1er Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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ORBEC |
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Canton de Orbec |
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A Beaumont-en-Auge, on a dérobé sept poules au sieur La Haye, cafetier.
— A Argences, une poule a été volée au sieur Morel. — A Blainville,
vingt-deux poules, deux dindes et un canard, ont été enlevés avec
effraction, au sieur Brée, propriétaire. — A Airan, on a soustrait,
dans des circonstances, analogues, huit poules et un lapin au sieur Giot.
La même nuit, dans la même commune, on a dérobé quatre volailles au
sieur Boulin. — A
Orbec, on a volé six poules et un coq au sieur Aube. — A
Bonneville-la-Louvet, quatre poules appartenant à la dame Deprez. — Un
vol de onze poules a été commis, au préjudice de la dame Hamon,
propriétaire à Hamars. — Dans la nuit du 20, neuf poules ont été
dérobées dans l'étable du sieur Beuron, cultivateur, à Bénouville.
Dans la journée du 21, un vol de neuf poules a été également commis au
préjudice de la dame veuve Olivier, propriétaire, même commune.
Février
1876
-
Tempêtes et inondations. -
Depuis quelques jours
tous les éléments sont déchaînés sur notre pauvre pays, il pleut
constamment, la vent ne cesse de souffler en tempête, tous les
cours d'eau sont débordés, la plupart des usines ont dû arrêter,
de nombreux ouvriers sont sans travail. Sur la mer aucun navire n'ose se
risquer, toutes les barques de pèche sont à l'ancre depuis de longs
jours. Sur nos côtes, d'énormes blocs de rochers se sont détachés des
falaises. Au
moment où nous mettons sous presse, les dépêches qu'on nous communique
indiquent partout progression dans les crues et font craindre de nouvelles
tempêtes. Dimanche,
la bourrasque a fait des ravages incalculables. A Caen, au détour des
rues, il était impossible de se tenir debout, beaucoup de personnes ont
été renversées. Dans
la campagne, les dégâts sont très sérieux, les pommiers sont, en
majeure partie, renversés sur les coteaux exposés au sud-ouest et dans
les terres humides. Sur les routes et les lignes de chemins de fer, des
centaines de poteaux télégraphiques sont brisés. La quantité de toits
et de cheminées enlevées est innombrable. Lisieux,
on ne compte plus les cheminées abattues et les toits ravagés. Une dame
âgée a été renversée par le vent et a eu le bras fracturé, un
passant a eu le visage coupé par la chute
d'une tuile. De
magnifiques arbres exotiques sont renversés dans le jardin de l'Étoile.
Beaucoup de pommiers du Pays-d'Auge ont été brisés ou arrachés. Des
rangs entiers d'arbres exposés à l'ouest ont été couchés. Courlonne-la-Ville,
cette commune déjà si cruellement éprouvée par les inondations du mois
de juillet dernier, a subi d'importants dommages. Pour une seconde fois,
M. Leprovost, grillageur, a vu son atelier rasé du sol, les vitres
brisées, ses marchandises avariées. Dans
un petit vallon qui se trouve entre St-Germain-la-Campagne et Orbec,
un bâtiment neuf appartenant à M. Ozanne, d'Orbec, a été
littéralement coupé en deux et mis en
Mars
1876
-
Tentative de suicide. -
Mardi
matin, le nommé Aimable Cœurdoux, âgé de 25 ans, facteur rural à
Orbec, a tenté de se suicider en se frappant d'un coup de couteau dans
l'estomac et cherché ensuite à se couper la gorge, cette dernière
tentative a été empêchée par le manque de force occasionné par la
grave blessure à l'estomac. Le médecin
pense que la blessure est mortelle. Cette tentative
de suicide est attribuée à un dérangement des facultés mentales de Cœurdoux.
Marié et père de deux jeunes enfants, il n'était à Orbec que depuis
deux jours seulement.
Avril 1877 - Sucre et foin. - Le prix élevé du sucre fait qu'on essaie d'en extraire un peu de tout. Un chimiste vient de découvrir un procédé pour faire du sucre avec du foin, cela n'a rien d'impossible, car chacun sait que le sucre existe en quantité plus ou moins grande dans tous les végétaux.
Avril 1877 - Tentative d’assassinat. - Une tentative de meurtre a été commise dimanche, à 9 heures du soir, au domicile et sur la personne de M. Jean-Baptiste Belière, âgé de 75 ans, propriétaire à Orbec, hameau de la Minière. Ce vieillard infirme a reçu à la tête un coup de pistolet chargé de deux chevrotines. La blessure ne met heureusement pas ses jours en danger et ne le fait pas beaucoup souffrir. L'auteur de cet acte criminel est un nommé Louis-Ambroise Caume, menuisier, demeurant à la Cressonnière. Il doit une somme de 330 fr. à M. Belière et a probablement fait feu sur ce dernier au moment où cette somme lui était réclamée. Le coupable, qui a été arrêté, était, échauffé par la boisson au moment du crime. On a répandu le bruit que cet acte de vengeance pourrait bien avoir la jalousie pour mobile, rien n'est venu justifier cette assertion.
Avril 1877 - Pêche. - La pèche fluviale sera prohibée depuis le I5 avril courant jusqu'au 15 juin. Le saumon, l’ombre-chevalier et la truite pourront seuls être péchés.
Novembre
1877
-
Un enfant brûlé vif. -
Lundi, vers onze
heures du matin, un malheur est arrivé à Orbec. Une journalière de
cette ville, la femme Esbroc, était sortie pour aller ramasser du bois,
laissant seuls ses deux enfants dont l'un était âge de huit ans, et
l'autre de quatre. L'aîné, Joseph Esbroc, a mis le feu à sas vêtements
en s'approchant trop près de la cheminée, à ses cris, une voisine est
accourue, mais déjà le feu avait fait de profonds ravages et le corps du
pauvre enfant n'était plus que brûlures et plaies. Transporté a
l'hospice, il est mort en y arrivant.
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le Calvados
- Arrondissement
de Lisieux :
Lisieux, école
de garçons ; Saint-Jacques,
école de garçons ; Mézidon,
les deux écoles ;
Mesnil-Mauger, école
mixte ; Orbec,
école de garçons.
Août 1879 - La Poste. - Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Évrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli. Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste. Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.
Août 1879 - Le matériel ferroviaire. - Le matériel du chemin de fer de Caen à la mer n'a subi, depuis l'année précédente, aucune modification dans son effectif. Il se compose de : 4 Machines-tender de 25 tonnes environ à 6 roues accouplées, fournies par la Compagnie de Fives-Lille. 7 fourgons à bagages, avec vigie et frein à vis. 2 voitures de 1er classe à 24 places ; 2 voitures mixtes, 1er et 2° classe, à 31 places ; 3 wagons couverts ; 5 wagons hauts bords ; 2 plate-formes. Les wagons des deux Compagnies sont convenablement aménagés et suffisent aux besoins du service. Le type de machine de la ligne d'Orbec convient assez bien aux conditions du trafic : trains généralement peu chargés marchant, sauf le train n° 3 à petite vitesse. Le diamètre des roues serait trop faible pour de grandes vitesses. Cependant le train n° 3 parcourt les 19 kilomètres de la ligne en 38 minutes, ce qui fait une vitesse moyenne de 30 kilomètres à l'heure, et une vitesse normale, en pleine marche d'environ 50 kilomètres à l’heure, si l'on tient compte du temps perdu aux 7 stations, cette vitesse n'a en pratique aucun inconvénient, elle ne donne aux machines aucune allure fâcheuse. Bien que les essieux ne possèdent pas de jeu latéral élastique, le passage dans les courbes se fait sans difficulté, ce qui tient surtout au faible écartement (2m 70) des essieux extrêmes.
Août
1880
- Inconstance. -
M.
Moutier, maire d'Orbec, vient de donner sa démission. Les électeurs de
cette ville, qui lui donnaient naguère une grande majorité, l'ont
abandonné aux dernières élections pour le conseil d'arrondissement,
prouvant ainsi qu'en fait d'inconstance, ils ne le cèdent pas aux jolies
femmes.
Janvier
1881
- Acte
de courage. -
Mardi soir, vers quatre heures, à Orbec, un pauvre aliéné,
nommé Lieuvin, se déshabilla presque complètement, et se dirigeai,
armé d'une canne plombée, sur la route
de Montreuil. Comme ce malheureux est d'une force herculéenne, et qu'il a
parfois des accès de folie furieuse, personne n'osait s'en approcher pour
essayer de le ramener à son domicile. Un homme se dévoua
cependant ! c'était M. Marie, agent voyer du canton et sous-lieutenant de
la compagnie de sapeurs-pompiers d'Orbec. M. Marie se mit à la poursuite
de Lieuvin et parvint à le rejoindre, à 500 mètres environ de la Ville.
