UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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NOROLLES

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Norollais, Norollaises


Mai 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Trois affaires d e vol ont été jugées : Le premier consistait dans le détournement frauduleux de plusieurs pièces d'argenterie, au préjudice d'un M. de Brévedau, de la commune de Grisy, commis par le nommé Léon Ernest, enfant naturel, âgé de 16 ans. Grâce à son âge, il ne subira qu'une peine correctionnelle de 2 ans de prison.

 — Quatre ans de la même peine, au nommé Pelhaitre, né à Norolles, voleur audacieux pris en flagrant délit d'escroquerie dans une maison habitée, à 18 ans, cet individu est déjà coutumier du fait. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juin 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.   -   Audience du 28. 

Une accusation des plus graves pèse sur le nommé Le Carpentier, âgé de 26 ans, demeurant chez son père, cultivateur à Norolles, arrondissement de Pont-l'Évêque. Le Carpentier a la funeste habitude de boire, il s'enivre très souvent, alors il se livre à des actes d'emportement déplorables. C'est toujours contre son père âgé dé 67 ans, que se tourne sa colère. Ce dernier vit en mauvaise intelligence avec sa femme. La mère de Lecarpentier n'a pas combattu les mauvais penchants de son fils, elle le soutient sans cesse dans ses querelles avec son père, et, à son tour, le fils prend toujours le parti de sa mère. D'un autre côté, Le Carpentier père est d'un caractère difficile. 

L'état d'ivresse dans lequel il voit son fils l’irrite encore, et alors il lui parle durement, et non seulement le fils oublie le respect qu'il lui doit, mais, plus d'une fois, il s'est porté vis-à-vis de lui à des voies de fait. 

L'autorité, pendant longtemps, ferma ses yeux sur ces scènes d'intérieur. Mais il vint une époque où elles se répétèrent trop souvent et prirent un tel caractère de gravité, que la justice dut chercher à les réprimer pour prévenir des malheurs que de semblable excès finissent toujours par occasionner.

Le Carpentier fils avait dit, un jour, à son père qu'il, lui tirerait un coup de fusil. Averti par cette menace, Le Carpentier père, le 26 janvier dernier, vit son fils qui, en sortant de table, à la suite d'une querelle qu'ils avaient eu ensemble, s'avançait sur lui armé de son fusil qu'il venait de prendre dans la cuisine. Pour éviter le danger dont il était menacé, Le Carpentier, père se jeta sur cette arme afin de l'arracher des mains de son fils, une lutte s'engagea entre eux et le coup partit sans blesser personne. On parvint à les séparer et le père se rendit de suite à Lisieux, chez des parents auxquels il raconta les circonstances de cette scène affligeante. Il accusait une vive douleur à la hanche, et il se plaignait de ce que son fils avait cherché à le saisir aux parties et lui avait porté des coups de pieds et de crosse de fusil. 

L'instruction qui eut lieu à l'occasion de cette scène révéla d'autres faits encore. 

Ainsi, il y a cinq ou six ans, une querelle s'engagea entre eux, le fils, qui était ivre, se jeta sur son père qui s'écria : « Ah coquin ! voudrais tu m'égorger ? » Un journalier qui était présent, saisit l'accusé et l’entraîna. Son père se retira et en montant dans sa chambre, il disait qu'il était bien heureux d'avoir eu de doubles gilets, que, sans cela, il eût été blessé au côté, que le couteau de son fils avait rencontré son portefeuille et s'était refermé.

Au mois d'octobre 1845, il se passait encore une scène du même genre. Une rixe s'éleva entre eux, bientôt on les sépara, mais, le fils revint sur son père qui le menaçait de le mettre entre les mains de la justice, s'approcha de lui et d'un coup d'épaule le jeta par terre et lui fit une blessure à la jambe gauche. Le père quitta encore son domicile et ne revint que trois jours après. 

Tels étaient les faits reprochés par l'acte d'accusation au nommé Le Carpentier, fils.

L'accusation a été soutenue énergiquement par M. Coqueret, substitut du procureur, général. Me  Bayeux a présenté la défense de Le Carpentier. 

