1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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NEUILLY - la - FORÊT

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des ...


Avril 1828   -   La Cour d »Assises de Caen.   -   Mercredi 21, a comparu d'abord l'accusé Victor Patin, accusé d'avoir volé une somme d'environ 600 francs, dans la maison habitée du sieur Templier, à Neuilly, à l'aide d'effractions extérieure et intérieure et d'escalade.

Patin, déclaré coupable de ce crime avec toutes les circonstances aggravantes, a été condamné en 15 années de travaux forcés. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Janvier 1833    -    Chiens enragés.   -   Des chiens enragés ont parcouru dernièrement l'arrondissement de Bayeux. L'un d'eux a été tué dans la commune de Neuilly, mais on craint qu'il n'en ait mordu beaucoup d'autres. Une vache appartenant au cantonnier de la route départementale, demeurant au Pont-Bénard, commune d'Isigny, est morte de cette maladie.

Il en est de même de deux autres appartenant au fermier de M. Adeline, commune des Oubeaux. Plusieurs autres bestiaux mordus par ce chien, sont en traitement.

Il serait à désirer que MM. les maires de cet arrondissement fissent publier de nouveau l'arrêté de M. le préfet du 16 mai 1818.

Il est de leur devoir de donner en même temps aux gardes champêtres l'ordre de séquestrer tous les chiens trouvés divaguant, et de constater par des procès-verbaux réguliers les contraventions qu'ils reconnaîtront.

Ces procès-verbaux doivent être immédiatement transmis au maire du chef-lieu de canton, chargé de provoquer près le tribunal de police l'application des peines portées, soit par l'article 471, nº 15, soit même par l'article 475, nº 7 du Code pénal, modifié par la loi du 28 avril 1832. (Mémorial du Calvados)

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 29 août.  —  Diverses escroqueries d'argent commises dans le mois de juillet dernier, au préjudice des sieurs Le Danois et Guérin, ont valu un an et un jour d'emprisonnement au nommé Jean Catherine, domestique, demeurant à Neuilly.

— L e tribunal a prononcé 3 mois de la même peine contre Léon Ternisier, domestique, ayant demeuré à Lantheuil, reconnu coupable d'escroquerie envers le sieur Héringue, cultivateur à Vaussieu.

— Le nommé Louis Coispel, poissonnier à Grandcamp, s'était rendu coupable d'une contravention aux lois sur la pèche maritime, le 31 juillet dernier, pour laquelle il a été condamné en 25 fr. d'amende.

— Une condamnation par défaut en 15 jours d'emprisonnement, a été prononcée contre Marie Le François, de Cartigny-l'Epiney, accusée d'abus de confiance et de détournement d'effets d'habillements au préjudice de la fille Angélique Théresse. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Mercredi dernier, une rixe violente s'est engagée entre deux ouvriers occupés à la forêt de Neuilly, les nommés Langlois et Moriette. Ce dernier reçut un coup de bâton sur la tête, à la suite duquel il a succombé au bout de deux jours. 

La justice est allée informer sur les lieux et a mis Langlois en état d'arrestation. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Une rixe.   -  Mercredi dernier, une rixe violente s'est engagée entre deux ouvriers occupés à la forêt de Neuilly, les nommés Langlois et Moriette. Ce dernier reçut un coup de bâton sur la tête, à la suite duquel il a succombé au bout de deux jours. 

La justice est allée informer sur les lieux et a mis Langlois en état d'arrestation. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Nous achevons l'analyse , commencée dans notre avant dernier numéro, des affaires criminelles soumises au Jury concernant notre arrondissement. Les trois causes suivantes nous restent à analyser :

   Langlois, François, âgé de 37 ans, journalier, né à Mobecq, demeurant à Neuilly, homme d'un caractère violent et brutal , adonné à l'ivrognerie, était accusé d'avoir porté un coup de bâton et fait une blessure au sieur Jacques Mariette, et de lui avoir occasionné la mort, sans toutefois avoir eu l'intention de la donner.

Déclaré coupable, Langlois a été condamné a 7 ans de travaux forcés et à l'exposition.

Ministère public, M. Savary.      Défenseur, Me  Debéranger. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -   Le nommé François Levieux, journalier, de la commune de Neuilly, qui était sous le poids d'un mandat de justice, a été arrêté hier par la gendarmerie de Formigny, sur les indications de M. Mahouy, garde-champêtre à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1847   -  Nouvelles locales.   -  Le 26 juin, dans la soirée, nommé Paul Basset, âgé de 39 ans, de la commune Neuilly, a été trouvé mort dans son lit, M. le juge de paix d'Isigny, accompagné d'un médecin, s'est rendu sur les lieux ; l'autopsie à fait connaître que cette mort est la suite d'un épanchement au cerveau. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 23 janvier 1850.

  16 fr. d'amende ont été infligés à Jean Jardin, âgé de 47 ans, journalier à Neuilly, pour outrages envers un agent de la force publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1852   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   La fille Virginie-Justine Lechevalier, âgée de 17 ans, née à Fougères (Manche), demeurant à Neuilly, accusée d'avoir, dans le mois de décembre dernier, soustrait frauduleusement des objets mobiliers au préjudice des époux Jean, dont elle était domestique à gages, a obtenu un acquittement.

— Ministère public, M. Mourier.  -  Défenseur, Me  Lepelletier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 6 février.

