1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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OUISTREHAM

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Ouistrehamais, Ouistrehamaises


Janvier 1926  -  Le courage de nos sauveteurs.  -  Les annales du sauvetage maritime ont relaté dans leur dernier numéro, le magnifique exemple d’héroïsme donné par les marins de nos côtes normandes.

Nous nous faisons un devoir de reproduire cette page réservée aux sauveteurs de notre littorale.
Le 18 septembre dernier, vers 9 h. 30 du matin, Charles Vashier inscrit à Caen, se trouvait sur le terre-plein du port de Ouistreham, à réparer ses filets, lorsqu'il entendit crier au secours. Quittant aussitôt son travail, il se dirigea du coté ou provenaient les appels.
Arrivé au bout de l’appontement près du nouveau sas, il aperçut un enfant tombé à la mer, et qui se débattait.
La mer étant étale, à ce moment, la profondeur d'eau pouvait être de 8 mètres, et le courant presque nul. Sans hésiter, il se jeta mer tout habillé, et parvenait au bout de grandes difficultés à saisir l’enfant par le corps, et à le ramener jusqu'à l’échelle de fer de l’appontement, puis d’un camarade, ils le remontèrent sur le quai.

L'enfant, qui s'appelle Lebourgeois, âgé de 8 ans, n'avait pas perdu connaissance, et s'est rendu chez lui.
Le sauveteur, qui a fait preuve d'initiative et de sang-froid, est canotier de sauvetage.

 

Janvier 1926  -  Un cambriolage à Riva-Bella .  -  Depuis quelques jours, la dame Gautier, 38 ans, propriétaire à Riva-Bella, qui habite une villa située à l'angle des avenues Victor-Hugo et du Phare, s'absentait fréquemment pour donner des soins à un voisin gravement malade. La garde de la maison était confiée à sa fille, âgée de 12 ans, et à une amie, Mlle Vasnier, âgée de 18 ans, dont le fiancé, un ouvrier italien, M. Delavia, demeurait dans la même villa.

Dans la soirée de dimanche dernier, l'Italien et son amie s'aperçurent en rentrant qu'une échelle avait été dressée contre le balcon du premier étage. Quelqu'un s’était introduit dans l'immeuble avant leur retour. Dans une chambre, une armoire à glace avait été ouverte et le linge répandu sur le parquet. Le plus grand désordre régnait à l'intérieur de cette pièce, la seule visitée par les Cambrioleurs, qui s'étaient emparés d'un billet de 1.000 francs placé dans un sac à main.

Pour pénétrer dans la villa, les malfaiteurs avaient d'abord escaladé une grille donnant accès au jardin. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Ouistreham.

 

Avril 1926  -  Découverte d'une mine sous-marine.  -  Le bateau de che « Jeannette », de Ouistreham, a recueilli dans son chalut, à environ 4 milles Nord, 60 degrés Ouest du Cap La Hève, une mine présumée d'origine allemande, mais en tentant de la hisser à bord, le chalut se cassa et la mine retomba à la mer.  

 

Mai 1926  -  Un drame de l’alcoolisme.  -  Nous avons relaté la tentative de meurtre commise à Ouistreham par un ouvrier agricole, Eugène Baratte sur la personne de sa femme, qu'il frappa de sept coups de couteau au cours d’une violente discussion.

Voici dans quelles circonstances s’est déroulé le drame, d'après les déclarations du meurtrier.

Dans la matinée, le domestique qui occupe avec sa femme une habitation contiguë à la propriété de Mme Lemarinier, chez laquelle ils sont employés l'un et l'autre avait bu plusieurs litres de vin blanc et  sa compagne aurait pris part à ses libation.
Pendant qu'ils prenaient ensemble leur repas, une première discussion éclata, pour un motif des plus futiles. Quelques heures après, nouvel orage.

« J'entrai dans une violente colère, déclare le domestique, et je me précipitai sur ma femme, essayant de l’étrangler. Mais je ne pus arriver à lui saisir le cou. Je suis allé dans la cuisine chercher un couteau de table très effilé et me suis jeté sur elle. Elle parait les coups avec la main c'est ainsi qu'elle a reçu une dizaine de blessures. Je réussis à la frapper à plusieurs reprises au cou et près de la bouche. Je continuai à la frapper jusqu'au moment elle s'est enfuie dans l'escalier.

Vers 19 heures, la fille des époux Baratte entendit des cris et des appels au secours provenant de la maison de ses parents. Elle voulut ouvrir la porte du rez-de-chaussée mais celle-ci était fermée à clé.
Elle appliqua alors une échelle contre le mur de la maison et après avoir cassé un carreau de la fenêtre de la chambre du premier étage, elle aperçut son père la figure en sang, qui brandissait un fusil. Il paraissait très excité, il allait et venait dans la pièce.