L'habile et brillante plaidoirie de l'honorable défenseur a fait écarter par le jury le chef de tentative d'homicide volontaire. Déclaré coupable seulement d'avoir volontairement porté des coups à son père légitime, l'accusé, en faveur duquel il a été admis en outre des circonstances atténuantes, n'a été puni que de deux années d'emprisonnement. (source Journal de Honfleur)

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -   Nous avons à enregistrer les accidents suivants arrivés sur plusieurs points du département :

— Le 4 de ce mois, une femme étrangère au pays à été arrêtée par les soins de M. le maire de Norolles. Cette malheureuse, dont les facultés mentales sont sérieusement altérées, injuriait et maltraitait M. le curé de Norolles, auquel elle venait de déchirer son surplis. Elle a été déposée dans l'hospice de Pont-l’Évêque, d'où elle sera transférée dans une maison d'aliénés.

— Un jeune homme de Trouville, coupait la semaine dernière, un bâton sur la propriété dite de la Bergerie, située à Hennequeville, quand survint le garde de la propriété qui porta au Trouvillais un coup de croissant. La blessure a été tellement grave que le jeune homme en est mort le troisième jour.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1855   -   Réparation et entretien des chemins vicinaux.   -   Le lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ; Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ; St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496 fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1859   -  Le loup.  -   La semaine dernière, un loup a signalé sa présence dans la commune de Norolles (canton de Blangy), en attaquant et blessant grièvement une génisse appartenant à M. Menard, fermier de M. Fournet, au château de Combray, et un jeune taureau appartenant à M. Roulier, propriétaire à Norolles.

Pareils faits se sont produits dans une ferme voisine, située sur Fauguernon (canton de Lisieux), exploitée par M. Menard. Les bestiaux ont été poursuivis et une génisse d'un an a eu toute la partie postérieure dévorée.

On croit que l'animal qui a causé ces ravages est une louve, prête à mettre bas, qui a été chassée dernièrement au Mesnil, et qui, n'ayant point été atteinte, s'est rabattue dans les bois de Fauguernon. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1867   -   Les présages de l'hiver.   -   Certains signes semblent présager que l'hiver qui arrive sera rigoureux. Le départ des hirondelles a été, cette année, plus précoce que d'habitude, et l'on a signalé de bonne heure des passages d'oiseaux émigrant du nord vers le sud.

Voici qu'on écrit de Clermont-Ferrand que jeudi dernier les habitants se montraient avec stupéfaction le sommet du Puy-de-Dôme couvert de neige, chose qui ne s'était pas vue, dans une saison aussi peu avancée, depuis un demi-siècle.

D'un autre côté, des télégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a déjà fait son apparition dans la partie occidentale de l'Etat de New-York.

Comme nous venons de traverser une période De quelques années pendant lesquelles la température de l'hiver n'a point été très basse, le calcul des probabilités nous interdit de compter sur le retour d'une pareille circonstance. En outre, la terre n'ayant pas reçu une grande quantité de chaleur, elle ne tardera pas à épuiser la quantité de calories qu'elle aura reçue si la provision recueillie dans l'été n'est point entretenue par un soleil d'hiver excessivement chaud.

Il a gelé, mercredi la nuit, dans la banlieue lyonnaise. La neige a fait son apparition sur les montagnes du haut Beaujolais et de l'Izeron.

 

Octobre 1867   -   La demande des fermiers.   -   Les fermiers qui avaient demandé des chevaux de l'artillerie pour le service agricole, ont été autorisés à venir les chercher. Cela a lieu tous les ans, et la nouvelle n'a d'importance que parce que l'on avait affirmé un moment qu'il n'en serait pas ainsi en 1867.

 

Février 1868   -   Une inspection.   -   Il sera procédé, à compter du 15 mars prochain, à l'inspection de tous les chevaux, juments et mulets de trait de l'armée en dépôt chez les cultivateurs.

Pour l'exécution de cette inscription, les différents départements où il existe des animaux en dépôt sont divisés en vingt-six circonscriptions d'inspection.

Chaque circonscription sera inspectée par un officier d'artillerie ou du train des équipages militaires, assisté d'un vétérinaire ou d'un maréchal ferrant.

Les cultivateurs seront prévenus par la gendarmerie, au moins quatre jours à l'avance, du jour, de l'heure, de la localité où ils seront tenus de présenter eux-mêmes les animaux.

Les animaux qui, pour cause de maladie, seul motif de dispense, ne seront pas amenés aux lieux indiqués, seront visités sur place par la gendarmerie.

