15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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ORBEC

Canton de Orbec

Les habitants de la commune sont des Orbéquois, Orbéquoises


Mars 1926  -  Terrible accident.  -  M. Élie Groult, ouvrier chez M. Mallot, entrepreneur de menuiserie à Orbec, était occupé à raboter, lorsque l'instrument dont il se servait lui happa la main gauche.

Son patron l'ayant entendu crier, arriva aussitôt et arrêta la machine. M. Groult avait la main sectionnée en travers et il ne lui restait que le pouce.

Un docteur fut appelé en hâte, ils donna les premiers soins au blessé et ordonna son transfert à Lisieux, à la clinique du docteur Ouvry. M. Groult, est marié et père de trois enfants.

 

Juin 1926  -  Incendie.  -  Un incendie s'est claré chez M. Halot, boulanger, rue de Geôle, à Orbec. Les gens de la boulangerie avaient amassé dimanche une provision de bois. Avant de se coucher Mme Halot faisant sa tournée habituelle n'avait rien vu d'anormal. Vers minuit et demi, un ouvrier fut réveillé par la fumée, il se leva, et ayant aperçu des flammes, il donna aussitôt l'alarme.

Les pompiers arrivèrent rapidement sur les lieux du sinistre, mais malgré leurs courageux efforts, ils ne purent se rendre maîtres du feu que vers 3 heures et demie.

La maison a été détruite. Le linge et une partie des meubles ont été brûlés. Les dégâts sont estimés à environ 20.000 francs.

 

Septembre 1926  -  Incendie d’un camion-automobile.  -  Un camion-automobile appartenant M. Bisson, marchand de porcs à Bernay, a pris feu par suite d'un retour de flammes, alors qu'il se trouvait en face l'habitation de M. Cagnard, horticulteur, route de Bernay.

Le conducteur continua la descente de la route et arrêta son véhicule place du marché aux porcs. A ce moment le réservoir fit explosion.

Les pompiers prévenus immédiatement arrivèrent bientôt et réussirent assez rapidement à éteindre le feu. Il ne reste plus du camion que la carcasse métallique.

 

Novembre 1926  -  Accident d’automobile.  -  M. Gaston Haraque cultivateur-éleveur à Saint-Désir-de-Lisieux accompagné de sa mère, Mme Boutonnet, se trouvant près d'Orbec, se dirigeait vers Lisieux.

En sens inverse, venait une automobile conduite par M. Piavant, propriétaire à la Chapelle-Yvon, accompagné de son épouse.

Pour se croiser, les deux automobilistes mirent leurs phares en veilleuse. Malgré cette précaution, les deux roues gauches avant des deux véhicules s'étant rencontrées, un choc se produisit. La voiture de M. Piavant se retourna complètement et le conducteur eut de la peine à se relever, étant pris sous l'auto. Aidé de M. Haraque, M. Piavant réussit à retirer son épouse qui était tombée sous la carrosserie et portait des contusions multiples.
M. Tessier, marbrier à Lisieux, qui passait au moment de l'accident aida à transporter la blessée à la pharmacie Lachenaux elle reçut les premiers soins.

Les dégâts matériels subis par les deux véhicules sont importants.

 

Janvier 1927  -  Chute mortelle dans un cimetière.  -  Convoyant un camion automobile portant de la ravine au cimetière d'Orbec, un journalier nommé Chausse, dit Nicolle, 54 ans,  s'était assis à l'arrière du camion,  les pieds ballants. Au tournant d'une allée du cimetière,  Chausse fut heurté par une branche d'If et tomba. Ce n'est que 100 mètres plus loin que  le  chauffeur, M. Hunou, s'aperçut de l'accident. Conduit à l'hôpital, le malheureux, qui avait dû se faire une grave lésion, est mort peu après.

 

Mai 1929  -  Chute d'un avion.  -  Un avion militaire à deux moteurs, du centre de Chartres, survolait la commune d'Orbec, vers 16 heures, lorsque par suite de ratés au moteur, il a dû atterrir dans un herbage de la commune de la Chapelle-Yvon, village du Besneray. En touchant le sol dont la plante est assez forte, un pneu éclata. L'appareil fit alors un tête-à-queue complet et le train d'atterrissage fut complètement écrasé.

Les occupants, au nombre de 5, un lieutenant, un sous-officier et trois soldats, sortirent indemnes de l'accident, mais l'avion devra être complètement démonté pour être réparé aux  ateliers.

 

Avril 1930  -  L'odyssée d'une désespérée.  -  Une pauvres femme, Amélie Lecomte, veuve Pépin, 64 ans, journalière à Magny-le-Freule, sans domicile fixe, arrivait l'autre jour à Orbec pour trouver du travail. Le soir, ayant cherché en vain, sans gîte, ni argent, elle décida de mourir et se jeta dans l'Orbiquet. Mais, au contact de l'eau, la malheureuse reprit  goût à la vie, se débattit et, ses cris n'ayant pas été entendus, elle se hissa dans un égout fangeux. Ce n'est que plusieurs heures après qu'une passante, entendant les appels  souterrains, alla prévenir les gendarmes qui, à l'aide de cordes et d'une perche, l'arrachèrent enfin de sa tragique position, mais dans quel état !

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments communaux. Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10 550 francs, conformément aux propositions suivantes :  Orbec. — Restauration du campanule de la chapelle de l'Hôpital-Hospice, 500 fr.

 

Novembre 1930   -   Les inondations.  -   Au cours de la nuit de vendredi à samedi, les eaux de la Touques et de la Calonne ont envahi Pont-l'Evêque, inondant le quartier du centre.  Les dégâts sont importants.

A Lisieux, la Touques, l'Orbiquet et autres petits cours d'eau ont débordé. Les points les plus atteints ont été les rues Blanche, Porte d'Orival, Lecouturier, Fournet, Rose-Harel, de  Falaise, de Caen, le quartier du Bouloir, de l'allée Lemercier, le boulevard Nicolas-Oresme et la rue Ferdinand-Daulne. Rue Fournet, une devanture à été emportée par le courant. Dans l'allée Lemercier, un mur s'est écroulé.

Orbec a également subi les inondations.

À Deauville, la tempête a détérioré le chemin des planches et différentes villas.

 

Juillet 1931   -   Électrification de la gare.   -   Par décret, la commune d'Orbec est autorisée à emprunter une somme de 22.000 francs, remboursable en trois ans, au moyen du produit de surtaxes locales temporaires, en vue de l'installation électrique et de l'allongement du quai à voyageur (côté pair) de le gare.  

 

Juillet 1932   -   Arguments frappants.   -    Dimanche soir, à Orbec, André Callin, journalier, et le nommé Lerendu, rencontraient, rue des Champs, la femme Sébilo qui discutait avec son fils Ernest.

Une querelle s'engagea, les nommés André Saint et Auguste Marie intervinrent et la mêlée devint générale. Collin reçut de nombreux coups et fut porté à l'hôpital d'Orbec avec deux cotes cassées et une dent brisée par une bouteille. De son côté, Saint eut le poumon perforé d'un coup de couteau donné par le jeune Sébilo. Son état est grave. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Tragique baignade.   -   Un Terrible accident vient d'endeuiller deux honorables familles d'Orbec et a jeté la consternation dans toute cette région : Jeudi dernier, deux autocars emmenaient, au bord de la mer, 60 élèves de l'école communale des filles d'Orbec, accompagnées de Mme Moulin, directrice (nommée directrice à Deauville), Mme Anne, institutrice, et son mari. Le voyage s'accomplit sans incident on visita la côte et, vers 16 h., la caravane se trouvait à Deauville.

Là, par mer assez calme, cinq jeunes filles entreprirent de se baigner en face de la rue Gheest, dans un endroit un peu éloigné des cordes, qui indique la partie où s'exerce la surveillance des maîtres-baigneurs. Soudain, une lame de fond renversa les baigneuses qui n'avaient de l'eau qu'à mi-corps. Aussitôt, n'écoutant que leur courage, MM. Legras, conducteur d'un autobus, et Anne, se précipitèrent avec la directrice, au secours des jeunes filles : trois furent ramenées sur la plage saines et sauves, mais les deux autres, Mlles Reine Aubin, 18 ans, et Henriette Lunel, 13 ans, semblaient avoir cessé de vivre. Malgré tous les soins et la respiration artificielle, pratiquée pendant deux heures avec les appareils perfectionnés dont est munie la plage de Deauville, il fut impossible de ranimer les malheureuses, Les corps furent portés chez Mme Burnay, rue Gheest, tandis que l'on avertissait de la tragique nouvelle MM. Duvé, maire d'Orbec, et de Colbert-Laplace, conseiller général, qui prévinrent les familles avec d'infinies précautions. Toute la population d'Orbec, en proie à la plus vive émotion, s'était répandue dans les rues, attendant le retour des deux cars ramenant les enfants partis si gaiement le matin et à qui on avait soigneusement caché le sort de leurs camarades.