Il l'aborda, lia conversation avec lui, parvint à capter, sa confiance et
obtint de lui la remise de la canne plombée. Puis continuant à lui
parler avec douceur, il le décida à rebrousser chemin, et revint avec
lui à Orbec, où il le remit aux mains du commissaire de police, dans la
crainte qu'il ne fût pris d'un accès de fureur. On ne saurait trop
féliciter M. Marie de cet acte de courage et d'adresse,
Janvier
1881
- On
ne peut pas tout faire à la fois.
- dimanche, à Orbec,
un baptême avait lieu à six heures du soir. Ce baptême n'a pas été
sonné. L'enfant n'était pourtant point bâtard, mais le sonneur était
en train de faire les rois, et alors....
Février
1881
- Respect
aux morts. -
Mercredi, le nommé Jacques-Justin Feret, âgé de 44 ans, rubanier
à Orbec, a été trouvé pendu dans sa demeure. Cet
individu s'est donné la mort, dans un accès de folie déterminé par
l'abus des boissons alcooliques. Féret a été enterré jeudi. Le curé a
refusé le concours du clergé, c'était son droit, mais un droit que
beaucoup de curés plus tolérants n'exercent plus. On avait envoyé, pour
porter le corps au cimetière, le banneau qui sert à charrier les fumiers
de l'hospice. Le commissaire de police a refusé de laisser
procéder à l'inhumation dans de si scandaleuses conditions et a fait
porter le corps par six hommes.
Mai
1881
- Les
bohémiens. -
Dans la journée de samedi, des individus exerçant, soi-disant, la
profession de fabricants de paniers, s'étaient arrêtés aux abords ville
d'Orbec. Deux femmes
se rendirent chez M. Vesque,
bijoutier, demandèrent à voir des bagues, puis, après avoir longtemps
choisi, elles s'éloignèrent sans faire aucune acquisition. Peu après,
M. Vesque, s'aperçut que cinq de ses bagues avaient disparu. Il
s'empressa d'aller avertir le commissaire de police d'Orbec, qui commença
aussitôt une enquête. Il apprit que ces femmes faisaient partie ce la
bande de bohémiens qui venait de partir pour Lisieux. Le commissaire
télégraphia, et la bande fut arrêtée. A la suite d'un interrogatoire
qui a duré jusqu'à 11 heures du soir, les femmes Marie Weis, âgée de
16 ans ½ et sa sœur Victoire Weis soi-disant épouse du sieur Sauzer,
ont été seules maintenues en état d'arrestation, les autres ont été
mis en liberté immédiatement. Cette bande fait partie de celle qui avait
été arrêtée pour semblable méfait, en juillet 1880. On sait que ces
bohémiens ne vivent que de vol et de pillage, et on devrait leur
appliquer un arrêté préfectoral du 15 septembre 1889, aux termes duquel
le séjour dans le Calvados est interdit
aux nomades ne justifiant point d'un domicile en France et de moyens
d'existence.
Juin 1881 - Les victimes du travail. - A Orbec, dans l'après-midi de lundi, le nommé Portier 27 ans, cheminot, qui se rendait sur les travaux de la ligne en construction à Mesnil Mauger, est tombé d'une voiture où il était monté, l'une des roues du véhicule lui a broyé l'épaule et le bras gauche en lui arrachant l'oreille du même côté et en lui faisant une large plaie depuis la base du cou jusqu'au crâne. Ce malheureux a été transporté dans un état pitoyable à l'hospice d'Orbec. La voiture sous laquelle il est tombé avait un chargement de 10 000 kilos.
Mars
1882
- L’hiver
au printemps.
- Nous sommes dans le
printemps depuis lundi dernier. On ne s'en douterait guère. Mardi la nuit
et mercredi matin, la neige est tombée en abondance.
Ce brusque changement de température peut causer bien des dégâts dans
les jardins et compromettre la
Mars 1882 - Morts accidentelles. - Le nommé Luc-Aimable Goupil, 56 ans, journalier, a été trouvé mort dans le bois dit du Général, près d'Orbec. La mort remontait à plusieurs jours. Cette mort est attribuée a l'inanition. Ce pauvre homme donnait depuis longtemps des signes d'aliénation mentale. — La semaine dernière, le sieur Jean-Baptiste Crézé, 41 ans, domestique à Tortisambert, étant pris de boisson, est tombé de sa voiture, chargée de tuyaux de drainage, sur la route de Lisieux au Mesnil-Durand. On l'a relevé et conduit dans une auberge à Livarot où il est mort dans la nuit même. Crézé s'était brisé la colonne vertébrale. — Lundi, à la Chapelle-Engerbold, un habitant de la commune s'est tué en tombant d'une voiture où il tassait des bourrées.
Février
1883
- Sauvetage émouvant.
– La
semaine dernière, à
Orbec, un enfant de quatre ans, Vital Lair, était tombé dans un puits.
Un sieur Nail, descendu à l'aide du treuil, parvint à saisir l'enfant et
à le maintenir au-dessus de l'eau, mais, épuisé de fatigue, il appela
lui-même au secours. Un menuisier, le sieur Charriol, descendit à son
tour sur une échelle et fut assez heureux pour retirer l'enfant et son
sauveur.
Septembre
1884
- Singulière
découverte. – A 6
h. 1/2 du matin, vendredi, on a trouvé un fœtus d'enfant dans le fossé
de la rue des Augustines près de la venelle Jouan, à Orbec. Une enquête
est ouverte.
Septembre 1886 - Les orages. - Les orages de ces derniers jours ont causé plusieurs sinistres. A Saint-Mards-du-Fresne, la foudre a atteint trois ouvriers qui travaillaient dans les champs, deux ont été tués, le troisième a été gravement blessé, les récoltes qu'ils ramassaient ont été brûlées. Deux incendies dus à la même cause ont détruit à Angerville et à Orbec deux fermes et tout ce qu'elles contenaient. Vendredi,
au Cours de l'orage, le sieur Tirard, 56 ans, cultivateur à Proussy,
rentrait son attelage. Tout à coup, son cheval, effrayé par les
éclairs, fit un mouvement brusque. Tirard, pris entre la voiture et le
bâtiment, eut la poitrine écrasée et rendit le dernier soupir quelques
minutes après.
Novembre
1888 -
Asphyxié dans un foudre. -
Mercredi,
à Orbec, le nommé Édouard
Cornu, 35 ans, journalier à Bernay, travaillant à Orbec, était occupé
à nettoyer un foudre cimenté, profond de 3 mètres et d'une contenance
de 100 hectolitres. Étourdi
par les vapeurs alcooliques se dégageant du vaste récipient, Édouard
Cornu tomba au fond, et, malgré la promptitude des secours qui lui furent
portés, il ne tarda pas à être complètement asphyxié. Le corps du mal
heureux ouvrier n'a pu être retiré qu'au bout d'un certain temps et à
l'aide de cordes. Cornu était marié et père de cinq enfants.
Novembre
1888 -
Accident et lâcheté. -
La
famille Drouet se rendait à la foire d'Orbec, lorsqu'au détour de la
route ils virent venir à toute vitesse une voiture se dirigeant
Décembre 1888 - Le coup du papier. - Un proverbe dit « qu'il faut toujours avoir du papier dans ses poches. » La femme Avisse, fermière à St-Germain-la-Campagne, a dépassé le proverbe, mais il lui en cuira. Elle
avait apporté au marché d'Orbec des oies qui pesaient plus lourd
qu'elles ne paraissaient. On voulut se rendre compte de ce phénomène.
Quel ne fut pas l'étonnement général en constatant qu'à l'intérieur
desdites oies la marchande avait introduit des petits rouleaux de papier
mouillé.
