1er Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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OUISTREHAM | |
Canton de Ouistreham |
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Une
médaille semblable a été accordée à M. Auguste- Edmond Daubin,
préposé des douanes à Honfleur pour avoir arrêté un cheval emporté
attelé à une voiture.
Mai 1877 - La pluie. - Il résulte d'observations faites que, dans l'espace de huit mois (du 28 septembre 1870 au 28 mai 1877), il y a eu dans nos contrées 131 jours de pluie.
Juin
1877
-
Promenade. -
La
gondole « le Chevreuil », inaugurer prochainement un service
de Caen à Ouistreham, le parcours se fera en 1 heure 30 minutes par le
steamer « Utile ». Prix : 1 fr. 50
aller et retour, et moitié place pour les enfants au-dessous de
10 ans.
Juin
1877
-
Bains de mer. -
Les
plages du littoral font leur toilette, elles se préparent à dignement
recevoir les étrangers qui viennent leur demander asile pendant la
belle saison. Dans l'intérêt des voyageurs, la Compagnie du chemin de
fer de l'Ouest a modifié son service. Les locations se font à des prix
encore supérieurs à
ceux de l'an dernier. Le
maréchal Canrobert a loué à Villerville ; M. le Préfet du Calvados
doit louer, à Langrune, la propriété Hallais. A Trouville, Pasdeloup
et son orchestre sont annoncés. Partout
on a construit : auprès du casino de St-Aubin, un hôtel avec bains
chauds a été établi par M. Niard, l'ouverture est annoncée pour le 1er
juillet,
à Saint-Aubin, sur la plage, M. Vermont a placé une tente café ; à
Langrune, la masure qui se trouvait devant l'hôtel Delaunay a été
démolie ; à Luc, on parle d'éclairer la grande rue de la mer avec des
candélabres. Alors
qu'il était communal, le chemin qui conduit de la gare de Luc, à la
propriété Larivière, était quasi praticable, aujourd'hui qu'il est
classé départemental il n'est pas sans danger de s'y aventurer les
jours de pluie. Ce n'était pas la peine assurément... d'en changer le
classement (air connu). Ouistreham, presque désert depuis l'installation du chemin de fer de la mer, reprend vie, grâce à la gondole le « Chevreuil » et au steamer « l'Utile » qui font, chaque dimanche, le trajet de Caen par le canal. Départs de Caen à 9 heures du matin, de Ouistreham à 6 heures 30 du soir. Parcours en 1 heure et demie. Prix : 1 fr. 50 aller et retour, et moitié place pour les enfants.
Septembre
1877
-
Navire perdu. -
Le
sloop « St-Jacques », de Honfleur, capitaine Legoff, allant
de Caen à Honfleur, chargé de pierres, s'est totalement perdu lundi
dernier, à 2 heures du soir, au large de Ouistreham,
Janvier 1878 - Découvertes de cadavres. - Le 1er janvier, à 8 heures du matin, le sieur Simon, préposé des douanes à Ouistreham, a découvert dans la rivière de l'Orne, sur le territoire de la commune d'Amfréville, le cadavre d'une femme paraissant âgée de 30 à 35 ans. Le docteur Renouf a constaté que la mort remontait à un mois environ et qu'elle était le résultat d'un accident ou d'un suicide. —
Lundi l'après-midi, à Ouistreham, le cadavre d’un individu
paraissant âgé de 30 à 32 ans a été retiré de l'avant-port. Les
constatations du docteur Renouf ont démontré que le corps ne portait
aucune trace de violence. Les renseignements recueillis permettent de
croire que cet individu s'est noyé accidentellement, et qu'il se nomme
Yves Lemasson, originaire de Dinan (Côtes-du-Nord). Il résidait à
Amfréville, depuis un mois, chez M. Langlois, entrepreneur.
Avril
1878
-
Fait divers. -
Samedi
dernier, le navire anglais « Wanderer », jaugeant 400
tonneaux et d'un tirant d'eau d'environ 5 mètres, est entré dans
l'avant-port d'Ouistreham. Ce navire vient des États-Unis, chargé de
poutres de pitchpine, à l'adresse de la compagnie des Chantiers du
Nord, à Caen. Le capitaine de ce navire a été obligé deo faire jeter
à l'eau, à l'entrée du canal, une partie de sa cargaison, un
cinquième, la profondeur du canal ne lui permettant pas d'arriver à
Caen.
Avril 1878. - Chiens tués. - Les chasseurs qui fréquentent les environs de Ouistreham sont dans la consternation, depuis quelque temps, plusieurs chiens de chasse, qui s'étaient trop avancés dans les dunes, ont été tués. Que
fait le garde champêtre ? Est-ce qu'il passe son temps à pêcher des
flions ? ( Bonhomme Normand)
Avril
1878
-
Les suites de la tempête. -
Vendredi,
une tempête s'est déchaînée sur nos côtes. Le vent soufflait avec
une violence extrême et les petites barques et les canots assez
nombreux qui étaient à la pèche de la crevette et du petit poisson,
se sont empressés, aussitôt qu'ils ont eu assez d'eau, de rentrer dans
leurs port, non toutefois sans avoir couru de grands dangers, car
plusieurs ont été près de chavirer, d'autres sont entrés démâtés,
avec un lambeau de toile pour se diriger. Le
sloop français « Dieu-nous-Protége », parti du
Havre vendredi, à
destination de Caen avec
un chargement d'orge, de
maïs et de diverses marchandises,
s'est échoué vers cinq heures
de l'après-midi, sur la
côte du Calvados, près
de Lion-sur-Mer.
L'équipage a été sauvé et une partie de la marchandise a été mise
à terre. La barque de pèche aux huîtres, « Glory », de
Caen, appartenant à M. Marc, de Ouistreham, étant en pèche
vendredi matin, a été surprise par la bourrasque, au Havre, en
essayant d'entrer dans le port, son étai de grand mât a cassé et a
occasionné la chute du mât, avec tout son gréement. Par un heureux
hasard, aucun des six hommes n'a été atteint. La
« Cécile-Adèle », n° 397, de Caen, montée par six hommes
d'équipage, ayant eu son mât cassé et ne pouvant plus tenir sa voile,
est partie en dérive et a mouillé son ancre entre
Trouville-sur-Mer et Honfleur. Samedi
matin, la goélette française « Nouvelle Société »,
capitaine Jacques, venant Swansea, avec un chargement de charbon, s'est
mise à la cote, sous Trouville. L’équipage a été sauvé.
Une
autre embarcation, « l'Amélie », n° 80, patron Adolphe
Baudry, a éprouvé des avaries et a perdu son appareil de pèche. On
écrit de Calais que rarement on avait vu un temps aussi épouvantable.
La côte est parsemée de débris provenant de la rupture de
la jetée. Un navire, la
« Sirène », est échouée au ruisseau
des Anguilles, et le remorqueur n'a pu
sortir pour aller à son secours. Un vapeur anglais, venant de Calais a
sombré en face de Douvres. L'équipage a été sauvé. Il
se confirme que sur les trois cents passagers de
« l'Eurydice », naufragés en vue des côtes anglaises, deux
seulement ont été sauvés. Sur notre littoral, on recueille chaque
jour des épaves
provenant de ce sinistre.
Mai
1878
-
Secours. -
800
fr. ont été accordés à Estry. pour réparations à son presbytère.
Le ministre a accordé à la commune de Ouistreham, 1 200 fr.
pour construction d'école.
Juin 1878 - Crime. - Sur le territoire de la commune de Ouistreham, un enfant nouveau né du sexe féminin, dont la mère est restée inconnue, a été trouvé mort, par suite de submersion, sur le bord de la rivière de l'Orne. D'après les constatations de M. Renouf, médecin, la mort de cette enfant, qui était enveloppée dans un morceau de vieux jupon, paraît remonter à environ un mois et semble être le résultat d'un crime.
Juin 1878 - Naufrage à l’embouchure de l’Orne. - Jeudi la goélette française « Jeune-Léocadie », capitaine Létourdi, partie du Havre, le 28 mai, pour Quimper, ayant eu un mat de hune cassé par une bourrasque, a été jetée sur les bancs, à l'entrée de l'Orne, où elle n'a pas tardé à se crever et à s'emplir. Le capitaine voyant sa cale pleine d'eau et son navire menacé à chaque instant d'être mis en pièces, a dû l'abandonner, la mer étant énorme, il a mis son canot à l'eau, et s'y est embarqué avec tout son équipage, puis il s'est dirigé vers le « Dieu-nous-protége », qui louvoyait à l'entrée des passes, et qui a pu recueillir les cinq naufragés.
Juin
1878
-
Le creusement du canal. -
Les
travaux de creusement du canal de Caen à la mer sont, commencés à
Ouistreham depuis le 3 juin. Nous croyons devoir porter à la
connaissance du commerce que la navigation sur le canal va continuer
dans les mêmes conditions qu'avant l'ouverture des travaux. Le banc qui
s'était formé entre les jetées de Ouistreham a complètement disparu.
Avril 1878 - Les drame de la mer. - La semaine dernière, un ouragan épouvantable s'est déchaîné sur les cotes et a fait chavirer un grand nombre de barques : le chiffre des victimes connu dépasse déjà 300.
Juin
1878
-
Le creusement du canal. -
Les
travaux de creusement du canal de Caen à la mer sont, commencés à
Ouistreham depuis le 3 juin. Nous croyons devoir porter
Juillet 1878 - Écoles Primaires. - Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.
Juillet 1878 - Secours aux communes. - 500 fr. à Saint-Germain-le-Vasson, pour la restauration de son église ; 1 500 fr. au Gast, pour l'achèvement de son presbytère ; 500 fr. à Clinchamps-sur-Orne, pour la reconstruction partielle de l'église ; 6 000 fr. à Ouistreham, pour la restauration de son église. Aux
communes de Montchamp, 4 500 fr. pour la construction d'une maison
d'école ; de Formigny, 5 000 fr. ; de Cauville 4 500 fr. ; d'Epinay-sur-Odon,
500 fr.
Juillet 1878 - Excellente mesure. - Le Ministre vient d'interdire dans les écoles communales les quêtes qui s'y font habituellement sous divers prétextes religieux ou autres. Pendant qu'il y était, le Ministre aurait bien fait d'interdire aussi les souscriptions ouvertes dans certaines écoles pour offrir soit à l'instituteur, soit au curé, un cadeau à l'occasion de leur fête ou anniversaire.
Août 1878 - Canal de Caen. - Sur une longueur d'environ 400 mètres attenante à l'écluse de Ouistreham, le canal est, dès maintenant, accessible aux navires de 5 mètres 20 cent.