Les voitures arrivèrent vers 22 h.. bientôt suivies du fourgon des pompes funèbres. En signe de deuil, les séances du congrès des Etudes historiques, qui devaient se tenir à Orbec, ont été supprimées.

En de si affreuses circonstances, nous exprimons aux familles éplorées, nos sentiments de douloureuse sympathie. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1933  -  Il était temps !  -  L'autre soir, M. René Pesnel, employé de M. Cardon, cafetier à Orbec, se trouvait près de la glacière de son patron, au lieu-dit "Le Petit Moulin",  quand il entendit des appels  venant de l'Orbiquet. Il se précipita et vit une forme humaine qui se débattait dans la rivière, assez profonde. Se jetant à l'eau, il réussit après bien des  difficultés à en retirer le nommé François Robert, 70 ans, de Saint-Aubin-de-Thenney.

Ce dernier serait tombé dans l'Orbiquet, trompé  par l'obscurité, comme il se dirigeait vers la gare. Sans l'intervention de son sauveteur, il se sera sûrement noyé.

 

Février 1936  -  La gare d’Orbec cambriolée.  -   Au cours de la nuit, un malfaiteur s'est introduit dans les bâtiments de la gare d'Orbec. Pénétrant dans le bureau du chef de gare, il a fracturé un tiroir et s'est emparé d'une somme de 30 francs environ. Dans le bureau du facteur mixte, le cambrioleur a dérobé une soixantaine de francs. Le  malandrin a également tenté d'ouvrir un coffre-fort mais n'a réussi qu'à brouiller la serrure, le coffre contenait une somme de 3 650 francs, reliquat de fonds touchés la veille à la Poste par le chef de gare qui, peu après, avait effectué un paiement important. Un tournevis dont l'extrémité est tordue et qui paraît avoir servi au malfaiteur, a été trouvé et remis à la gendarmerie. 

Le cambriolage paraît avoir été commis par un familier des lieux. La gare d'Orbec, dont les portes extérieures ferment mal, est déserte pendant la nuit, le chef de gare qui assure le  service étant un intérimaire qui loge à l'hôtel. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Infanticide ou mort naturelle ?  -   Dimanche matin, la gendarmerie étant informée qu'une femme Boissière, née Edith Thibonville, âgée de 22 ans, ouvrière d'usine,  avait mis au monde un enfant dans des circonstances équivoques, s'est transportée au 65 de la rue Grande, où la femme Boissière avait loué une chambre garnie. 

L'enfant, du sexe masculin, fut retiré sans vie d'un sceau hygiénique, un docteur appelé ne put que constater le décès. 

Devant ces faits, l'autopsie de l'enfant a été décidée et pratiquée à l'hôpital de Lisieux. Quant à la mère elle a été transportée à l'hôpital de Lisieux pour y recevoir les soins nécessaires. L'enquête continue à l'effet de connaître la part de responsabilité de la femme Bossière, dans la mort de son enfant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Un conducteur de train mortellement blessé.  -  Mardi, vers la fin de l’après-midi, pendant l'exécution d'une manœuvre en gare d’Orbec, M. Le Mouton Joseph,  âgé de 39 ans, conducteur de train du réseau de l'État et habitant aux Cités-Jardins de Lisieux, a été pris entre deux wagons qu'il avait mission d'accrocher, il a eu le thorax écrasé. 

MM. les docteurs Gauthier, d'Orbec, et Hautechaux, de Fervacques, lui ont donné les premiers soins et décidé son transfert à l'hôpital de Lisieux, où il est décédé dans la nuit. 

M. Le Mouton était marié et père de deux enfants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Trois blessés dans une collision.  -  Dimanche matin, vers 9 heures, une collision d'automobiles s'est produite au croisement de la route d'Orbec à Montreuil et de la route nationale, au lieu dit « Le Risigneul », à quelques kilomètres d'Orbec. 

M. Roger Goupil, grainetier à Orbec, conduisait la voiture tamponnée dans laquelle deux de ses amis avaient pris place, MM. Georges Bigneaux et Louis Dupraz. 

Relevés immédiatement, les blessés furent transportés à leurs domicile.

M. Goupil fut reconnu atteint de fractures de côtes avec enlèvement partiel du cuir chevelu, ses amis sont également atteint de contusions. 

La voiture est hors d’usage . L’auto tamponneuse, qui venait de Rouen, est également endommagée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1936  -   Un journalier est tué par une auto.  -  Mercredi après-midi, un industriel de Paris, M. Gaston Rouchet, qui circulait en automobile sur la route de Bernay, à  Orbec, a renversé M. Alphonse Rousset, journalier, 71 ans, demeurant à La Vespière. 

 Transporté à l'hôpital d'Orbec, M. Rousset y est décédé d'une fracture de la colonne vertébrale. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1937  -   Un gardien d’herbages se suicide.  -  L'autre soir, vers 19 h. 30, un gardien d'herbages, M. Julien Prioult, 29 ans, prenait l'apéritif au café Primois, en compagnie du  propriétaire du débit et d'un soldat permissionnaire, lorsqu'il fut rejoint par sa femme employée, comme lui, au service de M. Bigot, cultivateur. Celle-ci paraissant soucieuse, M. Prioult la questionna. « J'ai eu, lui répondit-elle, des reproches de la par de la patronne parce que j'étais en retard dans mon travail ». Une violente colère s'empara alors du gardien  d'herbages qui, se levant brusquement, déclara qu'il allait avoir immédiatement une explication avec M. Bigot.

Un quart d'heure plus tard, M. Prioult revient, toujours très surexcité. « Tu m'as menti, cria-t-il à sa femme. Je viens de chez le patron et il ne t'avait pas dit ce que tu m'as rapporté... D'ailleurs, pourquoi ne m'as-tu pas suivi. Lorsqu'une épouse aime son mari, elle ne le quitte pas... Mon chien est plus fidèle que toi… » Puis, tirant une cartouche de sa poche, il la  plaça sur la table en ajoutant : « Celle-là, c'est pour toi ! J'en ai une autre à mon usage... »

Vainement, essaya-t-on de le calmer. Tout à coup, M. Prioult quitta la salle du café, et, s'emparant d'un fusil qu'il avait rapporté à son retour de sa visite chez M. Bigot et qu'il avait laissé à la porte du débit, en menaça sa femme en répétant : « Voyons, ai-je tort ou raison ? » Puis, avant que les témoins de la scène aient pu intervenir, il appuya le canon de l'arme sur sa mâchoire intérieure et fit feu. La mort fut instantanée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Le feu dans un moulin.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers une heure, un incendie s'est déclaré dans un moulin à orge, situé en bordure du chemin de la  rue des Moulins, au hameau des Prés, appartenant à M. Alexandre, négociant en grains. 

C'est le locataire, M. Félicien Delivet, habitant à l'extrémité de l'immeuble, qui donna l'alarme et s'empressa de prévenir le service d'incendie. Le sinistre fut immédiatement combattu et environ trois quarts d'heure après tout danger d'extension était écarté. 

La cause est attribuée aux meules qui, projetant des silex échauffés communiquèrent le feu aux boiseries les entourant et contre lesquelles étaient entassés un certain nombre de  sacs d'orge. Les dégâts sont couverts par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1937  -  Un puisatier tué par une mine.  -  M. Clément, propriétaire à Orbiquet, ferme de la Pontaine-Gauville, avait chargé un tâcheron puisatier, M. Léger-Prévost Raymond, 35 ans, demeurant à Saint-Martin-de-Bienfaite, de percer une cheminée d'aération communiquant avec une ancienne carrière. M. Prévost embaucha un ouvrier d'Orbec, M. Maurey Marceau.

Le travail avait atteint dix mètres de profondeur. M. Provost signala à M. Clément la nécessité d'établir une mine, pour faire sauter la paroi le séparant de la carrière.

N'ayant pu se procurer l'explosif dont il avait besoin, il demanda à M. Clément d'aller chercher de la poudre noire, ainsi que du cordeau Bickford.

M. Clément acheta cinq mètres de ce cordeau et la poudre.

En remettant le tout à M. Prévost, il lui donna les conseils de prudence d'usage. M. Prévost prépara la mine, mais au lieu de mettre tout le cordeau, n'en mit que trois mètres devant brûler en quatre minutes.

Sans prévenir M. Clément, il alluma, se tenant avec son ouvrier derrière un pilier à l'intérieur de la carrière, à moins de dix mètres de la mine.

Quelques minutes s'écoulèrent. Impatient M. Prévost voulut se rendre compte si le cordeau brûlait. M. Maurey essaya de le rappeler à plus de prudence, mais rien n'y fit.

M. Prévost avança de quelques mètres. Il se trouvait à un mètre de la mine lorsque celle-ci explosa.

Le pauvre homme fut atteint à la tête par un jet de pierres, qui le projeta à quatre mètres en arrière, le crâne fracassé.

