Juillet
1854 -
Chemin de fer. - On
lit, placardé sur les murs de notre ville, un arrêté préfectoral,
concernant I'Enquête, pour la section entre Lisieux et Caen, du chemin
de fer de Paris à Cherbourg. Cette enquête, qui a été ouverte hier
lundi, sera close le 1er Août, elle a lieu dans les communes
de Ouézy, Cesny, Airan, Moult, Vimont, Bellengreville,
Frénouville, Cagny et Grentheville. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1857 - Des ivrognes. -
Voici un fait
qui s’est passé récemment dans notre département, et qui vient
encore une fois apporter un nouveau et triste témoignage des dangers
auxquels s’exposent les trop nombreux et si fervents disciples de
Bacchus, et leur faire voir la futilité de la confiance qu’ils
croient devoir accorder à ce dicton plus populaire que vrai : Il est un
dieu pour les ivrognes :
Samedi
dernier, les gendarmes de la résidence de Croissanville furent appelés
à constater la mort du sieur Fumichon, domestique chez M. Lerouge,
meunier à Ouézy. Le sieur Fumichon et un de ses camarades avaient fait
de copieuses libations avant de remonter chacun dans sa voiture et de
reprendre le chemin de leur domicile ; à peine y furent-ils montés qu’ils
s’endormirent : Fumichon se laissant glisser est tombé sous la roue
et a été écrasé. Son cadavre gisait sur la route d’Airan à Ouézy.
Les chevaux qui traînaient les deux voitures continuèrent à suivre la
route jusque chez M. Lerouge, mais au lieu d’entrer dans la cour ils
se dirigèrent vers la rivière et y entrèrent ; c’est là que les
gendarmes les retrouvèrent. Le camarade de Fumichon dormait encore
profondément ; lorsqu’on l’eût réveillé il fut bien surpris de
se trouver dans une semblable position ; il ne se rappela rien de ce qui
était arrivé le long de la route, et ne s’était pas aperçu du
malheur arrivé à son compagnon. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1858 -
Réunion de communes. -
La réunion d'une partie du territoire des communes de Cléville,
Méry-Corbon et Ouézy à Croissanville, dans des limites
déterminées, est proposée. Un membre s'oppose à cette réunion et,
pour justifier son soutien, il s'en réfère aux réclamations produites
par les communes intéressées. Il insiste pour que le statu quo soit
maintenu, ainsi que l'avait décidé le Conseil général en 1845. La
délibération proposée, mise aux voix, est adoptée.
Considérant
que l’agglomération désignée sous le nom de bourg de Croissanville,
et dont l’église de cette commune et le centre, appartient à quatre
commune à trois cantons, deux arrondissements, qu'il en résulte une
confusion constante dans, les attributions civiles, judiciaires et
épiscopales, que toute action administrative est paralysée,
qu'aucune amélioration n'est possible, Considérant que les habitants
des hameaux de Cléville, de Méry-Corbon, d'Ouézy, dont on
proposé la réunion à Croissanville, sont distants des centres de leur
commune, les uns de 5 000 m. les autres, de 2 500 m., que pour accomplir
tous, les actes de la vie civile, politique et religieuse, cet
éloignement a pour eux les inconvénients les plus graves, leur impose
des déplacements longs et pénibles, des pertes de temps
considérables, que, contribuant aux charges de l'instruction primaire,
ils n'en profitent pas, ne pouvant, sans danger, laisser parcourir à
leurs enfants la longue distance qui les sépare de l'église et de
l'école de ces communes. Considérant que les Conseils municipaux de
Cléville et de Méry-Corbon s'opposent à la distraction des hameaux
situés sur la route impériale de Paris, dans la crainte de voir
diminuer leurs ressources et de ne plus pouvoir faire face à leurs
dépenses, que ces objections sont peu fondées : Cléville, possédant
486 habitants et 895 hectares, ne perdra que 39 habitants, et 21
hectares, 72 ares, Méry-Corbon, ayant une population de 780 habitants
et une superficie de 757 hectares, ne perdra que 57 habitants et 12
hectares 30 ares, que ces communes seront encore plus étendues et plus
peuplées que la plupart de celles du département. En ce qui concerne Ouézy,
considérant que cette commune peu importante se verrait réduite d'une
manière extrême, et menacée dans son existence, s'il était donné
suite aux propositions premières, soumises à l’enquête, et qui
enlevaient à Ouézy 87 habitants et 112 hectares, qu'en
adoptant, l'accord avec M. le Préfet, une nouvelle ligne de
démarcation, on réduira à 20 hectares 10 ares seulement la portion
qui sera réunie à Croissanville.
