15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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OUFFIÈRES

Canton de Thury-Harcourt  

Les habitants de la commune sont des ouffierois et ouffieroises


Juin 1861   -   Sur la demande de M. le préfet da Calvados.   -   Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après :

     Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère.  800 fr.

     Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère, 2 000 fr.

     Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son église, 1 500 fr

     Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher de son église, 1 200 fr.

     Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,  1 400 fr.

     Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,  1 500 fr.

     Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,  3 000 fr.

     Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et à reconstruire son presbytère,  4 000 fr.

     Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la dépense de consolidation de son église,  3 000 fr.

10°   Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de restauration de son église et de réparation de son presbytère,  1 500 fr.

11°   Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère,  1,000 fr.

12°   Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de construction d'un presbytère,  1 500 fr.

13°   Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un presbytère,  2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1865   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de  M. Lentaigne, vice-président.  

Audience du 7 Janvier 1865.

-       Léon Catherine, journalier à Ouffières, comparaît sous l'inculpation d'avoir, à Ouffières, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1864, soustrait frauduleusement une ruche d'abeilles au préjudice des époux Leroux.

Il n'y a pas de témoins qui déclarent avoir vu directement le prévenu commettre le vol qu'on lui reproche. On sait seulement que, dans la nuit où le vol a été commis, un homme, vêtu comme lui d'une blouse de marin, a été vu dans les environs du lieu où se trouvait la ruche qui a été volée. On a constaté, de plus, des empreintes de pas dans le voisinage de cette ruche et dans l'endroit où elle a été retrouvée. Ces empreintes ont été comparées avec les souliers du prévenu, et on a remarqué entre les unes et les autres une grande conformité. Il est certain. en outre, que le prévenu, le jour du vol, est rentré chez lui à deux heures du matin.

Les gendarmes, qui ont fait une perquisition chez lui, ont saisi sa blouse, qui, selon leur déclaration, avait été mouillée et lavée sur le devant, et, à la place où elle avait été ainsi lavée, ils ont pu recueillir de petites parcelles d'un corps qu'ils ont pris pour de la cire pareille à celle qui avait été prise avec le miel dans la ruche volée.

Le prévenu repousse toutes ces présomptions accusatrices en disant que ce qui a été trouvé sur sa blouse, c'était du marc de pommes qui y était resté de la veille, journée qu'il avait passée à piler des pommes avec sa blouse neuve, ce qui lui avait valu des blâmes et des réprimandes de la part de sa mère. Il déclare aussi que, dans le jour, il avait tombé de l'eau assez pour mouiller sa blouse, mais il ne dit pas comment elle était humide sur le devant seulement, tandis que la pluie aurait dû la mouiller également partout.

Quant à la conformité de ses chaussures avec les empreintes des pas du voleur, il déclare que son cordonnier fait sur la même forme les chaussures d'un grand nombre de personnes.

Le Tribunal, trouvant des doutes dans les faits de la cause, déclare le prévenu non coupable des faits qu'on lui reproche et l'acquitte sans dépens.

Défenseur, Me  Villey. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Ouffières, reconstruction d'un mur du presbytère, 100 fr.

 

Juin 1893  -  Cheval emporté.  -  Samedi soir vers 6 heures 1/2, les sieurs Adrien Lepley, 35 ans, journalier à Ouffières, et Victor Huard, 54 ans, journalier, à Sainte-Honorine-du-Fay, ont tenté d'arrêter un cheval attelé à une râteleuse, qui s'était emporté sur la route de Caen à Eterville, à 100 mètres de cette commune. 

Ils ne purent réussir à se rendre maîtres de l'animal, qui aurait causé des accidents sans l'intervention du brigadier Jurin et du gendarme Bresson qui se sont bravement jetés à la tête du cheval et l'ont arrêté, après avoir été traînés pendant une quinzaine de mètres, au moment même où il arrivait dans le village, et où les enfants, sortis de l'école, jouaient sur la route. 

Au début de sa course, le cheval, qui appartient au sieur Leneveu, propriétaire et adjoint d'Eterville, avait renversé son maître et le domestique Jules Jeanne. (Source B.N.)

 

Décembre 1898  -  Broyé par son moulin.   -   Le jeune Paul Roger, 18 ans, meunier chez ses parents, au moulin du Bô, à Ouffières, canton d'Evrecy, à été pris accidentellement dans les rouages intérieurs de son moulin. Il est mort, peu après, dans d'horribles souffrances. (source le B. N.)

 

Mai 1912  -  Un cambrioleur pris en flagrant délit.  -   M. L'abbé Lebon, 60 ans, curé de Oullières, a porté plainte contre le nommé Alphonse Tostain, 32 ans, journalier, chantre à l'église, qui, deux fois, le 14 mai et le 21 mai, a pénétré au presbytère et a tenté de le cambrioler. La deuxième fois, Tostain avait essayé en vain, à l'aide d'un poinçon, de fracturer le secrétaire de M. L'abbé Lebon, mais comme la maison était surveillée depuis le 14 mars, il fut pris par des voisins et découvert dans la cave, caché derrière des tonneaux. Il a été arrêté et écroué.