 

Janvier 1879   -  Secours.  -   Une subvention annuelle de 2 000 fr. vient d'être accordée au collège de Lisieux, pour la création d'une chaire d'histoire et de géographie, et 200 fr. ; à la fabrique d'Allemagne pour l’aider à payer une dépense d'acquisition d'objets mobiliers ; Saint-Come-de-Fresné, pour réparation de l'église et du presbytère, 800 fr. ; Crouay, pour l'appropriation et l'assainissement du presbytère, 600 fr. ; Mosles, pour réparation à l'église et au presbytère 1 000 fr. ; Goupillières, pour réparation à l'église et au presbytère, 800 fr. ; Janville, pour l'appropriation du presbytère, 400 fr. ; Cordey, pour la restauration du presbytère, 600 fr. ; Le Détroit, pour le même objet, 500 fr. ; Soumont-Saint-Quentin, pour réparation de l'église et du presbytère, 700 fr. ; Norolles, pour réparation de l'église, 300 fr.  

 

Janvier 1879   -  Neige et tempête.  -  La neige et l'ouragan que nous subissons depuis mardi nous étaient annoncés par le bureau météorologique du New-York-Hérald. Sur certains points de notre département il y a tant de neige que la circulation en a été interrompue, sur la ligne de Courseulles, les trains ont été arrêtes par les neiges, ceux de la ligne de l'Ouest ont éprouvé de long retards. Avec la fonte des neiges, les inondations sont à redouter.

 

Janvier 1879   -  Secours.  -  Le ministre vient d'accorder à la commune de Norolles, 500 fr., pour réparations à son église.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Norolles, travaux à l'église, 150 fr.

 

 Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le  dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Mort accidentelle.  -  Mme veuve Lamorinière, née Marie Letellier, âgée de 78 ans, sans profession, à Norolles, s'est noyée dans une mare, profonde seulement de 75 centimètres, située près de son habitation. C'est en lavant du linge qu'elle aura perdu l'équilibre et sera tombée la face en avant dans l'eau, d'où elle n'a pas eu la force de se retirer.

 

Septembre 1891  - Victime du travail.  -  Le sieur Manson, 28 ans, ouvrier couvreur au service de M. Pichon, entrepreneur à Lisieux, travaillait à la ferme de M. Paul Duchesne-Fournet, à Norolles, quand il est tombé d'un échafaudage élevé à huit mètres de hauteur et s'est tué net. Manson, qui est célibataire, faisait partie, depuis deux ans, du chantier Pichon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Disparition d’enfant ou infanticide.  -  Une veuve Gosset, 50 ans, née au Breuil-en-Auge et résidant à Norolles, était soupçonnée d'être accouchée vers la troisième semaine de septembre, sans qu'on puisse savoir ce qu'elle avait fait de son enfant. 

Interrogée, elle répondit qu'elle était venue faire ses couches à Honfleur et que son enfant v était en nourrice. Elle désigna même la maison où elle était accouchée et aussi deux habitations occupées successivement par les nourriciers de l'enfant, mais on ne put les trouver. L'enquête se poursuivait, quand, jeudi, la veuve Gosset se rendit à la gendarmerie et pria qu'on la fît accompagner pour retrouver les personnes qui gardaient son enfant, se faisant forte de reconnaître leur domicile actuel. Les recherches furent vaines. H"était évident que la veuve Gosset voulait égarer les recherches de la justice. Comme dernier renseignement, elle a dit avoir, dans la nuit du 20 au 21 septembre, été recueillie en ville par une femme inconnue, qu'on n'a pu retrouver non plus. Malgré toutes ces recherches inutiles, elle persiste dans ses dires et a parlé de se suicider, ce qui ne lui sera pas facile, car on l'a arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Suppression d’enfant.  -  On se rappelle que la veuve Gosset, de Norolles, était accusée d'infanticide ou de suppression d'enfant. Elle prétendait l'avoir mis en nourrice à Honfleur, mais n'a pu retrouver l'adresse de la nourrice. L'affaire est venue devant le tribunal correctionnel de Pont-l'Evêque. Il semble évident que la veuve Gosset a dû accoucher au mois de septembre dernier, mais elle nie énergiquement et a déclaré qu'elle avait simulé une grossesse pour se faire épouser par son amant, un sieur Godefroy. L'affaire reste assez mystérieuse, cependant, la veuve Gosset a été condamnée à 18 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1893  -  Pauvre père.  -  La semaine dernière, à Norolles, le sieur Alphonse Guesnet venait de retirer une marmite du feu. Sa petite fille, âgée de 8 ans, vint se jeter dessus et fut horriblement brûlée aux jambes. Au moment de l'accident, le père, épouvanté, jeta un cri de détresse qui aggrava, prétend-on, la peur de l'enfant. Après 48 heures d'atroces souffrances, la petite fille est morte.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Un écrasé.   -  Le nommé. Auguste Aubert, 42 ans, domestique chez la veuve Peulevey, propriétaire à Norolles, conduisait une voiture attelée d'une jument  poulinière, lorsque soudain cette bête vint à s'emballer. Aubert fit une chute sous les roues du véhicule et tous les soins prodigués pour le rappeler à la vie demeurèrent inutiles.(Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  Mort accidentelle.   -   Auguste Aubert, 42 ans, domestique chez la dame veuve Peulevey, propriétaire à Norolles, canton de Blangy-le-Château, conduisait une voiture attelée d'une jument poulinière, lorsque cette dernière vint à s'emballer. Aubert passa sous les roues de sa voiture, mais tous les soins prodigués pour le rappeler à la vie furent inutiles(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Découverte de cadavre.  -   On a retiré de la rivière, à Norolles, près Blangy-le-Château, le cadavre d'un homme inconnu dans le pays, paraissant âgé de 30 à 35 ans. La mort paraît accidentelle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Doigts coupés.  -  Le sieur Adrien Royer, 21 ans, journalier à Norolles, travaillant dans les bois, s'est coupé deux doigts d'une main avec son couperet, dont il se servait maladroitement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Accidents.   -   Le sieur Léon Vachel, 55 ans, marchand de porcs à Moyaux, traversait Norolles, près Blangy-le-Château, lorsque son cheval vint à s'emballer soudain. En sautant de sa voiture, une roue lui a broyé le coude et écrasé un pied. 