Juin 1889. - Coups ayant occasionné la mort. - Le lundi de Pâques, au milieu de la nuit, les nommés Pascal Hunout, 25 ans, domestique à Orbec, et Emile Lefranc, dit Ladouceur, 51 ans, journalier à Friardel, étaient ivres et parcouraient les rues d'Orbec en cherchant querelle à ceux qu'ils rencontraient. Ils menacèrent d'abord les sieurs Clouet, père et fils. Plus tard, ils rencontrèrent le sieur Louis Henthornn, 35 ans, ouvrier serrurier, qui rentrait avec quelques amis. Ils lui cherchèrent querelle sans aucun motif. Hunout se jeta sur Henthornn et le renversa. Ladouceur prit son compagnon qui tenait Henthornn sous lui, et le souleva en donnant des coups de pied à l'autre homme. Lorsque Hunout fut éloigné, Henthornn se releva. Une seconde après, Hunout revint et donna au malheureux un coup de poing qui l'envoya tomber au loin. Dans sa chute, la tête de la victime loucha le trottoir et rendit un bruit sourd. Les
meurtriers s'enfuirent. Henthornn a succombé à la suite de ses
blessures. Cette affaire vient d'être jugée par le tribunal de Lisieux.
Hunout a été condamné à 8 mois de prison et Lefranc à 2 mois. (
Bonhomme Normand)
Octobre
1891 -
Incendie. -
Un
incendie a détruit en partie des bâtiments d'exploitation appartenant au
sieur Hue, propriétaire à Orbec, et loués à M. Violette, fermier à
Moutiers-Hubert. Perte, 4 800 fr.
Mars
1892 -
Les voleurs de bestiaux. -
Mercredi, un individu se
présentait de bon matin au marché d'Orbec avec deux vaches. L'une fut
vendue 250 fr. et l'autre 105. L'allure suspecte du vendeur et le bon
marché excessif des animaux éveillèrent l'attention des acheteurs, qui
avertirent la gendarmerie de leurs soupçons. Celle-ci interrogea
l'individu, sur la provenance de ses vaches, et, arrêté, il finit par
avouer qu'il avait commis un vol. C'est un nommé Aldonce Boucher, 30 ans,
cultivateur à Bois-Normand
Mars
1892 -
Sale affaire.
-
A Orbec, une
enquête est ouverte au sujet d'une affaire de mœurs des plus dégoûtantes.
Deux petites filles de 4 et 6 ans auraient été souillées et atteintes
d'un mal honteux. Les deux petites victimes appartiennent à une famille
peu intéressante. Outre le père et la mère, il y a dans la maison une
fille, tante des enfants, dont la réputation est déplorable. Il se
pourrait que plusieurs personnes du pays, jouissant d'une certaine
considération, se trouvassent mêlées à cette sale affaire.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai 1892 - Incendies. - La semaine dernière, à Blangy-le-Château, un incendie a détruit plusieurs corps de bâtiments appartenant à MM. Nogent, limonadier, et Bénard, propriétaire. Les dégâts sont considérables et ne sont pas en entier couverts par les assurances. M. Leconte, notaire, occupant l'immeuble de M. Bénard. n'était pas assuré. Le feu est dû à la malveillance, car des pots contenant du pétrole ont été trouvés à différents endroits autour des maisons incendiées. — Samedi matin, à Orbec, un incendie a détruit les chantiers de bois du sieur Duquesnay, et endommagé plusieurs maisons voisines. Les pertes sont considérables. —
A Livarot, le feu s'est déclaré dans les bois de M. le comte de Neuville,
4 hectares ont été détruits. Pertes, 1,000 fr.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1892 -
Les dangers du vélocipède. -
Le
sieur Liberge, bijoutier à Orbec, a renversé sur la grande route, le
sieur Toutain, menuisier à Beuvillers, qui poussait devant lui une voiture
d’enfant, Liberge, au lieu de porter secours, est remonté sur son
vélocipède. Il sera poursuivi, malgré les 50 fr. qu'il a remis au sieur
Toutain. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Tribunal de Lisieux. -
Ange Bisson, et
Jean Blanchet, pêche à St-Martin-de-la-Lieue, 25 fr., défaut. —
Rose Giot, 26 ans, née â Maizières, escroqueries à
Saint-Pierre-sur-Dives, 1 mois de prison. —
Victor Pierre, à Ecajeul, falsification de lait, 8 jours et 50 fr. —
Jude, outrage public à la pudeur et coups au garde champêtre de
Saint-Jacques de Lisieux, 6 mois. —
Victor Montanbault, coups au sieur Dominique, couvreur à Meulles, 1 mois.
—
Léon Masson, filouterie d'aliments à Orbec, 15 jours. —
Alexandre Dubois, né à Puteaux, mendicité à Livarot, 15 jours. (Loi
B.) (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1893 - Disparition. - Depuis quinze jours, Charles Daniel, 55 ans, conducteur de dépêches à Orbec, est disparu.
Janvier
1893 -
Retrouvé. -
Le
nommé Charles Daniel, 55 ans, conducteur de dépêches à Orbec, qui
était disparu après avoir conduit à Montreuil un client qu'il avait
abandonné sans façon, ainsi que cheval et voiture, est rentré dans ses
foyers, très surpris de l'émotion causée par sa fugue capricieuse.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1893 -
Idée dangereuse. -
La semaine dernière,
le nommé Chevalier, charcutier à Orville;
avait arrêté sa voiture près de l'hôtel de l'Equerre à
Orbec. Pendant qu'il parlait à un sieur Tourné, vint à passer le nommé
Hyacinthe Collin, 51 ans, journalier, qui était pris de boisson. Il eut
la fantaisie de faire marcher l'attelage, mais, lorsqu'il voulut arrêter
les chevaux, il fut renversé par le siège du conducteur et l'une des
roues lui passa sur la poitrine. Relevé aussitôt, il fut transporté à
l'hospice. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque
de Bayeux, prescrivant des
prière pour obtenir la Cessation
de la sécheresse. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - Voleur de vaches arrêté. - Au marché d'Orbec, un marchand de bœufs reçut d'un de ses amis, qui habite l'Orne, une dépêche l'informant que sa vache avait été volée et le priant de vouloir bien jeter un coup d’œil sur le marché. En même temps il donnait le signalement de l’animal. Le marchand de bœufs fit part de la chose à un confrère et celui-ci fut frappé de la coïncidence qui se présentait : en effet, le matin même, il avait fait l'acquisition d'une bête répondant exactement à la description de la vache volée. Le
vendeur fut interrogé et, vu ses réponses embarrassées, il fut
arrêté. Il a dit se nommer Louis Bunel, 42 ans, habiter Meulles et être
originaire de Laigle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous peu, le
paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1893 -
Cheval méchant. -
La semaine dernière,
à Orbec, Adolphe Lefèvre, dit Laforest, 49 ans, domestique chez le sieur
Fermey, brasseur de bière à Lisieux, était en train de garnir ses
chevaux, à l'hôtel de l'Équerre, lorsque l'un de ces animaux se jeta
sur lui avec une telle fureur qu'il l'eût tué si le hasard n'eût servi
Lefèvre. D'un violent coup de pied, le cheval enfonça une porte donnant
de l’écurie sur un ruisseau où le domestique roula. Lefèvre a été
tout meurtri et a eu le bras droit cassé.
(Source : Le
Décembre
1893 -
Impudique malgré lui. -
Les
infortunes de Joseph Madeleine, 59 ans, cantonnier à Orbec. Il était, un
soir, couché tranquillement, lorsque sa femme et l'un de ses amants
entrèrent. Notre Joseph ne demandait pas mieux que de les laisser
tranquilles, mais comme les nouveaux venus avaient besoin du lit, ils en
arrachèrent Madeleine par sa chemise dont tout le bas leur resta dans les
mains. Sans se préoccuper que sa chemise ne lui allait plus qu'aux
hanches, notre Joseph courut à la gendarmerie qui, tout en écoutant sa
plainte, lui dressa procès-verbal pour outrage public à la pudeur. Ce
malheureux a donc été traduit en police correctionnelle et condamné à
16 fr. d'amende avec bénéfice de la loi Bérenger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1893 -
A éclaircir. -
Vendredi soir, à Orbec, le nommé B…..., journalier, ayant
demandé un couteau chez un boucher, se dirigea vers la rue Louis-Philippe
et s'arrêta devant la maison d'un sieur Q…... et, brandissant son
couteau, insista pour qu'on lui ouvrît la porte, en disant qu'il voulait
se venger d'un abus commis sur sa petite fille, âgée de 5 ans. Le
tapage qu'il faisait attira l'attention. On retira le couteau des mains du
sieur B…... et la gendarmerie l'arrêta. Une enquête est ouverte.
D'après l'avis du médecin, la petite fille serait réellement blessée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1894 - Drame de la jalousie. - La semaine dernière, à Orbec, Julien Delaroche, 32 ans, tailleur d’habits, qui est fort jaloux de sa femme, âgée de 28 ans, a tiré sur elle plusieurs coups de revolver dont l'un a atteint la victime à la tête. La
balle n'a pu être extraite, mais ses jours ne paraissent pas en danger.