Un parent de Mme Lemarinier, M. Lamort, alla prévenir la gendarmerie de Ouistreham. Quand les gendarmes arrivèrent, la porte était toujours fermée. Ils grimpèrent à l’échelle et sommèrent Baratte de leur ouvrir. Celui-ci descendit et les laissa pénétrer chez lui.

On trouva Baratte au rez-de-chaussée, baignant dans une mare de sang et ne donnant plus signe de vie. Comme nous l'avons dit, la victime fut conduite à l'hôpital de Caen, son état a été jugé des plus graves. Baratte a été incarcère à la maison d'arrêt après avoir été interrogé par le juge d'instruction, auquel il a renouvelé ses aveux.

 

Juin 1926  -  Bois de sapins en feu.  -  Il a quelque jours, un incendie seclarait dans une sapinière appartenant à M. Delarue, jardinier à Riva-Bella et située en bordure de la route de 0uistreham à Lion-sur-Mer.

Les ouvriers d'un chantier voisin combattirent le feu et réussirent promptement à en limiter les ravages. 200 sapins ont été consumés par les flammes.

Cet incendie a été causé par l'imprudence du jeune Désiré âgé de 18 ans, qui en allumant une cigarette, avait jeté, une allumette enflammée dans les herbes sèches.

 

Août 1926  -  L’élection de la reine de la Côte de Nacre.  -  L'élection de la reine de la Côte de Nacre a eu lieu hier. Le dépouillement du scrutin a été réalisé par les soins de Me Deverre, huissier à Caen.

Est élue reine, Mlle Hélène Crepin (Riva Bella), 208 voix; vice-reine, Mlle Marguerite Neel (Langrune.sur.Mer), 115 voix.
Sont élues demoiselles d'honneur.
Mlle Simone Angely (St-Aubin-sur-Mer), 68 voix; Mlle Marcelle Lehman (Luc-sur-Mer), 57 voix
La proclamation des résultats a eu lieu au casino de Riva Bella.

Aujourd'hui à 13 heures, défilé fleuri dans cette localité.
Au casino de Riva, fête sous la présidence de la reine de la Côte de Nacre, avec la présence de la reine de Paris

 

Septembre 1926  -  Pêche miraculeuse.  -  Il y a quelques jours, Mme Hamel, dont les beaux-parents demeurent rue Pasteur, à Ouistreham, descendait d'un bateau dans le port de cette station. En traversant la passerelle qui conduit du bassin au quai, une bague en platine, montée d'un gros brillant, qu'elle avait sortie d'un sac à main, tomba dans l'eau, peu profonde à cet endroit.

On fit aussitôt des recherches, mais l'objet, d'une valeur de 10.000 francs, ne put être retrouvé. Mme Hamel et sa famille renoncèrent à l'espoir de récupérer le précieux bijou.

Le lendemain, un pêcheur qui avait jeté sa ligne à quelques pas du débarcadère, se préparait à tendre l'hameçon un peu plus loin, lorsqu'il vit miroiter au bout du fil une perle étincelante.

C'était la bague et son brillant. A la vue de cette prise merveilleuse, le pécheur ne put retenir une exclamation, qui attira l'attention d’un marin, M. Priol, de passage sur les quais. « Ce n'est pas un poisson, c'est beaucoup mieux ! répartit le pêcheur. Je viens de prendre une bague à l'hameçon. Je n'ai pas tout à fait perdu mon temps, et ma femme va être heureuse. »

M. Priol, qui s'était approché, échangea quelques propos banal, avec l'inconnu qu'il prit d'abord pour un plaisant. Au cours de cette brève conversation, il apprit que l'heureux pêcheur villégiaturait depuis trois semaines sur la Côte de Nacre. Cette miraculeuse découverte, qui justifie une fois de plus le nom donné à notre beau littoral, n'avait donc rien de surprenant.

Ce marin fut informé par la suite de la mésaventure survenue à Mme Hamel. Il avisa le garde maritime Crespel et la propriétaire du bijou.

On recherche depuis le pêcheur de bague qui, en quittant le port de Ouistreham, se serait dirigé à bicyclette vers le chemin de halage du canal de Caen à la mer.

C'est un homme d'environ 35 ans, moustaches blondes, mutilé de la jambe droite, costume de sport couleur grisâtre.

 

Octobre 1926  -  Un cambriolage à Ouistreham.  -  Un vol avec effraction a été commis ces jours derniers villa « Jeanne d'Arc », à Ouistreham. Cette maison est habitée pur M. Maréchal, brigadier des douanes et par M. Vergy, cultivateur.

