1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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OSMANVILLE

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Osmanvillais, Osmanvillaises

Avril 1840   -   Nouvelle local.  -   Les ouvriers occupés à extraire la pierre d'une carrière à Osmanville, près lsigny, ont trouvé sept squelettes humains dans une seule et même fosse, ayant tous la tête placée au midi. Cette espèce de fosse, qui avait été creusée dans la carrière, avait trois mètres de profondeur, un de largeur et trois de longueur.

On reconnaissait facilement qu'une terre rapportée recouvrait ces ossements qui gisaient sur un lit de pierre calcaire. L'état des os, dont une grande partie est friable, annonce qu'ils appartiennent à des temps reculés, cependant quelques mâchoires avaient encore leur dents bien conservées. On n'a découvert aucune médaille, aucun morceau de métal qui puissent aider à faire découvrir l'origine de ces ossements.

L'opinion la plus générale et peut-être la plus présumable, est qu'ils appartenaient aux Anglais qui se trouvèrent acculés sur nos côtes à la suite de la bataille de Formigny. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Conseil d’arrondissement.   -  Dans sa séance du 24 juillet, le Conseil d'arrondissement de Bayeux a procédé à ses divers travaux annuels, sous la présidence de M. Pezet ; M. Coueffin remplissait les fonctions de secrétaire. Indépendamment des affaires ordinaires, plusieurs questions importantes, relatives aux intérêts et aux besoins de notre arrondissement, ont été l'objet des délibérations du conseil.

Nous allons les indiquer sommairement, et dans l'ordre des matières soumises à la discussion.

Au chapitre des routes royales, le conseil a émis plusieurs vœux et demandes de fonds, pour l'achèvement de la route de Paris à Cherbourg, au pont de Surrain ; pour le pavage de la traverse d'Isigny et d'Osmanville ; pour la suppression du péage du pont du Vey ; il parait que pour atteindre ce but d'intérêt général, il ne reste plus à solder que 130 mille francs aux  concessionnaires, somme dont les départements de la Manche et du Calvados pourraient faire l'avance à l'État dans le courant de six ou sept années. 

 

Mai 1844   -  Police correctionnelle.  -    Audience du 21 mai.

  Jean-Baptiste Dubosq, journalier à Langrune, convaincu de larcin de la somme d'environ un franc au préjudice des sieurs Le Comte et Debaudre, a été condamné en 15 jours de prison.

  Le sieur Souffland, propriétaire à Bayeux, avait confié à titre de dépôt, une roue de charrette au nommé Baptiste Marguerite, charron à Coulombières, celui-ci convaincu du  détournement de cet objet, aura à subir 13 mois d'emprisonnement.

  Un an et un jour ont été infligé à Isidore François, rémouleur à Bayeux, pour s'être rendu coupable d'escroquerie d'une paire de souliers au préjudice du sieur Lahaye, cordonnier.

  Jeanne-Catherine Lair, femme Le Gras , domestique à MosIes, a été condamné en 15 jours de prison pour vol de lait, commis, le 2 de ce mois, au préjudice du sieur Nector Josse, propriétaire, de la même commune.

  Un délit de pèche fluviale coûtera 15 fr. d'amende au sieur Jacques Vicque, charpentier à Osmanville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -   Audiences des 7 et 9 septembre.

  François Ouenne dit Marquis , serrurier à Bayeux, a été condamné en deux ans d'emprisonnement pour des mauvais traitements exercés envers sa femme.

  Jean-Louis-Victor Vintras, marin à Grandcamp, a été condamné en treize mois de la même peine, pour vol d'argent au préjudice de la dame Lavielle, aubergiste.

   Marie Chasles, journalière à Geffosses, a été aussi condamnée à treize mois de prison, pour divers vols dont elle s'est rendue coupable à diverses reprises.

  Six mois de prison ont été prononcés contre Jean-Baptiste Dubosq, journalier à St-Lô, pour rupture de ban et escroquerie exercée envers les époux Levieux, cabaretiers à Osmanville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en  avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Le 5 de ce mois, un incendié, auquel la malveillance parait étrangère, s'est manifesté dans la commune d'Osmanville, au domicile du sieur Etienne (Alexandre), serrurier. La perte occasionnée par ce sinistre est évaluée à 7 ou 800 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -   L’orage.   -  L'orage que nous avons éprouvé lundi dernier s'est fait sentir sur une grande étendue de pays. Le tonnerre a tombé sur le bord de la grande route de St-Lô à Carentan et a déchiré un peuplier à un kilomètre du bourg de St-Jean-de-Daïe.

Le canton d'Isigny a beaucoup souffert. D'énormes glaçons ont haché les récoltes à Osmanville. A Castilly, trois bâtiments construits en pierre et terre ont été en partie détruits par la foudre.

A Caen, le tonnerre a tombé près du cours Caffarely sur une cabane de jardinier et dans un pré dépendant de Calix.

Nous n'avons pas appris qu'il ait commis de dégâts dans notre voisinage.

Il est à peu près certain que la foudre est tombée en plusieurs endroits autour de notre ville, mais nous n'avons aucune certitude.

Ces doutes disent assez qu’il n'y a pas eu d'accident. Une personne digne de foi nous a rapporté que, dans la forêt, le tonnerre avait tombé si près d'un conducteur de bestiaux, qu'il en a été un moment comme asphyxié sans que ni lui, ni les six bœufs qu'il conduisait aient été autrement atteints. Les éclairs étaient violents et diversement colorés. On eût dit souvent de globes ignés qui tombaient et s'éteignaient près du sol, sans laisser aucune trace.