Delaroche a voulu se tuer en se tirant à son tour un coup de revolver et
en se jetant ensuite dans un ruisseau, mais il ne s'est fait aucun mal. Il
a été arrêté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
La folie du suicide. -
Mardi,
à Orbec, le sieur Soutier, 67 ans, qui donnait des signes de folie, a
essayé de se tuer avec un revolver. S'étant manqué, il est monté à
son grenier, et, il s'est pendu.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1894 -
Mauvaise rigolade. -
Procès-verbal
a été dressé contre Émile
Guillochon, 31 ans, forgeron ; Georges Olivier, 17 ans, élève en
pharmacie ; Raymond
Creté, serrurier, et Joseph Montel, 17 ans, commis épicier, pour avoir
mis en émoi, au milieu de la nuit, toute la population d'Orbec, en
brisant les sonnettes et en détériorant les grilles des maisons. Ils
donnent pour excuse qu'ils avaient bien dîné et voulaient rigoler.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Vengeance d’un mari trompé.
-
Il y a neuf ans, Julien Delaroche, 31
ans, épousait, au Mans,
Victorine Edet, puis, après avoir résidé successivement à Dieppe et à
Paris, ils vinrent se fixer à Orbec, en 1893. La femme Delaroche, pour le
malheur de son mari, fit la connaissance d'un nommé Léon Gouard, et
bientôt ils eurent Malheureusement, elle oublia, sous son oreiller, deux lettres qui lui étaient adressées par son amant, ces lettres, qui prouvaient suffisamment la nature des relations qu'elle avait avec Gouard, tombèrent entre les mains de Delaroche. Malgré les promesses qu'elle fit à son mari ce jour-là et bien que Gouard eût été chassé de la maison, la femme Delaroche continua a le recevoir en secret. Enfin, le 19 février, Delaroche surprit sa femme occupée à écrire à son amant et trouva de nouvelles preuves de son adultère. Il résolut alors de tuer sa femme. Une après-midi, vers 4 heures, après avoir fermé à clé la porte de l'appartement où se trouvait sa femme, Delaroche braqua sur elle son revolver. La femme Delaroche s'échappa par une porte de derrière donnant sur un corridor, suivie par son petit garçon. Bientôt rejointe par son mari, elle fut contrainte par lui de rentrer dans le corridor et, au moment où elle essayait de se protéger la tête avec ses bras, il tirait sur elle à bout portant à la tempe gauche. La malheureuse se précipita alors dans les cabinets d'aisances, mais, avant qu'elle eût eu le temps de fermer la porte, son mari la forçait de sortir, lui braquant son revolver sur la tempe droite et faisait feu. D'après l'accusation, il aurait, aussi tiré sur son enfant qui se tenait accroché aux jupons de sa mère, croyant avoir tué sa femme Delaroche dirigea ensuite son arme contre lui. Il se manqua. Il courut alors se jeter dans un petit ruisseau qui coule devant sa maison. Il en fut presque aussitôt retiré par des personnes qui l'avaient aperçu. Aujourd'hui, tout le monde est sain et sauf. Les blessures de la femme sont, sans gravité et l'enfant va à ravir. Delaroche a été acquitté, après une plaidoirie de Me Dubourg. Précédemment,
la femme Delaroche avait été condamnée à six mois de prison, pour
adultère, et Léon Gouard à deux mois. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Vol qualifié. -
Les
époux Bunel, marchands merciers à Orbec, prirent comme domestique
Désirée Sceyer, 21 ans. Elle ne resta à leur service qu'un mois qu'elle
mit à profit pour dérober une quantité considérable de marchandises
qu'elle conservait pour elle ou donnait à ses amies. Elle reconnaît sa
culpabilité, mais essaye de l'atténuer en prétendant que son père lui
conseillait d'agir ainsi. L'information a établi l'inexactitude des
allégations de cette fille. Elle a été condamnée à 3 ans de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1894 - Rixe grave. -
Vendredi, on trouvait à Orbec, près d'une mare de sang, une béquille.
Peu de temps après, on apprenait qu'un couvreur de Capelles-les-Grands,
nommé Morin, 45 ans, avait été, le même jour, trouvé chez lui
mourant et incapable de fournir de renseignements. Cet homme serait allé
la veille à Orbec et aurait été la victime d'une rixe survenue dans un
débit de l'endroit. Mais il n'a pu se rendre seul chez lui après
l'énorme quantité de sang répandu , et sans sa
Septembre
1894 -
Incendie.
-
En Amérique, des forêts ont pris feu. Six villes sont devenues la
proie des flammes. 400 personnes ont été brûlées. Des 400 maisons de
la ville de Hinckley, une trentaine sont seulement restées intactes.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre 1894 - Un mari qui tente en vain de se suicider. - Les époux Catherine, journaliers à Orbec, après s'être longtemps disputés en pleine rue, en sont venus aux mains. Catherine reprochait à sa femme de l'abandonner pour aller avec un autre, mais, au lieu de se disculper, Mme Catherine se mit à cogner sur son mari avec une telle violence que le sang ruisselait. Le pauvre battu, pas content, se procura une corde et dit qu'il allait se pendre. A
ces mots, le sieur Victor Russeau, ouvrier charpentier, lui arracha la
corde, et la jeta à la rivière.. Mais Catherine, poursuivant son idée,
dit qu'il voulait en finir quand même. Il longea la rivière et se jeta
à l'eau pour se noyer. Russeau courut le repêcher et n'y parvint qu'avec
beaucoup de mal, car, Catherine, qui avait déjà bu un bon coup, était
cramponné à des racines, et ce n'est qu'avec le secours d'un autre
ouvrier qu'il a pu le retirer de l'eau vivant. Procès-verbal a été
dressé, non seulement contre la femme, mais aussi contre le malheureux
mari, pour troublé et tapage. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Chiens enragés. - A Orbec, on a fait abattre un chien appartenant à M. Le Vilain, ancien percepteur, l'autopsie a démontré que ce chien était atteint de la rage. Comme un certain nombre de chiens ont été mordus, le maire d'Orbec a pris un arrêté interdisant la libre circulation des chiens d'ici quarante jours. —
Le jeune Caillard, dont le père est cafetier à Orbec, a été
cruellement mordu au mollet, par le chien de M. Coulé, boucher. Le chien
sera tenu en observation pendant huit jours. Procès-verbal a été
dressé. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Affaires pas
claires. -
Une
fermière de 53 ans,
habitant la Cambe, arrondissement de Bayeux, s'était éprise de son
domestique, âgé de 24 ans. Le mari les aurait surpris couchés. Le jeune
gars aurait eu le temps de sauter par la fenêtre, mais il fut obligé de
s'arrêter, menacé par le fusil du mari mécontent. Le jeune homme prétend que toute cette histoire a été préparée pour lui enlever 900 fr. qu'il avait cachés dans ses vêtements. On fait une enquête. —Les Échos d'Orbec nous racontent que, dans un accès de jalousie, une dame B…….. aurait porté à un commerçant un coup de hachette qui entraînera la perte d'un oeil. On dit que la dame B…….. ne jouissait pas de ses facultés. La gendarmerie n'en a pas moins ouvert une enquête. —
Dans le même pays, on raconte
que la nommée Alphonsine G…..... a frotté François P……. d'une
façon si piquante, qu'il lui en cuira longtemps. Motif de cette frottée
: toujours la jalousie, naturellement. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Étrange !
-
Dernièrement, le sieur Langlois, courtier en bestiaux à Orbec,
envoyait l'une de ses petites filles porter 700 fr. en billets de banque
en paiement
Mai
1895 - Les hannetons.
- Le
conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix
centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour
être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne
déléguée par le maire, pour être détruits. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Fuyez les arbres
pendant l’orage. - Nous
sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos
lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la
tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la
semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin 1895 - Les exigences de la Régie. - Des commis, accompagnés du commissaire, se présentaient un matin chez la dame Marie Élie, demeurant à Orbec. Ils y trouvèrent quelques bouteilles de vin, du cognac, des liqueurs et un petit verre d'eau-de-vie de cidre. La
dame Élie put présenter les congés pour le cognac et le vin, mais, pour
l'eau-de-vie de cidre, elle dit que c'était un voisin, dont la cave
communique avec son logement, qui
lui en avait fait présent. Procès-verbal fut, dressé et, pour plein la
main d'eau-de-vie de cidre, la régie réclamait la bagatelle de 500 fr.