Janvier
1880
- Naufrage du
« Marie-Joseph ». -
Dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier, le navire
« Marie-Joseph », capitaine Levigoureux, venant de Boulogne
avec un chargement de harengs, a fait côte à Ouistreham, sur la plage
de Riva-Bella. A l'occasion du sauvetage de ce navire des difficultés
se sont élevées entre les marins qui ont travaillé et le
représentant des assureurs maritimes. Les marins prétendaient, en
vertu de certains droits accordés aux riverains de la mer, que le tiers
de la cargaison devait leur appartenir. Les assureurs, au contraire ne
voulaient payer que le prix du travail accompli, dont le taux est
généralement fixé à raison de 4 fr. par marée, par unité d'homme
et de bateau. La difficulté a été portée devant M. le commissaire de
l’inscription maritime, qui à donné gain de cause aux assureurs. Les
marins qui ont travaillé au sauvetage du « Marie-Joseph »
sont fini par céder et ils ont été payés sur la base de 5 fr. par
marée. Pour que les riverains de la mer:
puissent réclamer le tiers de la cargaison d'un navire, il
est nécessaire que le bâtiment soit complètement abandonné et que
l'on ne travaille pas actuellement à son sauvetage.
Juillet 1880 - Incendie par la foudre. - Ainsi que nous l'avons annoncé mercredi, la foudre est tombée à Ouistreham, sur une maison appartenant à M. Féron, pharmacien à Caen, située au Maresquier, et y a mis le feu. La maison tout entière, ainsi que le mobilier, appartenant au nommé Pierre, cabaretier, locataire, ont été brûlés. La perte est évaluée à 5 000 fr. Contrairement aux bruits qui avaient couru d'abord, il n'y a eu aucun accident de personnes.
Janvier
1881
- Sinistre
maritime. -
Lundi matin, le bateau à vapeur « l'Hirondelle »,
faisant le service du Havre à Caen, a abordé, dans les passes
d'Ouistreham, le bateau à vapeur anglais « Ardeer »
et l'a coulé, l'équipage a été sauvé. L'avant de
« l'Hirondelle » est défoncé. On assure que toutes les
précautions réglementaires avaient été prises, mais le brouillard
était si intense qu'elles n'ont pu empêcher cet accident.
Janvier
1881
- Accident du
bateau-dragueur. -
Un accident, dont la cause est encore inconnue, est arrivé dans
le canal de Caen à la Mer, près des roches du Maresquier. Dans la nuit
de samedi à dimanche, le bateau-dragueur, qui fonctionne depuis quelque
temps avec une très grande activité, a coulé, deux ouvriers étaient
couchés dans ce bateau, le plus jeune, éveillé par le bruit, a
prévenu son camarade et tous deux ont pu échapper au danger. Le
dragueur en sombrant s'est fort heureusement incliné vers le bord du
canal, la passe est restée libre et la navigation n'est pas
interrompue. Cet accident, ne peut d'ailleurs, avoir aucune influence
sur la durée de la cessation de la navigation pour l'exécution des
travaux d'approfondissement du canal.
Mars
1881
- Sinistre maritime. -
Lundi soir en face du chenal de Ouistreham, un steamer anglais a
coupé en deux un bâtiment marchand, sortant du port de Caen. Les
passagers ont été sauvés.
Juin 1881 - Instruction et service militaire. - La Chambre des députés vient de repousser le projet de loi qui avait pour but de réduire à 3 ans la durée du service militaire. La loi établissant l'enseignement primaire gratuit dans toutes les écoles publiques vient d'être promulguée et sera mise en vigueur à la rentrée prochaine.
Juin 1881 - Accident. - Vendredi, vers midi, le sieur Exupère Hue, âgé de 55 ans, maître de port à Ouistreham, en commandant une manœuvre pour le passage d'un navire du canal dans le bassin, a eu une jambe brisée par suite de la rupture d'une amarre.
Juillet
1881
- Encore
un malheur à Ouistreham.
- Vendredi, six
pêcheurs d'équille traînaient une seine, lorsque deux d'entre eux,
les nommés Tessard et Lechevalier,
Juillet 1881 - Bonne mesure. - Le ministre de l'instruction publique vient de prendre une mesure depuis longtemps attendue. Par une circulaire, du 30 juillet, il édicte la peine de révocation contre tout professeur ou instituteur qui frapperait un enfant.
Novembre 1881 - L’hiver. - D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.
Novembre 1881 - Instruction primaire. - Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.
Décembre 1881 - Disparition. - Dans la nuit de lundi à mardi, un jeune douanier de faction sur l'avant-port d'Ouistreham, de 11 heures à une heure, a disparu. Le douanier qui devait le relever de service n'a trouvé que sa capote, son sabre et son ceinturon accrochés au porte-manteau de la guérite. Ses camarades ont fouillé l'avant-port, le croyant noyé. Il n'a été retrouvé que le lendemain, à Caen, non pas noyé, mais complètement gris.
Juin 1882 - Bon exemple. - Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin de ne pas trop grever le budget communal. Il serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait, que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont eu lieu.
Juin
1882
- Sinistre maritime. - Samedi,
le bateau de pêche « l'Abbé Chanu », de Ouistreham, a
chaviré devant Cabourg. La veuve Chable, journalière, a été noyée.
Septembre
1883 -
Un noyé. –
On a retrouvé
près des estacades d'Ouistreham, un corps qu'on suppose être celui du
sieur Jacquot, demeurant rue Basse, à Caen, et qui avait disparu depuis
8 jours.
Décembre
1883 -
Chaud et froid. –
A la question
posée dans notre dernier numéro, l'instituteur d'Ouistreham nous
répond : « que le poêle de la classe a été allumé chaque Si
M. l'instituteur d'Ouistreham est d'un naturel chaud, tant mieux pour
lui, mais il ne peut en être ainsi, de pauvres petits qui ont eu à
parcourir un long trajet sous l'eau pour se rendre à l'école
communale.
Mai
1884 -
Noyé en pêchant de la crevette. –
Vendredi, vers dix heures du soir, le nommé
Jean-Victor-François Dequilbec, 36 ans, pêcheur, demeurant à
Ouistreham, était avec sa femme et d'autres personnes, à pêcher de la
crevette à droite de la jetée Est du port de Ouistreham, quand tout à
coup, il s'est écrié, par trois fois : « Je me noie ! » Des
pêcheurs s'empressèrent d'accourir à son secours avec un canot, mais
ils arrivèrent trop tard, la mer montait, et le courant, de l'Orne
venait d'entraîner ce malheureux dans un gouffre de trois mètres de
profondeur. Dequilbec laisse une femme et un jeune enfant.
Mai
1884 -
Danger des abeilles. –
Un cheval, appartenant au sieur Clément Le Désert, entrepreneur
de voitures publiques, à Ouistreham, se trouvait au piquet dans un
champ de pagnotée. Malheureusement, un jardin contigu à ce champ,
contient un grand nombre de ruches d'abeilles. Les piqûres de ces
animaux, dont quelques-uns lui étaient entrés dans les naseaux,
ont tellement agacé le cheval qu'il s'est tué en se débattant.
Juin 1884 - Découverte de cadavre. – On a trouvé en mer, devant Ouistreham, le cadavre d'un individu âgé de 25 ans. Après examen d'un livret militaire et d'un passeport délivré à Wanger le 19 mars 1884, trouvés sur le cadavre, il y a lieu de croire que cet individu était originaire de la Suisse ou de l'Allemagne et qu'il se nommait Blouenrtein Johan-Christian, une autre pièce fait supposer qu'il s'était embarqué au Havre il y a deux mois, sur le « Labrador », qui fait le voyage de New York. On n'a pas trouvé d'argent sur lui.
Juillet
1884 -
Quarantaine. –
A l'avenir, les navires
venant des ports où sévit le choléra, devront, avant de se présenter
devant Ouistreham, toucher au lazaret de Tatihou, afin d y purger leur
quarantaine.
Octobre
1884 -
Accident maritime. -
Lundi, à Ouistreham,
quelque temps après la pleine mer, le vapeur anglais « Ferrie »,
portant 400 tonneaux de charbon à l'adresse de MM. Allainguillaume, a
manqué son entrée et a pénétré dans l'estacade de l'Est, qu'il a
brisée sur une longueur de 8 mètres. Il a été dégagé à grand
peine par le remorqueur le « Commerce ». Un procès devant
le tribunal de commerce s'en est suivi : le remorqueur demandait 20 000
fr. pour son service. le vapeur offrait 500 fr. Le tribunal a accordé
à M. Moisson, directeur du remorquage, 2 500 fr.
Le
corps ne paraissait pas avoir séjourné plus de 24 heures dans l'eau.
Il a été inhumé dans le cimetière de Ouistreham.
Mars 1885 - Naufrage. - Le « Courrier », qui appartenait au port du Havre, était, un vieux bateau en bois, du port de 70 tonneaux, qui transportait entre le Havre et Caen des pavés et des briques. Dimanche, vers 11 heures du soir par une grosse mer, il sortait des passes de Ouistreham, avec un plein chargement de pavés. Son équipage, composé de cinq hommes et d'un mousse, était au complet. Lundi malin, on retrouvait sur la grève les cadavres des six infortunés qui le montaient. On pouvait également apercevoir, à deux milles du bord, l'extrémité d'un mat qui dépassait le niveau des vagues. La « Courrier » avait sombré, et, comme il a entraîné dans sa perte les malheureux qui étaient à bord, il sera fort difficile de connaître les causes de ce sinistre. On suppose que, la mer étant trop forts pour la force du « Courrier », ce serait en essayant de rentrer à Ouistreham que le naufrage aurait eu lieu vers une heure du matin. On a retrouvé la canot du bord flottant auprès de Colleville. L'équipage a-t-il eu le temps de s'y réfugier, ou a-t-il été englouti avant d'avoir pu s'en servir ? Le
capitaine se nomme Portas, il était âgé de 40 ans, marié et père de
trois enfants. Les autres marins avaient de 25 à 35 ans, le mousse
était âgé de 16 ans. Tous ces malheureux habitaient le Havre. Leur
attitude a prouvé qu'ils avaient dû lutter contre la mort. Le
capitaine, notamment, avait les yeux tout grands ouverts et les mains
crispées.
Août 1888 - Découverte de cadavre. - Vendredi, le cadavre du sieur Paul Popieul, 52 ans environ, marin retraité, embarqué sur le yacht la « Reine-Mab » a été trouvé à un mille en mer à l'est des jetées d'Ouistreham. Il avait été chargé, la veille au soir, de conduire de Riva-Bella dans l'avant-port d’Ouistreham une embarcation qui aura chaviré.
Septembre 1888 - Un bal à deux degrés. - Dimanche avaient lieu les régates de Ouistreham, les fonds de la fête provenaient d'une souscription faite dans le pays. Cette fête s'est terminée par un bal soi-disant public. En effet, entre deux quadrilles, musique et commissaires disparaissent et entrent dans la salle d'école, on referme les portes à clef et on fait danser pendant un quart d'heure les demoiselles huppées de la localité, qui se seraient crues déshonorées en prenant part au bal public. Pourquoi
ce sans-gêne de la fanfare et des autorités ? Est-ce que, lorsqu'il
s'agit d'une fête faite par souscription publique, on devrait établir
deux degrés dans les réjouissances. Les personnes, réunies dans la
cour de la mairie, lasses d'attendre, ont protesté par de vigoureux
coups de sifflet et le retour de la fanfare a été accueilli de la
même façon.
