1er Juin 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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NONANT

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Nonantais, Nonantaises


Mars 1834    -   Tribunal de police correctionnelle.   -   Présidence de M. Lhermitte. Audience du samedi 1er mars,   -   Le tribunal a condamné à huit jours d'emprisonnement et aux dépens le nommé Jean-Baptiste Fossey, charpentier, âgé de 26 ans, de la commune de Nonnant, pour s'être rendu coupable, le 10 février dernier, du délit d'outrages et de voies de fait envers le brigadier de gendarmerie du bourg de Tilly-sur-Seulles.

-   Le 13 février dernier, dans un cabaret de Bretteville-l'Orgueilleuse,. le sieur Aude, chapellier de cette commune, fut injurié publiquement par le nommé Dupré, perruquier, qui le traita de canaille, de sans-culotte, et que le tribunal a condamné à 16 f. d'amende et aux dépens. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1840   -   Nouvelle local.  -   Vendredi dernier, vers huit heures du matin, le feu prit à une boulangerie dépendant de la ferme de la Coquerie, commune de Nonant. Grâce aux prompts secours qui ont été apportés, le plancher et la toiture ont seuls été brûlés. (Source  : L’Indicateur du Bayeux)

 

Mars 1841   -   Nouvelles locales.  -   Samedi dernier, La fille Le Renard femme Fossey, de la commune de Nonant a été arrêtée sur le marché en état de flagrant délit de vol. Cette femme venait de s'approprier frauduleusement une paire de chaussons, un coupon d'indienne et plusieurs autres objets, elle a été mise immédiatement à la disposition de M. le procureur du roi.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Des arrestations assez nombreuses ont on lieu dernièrement par la gendarmerie de notre arrondissement. La plupart se rattachent à des affaires criminelles en voie d'instruction et sur lesquelles nous devons garder le silence. Au nombre des individus arrêtés se trouvent quatre membres d'une famille, tristement renommée dans notre pays et surtout dans la commune de Nonant. Ce sont, Fossey, père, journalier à Nonant ; la femme Foison et Constant Fossey de la même commune ; et enfin Pierre Fossey, journalier demeurant à Cussy. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    Les nommés Tillard et Poterie, de la commune de Nonant, viennent d'être mis en état d'arrestation, sous la prévention d'excitation à la débauche et d'attentat aux mœurs, envers des enfants mineurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Le conseil de révision se réunira mardi prochain 23 juillet, pour l'admission des remplaçants. 

 Les jeunes soldats de la classe de 1843, affectés à l'armée de mer, vont, par ordre du ministre de la guerre, être immédiatement dirigés sur les corps dont ils doivent faire partie. Le Calvados fournit, dans cette levée, 96 hommes, répartis de la manière suivante : 

 2° régiment d'infanterie de marine, à Brest, 28. 

 Équipages de ligne, à Toulon, 54.

 Régiment d'artillerie de marine, à Cherbourg, 8.

 enfin, 6° compagnie d'ouvriers d'artillerie de marine, à Brest, 6. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1844   -  Incendie.  -   Les nommés Stanislas-François dit Lalonde, demeurant à Nonant, et Cécile Vérité, sa femme, en étaient, depuis plusieurs années, réduits aux derniers expédients. En vain Stanislas avait il sollicité plusieurs emplois, il s'était vu constamment éconduire de tous les cotés, et du jour en jour sa misère devenait plus profonde.

Poussé à bout par le désespoir, ce malheureux finit par avoir recours au crime, il mit le feu à la maison d'une Veuve Moulin dont il était le locataire : il espérait que le restant de son chétif mobilier, serait dévoré par les flammes et, que par suite il s'ouvrirait à son profil une quête dont le produit, pendant quelques temps du moins, le mettrait au-dessus du besoin. Ce projet ne réussît pas complètement, une partie de sa demeure fut bien détruite, mais l'embasement ne devint pas général. Et pour comble de malheur, un de ses voisins accouru sur le lieu du sinistre, au milieu des objets qu'il arracha aux flammes, sauva une sorte de petit cuveau qui devait plus tard fournir contre Stanislas une preuve du crime auquel il avait recours.