  Le nommé Barbe ( Bienaimé ), domestique, domicilié à Neuilly, convaincu de vol de chemises au préjudice de M. Legrand, chez lequel il était domestique à gages, a été condamné à trois ans d'emprisonnement.

Dans ces dernières affaires, M. Courtoise ne pouvant connaître du jugement les fonctions de président ont été remplies par M. le conseiller Loisel, l'un de MM. les assesseurs. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 23.

Au mois de février dernier, les époux Lebreton, demeurant à Neuilly (canton d'isigny) devaient une somme de 18 fr. au sieur Marie, épicier à Neuilly. Comme celui-ci ne recevait pas d'argent, il leur déclara qu'il ne leur livrerait plus de marchandises à l'avenir, s'ils ne payaient immédiatement leur dette.

A quelques jours de là ils lui offrirent un billet de la somme de 84 fr., souscrit au bénéfice de Lebreton par le sieur Lambard de Confréville. Le sieur Marie accepta ce billet, après s'être informé de la solvabilité du signataire, se paya de ce dont il était créancier et remit à Lebreton et à sa femme la différence en argent et en marchandises.

Bientôt après il négocia ce billet qui fut protesté à son échéance, le 15 septembre suivant. Le sieur Lambard méconnut positivement sa signature apposée au bas et déclara qu'elle était, ainsi que le billet, l'œuvre de sa nièce Félicité Datin, femme Lebreton. Il présenta, à l'appui, une lettre que lui avait adressée celle-ci, le 29 septembre, et dans laquelle elle le priait de ne pas méconnaître sa signature s'il ne voulait la perdre, elle avouait avoir fabriqué ce faux billet.

La justice est intervenue, Lebreton a pris la fuite, mais sa femme a été arrêtée et traduite devant la cour d'assises. Déclarée coupable sur tous les chefs par le jury, qui ne lui a pas refusé le bénéfice des circonstances atténuantes, la femme Lebreton a été punie de 5 années d'emprisonnement. (source Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1854   -   Un drame.   -   Mardi dernier, dans l'après-midi, la cuisinière de M. Pierre Groult, propriétaire à Neuilly-la-Forêt, vaquait aux travaux du ménage, lorsque le domestique de la maison s'approcha d'elle, en faisant jouer la batterie d'un fusil dont il était porteur et qu'il ne croyait pas chargé, tant la capsule était oxydée et noire. La cuisinière ayant fait un mouvement brusque pour éloigner d'elle le canon du fusil, la crosse de cette arme heurta le sol, le chien s'abattit sur la capsule, et le coup, qui se composait de gros plomb, atteignit la malheureuse servante à la main, lui brisa les os du poignet et lui laboura l'avant-bras.

Plusieurs médecins furent appelés, et l'un d'eux, M. Jouet, pratiqua, à quelques centimètres au-dessous du coude, l'amputation du membre blessé. L'étal actuel de la malade est aussi satisfaisant qu'on puisse le désirer. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Un vol.  -   La semaine dernière, à Neuilly (canton d'Isigny), des voleurs se sont introduits nuitamment, après en avoir enlevé la porte, dans un poulailler appartenant au sieur Girard, journalier, et ils ont fait main basse sur cinq poules, — les meilleures, bien entendu, — qu'ils ont saignées sur place.

Dans le cours de la même nuit, les mêmes malfaiteurs se sont emparés d'un canard et d'un coq, dans une dépendance de l'habitation d'un sieur Legrand. Si le canard a eu le sort des poules, le coq est parvenu à s'échapper, et on l'a retrouvé sain et sauf dans le jardin du sieur Girard. La justice informe.

Ces vols sont, en somme, d'une assez médiocre importance, mais les circonstances de nuit et d'effraction qui les accompagnent leur donnent beaucoup de gravité. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  Un incendie.   -   Le 28 novembre, un incendie s'est déclaré en la commune de Neuilly, canton d'Isigny, au préjudice des nommés Jacques Lecaplain, Désiré Servot, veuve Auvray et veuve Lemettais, journaliers en cette commune, et habitant le même corps de bâtiment.

La perle approximative est évaluée à 1 280 fr. Rien n'était assuré.

Cet incendie a pour auteur un enfant Demarais (Jean-Baptiste), âgé de cinq ans, laissé seul à la maison avec son frère, âgé de quatre ans. Avec une lampe laissée imprudemment à sa portée, il a mis le feu à son lit, d'où la flamme s'est bientôt propagée à toutes les parties du bâtiment. (L'Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1859   -  Incendie.   -   Dans la nuit du 15 au 16 du courant, un incendie accidentel s'est déclaré dans une loge de sabotier, située sur la commune de Neuilly, et appartenant au sieur Groult (Pierre), propriétaire à Grandcamp. La perte est évaluée à 144 fr. Rien n'était assuré. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1860   -   Un incendie.  -    Le 28 février, un incendie considérable à éclaté en la commune de Neuilly, dans les bâtiments d'exploitation dépendant de la propriété du sieur Sorain, cultivateur. Un corps de bâtiment d'une longueur de 28 mètres a été la proie des flammes.

La perte est évaluée à 2 785 fr. Rien n'était assuré. La malveillance paraît être étrangère à ce sinistre, dont la cause est inconnue. (L’Écho Bayeusain)

 

Novembre 1861   -   Un accident de la route.   -   Samedi dernier, le sieur François Etienne, cultivateur à Neuilly, se rendait en voiture au marché de Bayeux, lorsque, quittant la route de Trévières pour prendre la route impériale, son cheval, qui était au trot, fit monter l'une des roues sur un pli de terrain au bord du fossé. La voiture versa, et le malheureux Etienne tomba si violemment contre terre, qu'il resta étendu sans connaissance et rendait beaucoup de sang par la bouche.