Décembre
1888 -
Singulier accident. -
Dans le port de Ouistreham, deux matelots étaient en train
d'ouvrir une écoutille à bord du « Chanzy » venant de
Cardiff chargé de charbon, lorsqu'une explosion se produisit. Les deux
hommes furent projetés à l'eau. L'un reçut une assez grave blessure
à la tête, l'autre fut lancé en dehors du bâtiment et
Décembre
1888 -
Sévérité est tolérance.
-
Il y a quelques années, contravention était faite à un
propriétaire d'Ouistreham, pour travaux à une maison frappée
d'alignement. La maison fut vendue. Le nouveau propriétaire y a,
dit-on, fait faire des travaux de restauration, sans être l'objet
d'aucune contravention et avec l'agrément de l'autorité. La tolérance
est une bonne chose, mais elle devrait être la même pour tous.
Janvier 1889 - La liberté pour tous. - Le dimanche 29 décembre, vers 8 heures du soir, à Ouistreham, pendant que le missionnaire, chargé de la mission, prêchait, la fanfare parcourait les rues de la localité en jouant la « Marseillaise » et autres airs. A cela, rien à dire. Le prêtre était dans son rôle, en essayant d'attirer à lui le plus de fidèles possible, les musiciens étaient dans leur droit en se réunissant pour se distraire au lieu d'aller s’abrutir au cabaret. Mais s'il est vrai, comme on nous l'affirme, qu'en passant devant l'église on ait crié : « A bas la calotte et les calottins ! » nous protestons au nom de la liberté et nous nous étonnons que le maire, qui accompagnait, assure-t- on, la fanfare, n'ait pas réprimé ces excès.
Août 1889 - La Poste. Améliorations diverses. - Le courrier en voiture de Caen à Ouistreham va être prolongé jusqu'à Lion-sur-Mer, ce bureau recevra ainsi désormais pendant toute l'année dés 5 h. 30 les dépêches qui en dehors de la saison des bains de mer ne lui parvenaient qu’à 9 h. 35 par l'intermédiaire du chemin de fer de Caen à la mer, et d'un courrier à pied partant de la gare de Luc. En août le courrier du soir pourra être expédiée à 6 h. au lieu de 5 h. 15. De nouvelles boîtes aux lettres supplémentaire ont été établi à Ouistreham le 20 juillet 1885, Cabourg le 2 août 1888, Beuzeval le 7 août 1888, Saint-Martin-de-Fontenay le 13 septembre 1888, Saint-Martin-de-Tallevende le 23 février 1889, Caen angle des rues basses et vers Varignon le 15 juin 1889. Il a été créé des boîtes mobile regarde Argences et de Cabourg 16 mars et 10 juillet 1889 et au halte de Blonville, Colleville, Mondrainville, Tourgeville les 16 février 1er avril et 10 juillet 1889. (Source C. G.)
Août 1889. - Les instituteurs marchands. - Il parait qu'une fillette de Ouistreham a été renvoyée de l'école parce que ses parents devaient à l'institutrice dix-neuf sous de fournitures scolaires, payés depuis. Si
les instituteurs et les institutrices ne se faisaient pas marchands de
livres et autres objets, cela n'arriverait pas. ( Bonhomme Normand)
Avril
1890 -
Tramway.
- Le ministre des
travaux publics va demander la déclaration d'utilité publique pour les
ligues de tramway de Dives à Ouistreham, Grandcamp à Isigny,
Ouistreham à
Avril
1890 -
Une nouvelle épidémie.
- Une maladie
appelée la « Nona » a été signalée d'abord en Italie,
plusieurs cas viennent de se produire en Suisse, on craint qu'elle ne
gagne la France. Les personnes atteintes restent comme mortes, cette
léthargie dure quatre jours, puis on revient. Les cas de mort sont
rares.
Mai
1890 -
Explosion d’artifices. -
Dimanche
soir, vers onze heures, la concierge de l'établissement de pyrotechnie
de M. Duchemin, situé route de Caen à Ouistreham, fut effrayée par le
bruit d'une formidable détonation. En quelques instants, trois cabanes
furent réduites en cendres. On suppose que le feu a pris dans la cabane
où se trouvaient des réserves d'artifices et a mis le feu à deux
autres cabanes contenant les outils de fabrication et des artifices en
préparation. Des baguettes de fusées ont été projetées très loin.
Beaucoup sont tombées dans le cimetière.
Les pertes pour M. Duchemin peuvent être évaluées de 7 ou 8 000
francs. Il était assuré. M. Pautonnier, entrepreneur de travaux, ne
l'était pas, ses pertes s'élèvent à 2 000 fr.
Juillet 1890 - Un noyé. - Dimanche, le cadavre de M. Charles Cussy, 65 ans, demeurant à Ouistreham, ex-capitaine au cabotage, a été trouvé à la mer basse. Il était vêtu d'une flanelle, chemise, gilet et blouse de laine, tête, jambes et pieds nus. D'après les renseignements recueillis près de sa veuve, il y a lieu de supposer que la victime, qui était absente de son domicile depuis vendredi, pour aller à Cabourg, aura voulu traverser la rivière l'Orne au gué de la Pointe-du-Siège, passage assez dangereux, mais cependant connu des gens de mer. Le cadavre ne porte aucune trace de violence, la cause de cette mort est donc purement accidentelle, elle doit être attribuée à une indisposition au moment de la traversée de la rivière, car cet homme nageait très bien.
Juillet
1890 -
Suicide. -
Le
corps d'un individu, dont l'identité n'a pu être établie, paraissant
âgé de 60 ans environ, a été trouvé dans le canal de Caen à
Ouistreham, territoire da Blainville. D'après les constatations médico-légales,
ce cadavre, qui ne porte aucune trace de violence, aurait séjourné de
huit à dix jours dans l'eau et la mort parait devoir être attribuée
à un suicide par submersion. Il n'a été trouvé aucun argent, ni
papier.
Septembre
1890 -
Triste accident.
-
A
Ouistreham, une petite fille de deux ans, dont nous ignorons le nom, est
tombée dans un baquet d’eau. Quand sa mère, qui ne l'avait perdue
de vue qu'un
instant, est accourue pour la retirer, la pauvre enfant avait cessé de
vivre.
Septembre 1890 - Manœuvre dans le Calvados. - Les manœuvres de la 10e brigade d'infanterie ont lieu en ce moment dans la partie de la plaine de Caen, située au nord de la voie ferrée « Paris-Cherbourg » et limitée à l'est par !a ligne « Troarn-Varaville » et à l'Ouest par la ligne « Arromanches-Ryes ». Vendredi
12, repos. - Samedi 13, concentration du 36e, quatre pièces,
du 129e, deux pièce, rencontre entre Colomby, Courseulles et
Bény. - Dimanche 14, opérations entre Ouistreham et Arromanches. -
Lundi 15, opérations sur les rives de l'Orne : Colleville, Pérriers,
Beuville, Saint-Aubin, etc…... - Le mardi 16, repos. - Le 17, les
opérations se
Septembre 1890 - Grandes manœuvres. - Les mouvements des troupes, pour les grandes manœuvres, commencent le 6 septembre. Le 129e venant du Havre, débarquera à Trouville et se rendra à Varaville, d'où il s'avancera par journées, en manœuvrant vers Douvres. Le 36e se rendra d'abord à Creully et manœuvrera dans les environs pendant deux ou trois jours. Les deux régiments opéreront l'un contre l'autre pendant 2 jours. Enfin, la brigade, réunie sous les ordres du général Jamais, avec une batterie d'artillerie et un petit détachement de cavalerie, opérera contre un ennemi masqué. Le 14, autour de Colomby, le 15, entre Périers et Ouistreham, le 17, autour de Cuverville-la-Grosse-Tour, village près duquel aura lieu la revue finale. Aussitôt après, les troupes sa disperseront. Toutes
les communes à partir de Honfleur jusqu'à Arromanches pourront être
soumises au droit de réquisition. Nous crayons être utiles aux
habitants des localités que les troupes traverseront et dans lesquelles
elles feront halte, en leur conseillant de faire d'avance pour cette
occasion des approvisionnements de pain, viande, charcuterie, boisson et
autres.
Avril
1891 -
Encore les conserves. -
Dernièrement, à Ouistreham, une famille de six personnes a
été très malade pendant 24 heures, après avoir mangé du homard
conservé. Les symptômes étaient ceux d'un empoisonnement par le
plomb. Les soudures des boites de conserve doivent être en étain pur,
mais cet étain est souvent mélangé de plomb, qui peut causer de
graves inconvénients.
Juin
1891 -
Incendies. -
Mardi soir, à Ouistreham, un incendie, occasionné par
l'imprudence d'un jeune enfant, a détruit un corps de bâtiment. Perte
8 000 fr.
Juin 1891 - Parents veillez. - La semaine dernière, à Ouistreham, en l'absence des époux Plongeon, pêcheurs, leur plus jeune enfant, âgé de 2 ans à peine, se leva de dans son berceau qui se trouvait par malheur prés du fourneau sur lequel bouillait le déjeuner de la famille. Le berceau chavira et l'enfant, en tombant, se renversa sur la tête le liquide bouillant. Malgré les soins qui lui ont été prodigues par le pharmacien d'Ouistreham, le pauvre petit n'a survécu que 24 heures à ses horribles brûlures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1891 -
Incendie. -
Mercredi, à Ouistreham, un incendie, occasionné par un morceau
de bois carbonisé qui traversait la cheminée, se déclarait dans le
grenier d'une vieille maison couverte en chaume, ce qui ne devrait pas
être permis, et située au milieu du bourg. Les maisons voisines ont
été également en partie détruites. Heureusement qu'il ne
faisait pas de vent, car cet incendie aurait pu prendre de grandes
proportions. Pompiers, habitants et gendarmes ont mis beaucoup
d'empressement a porter secours.
Juillet 1891 - Le tramway. - Ce pauvre tramway, de Luc à Ouistreham il y a si longtemps qu'on en parle, on avait annoncé son baptême pour le 5 juillet, et il n'est pas encore né. Les travaux sont cependant fort avancés ; mais on parle de tout détruire, parce qu'il y a des inconvénients auxquels on aurait du songer tout d'abord ; danger d'incendier les récoltes, crainte d'accident pour le bétail et les voitures sur une route trop étroite. Fallait-il attendre si longtemps pour deviner cela ? Voilà pourtant la saison où cette voie rendrait de grands services. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1891 -
Le tramway.
- Le tramway de Luc
à Ouistreham s'avance et tout fait espérer qu'il pourra être
inauguré d'ici quelques jours. Une petite tranchée, destinée à
recevoir les rails, vient d'être creusée sur un des côtés de la
route de Ouistreham. Malheureusement, les beaux arbres, qui longeaient
le parcours de Riva-Bella au canal, ont été abattus, au grand
mécontentement des habitants et des promoteurs, qui y trouvaient à
quelques mètres de la mer, de la fraîcheur et de
l'ombrage.