A Paris, où l'orage n'est arrivé que dans la nuit, la foudre a tombé dans la cour d'une maison, avenue de La Mothe Piquet près les Invalides et a amené l'explosion d'un petit conduit de gaz. Dans la ville, des cheminées renversées par le vent, des toits endommagés notamment aux Tuilleries et au Louvre. Nulle part de graves accidents. (Source :  Le Journal de Honfleur)  

 

Mars 1846   -  Police Correctionnelle.   -  Audience du 3 mars.

Voila plusieurs fois déjà, qu'en peu de temps, le tribunal correctionnel de Bayeux a eu réprimer des attentats aux mœurs et des provocations à la débauche.

Les honnêtes gens doivent applaudir à la sévérité que nos magistrats déploient contre les auteurs de ces faits déplorables, dont la répression fait honneur aussi à la surveillance de notre police.

Trois condamnations sévères prononcées à cette dernière audience serviront de nouvel avertissement aux ignobles agents d'une corruption éhontée, qui pénètre trop souvent dans l'intérieur de familles honnêtes. C'est à ce titre que nous nous bornons à mentionner la nature de ces condamnations. Nous croyons qu'une publicité indiscrète ne ferait qu'ajouter aux scandales et aux dangers ultérieurs de pareils faits, pour la répression desquels le tribunal a prononcé une peine de 2 années d'emprisonnement d'une part ; d’un an et un jour de prison de l'autre ; et enfin 3 mois de réclusion contre les auteurs et complices de divers actes d'immoralité et d'excitation à la débauche. Trois autres affaires de vols ont occupé l'audience :

L'une d'elles concernait le nommé Jean-Louis Lechevalier, domestique, né a Fougères (Manche.) Cet individu paraît avoir l'habitude du vol ; aussi a-t-il été condamné, pour plusieurs méfaits de ce genre en un an et un jour d'emprisonnement.

— Un vol de plusieurs pièces de bois appartenant au propriétaire de la mine de Litlry, a valu à la femme Marie-Anne Legendre, veuve Hue, une peine de 3 mois de prison.

— Un vol d'outils commis dans les carrières d'Osmanville par Michel-François Le Vieux, l'a fait condamner en 6 mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -  La semaine dernière un propriétaire de la commune d'Osmanville en faisant creuser les fondations d'une maison a trouvé, à un mètre de profondeur, plusieurs médailles que l'on assure fort anciennes. Dans le nombre (7), l'une porte les noms de Julia nus Flavius Claudius, avec une figure portant une longue barbe ; une autre porte les noms de Flavia Julia Helena, et une autre représente un temple avec une inscription Venus la Chauve. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Police correctionnelles   -  Audience du 28 août.

Prosper Ferey, domestique à Trévières, a été condamné à 16 fr. d'amende et aux dépens, pour délit de chasse.

  Ange-François Adam, horloger, âgé de 30 ans, né et domicilié à Carentan, comparaissait à la barre pour attentat à !a pudeur commis sur une jeune fille d'Osmanville. Il a été condamné à 15 jours de prison et aux dépens.

  Les nommés Jacques Colliette, journalier, demeurant à Mandeville, Auguste Olive, journalier de la même commune , et la femme Michel Bal, de Tessy, étaient inculpés, à la complicité les uns des autres, de vol de canards au préjudice de la veuve Godefroy, propriétaire à Trévières ; Olive a été condamné en 15 jours de prison, Colliette en 8 jours de la même peine ; la femme Bal a été renvoyée de l'action.

  Un délit de chasse a fait condamner en 50 fr. d'amende le nommé Auguste Hue, de la commune de Mosles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1847   -  Nouvelles locales.   -  Samedi, 6 de ce mois, il a été commis un vol de trois mille francs chez M. Poincheval père, à Osmanville, près l'église.

Ce vol audacieux, commis dans une maison située sur le bord de la route, et à l'heure où il devait passer beaucoup de monde pour la foire St-Léonard, à Carentan, n'a pu être effectué que par des personnes ayant bien connaissance de la localité. M. Poincheval

était parti à 4 heures du matin pour la foire, ne laissant chez lui qu'une petite domestique âgée d'environ douze ans.

Les voleurs ont descellé le barreau de fer d'une croisée donnant sur la route. Se sont introduits dans l'appartement, ont forcé un placard et enlevé plusieurs sacs d'argent, ils ont même ouvert une petite boite contenant des papiers et soustrait deux napoléons de 20 fr., qui étaient sous ces papiers.

A cinq heures et demie, les ouvriers sont arrivés, le vol était déjà consommé et les voleurs disparus. La jeune domestique dit n'avoir nullement entendu le bruit qui a dû être fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 20 et du 22 septembre 1851. 

  Deux amendes de chacune 5 fr., ont été prononcées, l'une contre Louis Duhamel, propriétaire à Osmanville, et l'autre contre Victor Julien, cultivateur à Castillon, pour infraction aux lois sur la police du roulage, en faisant circuler sur la route, une voiture munie d'une plaque portant un domicile faux ou supposé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -    Audience du 14 juillet 1852.

Le vol d'une paire de souliers a fait infliger un mois de prison à Jacques Castel, âgé de 18 ans, journalier à Osmanville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1854   -   Un drame.   -   Samedi dernier, vers trois heures du soir, le sieur Jacques Finel, de Raids, demeurant à Isigny depuis plusieurs années, récoltait du foin dans un herbage, sis à Osmanville. Il était exposé, la tête nue, à l'ardeur du soleil et faisait conversation avec sa femme, lorsque, tout-à-coup, il tomba foudroyé par une attaque d'apoplexie. Il a été inhumé le lendemain à Osmanville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 1er août 1855.

Hyacinthe Levieux, âgé de 28 ans, voiturier, né et demeurant en la commune d'Osmanville, convaincu d'avoir, dans les premiers mois de l'année 1855, dans l'arrondissement de Bayeux et notamment dans le canton d'Isigny, colporté un nombre considérable de brochures séditieuses, a été condamné en quinze jours d'emprisonnement.