Le tribunal correctionnel de Lisieux ne l'a pas écoutée. Il a acquitté
la dame Élie et condamné la régie aux frais. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1895 - Les transes d’un
condamné à mort.
- Jules
Jeanne, l'assassin d'Orbec, est dans un état complet de prostration. Il a
l'idée fixe qu’il sera exécuté. Chaque fois que la porte de sa
cellule s'ouvre, il croit voir apparaître le bourreau. La nuit, son
sommeil est hanté par des rêves affreux où il voit sans cessé se
dresser la fatale machine qui doit lui couper le cou. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Sa
démarche a eu plein succès. Vendredi l'après-midi, le président de la
République signait le décret qui commuait la peine de Jeanne. Les
personnes qui ont applaudi dans les tribunes lorsque la cour a prononcé
la peine de mort ont été pour beaucoup dans la décision du président.
C'est M. Vaudras, avocat général, qui a annoncé dimanche matin à
Jeanne que son recours en grâce était admis. Jeanne était convaincu
qu'il serait guillotiné lundi. Il avait songé à demander l’aumônier
peur se confesser
Décembre
1895 - Mort en
travaillant. -
Lundi dernier, le sieur Victor Jouy dit Tout-Petit, 60 ans,
pensionnaire de l'hospice à Orbec, était occupé au service de la ville
à creuser une tranchée pour la réparation de la conduite des eaux,
lorsqu'en travaillant il tomba tout à coup sans connaissance. Lorsqu'on
le releva, il avait cessé de vivre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1896 - L’ennemi des bonnes. - Michel Jones, 35 ans, cultivateur à Orbec, n'est pas aimable pour ses bonnes. Au mois d'avril dernier, il rouait de coups l'une d'elles, Mathilde Barette, 16 ans, parce qu'elle avait mal étrillé le cheval. Elle quitta ce peu doux maître et fut remplacée par une fille Vernier. Celle-ci ne fut pas mieux traitée, et un jour elle reçut une volée de coups de fouet pour n'avoir pas voulu faire une commission pour le chien. Jones,
poursuivi en police correctionnelle, a essayé de se justifier en accusant
sa femme de le tromper et de monter les témoins contre lui. Il a eu 8
jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1896 - Un mari Assassiné. - Dimanche soir, au village des Minières. Le sieur Clément Jourdain, trente et un ans, maçon, habitant avec sa femme, âgée de trente deux ans, et deux enfants de 10 et 3 ans, une petite maison située à 1500 mètres de la route d'Orbec à Livarot, venait de sortir de son domicile, pour aller chercher des pommes chez un voisin, lorsque arrivé à la barrière de sa cour, il reçut un coup de fusil en plein cœur. La mort fut instantanée. Sa femme accourut au bruit de la détonation et trouva le malheureux foudroyé, et baignant dans son sang. La gendarmerie d'Orbec, et le maréchal des logis Crétin se rendit immédiatement sur les lieux. Après une enquête sommaire, le maréchal des logis alla chez le nommé Florentin Cautrel, 43 ans, propriétaire à Cerqueux, que la rumeur publique accusait de ce crime, tous connaissant les relations qu'il avait avec la victime. Le maréchal des logis constata que l'un des coups de fusil de chasse de Cautrel avait été fraîchement tiré. Cautrel
a été arrêté et aussitôt amené devant le cadavre de Jourdain. Il nia
être l'auteur du crime, mais après le départ de
la justice il a avoué être le coupable, niant cependant toute
préméditation. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1896 - Mauvais
traitements sur des enfants. -
La femme Becquert, 25
ans, ménagère à Orbec, a trois jeunes enfants qu'elle a de la peine à
élever. Malgré cette situation, qui était bien connue, on lui a donné
à élever deux nourrissons de l'hospice d'Orbec. Ces pauvres petits
êtres, au dire de leurs voisins, furent souvent l'objet de mauvais
traitements, ils restaient enfermés parfois des jours entiers, seuls dans
une chambre, et, à d'autres moments, les coups ne leur étaient pas
ménagés. La femme Becquert nie absolument les faits qui lui sont
reprochés, ce qui n'a pas empêché le tribunal de Lisieux de la
condamner à trois semaines de prison. (Source : Le Bonhomme
Septembre 1896 - Tristes effets de l’alcool. - Le nommé Verrier, maréchal, se trouvant au café Michel, à Orbec, fut tout à coup pris d'un accès de folie furieuse. La dame Michel, effrayée, envoya chercher les gendarmes. Au moment où ils arrivaient, Verrier renversa une table de marbre qui se brisa en mille morceaux. Les
gendarmes s'emparèrent du forcené et l'emmenèrent à l'hospice, en
attendant son départ pour un asile d'aliénés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Deux drames intimes à Orbec.
- M.
Aimé Le Guillois, 39 ans, ancien clerc d'avoué à Caen, était depuis
quelques années huissier à Orbec, où il faisait bien ses affaires.
Vendredi soir, vers 9 heures, il passait à Orbiquet, distant de 2
kilomètres d'Orbec, revenant de délivrer des actes pour son compte et
aussi pour M. Angué, son collègue, qui fait ses treize jours. Deux
heures après, le bruit se répand que M. Le Guillois vient de se tuer
d'un coup de revolver. La mort n'a point été instantanée, et le
malheureux huissier n'est mort que dimanche matin, sans avoir repris
connaissance. Le
bruit s'est répandu que les personnes qui ont approché le mourant ont
constaté une sorte d'éraflure, mais sans trace de fumée de poudre, ce
qui se produit cependant dans les coups à bout portant. De là, toutes
sortes de suppositions peu favorables aux personnes de l'entourage, —
mais ne reposant sur rien. M. Le Guillois passait pour avoir de profonds
chagrins. —
Le sieur Jourdain, 32 ans, cultivateur, près Orbec, sortit dimanche soir
de chez lui. A la porte de sa cour, il reçut un coup de feu en pleine
poitrine et fut tuer. Sa femme accourut au bruit de la détonation. Le
parquet de Lisieux informé est venu faire une enquête, accompagné du
docteur Loysel, chargé de faire l'autopsie. Un nommé Florentin Cantrel,
40 ans, cultivateur à Cerqueux, qui passait pour être au mieux avec la
femme Jourdain, a été mis en état d'arrestation et écroué à Lisieux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1897 - Cour d’Assise du Calvados. - Assassinat. - Cette affaire est la plus importante de la session, car elle pouvait entraîner la peine de mort. Le 27 octobre 1896, le sieur Jourdain, 29 ans, journalier à Orbec, quittait son domicile, vers 6 heures du soir, pour faire une course en disant à sa femme qu'il allait rentrer bientôt. Peu après, une détonation retentit, la petite fille de Jourdain la signala à sa mère, qui n'y fit pas attention, mais, Jourdain tardant à rentrer, sa femme alla à sa recherche. Dans un petit chemin elle heurta un corps, se baissa et reconnut son mari. Elle alla chercher du secours. On
constata que Jourdain était mort. Il avait été tué par un coup de
fusil. Les soupçons se portèrent sur Marie-Florentin Cantrel, 43 ans,
propriétaire à Cerqueux, qui, à plusieurs reprises, avait tenté, mais
inutilement, de séduire la femme Jourdain. Il se figurait être l'objet
de la surveillance du mari et, à plusieurs reprises, il avait, en parlant
de lui, dit :
« Je le tuerai, ou je le tuerais comme un chien ». Des
charges accablantes ont été relevées contre lui et il a passé des
aveux. Il nie toutefois la préméditation et déclare
que c'est le hasard seul qui la fait rencontrer Jourdain le soir de
l'assassinat. Le ministère public requérait la peine de mort, Me
Engerand a pu arracher au jury des
Juillet
1897 -
Accident du travail. -
Le jeune
Rouvray, 15 ans, ouvrier d'usine, à Orbec, a eu la première phalange du
pouce arrachée par une courroie de transmission. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Adultères. - La femme Bunel a été pincée en flagrant délit d'adultère avec le sieur Achille Lechangeur, dans un garni d'Orbec. —
La femme Albertine Robert, 25 ans, et Lucien Vaconsin, 28 ans, commis des
postes, ont été condamnés par le tribunal de Bayeux à chacun huit
jours de prison pour avoir été trouvés couchés ensemble à Crouay. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Un individu dangereux. -
Trois
jeunes
bicyclistes passaient dans la Grande-Rue, à Orbec, quand le nommé Lecail,
ouvrier maréchal, fit tomber l'un d'eux en jetant un sac devant lui. Les
camarades de celui-ci, sautant aussitôt de leurs machines,
administrèrent une correction pas volée à Lecail qui prit la fuite.