Juillet
1891 - Le tramway de Luc-sur-mer à Ouistreham.
- Samedi dernier, M. Le préfet du Calvados, accompagné de M.
Paul Banaston, président du Conseil général, et d'un grand nombre de
conseillers généraux, de MM. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées
et des mines, se sont rendus à Luc-sur-mer pour procéder à
l'examen du tramway à vapeur concédé à la société anonyme
des établissements Decauville aîné, et qui doit servir de type au
réseau du Calvados. La
voie est du type Decauville, les rails pèsent 15 kilos le mètre
courant et sont rivés sur des traverses également en acier, pesant
également 15 kilos. Les
voitures sont de quatre types : les deux premiers sont fermés, ils
constituent le type normal. Une de ces voitures comporte à une
extrémité un fourgon à bagages, à l'autre, un
compartiment contenant 18 voyageurs de seconde classe ; l'autre est une
voiture mixte, c'est à dire qu'elle contient deux compartiments, un de
première classe à 8 places, un de seconde à 14 places. Tous ces
wagons communiquent entre eux par un couloir central, un passage
permettant de gagner sans difficulté la plate-forme voisine. Les
plates-formes, entourées d'un grillage à hauteur d'appui, sont d'un
accès très facile. Les autres voitures sont du type connu de
l'Exposition : ce sont des chars-à-bancs qui ne seront mis
en service que l'été ; elles sont très appréciées des baigneurs et
des touristes, qui les préfèrent quand il fait beau temps. Le tramway
de Luc à Ouistreham, est décidément une entreprise d'avenir.
Août
1891 -
Fête. -
Dimanche prochain, 10
août, grande fête, régates annuelles, intermèdes sur la plage,
courses aux chevaux, jeux divers. Quête
au profit des pauvres, grande retraite aux flambeaux et grand bal à
Riva-Bella. Moyens de transport : le chemin de fer Decauville de Luc à
Ouistreham, les voitures de Caen à Ouistreham.
Novembre 1891 - Les victimes de la mer. - De tous les côtés, on signale des sinistres maritimes suivis de mort d'hommes, occasionnés par la tempête de la semaine dernière. — A Ouistreham, dix bateaux de pêche portant une quarantaine d'hommes ont été surpris par l'ouragan. Après huit heures de lutte, neuf ont pu atterrir. Le dixième, le picoteux « Eugénie », monté par les deux frères Eugène et Léon Lenoir, âgés d'environ 30 ans, a chaviré sous le Home, et les deux marins ont été noyés. Ils laissent deux veuves et trois orphelins. — A tort ou à raison, on prétend à Ouistreham qu'un des remorqueurs qui fait office de bateau de sauvetage aurait pu aller au secours des pêcheurs. On a refusé de le laisser sortir, alléguant qu’il n’y avait aucun danger pour les bateaux sortis et déclinant l'offre du commandant d'un torpilleur qui mettait ses hommes à la disposition du capitaine. Voilà ce qu'on raconte, et que nous désirons vivement voir démentir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1891 - Découverte de cadavre. - Lundi, des ouvriers travaillant aux carrières du Maresquet ont aperçu, flottant sur l'eau, dans le canal de Caen à la mer, le cadavre d'un inconnu paraissant âgé de 55 à 60 ans. La mort remonte à environ 15 jours et est due probablement à un accident ou à un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1892 - Tramways. - Une enquête est ouverte jusqu'au 21 mars, sur l'avant projet du tramway de Caen à Ouistreham à établir sur la rive gauche du canal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1892 - Tramway de Ouistreham. - Dans sa séance de mardi, le conseil municipal de Caen a émis un vote favorable à la création d'un tramway de Caen à Ouistreham par la rive gauche de l'Orne. Toutefois, il a demandé que la gare, qui était projetée quai de La Londe, soit rapprochée aussi près que possible de St-Pierre et du marché. Il s'est prononcé contre l'établissement d'une halte à la tour des Gendarmes, réclamée par plusieurs habitants de Calix. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1892 -
Tentative de suicide. -
La semaine dernière, à
Ouistreham, Augustin Tribouillard, 25 ans, pêcheur, à la suite d'une
discussion avec sa femme, est monté dans son grenier et s'est pendu. Un
voisin est arrivé à temps pour couper la corde et sauver Tribouillard,
qui a déclaré qu'il ne recommencerait pas. (Source :
Le Bonhomme
Mai 1892 - Mort subite. - Samedi, la dame Fouquerel demeurant à Ouistreham, ne voyant, pas sa voisine, Victoire Avril, âgée de 77 ans, marchande de journaux fut regarder à travers ses carreaux. Voyant qu'elle était encore couchée, la ;dame Fouquerel pensa qu'elle était malade, elle entra et constata que cette malheureuse était morte. Elle avait succombé à une congestion cérébrale. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Les grosses chaleurs. -
Partout la chaleur a
été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes. Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux. (Source : Le Bonhomme Normand) Août
1892 -
Accidents de tramways. -
Le tramway
Decauville de Dives à Ouistreham circule à peine depuis quelques
jours, que plusieurs accidents se sont déjà produits. Le préfet
ne peut l'ignorer, puisque M. Julien, chez lequel il dînait le
jour des courses de Pont-l'Evêque, a dû lui dire ce qu'il en pensait.
Il a vu les choses de près et a failli en être victime. Nous ne parlerons pas du déraillement survenu entre Sallenelles et Cabourg. Mais voilà qui est plus grave. Vendredi dernier, le tramway a tamponné, à quelques mètres de l'aiguille de l'arrêt de Dives, la voiture de M. Exmelin, marchand de cidre à Périers-en-Auge, qui venait en sens contraire. Le cheval, effrayé par le bruit du tramway, s'étant jeté de côté, la voiture empiéta sur la voie ferrée et fut par suite du tamponnement, renversée sur la route. M. Exmelin tomba avec les barils de cidre qu'il allait livrer et eutf dans cette chute, le crâne fracturé. Il est mort une heure après l'accident. M. Exmelin était âgé de 59 ans, il était très estimé, il laisse deux enfants, une fille mariée et un fils resté veuf avec un enfant. On dira qu'il n'y a pas de la faute du mécanicien, mais l'accident n'en est pas moins dû au tramway et fait, plus que jamais, regretter qu'on ait autorisé sa circulation sur des chemins d'une très petite largeur. Aussi plusieurs maires sont-ils décidés à ne pas verser la subvention votée pour ce tramway casse-cou, et ils ont raison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1892 - Tramway. - Le tramway Decauville de Dives, par Sallenelles , Bénouville et Ouistreham, marche jusqu'à Luc. Pour le moment, ce chemin de fer minuscule est peu suivi. Est-ce parce qu'il est encore inconnu, ou parce que les prix sont trop élevés, ou encore parce qu'on est sûr, en secondes et troisièmes, d'en revenir avec une fluxion de poitrine ? Est-ce que le sénateur Decauville aurait dans sa manche quelques médecins sans clients ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Le vin triste. -
Lundi
l'après-midi, la femme Vimard, âgée d'environ 50 ans, journalière à
St-Aubin-d'Arquenay, se promenait sur la plage de Ouistreham. La femme Vimard menaçant de recommencer, les gendarmes durent la mettre au violon pour la protéger contre elle-même. Ajoutons qu'une fois dégrisée elle les remercia vivement et se retira trop heureuse de s'être manquée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Ne pas confondre. -
Dans notre dernier
numéro, nous avons parlé d'une femme Vimard, de St-Aubin-d'Arquenay,
qui a voulu se noyer à Ouistreham. Elle est née Vimard, c'est vrai,
mais c'est une femme Jules Viel. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre 1892 - Accident mortel. - Lundi soir, les marins Lemarchand, Gustave Lechevalier, Enault, Patey et Morin étaient, à Ouistreham, dans un canot pour pêcher. Trompés par le brouillard, un faux coup de barre dirigea le canot sur des pierres, il se brisa et les cinq hommes tombèrent à l'eau. En les entendant crier au secours, les sieurs Legoff, Marie et Main, marins, qui se trouvaient sur l'estacade, appareillèrent pour leur porter secours. Ils furent assez heureux pour sauver quatre des naufragés qui étaient déjà à demi paralysés par le froid. Seul, le père Morin, comme on l'appelait, s'est noyé. Il était âgé de 65 ans, et demeurait chez son fils, débitant, rue du Vaugueux, à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1892 - Recensement. - Le recensement des voitures attelées, susceptibles d'être utilisées pour les besoins de l'armée au moment d'une mobilisation, aura lieu du 1er au 15 janvier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1893 - Station de sauvetage. - La chambre de commerce de Caen, de concert avec la société centrale de sauvetage, va établir une station de sauvetage à Ouistreham. A cet effet, une baleinière insubmersible sera attachée au port de Ouistreham. Des
indemnités sont accordées par la société de sauvetage aux patrons et
aux canotiers lors des sorties en service de sauvetage. De plus,
l'armement du canot qui a opéré des sauvetages concourt pour les
récompenses annuelles qui sont distribuées par la société aux
différentes stations du littoral. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Découverte d’un cadavre.
- Dimanche,
on a trouvé, à Ouistreham, à l'embouchure de l'Orne, le cadavre du
sieur Constant Lesage, 39 ans, marié, père de deux enfants, demeurant
à Caen, rue d'Auge, journalier aux Chantiers du Nord. Cet homme, en
traitement à l'hôtel-Dieu de Caen, s'était évadé le 23 janvier
dernier, et on le recherchait depuis. L'examen du cadavre, a fait
constater que la mort parait le résultat d'un suicide ou d'un accident.