Le nommé Jacques Lelandais, âgé de 36 ans, né et demeurant à Bloville arrondissement de Valognes, traduit comme complice de Levieux, et pour avoir en outre, à la même époque, introduit en France des journaux politiques sans autorisation du gouvernement, a été acquitté, faute de preuves suffisantes.

  Une amende de trois francs a été infligée à Hélène-Amanda Fautras, âgée de 20 ans, domestique, demeurant à Osmanville, pour avoir affranchi une lettre avec un timbre-poste ayant déjà servi. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1857   -   Une noyade.  -  Mercredi soir, trois jeunes gens de la commune d'Osmanville étaient allés pour se baigner dans la rivière d'Aure. Un seul, le nommé Gervaise, âgé de huit ans, se mit à l'eau. A peine entré, il disparut subitement aux yeux de ses camarades.

Ne sachant pas nager, ceux-ci appelèrent aussitôt du secours, mais toutes les recherches demeurèrent infructueuses, et ce n'est que le lendemain que l'on retrouva le cadavre . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860  -  Loueries.  -  Le Conseil général, a émis vœu de rendre obligatoires les livrets des domestiques qui s'occupent des travaux de l'agriculture, ou qui sont attachés à la personne et rende obligatoire l'inscription sur le livret du denier à Dieu au moment même de l'acceptation des conventions réciproques. Les vœux émis dans le but :

1° De ne pas créer de nouvelles loueries dans le département du Calvados.

2° De restreindre leur nombre, si c'est possible.

3° Que le denier à Dieu soit absolu et non conditionnel.

4° Que les époques des loueries soient toutes fixées après le 15 septembre. Considérant que l'époque et le nombre des loueries n'est pas du ressort de l'administration.

 

Septembre 1860  -  Réunion du hameau Capard, dépendant d'Osmanville, à lsigny.  -  La commission des affaires diverses propose d'admettre l'opportunité de la réunion à la ville d'Isigny du hameau Capard, dépendant de la commune d'Osmanville. Un membre s'oppose à la réunion, il se plaint de ce que le remaniement rural semble être à l'ordre du jour. Il dit que la commune d'Osmanville, dont le hameau Capard fait partie, a fait de grandes dépenses pour la réparation de son église et de ses chemins vicinaux.

Le Conseil général, le rapport de M. le Préfet, le rapport de Mgr l'Evêque, l'enquête d'Isigny, tous favorables au projet. Les enquêtes d'Osmanville et de Saint-Clément, défavorables au  projet. Le vœu émis et renouvelé par le Conseil général, dans ses sessions de 1855 et 1856, pour que les deux rives de l'Aure fussent soumises à une seule et même surveillance.

Considérant les grandes dépenses faites par la commune d'Isigny pour améliorer son port et développer son commerce, tandis que celle d'Osmanville n'en a fait aucunes. Isigny, considérant que l'ancien lit de la rivière d'Aure, où l'on construit les navires, et où l'on dépose des tangues, se trouve construit de telle sorte, que pour y accéder, il faut traverser une portion du territoire d'Osmanville. Isigny possède une église, des écoles, un presbytère, une mairie en bon état, des halles suffisantes, en un mot tous les services municipaux.

Si la commune d'Isigny est imposée, depuis 1859, à 18 centimes, pour l'établissement d'un chemin d'accès à la gare et la reconstruction de la halle aux viandes, cette imposition cessera en 1869, et qu'alors la commune n'aura plus de charges extraordinaires à supporter, les impositions extraordinaires actuelles ne pouvant d'ailleurs frapper la nouvelle commune annexée.

Isigny possède des fontaines et des pompes à incendie, que sa proximité du hameau Capard, puisqu'il n'y a que la rivière à traverser, y attire les habitants de cette dernière localité, soit   pour le service divin, soit pour tous les besoins de la vie, elle possède un éclairage satisfaisant, que le hameau Capard, dont on demande l'annexion à lsigny, ne  forme pour ainsi dire qu'une seule et même ville,  le dit hameau jouit de tous les avantages d'Isigny auquel il est obligé d'emprunter l'eau à ses pompes, tandis que l'église et les écoles d'Isigny sont fréquentées par ses habitants, il y a de graves inconvénients, tant pour le service religieux que pour ceux des écoles, d'être obligés de se rendre à Osmanville, distant de Capard de deux kilomètres, tandis qu'Isigny ne se trouve éloigné que de 2 à 300 mètres, si le hameau Capard jouit de tous les avantages d'Isigny, il n'est  pas juste qu'il n'en partage aucune charge.

En demandant l'annexion du hameau Capard à la ville d'Isigny, M. le Préfet proposait en même temps, et comme compensation, la réunion de la commune de Saint-Clément à celle d'Osmanville. Sur cette question, l'enquête ne paraît pas suffisamment complète, d'ailleurs Saint-Clément, est réuni pour le culte à Cardonville, et que Monseigneur s'oppose à l'annexion demandée.

La distraction du hameau Capard de la commune d'Osmanville, et après la réunion à cette dernière commune de la section de Montaure, appartenant à lsigny, la nouvelle commune d'Osmanville comptera plus de 313 habitants, et pourra subvenir à ses besoins.

Le Conseil Générale, prie M. le Préfet d'étudier une combinaison qui, sans froisser trop d'intérêts, pourrait dédommager Osmanville de la perte qu'il vient de faire.

 

Mai 1862   -  Le Corps législatif.   -    Dans sa séance du 27 mai, a reçu communication d'un projet de loi relatif à la réunion de la commune de Saint-Clément à la commune d'Osmanville, canton d'Isigny, arrondissement de Bayeux.