1°
Les portions des, communes de Cléville et de Méry-Corbon, comprises
entre l'ancienne route royale, au sud, et une ligne parallèle à la
nouvelle route impériale, distante, au nord, de 150 m. de cette
route est restreinte au périmètre des maisons agglomérées.
2°
La portion du territoire de la commune d'Ouézy,
bornée au nord ancienne route royale, à l'est par la route de Canon à
Croissanville, et au sud par une ligne parallèle à la route
impériale de Paris à Caen, partant du point d'intersection des routes
de Saint-Pierre-Sur-Dives à Croissanville et de Croissanville à Canon,
et se dirigeant vers la commune de Croissanville.
Avril
1860 -
Nomination du corps législatif.
- Dans
la séance d'hier du corps législatif, a eu lieu la nomination d'une
commission de sept membres pour l'examen d'un projet de loi tendant à
distraire des portions du territoire de Méry-Corbon, (canton de Mezidon),
de Cléville, (canton de Troarn), et de Ouézy, (canton de
Bourguébus), pour les réunir à la commune de Croissanville, (Canton
de Mezidon). (l’Ordre et la Liberté
Octobre
1860 -
Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.
- Quatre lois
ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions
communales du département :
La
première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery
et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis
à la commune de Boulon.
La
deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de
territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et Ouézy,
et les a réunies à la commune de Croissanville.
La
troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de
Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à
la ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville et partie
à Saint-Julien-sur-Calonne.
Enfin,
la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant
de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre Courseulles et
la mer, et les a réunis à cette dernière commune.
Il
a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le
centre des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à
devoir apporter aucune modification au tableau des distances des
diverses communes à leurs chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de
département, arrêté le 21 septembre 1856, et, en conséquence, il a
été décidé que ces distances devront continuer à être comptées,
pour les communes désignées dans les lois précitées, aux chiffres
pour lesquels elles sont inscrites à ce tableau.
Mais
il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui
demeure désormais ainsi fixée :
Fresnay-le-Puceux,
1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ; Méry-Corbon,
723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2
717 Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne,
283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la
Liberté)
Mars
1861 - Arrêté préfectoral.
- Par
arrêtés de M. le préfet, ont été nommés :
M.
Tillard (François), adjoint au maire de la commune de Longraye.
M.
Heuzey (Victor), adjoint au maire de la commune d'Ouézy.
M.
Deshayes (Jean-Baptiste-Ferdinand), adjoint au maire de la commune de
Périers.
M.
Ridel (Désir), adjoint au maire de la commune de Quetteville, en
remplacement de M. Ernoult, nommé maire. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre
1866 -
La migration.
- On ne se
rappelle pas avoir vu passer dans notre pays,
comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées
septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit
voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois.
A
cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre
d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du
siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Décembre
1866 -
Un secours. -
Par décision du 5 décembre, M. le ministre de la justice et des
cultes a accordé un secours de 1800 francs à la commune d'Ouézy, pour
l'aider dans la dépense de reconstruction de son presbytère.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Les travaux des églises.
- Pour
travaux à leurs églises, les communes ci-après ont reçu : Canteloup,
1.000 fr. ; Fontenay-le-Pesnel, 6.000 fr. ; Ouézy, 1.500 fr. ;
Vieux, 5.000 fr. ; Cossesseville, 2.000fr. ; Ammeville, 2.000 fr.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil, conformément
au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre
sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour
établissement et entretien d'écoles de filles. Cesny-aux-Vignes et Ouézy, 433 habitants, Mme Pavi
(Marie), 27 élèves payantes, 7 gratuites
; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 25
fr. Deux religieuses pour l'école et l'ouvroir. Très bonne école,
entretenue par Mme de Quében.
Janvier
1890 -
L’adjoint girouette. -
Le 1er
janvier, M. Heuzey, maire d'Ouézy, décédait. Le 2, il fut convenu
avec l'adjoint que le cercueil serait placé dans la fosse de la mère
de M. Heuzey, morte il y a sept ans.