(Source :
Le Bonhomme
Mars
1893 -
La tempête. -
Dimanche, une
violente tempête a sévi sur notre région. Beaucoup d'arbres ont
souffert. A Caen, sur le Grand-Cours, un énorme arbre a été
déraciné. Sur le Cours-la-Reine, un autre a été coupé net. Le sloop « Espérance », de Boulogne, qui voulait entrer à Ouistreham, s'est jeté sur l'enrochement de l'Ouest. Il est resté jusqu'à 5 heures du soir, puis a pu se renflouer et entrer à Ouistreham. Il n'a pas éprouvé d'avaries. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - Mandats-Poste. - Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Récoltes dans le Calvados. - Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Succès. - La fanfare Belle-Plage, de Ouistreham, vient de remporter un vrai succès à Saint-Lo : un premier prix de lecture à vue, un premier prix de soli ; un deuxième pris d'exécution. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Accident mortel. - Vendredi, à l'occasion de l'achèvement à peu près complet de l'installation du tramway de Caen à Ouistreham, une équipe de dix terrassiers, avec son chef portant un bouquet, parcourait les principales rues de la ville, portant un assemblage de rails et se reposant de place en place afin de permettre à l'un d'eux de recueillir l'obole du public. Samedi, les ouvriers terrassiers de la compagnie, ayant terminé leur travail, prirent place sur les plates-formes formant le train, conduit par une locomotive qui devait les ramener, pour la paye, aux bureaux de Riva-Bella. Le chef d'équipe Manchon avait bien recommandé à tous ses hommes de se tenir assis, mais, malheureusement, un nommé Jean Moaillic, âgé de 35 ans, un peu pris de boisson, qui était assis sur la deuxième plate-forme, ne s'étant pas trouvé bien, se leva pour changer de place et se mettre sur le côté de la plate-forme qui est très étroit. Par suite d'un cahot ou d'un faux mouvement, il tomba sur un côté du remblai la tète la première et les trois dernières plates-formes lui passèrent sur le corps. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Tramway Decauville. - La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion. Enfin,
de l'autre côté du Canal : Ranville, Amfréville, Sallenelles,
Merville, Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de
l'Ouest et de la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (Source :
Le Bonhomme
Juillet 1893 - Un noyé. - Samedi, M. Perrodot, chef de dragage dans le canal de Caen à la mer, en arrivant à son travail, constata l'absence du nommé Emile Renout, 34 ans, manouvrier, qui couchait habituellement sur la drague n° 2. Des recherches furent immédiatement faites et on découvrit la casquette de Renout sur le chaland où il couchait, une boîte d'allumettes flottait sur l'eau. Dans l'après-midi, le corps a été trouvé dans le canal où Renout était tombé accidentellement après avoir un peu trop fêté le 14 Juillet. Il était né à Rouen et demeurait à Honfleur. Il était marié et père de trois enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Découverte d’un cadavre. - En se promenant sur la plage de Riva-Bella, trois parisiens ont aperçu sur l'eau et attiré le cadavre d'un inconnu âgé de 25 à 30 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Les guêpes. - Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Fermeture des colombiers. - Les colombiers seront fermés, cette année, depuis le 1er juillet jusqu'au complet achèvement de la moisson des blés, qui sera annoncé par une publication du maire. Ces prescriptions ne s'appliquent pas aux pigeons voyageurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Avis aux baigneurs. - Annuaire des marées pour Caen-Ouistreham et ses environs, indiquant l'heure des pleines et basses mers ; les hauteurs d'eau des pleines mers en mètres et en centimètres, pieds et pouces anglais ; le lever et le coucher du soleil et de la lune conformés â l'Annuaire des marées des côtes de France et divers renseignements utiles, est en vente sur nos côtes, et à Caen, chez M. Brulfert, libraire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1893 - Bibliographie. - «Ouistreham, » tel est le titre d'une brochure, par Eugène Liot, ancien capitaine des Mobiles. L'intérêt et le charme des récits de ce petit livre ne peuvent manquer d'exciter la curiosité. Tout le monde voudra le lire. Tout le monde voudra connaître le passé et le présent d'Ouistreham. Ce livre est dédié à M. Georges Lebret, maire de Caen. En vente aux gares et chez les principaux libraires. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1893 - La rougeole. - Une épidémie de rougeole règne en ce moment dans notre région sur les enfants, et fait des victimes trop nombreuses. Ceci tient à ce que cette maladie est mal comprise. Les parents regardent la rougeole comme terminée quand l'éruption a disparu, ce qui est une grave erreur, car la convalescence surtout est à surveiller et à soigner. Les petits malades doivent garder scrupuleusement la chambre pendant un temps assez long après l’éruption. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
Un beau coup de fusil.
- Un
beau phoque a été tué,
sur le Banc-des-Oiseaux, à
l'embouchure de l'Orne, par M. Valentin, lieutenant au 36e.
C'est un vieux mâle
Septembre 1893 - Maire démissionnaire. - M. Lemarinier, maire d'Ouistreham, se trouvant en désaccord avec une partie de son conseil, a donné sa démission. Il est remplacé par M. Allix. boulanger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
La tempête. -
Samedi
et dimanche, une tempête
s'est déchaînée sur la Manche et a fait d'incalculables dégâts dans
notre région.
—
Plusieurs navires se s'ont échoués sur le littoral. Deux cadavres
de marins ont été trouvés au milieu de monceaux de débris de toute
sorte. La force du vent a renversé plusieurs
wagons du
Decauville, pas un des 14 voyageurs qui s'y trouvaient n'a été
blessé. —
Le « Chanzy », M. Allainguillaume, s'est échoué à Ouistreham,
le navire n'est pas en danger. —
L' « Elisabeth-Kelly », bateau anglais, allant
en Islande, était en vue des côtes d'Angleterre, lorsqu'il a été
pris par un coup de vent qui lui a brisé ses mâts et déchiré
ses voiles. Il s'est échoué en face de Langrune. Huit marins,
dont six sont mariés, sont montés dans deux canots, au risque d'être
engloutis, et ont sauvé les six hommes d'équipage. On espère sauver,
le bateau. —
Trois hommes de l'équipage d'un bateau de Port-en-Bessin, enlevés par
une lame, auraient été considérés comme perdus pendant quelques
instants, lorsqu'une autre vague les aurait rejetés miraculeusement sur
le pont. —
Au Havre, le pilote Mauger a été enlevé par une vague. —
A Dieppe, quatre hommes, qui portaient des amarres au paquebot
« Paris », ont été jetés sous les roues : deux ont été
tués.
—
A Calais, on compte déjà 14 morts et plus de 50 orphelins. —
Un mur s'est écroulé sur la voiture du docteur Renaud, de Harfleur. Le
domestique a été tué, M. Renaud est très grièvement blessé. —
A Châteaudun, éboulement d'un bloc de rocher qui a écrasé des
maisons de la rue, des Fouleries. Huit personnes sont ensevelies et
sûrement mortes. —16
cadavres de marins anglais ont été trouvés sur les côtes de la rade
de Morlaix. C'était l'équipage du trois-mâts anglais « Aboukir-Bay »,
de 1,117 tonneaux. —
Le vapeur « Orientos », de Hambourg allant à Lisbonne,
s'est brisé sous Barfleur : 9 hommes sauvés, 5 noyés. —
Un vapeur grec le « Parastevi », allant à Cardif, naufragé
sous St-Germain-de-Vaux, le pilote hollandais noyé ainsi que le second
du bord. —
Le voilier « Surprise », perdu corps et biens en face de
Biarritz : morts, 1 capitaine et 4 matelots. —
Devant Douvres, un steamer à sombré : 21 personnes ont péri. —
On estime à 134 le nombre de personnes qui ont péri, en Angleterre,
dans les accidents provoqués, par la tempête et en dehors de celles
mortes avec les navires naufragés restés inconnus qui ont sombré. —
De Copenhague, on écrit qu'il y a eu une violente tempête. Un grand
nombre de bateaux de pêche ont fait naufrage. 37 pêcheurs se sont
noyés. —
Le vent a brisé des arbres d'une
grosseur énorme. Beaucoup de pommiers ont été renversés. Il y a eu
des trombes de neige à Alençon et au Mans. Il y a même eu,
Janvier 1894 - Les victimes de la mer. - Le cadavre du sieur Achille Mauger, 36 ans, pilote au Havre, a été trouvé sur la grève, à Ouistreham. Ce malheureux était à la mer dans la nuit du 19 novembre, lorsqu'une lame l'enleva du bateau où il se trouvait de service. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Oies et dindes. -
Les
steamers de la compagnie de Southampton ont transporté cette
année en Angleterre : 112 479 oies, et 8 550 dindes. Soit : 121
039 bêtes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1894 - Tramway du littoral. - Le tramway, qui, longeant les rives du canal, se dirigé d'un côté vers Dives et de l’autre vers Luc, par Riva-Bella, Hermanville et Lion, cessa d'être la propriété exclusive de MM. Decauville et Cie, qui l'ont construit. Il est apporté par eux à la société caennaise des Tramways, qui vient de se fonder et dans laquelle l'élément caennais va être prépondérant. Ce tramway échappé ainsi aux complications qui auraient pu menacer son existence, s'il avait continué d'appartenir à la société des établissements Decauville, qui parait traverser une crise sérieuse. Il restera à obtenir la ratification, du conseil général et du ministre des travaux publics. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1894 - Victimes de la mer. - Mercredi matin, les marins François Sainte-Croix, Désiré Delor, Francis Latour et Louis Carpentier s'embarquaient dans le picoteux les « Deux-Frères », de Ouistreham, pour aller prendre la remorque du trois-mâts russe « Nimerod ». Arrivés au bout du cordon, à environ 2 000 mètres des jetées, l'équipage du trois-mâts ayant jeté une amarre, les matelots s'en emparèrent, mais peu après un coup de mer remplit le picoteux. Sainte-Croix, Latour et Delor se cramponnèrent à l'amarre pour monter sur le navire russe, mais malheureusement Sainte-Croix lâcha prise et tomba à la mer et il se noya. Il était âgé de 30 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Santé publique. -
Une
épidémie de variole
sévit à Ouistreham et, jusqu'à ce moment, aucune mesure n'a été
prise, quelques cas sont également signalés à Colleville.
Juillet 1894 - Bains de mer. - Quoi qu'en disent les journaux de Paris, les baigneurs sont encore clairsemés sur nos côtes. Il y a un certain mouvement de voyageurs, mais ils ne font que passer, aussi ce qui gagne le plus ce sont les chemins de fer, le tramway de Ouistreham et les hôteliers. A Villerville a du succès avec sa baleine. A Cabourg, Houlgate, Luc et Saint-Aubin, on organise des soirées et des représentations théâtrales. Ce
n'est pourtant pas l'appât qui manque, car voilà l'hôtel Belle-Plage,
de Luc, en train de faire une innovation sure de porter ses fruits. A
partir de dimanche, sans augmentation de prix, toute personne aura, au
déjeuner comme au dîner, droit à un café, à un thé ou à une
liqueur. (Source :
Le Bonhomme
Septembre 1894 - Trop de vacances. - Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Le vélo. - L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Une commune sans curé. - L'abbé Cardine, curé de Grandcamp-les-Bains, passe à Ouistreham. L'évêque n'a pas nommé de curé à Grandcamp parce que l'église est dans un état « indigne de sa destination ». S'il faut en croire l'administration, la reconstruction de l'église serait aujourd'hui en bonne voie si le curé partant y avait mis de la bonne volonté. Quoi qu'il en soit, la commune s'engage à s'occuper sérieusement de la construction de l'église. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Abordage. - Deux sloops chargés de pierres ont été abordés, dans le canal de Caen. par un steamer anglais. Arrivés à Ouistreham, les capitaines informèrent l'officier du port des avaries qui leur avaient été causées par le steamer et lui demandèrent de bien vouloir réclamer au steamer anglais 800 fr. d'indemnité pour les avaries qu'ils avaient subies. Le lieutenant de port ne crut pas, pour des raisons que nous ignorons, agir et le steamer anglais gagna le large. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Dix milles
soldats prisonniers. -
Dix
mille réservistes ou territoriaux sont sous le coup d'une condamnation
à deux jours de prison, pour n'avoir point présenté leur livret à la
gendarmerie, ainsi que cela leur
était enjoint par des affiches placardées au milieu de cent autres.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Le froid. - Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Dissolution d’un Conseil. - Le conseil municipal de Ouistreham, étant divisé en deux fractions égales, aucune des affaires ne pouvant aboutir, vient d'être dissous. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - Tempête.