Le docteur Pellerin, appelé aussitôt, ne put que constater le décès de l'imprudent puisatier (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Les faiseuses d’anges de la région de Lisieux avaient une nombreuse clientèle.  -   A la suite des faits relatés récemment concernant des affaires d'avortements, d'attentats à la pudeur et de violences, les inspecteurs de police mobile chargés d'effectuer des recherches, ont à nouveau, après une enquête  longue et ardue, dans la région d'Orbec et de Crèvecœur, découvert plusieurs personnes ayant eu recours à une avorteuse.

En effet, depuis quinze jours, l'activité déployée par les policiers a permis de trouver les auteurs des actes criminels commis sur la personne de « clientes ».

Des perquisitions faites au domicile des avorteuses ont fait découvrir les instruments qui leur servaient à effectuer leur triste métier. Certaines inculpées qui ont eu recours aux avorteuses sont actuellement souffrantes des suites de manœuvres, elles ont été laissées en liberté provisoire.

Actuellement dix personnes ont été inculpées dans l'arrondissement de Lisieux. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une grande cavalcade historique à Orbec.  -  A l'occasion des fêtes du 19 septembre, la ville d'Orbec organise une grande cavalcade historique, ayant pour but de faire revivre une page glorieuse de son passé au XIIIe  siècle :

Guillaume-le-Maréchal, comte de Striguil et de Pembroke, l'un des personnages les plus marquants du moyen-âge, qui fut régent d'Angleterre, entrera dans sa bonne ville d'Orbec  avec toute sa suite. 

Il aura près de lui Isabelle de Clare, son fidèle écuyer Jean d'Erlée, son escorte de seigneurs et de nobles dames, Roger de Montgommery, Richard de Ferrières, Angueran, d'Abernon, etc…, dont on reconnaîtra les blasons et les couleurs, enfin, une centaine de cavaliers, ses hommes d'armes. 

Un grand cortège à travers les rues pavoisées de la ville, une remise des clefs de la ville par les échevins, un tournoi avec courses à la rose, joutes et jeux du moyen-âge, et le soir,  une apothéose lumineuse agrémentée de danses anciennes marquent les grandes ligues du programme.   

La participation de la fanfare du 7e chasseurs à cheval donnera à cet ensemble de fêtes un cachet très marqué. Le lundi 20 septembre, un bal d'enfants costumés se tiendra sous la Halle au Beurre, à 16 heures. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Un mauvais plaisant et un voleur de postes de T.S.F. passent le même jour à Orbec.  -  Deux cambriolages ont été commis à Orbec, accompagnés de circonstances pour le moins singulières.

Chez Mlle Madeleine Desdouets, épicière, 83, Grande-Rue, le malfaiteur s'est introduit dans la maison en crochetant un volet et en découpant une vitre. Il a emporté un poste de T.S.F. placé dans la cuisine et valant 1 800 fr., et pris dans le tiroir-caisse une somme de 1 050 fr. ainsi que divers objets.

Le même cambrioleur a marqué son passage chez Mlle Antoinette Roger, 28 ans, modiste, 19, Grande-Rue, en dérobant un autre poste de T.S.F. d'une valeur de 1 250 francs.

Cette prédilection pour des postes radiophoniques a paru susceptible de fournir une indication à la gendarmerie, qui a enquêté dans les hôtels pour y trouver trace du passage d'automobilistes suspects, les postes n'ayant pu être enlevés que par des individus pouvant les transporter.

Mais où l'affaire parut se corser, c'est lorsque les gendarmes, ayant consulté le registre de l'hôtel tenu par M. Raoul Mallard, y trouvèrent une inscription au nom de Frelich-Bonnet,  Edmond, de nationalité américaine, ministre des finances, venant de New-York en avion pour se rendre en Espagne. Cette déclaration burlesque était complétée par la mention suivante : « pièce d'identité produite un revolver ».

L'homme, âgé de 55 ans, était d'assez grande taille et portait des lunettes. Il n'avait fait à l'hôtel qu'un très court séjour et était reparti avec son auto, sur la plaque de laquelle un  employé avait pu relever l'adresse de M. Frelich Edmond, 177, boulevard Barbes, à Argenteuil.

On recherche l'auteur de cette plaisanterie d'assez mauvais goût. Peut-être n'y a-t-il d'ailleurs entre tous les faits dont nous venons de parler qu'une simple coïncidence. L'enquête  nous le dira.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Une cycliste est victime d’un accident mortel.  -  Ces jours derniers, vers 20 h., M. Robert Duval, boucher à Saint-Martin-de-Bienfaite, suivait en automobile la  route de Lisieux, venant de la direction d'Orbec. Après avoir dépassé le hameau d'Orbiquet, il  aperçut venant vers lui une cycliste paraissant rouler d'une manière peu assurée et qui, à une quinzaine de mètres de sa voiture, parut tomber sur la chaussée. 

M. Duval, qui roulait à une allure modérée, après avoir dépassé la cycliste, ressentit un léger choc. Il stoppa immédiatement. A ce moment, une autre voiture automobile qui le suivait, le doubla sans s'inquiéter de ce qui se passait, continuant sa route vers Lisieux. 

S'étant approché de la cycliste tombée sur le milieu de la chaussée, M. Duval la reconnut pour être Mme Renée Chéron, 42 ans, journalière, demeurant à la Vespière. Elle portait une blessure à la tête. 

Transportée quelques instants après à l'hôpital d'Orbec, Mme Chéron reçut les soins que son état nécessitait, mais elle succomba quelques heures plus tard. La gendarmerie a ouvert une enquête. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Un huissier est mortellement blessé dans une collision.   -   Dimanche soir,  vers 21 h. 45, une grave collision s'est produite route de Lisieux, à 3 kilomètres d'Orbec, à hauteur de la ferme de Launay, entre deux voitures automobiles, l'une conduite par M. Auguste Boscher, huissier à Dives-sur-Mer, l'autre par M. Maurice Guyot, agriculteur à Capelle-les-Grands (Eure), qui était accompagné de sa femme et de ses deux enfants.

Sous la violence du choc, la voiture de M. Boscher s'est renversée sur la berne de la route, Mme Boscher, qui accompagnait son mari ne fut atteinte que légèrement, mais M. Boscher, très gravement atteint dut être transporté à la clinique, Sainte-Thérèse, à Lisieux où, malgré l'opération du trépan, il devait succomber hier, matin. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un violent orage cause des dégâts considérables.   -   Vers 15 h. 30, un orage épouvantable, comme on n'en avait pas vu depuis 1893, accompagné d'une pluie diluvienne et de gros grêlons, a éclaté sur Le Havre. Pendant plus d'une heure, il n'a cessé de faire rage, l'eau et la grêle tombant sans arrêt avec une violence inouïe.

La plupart des rues furent transformées en véritables lacs et les voies descendant de la côte ressemblaient à des torrents. Il va sans dire que bon nombre de caves furent inondées.

Dans le Calvados : L'orage, qui a épargné Caen, s'est fait sentir avec violence en certains points de la région, et notamment sur le littoral. A Bernières-sur-Mer, à Langrune et sur  toute la Côte de Nacre, une pluie torrentielle s'est abattue dans l'après-midi, mais sans causer de graves dégâts. La foudre est tombée à Démouville et à Sannerville, causant dans le réseau électrique quelques légères perturbations auxquels il a été paré sur-le-champ. Dans la région d'Orbec, l'orage aurait été particulièrement violent. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938   -   Retour de l'heure d'hiver.   -   Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Au cours d’une rixe un homme est tué d’un coup de couteau.   -   Samedi, vers 22 h., Maurice Roulaud, journalier à La Vespière, informait la gendarmerie qu'un homme ne donnant plus signe de vie, était étendu dans la rue des Trois-Croissants, à hauteur de l'immeuble habité par les époux Poirier.

Le maréchal des logis Defrance, accompagné de l'un des gendarmes de la brigade, se rendit immédiatement sur les lieux et établit qu'il s'agissait du sieur Léon Rabault, 39 ans, sans domicile fixe.

Appelé, le docteur Pellerin, après examen, fit transférer le corps à l'hospice. Au cours de leur enquête, les gendarmes apprirent qu'une rixe avait éclaté entre Rabault et un individu de passage à Orbec. Un rassemblement s'était formé, au milieu duquel se trouvait Marcel Rabault discutant avec un sujet peu recommandable.

Celui-ci fut identifié pour être le nommé Bernard Coquelin, 24 ans, journalier, sans domicile connu.

S'assurant de la personne de Coquelin, les gendarmes le conduisirent au bureau de la brigade. L'ayant fouillé, ils constatèrent qu'il était porteur d'une boite d'allumettes tachée de sang, mais ne trouvèrent sur lui aucune arme. Retournant sur les lieux du crime, les enquêteurs saisirent un couteau semblant vraisemblablement avoir été abandonné par Coquelin.