Relevé aussitôt par les époux Vallée, de Mosles, qui le transportèrent chez eux, il expira quelques heures après, malgré tous les soins qui lui furent prodigués, et sans avoir repris connaissance. Il était âgé de 75 ans. (Indicateur de Bаyеих.)

 

Décembre 1875   -  Fait divers.  -  L'autre semaine, du côté de Neuilly, on présentait un marmot aux fonts baptismaux.

Le parrain, la marraine et le papa du petit, seuls sont présents.

— Quels noms donnez-vous à l'enfant ? demande le prêtre.

— Tiens ! chest vrai, s'écrient ensemble le parrain, la marraine et le papa... J'n'y avons brin songi... App'lez-lè comme vo voudrez, mousieu l’curé...

Le prêtre en souriant consulte le calendrier, et comme on se trouvait à la Saint-Eloi, il baptisa le petiot sous le nom d'Eloi.

Un nom prédestiné, paraît-il, car on dit que le papa supposé du marmouset est maréchal de son état.

 

Avril 1882  -  Armée.  -  En ce moment, dans certaines garnisons de notre région, on tire au sort 75  hommes par bataillon, qui sont dirigés sur l'Afrique.

 

Avril 1882  -  Les secours.  -  Le ministre de l'instruction publique a accordé à la commune de Neuilly, un secours de 200 fr., et à celle de Formigny un secours de 300 fr. pour les caisses des écoles.  

 

Mars 1899  -  Tentative de viol.   -   Une tentative de viol a été commise sur la jeune Aimée Gallot, 15 ans, enfant de l'hospice, demeurant à Neuilly, près Isigny, par le nommé Pierre Lecaplain, journalier même commune. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Changement de nom.   -   Par décret, la commune de Neuilly, près Isigny, s'appellera désormais Neuilly-la-Forêt. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901  -  Bureau télégraphique. -  Par arrêté du Sous-Secrétaire d'État des Postes et des Télégraphes, en date du 3 juillet 1901, est autorisé la création d'un bureau télégraphique à Neuilly la forêt.  

 

Avril 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -  A Neuilly, près d'Isigny, on a volé, dans un herbage, au sieur Guillouet, propriétaire, une vache amouillante, à terme, sous poil bringe-caille, écornée des deux cornes. Elle est estimée 300 fr.

— Dernièrement, on arrêtait à Pont-l’Évêque un nommé Blécher, cherchant à vendre, à vil prix, une vache volée par lui près de Lisieux. Sa complice, Ernestine Dazeville, 31 ans, habitant Orbec, avait pris la fuite. On vient de la pincer au Havre et de la ramener à Pont-l'Évêque.

—  L'autre matin, le sieur Léon Leterrier, propriétaire à Orbec, était prévenu par sa gardienne d'herbages, que pendant la nuit, un génisson de 27 mois, couleur rouge bringe, qui se trouvait avec plusieurs autres bestiaux dans un de ses herbages de la Vespière, avait disparu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1907  -  Meurtre.  -  Jeudi soir, vers 3 heures après midi, le " père Simon ", propriétaire Neuilly-la-Forêt, a tué d'un coup de fusil la veuve Ledanois, sa voisine et locataire, qui se trouvait à ce moment dans son jardin. La mort fut instantanée.

Le coupable, arrêté par les gendarmes de Lison, a fait des aveux complets. C'est une question d'intérêt existant depuis longtemps entre lui et sa victime qui a été la cause du drame.

Le Parquet de Bayeux, assisté du médecin légiste, s'est transporté sur les lieux, aux fins d'autopsie et d'enquête. Simon a été conduit dans la soirée à la maison d'arrêt de  Bayeux.

 

Mai 1912  -  Un train partant d'Isigny, a déraillé à 5 heures 13 du soir, près de la gare de Neuilly-la-forêt. La locomotive s'est littéralement enlisée dans le ballast, et il a fallu dépêcher de Lison deux  machines de secours et une forte équipe pour la remettre sur rails. Pas d'accident de personnes.

 

Février 1913  -  Nouvelles brèves.  -  Quoique divorcée du sieur Bernard, journalier à Neuilly-la-forêt, son ex-femme est allée le relancer, l'autre soir, au débit Marie, où il prend pension. Elle a hurlé une partie de la nuit devant la maison, puis est allée se coucher après avoir démoli une fenêtre et brisé des carreaux. Plainte a été portée.