Mais il revenait bientôt, un instrument tranchant à la main. Gesticulant
et furieux, il entrait chez la dame Yvelin et la menaçait de tuer ses
enfants si elle ne lui remettait sur-le-champ son argent. La pauvre femme,
effrayée, donnait alors ce qu'il lui demandait. La gendarmerie,
prévenue, vint heureusement mettre fin à cette scène en arrêtant le
forcené.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Les
femmes témoins. - On
vient de promulguer
la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de
l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre 1897 - Une grande catastrophe. – L'année finit mal. Une catastrophe de chemins de fer s'est produite, la nuit du réveillon, sur la ligne de Marseille. Des suites de cet accident, il y a déjà trois morts. Le chiffre des blessés est de quinze. Au nombre des morts se trouve M. Blouet, commandant, à Cherbourg, le porte-torpilleur « La Foudre ». Parmi les blessés, on a relevé M. Charles Vivien, avocat à Caen, et son oncle, M. Joseph Ozanne. Tous les deux ont été très grièvement blessés aux jambes. MM. Ozanne et Vivien étaient allés au-devant de leur frère et oncle, décédé chef d'état-major en Tunisie, à l'âge de 45 ans. On le rapportait à Orbec. où l'inhumation a eu lieu. Le commandant Ozanne, originaire d'Orbec, était le frère de M. Ozanne, ancien notaire, adjoint au maire de Pont-l'Evêque, dont un fils est président de l'Association générale des Etudiants de Caen, et l'oncle de M. Vivien, avocat à la cour de Caen. M. Falconnet, parent de M. Vivien, a été également blessé. Cet
accident s'est produit dans des circonstances inexplicables. Deux rapides
venant de Nice partent le soir de Marseille à 20 minutes de distance. Le
premier train, ayant eu un léger accident, resta en panne. Le second,
croyant la voie libre, l'a tamponné avec une telle force, que plusieurs
wagons ont été mis en miettes. Cet accident s'est produit
au milieu de la nuit, à 4 lieues de la petite ville de Vienne et à 13
lieues de Lyon. On suppose qu'un employé, pour aller réveillonner, aura
ouvert le disque indiquant
Février 1898 - Affaire mystérieuse. - Une nuit de juillet, les époux Georges Rasse se trouvaient sur la route d'Orbec à Meulles, lorsqu'ils furent accostés par un individu qui voulut faire l'aimable avec la femme Rasse. Le mari se fâcha. Une bousculade eut lieu. L'individu, après avoir mordu le mari à un doigt de la main, se sauva. Rasse le poursuivit en criant aux nommés Suzanne et Caudrelier, qui venaient, en sens inverse : Tuez-le ? Ceux-ci tombèrent à coups de poings et de pieds sur l'inconnu qui alla rouler, râlant, dans le fossé de la route où Rasse lui porta, comme coup de grâce, deux coups de souliers sur la ligure. Des témoins ont entendu la scène, mais ils ne se sont pas dérangés. L'un d'eux a même entendu un des agresseurs demander : Est-il mort ? Une
enquête eut lieu. On retrouva l'endroit où l'inconnu avait été
frappé, mais il avait disparu et les traces de sang avaient été
effacées. Malgré toutes les recherches, on n'a pas pu retrouver ce
malheureux, mort ou vivant. Le tribunal de Lisieux a condamné Georges
Rasse, 28 ans, à un an de prison, avec la loi Bérenger ; Suzanne et
Caudrelier, 21 ans, à chacun 2 ans, mais sans loi Bérenger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Fillette
renversée par une voiture. -
La
jeune Marguerite Poussier, 7 ans, à Orbec, qui revenait de faire des
commissions, a été renversée par la voiture du sieur Elie Desfèvres,
cultivateur à Saint-Martin-de-Mailloc. Ce dernier, qui était ivre,
conduisait son attelage a une allure désordonnée.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Morts subites. - La dame veuve Marie Doisnard, 74 ans, à Ste-Marguerite-de-Viette est morte subitement, la nuit, d'une congestion pulmonaire. — La veuve Adeline, demeurant à Orbec, a été, ces jours derniers, trouvée morte dans son lit. —
Le sieur Adam, 64 ans, ouvrier tailleur à Sommervieu, a succombé,
subitement, à une congestion occasionnée par le froid. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Destruction des hannetons. - L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture. (source le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Lâche agression. - Comme
le sieur Prévost,
domestique chez la dame Bigot, à Orbec, sortait de la cour de la ferme
pour aller porter la traite du lait, le nommé Piel, terrassier, lui a
asséné plusieurs coups de bâton qui l'ont fait tomber étourdi. Le
malheureux perdait le sang par les oreille. Son état, cependant, n'a rien
Avril 1898 - Les chevaux américains. - Le Sénat a ratifié le vote de la Chambre relatif aux droits de douane dont seront frappés les chevaux étrangers. (source le Bonhomme Normand)
Mai 1898 - Conducteurs imprudents. - Élise Desfèvres, propriétaire à Saint-Martin-de-Mailloc, visiblement surexcité, conduisait grand train sa voiture. En sortant d'Orbec, pour prendre la route de Laigle, il renversa Marguerite Poussier, 7 ans. Pendant six jours, elle a été dans une prostration complète, ce n'est que le septième jour qu'elle rouvrit les yeux. Sa guérison n'est pas complète. Depuis, elle est atteinte de surdité et sa santé ne laisse pas que de donner pour l'avenir certaines inquiétudes. Desfèvres a été condamné à six jours de prison et à 250 fr. de dommages-intérêts, sous réserves de ceux qui pourraient lui être plus tard demandés en cas de complications dans l'état de l'enfant. — Un soir de février, Isidore Buhot, 53 ans, journalier à Courtonne-la-Meurdrac, fut renversé, sur la route de Lisieux à Glos, par une voiture et, dans sa chute, se cassa une jambe. D'après l'enquête, l'auteur de cet accident serait Jules Gaillard, ancien boucher a St-Julien-de-Mailloc. Il nie le fait. Le tribunal le condamne quand même à quinze jours de prison, avec la loi Bérenger, et à 50 fr. d'amende. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Fraude sur le beurre. – Au marché d'Orbec, procès-verbal a été dressé contre un domestique au service de M. Féré, vétérinaire à Orbec, pour vente de beurre falsifié. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Directeur infidèle. – Le sieur Jouan, directeur de l'usine à gaz à Orbec, aurait pris la fuite à la suite de détournements découverts dans l'exercice de sa charge. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Vols de vaches. – On a volé, dans un herbage, une vache de 400 fr. au sieur Octave Dumont, loueur de voitures à Lion-sur-Mer. — Un nommé Bèrard, de Capelle-les-Grands. a été arrêté par la police à Bernay, où il cherchait à vendre une vache volée par lui dans un herbage à Orbec. Cet individu a déjà, subi une condamnation à 2 ans de prison pour un fait de même nature. — On a volé, dans un herbage, une vache de 320 francs à la dame Bessin, cultivatrice à Trungy, près Bayeux. (source le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Ignorance volontaire. –
Beaucoup de
maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale
gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la
gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La
préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (source
le Bonhomme
Août
1898 -
Plainte qui tourne mal. –
Les jeunes
Gouay, 12 et 13 ans, dont les parents habitent Orbec, ont escaladé le
jardin du sieur Berrurier, fermier, pour voler ses légumes. La dame
Berrurier, entendant du bruit, accourut avec son chien de garde qui mordit
un des enfants à la cuisse. Ceux-ci racontèrent à leur mère que le
chien du sieur Berrurier les avait poursuivis dans le chemin et mordus. La
dame Gouay alla porter plainte à la gendarmerie, mais tout s'expliqua et
procès-verbal fut dressé aux jeunes
voleurs. (source le
Bonhomme Normand)