Au cours des divers interrogatoires qu'il a subi, Coquelin n'a rien voulu avouer. Il n'en a pas moins été maintenu en état d'arrestation.

Au cours de l'examen auquel s'est livré le docteur Pellerin, il a été constaté que Rabault avait été tué d'un coup de couteau dans la région épigastrique.

Le parquet de Lisieux s'est transporté sur les lieux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Le cambrioleur Georges Duboscq aurait opéré dans tout le Calvados.   -  Nous avons relaté le cambriolage commis à Orbec dans la nuit de vendredi à samedi, au débit de tabac et café tenu par Mlle Delarue. Les malfaiteurs avaient vidé le tiroir-caisse contenant 8 500 francs.

Lundi soir, les gendarmes de Caen, appréhendaient un cambrioleur professionnel bien connu de la justice, le nommé Georges Duboscq. Cet individu malgré ses dénégations a été  écroué sous l'inculpation de cambriolages commis à Livry, Caumont, etc...

Or il se trouva qu'à la suite de nombreux points établis par l'enquête, il semble que Duboscq pourrait bien ne pas être étranger au vol commis la semaine dernière a Orbec, à St-Paul-de-Courtonne. et à Courtonne-la-Ville.

A la suite de leurs recherches les gendarmes ont acquis la preuve que le cambriolage d'Orbec et ceux de St-Paul-de-Courtonne et de Courtonne-la-Ville sont l’oeuvre du ou des mêmes cambrioleurs. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Un ouvrier agricole fait une chute grave.   -   M. Henri Grente, ouvrier agricole au service de son frère M. Gustave Grente, Cultivateur  descendait du foin d’un grenier lorsqu'il tomba de l’échelle sur laquelle il était monté d'une hauteur de 7 mètres environ.

La victime, âgée de 26 ans, relevée par les témoins de l'accident, après avoir été visitée par le docteur Hautechaud, de Fervaques, a été transportée à la clinique Ste Thérèse de Lisieux. Le docteur Berthon a constaté une fracture de la colonne vertébrale ainsi qu'une fracture de l'extrémité du radius gauche. L'état de M. Grente est grave, il devra observer un  très long repos. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un receveur d’octroi détournait les deniers publics.   -   Une grave affaire de détournements des deniers publics vient d'être découverte à Orbec. Le receveur  d'octroi Maurice Quineu, âgé de 43 ans, a été arrêté et déféré au Parquet de Lisieux.

Cet individu, peu recommandable, habilement interrogé par les enquêteurs, a dû reconnaître les faits qui lui sont reprochés.

Par des moyens plus ou moins habiles, il a, depuis le 1er janvier 1938 jusqu'à maintenant, détourné Une somme d'environ 4 000 fr. Découvert au début de l'année, il avait promis de rembourser  2 000 francs à la fin du mois de janvier, mais comme il n'a encore rien versé, il a été appréhendé hier mardi et conduit à Lisieux.

De nouveau interrogé, il aurait reconnu avoir commis déjà des détournements en 1937. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années  consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de  Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Le meurtre d’Orbec.   -   La dernière audience de la session conduit devant le jury Coquelin Bernard, 25 ans, journalier sans domicile fixe, accusé de meurtre.

Le 1er octobre 1938, M. Maurice Roulland revenait du café Lefèvre à Orbec vers 22 h, Il vit un homme couché en travers de la rue des Trois Croissants. Pensant qu'il s'agissait d'un  ivrogne, il essaya de le réveiller, mais il se rendit compte qu'il était en présence d'un cadavre encore chaud, Il alla aussitôt prévenir les gendarmes. Ceux-ci ne tardèrent pas à identifier la victime. Il s'agissait de M: Rabault Léon, 39 ans, ouvrier agricole. Un médecin, appelé, constata que le malheureux avait reçu un coup de couteau dans la région épigastrique, ce qui avait provoqué la mort.

Les gendarmes procédèrent immédiatement à une enquête qui leur apprit que Rabault avait passé une partie de la soirée avec Coquelin. Les deux hommes s'étaient retrouvés au café  Desvaux où, assis à la même table, ils avaient discuté pendant un certain temps. Ils parlèrent d'une scène qui s'était déroulée le 1er juillet 1938, à La Folletière-Abenon et Coquelin avait reproché à Rabault de lavoir empêché de mettre le feu à la grange de leur patron.

A 21 h., ils étaient sortis du café on les vit se disputer dans la rue, se bousculer et échanger quelques coups. Vers 21 h. 15, ils entrèrent au café Primois.

Rabault demanda un vin blanc vittel. Le patron, constatant que Coquelin paraissait en état d'ivresse refusa de les servir. Finalement Rabault fut servi et tendit son verre à Coquelin mais le tenancier s'y opposa. Ils partirent alors tous les deux.

D'après le débitant, 5 à 10 minutes plus tard, un client entrait au café et annonçait qu'un homme venait d'être trouvé mort dans la rue des Trois-Croissants.

Une dame Lycus, qui habite en face du lieu où fut trouvé Rabault, précisa qu’elle avait entendu un homme tomber dans la rue, ajoutant qu’elle n'avait perçu aucun bruit de lutte ou de dispute. Elle avait également entendu un individu fuir sans faire de bruit, ce qui lui faisait présumer qu'il portait des chaussures à semelles de caoutchouc.

Quelques minutes, après, Mme Devaux vit revenir Coquelin accompagné d'un camarade qu'il venait de rencontrer. Comme ils étaient en état d'ivresse, elle refusa de leur servir à boire. Coquelin sortit alors de sa poche un couteau ouvert en disant : « Avec celui-là je pourrais en piquer un ». Il s'en alla ensuite.

A peu de distance de là, il fut arrêté par le frère de la victime qui le saisit par la ceinture pour lui demander des explications sur la mort de son frère. Le chef de brigade survint alors et en raison de l'attitude suspecté de Coquelin, il l'arrêta. A ce moment, l'accusé sortit la main de sa poche et jeta son couteau mais ce geste avait été remarqué par une personne présente qui ramassa l'arme et le porta à la gendarmerie.

A leur arrivée à la brigade, les gendarmes constatèrent que la main droite de Coquelin était tachée de sang encore frais et trouvèrent dans la poche de son pantalon une boîte d'allumettes également maculée de sang. Coquelin reconnut que le couteau lui appartenait, mais il ne put expliquer la présence des taches de sang. Les gendarmes observèrent en outre que Coquelin était chaussé de souliers à semelles de caoutchouc.

Coquelin protesta de son innocence mais ne put fournir aucune explication au sujet des constations faites. A l'information, il prétendit que les taches de sang provenaient d'une coupure qu’il s’était faite au doigt en taillant du pain.

L'autopsie de la victime démontra que l'arme du crime qui avait perforé le cœur et déterminé une mort presque Instantanée, présentait en tous points les mêmes caractéristiques que le couteau de Coquelin.

Devant les preuves, qui l'accablaient, ce dernier adopta un nouveau système de défense. Il dit ne se souvenir de rien et affirma à nouveau son innocence.

Coquelin a été examiné au point de vue mental. L'expert a estimé qu'il pouvait bénéficier d'une légère atténuation de responsabilité en raison de son hérédité maternelle.

Les renseignements recueillis sur le compte de l'accusé sont, très mauvais. II s'enivre fréquemment et est d'un caractère querelleur et vindicatif. Il a déjà été condamne 4 fois pour coups et blessures.

A l'âge de 16 ans, étant en état d'ivresse, il voulut tuer sa sœur et roua sa mère de coups. Il fut confié à la suite de ces faits à l'Administration pénitentiaire jusqu'à sa majorité. Remis en liberté à l'âge de 19 ans, il a travaillé irrégulièrement et commis de nombreux méfaits.

Après un réquisitoire impitoyable du substitut général Mengin et une brillante plaidoirie de Me  Clément Bredinger, au cours de laquelle celui-ci a invoqué surtout l'hérédité de son client et des contradictions dans les témoignages, le jury après une longue délibération revient avec un verdict affirmatif. En conséquence, Coquelin a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un piéton est renversé par un camion.   -   M. Georges Cudorge, 61 ans, ouvrier agricole, à La Vespière, suivait à pied le côté gauche de la route conduisant à Lisieux. Arrivé au lieudit « Longueville », à la sortie d'Orbec, il vit venir deux voitures et s'apprêta, lorsqu'elles furent passées, à traverser la route. Mais il n'avait  pas aperçu un camion qui suivait les deux voitures.

Malgré les efforts du chauffeur et de M. Cudorge, ce dernier fut renversé par le véhicule.

Des voisins s'empressèrent de le relever. M. le docteur Gautier, d'Orbec, après avoir constaté une fracture d'une cuisse et des côtes brisées, fit transporter M. Cudorge à l’hôpital de Lisieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un coup de feu sur une auto.   -   Une singulière aventure est aventure à M. Marcel Toutain, 43 ans, marchand de tissus, demeurant à Orbec, alors qu'il regagnait son domicile.