Celui-ci s'était absenté pendant quelques jour pour se rendre chez sa mère. Absent lui-même pour 48 heures, M. Maréchal, en rentrant chez lui, constata qu'une fenêtre donnant accès dans l'escalier qui conduit au premier étage était ouverte. Pensant que cette fenêtre avait été mal fermée par un membre de la famille de son co-locataire, il n'y prit pas garde tout d'abord. Mais il remarqua bientôt après que des pots de fleurs placés sur la tablette de la fenêtre, avaient été renversés, et deux carreaux brisés, d'autre part une porte donnant accès au logement de M. Vergy était entr'ouverte.

Certain que des cambrioleurs avaient pénétré dans l'immeuble, M. Maréchal jeta un coup d’œil à l’entrée du logement. Le plus grand désordre y régnait et le contenu des armoires gisait sur le plancher.

Il avisa aussitôt les beaux-parents du cultivateur qui s'aperçurent qu'un porte-feuille contenant 12.000 francs en billets de banque et 2.600 francs en bons de la Défense nationale avaient disparu d'un tiroir ouvert par effraction. Les cambrioleurs avaient dédaigné des bijoux de grande valeur qui se trouvaient dans le même tiroir.

Les circonstances dans lesquelles a été commis ce hardi cambriolage indiquent que les voleurs connaissaient parfaitement la disposition des lieux et n'ignoraient pas l'absence du cultivateur. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Novembre 1926  -  Le garde champêtre n'est pas un larbin.  -  Pierre Saint-Léger, 28 ans, marchand de primeurs à Ouistreham, a dit au garde champêtre, M. Podevin « Vous n'êtes qu'un larbin ».

Le Tribunal estime que ce propos est injurieux pour le fonctionnaire municipal et condamne le prévenu à 50 francs d'amende.

 

Décembre 1926  -  Violation de domicile.  -  Louis Halley, 30 ans, marin pécheur à Ouistreham, étant pris de boisson, s'est introduit malgré la défense qui lui en avait été faite, dans l'habitation de ses beaux-parents, les époux Le Foulon. Il a brisé un carreau, et frap sa belle-sœur. 15 jours de prison.

 

Mars 1927  -  Tragique partie de chasse.  -  Samedi dernier, M. Duval, 27 ans, marin-pêcheur à Ouistreham, quittait le port avec des amis pour chasser en mer des oiseaux de passage.

Apercevant du gibier, M. Duval saisit par le canon son fusil, accroché dans les cordages des voiles, et l'attira à lui d'un geste brusque. Le coup partit et la charge atteignit en plein bras droit le malheureux qui s'affaissa, perdant son sang à flots. Recueilli et ramené à terre par un bateau anglais qui passait à proximité, l'infortuné M. Duval a été transporté à l'hôpital de Caen. L'amputation a pu heureusement être évitée.

 

Juin 1927  -  Jeunesse téméraire. -  Dimanche dernier, deux jeunes ouvriers des Chantiers Navals,  nommés Machard et Eon, se baignaient à l'extrémité de la jetée de Ouistreham lorsque l'action des flots les fit dériver et les chassa dans la passe. Bien qu'excellents nageurs, ils commençaient à être en difficulté, Machard surtout, lorsque M. Fernand Chauffrée, le restaurateur connu du Parc aux huîtres, ayant été prévenu sauta avec son domestique dans un canot et se porta au secours des imprudents.

Grâce à sa rapide intervention, le jeune Machard semble avoir échappé à la mort. Après cette alerte, un écriteau va être placé près de la jetée pour signaler le danger.

 

Août 1927  -  Baignade tragique.  -  Mardi après-midi, à la marée montante, tandis que les baigneurs étaient nombreux sur la plage de Riva-Bella, l'un d'eux frappé brusquement de congestion, perdait pied et disparaissait dans l'eau. On se porta aussitôt à son secours, mais ce n'est que 20 minutes après qu'on put retrouver et ramener le noyé sur le sable.

Tous les soins furent inutiles. La victime est M. Guy de Clamorgan, dont les parents habitent rue des Carmélites, à Caen. Nous nous inclinons respectueusement devant leur douleur.

 

Septembre 1927  -  Un Monsieur irascible.  -  Près du calvaire de Ouistreham, un taxi conduit par M. Robert Labbé, 24 ans, garagiste à Riva-Bella, ramenant de Caen M. Thomas, maire de Ouistreham, Mme Thomas et des amis, se garait sur le bord de la route pour laisser passer un camion citerne suivi de deux autos.

À ce moment, l'une d'elles voulut doubler le camion et se jeta sur la voiture de M. Labbé. Par bonheur, personne n'y fut blessé, ce que voyant, M. Thomas se portait aussitôt au secours des voyageurs de l'auto tamponneuse. Mais l'un d'eux, très surexcité, marchait sur lui et le frappait brutalement, c'était le père d'un enfant qui venait d'être blessé au visage par des éclats de glace. On s'expliqua ensuite et, le lendemain, le monsieur irascible venait s'excuser près du maire de Ouistreham qui n'a pas porté plainte.