-
Les
tempêtes ont continué
cette semaine, principalement samedi et dimanche. Le service maritime a
été en grande partie suspendu sur nos côtes. Dimanche, le bateau de
Caen au Havre a voulu sortir du port de Ouistreham, mais il s'est vu
forcé de rentrer dans le port. Depuis longtemps on n'avait pas vu une
mer Le voilier français « Marte – Louise » a été abordé près de Gibraltar par un vapeur anglais et a perdu cinq matelots. — Aux États-Unis, la mer a envahi le Village de Gaira, dont les maisons se sont effondrées. Cinquante personnes ont péri dans les flots. — La barque « Ossta » à fait naufrage près de Holyhead (Angleterre). On a établi une communication avec la côte, mais, avant qu'on eût pu recueillir un seul des vingt-quatre naufragés, une lame énorme les enleva. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1895 - Tramway de Ouistreham. - Sous peu, la gare sera installée entre la poissonnerie et le marché couvert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1895 - Les vacances. - Écoles primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée : lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31 juillet, 9 heures du matin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Ce n’est pas possible. - La semaine dernière, le tramway de Dives est resté en détresse près de Ouistreham. Une avarie sans grande gravité s'était produite à la machine. Or, d'après l'un de nos confrères, cette machine n'était pas conduite par un mécanicien, mais bien montée par deux chauffeurs inexpérimentés. Cela n’est pas possible. Sans cela, la société belge, qui exploite ce réseau, serait bien coupable et l'autorité supérieure plus encore, en ne se préoccupant pas plus de la sécurité du public. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Double adultère. - La femme Julienne Marie, née Sanine, 37 ans, demeurant à Ouistreham, est tout ce qu'il y a de plus vicieux. Elle a essayé de faire poursuivre son mari qu'elle accusait d'abuser de sa belle-fille. Elle a mis le couteau sous la gorge de la fillette pour lui faire avouer ce qui n'était pas. Non contente de se donner devant ses filles, elle attirait des jeunes gens et les leur livrait, malgré les cris d'horreur et quelquefois de douleur que poussait la plus jeune. Cette
femme est à la fois poursuivie pour coups à son mari, menaces de tuer
sa fille, excitation de mineurs à la débauche et adultère. Malgré
cette kyrielle de crimes, elle s'en tire avec huit mois de prison et 50
fr. d'amende. Ses complices en adultère, Arsène Rolland, 24 ans, et
Arthur Seigle, 25 ans, attrapent : le premier, 2 mois de prison, le
second, 80 fr. (Source :
Le Bonhomme
Août 1895 - Les fantaisies du tramway de Caen la Mer. - Dimanche soir, le tramway de Caen à la Mer a encore fait des siennes. Les voyageurs d'un train revenant sur Caen ont dû descendre à peu de distance de Sallenelles et gravir à pied jusqu'à Amfréville, comme au vieux temps des diligences, la rampe que le train ne pouvait monter. Réinstallés à Amfréville, ils ont eu une nouvelle aventure à la Tour-des-Gendarmes, où ils ont vu arriver sur eux, suivant la même voie, un train allant à Ouistreham. Les deux trains se sont arrêtés à quelques-mètres l'un de l'autre. Dans les deux, la panique des voyageurs a été incroyable. Beaucoup sont descendus et n'ont pas voulu remonter dans ce tramway où un homme prudent n'osera bientôt plus se risquer sans avoir fait son testament. — Lundi soir, nouveau déraillement entre Riva-Bella et Lion. Les voyageurs, peu satisfaits, sont rentrés chez eux à pied, avec un retard considérable. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1895 - Départ des conscrits. - Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Les alouettes. - Par décision ministérielle, les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Un autre caïn. - Samedi, à Ouistreham, le nommé Victor Marie, 16 ans, au cours d'une discussion avec son frère, âgé de 14 ans, l'a frappé d'un coup de couteau dans la région du poumon. L'état du malheureux enfant est presque désespéré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Les années bissextiles. - Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Avis aux navigateurs. - L'attention des pécheurs et des navigateurs est appelée sur les dispositions de l'arrêté préfectoral réglementant la pêche et le mouillage des bâtiments dans la rade de Cherbourg a cause des nécessités de la défense. Cet arrêté est affiché dans les bureaux de Caen, Dives, Ouistreham , Courseulles et Port-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Un mari
alcoolique. -
Louis Garrivet, 34 ans, cafetier à Ouistreham, est un
alcoolique qui maltraite sa femme. Celle-ci avait même obtenu sa
séparation de
Avril 1896 - La tempête. - La tempête de la semaine dernière a causé de graves sinistres sur nos côtes. Le vapeur la « Normandie » de la compagnie Leprince, faisant le service de marchandises entré Dunkerque, Boulogne et Caen, quittait Boulogne jeudi matin, vers huit heures, par un temps calme. Une tempête épouvantable s'éleva plus tard dans la Manche. Depuis, on n'a plus eu de nouvelles du bateau. La compagnie a télégraphié dans tous les ports du littoral, il n'a été vu nulle part. On croit qu'il a sombré dans la tempête, car une planche portant l'inscription « Normandie » a été trouvée sur la plage de Mers, près du Tréport ainsi que des bouées. L'équipage qui se composait, y compris le capitaine, de 10 hommes et d’un mousse, comptait un matelot de moins au départ. En effet, l'un d'eux s'étant trouvé blessé pendant le chargement à Boulogne, est entré à l'hôpital de cette ville, et n'a pas été remplacé sur « la Normandie ». C'est donc une victime de moins. Quoiqu'il eu soit, cette catastrophe fait d'un seul coup 17 orphelins. Tous les naufragés étaient mariés, dont deux seulement sans enfants. Un seul en laisse 7, un autre 5. On se fait une idée de la consternation qui règne dans les bureaux de la compagnie et au sein de l'administration. La « Normandie » était assurée pour cent mille francs, dont cinquante mille étaient restés au compte de la compagnie. — Le « Chanzy » du port de Caen, a été jeté sur la jetée d’Ouistreham, qu'il a fortement endommagée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1896 - Chaloupes brisée. - Le sieur Achille Legoff, patron de la barque de pêche la « Jeune-Amelina », prenait la mer avec son beau-père. A 800 mètres environ des jetées du port de Ouistreham, ils furent rejoints par le vapeur « Aramis » qui remorquait le sloop « Aimable-Victoire ». Legoff
demanda au capitaine Esnol à être remorqué, mais en manœuvrant le
sloop vint aborder la barque qui fut brisée et coulée à pic avec tous
les engins de pêche qu'elle contenait. Les deux hommes furent sauvés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1896 - Récompenses. - Des témoignages officiels de satisfaction ont été accordés aux sieurs François Gaffrennou, ouvrier de l'entreprise des travaux de la nouvelle écluse de Ouistreham : le 30 juin 1896 a sauvé le sieur Péron qui allait se noyer. Pierre Marie, patron-pêcheur à Port-en-Bessin : le 8 juillet 1896 a sauvé un enfant tombé à l'eau. Des félicitations officielles ont été adressées au sieur Marie, maître d'hôtel à Port-en-Bessin, qui a concouru à ce sauvetage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Voleurs
imprudents. -
L'autre lundi, les jeunes Dubosq, Maurice Niard, 11 ans, et
Alphonse Marie, 12 ans, demeurant chez leurs parents à Ouistreham, La bouteille lui éclata dans les mains et il fut assez grièvement, blessé aux articulations des deux pouces et eut un sourcil brûlé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1896 - Vélocipédistes, attention ! - Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1897 - Curiosité exploitée. - Un cétacé de 7 m. 53 de long, et de 4 m. 20 de large a été capturé au Home par le sieur Dubosq et remorqué à Riva-Bella : son poids approximatif est de 5 000 kilos. Il a été exposé dimanche sous une tente. Des milliers de curieux sont venus le voir, et beaucoup ont fait la grimace en apprenant qu'il fallait payer 0,50 centimes, alors qu'ils comptaient l'admirer gratis. Ce cétacé n'est pas une baleine, c'est un hyperodon, poisson de la famille des dauphins, qui habite les mers du Nord et ne vient que très accidentellement échouer sur nos côtes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1897 - Découverte de cadavre. - On a trouvé échoué sur un banc de sable, à la Pointe-du-Siège, à Ouistreham, le cadavre d'un individu dont on n'a pu établir l'identité par suite de sa décomposition. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Six mois dans l’eau. - Nous avons annoncé qu'un cadavre avait été trouvé à la Pointe-du-Siège, à Ouistreham et n'avait pu être reconnu par suite de sa décomposition. Après enquête, il résulte que le noyé est le sieur François Fresnée, régisseur de ferme à Blainville, disparu de son domicile le 31 octobre dernier. Ce jour-là, il avait soupé chez son frère, épicier à Caen et c'est en s'en retournant chez lui qu'il est tombé à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Accidents graves. - Le sieur Aristide Fleuret, 26 ans, cocher chez le sieur Merry, à Bayeux, en revenant de St-Lo, a eu un côté de la figure enlevé et une oreille coupée par une roue de sa voiture. — En charriant de la pierre, le sieur Léon Dufay, journalier au Tourneur, s'est brisé quatre côtes et perforé un poumon. — Le domestique du sieur Hue, cultivateur à Leffard, en revenant de Falaise, est tombé et une roue de sa voiture a passé sur ses reins. — A Ouistreham, la roue d'une voiture a passé sur le corps d'un enfant de quatre ans. On désespère de le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1897 -
Noyés. - Le
sieur Ferdinand Victor, 31 ans, journalier à Cormolain, en réparant,
une barrière placée sur le bord de la rivière la Drôme, est tombé
à l'eau et s'est — On a retiré du bassin à Ouistreham, le cadavre du sieur Jean Hervé, 30 ans, terrassier. Le corps ne portait aucune trace de violence. On suppose que le malheureux, étant ivre, est tombé à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - Les victimes de la Mer. - Un matelot du « Stelling », mouillé en rade de Ouistreham, est tombé à la mer. On a tenté vainement de le sauver. Cet accident est attribué à une indisposition subite ou à un étourdissement du marin. — Le matelot Benjamin Passavant, âgé de 23 ans, qui rentrait le soir à bord du sloop « Ouragan », est tombé dans l'avant-port de Ouistreham et s'est noyé en aidant des chalandiers à entrer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
La grande marée. -
La digue située
sur Ouistreham et longeant l'Orne, entre la Pointe-du-Siège et le
Passeur, à été enlevée sur une longueur de 10 mètres par la
grande marée. La mer a envahi les herbages et les a inondés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Sloop coulé. - Le sloop Ouragan, chargé de pavés et venant de Caen, s'est échoué, dans la nuit de samedi à dimanche, sur le cordon ouest de la passe de Ouistreham. Il s'est ouvert en deux, son renflouement est impossible. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Tombé de toiture. - Comme le sieur Gaston Bompain, cultivateur à Ouistreham, se rendait en voiture à Anisy avec son domestique, le sieur Louis Lefèvre, 20 ans, le cheval prit peur d'un monceau de fumier, au tournant de la route de Colleville. La voiture versa et Lefèvre eut un bras cassé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1898 - Noyé. - Le sieur Paris, 35 ans, marin-pêcheur à Ouistreham, s'est noyé accidentellement, en s'embarquant dans son canot, pour se rendre à la pêche. Il laisse une veuve et cinq enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - La pêche aux huîtres. - Le ministre de la marine, d'accord avec le gouvernement anglais, a décidé que la pèche aux huîtres pourra être continuée dans la mer commune de France et d'Angleterre jusqu'au 15 juin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Destruction des hannetons. -