Ayant quitté Bernay vers 22 heures, il circulait dans son automobile accompagné de plusieurs personnes. Il roulait bien à droite lorsque, en arrivant à Saint-Vigor-de-Chrétienville, il aperçut un cycliste qui suivait la même direction que lui. Il allait le doubler lorsque tout à coup il aperçut à sa droite une petite flamme suivie d'une détonation. Ne sachant à qui il avait affaire, M. Toutain rentra à Orbec et il raconta ces faits aux gendarmes.

La voiture, examinée, a permis d'établir que des petits projectiles avaient frappé la glace. On recherche l'auteur, de cet acte stupide.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Un entrepreneur est grièvement brûlé.  -  M. Louis Liehn, entrepreneur de serrurerie, était occupé à faire une soudure autogène, lorsque son générateur d'acétylène explosa. Environné de flammes, M. Liehn fut immédiatement secouru et un docteur mandé, après l'avoir pansé au visage et aux mains grièvement brûlés, ordonna son transfert dans une clinique de Lisieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Transport des permissionnaires.  -  Les soldats permissionnaires trouveront à leur disposition une voiture automobile pour les transporter gratuitement à Lisieux. Départ à 23 heures, place face l'hôtel de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie. de France. Se faire inscrire la mairie de France. Se faire inscrire la mairie.

 

Janvier 1940  -  Des fraudeurs d’alcool.  -  Apercevant une voiture hippomobile dépourvue de lumière les gendarmes de la brigade d'Orbec allèrent interpeller le conducteur. Celui-ci, M René Plessis, cultivateur à Friardel, n'était pas là, mais, à l'intérieur du véhicule, se trouvait le nommé Raphaël Robert, demeurant à la Vespiére. Examinant la voiture, les gendarmes devaient trouver deux litres d'alcool et un petit tonneau contenant un peu plus de trois autres litres.

 Plessis et Robert interrogés affirmèrent qu'ils ne savaient pas qu'il se trouvait dans leur voiture une telle quantité d'alcool mais, pressés de questions, ils avouèrent tous les deux.

Comme Plessis et Robert sont des récidivistes, ils ont été arrêtés et déférés au Parquet. Robert, qui a insulté les gendarmes, sera de plus poursuivi pour outrages.

 

Janvier 1940  -  Un incendie cause 120.000 francs de dégâts.  -  Dans la journée de Jeudi, des ouvriers employée au service de Mme Vve Dugarrier, cultivatrice à Familly, apercevaient des flammes sortant d'un bâtiment servant de remise et d'étable, et attenant à la ferme de Mme Dugarrier.  Immédiatement, l'alerte fut donnée et les pompiers d'Orbec se rendirent sur les lieux. Malgré leur prompte intervention, le feu devait détruire le bâtiment en entier et tout ce qu'il contenait, environ 2.000 bottes de foin, un tombereau, un tonneau et de nombreux instruments agricoles.

De l'enquête ouverte par la gendarmerie d'Orbec, il ressort que le feu a été causé par un court-circuit. Il y a assurance. L'enquête continue, menée par la gendarmerie d'Orbec.

 

Février 1940  -  Plus de peur que de mal.  -  Mercredi dernier, M. du Chapelet, 74 ans, propriétaire rue des Moulins à Orbec, était dans son jardin que borde la rivière l'Orbiquet. Il fit un faux pas et tomba à l'eau.
Le malheureux vieillard aurait été entraîné par le courant sans l'intervention de sa fille Marcelle qui, n'hésitant pas devant le danger, se porta au secours de son père. Celui-ci reçut des soins énergiques et s'en tira sans conséquences graves.  

 

Février 1940  -  Chasseur en défaut.  -  La femme Lacoche, âgée de 27 ans, ménagère à Orbec, était surprise, le 9 janvier dernier, par le gendarme Lemoine, alors qu'elle chassait, avec des bourses et un furet. Elle venait de prendre ainsi neuf lapins.
 Comme elle n'a pas de permis et que c'était en temps prohibé, elle s'est vue condamner à 100 francs d'amende avec sursis. Elle devra, de plus payer le coût du permis de  chasse  général et ses bourses ont été confisquer.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure  entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -   Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu  d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

 

Août 1940  -  Mort au champ d’honneur.  -  Nous avons appris avec peine la mort au champ d'honneur de M. l’abbé Joseph Champion, curé de Champeaux, à l'age de 32 ans.
M. l'abbé Champion avait été vicaire à Orbec durant cinq années, de 1933 a 1938.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et  seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.  

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine  nécessaire aux troupes  d'occupation.

 

Septembre 1940   -   Libération d'otages à Orbec.   -   A la suite de l'attaque d'une sentinelle allemande a Orbec, dans la nuit du 25 au 26 août, les autorités allemandes avaient  arrêté des otages ; en même temps des recherches étaient faites pour découvrir l'auteur de l'agression.

L'enquête faite a permis d'aboutir à l'arrestation, par la police allemande, d'un individu étranger à la ville. Aussi, dernièrement, le commandant de la place est-il venu libérer les otages : MM. Le Douarec, officier de la marine marchande en retraite ; Pierre, marbrier ; Guignard, notaire ; Girard, négociant en charbons et Jacques poullain de la Vespière, et il a  exprimé l'espoir que les rapports entre la population et les troupes d'occupation resteront empreinte d'une courtoisie réciproque.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.  

 

Août 1941   -   Une école agricole féminine.  -   Pour répondre aux nécessités actuelles, garder aux jeunes filles l'amour de la terre, former une élite rurale. le Pensionnat Notre-Dame d'Orbec (Calvados) ouvrira, en octobre 1941, une école agricole et ménagère comprenant :

A. Cours. -  a) En deux années d'étude pour jeunes filles au-dessus de 15 ans, la formation sociale, agricole et ménagère. Cours de Coupe : b) Stages pratiques à la laiterie, à la  basse-cour, au jardin, à l'intérieur. Visites de fromageries, fermes, etc.

B. Enseignement post-scolaire à domicile : par correspondance, réunions facultatives une f ois par mois et sessions facultatives d'un mois chacune pendant l'hiver. Ces cours par correspondance donnent droit aux allocations familiales jusqu'à 17 ans. Renseignements sur demande.

 

Août 1941   -   Une belle prise.  -  M. Muller, horloger à Lisieux, rue Rose-Harel, péchant, dans la Touques, a eu la chance de prendre au bout de sa ligne, une énorme truite saumonée de 67 cm. de long et pesant plus de 8 livres.

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires  au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles o u au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par  l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   Révocation et démission d'office.   -    Le « journal officiel » publie un arrêté révoquant de ses fonctions M. Lanquetot, maire de Saint-Martin-de-Bienfaite.

Un autre arrêté déclare démissionnaire d'office de ses fonctions M. Lanquetot, conseiller d'arrondissement d'Orbec.   

 

Janvier 1943   -   Un incendie.   -   Une nuit, un incendie s'est déclaré à la laiterie des établissements Godefroy, à Orbec. Grâce à la rapide intervention des pompiers, le sinistre a été vite circonscrit. Les dégâts atteignent néanmoins 75 000 fr. (Bonhomme Normand)

 

Février 1943   -   Fait divers.   -   A Orbec, la fille aînée de M. Lucas, cherchant sa petite sœur  Marie-Thérèse, qui jouait dans le jardin, trouva la pauvre petite noyée dans un bassin d'arrosage profond de 0 m. 50 où elle avait dû tomber en jouant. 

 

Septembre 1943    -      Fait divers.   -   Lundi dernier, la carriole de M. Charles Le Clair, cultivateur à Notre-Dame-de-Courson, a versé, au carrefour de Meulles à Orbec, par suite d'un écart du cheval, contre le remblai surplombant le ravin de Montfort, profond de plus de 10 m. 

Le conducteur et son fils,  Raymond, ont roulé dans le précipice, mais le fils, retombant sur son père, s'est trouvé indemne. Il n'en a pas été de même de M. Le Clair qui, relevé par M. Hunou, du service de la Poste, devait expirer peu après d'un écrasement, de la cage thoracique et éclatement de la rate. Le malheureux laisse une famille de 10 enfants, de 1 à 16 ans.  

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -   Deux anciennes domestiques de Mme A. de Colbert-Laplace, à Orbec, Germaine M……. et Paulette  avaient volé à leurs patrons pour 20.000 fr. de linge  et de denrées et avaient détournées une somme de 20.000 fr. destinée à divers fournisseurs. Elles seront poursuivies.

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -  Un commencement d'incendie, provoqué croit-on par une cigarette tombée sur un fauteuil, s'est déclaré dans une pièce au 2eme étage du magasin de  nouveautés de M. Angot, Grande-Rue à Orbec. Grâce à l'intervention des pompiers, le sinistre a été enrayé en 1 heure, mais quand on pénétra dans la pièce, un veston de cuir dans  lequel se trouvait un portefeuille renfermant 45.000 fr. avait été consumé.  