 

Octobre 1927  -  La pêche miraculeuse.  -  C'est celle faite, ces jours derniers, lors de la grande marée d'octobre, la plus importante du siècle. L'équille, en particulier, a donné dans des conditions exceptionnelles. Aussi, dimanche dernier, grâce à un temps radieux, la côte de Courseulles à Ouistreham, était-elle mieux peuplée qu'aux plus... mauvais jours d'août.

À Riva-Bella notamment, 5000 pêcheurs amateurs, des autos et des carrioles par centaines encombraient la plage. Les cafés et les épiceries ont trouvé là une tardive occasion de se refaire un peu d'une décevante saison.

Sur les visages, la satisfaction le disputait aux coups de soleil et, à peine commencée,  la pêche finit faute de récipients. Puis, le soir venu, tandis que des merles attardés saluaient de leur sifflet strident, à la mode américaine, le soleil se couchant dans toute sa splendeur. Les pêcheurs harassés, pliant sous le faix le poisson et la " charrue" victorieuse sur l'épaule, regagnaient leur lointain logis, en faisant la nique aux chasseurs bredouilles rencontrés au hasard des chemins.

 

Janvier 1928  -  On découvre un cadavre.  -  Deux marins pécheurs de Ouistreham, MM. Alexandre Tribouillard, 39 ans, et Alexandre Richard ont découvert à marée basse dans la baie de l’Orne, le cadavre rejeté par la mer, d'une femme, âgée de 35 à 40 ans, de taille moyenne, et de forte corpulence, humblement vêtue. Le corps paraissait avoir séjourné longtemps dans l'eau. La noyée est vraisemblablement étrangère au pays.

 

 Avril 1928  -  Deux sauvetages en un jour.  -  Nous avons relaté la semaine dernière l'exploit courageux de l'équipage de « L'Émile-Jean » (patron Alphonse Chevalier, dit Magenta), de Ouistreham, qui, par mer démontée sauva le bateau de pêche « Ste-Geneviève », en détresse. Le même jour, M. Chevalier travaillait dans son bateau à réparer les avaries occasionnées par ce sauvetage lorsqu'un de ses enfants tomba dans le canal. Prévenu aussitôt, le brave marin plongeait et sauvait son fils. C'est le troisième sauvetage de M. Chevalier.  

 

Juillet  1928  -  Des inconnus dérobent  25.000 francs de bijoux.  -   Profilant d'une absence de Mme Ledoux, domiciliée à Évreux, rue Chartrel, actuellement en villégiature à Riva-Bella, elle est descendue à l'hôtel Thomas, et de celle de sa fille, Mme Fabre, des inconnus ce sont introduits dans le logement qu'elle occupe dans l'hôtel et se sont emparés de plusieurs bijoux et d'une fourrure, le tout intimé à 25.330 fr. Les gendarmes ont ouvert une enquête. 

 

Août 1928  -  Vol.  -  Mlle Cécile Villemberg, 27 ans, secrétaire, demeurant aux Lilas, 1, rue Alexandre, en villégiature à Riva-Bella, a porté plainte contre inconnu pour vol d'une robe estimée 700 francs. Ce vol aurait été commis au cours d'un déménagement qu'elle effectuait entre la pension de famille « Le Bouquet normand » et l'hôtel du Chalet.
La brigade de gendarmerie d’Ouistreham enquête.  

 

Juin 1928   -   Un vol important sur la plage.   -   M. Roger Gaucher, 40 ans, Industriel à Vincennes, 6, rue des Deux Communes, actuellement en villégiature à Riva-Bella, s'était déshabillé dans sa cabine sur la plage pour aller à la che. Il avait laissé dans le porte-revolver de son pantalon un portefeuille contenant une somme de plus de 2 000 francs et ses papiers d'automobiliste.
Deux heures après, lors de son retour, le portefeuille et le contenu avaient disparu. Il a
porté plainte à la gendarmerie de Ouistreham, qui a ouvert une enquête.
Aucune trace d'effraction n'a été relevée sur la cabine.

