Décembre
1830
-
Un accident.
-
Samedi soir,
un accident est arrivé dans les rochers de Noron, sur le territoire de
la ville. Un sieur Leroy , propriétaire à Bonnœil, venait de quitter
à huit heures, une auberge située sur la bruyère, à l'extrémité du
Valdante, et reprenait le chemin de sa commune. L'obscurité était
très grande, son cheval peu sûr, et il s'égara à quelques pas de la
maison qu'il avait quittée. Il s'avança vers une pointe de rocher
d'où il fut précipité dans le vallon, d'une hauteur de 40 pieds
environ. Sa tête ayant porté sur le roc, fut brisée, et il resta sur
le coup, son cheval, par une espèce de miracle, ne fut point tué, et
n'éprouva même qu'une légère blessure.
On
dit que c'est le neuvième accident de ce même genre, arrivé de
mémoire d'homme en ces lieux. Cette circonstance doit appeler
l'attention de la mairie de Falaise, qui pourrait placer des palissades
ou un fossé sur le bord de cet abîme, afin de prévenir de tels
malheurs à l'avenir. (Le Journal de Falaise)
Mai
1832 -
Un incendie.
- Cette
nuit un incendie qui a éclaté tout à coup, a réduit en cendre une
habitation dans la commune de Noron, voisine de la ville. Personne n'a péri,
mais deux vaches ont été étouffées dans une étable, et une pauvre
femme a perdu en outre une partie de son mobilier.
Le
substitut et le juge d'instruction ont constaté cet événement, qu'ils
ont reconnu pour être le résultat manifeste de la malveillance. Les
auteurs du crime ne sont point atteints.
( Journal de Falaise )
Septembre
1842 - Orage du 30 juin.
- Le
conseil engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande
considération la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie,
Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 3o
juin, et qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1860 - Les orages.
- Les
orages qui ont éclaté le 5 et 7 juin courant sur les communes de Noron,
Saint-Martin-de-Mieux, Martigny, Fourneaux, Pierrepont, Rapilly,
Ouilly-le-Basset, les Îles-Bardels, Fresné-la-Mère, Pertheville et
Beaumais, ont causé aux colzas des dégât qui, quoique peu
appréciables en ce moment, paraissent être assez considérables.
Ces
colzas heureusement étaient tous ou en majeure partie assurés. Quant
aux autres récoltes, elles ne paraissent pas avoir souffert. (Le
journal de Falaise)
Mai
1862 -
L'érection d'un calvaire.
- Lundi
12, dans l'après-midi, a eu lieu, sur la bruyère de Noron, l'érection
d'un calvaire. Tout contribuait pour donner à cette solennité un
aspect admirable et grandiose, l'immense concours de population qui se
pressait sur l'esplanade, avide de rendre un hommage éclatant à la
gloire et à la toute puissance de Jésus crucifié, et la beauté du
site.
Quoi
de plus beau, en effet, que cette situation si pittoresque !
L'emplacement très élevé domine le pays de tous côtés. Un immense
panorama se déroule devant vous, là, c'est une vallée profonde
encaissée au milieu d'énormes rochers à la nature âpre et sauvage,
à côté, ce sont de vertes prairies, des champs fertiles et bien
cultivés. Plus loin, on aperçoit les restes du château de
Guillaume-le-Conquérant, restes si riches en souvenirs, et ensuite
c'est Falaise qui apparaît disposé en amphithéâtre et comme encadré
dans un
ravissant bouquet de verdure, puis c'est la plaine et enfin la belle
vallée d'Auge. Le tout formant le plus bel horizon qu'il soit possible
de rêver et sur lequel la vue se repose délicieusement.
Après
les préliminaires d'usage, un sermon a été préché par M. l'abbé
Lepeltier, vicaire de Condé-sur-Noireau. L'orateur, par quelques
paroles bien senties, a rappelé que la croix était le refuge des
pécheurs, la consolation des affligés, l'asile le plus sûr et le plus
inviolable du pauvre et de l'opprimé, du faible et de l'orphelin.
Tournons
avec amour, a-t-il ajouté, toutes nos pensées, tous nos désirs vers
ce signe de rédemption et de salut, et soyons assurés que nous y
trouverons bonheur et consolation.
L'éloquent prédicateur a terminé en disant que désormais l'on
n'entende plus, devant ce nouveau calvaire, ni blasphèmes, ni injures,
ni colère; mais, au contraire, que ce lieu soit béni, que la prière y
fleurisse, et que la paix et le bonheur y règnent dans tous les cœurs.
La
musique du collège de Falaise a prêté son aimable concours à cette
fête toute chrétienne, en jouant quelques morceaux de choix que l'on
trouvés très bien exécutés. Nous ne saurions trop remercier M. le
Principal de sa bienveillante sollicitude, et les jeunes artistes de
leur zèle et de leur bonne volonté.
Nous
ne passerons pas non plus sous silence le juste tribut d'éloges que
nous devons à M. Crespin, auteur de la statue, pour le talent qu'il a
déployé dans son œuvre, et qui prouve une fois de plus que Falaise
s'enorgueillit avec raison de le compter parmi ses enfants.
Après
la quête, qui a dú étre abondante, le clergé, auquel se sont
associés de cœur et d'âme tous les assistants, a chanté quelques
hymnes appropriées à la circonstance, et ensuite la foule s'est
retirée emportant de cette pieuse cérémonie un souvenir à la fois
touchant et consolant. (Journal de
Falaise.)