Septembre 1898 - Suicides. - La femme Marie Poulain, femme Charles Auguste, dit Rigault, 39 ans, ménagère à St-Georges-d'Aunay, s'est pendue à un pommier situé dans son herbage. La malheureuse, qui laisse deux enfants en bas âge, n'avait plus, depuis quelque temps, sa complète lucidité d'esprit et elle avait plusieurs fois manifesté l'intention de se donner la mort. — Le sieur Maurice Boissanfré, âgé de 18 ans, garçon charcutier chez le sieur Gorge, à Orbec, s'est pendu à une solive dans sa chambre. — Le sieur Alphonse Marguerie, 43 ans, journalier à Caen, demeurant rue de Falaise, s'est donné la mort en se pendant dans sa chambre à un piton. La cause de ce suicide est ignorée. — Le nommé Hervieu, menuisier à Trouville, 33 ans, s'est pendu à la rampe de son escalier, veuf depuis quelques années il demeurait avec sa mère et ses deux enfants. Hervieu était sujet à des accès de folie alcoolique. (source le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Enlèvement en brouette. - La femme Adélaïde-Madeleine Gosselin, âgée de 39 ans, dont le mari est journalier à Orbec, racontait à tous les hommes qu'elle rencontrait combien elle était malheureuse en ménage. Les uns et les autres essayaient de la consoler, mais c'était tout. Louis Lesourd, 64 ans, pour son malheur, ne resta pas sourd aux plaintes de la bonne madame Gosselin. Il l'enleva dans une brouette avec tout ce qui appartenait à son mari, même son rasoir et ses lunettes. Le bonhomme, que sa femme avait envoyé faire des commissions au loin pour déménager plus à son aise, trouva maison nette quand il rentra. « Si nos m'avait enl'vé qu'ma femme, a-t-il dit aux gendarmes, j'n'érais rin dit.... Mais m'faire mes qu'mises, man rasoir et mes leunettes, chest trop fort. J'porte plainte ». Madame Gosselin a été retrouvée dans le département de la Sarthe, où elle vivait avec Lesourd. Pour mieux lire sa citation en justice, on dit qu'il avait sur le nez les lunettes du mari malheureux. Celui-ci n'ayant pas porté plainte pour adultère, mais seulement pour vol, Lesourd, seul, a pu être poursuivi devant le tribunal correctionnel de Lisieux qui l'a condamné à un mois. (source le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Le mal de maire. - La mairie de Livarot est vacante par suite de la démission de M. Sonnet. —
Le docteur Duchesne a donné sa démission de conseiller municipal
d'Orbec, parce qu'il « est décidé à ne plus prendre part aux
délibérations d'une assemblée dont il ne — Le mal de maire gagne les départements voisins. A Évreux, impossible d’en trouver un : il va falloir dissoudre le conseil. (source le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Pour ne pas aller en prison. - En arrivant chez lui pour déjeuner, le sieur Rabault, demeurant à Orbec, a trouvé, étendue sur le lit, sans vie, son épouse née Louise Lebrun, rubanière, 36 ans, qui s'était asphyxiée par le charbon. D'après une lettre trouvée, il résulterait que ce suicide est attribué au chagrin causé par une condamnation à six jours de prison prononcée contre elle par le tribunal correctionnel de Bernay pour vol d'une chemise. Cette malheureuse était mère d'un garçon de 15 ans et d'une fille de 13 ans. (source le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Disparu et retrouvé. -
Le
sieur Jules Beautier, garde
particulier à Orbec, était disparu de son domicile, depuis fin mars
dernier. La police s'est occupée de le rechercher et elle l'a fait
arrêter à Constantine (Algérie). Les
uns prétendent qu'il a simplement voulu se payer un voyage d'agrément,
d'autres disent qu'il a voulu se dérober aux réclamations d'une
trentaine de ses créanciers. On va même jusqu'à parler de faux. Où est la vérité ? C'est ce que l'enquête établira. En attendant, Beautier va être ramené à Lisieux, où il sera incarcéré. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Coup de fourche. - Le sieur François Loëffer, demeurant à Orbec, a été blessé au flanc par un coup de fourche que lui a porté le nommé Frédéric Chausse, dit Nicolle. L'état de Loëlfer ne parait pas grave. (source le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Les orages. -
Nous
avons eu une série d'orages cette semaine. Les dégâts sont nombreux
partout. La tempête a été violente du coté de Veudœuvre-Jort dans le
Calvados. Le tonnerre, la grêle et le vent ont fait rage dans toute cette
contrée sans discontinuer pendant trois heures. La
foudre a tué, à Falaise, six génisses appartenant au sieur Lemarchand ;
à Saint-Pierre-sur-Dives, deux génissons appartenant au sieur Frémont ;
à Orbec, une vache appartenant
au sieur Catherine. Il
y a eu plusieurs accidents dans la Seine-Inférieure : à Oissel, c'est un
jeune garçon de 10 ans, nommé Panier, qui a été foudroyé dans les
champs ; à Tourville-la-Rivière, la foudre a tué une jeune fille
dans son lit ; à Elbeuf, un aiguilleur du chemin de fer a reçu une forte
commotion ; à Bolbec, un moissonneur Pierre Joutel, a été tué dans les
champs par la foudre. A
Paris, l'orage a été très violent. La foudre est tombée sur la
fabrique d'ouate pour pansements, de M. Jouaust, rue des Entrepreneurs,
qui a été en partie détruite. Ce sinistre met de nombreux ouvriers sans
ouvrage. Un
terrible ouragan s'est déchaîné sur Tours et les environs. Les dégâts
sont importants. De nombreux arbres ont été arrachés.
Dans la commune d'Aguessac (Hérault), la foudre est tombée au domaine de la Merlerie et a tué 48 brebis. (source le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 - Un
mari qui a raison de n’être pas content.
- Le
nommé Beaucerf, cantonnier à Orbec, arrivant l'autre jour chez lui,
trouva porte close. Mécontent, il s'arma d'un pic et enfonça la porte. Sa
femme était bien là, mais en joyeuse compagnie. Surprise par l'arrivée
de son mari, la femme prit un bâton et lui en asséna un coup violent sur
la tête qui l'étendit à terre. Le
mari, aussitôt relevé, courut à la gendarmerie, porter plainte contre
sa femme qui, de son côté, prétend qu'elle a reçu des coups dont elle
n'a pas pu montrer les traces. (source le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Les voleurs d’églises.
- Dans
la nuit de samedi à dimanche, des malfaiteurs se sont introduits dans
l'église d'Orbec et ont volé le produit des quêtes de la charité, 300
fr. environ. (source, le Bonhomme Normand)
Décembre 1899 - Vol dans une église. - Nous avons dit dans notre dernier numéro que des malfaiteurs s'étaient introduits, la nuit, dans l'église d'Orbec et avaient volé le produit des quêtes de la charité, 300 fr. environ. L'enquête, activement menée, a amené l'arrestation du nommé Albert May, 44 ans, ouvrier charpentier à Orbec, soupçonné d'être l'auteur ou l'un des auteurs de ce vol. May nie avec énergie. Mais de fortes présomptions pèsent sur lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Mise en liberté.
- Le
sieur Albert May, ouvrier charpentier, âgé de 44 ans, soupçonné
d'être, l'auteur du vol à l'église d'Orbec et arrêté, a été
relâché faute de preuves. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre 1899 - Triste accident. - Samedi, au moment du départ du train de 11 h. 20, le sieur Avonde, épicier, rue Grande, à Orbec, traversait la ligne pour remettre des colis à un voyageur, quand soudain son pied glissa et il tomba si malheureusement que sa tête vint heurter le bord du trottoir. Il se fit une large plaie à la tête. Depuis ce jour, le sieur Avonde est dans un état alarmant, des accès de fièvre chaude l'ont pris, il a tenté à différentes reprises de se jeter par la fenêtre. (Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Vieillard brûlé vif.
- Le
sieur Biet, 81 ans, propriétaire à Orbec, est tombé dans sa cheminée,
probablement à la suite d'une congestion. Quand on l'a trouvé, il était
affreusement brûlé à la figure et au bras. Il est mort quelques heures
après dans d'horribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Morts des suites de leurs blessures.