L'essaimage
triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500
fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le
montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons
ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués,
et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat
adressé à la préfecture. (Source :
Le Bonhomme
Avril 1898 - L’accident de Ouistreham. - Le batardeau établi à Ouistreham pour permettre aux ouvriers de travailler au nouveau bassin s'est effondré. Il paraît que tout le monde prévoyait cet accident soit du côté de la mer, soit du côté du canal, et rien n’a été entrepris pour le conjurer alors que la chose était peut- être encore possible. Les dégâts ne sont pas, heureusement, aussi grands qu'on le redoutait. Néanmoins, la responsabilité reste la même, quelle qu'en soit l'importance. À qui incombe-t-elle ? Aux ponts et chaussées certainement. Mais qui paiera les pots cassés ? Les contribuables, toujours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Imprévoyances administratives. – L'administration des ponts et chaussées n'est pas en veine en ce moment et les contribuables non plus. Il y a trois à quatre mois, un accident purement matériel, mais coûteux, se produisait dans le port de Ouistreham par suite de l'imprévoyance des agents charges du service. Dernièrement, un mur construit à Blainville par les ponts et chaussées s'écroulait sur une grande longueur. Vendredi la nuit, un autre accident, est arrivé sur l'Orne, au barrage de Caen, mais, cette fois, il y a eu malheureusement mort d'homme. Les ponts et chaussées ne manqueront pas de mettre ce malheur sur le compte des éclusiers qui ont levé trop tard les plaques supérieures du barrage. C'est possible, mais il n'en est pas moins étrange qu'un accident de ce genre soit subordonné a l'oubli d'une manœuvre. L'administration avait bien prévu le courant d'amont Pourquoi n'a-t-elle rien fait pour établir une résistance suffisante au courant de la marée montante. L'ancien barrage a été replacé. Bien mieux eut valu le laisser en place et le réparer s'il en avait besoin puisque depuis trente ans il fonctionnait sans accident. A Caen comme à Ouistreham, il y a eu imprévoyance, mais comme toujours les contribuables paieront les pots cassés : 7 à 800 000 fr. pour Ouistreham, 25 à 30 000 fr. pour Caen. Un barrage en bois existait depuis longtemps sur l'Orne, à l'entrée du Grand-Cours. Les ponts et chaussées décidèrent de remplacer ce système vieux jeu par un barrage fin de siècle. La réception des travaux avait eu lieu jeudi. Vendredi, les plaques du barrage cédant du pied à la pression de la marée montante furent renversées du côté opposé du barrage dont les eaux étaient peu élevées. Malheureusement, a ce moment, les éclusiers Lemullois et Lecornu étaient en train de manœuvrer les plaques et furent entraînés avec le barrage. Lecornu a été sauvé par deux courageux citoyens, mais le cadavre de Lemullois n'a été retrouvé que le lendemain matin. En disparaissant dans l'eau, le pauvre homme prononça plusieurs fois le nom de sa fille, il était âgé de 67 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - En descendant du train. - La veuve Joséphine Lenoir, journalière à Ouistreham, est tombée en descendant, à la halte de la Tour des Gens d'Armes, du chemin de fer encore en marche et a été atteinte par le marchepied qui lui a fracturé une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Les mêmes partout. – Sur
les côtes
normandes, certains hôteliers ou restaurateurs se contentent
d'écorcher les voyageurs en leur faisant payer 20 francs une petite
chambre sur la mer et six sous des sardines de deux liards. Ou encore de
leur faire payer 1 fr. 50 de service par jour, comme dans le
petit coin pas cher dont nous parlions dans notre dernier numéro. En
Angleterre, ils les étranglent littéralement. Témoin M. P……...,
notre concitoyen, qui a payé, pour coucher au deuxième, 12 fr. 30,
plus le
Août 1898 - Travaux d’Ouistreham. - Le ministre des travaux publics a reçu une délégation de la chambre de commerce de Caen qui lui a été présentée par MM. Lebret et de St-Quentin, députés. Elle était composée de MM. Noé Barbé, président ; Mullois et Allainguillaume. La délégation a prié le ministre de faire activer les travaux de Ouistreham. M. Tillaye, sans pouvoir prendre d'engagement formel, a promis de faire le possible pour donner satisfaction au, commerce de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1898 - Noyé eb se baignant. - Le jeune Camille Lair, 16 ans 1/2, domestique, était depuis trois jours chez la dame Hellouin, marchande de primeurs à Caen. Etant allé à Ouistreham, il voulut prendre un bain au bout de la jetée, bien qu'on lui signalât cet endroit comme dangereux. A peine l'imprudent fut-il dans l'eau que le courant l'entraînait. M. Léon Désert, ancien pilote, malgré ses 65 ans, se précipita à la mer, il avait déjà réussi à saisir le noyé par une oreille quand, à bout de forces ou paralysé par un mouvement de l'infortuné jeune homme, il dut lâcher prise. Ce dernier coula pour ne plus reparaître. Sans le secours porté au malheureux pilote, épuisé, peut-être aurait-on un second malheur à déplorer. Camille Lair est originaire de Carquebut (Manche). (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Tempêtes. - Le vent a continué à souffler en tempête et de nouveaux sinistres sont signalés. Vendredi soir, le bateau pêcheur A. B. C. s'est échoué à Ouistreham. L'équipage a été sauvé. Les communications entre les côtes anglaise et française ont été suspendues par suite du mauvais temps. Le navire anglais « Clay-Drummont » a fait naufrage dans la baie de Biscaye. 23 hommes ont été sauvés, 37 ont été noyés. On annonce de la Havane que la goélette anglaise « Village-Belle », s'est perdue en mer. Le capitaine, 4 matelots et 3 passagers ont été noyés. Le vapeur « Algérois » s'est perdu en vue de Bône. 11 morts. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Récompenses honorifiques. - Médaille d'argent : M. Jean Désert, pilote invalide à Ouistreham ; sauvetage d'un homme, le 11 septembre 1898 — Témoignages officiels de satisfaction : MM. Émile Giffard, matelot ; sauvetage d'une femme, à Houlgate, le 25 septembre 1898 ; Victor Vastel, boucher à Isigny ; sauvetage d'un enfant, le 4 août 1898. (Source : Le Bonhomme Normand)
Grands dégâts également à Villerville, ainsi que sur le littoral entre Grandcamp et Isigny. Les quartiers St-François et Notre-Dame, au Havre, ont été inondés. Dans plusieurs rues, on ne pouvait circuler, car l'eau atteignait jusqu'au moyeu des roues. A Fécamp, la violence des flots a détruit complètement la digue du boulevard du Casino. Une machine à vapeur a été précipitée dans le brise-lames. La plage de Dieppe est dévastée. Des pièces de bois et des fermes en fer, arrachées du musoir de la jetée, volaient comme des allumettes sur le tablier du brise-lames. Dans les départements, la tempête a causé également des accidents : à Raon-l’Étape (Vosges), un douanier a reçu sur le corps une pile de planches et a été tué net. il était marié et père d'un enfant. Partout il y a eu des inondations par suite de crues subites des fleuves et des rivières. Les pertes sont énormes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1899 - Vol d'eau-de-vie. - Une enquête est ouverte au sujet d'un vol d'eau-de-vie (environ 500 litres), estimés à 500 francs plus les droits de régie qui ne sont pas acquittés, commis au préjudice de M. Henri David, débitant à Riva-Bella.
Février 1899 - Accident. - Le 13 février, vers 3 heures du soir, le sieur Drano, Jean, âgé de 32 ans, chauffeur à Ouistreham, a eu le pied gauche écrasé par la roue d'un malaxeur à mortier mis en marche, alors qu'il était en train de le graisser. Le blessé a été conduit à l'hôtel-dieu de Caen, où il a été admis en urgence.
Mars 1899 - La neige. - Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (source M. du C.)
Avril
1899 -
Vol d’un cheval et d’une voiture.
- Le
sieur Désiré Vasnier, cultivateur à Ouistreham, avait laissé son
cheval et sa voiture devant la porte de l'hôtel des Cultivateurs, à
Caen. Pendant les quelques instants d'absence du domestique de l'hôtel
chargé de les surveiller, un voleur est parti avec l'équipage, estimé
1 200 francs. Une enquête est ouverte. (source
M. du C.)
Le
médecin appelé à constaté que le corps du noyé ne portait
aucune trace de violence et que la mort avait été occasionné par
asphyxie par submersion.
Avril 1899 - Les débits de boissons. - Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1899 - Accidents de carrières. - Le sieur Laurent Hémon, terrassier au Maresquier, près Ouistreham, s'est blessé très gravement au bas-ventre en tombant de trois mètres sur un tas de pierres au fond d'une carrière. On l'a transporté à l'hôtel Dieu de Caen. — Le sieur Louis Roussel, travaillant à une carrière, près le cimetière d'Isigny, a été surpris par un éboulement. Retiré grièvement blessé, le malheureux a été transporté à l'hospice dans un état désespéré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Vengeance ou stupidité. - Un malfaiteur inconnu a pénétré dans un herbage, à Ouistreham, appartenant à M. Moisson, propriétaire à Caen, et a coupé la queue à l'un de ses bœufs. — On a mutilé pour 15 fr. d'arbres à M. Adrien Liais, propriétaire à Hérouville-Saint-Clair, près Caen. — On a mutilé une vache au sieur Albert Legrain, propriétaire à Bernières-le-Patry, près Vassy. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1899 - Collision d’une voiture et d’une automobile. - Une voiture conduite à grande allure par le sieur Alexandre Vautier, 27 ans, garçon boucher, et un quadricycle, marchant à une allure moins rapide et appartenant à M. Coypel, 21 ans, demeurant à Paris, en villégiature à Riva-Bella, se sont heurtées violemment à Ouistreham, devant une maison en construction. La voiture du garçon boucher, qui contenait trois personnes, a été renversée, et le sieur Vautier a été contusionné à un bras. Le quadricycle a été détérioré. M. Coypel se plaint de douleurs internes. Les autres personnes en ont été quittes pour la peur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1899 - Jambe cassée. - Le sieur Marie, éclusier du port de Ouistreham, est tombé d'une hauteur de 3 mètres 50 d'un appontement qu'il enduisait de coaltar et s'est fracturé une jambe. On l'a reconduit en voiture à son domicile. C'est la seconde fois que Marie se blesse ainsi en travaillant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Vers
5 heures et demie du soir, alors que l'on se trouvait à un mille et
demie environ au large de la pointe de Saint-Christophe, a mi-route de
Ouistreham à Trouville, on s'aperçut qu'un des employés, Pierre
Marie Lebot, âgé de 19 ans, avait disparu du chaland qu'il était
chargé de diriger. Le capitaine du " Calvados ", M.