Juin
1865 -
Par arrêtés. -
M. le préfet
du Calvados, en date du 30 mai, sont nommés :
-
Maire de la commune du Reculey, M. Auvray, adjoint, en
remplacement de M. Laumônier démissionnaire.
-
Adjoint de la même commune, M. Allain (Jean-Baptiste),
conseiller municipal en remplacement de M. Auvray.
-
Maire de la commune de Noron, M. Pinel (Émile), conseiller
municipal, en remplacement de M. Perchaye, décédé.
-
Adjoint de la même commune, M. Menard (Auguste-Louis),
conseiller municipal, en remplacement de M. Pinel (Jacques),
démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1865 -
Pour les cultivateurs.
- Le
maréchal ministre de la guerre a décidé, le 22 mai, que des
militaires seraient mis, comme les années précédentes, à la
disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des
champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils. (l’Ordre
et la Liberté)
Février
1868 -
Une inspection. -
Il sera procédé, à compter du 15 mars prochain, à
l'inspection de tous les chevaux, juments et mulets de trait de l'armée
en dépôt chez les cultivateurs.
Pour
l'exécution de cette inscription, les différents départements où il
existe des animaux en dépôt sont divisés en vingt-six
circonscriptions d'inspection.
Chaque
circonscription sera inspectée par un officier d'artillerie ou du train
des équipages militaires, assisté d'un vétérinaire ou d'un maréchal
ferrant.
Les
cultivateurs seront prévenus par la gendarmerie, au moins quatre jours
à l'avance, du jour, de l'heure, de la localité où ils seront tenus
de présenter eux-mêmes les animaux.
Les
animaux qui, pour cause de maladie, seul motif de dispense, ne seront
pas amenés aux lieux indiqués, seront visités sur place par la
gendarmerie.
Juin
1875
- Les orages. -
L'orage
qui a éclaté avec tant de violence sur notre ville jeudi soir, s'est
également
fait sentir sur différents points du
département. Rappelons
qu'à Caen, venelle Buquet,
le fluide, après avoir en partie détruit un petit pavillon, a suivi la
toiture et a descendu dans la cour voisins le long de la gouttière de
la maison occupée par M. Gall, restaurateur, en face de la
poissonnerie, à trois mètres de hauteur, il a percé le mur en broyant
une pierre, dont on a pas retrouvé de traces, et est entré dans la
cuisine de M. Gall, où il a tordu et fondu les conduits à gaz et
blessé légèrement M. Gall au cou. Dans la quartier, plusieurs enfants
sont tombés au même moment par la force de la commotion, mais sans
avoir aucun mal.
La
foudre est également tombée sur la seuil de la porte d'entrée de la
salle d'asile, située place des Petites Boucheries. Les enfants
étaient encore à l'école, la femme Perdrieu, marchande de volailles,
rue Bicoquet, qui entrait en ce moment dans la cour, pour aller chercher
son enfant, a été renversée, et est restée environ 20 minutes sans
connaissance.
Sur
la ligne télégraphique de Caen à Creully (territoire de Caen), la
foudre a brisé les fils et endommagé trois poteaux.
A
Lisieux,
place du Marché-aux-Chevaux, la foudre a crevé le toit d'une maison,
réduit en morceaux du linge étendu dans le grenier, puis elle est
descendue par la tuyau de la gouttière, qu'elle a crevé à un mètre
vingt environ du sol. La commotion électrique a été si violente
qu'une personne réfugiée sous une porte cochère a été renversée.
A
Ouilly-le-Vicomte,
elle est tombée dans la ferme de M. Requier, sur un poirier qu’elle a
partagé en deux, comme l’eut fait une scie.
A
l'Abbaye,
elle a pénétré dans la pièce où les jeunes pensionnaires externes
déposent les petits paniers contenant leurs provisions pour le goûter
et la collation, elle a bouleversé les pitances et détérioré les
paniers.
Route
de Lisieux à Caen,
vers la milieu de la
côte, la foudre a creusé un trou de soixante à quatre-vingts
centimètres de diamètre, projetant au loin les cailloux et la terre.
A
Mondrainville,
un incendie causé par la
foudre a consumé la
toiture en chaume d'une maison
d'habitation un
pressoir, des objets mobiliers
et pour 200 fr.
de bois de travail appartenant
au sieur Victor Bidel, menuisier.
A
Escure-sur-Favières,
vers quatre heures du soir, on a trouvé le cadavre de la femme
Séraphin Porat, veuve Vincent, âgée de 61 ans, journalière
en cette commune, Elle avait été tuée par la foudre.
Décembre
1888 -
Sévérité est tolérance.
-
Il y a quelques années, contravention était faite à un
propriétaire d'Ouistreham, pour travaux à une maison frappée
d'alignement. La
maison fut vendue. Le nouveau propriétaire y a, dit-on, fait faire des
travaux de restauration, sans être l'objet d'aucune contravention et
avec l'agrément de l'autorité. La tolérance est une bonne chose, mais
elle devrait être la même pour tous.