 

Janvier 1917  -  La fraude du lait.   -  Les marchands de lait du canton d’lsigny sont en train de se distinguer. Trois d'entre eux, Armand Viquesnel, 59 ans, de Maisy ; la femme Lamontagne, 37 ans, et la veuve Sévestre, 28 ans, toutes deux de Neuilly. viennent d'être condamnés, par le tribunal de Bayeux, chacun à six jours de prison, avec sursis, à l'affichage et à l'insertion dans un journal, pour vente de lait falsifié. Huit autres cultivateurs et cultivatrices, toujours du canton d'Isigny, auront à répondre prochainement du mémo  délit. Ce sont : les époux Beucher, de Maisy ; les femmes Louis Marie et Arthur Marie, de Grandcamp ; la veuve Lemasle et la femme Pascal Grandln, d'Isigny ; la veuve Desperques, des Oubeaux, et la veuve Levavasseur, de Cricqueville. Le sacrement de baptême est trop souvent

 

Janvier 1918  -  Écrasé par un arbre.  -  Un journalier de Vouilly, M. Jules Basnel qui abattait des arbres dans un herbage situé au hameau du Pont-Bénard à Neuilly, a été écrasé sous un orme dont il ne put se garer à temps. M. Madeleine, Charpentier, pour le compte duquel l'abatage était effectué, et le jeune Quintaine qui aidaient à tirer sur l'arbre avec une corde, lui avaient crié de prendre garde et de ne pas passer de leur coté, mais il était trop tard, M. Basnel fut atteint à l'épaule gauche et à la tête. On fut obligé de scier le tronc du gros orme pour dégager le malheureux, qui avait la face contre terre et la tête enfoncée dans le sol. Il était âgé de 66 ans.   Un journalier de Vouilly, M. Jules Basnel qui abattait des arbres dans un herbage situé au hameau du Pont-Bénard à Neuilly, a été écrasé sous un orme dont il ne put se garer à temps. M. Madeleine, Charpentier, pour le compte duquel l'abatage était effectué, et le jeune Quintaine qui aidaient à tirer sur l'arbre avec une corde, lui avaient crié de prendre garde et de ne pas passer de leur coté, mais il était trop tard, M. Basnel fut atteint à l'épaule gauche et à la tête. On fut obligé de scier le tronc du gros orme pour dégager le malheureux, qui avait la face contre terre et la tête enfoncée dans le sol. Il était âgé de 66 ans. 

 

Octobre 1920   -   Deux qui s’embrouillent.   -   La gendarmerie a arrêté à Neuilly-la-Forêt, canton d'Isigny, la femme Ranneville, veuve Giard, et son fils René 15 ans, dont les dépenses ont grand besoin d'être expliquées. 

René Giard a été domestique de ferme chez M. Levers, à Le Perron (Manche). Il dit avoir quitté sa place parce que son patron lui a donné un coup de pied. Ce qu'il ne dit pas, c'est que son départ, coïncide avec la disparition d'une somme de 2 775 fr., appartenant à un autre domestique, M. Georges Marie. Interrogés à ce sujet, sa mère et lui ont toujours varié dans leurs explications. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -  Sous un train.   -   Mme Desplanques, ménagère à Neuilly-!a-Forêt, canton d’Isigny, attendait pour franchir le passage à niveau de la route de Montmartin à Bernesq, le passage du train venant de Caen. Elle regardait vers la gare et ne voyant rien venir, s’engagea sur la voie.

A peine arrivait-elle sur les rails que le train de marchandises venant de Cherbourg la tamponnait en pleine vitesse. Le mécanicien a stoppé aussitôt, mais la pauvre femme fût traînée pendant 25 mètres. On n'a relevé qu'un cadavre affreusement mutilé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Brûlée vive.   -  On a trouvé chez elle, tombée dans le feu, ses vêlements en flammes, la veuve Letourneur, 66 ans, journalière à Neuilly-la-Forêt, canton d’lsigny.

Des voisins la retirèrent du foyer horriblement brûlée. La malheureuse est morte dans la nuit. Elle était connue dans le pays pour se livrer à la boisson. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Mortelle fainéantise.    -   Le garde-champêtre de Neuilly-la-Forêt, canton d'Isigny, surpris de ne pas apercevoir un

mendiant nommé Blestel, se mit a sa recherche. Il le trouva mort dans le coin d'un bâtiment. Paresseux et ivrogne, Blestel qui n'avait que 57 ans, a préféré se laisser mourir de faim plutôt que de travailler. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Coups mortels.   -   A la suite d'une violente discussion survenue à Neuilly-la-Forêt, canton d'Isigny le nommé Lepetil, 28 ans, employé de la voie, a frappé avec une telle brutalité le jeune Le Hot, 18 ans, de Ravenauville (Manche), que le malheureux est mort le lendemain des suites de ses blessures. Le meurtrier a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923  -  Un meurtre à Neuilly-la-Forêt.  -  Avant-hier, dans la soirée, une discussion violent a éclaté à Neuilly-la-Foret, entre le Jeune Le Hot, âgé de 18 ans, demeurant a Ravenauville (Manche) et un employé de chemin de fer, nommé Lepetit âgé de 21 ans.
Au cours de cette discussion, ce dernier frappa avec une telle sauvagerie, son adversaire, que celui-ci tomba ensanglanté.
Le Parquet de Bayeux s'est transporté sur les lieux et le meurtrir a été
arrêté.

 

Juillet 1923   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Cette troisième session des Assises s'est ouverte sous la présidence de M. Malençon, conseiller à la Cour d'appel, assisté de MM. Lenormand et Lemoigne.

Un acquittement.    Un cantonnier des chemins de fer de l'État, Georges Le Petit, 26 ans, à Neuilly-la-Forêt, canton d'Isigny est accusé d'avoir, frappé avec[1]brutalité Louis Lehot, 18 ans, boulanger à Ravenoville (Manche) en compagnie de son frère, matelot à Cherbourg, avait eu une discussion dans un café de Neuilly où ils étaient entrés en attendant  l'arrivée du train de Cherbourg. Ramené sans connaissance à Ravenoville, par son frère, le jeune homme mourait quelques jours après des suites de ses blessures.