 

Décembre 1928   -   Un gamin qui promet.   -    Rentrant de Caen par l'automotrice de 10 heures 15, après une courte absence, M. et Mme Hamel, propriétaire du Garage Parisien, à Riva-Bella constataient que leur logement avait eu la visite des cambrioleurs. Tous les meubles avaient été fouillés, le linge sorti des armoires, les tiroirs vidés de leur contenu qui était éparpillé sur le plancher. A terre, de nombreuses allumettes à demi-consumées étaient restées comme pièces à conviction du mode d'éclairage dont s'étaient servis le visiteur qui, par ailleurs, semblait ne rien avoir emporté.
Les gendarmes, prévenus, ouvrirent immédiatement une enquête. Leurs soupçons se portèrent tout de suite sur un jeune domestique de l'Assistance publique, âgé de 13 ans, placé
comme apprenti chez M. Gorvel, entrepreneur de ciment armé, le jeune Gaston Leluan. Celui-ci, interrogé, nia tout d'abord énergiquement. Puis, après un interrogatoire serré, repris le lendemain
il finit par avouer être l'auteur du cambriolage, ajoutant qu'il lui avait rapporté 2 francs 50, aussitôt dépensés acheter du chocolat et des cigarettes. C'est à la nuit, vers 19 heures 30, qu'il pénétra chez M.
Hamel, après avoir dérobé sous l'atelier des pinces qui lui servirent à fracturer une fenêtre: il voulait, d'après ses dires, se procurer de gros billets pour dépenser avec ses copains. Il a été arrêté.

Janvier 1929  -  Échouement d'un vapeur Anglais. -  le steamer anglais « The-Sultan », faisant route sur Caen, avec une cargaison de 700 gueuses de fonte qu’il devait débarquer dans ce port, s'est trouvé drossé par la tempête et s'est échoué en face de Ouistreham.

Aussitôt alertée, la compagnie  « Les Abeilles », du Havre, a envoyé sur les lieux deux remorqueurs qui n'ont pu, en raison du mauvais temps, opérer le renflouement du navire.

Cependant, les Abeilles III et XI ont transporté du matériel de sauvetage et il se peut que l'on soit obligé d'alléger le bâtiment en raison de sa position et des marées décroissantes.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison  des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche.  Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop  fréquentes et que nous ayons  un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  Des gendarmes assaillis à Riva-Bella.  -  L'autre soir, les gendarmes de Ouistreham étaient avisés qu'une rixe grave c’était produite à Riva-Bella. Se rendant aussitôt sur les lieux ils appréhendèrent non sans peine l'auteur de la bagarre, un certain Stanislas Trichet, garçon boulanger, à Paris, en résidence à Riva.

Tandis qu'ils l'emmenaient, menottes aux mains à leur caserne, les gendarmes étaient soudainement assaillis par un autre garçon boulanger, Clovis Moïse, 25 ans, qui s'efforçait de libérer son camarade. Un gendarme fut frappé avec une telle violence qu'il eut une oreille déchirée. Un passant intervenant contre l'énergumène fut d'autre part, mordu grièvement au pouce gauche. Finalement les deux énergumènes purent être maîtrisés.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de  puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui greve incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Février 1930  -  Incendie. - En cherchant de l'essence dans un arrière magasin à la lueur d'une lampe-pigeon, M. Joseph Mahé, épicier à Ouistreham, place de l'église, est tombé à la renverse. La bouteille s'est brisée et la lampe a mis le feu au liquide. En vain, M. et Mme Mahé ont essayé d'étouffer le feu qui n'a été éteint qu'après 3/4 d'heure d'efforts des voisins et des pompiers. 

En combattant le sinistre, M. Eugène Duval, patron-pêcheur, a été grièvement brûlé à l'avant-bras droit, et M. Mahé aux mains. Les dégâts assurés, atteignent 5000 francs.

 

Avril 1930  -  Pâques joyeuses.   -  À la veille des prochaines fêtes, la Côte de Nacre, réveillée de sa torpeur hivernale que se prépare déjà à recevoir dignement ses premiers visiteurs. À Riva-Bella, nous l'avons dit, le nouveau Casino et l'hôtel de la Plage seront ouverts.

L'ancien Casino toujours sous la direction de Mme Maniglier, les imitera. Aussi, peut-on affirmer que les distractions ne manquerons pas à Riva-Bella même si, par impossible, le temps était maussade ou pluvieux. 

 

Juillet 1930   -   Un accident.   -   Au carrefour des avenues de Lion et de la Plage, un cycliste, M. Victor Levannier, 17 ans, manœuvre, demeurant à Ranville, est allé se jeter sur une auto pilotée par M. Lister, représentant de commerce, à Levallois-Perret.

Dans l'accident, M. Lister a été blessé par des éclats de vitre du pare-brise, ainsi que les époux Charmaux qui l'accompagnaient. M. Levannier, de son côté, a été fortement contusionné.  

 

Juillet 1930   -   Comme au Far-West.   -   Raymond Clériot, 33 ans, boucher à Ouistreham, et un caennais Louis Schieslé, avenue Albert 1er, s'étaient mis à voler des vaches. Ces mœurs n'ont pas cours en Normandie. Le premier fera 2 ans de prison, le second, 18 mois avec sursis.