La commission chargée par le Corps législatif pour examiner ce projet de loi est ainsi composée :

1er bureau, M. Marrast ; 2e bureau, M. le marquis de Mortemart ; 3e bureau, M. Douesnel ; 4e bureau, M. Corneille ; 5e bureau, M. David-Deschamps ; 6e bureau, M. le marquis de Colbert-Chabannais ; 7e bureau, M. Conneau ; 8e bureau, M. Vautier ; 9e bureau, M. de Perpessac. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1862   -   Loi concernant l'annexion du hameau Capard.   -   Dans sa séance du 7 juin courant, le Corps législatif a adopté le projet de loi concernant l'annexion du hameau Capard à Isigny, en échange du terrain de Montaure, et la réunion de la commune de Saint-Clément à la commune d'Osmanville du même canton.

Cette loi, qui a été votée telle que M. le préfet en avait présenté le projet au Conseil général en 1861, sera accueillie, nous n'en doutons pas, avec un vif sentiment de satisfaction, par la population d'Isigny. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1862  -  L'histoire.  -  La commune d'Isigny-sur-Mer tente d'absorber la commune d'Osmanville. Après de nombreuses années de tractations, le 2 juillet 1862, une loi est  promulguée. Celle-ci rattache la commune de Saint-Clément-sur-le-Vey à Osmanville et permet un échange de terrain entre les communes d'Osmanville et d'Isigny (la zone portuaire d'Osmanville est échangée contre des terrains sis entre la rivière Aure et le village de Montaure).

 

Juin 1862   -   Le Sénat.   -   Le Sénat, dans sa séance du 20 juin, a déclaré ne pas s'opposer à la promulgation de la loi relative à une nouvelle délimitation des communes d'Osmanville et d'Isigny. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Un don.   -   Son Excellence M. le ministre l'Instruction publique, vient d'envoyer une collection de livres à la commune d'Osmanville, pour être placée dans la bibliothèque scolaire.  

 

Janvier 1876   -  Neige et dégel.  -  En 48 heures, le dégel a fait disparaître l'épaisse couche de neige et de glace qui couvrait notre département. Le dégel s’est également produit sur les autres régions de la France. Partout les cours d'eau sont grossis par le dégel, mais nulle part on ne signale aucune crue inquiétante.

 

Janvier 1876   -  Blessure accidentelle.  -  Samedi, vers quatre heures du soir, M. Jean Richet, âgé de 58 ans, journalier à Osmanville, qui était occupé a une machine à battre chez  M. Poincheval, maire de cette commune, a eu le pied droit pris dans un engrenage, la blessure est d'une telle gravité que l'amputation a été reconnue nécessaire.

 

Décembre 1878   -  Un méchant porc.  -  Samedi dernier, un porc s'est jeté sur M. Poincheval, cultivateur et maire à Osmanville, au moment où celui-ci faisait une visite de la  ferme qu'il  exploite. On a eu toutes les peines du monde à retenir l'animal en fureur. M. Poincheval a été assez sérieusement mordu.

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.  

 

Novembre 1883  -  Un noyé.    Le nommé Jacques Lefèvre, âgé de 46 ans, journalier à Osmanville, canton d'Isigny, est tombé dans une ancienne carrière, profonde de 5 mètres, en puisant de l'eau. Retiré aussitôt, par des personnes qui se trouvaient près de lui, il fut transporté à son domicile, où il est mort quelques instants après, malgré les soins qui lui furent   prodigués.

 

Septembre 1884  -  Les voleurs de chevaux.    Dans la huit du 9 au 10, un vol de deux chevaux, estimés ensemble 1 500 fr., a été commis au préjudice du sieur Lecoustiller, propriétaire à Osmanville. Le vol a été commis dans un herbage situé sur le bord de la route de Paris à Cherbourg.

 

Août 1889   -   Nouvelles du Département.  -  Trois écoles nouvelles ont été ouvertes : Une école mixte à Saint-Pierre-Azif, une école de garçons et une de fille à Beuvillers. De plus en exécution de la loi 2 30 octobre 1886, neuf écoles précédemment dirigé par des maîtres ou de maîtresse congréganiste, ont été confiées à des instituteurs où institutrices laïques.

Une école de garçon à Bayeux ; sept école de filles à Caen (rue de Branville) ; Sept-Vents ; La Cambe ; Banville ; Écrammeville ; Authieux-sur-Calonne ; Honfleur et une école mixte à Loucelles.

La transformation c'est faite sans trop de difficulté les communautés ou congrégation intéressé ne possédant pas de maîtres où maîtresses pourvus du diplôme exigé par la loi pour la direction d'une école.

Comme les années précédentes nous avons à citer six communes de plus de 500 habitants qui n'ont encore aucune école mixte malgré les prescriptions légales du 10 avril 1867 confirmé par la loi du 30 octobre 1886, ce sont celles de : Venoix ; Osmanville ; Saint-Martin-de-Tallevende ; Le Pin ; Saint Germain-de-Livet ; Saint-Martin-de-la-Lieue.

Pour Osmanville un projet de création d'une école de filles et en instance depuis longtemps au ministère de l'instruction publique la décision attendue ne tardera pas sans doute à intervenir. Au de vue matériel l'installation est prête et la dépense supplémentaire presque insignifiante puisqu'il s'agit simplement de la transformation du poste  d'institutrice adjoint annexé à l'école mixte. Dans les autres communes nous ne perdons pas de vue la création dont il s'agit et nous ne désespérons pas d'obtenir satisfaction dès que les circonstances le permettront. (Source  : Conseil Général du Calvados)

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Tempête.  -  Samedi dans la matinée, un coup de vent que rien ne faisait prévoir s'est fait sentir sur nos côtes. Presque toutes les petites barques sorties pour la pêche ont été jetées à la côte sur des points éloignés de leur lieu d'attache. C'est un miracle qu'aucun pêcheur n'ait trouvé la mort dans cette tempête.  (source : le Bonhomme  Normand)

 

Août 1890  -  Libération de la classe 1885.  -  Les troupes de cette classe seront libérées le 25 septembre prochain. Celles des colonies le 1er janvier.  (source : le  Bonhomme Normand)

 

Août 1890  -  Les pommes de terre.  -  La maladie qui rendra la récolte presque nulle, cette année ne sévit pas seulement en France. En Irlande, dans le district de Timoleaque, 3 000 personnes sur 8 000 sont atteintes de diverses maladies occasionnées par des pommes de terre mauvaises. (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert Lebouvier.

 - Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a été foudroyé.

 - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées par la foudre.

 - A Saint-Ouen-des-Besaces, un bœuf, placé à 150 mètres de l'endroit où la foudre était d'abord tombée, a été néanmoins tué par elle, un fil de fer lui ayant servi de conducteur.  L'animal a été, assommé.

 - A Bayeux, le tonnerre est tombé sur la maison de M. Talvest, limonadier, rue St-Malo, et a causé quelques dégâts à la toiture.

 - A Vire, la foudre est tombée sur un pommier du séminaire et l'a littéralement haché.

 - Dans les monts de Vaudry, près de la chapelle Saint-Roch, elle a enfoncé en terre une barre de fer qui se trouvait sur le sol.

 - A Bény-sur-Mer, la foudre est tombée sur la maison du sieur Jules Lacouve et l'a endommagée.

 - A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre.

De nouveaux orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Les voleurs de vaches.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un voleur a emmené une vache, estimée 250 fr., qui se trouvait dans un herbage à M. Pierre Caltot, propriétaire à St-Pierre-de-Mailloc. L'animal volé avait été vendu lundi même sur le marché de St-Pierre-sur-Dives. On est sur les traces du voleur. 

— Dans la nuit du 21 au 22 octobre, une vache avait été volée au préjudice du sieur Victor Balmont, cultivateur à Osmanville. Il l'a retrouvée à Carentan. Elle y avait été abandonnée à la  gare par un individu qui avait commandé un wagon pour la transporter à Dol, mais, n'ayant pu répondre à plusieurs questions des employés de la gare, il s'était esquivé. D'après le signalement de cet individu, le sieur Balmont a déclaré que c'était un homme qu'il avait occupé cet été. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Le crime d’Osmanville.  -  Une famille de nomades vient d'être arrêtée à la Cambe. On croit que l'enfant qui a été jeté dans une mare, la semaine dernière, à Osmanville, pourrait bien leur appartenir. L'homme s'appelle Narcisse Perray et sa concubine Amanda Liétot, ils ont avec eux trois enfants de 13, 6 et 4 ans.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Recensement.  -  Le recensement des voitures attelées, susceptibles d'être utilisées pour les besoins de l'armée au moment d'une mobilisation, aura lieu  du 1er au 15  janvier. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Le crime d’Osmanville.  -  On a découvert jeudi, à Osmanville, arrondissement de Bayeux, le cadavre d'une petite fille inconnue, d'une dizaine d'années, dont la mort parait devoir remonter à trois semaines. Des lambeaux d'étoffe, semblant provenir des vêtements de la petite victime, étaient accrochés aux ronces artificielles de cadavre à l’abreuvoir, prés duquel le cadavre a été découvert , ce qui prouverait qu'elle aurait été jetée à l'eau en cet endroit. La petite victime appartient, croit-on, à des nomades qui ont été vus dans le pays il y a environ trois semaines.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le crime d’Osmanville.  -  Le parquet de Bayeux s'est rendu la semaine dernière à Osmanville pour reconstituer la scène du crime commis par les époux Marie,  qui ont noyé leur enfant. Ils ont été amenés devant l'abreuvoir. La femme a renouvelé ses aveux et indiqué l'endroit où elle et son mari avaient accompli le crime. La femme a eu un semblant d'émotion et s'est mise à pleurer, adjurant son mari de dire la vérité.

Celui-ci a avoué être présent, mais il prétend que c'est sa femme seule qui a jeté la petite fille à l'eau, après l'avoir changée de vêtements. Il a invoqué le degré d'ivresse dans lequel il se trouvait ce jour-là. Marie a également nié la préméditation, mais il résulte des aveux de sa femme qu'ils avaient prémédité leur crime quelques jours avant. Marie, qui travaillait à Cricqueville, était venu à Isigny à pied, par la route de Grandcamp, sans doute pour explorer le terrain, et quelques jours après il écrivait à sa femme d'amener leur petite fille, qu'il avait place où la mettre. Marie a déjà subi une condamnation à cinq année d’emprisonnement. (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Condamnation à mort.  -  Nos lecteurs se rappellent que, en novembre dernier, le cadavre d'une petite fille paraissant âgée de 9 ans avait été trouvé noyé dans une mare située non loin d'Osmanville, arrondissement de Bayeux. Ce n'est que vers la fin d'avril que l'identité de l'enfant fut découverte, et les coupables arrêtés.

En 1884,la fille Rosalie Le Chanoine, aujourd'hui âgée de 32 ans, accouchait d'une fille, un an après, elle épousait le nommé Auguste Marie dit Profit, plus âgé qu'elle de trois ans. Il reconnut la fillette, qui fut élevée jusqu'à 7 ans par une tante. Celle-ci étant morte, il fallut mettre en pension la fillette, ce qui coûtait vingt francs par mois. 

La femme était en service à Saint- Vigor, le mari, ivrogne, dépensier et changeant souvent de place, ne faisait aucune économie sur ses gages et dépensait l'argent que sa femme lui remettait pour payer la pension de l'enfant. 