Le
3, le même adjoint s'opposait à ce qu'on rouvrit la fosse. La
préfecture en donna l'autorisation. Alors, une plainte fut adressée au
parquet, disant que la dame Heuzey était
morte d'une maladie contagieuse, ce qui est faux.
On
accuse l'adjoint d'être l'auteur de cette plainte, il le nie. Mais
alors, pourquoi s'être opposé à l'ouverture de la fosse, après
l'avoir autorisée ? Ce n'est plus de l'administration,
c'est de la girouetterie.
Juillet
1895 - A
propos de lait.
- M.
Lepetit, gros marchand de fromages à Saint-Pierre-sur-Dives, surveille
de près le lait qu'on lui fournit. Aussi, voit-on souvent son nom
inscrit sur le livre des plaignants. C'est ainsi qu'il a fait poursuivre
la dame Couture, femme du chef de gare de Mesnil-Mauger, pour
falsification de lait par écrémage.
Un
jour, M. Lepetit se fit escorter de deux amis, qui ont ainsi, joué sans
s'en douter, le rôle des individus (surnommés pousse-Q) dont se
servent les huissiers pour les assister dans leurs saisies. Le laits fut
cacheté et porté au parquet de Lisieux, puis chez un pharmacien. Mais,
à l'audience, le pharmacien est venu déclarer que la channe était mal
cachetée, qu'on pouvait facilement, sans briser le cachet, retirer le
lait et le remplacer par un autre. Après cette déclaration, le doute
existant, la dame Couture a été renvoyée et M. Lepetit condamné aux
dépens.
—
A la dernière audience, de Caen, autre procès fait par M.
Lepetit à la femme Léonide Heuzè, née Leroux, âgée de 64 ans, à Ouézy.
Elle a en vain mis l'écrémage sur le compte de sa vache, qui est
toujours « en cache ». Le tribunal l'a condamnée à 25 fr.
d'amende avec Loi Bérenger et à l0fr. de dommages-intérêts.
— M. Lepetit a
encore un autre procès sur la planche, dans lequel le pot de chambre
d'une bonne vieille femme de 90 ans... et son contenu... jouent les
principaux rôles. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 - Pénible
incident. -
Dernièrement,
une inhumation avait lieu à Ouézy. Au moment de descendre le cercueil
dans la fosse, on ne put y parvenir. Il fallut agrandir la fosse qui
était trop petite. Cet incident a péniblement émotionné tous les
assistants. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1915 -
Chère eau-de-vie ! -
Ces
jours derniers, deux
gendarmes en tournée sur la commune de Ouézy, rencontrant une voiture
venant de la direction de Mézidon, prièrent le conducteur d'arrêter.
Ce dernier leur déclara qu'il avait deux lapins de garenne.
Malheureusement pour lui, les gendarmes découvrirent, en outre, dans la
voiture, deux fûts contenant 100 litres d'eau-de-vie, dont les droits
n'avaient pas été acquittés. Après pourparlers avec la Régie, le
fraudeur, un sieur Eugène Bourienne, cultivateur à Frénouville, a
transigé pour 3 000 francs. C'est égal, c'est cher !
Novembre
1921 -
Trouvaille macabre. -
En revenant, de l'école, des enfants de Ouézy, canton de
Bourguébus, on découvert, sur un tas de foin dans l'herbage de M. Rame,
le cadavre d'Adolphe Labussière,
56 ans, journalier. Sa mort remontait à plusieurs jours. Labussière
qui était alcoolique, vivait surtout de mendicité et de rapines.
(Source
: Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1924
-
Grave accident d’auto.
-
Le comte de Beauchamp, demeurant au Château
d'Ouézy {Calvados),
en voulant
effectuer
un virage
à la
sortie de
Chailly-en-Biève
(Seine-et-Marne), a
fait une
embardée et
est venu
avec sa
voiture s'écraser
contre un
Arbre. Il
a été
relevé avec
de sérieuses
contusions.
Le chauffeur
a été
admis d'urgence
à l’hôpital
de Fontainebleau
avec d'assez
graves
blessures. L'automobile
est complètement
brisée.
Mai
1927 -
Fiançailles sanglantes. -
Mardi soir, vers 13 H.