— Lundi, au moment où les bateaux de Grandcamp levaient l'ancre pour aller à la pêche, le matelot Auguste Brune, en voulant sauter à bord d'un picoteux pour lâcher l'amarre, a si malheureusement glissé sur le banc qu'il s'est rompu la jambe. Ce malheureux a cinq enfants en bas âge. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Suicides.   -   Le sieur Auguste Lemarchand, 31 ans, cultivateur, demeurant chez son père, à Grainville-sur-Odon, canton de Tilly-sur-Seulles, a été trouvé, couché sur son lit et baignant dans le sang. L'infortuné s'était tiré un coup de revolver dans la bouche. Le palais était troué par la balle. Il tenait encore dans la main son arme chargée de cinq autres coups. La mort a été instantanée. On ne connaît pas les motifs qui ont déterminé le malheureux à mettre fin à ses jours.

— Le sieur Lassalle, âgé de 42 ans, ouvrier couvreur en chaume à St-Philbert des-Champs, prés Blangy, s'est pendu, à Norolles, dans le grenier d'un bâtiment où il travaillait. C'est un faneur qui, en montant se coucher dans le grenier, a trouvé le cadavre du désespéré.

— Le sieur Edouard Reniondin, journalier à Touques, s'est pendu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Médailles d’honneur agricoles.   -  MM. Emmanuel Bouteloup, à Trouville ; Albert Fourcy, à Pont-l'Evêque ; Louis Goret, à Sassy ; Louis Querey, à Norolles ; Louis Romain, à Saint-Gabriel.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Femme brûlée vive.  -   Pendant l'absence de son mari, qui est gardien de ferme, la dame Lefrançois, 21 ans, demeurant à Norolles, près Blangy-le-Château, était restée seule avec son petit garçon d'un an. L'enfant avait été placé trop près du foyer et le feu gagna ses vêtements. Sa mère, effrayée, se précipita à son secours, l'enveloppant dans sa robe qui bientôt s'enflamma.

Le pauvre petit fut sauvé, mais la malheureuse mère, atrocement brûlée, poussait des cris et appelait vainement au secours, car la ferme est isolée. Ce n'est que dans l'après-midi qu'on la trouva dans un état affreux, elle n'avait plus pour vêtements que quelques loques informes, son corset même était consumé, il n'en restait plus que les baleines.

Malgré les soins qui lui furent prodigués, la dame Lefrancois mourut le soir. Elle était sur le point d'être mère une seconde fois. La dernière pensée de la malheureuse a été pour son enfant. Elle a expiré en s'écriant : « Au moins mon petit garçon est sauvé ! »  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Effet de l’alcool.  -  La femme Hamel, habitant Norolles, près Blangy-le-Château, est décédée subitement. Sa mort parut étrange au voisinage et les soupçons se portèrent sur le mari. Mais les constatations médicales ont établi que la femme Hamel, avait succombé à une congestion déterminée par l'abus de l'alcool. 