 

Mai 1944   -   Le terrorisme chez nous.   -   Une nuit, des mains criminelles ont placé sur la façade de la bijouterie de M. Bernhard, Grande-Rue, à Orbec, un explosif dont la déflagration, vers minuit, a causé une grande émotion dans le voisinage. D'importants dégâts ont été occasionnés au magasin et à l'immeuble, et de nombreux carreaux brisés aux alentours. Les malfaiteurs sont activement recherchés. (Journal de Normandie)

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  Tout le long de la ligne au nord de Lisieux, les alliés poursuivent leur avance. Les villes libérées comprennent Villers-sur-Mer, Vimoutiers Laigle. Nous avons atteint Trouville et Orbec. Les restes de la 7e armée allemande sont menacés d'un nouvel encerclement avant d'atteindre les abords de la Seine-Inférieure.

 

Décembre 1944  -  Au Conseil municipal d’Orbec.  -  Réuni sous la présidence de M. Albert Morin, le Conseil municipal a voté une motion de confiance au gouvernement du général de Gaulle, puis a procédé à la constitution de divers commissions.

Une liste des immeubles détruits ou endommagés va être établie pour être remise au président du Syndicat des Sinistrés.

 

 Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est  tolérée qu’à leurs risques et périls. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé  nécessaires à la confection de leur dossier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Les jeux dangereux.  -  En frappant à coups de marteau sur un détonateur avec lequel il s’amusait, le petit Maurice Launay, 9 ans, demeurant rue du Moulin, à Orbec,  a  provoqué l’explosion de l’engin. Grièvement blessé aux mains, l’enfant a été transporté à l’hôpital de Lisieux.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  Au cours de ses dernières audiences la Cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :  20 ans  d’emprisonnement à la fille J. C……, 17 ans, d’Orbec, dénonciation de sa mère, et de onze habitants de la localité. 

15 ans de travaux forcés à la femme Denise D……., cultivatrice au Mesnil-Clinchamps, qui, ayant son cousin pour amant, s’était débarrassée de son mari en le dénonçant comme détenant un fusil de chasse. 

8 ans de prison à Charles H…., 19 journalier, et 5 ans, à son père Jules H…., manœuvre à Verrières, également poursuivis pour délation.

3 ans à deux autres mouchards, Dominico Bossalini, 39 ans, plâtrier à Bayeux et à la femme Marie B….., 43 ans, journalière à Troarn. Le mari de celle-ci est frappé de l’indignité nationale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un automobiliste pas commode.  -   M. Claude Louchard, boucher à Orbec, circulait en auto en compagnie d’un commis lorsqu’il fut doublé par un autre véhicule  qui stoppa brusquement, le contraignant lui-même à arrêter sa voiture. Sous prétexte que M. Louchard ne lui avait pas laissé le passage assez vite, le chauffeur, qui serait un  marchand de primeur de Bernay, s’est livré à des violences sur la personne du Boucher. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un orbecquois grièvement blessé.  -   M. Eugène Rasse, 33 ans, domicilié rue de Livarot à Orbec, débitait du bois à l’aide d’une scie circulaire lorsqu’il fut  violemment atteint au ventre par la projection d’une bûche. Transporté dans une maison de santé de Lisieux, le médecin a diagnostiqué une perforation de l’intestin. (Source : Le  Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -   Un camion s’enflamme sur la route.  -   Au lieu dit « Beauvoir », prés d’Orbec, un incendie a détruit un camion automobile d’une entreprise de transports de  Vimoutiers, chargé de cinq tonnes de paille.

Le sinistre a été provoqué par des charbons incandescents échappés du gazogène. Grâce à l’intervention des pompiers, le moteur et les roues avant du véhicule ont pu être sauvés.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Le feu ravage une scierie.     Un violent incendie, qui semble devoir être attribué à l’imprudence d’un fumeur, a détruit, à Orbec, la scierie exploitée par Mme Mire et ses enfants. L’alarme fut donnée vers 4 h. 30 du matin par un voisin, M. Laval. Le sinistre prit bientôt de telles proportions que les pompiers de la localité durent faire appel à leurs camarades de Lisieux.

On ne réussit qu’à préserver la chaufferie renfermant la réserve de mazout et un petit bureau. Les dégâts couverts par une assurance s’ élèveraient à 10 millions. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1947  -  Un cheval tombe dans un ruisseau.     Le jour du marché d’Orbec, M. Guyot, cultivateur à Saint-Martin-de-Bienfaite, avait laissé sa voiture hippomobile en  stationnement rue St-Rémy. Las d’attendre son maître, le cheval prit la rue de la Rigole et franchit la passerelle du ruisseau de la Vespière. Mais celle-ci n’étant pas assez large, l’animal et la voiture tombèrent dans le cours d’eau. Le cheval put être retiré de sa fâcheuse position, le véhicule a été endommagé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Un accident mortel près d’Orbec.     Une auto pilotée par M. Claude Bouchard, 18 ans, garçon boucher à Orbec, a heurté sur la route de Lisieux, au lieu dit  Longueville, un piéton, M. Jules Cantrel, 68 ans, demeurant à Orbiquet. Atteint à la tête, le malheureux est décèdé à l’hôpital de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    L’ouverture d’une bibliothèque à Orbec.  -  La bibliothèque cantonale détruite en 1944 par les bombardements, a fait sa réouverture hier dimanche dans son  nouveau local, 10 rue du Petit-Four. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Le retour des cendres d’un héros.  -  Une nombreuse assistance s’est associée, à Orbec, au deuil d’une famille particulièrement estimée à l’occasion du retour  des cendres du lieutenant Gérard du Merle, Chevalier de la Légion d’Honneur, médaillé militaire, décèdé en captivité à l’age de 25 ans. Blessé par une grenade au cours des combats de 1940, le lieutenant du Merle fut emmené en Allemagne où il subit l’amputation des deux jambes. Il devait succomber peu après, le 2 août de la même année.

A l’issue d’un office célébré en l’église Notre-Dame, MM. Sacquepée, président de l’Association cantonale des Prisonniers de Guerre : le baron de Saint-Genest et M. Morin, conseiller général rappelèrent le souvenir glorieux du jeune héros. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un attentat contre le maire d’Orbec.  -  Lundi, dans la soirée, M. Morin, conseiller général et maire d’Orbec, demeurant rue Grande, venait de reconduire jusqu’à sa porte un de ses administrés qui lui avait rendu visite. A peine rentré chez lui, une violente détonation ébranla le quartier, éteignant les lumières et brisant les vitres de son habitation ainsi que celles de cinq immeubles voisins. Un engin déposé sur le trottoir à proximité immédiate du domicile du maire venait d’exploser.

Un couteau de table et une calotte sphérique ont été découverts dans la petite excavation provoquée par la déflagration. La machine infernale ne serait autre qu’une grenade renforcée. L’heure de l’attentat correspondait avec celle de la sortie présumée du premier magistrat municipal qui devait assister à une réunion à l’hôtel de ville.

La gendarmerie sous la direction du capitaine Pique, commandant la section de Lisieux, a aussitôt ouvert une enquête. Le Parquet de Lisieux s’est rendu sur les lieux.

Sans doute faut-il rapprocher cet acte criminel des inscriptions menaçantes qui furent apposées sur le magasin de M. Morin lors de la dernière campagne électorale. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Un coup de torchon.   -  Au marché d’Orbec, 36 torchons avait disparu de l'étalage de M. Lefévre, commerçant forain. 

Les gendarmes ont retrouvé les clients trop discrètes : Mme Esnault, rue Deschamps et Mlle Odette Roquigny, rue des Religieuses. 

La première a d'ailleurs été surprise comme elle s'appropriait un pull-over à l'éventaire de M. Boudin. La seconde devra répondre avec son père du vol d'un dessus de lit estimé 4 000 francs, appartenant à M. Lavalley, quincaillier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   On aura tout vu.   -  Monsieur Leroy, ferrailleur à Orbec, s'était rendu acquéreur d'un avion sur le territoire de la commune de Blangy-le-Château. A sa grande stupéfaction, l'appareil estimé à 20 000 francs a disparu. Le propriétaire n'a pu que porter plainte.... Pour vol. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un cheval s'emballe provoque un accident mortel.   -   Sur la R.N. 819, un journalier, M. Alphonse Gaudichon, d’Orbec, a été renversé à proximité du débit Delarive, par une voiture appartenant à Mme Hélène Dutrait, de la Vespière, dont le cheval s'était emballé. M. Gaudichon a succombé à ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1948   -   Le système D.   -   M. Bénard Louis, maréchal-ferrant, rue des capucins, à Orbec, recevait, il y a quelques mois, d'un ancien camarade de guerre, Jean Pirois, une lettre sollicitant un prêt de 7 000 francs pour l'aider à couvrir les frais d'une intervention chirurgicale.