Décembre
1888 -
Tirage au sort. -
Le tirage au sort de la classe
1888 commencera le 27 janvier
Décembre
1888 -
Bonne nouvelle. -
Un arrêté ministériel vient de réduire de 28 à 25 jours,
pour l'année 1889, la durée de la période d'instruction « pour
toutes les catégories de réservistes appelés, y compris les ajournés
des années précédentes. »
Avril
1890 -
Incendie.
- Un
incendie de cause inconnue a détruit à Noron, près Falaise, deux
hectares de bois au sieur Lemarchand, agent d'affaires à Falaise.
Pertes, 2 000 fr.
Août
1892 -
Assassin par amour. -
Jules Ruel, 34ans,
domestique, était au service du sieur Pinel, cultivateur à Noron. Il
se lia avec Louise Marie, 22 ans, servante dans une ferme voisine et lui
promettait de l'épouser. Mais, vers la fin de février dernier, la
fille Marie, ayant entendu dire, à tort, que Ruel était déjà marié
et qu'il n'avait pas d'économies, rompit
avec son fiancé. Celui-ci en conçut un vif ressentiment. Ayant
rencontré la fille Marie, en compagnie d'un jeune homme, il fut pris
d'une violente jalousie.
Son
parti de tuer son ex-fiancée fut dès lors arrêté. Le 21 mars, à
cinq heures du matin, il arrivait à la ferme muni d'un rasoir,
escaladait un mur et se dirigeait vers l'étable où était la fille
Marie. Apercevant avec elle le petit valet, il n'osa pas avancer et se
contenta de dire à la jeune fille : « Vous avez de la chance d'avoir
un gardien ». Il sauta de l'autre côté du mur, retourna chez ses
maîtres et leur déclara qui les quittait sur l'heure, parce qu'il
ferait un mauvais coup s'il restait.
Il
erra dans les bois pendant trois jours, ne cessant de penser au crime
qu'il allait commettre, puis, résolu à en finir, il revint à Noron,
le soir du 23, ouvrit la barrière, pénétra dans la
cour et se cacha dans le grenier situé au-dessus de l'étable. Il
y passa la nuit attendant sa victime, dont il connaissait les habitudes.
En effet, la fille Marie entrait dans l'étable, le
24 mars, au petit jour, accompagnée
de la femme Moussel. Ruel les laissa traire les vaches, puis, lorsqu'il
vit la fille Marie se lever pour rentrer à la ferme, il sauta du
grenier dans la vacherie, ouvrit en même temps son rasoir, et,
saisissant la malheureuse servante sous le menton avec la main gauche,
il lui appuya la tête contre sa poitrine, et lui porta de toutes ses
forces un coup violent à la partie droite du cou. Il la poursuivit
ensuite dans l'étable jusqu'à l'arrivée de la veuve Piperel qui,
malgré ses 71 ans, n'hésita pas à accourir aux premiers cris qu'elle
entendit pousser, c'est à cette courageuse femme que Louise Marie doit
de vivre encore aujourd'hui.
Moins
braves ont été les sieurs Madeleine et le domestique Lelièvre qui
étaient tout près du lieu du crime et qui n'ont pas osé approcher.
Chacun savait depuis longtemps que la
fille Marie courait un réel danger. Ruel avait répété ses menaces de
mort devant nombre de personnes et sa victime n'osait plus sortir seule,
de peur de le rencontrer.
Néanmoins, aucunes précautions ne furent prises et la gendarmerie ne
fut pas prévenue, sans doute par crainte de la vengeance de l'assassin.
La
fille Marie a une excellente conduite. Quant à Ruel, l'accusation lui
reproche deux condamnations : l'une, à 24 heures de prison pour vol
d'un peu de pain et de viande chez ses maîtres, l'autre à 8 jours pour
outrages. Ruel est condamné à 4 ans de réclusion, minimum de la
peine. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1892 -
Un mauvais gendre. -
Le nommé Émile
Sébire, journalier à la Bruyère de Noron, près Falaise, a porté des
coups à son beau-père, M. Lecerf. Puis, de plus
en plus furieux, il ouvrit son couteau, menaçant d'éventrer la vache
de ses beaux parents.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1897 -
Bruits
erronés. - Le
bruit courait,
à Noron, près Falaise, qu'une femme serait morte d'un accouchement
auquel avait, seule, assisté une femme qui aurait par ses manœuvres
amené la mort de la malade. Voici la vérité : une jeune femme est
morte, il est vrai, à la suite de couches, mais son décès serait dû
non à des manœuvres coupables ou imprudentes, mais à une fièvre dont
a été atteinte la malade, quelques jours après l'accouchement. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Mesures
contre la rage. -
Un
nouvel
arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février
1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés
solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens
de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Le
tirage au sort. - L'examen
des tableaux
de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort
commenceront le 18 janvier 1897.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1897 -
Main déchirer.
- Le
sieur Lebourgeois,
boucher à Noron, en plaçant, samedi, la tente de son étal sur le
marché de Bayeux, a perdu l'équilibre et, en tombant, s'est déchiré
la paume de la main, depuis le poignet jusqu'à la naissance des doigts,
à un des crochets servant à suspendre la viande. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Un mauvais coup. -
La femme Aubert, demeurant à Noron,
près Falaise, frappait violemment ses filles, qui se sauvèrent. Un
voisin le nommé Desveaux intervint. La femme Aubert lui porta un coup
de râteau qui le fit tomber du haut de l’escalier où il se trouvait.