D'après les renseignements recueillis, Louis Lehot, était bien considéré et, tranquille.

Quant à Le Petit, il n'a pas d'antécédents judiciaires mais il est réputé violent et batailleur, surtout lorsqu'il a bu. Pourtant, il s'est distingué pendant la guerre. Intoxiqué par les gaz et blessé, Le Petit a été cité a l'ordre et décoré de la Croix de guerre. On l'a acquitté.   Défenseur : Me  Dupont. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1926  -  Une mère étrangle son premier enfant et ne s'aperçoit pas qu'elle allait en avoir un deuxième.  -  Les gendarmes ont arrêté, à Isigny-sur-Mer, au  hameau  fontaine où elle s'était engagée comme domestique, Fernande Noblet. Cette jeune fille ayant accouché clandestinement, le 14, d'un enfant du sexe féminin, passa un cordon autour du cou du nourrisson, qu'elle enferma ensuite, le croyant mort dans une commode dans sa chambre.

Après son accouchement, Fernande Noblet quitta sa patronne, Mme Lecène, cultivatrice, à Neuilly-la-Foret, s'était doutée de l'état dans lequel se trouvait sa bonne et fouilla les meubles de la chambre occupée précédemment par la jeune femme et découvrit, vivant encore, le bébé enfermé dans le tiroir.

Arrêtée, la coupable a été  visitée par le docteur Boutrois qui a constaté que la fille Noblet devait encore donner le jour à un autre enfant. La coupable a été transférée à  l’Hôpital de Baveux, pour y terminer ses couches. Elle a fait des aveux complets.

 

Novembre 1927  -  Une grave affaire d'avortement. -  Ces jours derniers, le maire de Neuilly-la-forêt, canton d'Isigny, recevait une lettre anonyme lui indiquant qu'une jeune fille de 16 ans, Andrée Vasselin, était enceinte et séquestrée par ses parents. Ces jours derniers, le maire de Neuilly-la-forêt, canton d'Isigny, recevait une lettre anonyme lui indiquant qu'une jeune fille de 16 ans, Andrée Vasselin, était enceinte et séquestrée par ses parents.

Une enquête, aussitôt ouverte par la gendarmerie, révélait les faits suivants : La jeune fille, qui était en place chez un cafetier d'Isigny, rentrait récemment chez ses parents et avouait qu'elle était enceinte de 4 mois.

Son père, employé aux chemins de fer de l'État et très honorablement connu faisait tout pour cacher la faute de sa fille, d'où la retraite volontaire d'Andrée Vasselin.

Or, le 15 novembre, au cours même de l'enquête, Andrée accouchait avant terme d'un enfant mort-né, du sexe masculin. Interrogée à la suite le cette fausse-couche, elle reconnaissait, ainsi que sa mère, que des manœuvres criminelles avaient été pratiquées, et elle accusait formellement le docteur Boutrois, conseiller général et maire d'Isigny.

Interrogé, celui -ci a nié énergiquement, il avait bien rendu visite à Mlle Vasselin, mais il n'avait pratiqué aucune des manœuvres mises sur son compte par la mère et la fille. D'autre  part, les médecins légistes Guibé et Aumont, qui ont examiné la malade et le fœtus, ont reconnu un avortement très habilement pratiqué.

Inutile de dire l'émotion suscitée dans tout le Bessin par cette délicate affaire, émotion accrue encore sous l'action d'amitiés ou de rancunes politiques s'exerçant pour ou contre le docteur Boutrois.

Au l'instant, le Parquet de Caen, où l'on se montre très discret, se trouve en présence d'une accusation catégorique et d'une dénégation non moins formelle. Un avenir  prochain va nous apprendre où est la vérité.  

 

Novembre 1927  -  Autour de l'affaire de Neuilly-la-forêt.  -  M. Bosquet, juge d'instruction, poursuit activement et discrètement l'enquête sur la grave affaire d'avortement que nous avons relaté l'autre semaine. Vendredi dernier, il a entendu la jeune Andrée Vasselin et sa mère qui ont confirmé leurs accusations contre le docteur Boutrois,  conseiller général et maire d'Isigny.

Après cet interrogatoire, le juge d'instruction a inculpé les deux femmes, mais les a laissées en liberté provisoire. Elles ont choisi comme défenseur Me Grandsard.

Quant au docteur Boutrois, qui a été entendu lundi à titre de témoin, il continue a affirmer n'être  pour rien dans cette avortement et à se déclarer victime des manœuvres de ses ennemis politiques.

D'une façon générale, l'opinion publique, qui rattache l'affaire Vasselin à la longue chaîne de faits dont la région d'Isigny est depuis plusieurs années le théâtre, souhaite que  le coupable soit démasqué et inculpé. Dans notre pays, pourtant riche et prospère, les gens trouvent trop facilement à la portée les moyens criminels de se soustraire aux soucis et aux charges de la maternité. C'est ainsi que peu de jours après l'accouchement clandestin d'Andrée Vasselin, à Neuilly-la-forêt, une affaire identique était découverte à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf ; une jeune servante de 22 ans, aurait été, avec la complicité de sa patronne, délivrée prématurément grâce à des drogues fournies par une faiseuse d'anges, de Saint-Pierre-sur-Dives. Plusieurs personnes seraient compromises. Il faut que des sanctions sévères viennent enrayer de si monstrueuses pratiques, c'est une question de salubrité publique.