 

Octobre 1914   -   Cour d’Assises.   -   Coups mortels :  Le 23 août dernier, en sortant d'un café, Joseph Dumont, 23 ans, journalier à Ouffières, eut une altercation avec un sieur Féron, qui, quoique infirme, même peut-être à cause de cela, était de caractère querelleur et batailleur. La dispute dégénéra en rixe, et Dumont, terrassant son adversaire, le frappa à coups de bâton et de talon dans le ventre. Il s'acharna de telle façon sur Feron, que celui-ci expira peu après.

L'autopsie démontra que Féron était mort des coups reçus. Malgré qu'il ait affirmé qu'il avait été provoqué, Dumont a été condamné à deux ans de prison. - Défenseur : Me  Deniau. (Bonhomme Normand)

 

Août 1917  -  L’église s’adapte ! -  Les temps que nous vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en notable partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.

 

Août 1917  -  Aux champs. - Pendant qu'un certain nombre de cultivateurs se plaignent amèrement du manque de main-d’œuvre, on dit qu'il en est d'autres qui en trouveraient facilement s'ils se résignaient à la payer ce qu'elle vaut. On prétend aussi que certains usent et abusent des enfants d'hospice qui leur sont confiés. On nous en signale même, assez prés de Caen, chez lesquels les malheureux gosses sont accablés de si rudes tâches qu'ils en deviennent difformes. 

Comme salaire, ces enfants ont des coups. Les quelques journaliers restant les communes, excédés de travailler à un taux dérisoire, sont partie dans les usines voisines. Et pourtant le mois d’août et il pleut sur notre pain

 

Septembre 1917  -  Accident de voiture. -  On a trouvé, l'autre jour, au carrefour de la route d'Ouffières à La Caine, canton d'Évrecy, une voilure complètement renversée, sous laquelle gisait, la figure enfouie dans la terre, le cadavre de Mme Duhamel, 42 ans, cultivatrice à Montigny. On ignore comment cet accident s'est produit.

 

Août 1928    -   Incendie.   -   Un incendie s'est déclaré à Ouffières, dans la ferme de M. Georges Le Bordais, 35 ans, cultivateur. Une grange attenant à la maison d'habitation, et dans laquelle se trouvaient 200 gerbes d'avoine et une voiture de paille, a été complètement détruite.
Le préjudice est évalué à environ 1.500 francs.
Les pompiers de Thury-Harcourt, qui se sont rendus sur les lieux, ont pu préserver la maison d'habitation.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Décembre 1938   -   L'offensive du froid.   -  Les froids intenses signalés ces derniers jours en Russie et en Allemagne taisaient présager l'arrivée d’une vague glaciaire dans nos régions. Elle a arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, faisant éclore sur nos fermes une riche floraison de givre, et surprenant autant par son apparition soudain que par sa rigueur inaccoutumée.

Le thermomètre avait, en effet, marque 7 degrés sous zéro. Mais il ne devait pas s’arrêter en si beau chemin, et cette nuit, il est descendu aux environs de 12, ce qui ne s'était pas vu depuis 1929.

il en est résulte de graves inconvénients pour la circulation et pour la vie ménagère. Nombreuses sont les habitations où l'eau et le gaz sont coupés, par suite du gel des canalisations ou des compteurs. Le vent reste à l’Est, et le froid peut durer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   On découvre les auteurs de vols de volailles.   -  Procès-verbal a été dressé pour vol de poules au préjudice de M. Désiré Bertout, demeurant à Ouffières, village du Petit-Aunay, contre les frères Adrien et Julien Lepley. 15 et 17 ans, qui ont également avoué avoir dérobé des volailles appartenant à M. Pellerin, cultivateur à Saint-Denis-de-Méré, alors qu'ils habitaient cette localité. Les parents seront poursuivis pour recel. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1943   -   Imprudences.   -   Trois Calvadosiens, MM. Maurice Bisson, de Goupillières ; Lucien Faucon, de Saint-Georges-d'Aunay, et Achille Lepley, d'Ouffières, ainsi que M. André Gouget, tous quatre manœuvres à Fermanville (Manche), afin de se rendre à Cherbourg, voulurent couper à travers champs pour abréger la route. Mais à peine s'y étaient-ils engagés qu'une violente explosion se produisit ; Maurice Bisson fut tué net ; Lucien Faucon et Adrien Lepley, grièvement blessés.

Gouget, le seul qui n'a pas été blesse, expliqua qu'ils avaient bien vu les pancartes signalant le terrain dangereux ; c'est alors qu'ils empruntèrent un petit chemin qu'ils ne croyaient pas interdit. Plusieurs accidents de ce gente se sont déjà produits : tous les terrains dangereux sont signalés par de nombreuses pancartes ; c'est donc à l'imprudence qu'ils sont dûs. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffières (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

23   -   Les bords de l'Orne

OUFFIÈRES (Calvados)  -   Le Moulin Dubosq

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