M. Besnard acquiesça sous condition toutefois que la somme lui soit remboursée un mois et demi plus tard. Il attendit en vain et écrivit sans obtenir de réponse. Finalement, la femme de l'emprunteur lui apprit que Pirois avait utilisé le prêt pour jouer aux courses. M. Besnard a porté plainte de pour abus de confiance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une marraine généreuse.   -   Au cours de la dernière séance du Conseil municipal de Orbec, M. Morin, maire, a annoncé à ses collègues que la ville marraine d'Enghien-les-Bains avait décidé d'allouer à sa filleule une première subvention de 500 000 francs.

Durant la prochaine saison lyrique, le Casino Municipal d'Enghien se propose d'organiser un gala au profit de la cantine scolaire d'Orbec. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le curage des cours d'eau à Orbec.  -  Il commencera le 25 juillet et se terminera le 8 août 1948.

Ces travaux seront exécutés comme suit : 1e Ruisseau de la Vespière, le 25 juillet, partie bornée par les propriétés Loquet, Colas, Friquet, etc...

Du 26 au 30 juillet, partie dite « Les Religieuses ». Le 31 juillet, partie « Les Osiers ». 

2e  Rivière l' « Orbiquet » les 2, 3 et 4 août, depuis la limite de la commune de Friardel jusqu'au « Sept Vannes ».

Le 5 août, partie dite les « Deux Vannes » et fossé de la dérivation se rendant au pont de la route de Livarot.

Les 6, 7 et 8 août, depuis les « Sept Vannes » jusqu’à la limite de la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite.

La manœuvre des vannes aura lieu chaque jour à 6 h. Le curage commencera à 7 h. et se terminera à 20 h. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La langue trop longue.   -   Yvette Gentilhomme, née Sabine, 24 ans, demeurant à Orbec, ayant fait allusion dans un magasin de la localité à un vol de dinde commis par son mari, André Gentilhomme, 25 ans, manœuvre, les gendarmes informés « Confessèrent » l'intéressé qui avoua une série d'autres méfaits : vols de 2 roues de vélo au préjudice de Mme Voisin, épicière à Orbec ; une somme de 500 francs à M. Hermilly Acide, chez M. Dupont, même ville ; une dinde chez M. Coulon, à Friardel ; une poule chez Mme Delaunay, à la Vespière ; une livre de beurre chez M. Godefroy, à Orbec ; une chambre à air chez M. Viquesnel, à la Vespière ; quatre serre-points à l'usine Saffrey, à Orbiquet ; une pelle, une musette et une sacoche, trouvées sur la route ; une lampe et deux décilitres en étain, chez M. Millet, maçon à Orbec ; enfin plusieurs centaines de kilos de charbon dans les wagons en gare.

Pour se venger de la trahison de sa femme, Gentilhomme a accusé celle-ci d'avoir dérobé 5 000 francs et une couverture alors qu'elle était employée, en mars 1945, à l'hôtel Condorcet à Lisieux. Elle se serait en outre approprié des denrées à l'épicerie Thonnes et chez Mme Cantrel et Leroy.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Ivre, un automobiliste renverse un enfant.   -   Rue Croix-aux-Lyonnais, à Orbec, un enfant de 14 ans, André Mortreuil, a été renversé et fortement contusionné par une automobile conduite par un cultivateur de la Chapelle-Gauthier,(Eure), Léon Baillemeont.

Ce dernier, qui était ivre, tenta de fuir, mais il fut rejoint et appréhendé par les gendarmes rapidement intervenu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Pincer !   -    A l'issue d'une partie de chasse, M. Guérard, commis des Contributions directes à Orbec, constatait la disparition de sa bicyclette qu'il avait déposée dans un herbage à Orbiquet.

L'enquête ouverte par la gendarmerie vient d’aboutir à l'arrestation des auteurs du vol : Auguste Boudevin, 75 ans, et Paul jardin, 18 ans, meunier à Orbec, qui a déclaré avoir agi à l'instigation de ce dernier. Boudevin avait dissimulé le vélo sous des feuilles dans un fossé voisin de la voie ferrée ; la plaque d'identité de la machine a été découverte à son domicile ce qui permit de le confondre car il avait opposé aux soupçons dont il était l'objet de véhémentes délégations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Deux arrestations dans une affaire de vol de beurre.  -  Deux habitants d'Orbec, Robert Decaen, employé à la Laiterie de la Madeleine, et Alfred Laumaillier, débitant de boissons, ancien chauffeur à la même maison, viennent d'être appréhendés pour vol et complicité au préjudice de celle-ci. Employé à la beurrerie, Decaen dérobait du beurre qu'il remettait à Laumaillier qui lui versait 275 fr. par kilo reçu. Laumaillier, qui avait nié énergiquement toute participation dans les vols commis par Decaen et chez qui une perquisition avait été effectuée sans résultat, fut confondu par une déposition d'un ouvrier de Bernay, Roger Leray, qui, interrogé à la suite de la découverte, dans un garage de cette ville, d'une quantité de beurre représentant 18 kilos, déclara que, le 3 novembre, il avait pris livraison chez le dépitant de 51 kg. 500 de cette denrée ; antérieurement, Laumaillier lui en avait remis 30 Kilos payés 600 fr. le kilo.

Selon Leray, une cinquantaine de kilos auraient été également vendus par Laumaillier à un marchand de fleurs de Grandcamp, nommé Decaux. Devant cette déposition, le débitant a passé des aveux. Il a fait connaître qu'il avait, par ailleurs, acheté du beurre à MM. Gautier, cultivateur à Familly  Allaune, cultivateur à Friardel ; Bernard Lecacher, cultivateur à La Goulafrière, et Lemoine, cultivateur à Orbec ; ce dernier nie le fait. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   On reparle de l’ « affaire » à Orbec.   -   La dernière réunion de la Société Historique d'Orbec a été marquée par l'admission de deux nouveaux membres, MM. E. Arnaud et Desperque. M. Pellerin fit part de la publication d'un livre sur Pont-l'Évêque dévasté.

Une communication du colonel Mesnil, vice-président amena celui-ci à préciser le rôle du général Mercier, ministre de la Guerre, dans l'affaire Dreyfus. Une vieille querelle qui ne risque plus de mettre le feu dans aucune assemblée. Pour satisfaire leur dangereux penchant les Français ont eu depuis tant de motifs de division ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Le trafic clandestin.   -   A Orbec, assistant au départ du car de Lisieux, les gendarmes remarquaient la présence, dans un débit voisin de l'arrêt des autobus, d'une dame Madeleine Beauvais dont ils avaient de bonnes raisons de soupçonner l'activité dans le domaine du marché noir.

De son côté cette personne n'avait pas été sans se rendre compte qu'elle était observée. Au bout d'un certain temps, on la vit quitter le débit et se diriger vers sa demeure. Pénétrant dans le café, les représentants de la loi y découvraient, sur une banquette, un sac contenant neuf kilogs de beurre.

Interrogée, la dame Beauvais a reconnu qu'elle se disposait à transporter la précieuse denrée à Paris. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -  Les obsèques de M. Hue, ancien maire d'Orbec.   -   Une foule nombreuse à assisté à l'église d'Orbec aux obsèques de M. Léopold Hue directeur d'école honoraire, ancien maire de la localité. Derrière le convoi funèbre on remarquait ; MM. Morin, conseiller général, maire d’Orbec ; M. Bautier, maire de la vespiere ; monsieur les adjoints et conseillers municipaux d'Orbec et de la Vespière ; MM. les instituteurs, les fonctionnaires, les administrateurs de la caisse d'Epargne d’Orbec ; des délégations des écoles communales de garçons et de filles, de la compagnie de sapeurs-pompiers, de la société des Anciens Combattants de 14-18 de l'Amicale des anciens élèves de l'école de garçons etc...

La messe d’inhumation fut célébrée par M. l'abbé Porte, ancien curé de Friardel, et l'absoute donnée part M. l’abbé Duhomme, aumônier de l'hôpital-hospice.

Au cimetière, trois discours furent successivement prononcés par M. Bautier, maire de la Vespière ; M. Pilet, directeur de l'école de garçons, et M. Morin, maire de Orbec. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton d'Orbec. Orbec (R).   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un don généreux d'Enghien à la ville d'Orbec.   -   Le Conseil municipal d'Orbec, a décidé dans sa dernière réunion, qu'une subvention de 1 000 000 accordée par la ville marraine d'Enghien serait affectée à la construction de bains-douches.

L'assemblée a pris connaissance d'une lettre de la Caisse Agricole confirmant l'acceptation de l'emprunt de 2 500 000 francs pour l'électrification des écarts. Au titre de l'année 1949, la commune de la Vespiere participera aux dépenses scolaires à raison de 18 000 francs plus 4000 francs pour les prix.