En tombant, le malheureux se brisa l'orteil. Le tétanos s’étant
déclaré, Desveaux est mort huit jours après.
La
femme Aubert a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1901 - Coups mortels. -
Un soir, la femme Marie Aubert, 49 ans,
journalière à Noron, près Falaise, frappait avec violence l'une de
ses filles parce qu'elle avait refusé d'aller traire les vaches. Le
sieur Desvaux, qui demeurait sur le même palier, sortit et reprocha sa
brutalité à la femme Aubert. Celle-ci s'arma d'un râteau en fer et en
frappa Desvaux qui tomba au
bas de l'escalier et se cassa le gros orteil droit.
Le
lendemain, il alla chez le médecin qui constata des blessures faites
avec le râteau. Desvaux s'alita, puis il essaya de travailler,
finalement, le tétanos se déclara et l'infortuné succomba.
La
femme Aubert nie avoir frappé Desvaux. Les témoins affirment le
contraire. Elle n'a été condamnée qu'à un an de prison. —
Défenseur : Me Grandsart. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1914 - Les bois en feu.
- Samedi soir, vers 11 heures, le feu éclatait au lieu-dit la
" Roche-du-Jarret ", sur la commune de Noron. Ce fut d'abord
des bruyères et des vignons
qui flambèrent. Des personnes accoururent pour combattre le feu.
Dans la nuit on croyait tout danger écarté. Or, dimanche, le feu
reprenait, mais cette fois avec une rapidité effrayante. Il gagnait les
sapins du bois du Roi, au haut de Villers. M. Le marquis de la Moussaye,
principal propriétaire de ce bois, prévint M. Le lieutenant colonel
Masson, du 5e de ligne, à Falaise, à 2 heures, un premier piquet
d'incendie conduit par le sous-lieutenant de réserve Perpignant partait
sur les lieux. Au nombre d'une quarantaine, les soldats attaquèrent le
feu avec énergie, abattant les arbres avec leurs haches ou étouffant
les flammes avec des perches. À 6 heures, un nouveau piquet commandé
par le lieutenant Azais venait relever le premier, puis, vers 11 heures,
un troisième piquet, dirigée par le lieutenant Chiffmann, se rendait
dans le bois et jusqu'à lundi matin 5 heures, combattait le feu. Alors
les soldats regagnèrent Falaise.
400
hectares de sapins âgés de 30 ans, des bruyères, des vignons et
autres arbustes avaient été anéanties sur un parcours de six
kilomètres. Les foyers se dispersaient sur la lisière et au milieu du
bois et se comptaient par trois et quatre. On pense que le feu est du à
la malveillance. Cependant, les gendarmes Seurette et Ruet, venus
enquêter lundi matin, n'ont pas pu trouver de renseignements
probants.
Cinquante
propriétaires ont été lésés par cet incendie. Le bois comprenait de
nombreuses chasses particulières. De nombreux lièvres ont été
grillés. Ajoutons que dans l'après-midi et dans la nuit de
dimanche, le brasier immense de l'incendie répandait des lueurs
impressionnantes, que beaucoup aimèrent à voir dans la région. Les
flammes montaient le long des sapins jusqu'à trois mètres de hauteur.
Lundi, vers midi, le feu a repris. Un peloton du 5e de ligne a du se
rendre sur les lieux, vers 6 heures du soir, et combattre le feu
jusqu'à une heure avancée de la nuit. On signale un autre feu de bois
du côté de Vignats.
Septembre
1916
- Le feu dans les
bois.
- A
Noron, près Falaise, un incendie a dévoré trois hectares de sapins au
marquis de la Moussaye, et cinq hectares d'ajoncs à Mme Pouclé et
Chauvel. On croit que ce sinistre est du à l'imprudence d'un fumeur.
Septembre
1916
- Une chasse
qui est ouverte.
- Tous
les
jours on apprend que des prisonniers de guerre se sont évadés, mais on
ignore, trop qu'il y a deux sortes d'intérêts à favoriser leur
reprise. Un intérêt patriotique d'abord : les prisonniers allemand
sont des otages qui nous garantissent la vie et la liberté future des
Français prisonniers
en Allemagne. Un intérêt pécuniaire ensuite : celui qui arrête un
soldat allemand en fuite touche une prime de 25 francs. Si c'est un
officier qu'il rattrape, il a droit à 50 francs. On peut formuler
sa demande de prime en remettant son prisonnier aux gendarmes.
Dans
ces conditions, sait-on quel serait le comble de la roublardise pour un
prisonnier boche ? Ce serait de proposer à un de ses gardiens de le
laisser feindre de s'échapper pour partager ensuite avec lui la prime
de rattrapage. Et sait-on quel serait le comble de la « j’en-foutrerie
» pour le gardien ?
Ce serait d'accepter le marché et de garder tout pour
lui.
Février
1921 -
Un autre baptême du lait.