En effet, ce cuveau, à demi carbonisé, portait artistement tournées en spirales au tour de son fond, des lanières d'amadou très minces et maintenues de distance en distance par des clous d'épingles. Une des extrémités de cette spirale avait été enflammée par Stanislas, elle avait communiqué le feu aux objets, situés autour d'elle et particulièrement à un tas de colza, dont la conflagration avait été instantanée. Ce fut presque exclusivement à la perte de ce colza, et à la dégradation de la partie de l'appartement dans lequel il se prouvait, que se bornèrent, grâce à la promptitude des secours apportés, les dégâts causés par cet incendie. Stanislas a avoué son crime en se rejetant sur la misère qui seule, a-t-il dit, le lui a fait commettre.

Le jury l'a pris en pitié et lui a accordé le bénéfice des circonstances atténuantes. Il ne subira que 5 années de travaux forcés. Sa femme Cécile Vérité, que l'accusation lui donnait comme complice, pour l'avoir sciemment aidé dans les préparatifs de son crime, a été déclarée non coupable et rendue à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1844   -  Cour d’Assises du Calvados.  -   Trois attentats à la pudeur consommés ou tentés sans violences sur autant de jeunes filles, âgées de moins de 11 ans, amenaient devant les jurés le nommé Jean-baptiste Poterie, horloger, âgé de 45 ans, né à Couvert, domicilié à Nonant. Les débats de ce procès ont eu lieu a huit[1]clos. Sur la plaidoirie de Me  Laurent-Desessards, Poterie a été rendu à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales.   -   Le même jour, à 9 heures du soir, des habitants de la commune de Nonant ont arrêté et conduit à Bayeux un nommé Cornu, se disant de Caen, qui poursuivait plusieurs femmes de ses injures et de ses menaces. Ce vagabond ne justifie d'aucuns papiers et d'aucun moyen d'existence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

— Amand Levavasseur, âgé de 33 ans, journalier, né à Tracy-sur-Mer, demeurant à Nonant, en 1 mois d'emprisonnement, pour avoir, le 15 novembre 1854, soustrait frauduleusement un poulet au préjudice des époux Mursot.

— Par suite d'opposition a un jugement de simple police du canton de Bayeux, qui condamnait le sieur Hyacinthe Ygouf, cultivateur à Nonant, en 4 fr. 50 c. d'amende et en 24 heures d'emprisonnement, pour avoir exercé des violences sur le sieur James, le Tribunal correctionnel a infirmé ce jugement en renvoyant Ygouf de l'action. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   On nous écrit de Nonant.   -   Dimanche dernier a eu lieu, dans cette paroisse, l'installation du nouveau curé, M. l'abbé Rivière, ancien vicaire de St-Exupère de Bayeux. Après avoir reçu les vœux et les témoignages d'affection de ses paroissiens, M. l'abbé Rivière a été conduit processionnellement à l'église, au chant du Veni Creator, et au milieu des fanfares de la musique de Nonant, création du dernier curé, M . l'abbé Beaumont.

M. le curé de la Cathédrale, chargé, comme doyen du canton, de la cérémonie de l'installation, a retracé, dans un discours bien senti, les devoirs du pasteur envers son troupeau, et ceux du troupeau envers son pasteur. L'office divin a terminé cette touchante cérémonie, qui laissera un long et pieux souvenir dans le cœur des habitants de Nonant. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1860   -   Le froid.   -   Au froid glacial des jours derniers, a succédé une température un peu moins rigoureuse. Mais le temps n'en est pas plus beau, bien au contraire ; jeudi, dans l'après-midi, une bourrasque de vents de nord-est, accompagnée de grains de neige et de grésil, est venue avec une furie extraordinaire fondre sur notre localité et a endommagé beaucoup de cheminées et de toitures. ( Le journal de Honfleur )

 

Février 1860   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Adeline. Audience du lundi 6 février.

Manoury, condamné plusieurs fois pour vol et sorti depuis quelques mois seulement de la maison centrale de Beaulieu où il venait de faire 10 ans de réclusion, fut surpris, le 20 novembre dernier, fouillant les armoires de la femme Hermerel, à Nonant.

Cette femme, en rentrant à son domicile après une absence d'une demi heure, trouva un carreau cassé et entendit à l'intérieur le bruit des portes de son armoire que l’on refermait, à ses cris, le voleur sortit, un voisin accourut et arrêta le voleur.