30, trois jeunes filles d'Ouézy, Madeleine Durand, 20 ans, sa sœur
Jeanne et Marie-Louise Huet, rentraient de Saint-Pierre-sur-Dives où
elles travaillent, lorsque, près du château de Beaumont, Madeleine
était appelée par son ex-fiancé, Elphège Aunay, 25 ans, employé
temporaire à la garde de Mèzidon, demeurant à Canon. Celui -ci, qui
guettait le passage de la jeune fille, lui fit lire une lettre dans
laquelle il la menaçait de la tuer si elle ne l'épousait pas. Une
discussion s'engagea et bientôt les deux autres jeunes filles, qui
s'étaient discrètement éloignées, entendaient trois détonations,
Aunay venait de tirer sur son ancienne fiancée qui tombait atteinte de
deux balles à la tête et une au bras.
Tandis
qu'on s'empressait autour de la blessée, le coupable, sautant sur sa
bicyclette, allait se constituer prisonnier à Saint-Pierre-sur-Dives.
Madeleine
Durand et Elphège Aunay avaient été longtemps fiancés mais, pendant
un séjour de la jeune fille comme servante à Paris, sont
« promis » la gifla dans une discussion. Une rupture suivit,
sur l'ordre des parents. Récemment, Aunay, ayant tenté vainement de
faire revenir Madeleine sur sa décision, proféra des menaces, il
devait les mettre à exécution deux jours après.
Les
renseignements sur son compte sont, néanmoins, excellents. Quant à la
victime, son état, quoique grave, ne serait pas inquiétant.
Janvier
1936 - Le blessé d’Ouézy
est décédé. - Nous
avons relaté hier, la découverte, sur la route, d'un blessé, M.
Lebreton, 45 ans, journalier à Ouézy. Transporté à l'hôpital de
Caen, M. Lebreton y est décédé des suites de la fracture du crâne
dont il était atteint. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 - Après un
accouchement clandestin. -
A la
suite d'une dénonciation anonyme, le Parquet de Caen était, ces jours
derniers, amené à prescrire une enquête sur la disparition d'un
enfant qu'aurait récemment mis au monde une jeune fille, Yvonne A…....,
âgée de 16 ans, demeurant chez ses parents à Ouézy.
L'enquête
révéla que la jeune fille avait, en effet, donné le jour, il y a peu
de temps, à un enfant. La naissance avait eu lieu en présence de la
mère d'Yvonne A…...., qui n'ignorait pas l'état de grossesse de sa
fille, état qui avait été soigneusement caché au père de celle-ci,
employé aux Chemins de fer.
Recueilli
par Mme A…...., le nouveau-né avait été, par cette dernière,
roulé dans des linges et déposé sous un rideau, derrière un lit, où
il serait demeuré cinq jours, puis jeté dans
le foyer d'une lessiveuse.
La
fille A….... a déclaré
que l'enfant, à sa naissance, avait poussé des vagissements. Quant à
sa mère, elle se dit incapable de préciser
si le nouveau-né était ou non vivant lorsqu'elle le reçut. Le Parquet
de Caen s'est rendu sur les lieux. (Source
: Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1936 - Les accidents
de la route. - M.
René Lesquerbault, électricien, demeurant rue Saint-Melaine à
Pont-l'Évêque, venait de Caen en auto et se dirigeait vers Mézidon,
lorsqu'à l'entrée du bourg d'Ouézy, il aperçut, sur sa gauche, un
groupe d'enfants se trouvant devant l'entrée de la ferme de M. Groult.
Soudain, comme il arrivait à leur hauteur, une fillette, Monique Groult,
âgée de 4 ans, traversa la chaussée en courant.
Malgré
tous ses efforts, M. Lesquerbault ne put éviter l'enfant qui fut
happée par l’aile gauche avant et traînée sur une dizaine de
mètres.
M.
Lesquerbault transporta aussitôt la fillette chez ses parents et M. le
docteur Derrien, de Moult, que l'on avait mandé, a prodigué ses soins
à la petite blessée qui ne semble pas être gravement atteinte. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Des prélèvements de lait non prévus par la loi.
- M.
Dudouit, cultivateur à Ouézy, s'apercevant depuis quelques jours que
les bidons de lait déposés par
lui pour le ramassage recevaient la visite d'un amateur peu scrupuleux,
se hâta de faire part de ses constatations à la gendarmerie de
Moult-Argences.
Le
chef de brigade, M. Frigard, en compagnie d'un gendarme, exerça une
surveillance à proximité de l'habitation de M. Dudouit.