-
Alphonse
Martin, 72 ans, et sa fille Armande, 20 ans, cultivateurs à Noron,
canton de Falaise, poursuivis pour avoir mouillé dans la
proportion de 7 à 8 % le lait qu'ils fournissaient à la fromagerie
Lepetit, son condamnés par le Tribunal de Falaise à chacun 8 jours
avec sursis, 200 fr. d'amende, affichage et insertion du jugement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Le feu. - Un incendie important s’est déclaré dans les
bruyères du plateau de Noron, canton de Falaise. Environ 15 hectares de
bruyères appartenant à divers propriétaires, ont été détruits.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 -
Un désespéré. -
On
a trouvé pendu dans son grenier, le sieur Louis Duras, 72 ans,
cultivateur à Noron, canton de Falaise. Depuis quelque temps le vieillard
paraissait profondément découragé, sans avoir jamais manifesté
l'intention de se donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Triste fin. -
Les voisins de Mme veuve Porcher, une
septuagénaire de Noron, canton de Falaise, surpris de ne pas la voir
depuis plusieurs jours, pénétrèrent chez elle et la trouvèrent morte
assise sur une chaise. La pauvre femme avait succombé à une embolie.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Chute mortelle.
- Plusieurs
ouvriers tanneurs d'une usine de la Roche, avaient quitté le travail
pour aller à Noron fêter Ia Saint-Gervais.
L'un
d'eux, Jean Gillet, 37 ans, a buté sur une pierre et est tombé du haut
du talus, d'une hauteur de 4 mètres, sur le milieu du chemin. Dans sa
chute, le malheureux s'est fracturé le crâne. Il est mort quelques
jours après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Le danger des armes.
- Le
fils de M. Ismaël Debons, propriétaire à Noron, canton de Falaise,
conduisait un ratofane dans un herbage, non loin de la ferme, de ses
parents. Il avait emporté avec lui un fusil de chasse chargé pour tuer
des éperviers.
A
un moment donné, soit par un mouvement malheureux, soit par la
trépidation de l'appareil, le coup partit et le jeune homme reçut la
décharge dans la poitrine.
Il
était seul dans la plaine, ses cris ne furent pas entendus. Il se
traîna péniblement jusqu'à la ferme et tomba plusieurs fois en
chemin. Le pauvre jeune homme a été amené dans une
clinique à Caen. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1922 -
Un odieux malfaiteur est arrêté
- Le jeudi 7 septembre. Mme veuve Leportier, 50 ans,
journalière à Noron-l'Abbaye, travaillait une machine à battre chez
M. Martin, cultivateur en cette commune, en, compagnie d'un nommé Morin
et de plusieurs autres journaliers. Le repas du soir s'étant achevé
assez tard, les ouvriers quittèrent la ferme vers minuit vingt pour
rentrer à leurs domiciles respectifs. Morin marchait à une vingtaine
de mètres en avant de Mme Leportier et celle-ci ne s'inquiéta pas où
il allait.
Vers
3 heures du matin, Mme Leportier fut réveillée par des coups frappés
dans sa porte.
-
« Qui est là ? » demanda-elle,
Une
voix qu'elle reconnut pour être celle de Morin lui répondit
-
« Ouvrez où je défonce la porte si vous n'ouvrez pas, je
défonce la porte à coups de revolver.
Prise
de peur, Mme Leportier se leva, ouvrit la porte et Morin pénétra dans
la maison, revolver au poing, en disant.
-
« Ce n'est pas une femme qui me mènera ! »
Devant
l'attitude menaçante de cet hommes, Mme Leportier s'enfuit dans les
champs, laissant ses deux enfants, âgés de 12 et 3 ans, seuls à la
maison avec l'individu.
A
peine arrivée dans le chemin, elle entendit sa fillette Andrée, âgée
de 12 ans, appeler au secours elle fit le tour de sa maison et aperçut
l'enfant en chemise qui criait et l'appelait, mais elle n'osa
avancer, craignant que Morin ne lui fasse un mauvais coup ; elle resta
dans les champs jusqu'à 6 heures, puis elle s'en alla traire les vaches
chez M. Grandguillot, ainsi
qu'elle le faisait chaque jour.
Vers
5 h. 30, elle entendit sa fillette crier à nouveau et vit Morin sortir
de chez elle. Cet individu s'était livré à des violences odieuses sur
la fillette. Les gendarmes, avertis, se mirent aussitôt à la recherche
de Morin qu'ils découvrirent chez M. Ameline, cultivateur à Noron. Son
signalement donné par la fillette correspondait exactement à la tenue
de l'individu.
Il
nia énergiquement être l’auteur des faits qui lui sont imputés,
disant que Mme Leportier et sa fillette se trompaient sûrement, car en
sortant de la ferme, il était allé se coucher dans un bâtiment en
face de la dite ferme et qu'il n'était sorti que le matin. Fouillé,
les gendarmes ne purent trouver le revolver et Morin prétendit n'en
jamais porter sur lui. Mis en présence
de Mme veuve Leportier et de sa fillette, celles-ci reconnurent
parfaitement leur agresseur et malgré ses dénégations, Morin fut mis
en état d'arrestation et écroué la prison de Falaise.
Morin
Ange-Alphonse. 38 ans. mécanicien, ancien pupille de l'Assistance
publique, est un triste individu réputé dangereux. Il est veuf et a
subi en 1908 une condamnation à 6 mois de prison pour coups et
blessures, et en 1918 une condamnation à 5 ans de travaux publics pour
désertion. Depuis environ cinq mois, il habitait à Falaise, route
de Bretagne, où il vivait en concubinage avec une dame veuve
Halard, 48 ans, épicière au dit lieu.
Avril
1923 - Cour d’Assises.