En octobre, ils se rencontrèrent et décidèrent de faire disparaître la petite fille. Il fut résolu qu'on la noierait. Ce fut l'homme qui trouva la mare. Un soir, les époux Marie, tenant chacun par une main la pauvre petite victime l'amenèrent sur le bord de la mare. D'après leur première déclaration, tous deux la soulevant la précipitèrent dans l'eau profonde de deux mètres. 

Revenant sur ce récit, la femme Marie a prétendu que son mari avait saisi l'enfant et l'avait jetée à l'eau, et qu'elle n'avait poussé aucun cri. Marie a soutenu, au contraire, que sa femme avait lancé la petite fille, dans le vide, qu'elle avait été accrochée et, retenue par ses vêtements au-dessus de l'eau et qu'elle avait crié, qu'alors sa femme lui ayant dit : « Finis-en, dépêche-toi », il avait décroché l'enfant, qui est tombée dans l'eau. 

Le jury a été impitoyable pour, Marie qui a été condamné à mort : la femme à perpétuité. D'après l'un de nos confrères, Marie, ne croyait pas être condamné à mort, car, quelques  instants avant que la terrible sentence fût prononcée contre lui et pendant que le jury délibérait, il demandait à un avocat si on pourrait lui rendre sa malle et sa  commode avant son départ pour la Nouvelle-Calédonie. (source :  le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Commutation de peine.  -  Auguste Marie dit Profit avait, de complicité avec sa femme, noyé à Osmanville, arrondissement de Bayeux, une petite fille de 7 ans que celle-ci avait eue avant son mariage. Il avait été condamné à mort à la session d'août. Sa peiné vient d'être commuée. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1894  -  L’immoralité aux champs.  -  La gendarmerie de Cambremer a reçu la déclaration de la nommée Leprince de Formentin, qui accuse un nommé H………., de l'avoir prise de force. 

— Mercredi matin, Mme Lhôtellier, d'Osmanville, envoyait en commission sa fille Eugénie, 14 ans. En chemin, la fillette fit la rencontre d'un nommé Alfred Bourdet, qui marcha à ses côtés. A une certaine distance, elle s'aperçut que son veau, qui était au piquet dans une pièce de terre, était passé dans le champ de trèfle d'une voisine. Bourdet offrit  son aide qui fut acceptée pour reprendre l'animal. Au milieu du champ, Bourdet s'approcha de la fillette et lui demanda à l'embrasser, sur son refus, il la renversa à terre, voulant abuser d'elle. La fille Lhôtellier cria. Deux personnes arrivèrent à son secours. Bourdet se sauva à travers champs après avoir porté an violent coup de poing sur la figure de sa  victime. Il a été arrêté. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  L’immoralité.  -  Le nommé Bourdet, demeurant à Osmanville, a voulu abuser de la petite Eugénie Lhotellier, âgée de 15 ans, demeurant à Osmanville. Bourdet s'est, en outre, rendu coupable d'un vol chez un habitant du même lieu. Il a été condamné par le tribunal de Bayeux à quatre mois de prison. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Enfant noyé.  -  Le petit garçon du sieur Michel, journalier à Osmanville, près Isigny, âgé de 18 mois, avait quitté ses deux jeunes sœurs, qui étaient allées surveiller des moutons au pâturage. L'enfant s'étant approché d'une fontaine, y tomba. Ce pauvre petit n'était pas mort lorsque sa mère l'a retiré de l'eau, mais il a succombé quelques minutes après.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Mort de froid.   -   On a trouvé mort d'une congestion occasionnée par l'ivresse et le froid, sous un hangar, à Isigny, le nommé Aimé Doutressoulles, puisatier à Osmanville. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Le bulletin des parlers normands.   -   Langue et littérature populaire normande est entré dans sa troisième année.

Grâce à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer, les collaborateurs y affluent de tous les points du département.

Abonnement : 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Malveillance et stupidité.   -   Dimanche dernier, à Osmanville, sur la voie du tramway d'Isigny à Grandcamp, des pierres ont été placées méchamment entre les aiguilles et les rails. Heureusement, le rails, le  mécanicien averti à temps par un journalier, arrêta son train. 

Il constata alors que les tire-fonds maintenant les aiguilles contre les rails avaient été faussés. La gendarmerie d'Isigny recherche l'auteur de cet acte inqualifiable.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Jument volée.   -    Dans l'écurie de M. Blondel, propriétaire à Osmanville, près Isigny, une jument de 700 francs a été volée. Elle appartenait au docteur Touraille, d'Isigny et venait d'être vendue au sieur Marie,  marchand de chevaux à Caen. On est sur les traces du voleur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Chemins de  fer et tramways.   -   Un domestique du sieur Beaucousin, chaufournier à Osmanville, conduisait une voiture chargée à Isigny, lorsque le tramway, survenant au sortir d’un chemin creux, culbuta l'équipage. 

La voiture fût traînée, démolie et deux chevaux grièvement blessés. Le domestique n'a eu aucun mal. 

— Le chemin de fer du Calvados a déraillé, entre Courseulles et Luc, et sa locomotive a obstrué la voie du train de Caen à la Mer. 

Les voyageurs de ce train ont dû prendre le tramway de Luc pour revenir à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Tentative de vol.   -  Le sieur François Lecarpentier, âgé de 55 ans, et la nommée Désirée Anne, âgés de 20 ans, tous les deux journaliers à Osmanville, ont été surpris au moment où ils emportaient un arbre tombé par le vent dans le marais d'Osmanvllle, sur un herbage appartenant a M. de la Tour du Pin. (Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1908  -  Une découverte.  -  Samedi dernier, vers 5 heures du soir, le domestique de M. Foucher, cultivateur à Osmanville, a trouvé, dans un abreuvoir situé dans un herbage que borde la route d'Isigny à Trévières, le cadavre d'un enfant nouveau-né du sexe féminin, paraissant bien constitué ; on recherche la coupable.  