Manoury avoua avoir pris 15 fr., mais on ne trouva que quatre francs sur lui. Il prétendit qu'il avait jeté le reste, mais la vérité est qu'il avait avalé les deux pièces d'or qu'il avait volées une de 10 fr. et une de 5 fr.

Déclaré coupable, Manoury, en sa qualité de récidiviste, est condamne à 20 ans de travaux forcés. ( Le journal de Honfleur )

 

Février 1862   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Adeline. Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond Olivier, premier avocat-général.    Audience du 6 février.

Mannoury (Jacques-Alexandre), journalier, à Bavent.

La femme Hermerel, domiciliée à Nonant, rentrant chez elle, après une courte absence, s'aperçut qu'un carreau avait été brisé à une fenêtre du rez-de-chaussée, et que cette fenêtre paraissait avoir été ouverte. N'osant pas rentrer sans s'être assurée s’il y avait ou non quelqu'un dans l'intérieur, elle se mit à parler et entendit aussitôt le bruit de son armoire qu'on refermait, elle se mit alors à crier de toutes ses forces pour appeler les voisins, ses cris effrayèrent le voleur, qui se mit à fuir en escaladant l'appui de la fenêtre, mais la femme Hermerel le saisit et le retint pendant quelques minutes. Épuisée bientôt par la lutte et l'émotion, elle le lâcha. Celui-ci se hâta de profiter de sa liberté, et s'enfuit à toutes jambes.

Mais un voisin, accours aux cris de la femme Hermerel, se mit à sa poursuite, le rejoignit et l'arrêta. C'était le nommé Mannoury. Pris ainsi en flagrant délit, n'essaya pas de nier, et confessa qu'il avait forcé l'armoire de la dame Hermerel et y avait pris 15 francs, mais que, se voyant poursuivi, il avait jeté cet argent, en sorte qu'il n'avait plus que 4 fr., qu'il remit. Mannoury, déjà plusieurs fois condamné pour vol, subira la peine de vingt ans de travaux forcés.

Sa défense a été présentée par Me  Jegou. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Par arrêté du 14 et 15 avril.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-       M. Lecourier (Achille) adjoint de la commune d'Ouville-la-Bien-Tournée, en remplacement de M. Poutrel, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Pierre-du-Mont, M. Laurent (François), conseiller municipal, en remplacement de M. Laurent père, décédé.

-        Maire de la commune de Nonant, M. Guillot (Félix), adjoint et conseiller municipal, en remplacement de M. Élie, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1864   -   Par arrêtés en date des 4 et 9 mai.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Grandmesnil, M. Mary (Louis-Jules), en remplacement de M. Hédiard, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune de Grandmesnil, M. Cotentin, propriétaire, en remplacement de M. Motte, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune de Nonant, M. Scelles, conseiller municipal, en remplacement de M. Guillot nommé maire.

-        Maire de la commune de Saint-Michel-de-Livet, N. Boyer, conseiller municipal, en remplacement de M. Messent, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1864   -   Avis.  -    Dimanche dernier, 20 novembre, à 5 heures du matin, le nommé Moulinet (Victor-Joseph-Nicolas), demeurant chez ses parents à Villy-Bocage, canton de Villers-Bocage, arrondissement de Caen, est parti de chez la femme Marie-Anne Tarin, sa tante, demeurant à Nonant, près Bayeux, pour retourner chez lui : depuis lors on n'en a plus entendu parler. Les personnes qui en auraient connaissance sont priées d'en donner avis à sa famille.

Voici son signalement :

Âgé de 14 ans ; taille de 1 mètre 35 centimètres environ ; cheveux châtains, n'ayant seulement que huit jours de coupe ; sourcils châtains ; yeux gris ; nez ordinaire ; bouche assez grande ; menton rond ; figure ovale ; teint coloré ; front couvert. Nœud à l'index de la main droite.

Ce jeune homme a un air taciturne. Il est vêtu d'une blouse bleue, d'un pantalon de drap gris ; coiffé d'une casquette à moitié usée qui lui est trop petite, et chaussé de souliers qui montent jusqu'à moitié jambe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Septembre 1867   -   La récolte.   -   L'état actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit moyen.