- Une jolie
brute. —
Ange Morin, 39 ans,
conducteur de machine agricole à Falaise, est accusé d'attentat à la
pudeur. Étant ivre, Morin se présenta
vers 4 heures du matin, chez la veuve Leportier, journalière à Noron,
et menaça de tout briser si on ne lui ouvrait pas la porte. Celle-ci
consentit à lui ouvrir. Morin entra violemment, un revolver à la main,
proférant des menaces.
Il
demanda du cidre. Devant l'attitude de l'ivrogne, la veuve Leportier se
sauva en disant à sa fillette qu'elle allait chercher du secours. On ne
sait trop pour qu'elle raison, elle n'alla
prévenir personne et se contenta de rester aux abords de sa maison
attendant le départ de Morin. Pendant ce temps, le forcené se livrait
par deux fois à des actes odieux sur la jeune Andrée, âgée de 11
ans, que même il contamina. Au levé du jour, l'odieux personnage
quitta la maison. La veuve Leportier rentra chez elle et reçut les
confidences de sa fille. Elle dénonça Morin qui fut arrêté. Il nia
d'abord, puis reconnut avoir passé la nuit chez la veuve Leportier.
L'accusé est un repris de justice dangereux. De nombreuses condamnations
sont déjà à son actif. On l'a condamné à 8 ans de travaux forcés.
— Défenseur : Me Chauveau.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - Sous la tempête.
- On
croyait jusqu'ici que les cyclones ne sévissaient que dans les pays
lointains, aux Antilles, au Japon, au diable. Il faut en déchanter,
nous en avons aussi. Une tornade d'une incroyable puissance a passé
mardi sur Falaise et la région, arrachant les arbres enlevant, les
hangars et les cheminées, brisant les toitures, endettant les récoltes
et faisant s'envoler les mulons. Les dégâts sont énormes. Des arbres
de quatre mètres de tour ont été brisés comme fétus de paille.
A
Martigny, Noron, des maisons sont endommagées. A Falaise
même, l'église Trinité a été découverte, on la croirait
bombardée, la croix du clocher de l'Hôtel-Dieu a été tordue,
le coq arraché, Les toits de la Mairie et de la Gendarmerie sont à
jour. Dans les promenades et, au Jardin public, la tempête a tout,
bouleversé.
Aux
Fourneaux, aux Loges, à Martigny, les ravages sont terribles.
Toutes
communications ont été interrompues. La région de Lisieux a été
aussi très éprouvée. A Marolles, il y a eu 700 pommiers d'arrachée
et quantité de toitures enlevées. L'ouragan
a duré 3 minutes.
—
En Bretagne et sur l'Atlantique, la tempête a fait rage. Il y a des
naufrages et des morts. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1924
- Coup de pied de
cheval.
- Mardi
dernier,
M. Émile
Poirier, 22 ans,
domestique chez
M. Georges
Martin, a
reçu un
coup de
pied de
cheval sur
le genou
gauche, lui
faisant
une plaie
profonde qui
nécessitera trois
semaines de
repos.
Juillet
1925 -
Mort accidentelle.
- Le
6 août,
le jeune
Gallot,
employé
chez
M. Chauvrie,
à Saint-Vigor,
menait
une génisse
chez
M. Georges
Martin,
cultivateur.
Le
domestique
de M.
Martin,
M. Constant
Letournel
alla
dans
l'herbage
avec
le jeune
Gallot
et la
génisse.
Le
taureau
qui s'y
trouvait
paraissait
agacé,
Letournel
dut d'abord
lui donner
un coups
de fouet,
puis
il lui
en donna
un second
pour
le chasser.
Mais,
le malheureux
fut happé
par la
bête et
roulé
par terre.
Épouvanté
le jeune
Gallot
s'enfuit
chez
Mme Martin.
Letournel
eut la
force
de volonté
de sortir
de l'herbage,
mais
tomba.
Le docteur
Saillant
appelé
constata
l'existence
de deux
plaies
profondes
à l'oreille
droite
et à
la cuisse
droite
et ordonna
le transfert
du blessé,
d'urgence,
à l'hôpital
de Fa!aise
où le
malheureux
expira
en arrivant.
Letournel
était
célibataire
et âgé
de 41
ans, c'était
un excellent
ouvrier.
Cette
mort
a jeté
la consternation
dans
le pays.
Juillet
1926 -
Un ménage peu uni.
- C'est
celui que
forment Jules
Delaunay, 47
ans, cultivateur,
et sa
femme, née
Blanche Loudin,
43 ans,
la femme
Delaunay ayant
vendu des
moutons à
un boucher
de Falaise,
et ce
sans demander
avis à son
mari fut
sévèrement réprimandée
au retour
de Delaunay,
le lendemain
celui-ci recommença
ses reproches,
furieuse, la
ménagère saisit
un seau
de lait
et en
lança le
contenu à
la figure
de son
époux, celui-ci
répliqua
avec un
manche de
fourche, aussitôt
la dame
prit une
fourche
dans l'écurie
et blessa
son mari
au bras
gauche, heureusement
ce ne
fut pas
grave, mais
les deux
époux ont
porté plainte
l'un contre
l'autre.
Avril
1938 - Le feu ravage la foret normande. - Deux
fois en 24 heures, les sapeurs-pompiers de Falaise ont été appelés
pour combattre des incendies couvant depuis samedi soir dans les bois de
la Tour, propriété de M. le marquis de la Moussaye, dans la partie
sise sur les communes de St-Pierre-Canivet et Noron.