 

Janvier 1928  -  Coup de théâtre dans le scandale de Neuilly-la-Foret.  -  Hier matin, de bonne heure, M. Bosquet, juge d'instruction, était à son cabinet pour préparer le travail de la journée, qui s'annonçait chargée. En effet, le magistrat avait convoqué à son bureau tous les témoins et inculpés nouveaux et anciens dans l'affaire d'avortement de Neuilly-la-Forêt, pour les confronter avec le docteur Boutrois, qui continuait a apporter les mêmes dénégations énergiques aux charges qui l'accablaient.
L'arrestation prévue :  M. Bosquet avait convoqué également pour la fin de la journée deux médecins, le docteur Aumont, médecin légiste, et le docteur Guibé, qui avait assuré l'expertise du cadavre de l'enfant mort-né de la fille Vasselin, et qu'il avait chargés de la daction des rapports concernant les nouveaux cas d'avortement dans lesquels sont impliquées des personnes de la région d'Isigny ayant dénoncé docteur Boutrois comme étant l'auleur de ces méfaits.
Il semblait même que la journée devait être fatale au docteur. Toutes les précautions avaient été prises pour assurer avec toute la célérité possible son transfert à la maison d'arrêt au cas son arrestation aurait été décidée.
Si la journée a été fatale au docteur, c'est de tout autre façon. Vers 8 heures 30, la nouvelle arrivait au Palais, que le maire d'Isigny ne pouvait venir à l'instruction, qu'il se trouvait dans
un état désespéré, après une tentative de suicide. Averti aussitôt, c'est M. Bosquet qui apprit la nouvelle au défenseur du docteur Boutrois. Celui-ci, très affecté, ne cacha pas son émotion devant la fin tragique de celui qui avait été son collègue au Conseil général avant de devenir son client.
Les circonstances du suicide : C'est au moment de son départ d'Isigny pour se rendre à Caen au cabinet de M. Bosquet, juge d'instruction, il était convoqué pour neuf heures, que le docteur Boutrois s'est ̃suicidé.
En compagnie de Mme Boutrois, il avait sorti du garage accolé à sa maison, sa petite automobile jaune à deux places, et ayant pris place à coté, de sa femme, il s’apprêtait à
mettre le moteur en marche quand, prétextant l'oubli de sa convocation, il rentra chez lui.
Passant dans son cabinet, il prit un revolver d'ordonnance et, après s'être assis dans un fauteuil, il se tira à bout portant une halle dans la tempe droite. Traversant la boite crânienne de part en part, la balle alla se perdre dans la pièce.
La bonne de la maison, qui avait entendu le coup de feu, prévint aussitôt Mme Boutrois. La malheureuse femme, se doutant du drame, se précipita dans le bureau de son mari qu'elle trouva râlant, la tète penchée sur les genoux et perdant son sang en abondance.
M. le docteur Thouraille, appela aussitôt, déclara l'état du docteur absolument désespéré, aucun soin ne pouvant être utile. Et le moribond était incapable de supporter le moindre déplacement.
M. le docteur Mangeais, chirurgien à Caen, fut alors mandé à Isigny, mais il ne put que confirmer le diagnostic du docteur Thouraille.
Le docteur Boutrois devait succomber à sa blessure vers 3 heures 30, sans avoir repris connaissance. Il avait été élu Conseiller Général du Calvados en 1919, en remplacement de M. Leduc et occupait depuis 1925, la mairie d'Isigny il avait succédé M. Basley. Le docteur Boutrois laisse une veuve et deux enfants en bas age.

 

Juin 1928  -  L'affaire de Neuilly-la-Forêt.  -  Elle a bien perdu de son intérêt, cette histoire d'avortements, depuis le tragique décès du docteur Boutrois. Néanmoins, il y avait foule, vendredi dernier, devant le palais de justice de Caen, où allaient comparaître, en correctionnelle, Andrée Vasselin, 16 ans, sa mère, 43 ans, Mme Vicquelin, 26 ans, de Grandcamp, et Mlle Marie Tostain, 25 ans, de Cardonville, toutes quatre inculpées d'avortement et de complicité. Mais les curieux en furent pour leurs frais de déplacement,  sur requête de M. le substitut Mengin, le président Deshayes prononça le  huis-clos aussitôt après l'appel des témoins, parmi lesquels les docteurs Aumont et Guibé. Me Grandsard, Delahaye et Abraham étaient au banc de la défense. Le jugement a été renvoyé à quinzaine.  

 

Juin 1928  -  L'épilogue de l'affaire de Neuilly.  -  Le tribunal correctionnel de Caen a rendu son jugement dans l'affaire d'avortements de la région d'Isigny. Les condamnations suivantes ont été prononcées : Berthe Legrand, femme Vasselin, 43 ans, de Neuilly-la-Forêt, 10 mois de prison pour complicité l'avortement, et sa fille  Andrée, 16 ans, 6 mois avec sursis pour un avortement ; Jeanne Pierre, femme Vicquelin, 26 ans, de Grandcamp, 8 mois avec sursis et 200 francs d'amende ; et Marie Tostain, femme Marie, 25 ans, de Grandcamp, également 8 mois avec sursis et 200 francs d'amende, ces deux dernières pour avortement. Ces quatre femmes étaient-elles seules coupables ?  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Affaires de la région.      Constant Guillouet, 39 ans, mécanicien à Neuilly-la-Foret, rencontra près le hameau du Neufbourg, commune d'Isigny, la jeune Juliette Lejeune, âgée de 13 ans, qui rentrait chez ses parents à Neuilly-la-Forêt.