En effet, après avoir bu toute la soirée avec sa femme et un ami, Hamel s'endormit. En se réveillant, il vit sa femme couché sur son ami. Il sauta dessus et les flanqua tous les deux à la porte avec force coup de poing et de pied.

Comme le corps de la femme Hamel était couvert de bleus, on crut, tout d'abord, à un crime. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Pour se venger.  -   Jean Legall, journalier, a été arrêté pour avoir mis le feu, à Norolles, à une meule de foin, pour se venger de son patron, M. Loir, qui l'avait congédié. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1903    -   Tombé dans le feu.  -   Dans une crise d'épilepsie, le sieur Emile François, dit Leblanc, 32 ans, ouvrier briquetier à Norolles, se trouvant devant sa cheminée, est tombé, la tête la première, dans le feu. Il porte de fortes brûlures à la tête et aux mains. On l’a transporté à l'hospice de Lisieux où il a été admis d'urgence. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -   Incendies.   -    A Ernes, dans un champ, de deux meules de paille appartenant au sieur Lahaye, fermier à Saint-Pierre-sur-Dives. Assuré.

— D'un hangar contenant une certaine quantité de bois, au sieur Deschamps, charron à Norolles. Les pertes s'élèvent à 1 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1907  -  Mystérieux pendu.  -  Dimanche, dans l'après-midi, deux ouvriers occupés à la construction d'une maison cellulaire à Lisieux, ont découvert en décomposition, dans  le bois de Norolles, un pendu.

Le pardessus du suicidé était plié au pied de l'arbre et son chapeau posé dessus. La gendarmerie prévenue, se rendit sur les lieux accompagnée d'un médecin.

A l'heure actuelle l'identité du mystérieux pendu est encore inconnue.  

 

Juin 1920  -  Vacances présidentielles.   -   Après la grosse alerte de sa chute de wagon, M Deschanel a bien droit à un peu de répit. Il va le prendre chez nous, en Calvados, au château de la Monteillerie à Norolles (sept Kilomètres de Lisieux). Ce château très confortable et luxueusement meublé appartient à Mme Brouardel, veuve du docteur réputé. 

Là, M. Deschanel ne sera plus qu’un simple mortel.. surveillé, sans doute, et pour éviter toute fâcheuse éventualité, il ne se déplacera qu'en automobile. Nous lui souhaitons sincèrement et respectueusement de pouvoir gouter en paix les douceurs du printemps Pays-d'Auger. 

Pour oublier le persiflage des merles moqueurs, il n'aura qu’a écouter, parmi le silence du soir, les rossignols chanter dans nos pommiers en  fleurs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1920   -   Un visiteur de marque.   -   M. Deschanel est à Norolles, au château de la Monteillerie, avec sa famille. Mme Brouardel qui leur offre l'hospitalité, est partie à Fontainebleau dans une autre de ses propriétés. Il est probable qu'aucun conseil de ministres ne se tiendra à la Monteillerie durant le séjour du président. Il irait plutôt à Paris, s'il était nécessaire. 

Les bonnes gens de Norolles sont fiers de leur illustre voisinage et en Normands de bon sens, ils laissent le président tranquille. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Le Président dans le calvados.   -   Le château de la Monteillerie, abritent en ce moment le Président de la République, est une construction moderne qui a grand air. La propriété qui l'entoure est fort belle. M. Deschanel y coule des jours relativement tranquilles, ne recevant que fort peu. Mgr Lemonnier en tournée de confirmation a été un de ses rares visiteurs. Mme et Mlle Deschanel circulent aux environs. Elles sont allées à Lisieux plusieurs fois. La santé du Président s'est, assuré-t-on, sensiblement, améliorée et, il n'est pas un bon Français qui ne doive s'en réjouir.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Opération interrompue.   -   Deux rôdeurs, Ernest Ellerbach, 39 ans, ouvrier d'usine, et Léon Louat, 35 ans, domestique, se sont introduits au domicile des époux Pélissier, propriétaires à Norolles. canton de Blangy-le-Château. Ils avaient déjà ouvert tous les meubles et s'étaient emparés d'une somme, de 100 fr. à l'arrivée du cantonnier de Manneville, M. Louis Mangeant qui, les ayant vu entrer, était allé chercher deux voisins.