Avant-hier
après-midi, à leur arrivée sur les lieux, les sapeurs se trouvèrent
en présence d'un brasier s'étendant sur un front de 3 kilomètres et
une profondeur d'un kilomètre.
Au
bout de quelques heures ils étaient maîtres du feu et, à la nuit,
pouvaient quitter le bois de la Tour, laissant un piquet de surveillance
sur les lieux.
Dans
la soirée, le feu reprit vers l'abbaye de Villers-Canivet sur un front
d'un kilomètre. Attaqué vigoureusement, il fut maîtrisé après
quelques heures de travail.
La
partie incendiée comprend surtout des bruyères, des genêts, des
fougères sous futaie claire.
Cependant
les arbres se trouvant dans le périmètre où sévit le sinistre, ont
beaucoup souffert et les dégats peuvent être considéré comme très
élevés.
Les
causes du sinistre sont inconnues. Ajoutons que le feu s'est déclaré
dans une partie de la forêt très peu fréquentée.
Près
de Lisieux. - Une
vingtaine d'hectares de bois ont été détruits au cours de l'incendie
que nous avons relaté, dans notre numéro d'hier. Ces bois, situés sur
le territoire de Glos appartenaient à MM. Niaux,
Brice et Didonné.
Le
vent, qui soufflait assez fortement, favorisait l'extension du sinistre.
Les pompiers de Lisieux, ont pu. à l'aide de branchage et après de
longs efforts, circonscrire le sinistre, qui menaçait de prendre de
grandes proportions. C'est bien par des herbes sèche brûlées en tas
à côté du bois de M. Niaux, que le feu a pris. Toute idée de
malveillance doit donc être écartée.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Le drame de Noron-l’Abbaye à l’instruction.
- M.
Daniel, juge d'instruction, a longuement interrogé lundi Lucien Bliais,
l'assassin de 18 ans qui, d'un coup de fusil, abattit dans les bruyères
de Noron, son camarade de chasse, le grand mutilé de guerre
Maisonneuve.
Blais
répéta obstinément, avoir tué son compagnon pour être agréable à
son amie, Mme Maisonneuve, laquelle se défend d'ailleurs d'être pour
si peu que ce soit dans la mort tragique
de son époux.
La
femme Maisonneuve s'en défend énergiquement, et il faut reconnaître
qu'elle n'avait aucun intérêt à la disparition de son mari, puisque
ce dernier, qui n'ignorait pas sa liaison, était titulaire d'une très
importante pension dont elle perd la plus grande partie.
Le
jeune meurtrier qui met en avant la passion que lui inspirait une femme
ayant un grand ascendant sur lui pourrait bien avoir tout simplement
tué pour voler.
Certaine
trouvaille faite à son domicile, indique qu'il espérait « mener la
belle vie », après le 17 novembre, date à laquelle il pouvait croire
que Maisonneuve. toucherait sa pension
de mutilé et les allocations y afférentes, formant un total de 6 400
francs.
Dans
le but de faire préciser certains points au jeune meurtrier, le
magistrat instructeur a décidé de procéder à la reconstitution du
drame.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Le meurtre du mutilé de guerre Maisonneuve.
– On n'a pas oublie les circonstances dans lesquelles un jeune
dévoyé falaisien, Lucien Blais, 18 ans, tua d'un coup de fusil dans la
tête son bienfaiteur et ami, le grand mutilé et pensionné de guerre
Maisonneuve.
Malgré
les mensonges du meurtrier et la mise en scène à laquelle se
livrèrent plusieurs, familiers de la victime, M. Prigent, commissaire
de police, accula aux aveux, Blais, qui, après diverses versions
dut reconnaître qu'il avait assassiné son compagnon de chasse sur la
Bruyère de Noron-l'Abbaye.
Interrogé
sur les mobiles du crime, le jeune meurtrier déclara avoir agi à
l'instigation de la femme Maisonneuve, sa maîtresse depuis plusieurs
mois. La femme nia énergiquement et, l'information conduite par
plusieurs magistrats s'étant succédés dans le cabinet d'instruction
de Falaise en 6 mois, semblait devoir se terminer par Je renvoi de
Lucien Blais devant la Cour d'Assises du Calvados à la session
d'octobre prochain.
Mais
M. Henry, le jeune magistrat instructeur qui eût à connaître de
l'affaire ces temps derniers, s'intéressa vivement au rôle de la femme
Maisonneuve. Il reprit le dossier à l'origine, étudia
les premiers rapports du commissaire de police, et, finalement, inculpa
la jeune veuve de complicité. Ce qui l'obligea à reprendre
l'information en ce qui la concerne.
C'est
donc seulement en janvier que cette affaire viendra devant le jury du
Calvados. (Source
: Le Moniteur du
Calvados)
Août
1939 -
Sans travail un sexagénaire se suicide.
– Alors
qu'il taillait des ronces en bordure de son herbage, au lieu dit « La
Bruyère », M. Lemercier, cultivateur à Noron-l'Abbaye, commune
voisine de Falaise, eut son attention attirée par des émanations
pestilentielles. Elles provenaient d'un cadavre en pleine
décomposition, qui se balançait à un arbre, dans la futaie.
M.