Après l'interpellation, il la terrassa et pour l'empêcher de crier lui enfonça un mouchoir dans la bouche avec une telle violence qui lui cassa une dent. A l'approche d'une voiture, il lâcha la fillette et s'enfuit avec sa bicyclette, 6 mois.   

  Noël Georges, 48 ans, journalier à Sallen a été surpris en action de chasse au fusil le 19 juin. 100 fr. Confiscation de l'arme 200 fr. ( L’Indicateur de Bayeux )

 

Juin 1932   -   Un rapide dans un troupeau.   -   A 200 mètres de la gare de Neuilly-la-Forêt, côté Cherbourg, se trouve un passage à niveau dans une courbe accentuée, ce qui réduit la visibilité. L'autre jour, après le départ d'un train omnibus, la garde-barrière, Mme Jouan, n'ayant pas entendu les deux coups de trompe annonçant l'arrivée du train transatlantique irrégulier, ouvrit le passage à un troupeau de 14 vaches, à M. Plossard, éleveur, adjoint au maire de Neuilly.

A ce moment, surgit le rapide à 110 kilomètres à l'heure. Le mécanicien, voyant le troupeau sur la voie, renversa la vapeur mais ne put éviter les quatre dernières bêtes qui furent littéralement mises en charpie. L'action des freins fut réduite par les matières grasses sur les sabots, si bien que le train ne put être arrêté que 2 kilomètres plus loin.

La locomotive était couverte de débris d'animaux jusqu'à sa cheminée, ainsi que les premières voitures et, entre deux wagons, on découvrit une tête de vache décapitée qui avait fait sauter les boyaux à air des freins.

Après une  heure d'arrêt à Lison pour réparations, le transatlantique put continuer sa route, non sans causer une grande gène à tout le trafic régulier. On s'étonne que pour signaler des rapides, on n'ait pas encore trouvé de moyens plus modernes que la trompe, dont se servit le preux Roland, à Roncevaux, il y a près de douze siècles ! (Bonhomme Normand)

 

Février 1938  -  Le suicide d’une septuagénaire.   -    Le cadavre de Mme Lefort, habitant à Neuilly-la-Forêt, a été découvert dans une mare proche de sa maison. Mme Lefort, âgée de 75 ans, se portait très bien et n'avait jamais parlé de mettre fin à ses jours, rien donc ne laissait prévoir sa funeste détermination. 

Le docteur Dubost a délivré le permis d'inhumer. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Une histoire de bicyclette.  -  Pierre Le Bellec, 25 ans, journalier à Lison, est actuellement mobilisé. Aussi fut-on fort surpris à Neuilly-la-Forêt en apprenant qu'il avait envoyé à ses parents, afin de la retrouver à son retour, une bicyclette en excellent état. Pierre Le Bellec, 25 ans, journalier à Lison, est actuellement mobilisé. Aussi fut-on fort surpris à Neuilly-la-Forêt en apprenant qu'il avait envoyé à ses parents, afin de la retrouver à son retour, une bicyclette en excellent état.

Les gendarmes de Lison ayant eu connaissance du fait, se livrèrent à des investigations et profitèrent d'une permission de Le Bellec pour l'interroger sur la provenance de la machine.
Après avoir tenté quelques diversion, le permissionnaire a claré qu'il avait trouvé la bicyclette abandonnée dans un champ aux environs de Charleville. A son père, cependant, il a donné une autre version des faits, qui rendrait ceux-ci plus graves et compliqueraient singulièrement cette
affaire.

 

Mars 1940  -  Une affaire à éclaircir.  -  M. Pierre Le Bellec, 25 ans, mobilisé, avait envoyé une bicyclette à l'état de neuf à ses parents. Les gendarmes de Lison, intrigués sur la provenance de cette machine, profitèrent d'une permission de Le Bellec pour le questionner.
Après avoir donné diverses versions, le permissionnaire déclara qu'il avait trouvé la bicyclette aux environs de Charleville. Il avait auparavant donné une autre explication à
son père. L'enquête continue.

 

Janvier 1943   -  L'heureux effet de la Relève.   -   Le  Ministère de l'Information communique  « La Presse a en son temps publié les noms des prisonniers rapatriés au titre de la Relève. Toutefois, une liste exacte de ceux-ci est à la disposition des personnes ayant besoin de renseignements au bureau du Délégué Départemental du Ministère de l’Information, Préfecture du Calvados.

Il est particulièrement intéressant de faire savoir que le chiffre de ces retours pour le département est actuellement de 417. Il  y a lieu d'ajouter que la cadence de ces retours sera maintenue jusqu'à fin février.

Voici donc des résultats concrets de la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'apprécieront les familles de ceux qui sont de retour parmi nous ».

Dimanche dernier, en gare de Compiègne, arrivait un nouveau convoi comprenant 1 147 prisonniers libertés par la Relève. Parmi ceux-ci s'en trouvaient 26 habitant notre région, qui furent accueillis, lundi, en gare de Caen, par diverses personnalités et une délégation de camarades libérés. Ils devaient ensuite trouver, au Centre d'Accueil du Lycée Malherbe, un copieux déjeuner, lui-même suivi d'une manifestation de sympathie.