La Direction de l'Enregistrement a fait savoir qu'elle ne pouvait donner satisfaction à une demande de réintégration du bureau d'Orbec.  MM. Dromzée et Beaumois ont été délégués à la révision de la liste électorale de la chambre des métiers. Après avoir décidé la réflexion de la Halle aux beurres, le Conseil c'est réuni en comité secret. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Orbec va recevoir la Croix de guerre.  -   Le 15 août à l'occasion de la fête annuelle, le général Marchand, commandant la Subdivision de Caen remettra la Croix de guerre à la ville d'Orbec.

Une importante délégation de la municipalité d'Enghien, cité marraine, sera présente. Diverses réjouissances ont été prévues, notamment un corso fleuri doté de nombreux prix. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Et les mœurs ?  -   Au cours de l'après-midi de dimanche des jeunes gens d'Orbec, réunis dans les prés de la Madeleine, en vue de se baigner dans l'Orbiquet, ont oublié de prendre les précautions que réclame la morale la plus élémentaire.

L.  M...., 18 ans ; H. J...., 17 ans ; L. J..., 16 ans ; T. D...., 20 ans ; D. S..., 20 ans ont fait l'objet d'un procès-verbal pour outrage public à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une affaire de coup.  -  Mme Chapet, née Henriette Rault, 39 ans, journalière, rue des bains, à Orbec, se rendait à son travail en passant devant la maison de Mme Montreuil, née Marguerite Jenais, 46 ans, sans profession, proféra à l'égard de celle-ci des insultes qui furent mal accueillies, car la dame Montreuil, saisissant un bâton, en porta un violent coup sur la tête de la femme Chapet, qui fut blessée. Cette dernière a porté plainte à la gendarmerie.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Trois fûts d'eau-de-vie dérobés au bureau des contributions indirectes  d'Orbec.   -   Vers 9 h. du matin, en prenant son service, M. Mahé, inspecteur adjoint des contributions indirectes, à constaté que des inconnus avaient pénétré par effraction dans son bureau, rue des Moulins.

Trois fûts en fer contenant au total 228 litres d'eau-de-vie et provenant de chez trois cultivateurs de Meulles et de la Folletière-Abenon avaient disparu.

La marchandise qui avait fait l'objet de certificats d'origine était destinée au service des Alcool de Paris. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Orbec à l’honneur.   -    Le cinquième anniversaire de la libération de la ville a été célébré cette année avec un éclat tout particulier. Orbec qui fut à la peine, a été dimanche à l'honneur en recevant des mains de M. Max Maurin, sous-préfet de Lisieux, une Croix de guerre bien méritée.

Cette cérémonie s'accompagna d'une messe solennelle suivie d'une émouvante manifestation au Monument aux Morts en hommage aux vicimes civiles et militaires, et de la remise par M. Morin, maire et conseiller général, d'un diplôme de citoyen d'honneur à M. Altenburger, maire d'Enghien, ville marraine d’Orbec.

Parmi les nombreuses personnalités présentes, on remarquait : MM. Boivin-Champeaux, président du Conseil Général ; le Commandant Levallois, représentant le général commandant la Subdivision ; Joseph Laniel, député du Calvados ; le commandant Le Flem, commandant la Compagnie de Gendarmerie du Calvados ; les maires des communes environnantes et les présidents des sociétés locales.

L'après-midi un magnifique corso fleuri fut le clou de réjouissances populaires qui connurent un très vif succès. Les sociétés musicales La Neustrienne et l'Alliance se prodiguèrent au cours d'une journée dont les Orbecquois garderont le souvenir. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Un cours d’eau empoisonné.   -   De nombreux habitants d'Orbec constataient des dégâts à leurs cultures après avoir procédé à des arrosages avec de l'eau puisée dans un ruisseau bordant les terrains.

Sur plainte de M. Martin, adjoint au maire et président de l'Union des Familles du canton, l'enquête a révélé que le cours d'eau avait été empoisonné involontairement par deux ouvriers de l'entreprise de M. Ch. Poussier qui avaient procédé à l'enlèvement de chlorate dans un local appartenant à la S. N. C. F.

Leur travail terminé, ceux-ci procédèrent au lavage du local et l'eau contaminée s'était écoulée par une canalisation communiquant avec le ruisseau. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un cours d'eau empoisonné.   -   M. Albert Sotaert, cultivateur à Orbec, a porté plainte pour pour empoisonnement d'une partie de l'Orbiquet provoqué par le déversement de déchets provenant d'une cidrerie industrielle. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Les exploits d’un chauffard.   -   A Orbec, un cycliste de la localité, M. Henri Ruault, 31 ans. bûcheron, rue de la République était récemment renversé par une auto dont le conducteur s'empressa de prendre la fuite. Par chance, M. Ruault ne fut que légèrement blessé.

Des témoins de l'accident relevèrent le numéro d'immatriculation de la voiture volée au début du mois à Paris. Le chauffard, un repris de justice nommé Robert Demeuve, 23 ans, a été appréhendé quelques jours après dans la Capitale, au volant de l'auto dérobée.

Demeuve aurait commis de nombreux cambriolages à Deauville et dans la région. (  Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   La question du logement à Orbec.   -   A la suite de pourparlers avec l'Office des Habitations à Bon Marché, le conseil municipal d'Orbec a approuvé la construction de 24 appartements représentant une dépense approximative de 40 millions.

Le financement sera assuré par dommages de guerre, une subvention municipale de 2 millions faisant l'objet d'un emprunt amortissable en 30 ans. Pour garantir l'annuité de cet emprunt, un crédit provisionnel de 100 000 francs sera inscrit au prochain budget.

Sur proposition de la Commission des Finances, l'assemblée a décidé de consacrer cette année une somme de 400 000 francs destinée à venir en aide à des familles se trouvant en difficulté pour payer les études de leurs enfants dans une école de leur choix. Cette somme sera répartie sous forme de bourses par une commission de quatre membres du conseil désignés à cet effet. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une affaire de manœuvres antinatalistes à Orbec.   -   Les gendarmes de la localité viennent de découvrir une affaire de manœuvres antinatalistes qui a déjà amené six arrestations.

Il y a quelques mois, Gilberte Cingal, femme Meyer, 21 ans, comptable, rue des Moulins, se trouvant enceinte se rendit se à Paris, pour avoir recours moyennant 10 000 francs aux tristes offices d'une dame Prevel, domiciliée rue Henri-Regnault. Rentrée à Orbec, Gilberte Meyer tomba malade. Malgré l'assistance, d'une voisine trop complaisante, la maréchaussée fut alertée par la rumeur publique. La femme Meyer prétend avoir agi à l'instigation de son ami, René Lefrançois, 36 ans, chauffeur à Saint-Martin-de-Bienfaite qui oppose à ses dires les plus vives dénégations. L'un et l'autre ont été écroués à la prison de Lisieux.

Deux autres clientes de la femme Prevel ont été également interrogées. Il s'agit de Jeanne Holley, 28 ans, amie de son patron, Raymond Lefrançois, 39 ans, boulanger, rue de Geôle à Orbec, et d'Isabelle Aguinet, 26 ans, cultivatrice à La Croupte, qui fut conduite à Paris par son frère Maurice Aguinet 30 ans, cultivateur au même lieu.

Jeanne Holley, Raymond Lefrançois, et les Aguinet, frère et sœur, ont pris également le chemin de la Maison d'Arrêt. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un coup de main.   -   Lors d'une vente Judiciaire, M. Camille Pied, couvreur, rue du Petit-Four, à Orbec, se rendait acquéreur d'un lot de bois à abattre, d'environ 50 stères. Or, après avoir commencé à couper du bois. M. Bied, constatait que d'autres devaient l'aider clandestinement dans son travail et il exerça une surveillance. Elle lui permit de surprendre un soir le nomme Pierre Harivel, 30 ans, ouvrier agricole, rue Haute-Geôle, à Orbec, qui armé d'une serpe, coupait les taillis.

Harivel a déclaré aux gendarmes qu'il n'avait ramassé que du bois mort. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Au Conseil municipal d’Orbec.   -   La municipalité a tenu sa séance mensuelle sous la présidence de M. Morin, maire. Mlle Beauquesne ayant démissionné pour raison de santé, l'assemblée lui a adressé ses vœux de prompt rétablissement avec ses remerciements pour son dévouement aux affaires communales. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   L’addition.   -   Condamné à 1 mois de prison et à 35.000 frs d'amende pour chasse sans permis et avec engins prohibés. Roland Bezzolato, 19 ans, demeurant à Orbec rue des Augustines a été appréhendé et incarcéré à la maison d'arrêt de Lisieux. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un bébé se noie à Orbec.   -    En jouant dans le jardin de ses parents, situé en bordure de l'Orbiquet, le petit Félicien Riot, 2 ans, est tombé dans la rivière. Entraîné par le courant le corps du bambin a été retrouvé quatre heures après,  à proximité de la fromagerie Lanquetot. (Le Bonhomme Libre)

ORBEC (Calvados)  -  L'Hôtel de l'Équerre 

et Grande-Rue

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