 

Juillet 1908  -  Suicide.  -  On a trouvé lundi l'après-midi pendu à la porte d'un placard de sa chambre un journalier, Léon-Louis Pesquerel, âgé de 41 ans, journalier à Osmanville, hameau  de Saint-Clément. On ignore les causes qui ont poussé ce malheureux à cet acte de désespoir.  

 

Mai 1912  -  Grave accident.  -  En sautant de sa voiture Eugène Lecormichon, 32 ans, est tombé si malencontreusement sur le dos qu'il s'est, croit-on, fracturé la colonne vertébrale.  Son état est très grave.

 

Novembre 1913  -  Gamins vandales. -   Un splendide vitrail du sanctuaire Saint-Clément, à Osmanville, a été brisé à coups de pierres par des gamins.  

 

Août 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : MM. Louis Couespel, d'Osmanville.

 

Août 1915  -  Un brave.  -  A été cités à l'ordre du jour : M. Bernardin Anquetil, d'Osmanville, soldat au 74e de ligne.

 

Mars 1920  -  Jeux stupides.  -  Il y a quelques jours, des jeunes gens et des enfants d'Osmanville ont été surpris par les gendarmes en train de briser, avec les cailloux de la route, les isolateurs de la ligne télégraphique traversant la commune. Naturellement on leur a dressé procès-verbal. Ils auront à répondre de ce délit en justice, les parents devront payer les frais de leur condamnation et les indemnités justement réclamées.

L'habitude de briser les isolateurs à coups de pierre était presque disparue, avant la guerre, mais voici que les garnements la reprennent. Ils y mettent encore plus de bêtise que de méchanceté, car ils ne songent sans doute pas à la gravité de leur méfait, et aux malheurs même qui peuvent en résulter. D'abord, chaque isolateur posé revient à environ cinq francs. C'est donc, pour le pays, une perte de cent sous à chaque, coup de caillou qui atteint son but. Mais un autre préjudice beaucoup plus grave peut en résulter.

La destruction même d'un seul isolateur apporte un trouble considérable dans les communications et bien souvent les interrompt complètement. Or, à quoi servent donc le  télégraphe et le téléphone ? à prévenir d'une arrivée, d'une maladie, d'un accident, d'un décès, à solliciter une aide, un secours indispensable immédiatement, à demander un médecin, dont l'intervention immédiate peut seule parfois sauver une vie humaine. Et voilà comment le geste imbécile d'un gamin peut causer un irréparable malheur.

C'est pourquoi il serait à désirer de voir les instituteurs parler de ces chose à leurs élèves et les parents veiller d'un peu plus près sur leurs enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Les dangers de la bicyclette.   -  En descendant la côte du Poteau, près Osmanville, M. Hoguet, chef cantonnier à Isigny, a fait une chute de bicyclette. Relevé sans connaissance, il a été amené à son domicile dans un état grave. On ignore comment l'accident s'est produit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.    -  13 300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres crédits.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Renversé sur la route.  -  M. Maurice Devaux, demeurant à Osmanville, qui se rendait à pied à lsigny avec sa femme et sa belle-mère, a été renversé sur la route par une voiture conduite par M. Marie, journalier à La Cambe. M. Devaux a été blessé au genou par les pieds du cheval et a eu sa montre brisée. M. Marie dit avoir sifflé,  et que M. Devaux ne serait pas rangé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1928  -  Brûlé vif.  -  Aux fours à Chaux d'Osmanville, canton d'Isigny, un retour de flammes s'est produit comme M. Fernand Déros, 25 ans, défournait de la chaux. Ses vêtements ayant pris feu , le malheureux a été brûlé sur tout le corps et, malgré des soins immédiats, il succombait deux jours après, dans d'atroces souffrances. Ouvrier estimé, il laisse une veuve  et deux bébés.

 

Novembre 1928   -   Cheval nerveux.   -   Mme Pierre Le Gouix, 55 ans, ménagère à Osmanville, se trouvait devant le café Langlois, à Isigny, quand au passage de la carriole de M. René Fossard, cultivateur, le cheval fit un brusque écart et se jeta sur Mme Le Gouix.

La pauvre femme a été portée chez elle avec trois côtes fracturées et un pied foulé.  

 

Mars 1932   -   Cheval trop nerveux.   -   Dernièrement, Mlle Marguerite Fauvel, 20 ans, femme de chambre chez M. Belhache, à Osmanville, canton d'Isigny, rentrait chez son patron à bicyclette quand, en dépassant un tombereau suivi d'un cheval à la longe, cette bête rua et frappa la jeune fille en plein visage.

La malheureuse, qui est soignée dans une clinique de Caen, a l'œil gauche perdu et une fracture de l’arcade sourcilière. Le cheval, cause de l’accident, a déjà blessé ainsi un employé de M. Leblond, boucher à Osmanville. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1938   -   Un repris de justice bat son propre record.   -   Les gendarmes d'Isigny ont arrêté pour outrage public à la pudeur, le nommé François Béquet, 37 ans,  journalier, sans domicile fixe, père de 8 enfants.

Depuis l'âge de 20 ans, Béquet a été mis 17 fois sous les verrous, soit, en moyenne, une fois chaque année. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Noyée dans un bac.   -   Mme Louis Lemasson, cultivatrice à Osmanville, a été trouvée noyée dans un bac. Mme Lemasson était souffrante et sujette aux syncopes. On présume qu'en voulant se reposer au bord du bac, elle est tombée dans l'eau. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Trois blessés dans une collision .   -   Une violente collision d'automobiles s'est produite au haut de la côte d'Osmanville, entre deux voitures, l'une conduite par M. Briard, entrepreneur à Vierville, montait la côte se dirigeant vers Bayeux, l'autre appartenant à M. Tranquille Poulain, de Sully, la descendait. En voulant dépasser deux cyclistes allant également vers Bayeux, l'auto de M. Briard entra en collision avec celle de M. Poulain. 