Les
gendarmes étaient aux aguets depuis plus d'une heure, lorsque, vers 20
h. 15, ils entendirent le bruit d'un couvercle remué. Se démasquant,
le chef de brigade reconnut la femme Yvonne Roberge, 19 ans, demeurant
à Ouézy, occupée à soutirer une certaine quantité de lait. Elle
avait avec elle son enfant, âgée de 2 ans.
Interrogée,
la femme Roberge reconnut le vol. Elle avoua également un vol
de même nature dans des bidons appartenant à M. Marquet, cultivateur
à Ouézy. D'après ses dires, le total de ses vols ne dépasserait pas
40 litres de lait, mais les gendarmes ont de bonnes raisons de croire
que la femme Roberge se montre particulièrement modeste dans ses
estimations. Elle a déjà été inquiétée à plusieurs reprises pour
des vols. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1939 -
Choc matériel ou choc moral ?
-
M. Henri Bidard, 62 ans, retraité des chemins de fer, demeurant
à Cesny-aux-Vignes, revenait à pied de Mézidon, quand il fut
renversé sur le territoire de la commune d'Ouézy, par une automobile
que conduisait Mlle Duchêne, demeurant en cette dernière localité.
Tombé
sur la berne et tôt relevé, le piéton, qui n'était pas blessé, fut
reconduit chez lui par deux automobilistes de passage,
après avoir rassuré la conductrice.
Mais,
vers 21 heures, de violentes douleurs prirent M. Bidard, lequel fit
venir le docteur Duriez, de Mézidon et se vit octroyer trois semaines
de repos au lit. C'est alors qu'il fit déposer plainte contre l'auteur
de l'accident. Or, Mlle Duchêne croit que M. Bidard est plutôt tombé
sous l'effet d'une surprise que
consécutivement à un choc. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Février
1940 -
Étranger en défaut.
-
En
tournée de
surveillance,
les gendarmes
d'Argences ont
eu à
vérifier la
situation d'un
ouvrier italien
d'Ouèzy, M.
Romiero Paguisco,
employé
chez M.
Émile Beletienne,
cultivateur à Magny-la-Campagne.
En
possession
d'une carte
d'identité
d'ouvrier d'usine
périmée depuis
la
fin de
l'année dernière,
Paguisco s'est
vu dresser
procès-verbal
ainsi que
son employeur.
Novembre
1946 -
Une récompense méritée. -
M.
Cathrin, ancien maire de Mézidon, qui, en juillet 1944, secondé par
une courageuse jeune fille , Mlle Germaine Huet, sauva deux officiers
aviateurs canadiens, vient de recevoir, ainsi que celle-ci, un diplôme
du Maréchal de l’Air Tedder. La même récompense a été attribuée
à M. Roland Huet, secrétaire de la mairie de Mézidon, qui, après
avoir, en collaboration avec M. le curé d’Ouézy, aidé de nombreux
réfractaires, apporta le plus entier concours à des pilotes alliés et
facilita la mission d’un parachutiste britannique. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Des résistants à l'honneur.
- Pour
les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée
aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France
vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la
subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers
à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille,
conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé
Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de
Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules
Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël,
directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion,
directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot,
à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ;
Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger,
à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.
La
même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine
René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre »
récemment décédé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Une mauvaise journée.
-
Tandis qu'elle assistait à une inhumation à Canon, des inconnus
ont pénétré chez. Mme Victor Saudain, demeurant à Ouézy.
Ils
ont fait main basse sur les appointements de son mari, employé de la
S.N.C.F., et quelques économies soit au total 26 000 fr. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Une Croix de Guerre bien gagnée.
-
M.
l'abbé Leroy, curé d'Ouézy, a été décoré de la Croix de Guerre
avec l’élogieuse citation suivante :
« Animé
d'un grand patriotisme et d'une fermeté d’âme à toute épreuve, n'a
cessé de lutter contre l'ennemi durant toute l'occupation 1940-1944 et
de soutenir moralement et matériellement les patriotes de sa région.
A
donné asile à de nombreux réfractaires et prisonniers alliés
évadés. En juin 1944 a sauvé, au péril de sa vie, de nombreux
blessés lors du bombardement de Mézidon. A été, pour tous, un
modèle d'énergie et d’abnégation ».
M.
l'abbé Leroy a reçu d'autre part, la Médaille de la Résistance
polonaise. Nos meilleurs compliments. (Source : Le Bonhomme Libre) |