 

Novembre 1930   -   Un cadavre au fil de l'eau.   -   On a retiré de l'Orne, au lieu-dit « le Point-du-Jour », le cadavre d'un ouvrier caennais, M. Jules Dubois, 35 ans, manœuvre, demeurant 16 rue des Jacobins. dans les vêtements du noyé on trouva une plaque de contrôle de bicyclette, une quittance d'amende, une citation à comparaître devant le tribunal de simple police de Caen, et une  somme de 6 fr. 80. Tandis que sur la berge de la rivière, le gendarme Raynet, de la brigade de Ouistreham, procédait aux constatations, passèrent en bateau deux pêcheurs de Colombelles qui déclarèrent savoir que le décès de M. Dubois remontait à une quinzaine de jours et que sur ce décès un employé de la voirie de Caen, nommé P..., pourrait fournir des renseignements. Une  enquête est ouverte.

 

Août 1931   -   Il était temps.  -   Pour permettre la sortie d'un steamer anglais, des employés des Ponts et Chaussées manœuvraient les écluse du port de Ouistreham,  quand l'un d'eux, M. Goumer, surpris par la fermeture de l'ouvrage, fut précipité dans le sas. Pris dans le remous provoqué par l'afflux d'eau, le malheureux se serait probablement noyé sans le courage d'un jeune matelot, M. Filon, du garde-pêche « Caliorne », qui plongea tout habillé. Avec mille difficultés, le sauveteur ramena M. Goumer puis se déroba modestement aux félicitations des témoins. Puisse-t-il du moins recevoir bientôt la récompense qu'il a si vaillamment gagnée.  

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Ouistreham. Un syndicat de propriétaires dénommé « Syndicat de la Pointe du Siège » a procédé à la construction de perré et d'épis pour la défense du rivage.

 

Août 1931  -  Électrification.  -  Le nombre des communes du Département est de 763 sur lesquelles 53 seulement étaient électrifiées avant la guerre. Le nombre signalé en août 1931  était de 579.

A l'heure actuelle le nombre des communes du Calvados pour lesquelles une autorisation de circulation de courant a été délivrée par le service du Contrôle est de 611. La construction des réseaux ruraux se poursuit donc à une allure satisfaisante.

 

Mai 1932   -   Mauvaise graine.   -   L'autre matin, M. Gascoin, demeurant à Ouistreham, à la Pointe du Siège, constatait que des malfaiteurs s'étaient introduits dans une villa, voisine de son habitation, appartenant à Mme veuve Combes, de St-Brieuc.

Les gendarmes, prévenus, se rendirent à la villa et purent constater que les malandrins avaient dérobé, dans la cave de la maison, de nombreuses bouteilles de cidre bouché. Les auteurs du méfait ont été identifiés : il s'agit de garnements de 14, 12 et 9 ans, dont les familles sont honorablement connues.

Mme Combes, avisée des faits, a déclaré qu'il lui avait été soustrait, outre 25 à 30 bouteilles de cidre bouché, un manteau de 1 800 fr. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   La cambriole.   -   La série continue : Après la visite nocturne du bureau de poste du Home-Varaville et les nombreux vols commis récemment dans la région de Pont- l'Évêque, dont nous avons parlé, des automobilistes encore inconnus ont cambriolé l'autre nuit, le bureau auxiliaire de Riva-Bella. Ces individus, opérant avec un sang-froid étonnant, ont poussé l'audace jusqu'à sortir dans la rue une des deux tables du bureau et la transporter à 50 mètres de là pour en fracturer le tiroir tout à leur aise. C'est d'ailleurs cette table qui devait faire découvrir le méfait : Passant par là, vers 6 h. du matin, une personne, qui allait chercher le docteur, ne fut pas peu surprise de trouver, sur le bord de la route, une table fracturée.

Elle avertit aussitôt les gendarmes qui remarquèrent que la porte du bureau de poste avait été fracturée l'aide d'un démonte-pneu. Alertée à son tour, Mlle Langlois, employée des P. T. T., détachée pendant la saison à Riva, constatait que les malfaiteurs avaient tout bouleversé à l'intérieur et volé 430 fr. Près de là, les enquêteurs relevèrent des traces de pneus. On recherche des automobilistes qui, cette nuit-là, vers 1 h. 15, apostrophèrent vivement une passante, intriguée par leurs allures suspectes.

Deux nuits après, les cambrioleurs opéraient coup sur coup contre les bureaux de poste de Croissanville et d'Argences. Le lendemain matin, Mme Viel, receveuse à Croissanville, qui habite au-dessus de son bureau, voulant prendre son service, s'apercevait que la porte de communication était fermée du côté du bureau, la clef étant restée dans la serrure. Inquiète, Mme Viel sortit dans son jardin et constata qu'une petite fenêtre avait été forcée. Ainsi, sans que la receveuse ait entendu dans la nuit le moindre bruit suspect, les malfaiteurs étaient entrés dans le bureau de Poste, y avaient tout bouleversé et avaient fait main basse sur 8 140 fr. contenus dans le tiroir-caisse.