Lemarchand, informé du fait, explora les environs
pendant un certain temps, mais en vain. Après pas mal de
recherche, il dut se mettre en route pour notre port. Le
Bot était seule sur le chaland, on ne peut donc savoir à quoi
attribuer sa disparition. Comme c'était un excellent nageur et
qu'il se trouvait relativement à une faible distance de
la terre, on suppose que, tombé accidentellement à l'eau, il
aura été pris d'une congestion.
Octobre 1899 - Noyé en mer. - Le sieur Pierre Lebot, 19 ans, de service à bord d'un chaland ramené à la traîne d'Ouistreham à Honfleur, est tombé accidentellement à l'eau et s'est noyé, pris, sans doute, d'une congestion, car Pierre Lebot était excellent nageur. (source le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 -
Le brouillard. - Nous avons eu pendant plusieurs nuits un épais
brouillard. Mais qu'est-ce auprès de celui de Londres, où la
circulation a dû être interrompue samedi, à partir de 2 heures de
l'après-midi. (source le Bonhomme Normand)
Octobre 1899 - Disette de poisson. - Nos pêcheurs du littoral sont dans la désolation. Depuis Le Havre jusqu'à Cherbourg, la mer est infestée par les pieuvres qui détruisent le poisson plat et les crustacés. Seuls, les congres et les chiens de mer peuvent résister à ces ignobles bêtes, dont les tentacules atteignent parfois jusqu'à un demi-mètre de longueur. Depuis
les derniers froids, ces ennemis des soles, des merlans, des crevettes,
des homards, des étrilles et des crabes sont moins nombreux. (source le
Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Noyé accidentellement.
- Les
sieurs Louis Daligault et Aimé Couespel, 30 ans, demeurant à
Ouistreham, péchaient en barque dans le canal de Caen à la Mer, au
Maresquet, lorsque Couespel tomba tout à coup à l’eau. Son camarade se porta aussitôt à son secours et ne tarda pas à le retrouver, mais déjà le malheureux avait cessé de vivre. Aimé Couespel ne savait pas nager, il laisse une veuve et un enfant en bas âge. (source : le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Le bulletin des parlers normands.
-
Langue et littérature populaire normande est entré dans sa
troisième année. Grâce
à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer,
les collaborateurs y affluent de tous les points du département.
Décembre 1899 - Fou dangereux. - Dans un accès de folie furieuse, le nommé François Rolland, 50 ans, douanier en retraite à Ouistreham, s'est jeté sur le sieur Saillard, lieutenant de port, le frappant au visage. Les
gendarmes l'ont appréhendé et enfermé dans un local de la mairie. Il
s'en échappait au bout de quelques heures, après avoir brisé le
panneau de la porte vitrée. Arrêté à nouveau, on a dû le ligoter
pour le transférer au Bon-Sauveur, à Caen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1900 - Noyé en mer. - La barque de pêche « Georges-Julien », du Havre, se trouvait à trois milles de Ouistreham, quand le patron, Yves Follezour, 24 ans, qui tenait la barre, voulut changer la position du navire. Il perdit l'équilibre et tomba à la mer. Malgré tous leurs efforts, les deux matelots qui accompagnaient le malheureux n'ont pu réussir à le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Incident maritime.
–
Mardi, vers 1 heure du matin, le steamer hollandais « Johanna »,
quittait Ouistreham avec un chargement de minerai pris à Caen à
destination de Rotterdam. Arrivé près de l'extrémité de la jetée
ouest, il s'est échoué en travers, laissant toutefois un espace libre
pour permettre aux navires d'entrer et sortir du port.
A la marée de l'après-midi, à 1 heure 1/4, le « Johanna »
a pu être renfloué et reprendre sa route. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier 1900 - Naufrage. - En début d'année, très forte tempête. Le cotre "Ouragan" chargé de briques, en détresse dans la rade de Ouistreham, casse les chaînes de ses deux ancres et est jeté à la côte devant Cabourg. Même mésaventure à Bernières sur mer, pour un bateau de pêche boulonnais. les deux équipages ont été sauvés.
Février
1900 - Chute de 12 mètres.
–
dans la nuit de lundi à mardi, le nommé Mouillard terrassier à
Ouistreham, regagnait son logement. Trompé par l'obscurité, il tomba
dans une carrière sur un banc de pierre, à 12 mètres de profondeur. Dans
sa chute, il s'est fracturé le bras gauche et fait des lésions
internes. Son état est grave.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 -
Les charbons. –
Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse
continue. Au
début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant
accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre
littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares. Par
suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le
point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Le
service des tramways de Caen à Luc et à Cabourg a été suspendu le
matin, la voie ayant été obstruée par des arbres renversés par le
vent entre Bénouville et Ouistreham. Les communications téléphoniques
avec Paris ont été interrompues. Du
reste, par suite de cette tempête, les communications télégraphiques
et téléphoniques ont subi de grandes perturbations en France. Cent
cinquante bureaux télégraphiques ont eu leurs communications
interrompues ainsi que deux cents bureaux téléphoniques. Toutes les
lignes reliant Paris à l'étranger ont été coupées, sauf celles de
Bruxelles et Berlin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1900 - Mérite agricole. - Sont nommés : Officier : M. Couillard, maire de Mandeville. —
Chevaliers : MM. Bardel, maire de Mesnil-Mauger ; Godefroy,
industriel à Orbec ; Costard, fermier à St-Martin-de-la-Lieue ; Duval,
herbager à Noyers ; Folliot, maire
de Chouain ; Gaillard, maire de Danvou ; Martin, ingénieur agronome à
Caen ; Lemarignier, maire de Ouistreham. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin 1900 - Élections de la municipalité. - MM. Albert Lemarignier et Elois Morin, républicains, ont été élu maire et adjoint de Ouistreham. Le conseil municipal a voté l'achat de plaques pour la désignation des rues et une plaque commémorative à la mémoire du général Cabieu ; de grandes fêtes auront lieu cette année pour l'inauguration de cette plaque.
Juillet 1900 - Noyé. - On a trouvé, dans les jetées de Ouistreham, le cadavre de Victor Bazin, 26 ans, terrassier occupé aux travanx du port. On ne sait pas s'il y a accident ou suicide. . (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1900 - Victime du travail. - Le sieur Alfred Peschet, 62 ans, terrassier, né à Falaise, débarquait du sable, à Ouistreham, lorsqu'un wagonnet chargé, s'étant renversé, lui a écrasé la poitrine. Relevé
aussitôt par les autres ouvriers, le malheureux, qui vomissait le sang,
a été transporté à l'Hôtel-Dieu de Caen, où il mourait au bout
d'une heure.
L'accident est survenu
par suite de l’affaissement de l'un des rails que les ouvriers
venaient de déplacer quelques minutes auparavant. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre 1900 - La peste. - Quoi que les anglais fassent pour cacher que la peste sévit dans la ville maritime de Glascow (Ecosse), 650 000 habitants, des mesures sont prises contre ce fléau. Les bateaux de Glacow, notamment, ne sont pas reçus à Caen, et ceux venant d’Angleterre sont visités à leur arrivée à Ouistreham. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Vols. -
A Ouistreham,
d'une bicyclette de 460 fr. au sieur Lemenuet, menuisier à Caen. —
D'une paire de bottes de 10 fr. au sieur Lecot, à Tilly-sur-Seulles. —
De 100 fr. d'objets mobiliers au sieur Pouchin, à Cabourg. —
De 50 fr. de pommes au sieur Bellenger, à Goupillières. —
D'un fusil de 100 fr. au sieur Aubry, cultivateur à Tailleville. —
D'une paire de bottines de 18 fr. au sieur Casset, cultivateur à
Saint-Samson. — De 66 fr. d étoffes
à la veuve Lecoq, mercière à Bernières-sur-Mer. —
De 200 bouteilles de vin dans la villa du sieur Claverie, à
St-Aubin-sur-Mer. (Source
: Le Bonhomme Normand) Octobre
1900 -
Fièvre typhoïde. -
Cette
maladie sévit avec
assez de violence au Havre. C'est au point qu'on a jugé prudent de ne
pas faire l'appel des « treize jours » du 24e
d'infanterie. —
Dans les autres villes de Normandie, les réservistes ont commencé
lundi leur période d'exercice. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
Trop de fanfares, pas d’harmonie.
- L'harmonie
ne règne pas précisément à Riva-Bella depuis qu'il y a deux fanfares
au lieu d'une. La
première ne compte plus que quatre musiciens. Dimanche, pour fêter la
Ste-Cécile, il a fallu requérir des musiciens à Caen. Il y a eu quand
même un grand banquet d'où les convives sont sortis enchantés. Une
preuve que les habitants de Ouistreham mordent mieux au menu et aux
toats de leur maire qu'à la musique. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre 1900 - Vol dans une église. - Les troncs des églises de Ouistreham et de Notre-Dame-de-Courson ont été fracturés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Le XXe Siècle. - La fin du siècle approche, dans quelques jours, le dix-neuvième siècle aura vécu. Des fêtes se préparent de toutes parts, pour célébrer l'aube du XXe siècle. A Rome, On s'apprête à murer, à St-Pierre, la fameuse porte jubilaire qui fut ouverte le 31 décembre dernier, la Cérémonie s'accomplira avec la pompe accoutumée, en présence de pèlerins venus de tous les pays du monde, Léon XIII, lui-même, officiera. Dans toutes les églises catholiques, des messes de minuit seront chantées le 31 décembre prochain. Constatons
que dans le monde on commence à s'inviter pour le réveillon du 31
décembre. Il sera si agréable, sur le coup de minuit, de se souhaiter
un bon siècle ! Cela n'arrive pas si souvent. (Source : Le Bonhomme Normand) Décembre 1900 - Remarque à propos du temps. - Le mois de novembre 1872, fut encore davantage pluvieux que celui de cette année et il fut suivi d'un hiver où il n'y eut que de très rares jours froids. D'autre part, presque tous les hivers rigoureux dont on a gardé souvenance ont fait suite à un mois de novembre clair et sec. D'après
cela, l'hiver qui a commencé le 22 décembre serait donc clément. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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346 RIVA-BELLA (Calvados) - L'Hôtel de la Plage et la Rue de la Mer | ||
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Ouistreham (Calvados) - Nettoyage des écluse à marée basse | ||
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OUISTREHAM - Le Monument aux Morts |
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