Sur une sommation de ces derniers, les deux voleurs se rendirent sans difficultés. Ils ont été remis à la gendarmerie de Blangy, qui les a dirigés sur Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1933   -   Pêche macabre.   -   On a retiré de la Touques, près de Norolles, canton de Blangy-le-Château, le cadavre d'un homme paraissant âgé de 20 à 25 ans, vêtu  en ouvrier. Le corps, qui semblait avoir séjourné longtemps dans l'eau, n'a pu être identifié.

 

Décembre 1937  -  L’élargissement de la route Paris-Deauville se poursuit activement.  -  Malgré l'hiver tout proche, les ponts et chaussées du Calvados poursuivent l'achèvement de leur programme d'élargissement des routes nationales et notamment des sections comprises sur l'itinéraire Paris-Deauville, qui figure en troisième et dernière urgence sur la liste des chaussées à élargir à 9 mètres.

On a déjà amélioré la route nationale 179 à Norolles et à Pont-l'Evêque. On va élargir la roule nationale 13 à l'entrée Est de Lisieux, à la côte de Paris. Une somme de 2 millions 200 000 francs a été consacrée à ces travaux. Par ailleurs, on annonce comme très prochain le classement de la roule nationale n° 13, de Paris à Cherbourg, dans la deuxième tranche des grands itinéraires routiers internationaux. Sur cette route et dans la traversée de Caen, d'importants travaux de revêtement moderne avec pavés de fonte ou tarmacadam bitumeux  seront entrepris en 1938. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Retour de l'heure d'hiver.   -   Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un noyé dans la Touques.   -   Un noyé a été découvert dans la Touques, par un habitant de Norolles.

Le maire fut immédiatement avisé et téléphona aux gendarmes de Blangy-le-Chàteau. L'enquête a révélé qu'il s'agissait d'un sieur Le Roux Aristide, âgé de 52 ans, originaire de Bégard (Côtes-du-Nord).

Ouvrier agricole au service de M. Sauvet, agriculteur à Le Pin. Il avait disparu depuis quelque temps. Son cadavre à été retiré de la Touques et, selon le médecin légiste, M. le docteur Maurin, sa mort remonterait à environ trois semaines.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un noyé dans la touques.   -   En allant soigner les bestiaux dont il a la garde, M. Cullier, gardien d'herbages pour le compte de M. Desforgette, découvrit, le 28  septembre, vers 7 h., dans la rivière « La Touques », le cadavre d'un homme qui fut reconnu pour être le nommé Aristide Le Roux, âgé de 52 ans, domicilié chez M. Sauvé, à Le Pin. D'après les constatations du docteur Maurin, le corps aurait séjourné dans l'eau environ 15 jours.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Un domestique agricole est grièvement blessé par un taureau.   -    

M. Louis Mésange, 29 ans, domestique chez Mme veuve Louis Bertot, propriétaire à Norolles, se rendait dans un pré voisin pour y effectuer un travail et traversait un herbage où se trouvait un taureau.

M. Mésange fut assailli par l'animal et terrassé. Le taureau furieux lui enfonça ses cornes dans l'abdomen et il ne dut la vie sauve qu'à l'arrivée de voisins.

Il reçut les premiers soins de M. le docteur Viel, qui le fit transporter à l'hôpital de Lisieux, où il a été admis dans les services de M. le docteur Devaux. Son étal est sérieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Février 1945  -  Le renouvellement des cartes d’alimentation.  -  Les consommateurs qui n’auraient pas fait renouveler leur carte aux dates fixées pour leur secteur sont invités à le faire jusqu’au 19 février. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Voici le sel !  -  Une distribution de 250 grammes de sel est prévue en faveur de tous les consommateurs du département contre remise du ticket DC de la feuille de denrées diverses de janvier.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Ne conservez pas de matériel militaire.    Le public est averti de la nécessité pour l’armée de renter d’urgence en possession des appareils d’optique et surtout des appareils de pointage des pièces d’artillerie qui peuvent être encore actuellement détenus par des civils. Ces appareils sont indispensable pour doter l’armée française de l’artillerie qui lui manque.

Il importe que chacun fasse son devoir, en déposant d’urgence à la mairie le matériel d’optique qu’il détient. (Source : Le Bonhomme Libre)

NOROLLES (Calvados)   -  Château de Combray

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