Ils devaient être moins heureux à Argences : Là aussi, c'est la receveuse, Mme Clément, qui, le lendemain matin, constatait que les volets de son bureau avaient été ouverts pendant la nuit. De nombreuses traces de pesées étaient visibles mais, dérangés ou impuissants, les cambrioleurs ne pénétrèrent pas à l’intérieur.

La gendarmerie et la police mobile de Rouen enquêtent activement. Il semble vraisemblable que ce sont les mêmes individus qui ont opéré au Home-Varaville, Riva-Bella, Croissanville et Argences.

En effet, aux environs de chacun de ces bureaux furent relevées les mêmes traces de pneus aux dessins particuliers. De plus, à Riva et à Argences furent remarqués les occupants d'une même auto foncée qui poussaient leur voiture à la main pour éviter tout bruit de moteur. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Bonne nouvelle !   -   Le ministre de la Marine vient d'aviser M. Fernand Engerand que la vedette garde-pêche prévue pour remplacer la « Caliorne », condamnée pour vétusté, est terminée, essayée, et prête à entrer en service à Ouistreham.

C'est un navire de 15 mètres de long, à déplacement rapide. Il s'appelle « Orne » et son équipage, choisi d'avance, pourra se mettre aussitôt à la chasse des pirates : humains et poissons.  (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1932  -  La tempête.  - Le 30, une tempête de Nord-Ouest, combinée à l'une des plus fortes marées de l'année, provoque d'énormes dégâts sur la côte : digues arrachées, villas déchaussées et fissurées, éboulement de 200 m de long et 20 m de profondeur sur le boulevard Aristide-Briand à Ouistreham. 

 

Septembre 1932   -   Les baignades tragiques.   -   L'autre après-midi, M. René Brancharel, 22 ans, demeurant à Livry-Gargan (Seine-et-Oise), se baignait à Riva-Bella, où il était de passage. Soudain, son beau-frère, M. Paul Grumetz, qui se trouvait sur la plage, le vit se débattre et disparaître à quelque distance de la grève. M. Grumetz courut chercher du secours mais ne put ramener un maître-baigneur qu'une demi-heure plus tard. Vainement des marins de Ouistreham tentèrent-ils de retrouver le corps de l'infortuné jeune homme.

De l'enquête, il résulte que M. Brancharel s'est baigné en contravention avec les règlements dans une zone interdite où règnent de forts courants el qui est indiquée par des pancartes. M. Grumetz a déclaré que lorsqu'il s'était mis à l'eau, son parent ne les avait pas vues. (Bonhomme Normand)

 

Février 1933  -  Le canot de sauvetage.  -  Après un sauvetage difficile sur les Essarts de Langrune, Ouistreham réclame un canot de sauvetage à moteur. A la rame dans une mer démontée, le patron Henri Vaudevire et ses canotiers n'auraient pas pu franchir la passe, si la barque à moteur du patron-pêcheur Alphonse  Lechevallier ne les avait pas pris en remorque.  

 

Janvier 1936   -   Les sauveteurs à l’honneur.   -   Par décision du Ministre de la Marine marchande, les Récompenses suivantes viennent d’être accordées pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritimes : 

M. Charles Daiguan, 49 ans, maître baigneur, rue Sevestre, à Paris, (bien que souffrant d’une bronchite, s’est jeté à l’eau, le 3 septembre 1935 pour saisir une fillette tombée dans le bassin de Courseulles, a réussi à la ramener sur le quai, mais elle n’a pu être rappelée à la vie) ; MM. Ernest Françoise, 39 ans, patron inscrit à Caen, et Jacques Le Ruyer, 42 ans, matelot inscrit à Caen (étant sur le bateau « Notre-Dame-de-Lourdes », ont secouru et pris à bord aux prix de périlleuses difficultés, par suite de la tempête qui régnait, les deux naufragés de la chaloupe « Étoile-du-Nord », coulée dans la passe de Saint-Germain, ont fait preuve en la circonstance d’un dévouement et d’un courage dignes d’éloges) ; M. Pierre Guillemin, 32 ans, inscrit à Caen ( a fait preuve d’un grand dévouement, le 24 juin, en se portant au secours d’un baigneur en difficulté sur la plage de Vierville, l’a saisi et ramené sain et sauf au rivage ; Mention honorable : M. Alexandre Criquet, 37 ans, rue de la Fontaine à Trouville ( le 17 août 1935, s ‘est porté au secours d’un baigneur qui se trouvait en difficulté sur la plage de Hennequeville, est parvenu à le ramener au rivage sain et sauf.