 

Février 1868   -   Une inspection.   -   Il sera procédé, à compter du 15 mars prochain, à l'inspection de tous les chevaux, juments et mulets de trait de l'armée en dépôt chez les  cultivateurs.

Pour l'exécution de cette inscription, les différents départements où il existe des animaux en dépôt sont divisés en vingt-six circonscriptions d'inspection.

Chaque circonscription sera inspectée par un officier d'artillerie ou du train des équipages militaires, assisté d'un vétérinaire ou d'un maréchal ferrant.

Les cultivateurs seront prévenus par la gendarmerie, au moins quatre jours à l'avance, du jour, de l'heure, de la localité où ils seront tenus de présenter eux-mêmes les animaux.

Les animaux qui, pour cause de maladie, seul motif de dispense, ne seront pas amenés aux lieux indiqués, seront visités sur place par la gendarmerie.  

 

Septembre 1872   -  Accident.  -  Le 6 de ce mois, le cadavre d'une femme de 26 ans environ a été trouvé dans la rivière la Seulles, sur le territoire de Nonant. La justice s'étant transportée sur les lieux, a procédé à l'autopsie, du cadavre et à l'examen des vêtements. Il n'a été constaté aucune trace de violence, et le cadavre a été reconnu pour celui de la  nommée Virginie Thorel, servante à Maisy, disparue de son domicile depuis le 26 août dernier.

 

Octobre 1874   -   Une histoire.  -   Vous savez que l'usage est que, lors de ses relevailles, la mère, jeune ou vieille, laisse au prêtre chargé de la cérémonie, une brioche et une serviette.

L'autre semaine, une assez riche fermière des environs de Nonant, se trouvant dans le cas suscité, oublia intentionnellement le cadeau traditionnel.

A la sacristie, le pasteur lui en fit l'observation.

— Je le sais ben, mousieur l'curé, répondit la fermière... Mais, si vo voulais attendre... la prochaine fais, j'vos en baillerai deux.

Le pasteur a mieux aimé tenir que de courir, et il a eu raison.

Car c'est le cas ou jamais de répéter : « La femme propose, mais….. Dieu dispose ».  

 

Juin 1883  -  Tué par un taureau. –  Jeudi l'après-midi, M. Charles Périaux, cultivateur à Nonant, se promenait dans ses herbages sur les bords de la Seulles, en compagnie d'un voisin auquel il faisait voir ses bestiaux, quand tout à coup un jeune taureau de 14 mois vient se précipiter sur lui, le terrasse et, le frappant des cornes à coups redoublés, lui laboure la poitrine et le ventre de profondes  blessures. L'ami de M. Périaux, qui assistait à cette scène terrible, était sans défense aucune, et c'est au péril de sa propre vie qu'il est parvenu à arracher M. Périaux à la fureur de l'animal, et a pu le ramener mourant à son domicile. Malheureusement, plusieurs coups étaient mortels, et l'infortuné cultivateur est décédé dans la nuit au milieu des plus atroces souffrances.  

 

Juillet 1883  -  Les suites d’une visite épiscopale.    Ces jours-ci, Mgr l'évêque de Sées, passant par Nonant, se rendit au sein du conseil municipal, afin de s'entretenir avec les conseillers de la construction d'un presbytère. M. Leplat, maire, mourut subitement pendant la visite de l’évêque et M. Boutet, adjoint, s'est trouvé si gravement malade, qu'il est mort quelques jours après.

 

Novembre 1890  -  Un quasi centenaire.  -  M. Hellard vient de mourir, il était né le 24 janvier 1791, il avait donc 99 ans 9 mois et 9 jours. M. Hallard était entré dans l'artillerie de marine au mois de mai 1813. Il a été inhumé à Nonant, près Bayeux.  

 

Juillet 1891  -  Les voleurs de vaches.  -  La servante de M. Guillot, maire de Nonant, s'est aperçue, mardi matin, que dans la nuit des malfaiteurs s'étaient introduits dans un  herbage dépendant de la ferme de son maître et y avaient volé une vache d'une valeur d'environ 350 fr. Malgré les recherches les plus actives, cette vache n'a pu encore être retrouvée.  