Lemercier prévint aussitôt le maire de la commune, M. Depons, qui
alerta la brigade de Falaise. Des gendarmes se rendirent aussitôt sur
place pour identifier le corps et faire les constatations d'usage. Ils
ne tardèrent pas à établir que le cadavre était celui de M, Aimé
Alexandre, âgé de 62 ans, ouvrier agricole, disparu depuis de longues
semaines. Il s'agissait d'un suicide. Aussi bien dans un papier en
évidence trouvé près du cadavre, et daté du 16 juin, le désespéré
faisait part de son intention de se donner la mort et il en précisait
les raisons.
Ne
pouvant trouver du travail et ne sachant comment vivre, il préférait
en finir une fois pour toutes avec les difficultés de l'existence et il
prenait la peine d'ajouter qu'il était inutile d'enquêter sur sa mort.
Les
gendarmes de Falaise ont néanmoins ouvert une enquête qui a, du reste,
confirmé point pour point, les déclarations du suicidé. Ayant
dépensé les quelques subsides de sa pension d'ancien combattant, il
avait cherché vainement du travail dans la région.
Le
cadavre a été examiné jeudi matin par un médecin, qui n'a relevé
aucune trace suspecte. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1943 -
Les feux de
genêts,
- Ces temps
derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la
population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre
le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la
sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et
de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et
que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du
Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces
d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de feu en plein air
durant l'obscurité est passible de sanctions.
Août
1943
- Répression des bals publics clandestins.
- L'arrêté
préfectoral du 1er octobre 1942, interdit sur le territoire
du département du Calvados tous les bals et les dancings publics. Le
Café du Mont-Myrrha, à Noron-l'Abbaye, exploité par les époux
Gauquelin, ayant organisé des bals, a été fermé jusqu'à nouvel
ordre par arrêté du 15 juillet 1943.
Juillet
1945 -
Un charnier de la Gestapo à Noron-l’Abbaye.
- On a découvert à Noron-l’Abbaye, dans l’herbage appartenant à M.
Chrétien, deux corps humains couchés cote à cote et reposant sous
deux mettes de terre, au fond d’un trou d’obus. Il s’agit de deux hommes jeunes, l’un,
grâce aux bagues retrouvées sur lui, a été reconnu pour etre M.
Roger Bréard, né le 15 juin 1920, à Vaudry, exerçant la profession
de sabotier à Saint-Germain-de-Tallevende. M. Bréard avait été
porté disparu à la suite d’une rafle effectuée par la Gestapo à
Vire, fin juin 1944.
Poursuivant
leurs recherches, les enquêteurs ont mis à jour les restes de trois
autres victimes des boches, exécutées, comme les premiers, à coups de
mitraillette dans le dos. Ces cadavres sont de forte corpulence. L’un
est chaussé de souliers noirs à semelles de bois articulées et
coiffé d’une casquette, l’autre porte une culotte de cheval
recouverte d’une salopette bleue, le troisième vêtu d’un complet
veston, a des lunettes. Ces assassinats coïncident avec l’installation
, en juillet 1944, dans la ferme de M. Bertin, à Martigny, des
services de la police spéciale allemande.
Les
corps ont été placés dans des cercueils et ceux-ci déposés à l’école
de Noron. Des prisonniers allemand procèdent à de nouvelles fouilles
sous la surveillance de la gendarmerie.
Le
Parquet de Falaise s’est rendu sur les lieux, il a commis le docteur
Germain pour procéder à l’examen des victimes.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
La dangereuse imprudence de trois enfants.
- En
revenant de chercher du pain, les trois frères Jardin, dont les parents
demeurent sur la bruyère de Noron, découvrirent dans les ruines une
grenade incendiaire, qu’ils emportèrent. Soudain, alors qu’ils
passaient devant l’usine Aubril, l’engin explosa à la suite d’une
circonstance
inconnu, atteignit les trois garçonnets, dont les vêtements prirent
feu.
Trois
personnes, MM. André Lebourgeois, Garcia et un camarade de ce dernier
se portèrent au secours des enfants et parvinrent à étouffer les
flammes. Après avoir reçu les premiers soins à l’hôpital, les
jeunes imprudents ont pu regagner leur domicile. L’un d’eux a été
assez grièvement brûlé au visage, aux mains et aux jambes.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1946 -
Un accident mortel à Aubigny.
- Alors
qu’elle descendait d’un car qui la ramenait de Caen, Mme Henri
Jardin, née Marie Padel, 54 ans, de Noron-l’Abbaye, a été
renversée par une automobile que pilotait M. Lemaire, exploitant
forestier à Bayeux. Mme Jardin est décédé à l’hôpital de
Falaise. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Au feu ! -
Un
incendie qui aurait été provoqué par des explosions de munitions a
ravagé, durant deux jours, 150 hectares de sapins dans les Monts
d'Eraines. Les pompiers de Falaise, de Bernières-d'Ailly et de
Saint-Pierre-sur-Dives ont combattu le sinistre.
- A deux reprises le feu s'est déclaré, à Noron, dans
des bruyères et des ajoncs. Les pompiers se sont rendus maître du
fléau.
- Rue Trinité à Falaise, une auto en stationnement
s'est brusquement enflammée. Un témoin, M. Rodot, a réussi à
étouffer le début d'incendie à l'aide d'un extincteur. ( Le Bonhomme
Libre )
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