Parmi ces rentrants, qui proviennent des stalags XA, XB et XC, se trouvaient : MM. Paul Buffard, de St-Germain-du-Crioult ; Jacques François, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Marcel Porée, de Juaye-Mondaye ; Eugène Corblin, des Monceaux, par Lisieux ; Léon Hardel, de Neuilly-la-Forêt ; André Chivet, de Lisieux ; Marcel, de Juaye-Mondaye ; Henri Baudry, de Soliers ; Théophile Leroy, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Jules Bisson, de St-Germain-du-Pert ; Paul Grenier, de Meulles ; Gaston Jean-Pierre, de Crévecœur-en-Auge ; Eugène Maupas, de Trouville ; Émile Rocher, de Vignats ; Joseph Saint, de Grand-Mesnil ; Robert Aubrée, de Dozulé ; René Hubert, de Manerbe ; Paul Lebreton, de Tourville-sur-Odon, et Joseph Dodolin, d'Airan.

Deux nouveaux convois ont ramené à Caen, mardi et mercredi, une quarantaine de prisonniers. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1944  -  La grave affaire de marché noir.  -  Nous avons déjà parlé de cette affaire qui fait beaucoup de bruit dans la région. Voici des détails que nous avons recueillis au cours de notre enquête.
Les inspecteurs de la 3e brigade régionale de police de reté de Rouen, étaient informés récemment que R..... Francis, 41 ans, herbager à Neuilly-la-Forêt, se livrait au marché noir du beurre et de la viande de porc, et qu'il avait pour complices un cultivateur des Oubeaux, Georges L...., 37 ans, et le chef de gare de Neuilly, Marcel Ph......, 52 ans.

Déjà les gendarmes des brigades environnantes avaient saisi à plusieurs reprises de grosses malles contenant des denrées et portant de fausses adresses. La rumeur publique accusait R...... d'être l'auteur de ces envois, mais aucune preuve n'avait pu être apportée.
C'est le mercredi 23 février, vers 20 heures, que les policiers appréhendèrent les trafiquants. Ils se trouvaient à la gare de Neuilly, dissimulés dans l'obscurité, lorsqu'arriva une camionnette vachère de laquelle, avec l'aide du chef de gare, le chauffeur descendit 285 kilogs de colis qui furent déposés dans un local interdit au public. La camionnette appartenait à R....... Le conducteur était L...., qui avoua aux inspecteurs que les colis, lui appartenant, se composaient de viande de porc et de beurre destinés au marché noir parisien. Il reconnut avoir, du 1er au 20 février, expédié déjà 891 kilogs de marchandises dans les mêmes conditions.
Georges L.... veut bien prendre toute l'affaire à son compte mais, en réalité, il n'est que l'agent de R......, qui, nous le savons maintenant, vendait son beurre à Nice pour la coquette
somme de 1.500 fr. le kilo.

Les deux trafiquants font preuve d'un cynisme extraordinaire et, se prévalant de protections influentes, déclarent que le lendemain de leur libération ils recommenceront leur petit commerce sur une plus grande échelle. En attendant, les sévères sanctions judiciaires qui ne manqueront pas d'intervenir et que leur souhaite de tout cœur la population des environs, R...... et L.....

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -  Albert Ledolley, de NeuilIy-la-Forét et son frère, demeurant à Tribehou (Manche), ont été arrêtés comme ils venaient d'abattre une vache, qu'ils venaient de voler, de nuit, dans un herbage à M. Bohier, de Neuilly.  

 

Octobre 1945  -  Un résistant à l’honneur.   -   M. Jean-Jules Picot, agriculteur à Neuilly-la-Forêt, vient de se voir attribuer la Médaille de la Résistance. Nos félicitations à ce brave. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  La route est belle.  -  Deux prisonniers allemands évadés du camp de Cherbourg, ont été arrêtés à Neuilly-la-Forêt, par les gendarmes de Lison.  (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  L’écharpe tricolore.     M. Pierre Brohier a été élu maire de Neuilly-la-Forêt en remplacement de M. Bigot, démissionnaire. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Un atterrissage forcé.    Par suite de la rupture d’une canalisation, un bimoteur du ministère des Transports a fait un atterrissage forcé dans un terrain marécageux aux environs de la gare de Neuilly-la-Forêt. Les quatre occupants de l’appareil n’ont pas été blessés. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Une pompe en pièces détachées.   -   En se rendant dans une buanderie située à 400 mètres de son habitation, M. Ernest Fabre, débitant à Neuilly-la-Forêt, a eu la désagréable surprise de constater que la cuivrerie et la tuyauterie en plomb d'une pompe avaient disparu. Il ne restait plus que le balancier et le piston. Préjudice 8 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

CAFÉ-RESTAURANT DE LA GARE

NEUILLY-LA-FORÊT  -  8 - Place de la Mairie et École de filles

NEUILLY-la-FORÊT (Calvados) -  Rue de la Poste

NEUILLY  -  Rue de la Gare

NEUILLY-la-FORÊT  -  Le Bourg

NEUILLY-LA-FORÊT  -  Un côté du Bourg

NEUILLY  -  La Belle Croix

NEUILLY-LA-FORET.  -  Monument des soldats morts pour la France
NEUILLY-la-FORET.  -  9  -  Route d'Isigny

NEUILLY-la-FORET (Calvados) -  La Chaussée

Fontaine Saint-Siméon à NEUILLY

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