 

Avril 1893  -  Le gui.  -  Nous rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou propriétaire d'enlever le gui des pommiers. Des procès-verbaux seront dressés aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Vols importants.  -  800 fr. ont été enlevés, à l'aide d'escalade et d'effraction, aux époux Briaud, cultivateurs à Cottun, pendant qu'ils étaient absents. 

132 francs, ont été volés aussi à l'aide d'escalade et d'effraction, à M. Vicq, instituteur à Nonant.  

(Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   Paul Louis, 25 ans, né à Vire, sans-profession ni domicile, pénétra le 10 mai dans l'église de Crépon. Il fit sauter la serrure du tronc de l'église, mais il ne trouva pas d'argent. Le lendemain, il s'introduisait chez l'instituteur à Nonant, puis de là dans la salle de la mairie et y enlevait une somme de 140 fr. Le même jour, pendant les vêpres, il escaladait le mur d'entrée du presbytère de Saint-Manvieu, fouillait et, brisait la plupart des meubles, mais, ne trouvant pas d’argent, il était obligé de repartir sans rien. Paul Louis, qui a déjà subi cinq condamnations, est condamné à 8 ans de travaux forcés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1894  -  Immoralité.   -  Procès-verbal a été dressé au nommé Ferdinand Robert, 47 ans, hôtelier, demeurant rue de Geôle, 92, à Caen, pour excitation de mineurs à la débauche. 

— Un soir, à Sainte-Marie-aux-Anglais, sous prétexte de demander une allumette, Arthur Catherine, 16 ans, entrait brusquement chez Mme veuve Launay, 59 ans, se précipitait brusquement sur elle et se livrait à de tels attouchements que le tribunal de Lisieux a condamné ce jeune vaurien à huit mois de prison. 

— Jean Roussel, 30 ans, et Marie-Louise Méhaulle, 28 ans, ayant été vus se caressant de trop près sur le bord d'un chemin à Pont-l'Evêque, ont été condamnés chacun à vingt jours  de prison.  

— Un procès a été également dressé à la veuve Allain, 49 ans, débitante à Caen, avenue Victor-Hugo, pour excitation à la débauche. 

—  Françoise Geffard, 32 ans, couturière à Deauville, avait été condamnée à quatre mois pour excitation de jeunes gens et de jeunes filles à la débauche. Sur opposition, la peine a été réduite à trois mois. 

—  Félix Perriot, 16 ans, domestique, poursuivi pour outrage public à la pudeur sur Constance Loisel, 12 ans, et Berthe Loisel, 10 ans, demeurant à Nonant, chez leurs parents, a été condamnée à deux mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  - En catalepsie. -  On a transporté à l’hôpital de Bayeux la fille Marie Hamel, 20 ans, servante à Nonant, trouvée, en léthargie depuis deux jours, dans un fossé, à Vaucelles, près Bayeux. Cette fille était recherchée par la gendarmerie pour vol d'un porte-monnaie contenant 20 fr., appartenant au sieur Lherminier, cultivateur à Cussy, chez lequel elle avait été servante. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  A propos de tripes.   -   Le sieur Blanchet, maréchal à Nonant, près de Bayeux, a été victime d'un commencement d'empoisonnement assez violent, après avoir mangé des tripes. On suppose que les animaux d'où elles provenaient n'étaient pas, sains. 

Décidément, c'est à répéter, il n'y a de bonnes que les tripes de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Attention au feu  -  Le 10 décembre, le feu se déclarait, à Rots, chez la veuve Vauvrecy. Pertes, pour la locataire, 8.500 fr., pour le propriétaire, 9.000 fr. Le tout assuré.

Le feu est dû à l'imprudence d'un tâcheron qui, après avoir allumé une chandelle, quitta la grange où l'on venait de battre. A son retour, tout flambait. Ce malheureux, en voulant éteindre l'incendie, a eu les mains et la figure brûlées.

— Deux jours après, même commune, le feu consumait un bâtiment appartenant à la veuve Guilbert. Pertes, 2 000 fr., assurés. C'est une lampe renversée qui a mis le feu.

— Enfin, à Nonant, près Bayeux, tout un corps de bâtiments, appartenant au sieur Hermerel, a été brûlé. Pertes, 20 000 fr.

Tout était assuré, sauf les fourrages et les grains. C'est le petit-fils du sieur Hermerel, âgé de 6 ans, qui a mis le feu à une toiture en chaume en s'amusant avec une torche de paille enflammée.