- Nous avons annoncé dans notre
avant-dernier numéro que le sieur Avonde, 35 ans, épicier à Orbec,
avait fait une chute grave à la gare, s'abîmant la tête contre le bord
du trottoir. L'infortuné vient de succomber aux suites de sa blessure. —
Nous avons aussi relaté, dans notre précédent numéro, que le sieur
Hélène, journalier à Isigny, avait blessé accidentellement, d'un coup
de fusil au bras, sa femme, qui couchait ses enfants. Un
bébé de 2 ans, qu'elle tenait sur son bras, n'eut aucun mal, cependant,
son jupon fut troué par quelques grains de plomb. La femme Hélène, que
l'on a dû amputer, est morte aussi des suites de l'accident.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 -
Les charbons. –
Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse
continue. Au
début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé
les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les
arrivages deviennent de plus en plus rares. Par
suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le
point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source :
Le Bonhomme Normand) Février
1900 -
Morts subites. –
La dame Cyran, 76 ans, propriétaire à Vaudry, près Vire, est
morte subitement d'une congestion pulmonaire. C'est son mari qui, en
sortant de sa maison, l'a trouvée à deux mètres environ de la porte. —
Le sieur Pierre Coquelin, 63 ans, ouvrier bourrelier à Lisieux,
est mort subitement chez dame Colin où il logeait. Cette mort est
attribuée à la misère. —
Le sieur Giot, journalier, demeurant à Orbec, est mort subitement à la
porte du presbytère. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1900 - Mérite agricole. - Sont nommés : Officier : M. Couillard, maire de Mandeville. —
Chevaliers : MM. Bardel, maire de Mesnil-Mauger ; Godefroy,
industriel à Orbec ; Costard, fermier à St-Martin-de-la-Lieue ; Duval,
herbager à Noyers ; Folliot, maire de Chouain ; Gaillard, maire de Danvou
; Martin, ingénieur agronome à Caen ; Lemarignier, maire de Ouistreham.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
— Marie Leroux, 53 ans, journalière à Ablon, s'est noyée volontairement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Incendies. - A Heurtevent, d'un bâtiment à usage de boulllerie et buanderie, au sieur Mulois ; pertes, 500 fr. Non assuré. — Au Mesnil-Simon, de deux maisons inhabitées, appartenant au sieur Serrurier, cultivateur à Orbec. Pertes, 5 000fr. — Dans une vitrine à l'étalage du sieur Julienne, parfumeur à Caen. Pertes, 650 fr. Assuré. — D'une maison habitée par le sieur Boissée, journalier à St-Germain-Langot. Pertes, 1 100 fr. Assuré. — D'un bâtiment au sieur Quentin, à Orbec. Pertes, 2 000 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1900 - Morts subites. - La dame Bunel, née Anna Minot, 53 ans, cultivatrice à Bray-la-Campagne, canton de Bretteville-sur-Laize, est morte subitement en préparant son diner. — Alexandre Rouvier, 58 ans ouvrier maçon à Orbec, qui travaillait à la Chapelle-Gautier (Eure) y est tombé soudainement frappé d'une congestion. Transporté à son domicile, le malheureux n'a pas tardé à expirer.(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Oh ! les femmes. -
Le
sieur Anselme Piaud, 35 ans, journalier à Orbec, désolé d'être
abandonné par la femme avec laquelle il vivait maritalement, s'est jeté
dans l'Orbiquet avec l'intention d’en finir avec la vie. Il en a été
repêché presque immédiatement, bien contre son gré. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Parents, attention, à vos petites filles. -
Nous avons parlé, dans
notre dernier numéro, d'une tentative de viol commise à Orbec par un
tout jeune homme sur une petite fille de 5 ans à peine. Nous en publions
aujourd’hui les détails afin de montrer aux parents combien il est
dangereux de laisser des jeunes gens prendre trop de liberté avec leurs
petites filles, si jeunes soient-elles. Camille
Resacher a 17 ans, il est originaire de Strasbourg. Il était employé
comme électricien à l'usine à gaz d Orbec, où le sieur Croquebois
était contremaître. Resacher faisait souvent jouer la petite Marguerite
Croquebois et la Caressait
en présence des parents qui ne se doutaient pas qu'un jour ce jeune
misérable essaierait de la violer. Un
midi, il emmena l'enfant sous la tonnelle du jardin de l'usine en lui
promettant des cerises pour se faire des pendants d'oreilles. Tout
heureuse, la pauvre petite suivit Resacher, qui la prit dans ses bras et
la coucha sur un banc pour se livrer sur elle à un acte odieux qu'il n'a
pas pu heureusement consommer. Le
coupable a fait des aveux, depuis, il ne cesse de pleurer en disant qu'il
a commis son crime dans un moment de folie qu'il ne peut s'expliquer. Il
est bien temps.
(Source : Le Bonhomme
Septembre
1900 -
Élections. -
Se présentent au conseil d'arrondissement : pour le canton de Villers-Bocage,
M.
Samson, maire de Villers ; pour le canton d'Orbec, M. Bibet, adjoint au maire d'Orbec, et M. Godefroy, conseiller municipal. Ces
élections auront lieu le 16 septembre. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Suicides. - Le sieur Camille Gaucher, laveur de vaisselle dans un hôtel de Villerville, près Trouville, s'est pendu. Cause inconnue. —
Le sieur Jules Duclos père, propriétaire à Orbec, s'est pendu dans sa
grange. On ignore les causes du suicide. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1900 - Vols qualifiés. -
Marie
Besnard, 34 ans, demeurant à Formigny, près Trévières, vol de 60 fr.
de bijoux à la dame Jame, demeurant à Saint-Laurent-sur-Mer.
Condamnation, 2 ans de prison. Défenseur, Me Feltaine. — Gratien Cornu, 46 ans, journalier à Orbec, vol de 300 fr. d'objets dans la maison de campagne de M. Hue, maire d'Orbec. Cornu est un repris de justice. Il est condamné à 6 ans de réclusion. Défenseur, Me Desmaisons. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Attentats à la pudeur.
- Pierre
Madeleine, dit Deleaume, 36 ans, journalier à St-Jean-le-Blanc,
arrondissement de Vire, a commis des attentats odieux sur deux de ses
filles, âgées l'une de 15 ans, l'autre de 14 ans. Le
jury a cru devoir l'excuser et admettre des circonstances atténuantes. La
cour, ne partageant pas cette atténuation, l'a condamné à 8 ans de
réclusion et a 10 ans d'interdiction de séjour Défenseur, Me
Grandsart.
—
Camille Risacher, 17 ans, Alsacien, ouvrier à Orbec, prévenu d'attentats
à la pudeur sur Marguerite Croquelon , âgée de moins de 13 ans, a été
acquitté. Défenseur, Me Chéron. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
A qui la jument ? -
Le
jour de la foire d'Orbec,
une jument a été trouvée attachée à une haie d'un herbage voisin de
l'habitation de M. Cordier, adjoint au maire de Saint germain la campagne.
Celui-ci, pensant qu'elle avait été volée à la foire d'Orbec et abandonnée là par un voleur qui n'avait pas pu s'en défaire, l'a mise en fourrière. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 - Le feu. -
La nuit, un violent incendie a détruit le moulin et la maison
d'habitation de Maurice Cordier, boulanger et farinier à
Saint-Germain-de-la-Campagne. Le feu s'est déclaré dans les
appareils de nettoyage.
Décembre 1900 - Incendies sur incendies. - Un incendie s'est déclaré, la semaine dernière, sur la ferme du sieur Constant Longlet, cultivateur à Orbec. Deux jours après, celui-ci. trouvait sous un hangar une botte de foin à laquelle un malfaiteur avait mis le feu et qui s'était à demi consumées. Deux tentatives nouvelles ont eu lieu, un bâtiment à usage de grenier à foin qu'exploite le sieur Longlet, à St-Germain-la-Campagne, a été détruit complètement, ainsi qu'une étable, louée dans une autre cour. Le
sieur Longlet estime ses pertes à 600 fr. Il est assuré. On recherche le
ou les coupables. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Accident de travail. - Dans une des blanchisseries d'Orbec, le nommé Alcide Humon, 35 ans, était occupé à tasser du coton dans une cuve en pleine ébullition. Il était moitié sur une des traverses qui relient les cuves entre elles, lorsque son pied glissa et le malheureux tomba dans la cuve. Malgré ses souffrances, il eut le courage de se retirer seul et fut porté à son domicile. Il a tout le côté droit horriblement brûlé, et est dans un état des plus lamentables. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Le XXe Siècle. - La fin du siècle approche, dans quelques jours, le dix-neuvième siècle aura vécu. Des fêtes se préparent de toutes parts, pour célébrer l'aube du XXe siècle. A Rome, On s'apprête à murer, à St-Pierre, la fameuse porte jubilaire qui fut ouverte le 31 décembre dernier, la Cérémonie s'accomplira avec la pompe accoutumée, en présence de pèlerins venus de tous les pays du monde, Léon XIII, lui-même, officiera. Dans toutes les églises catholiques, des messes de minuit seront chantées le 31 décembre prochain. Constatons que dans le monde on commence à s'inviter pour le réveillon du 31 décembre. Il sera si agréable, sur le coup de minuit, de se souhaiter un bon siècle ! Cela n'arrive pas si souvent. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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18 ORBEC (Calvados) - Grande-Rue Hôtel de l'Equerre |
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ORBEC - L'Église, XVe et XVIe Siècle | |||
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