Les dégâts matériels sont peu importants, mais il y a eu trois blessés, dont M. Poulain atteint assez sérieusement à la tête. Après avoir reçu les premiers soins, les blessés ont  été  transportés à leur domicile respectif. 

M. Poulain fils, qui conduisait la voiture de son père, ne possède pas de permis de conduire et M. Briard a fait également l'objet d'un procès-verbal pour avoir dépassé les cyclistes en haut d'une côte. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un cycliste se tue près d’Isigny.   -   Dans la côte d'Osmanville, à la suite d'un dérapage, un cycliste, M. Marcel Julien, 43 ans, employé au secteur électrique d'Isigny-sur-Mer, est allé heurter un poteau de la ligne électrique. Relevé le crâne fracturé, M. Julien fut transporté à l'Asile Saint-Joseph d’Isigny, où il est décédé.

Le matin, trompé par le brouillard, il avait failli être noyé au cours d'une partie de pêche à la mer. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Une ferme cambriolée.   -   M. Debrix, cultivateur à Osmanville, village de Saint-Clément, a été victime d'un vol de 2 500 francs.

Le ou les malfaiteurs ont fracturé l'armoire où se trouvait l'argent à l'aide d'une hache. Au moment ou le vol a été commis, M. Debrix  travaillait à une trentaine de mètres de sa maison et il n’a rien remarqué d’anormal. La gendarmerie d’Isigny-sur-Mer a ouvert une enquete. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Distinctions.  -  Nous apprenons avec plaisir que Mlles Madeleine et Thérèse Belhache, filles du sympathique maire d'Osmanville, viennent de recevoir du ministre
de la Marine marchande la daille de bronze pour faits de sauvetage.

On se rappelle la belle conduite de ces jeunes filles qui. en compagnie de Mlle Geneviève Loueslier qui trouva une mort tragique, tentèrent de sauver des fillettes emportées par les vagues sur la plage de Géfosse le 17 août 1939.

Nous adressons un souvenir ému à Mlle Loueslier et nos félicitations à ses deux compagnes, Mlles Belhache.

 

Avril 1946  -  La protection contre les explosifs.  -  Émus par la fréquence des accidents par suite de la manipulation imprudente d’engins de guerre et de munitions abandonnés à  travers la campagne, accidents dont des enfants sont principalement les victimes, plusieurs maires de la région d’Isigny, à l’instigation de M. Belhache,  d’Osmanville, ont demandé que des mesures soient rapidement prises pour hâter l’enlèvement des explosifs. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  La lutte contre les inondations.  -  Des travaux sont en cours pour éviter la rupture des digues de l’Aure, entre le chenal et Isigny. Le conseiller général et les  maires d’Isigny et Osmanville, iront sur place vérifier les progrès de ceux-ci. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

 Juin 1947  -  Un bûcheron a les mains déchiquetées par une explosion.    A Osmanville, M. Paul Demelun, 20 ans, qui faisait sauter des souches à la mélinite, a été grièvement blessé aux avant-bras et à la tête par la déflagration. Il a dû subir l’amputation des deux mains. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Mort de M. Raoul Belhache.    Nous apprenons la mort de M. Raoul Belhache, maire d’Osmanville, conseiller général du canton d’Isigny, décèdé dimanche des suites d’une crise cardiaque. 

Personnalité bien connue du monde agricole, le défunt avait été élu à l’Assemblée départementale, en remplacement du commandant Kieffer, démissionnaire. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    L’écharpe tricolore.    M. Louis Lemasson, agriculteur a été élu maire d’Osmanville en remplacement de M. Belhache, décèdé. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Une vache a été volé.   -   Une vache de six ans, pesant 600 kilogs et représentant une valeur de 80 000 frs a été volée au préjudice de M. Alexandre Ghislard, boucher à Isigny dans un herbage situé à Osmanville, lieu-dit « Les Buttes ». M. Ghislard qui avait d'abord pensé que l'animal s'était échappé, a avisé la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Adieu la valise !   -   S'étant rendu à la foire de Coutances, M. G. Néel, 59 ans, cultivateur à Osmanville, avait laissé sa voiture en stationnement non loin de la prison. Un ancien pensionnaire de l'établissement, fraîchement libéré, voulut-il renouveler sa garde robe ?

Toujours est-il que M. Néel n'a pas retrouvé dans son auto une sacoche en cuir renfermant des vêtements et un nécessaire de toilette. Préjudice 29 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Un dramatique accident dans une carrière d'Osmanville.  -   Les ouvriers des carrières et four à chaux étaient occupés à faire sauter des blocs de pierre. Les mines mises en place, ils s'étaient mis à l'abri à une cinquantaine de mètres contre les parois d'un talus à pic. Les outils avaient été posés à quelques mètres. L'explosion du mine projeta l'un de ces outils, une masse pesant 5 kilos, dans l'espace. Par une pénible coïncidence, elle retomba sur la tête de l'un des ouvriers, M. Désiré Collette, 32 ans, marié père de 3 enfants, domicilié à Saint-Clément, qui eut le crâne fracassé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Une battue couronnée de succès.   -    Au cours d'une battue sur les territoires d'Osmanville, Cardonville, La Cambe, sous la direction du lieutenant de louveterie René Lemière. avec la participation de MM. Edmond Lemière, Poincheval, Louis Lemasson, Catrai, Decaumont, nos nemrods ont détruit 35 renards dont 10 de capturés vivants et 10 blaireaux.

Les curieux n'ont pas manqué à Isigny pour aller contempler ce fameux tableau de chasse exposé durant plusieurs jours chez M. Jules Poincheval. (Le Bonhomme Libre) 

OSMANVILLE  -  Monuments aux Morts et l'Église

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