— Pour la troisième fois, on a mis le feu aux bâtiments de la veuve Paysant, fermière à Ranchy, près Bayeux. Cette fois, on a pu l'éteindre à temps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Accident de voiture.  -  Mardi la nuit, le sieur Quertier, employé des Messageries Bayeux-Caen, s'étant endormi dans sa voiture lourdement chargée alors que revenant à Bayeux il descendait la côte à Nonant, la voiture a versé sur un des côtés de la route.

Quertier, pris sous l'amas des colis et les débris de la voiture, a été assez grièvement blessé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   On demande de l’eau.  -   La campagne souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses craintes aussi pour les pommiers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915  -  Plaquez-vous :  -  Les cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti, même devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même conduit à la main chez le mécanicien pour être réparé, sans être muni de la plaque de contrôle de 1915 ?

 

Février 1915  -  Macabre découverte.  -  On a trouvé sur la ligne du chemin de fer à Nonant, près Bayeux, le cadavre d'un sieur Louis Fouque, 49 ans, ouvrier auxiliaire de la voie, demeurant à Condé-sur-Seulles. Il avait le crâne fracturé. On suppose que Fouque est tombé du haut du talus sur la voie.  

 

Mars 1930   -   Après l'Ouragan.  -  Les inondations du Midi nous font penser aux inchiffrables dégâts causés en Normandie par les tempêtes de décembre dernier.

De partout au moment où sévissaient les bourrasques, des chutes de pommiers.

Nous ne sommes point en mesure d'évaluer les dommages qu'auront causé aux agriculteurs du Calvados, de la Manche et de l'Orne, pour ne citer que ces trois départements, ces tornades exceptionnelles. Cependant, un exemple nous permet de laisser planer sur les esprits une évaluation assez impressionnante.

En parcourant la campagne de Nonant par les petits chemins raboteux qui dévalent les coteaux herbeux et ombreux, le voyageur a l'impression que les rangées de pommiers dans les herbages comptent de nombreux absents. Informé du nombre des disparus, nous nous laissons tenter par le calcul.

Sur dix-Huit cents pieds compte la petite commune de Nonant, dont le crû pomologique est très réputé, trois cent cinquante pommiers, arrivés au proximun de leur production ont été déracinés. Si, pour une année ordinaire, on estime la production d'un arbre à cinq barattées, au cours moyen de huit francs la barattée, chaque pommier rapporte annuellement la somme de quarante francs. Le capital qui remplacera cet intérêt, emporté, on peut le dire, par le souffle du vent, pourrait être, au taux de 8 % de 500 francs par pied.

Ainsi, pour la seule commune de Nonant, l'évaluation très modeste pourtant de ces pertes, serait de 850 x 500 fr., soit 175 000 fr. C'est un exemple à méditer pour savoir ce que vaut, en agriculture, le facteur « le temps », qui n'apporte pas toujours que de très bons messages. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1936  -  Un éleveur est blessé par un taureau.  -  Hier, mardi, M. Georges Guillot, herbager à Nonant, se préparait à emmener un taureau au marché, de Bayeux et procédait, dans ce but, à la toilette de l'animal, quand tout à coup, celui-ci énervé et insuffisamment tenu par le domestique qui en avait la charge, se retourna et porta un violent coup de tête  à M. Georges Guillot. 

L'éleveur fut projeté en l'air et relevé sans connaissance par son frère qui était accouru. Il dut être transporté à la clinique de Bayeux où le docteur Jeanne lui prodigua les soins  nécessaires. Il a ensuite pu regagner son domicile, ses blessures étant toutes superficielles et moins graves qu'on ne l'avait cru tout d'abord. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Encore un suicide !    -   Mme Marcelline Rame, 72 ans, demeurant à Nonant, vivait avec M. Pierre Arnoulain, 75 ans, célibataire, journalier. Ne voyant, pas son ami  vaquer à ses occupations habituelles, elle se mit à sa recherche, et le découvrit pendu dans la cave. 

Souffrant d'une maladie d'estomac, M. Arnoulain avait manifesté à plusieurs reprises l'intention de mettre fin à ses jours. 

Le docteur Dietz, de Bayeux, a constaté le décès. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Les autos de deux étrangers entrent en collision.    Deux autos sont entrées en collision lundi, vers 13 h., à Nonant, au croisement formé par la route allant de Paris à Cherbourg et celle allant, d'une part vers Damigny, et d'autre part vers Vaux-sur-Seulles. Cette collision fit deux blessés.

Deux puissantes automobiles américaines, débarquées le matin même à Cherbourg, se dirigeaient vers Paris l'une derrière l'autre. La première était conduite par M. Henri Borer, chauffeur au service de M. Kelly, demeurant aux Etats-Unis. Au volant de la deuxième automobile se trouvait M. Black Grey, demeurant aux Etats-Unis, ayant près de lui sa femme.

Au moment de dépasser le petit chemin allant vers Nonant, qui se trouvait sur sa droite, le chauffeur de la première voiture aperçut brusquement un cycliste, M. Gustave Roussel,  demeurant 20, rue Écho, à Bayeux, qui débouchait. Pour l'éviter, l'automobiliste donna un brusque coup de frein, ce qui eut pour effet de déporter la voiture à gauche, évitant de justesse un gros camion citerne circulant dans la direction inverse de l'automobile. Le deuxième véhicule, ne pouvant pas prévoir cette manœuvre, n'eut pas le temps de s'arrêter et tamponna l'automobile qui le précédait.

Par suite de la collision, M. et Mme Black Grey furent blessés. Tous deux reçurent des soins à la clinique de Bayeux.

L'avant de leur voiture est entièrement détérioré. L'arrière de l'autre, véhicule a subi également des dégâts.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1947  -    Déchiqueté par un engin de guerre.    A Nonant, un journalier originaire de Saint-Paul-du-Vernay, M. Pierre Jeanne, 60 ans, qui brûlait des broussailles pour le compte de M. Dastin, cultivateur, a été tué par l’explosion d’un engin de guerre. Le corps du malheureux, horriblement mutilé, fut découvert par les enfants Driaux qui s’empressèrent d’aviser le maire de la commune. Les services de déminage se sont rendus sur les lieux pour s’assurer qu’il n’existe pas d’autres explosifs dans les parages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un suicide à Nonant.   -   Mme Berthe Avoine, 39 ans, mère de 4 enfants, c'est pendue dans le grenier de son habitation. Le corps de la malheureuse fut découvert par son mari, employé à la S.N.C.F., au retour de son travail.

On ignore les raisons de cet acte de désespoir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les exploits d'un bandit de grands chemins.   -   Le malfaiteur qui détroussa la semaine dernière de 40 000 fr. à Mme Maurice Charles, cultivatrice à Isigny, vient de se signaler par de nouveaux exploits.

Abordant sur la route, Mme Marie Viel, 77 ans, de Colombières, qui revenait du marché de Trevières, il s'empara de son sac à provisions sous la menace d'un revolver. Le lendemain, près de Nonant, ce fut le tour d'une cultivatrice de cette commune, Mme Deschamps, 20 ans, à laquelle le malfaiteur arracha également un sac renfermant des victuailles et une somme de 15 000 francs.

Les gendarmes de la région recherchent activement le bandit dont ils possèdent le signalement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une vieille habitude.   -   M. Jean de Trainel, propriétaire à Nonant, avait à son service un ancien prisonnier boche nommé Hert Geiss qui lui demanda de rompre son contrat de travail. Satisfaction lui fut donnée.

Après le départ du chleuh, M. de Trainel constata qu'un coffret placé dans une armoire renfermant divers bijoux en or, trois perles fines et un Louis de 20 francs, avait disparu.

Une dame Guy, née Suzanne Urtz, 34 ans, ménagère, rue Saint-Jean à Bayeux, à laquelle Geiss avait confié un paquet a déclaré que le boche était venu le reprendre et qu'elle ignorait l'adresse actuelle du voleur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Toujours les incendies.  -   A Nonant, un feu qui avait pris naissance sur le ballast de la voie ferrée s'est propagé à un champ d'avoine appartenant au maire de la commune, M. Guillot. Malgré les secours, 800 gerbes ont été la proie des flammes. ( Le Bonhomme Libre )

NONANT  -  L'Église du XIIIe Siècle

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