 

Mars 1936  -  Retour de voyage.  -  Vers 3 h. 30, revenant de Paris où il était allé prendre livraison d'une automobile, M. Canu, boucher à Ouistreham, apercevait, en débouchant dans la plaine de Hérouville, la lueur d'un incendie au-dessus d'Ouistreham. 

A son arrivée au bourg, M. Canu constata que le feu dévorait un bâtiment à usage de grange et d'étable, dépendant de son habitation. Accourus sur les lieux, les pompiers durent se borner à préserver les maisons voisines.

Le bâtiment, construit en bois, a été complètement détruit. Une génisse, qui s'y trouvait, put briser la corde qui l'attachait et s'enfuir. 

Les dégâts, couverts par une assurance, atteignent une dizaine de mille francs. On ignore les causes du sinistre.  (source M. C.)  

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (source M.-C.)

 

Juillet 1936  -  Le monument d’Aristide Briand sera inauguré le 26 juillet.  L'inauguration du monument élevé à Ouistreham, à la mémoire d'Aristide Briand, aura lieu au port, le dimanche 26 juillet, à 15 heures. 

Cette cérémonie sera précédée d'un déjeuner intime, réservé aux souscripteurs du monument, servi à midi et demi à l'hôtel de la Plage. (source M.-C.)  

 

Août 1936  -  Un yacht de Ouistreham.  -  On a trouvé, sur le rivage de la commune d'Annoville, un flotteur d'hydravion, qui paraît bien avoir appartenu à l'hydravion anglais disparu de Jersey. Par ailleurs, l'équipage, du yacht « Chantecler », de M. Saillard, du port de Ouistreham, a raconté, en arrivant à Cherbourg, que peu après avoir quitté  Granville, il a rencontré, en mer, à proximité de l'îlot des Minquiers, un important fragment d'aile d'hydravion. (source M. du C.)

 

Septembre 1936  -  Un sauvetage à Ouistreham.  -  Lors de la fête de nuit qui eut lieu ces jours derniers à Ouistreham, sur le canal de Caen à la mer, un jeune garçon de neuf ans, neveu d'un comptable de l'agence Havas à Caen, s'était faufilé au premier rang de la foule pour suivre le spectacle. S'étant penché pour mieux voir, le jeune imprudent perdit l'équilibre et tomba à l'eau. 

Il se serait infailliblement noyé sans le secours d'un courageux sauveteur de 16 ans, M. Jean Brazard, fils aîné du coiffeur bien connu du boulevard des Alliés, qui, n'écoulant que son courage, et bien que sortant de table, plongea tout habillé. Il réussit à saisir l'enfant qui avait perdu connaissance et à le ramener sur la berge, où sa mère le reçut dans ses bras,  cependant que les témoins de la scène félicitaient chaudement le jeune sauveteur. (source M. du C.)  

 

Septembre 1936  -  Le camion en folie.  -  M. Julien Johnston, 29 ans, chauffeur à la Maison Thoumyre, 15, rue de Courtonne à Caen, demeurant 68, rue du Vaugueux, était parti livrer chez M. Tarascon à Ouistreham, un chargement d'essence pour le compte de son patron.

En route, il rencontra un camarade, M. Raymond Duval, 38 ans, monteur en chauffage, demeurant également à Caen, 13, rue de la Pigacière, qu'il invita à venir avec lui faire sa tournée. Ce dernier ayant accepté ils repartirent tous les deux et livrèrent l'essence à M. Tarascon.

Avant de revenir, ils crurent bon de se désaltérer dans un bar. Ils burent sans doute plus qu'ils n'auraient dû, car Duval l'ayant quitté, ce fut dans un état complet d'ivresse que Johnston remonta dans sa voiture. Il remit en marche mais il ne devait pas aller loin. Dans l'avenue Pasteur, il monta sur le trottoir, accrocha deux arbres et buta dans un troisième.

C'est là que les gendarmes Dehayes et Delattre, de Ouistreham, prévenus, trouvèrent Johnston ivre-mort, dormant dans la cabine du camion. Celui-ci avait subi de sérieux dégâts : pare-choc brisé, aile avant droite bosselée, pare-brise cassé, etc….

Johnston fut conduit à la gendarmerie où il cuva son vin.

Le prix de la marchandise livrée, 7 000 francs environ, ont été remis à son patron.

Le conducteur sera poursuivi. La commune de Ouistreham a été indemnisée par Johnston pour les dégâts faits aux arbres. (source M. du C.)  

 

Octobre 1936  -   Deux arrestation à Ouistreham.  -  A la suite d'un vol de filet de pêche commis au préjudice de M. Chandavoine, marin-pêcheur, à Colleville-sur-Orne, les gendarmes d'Ouistreham ont arrêté le nommé René Cacheux, 25 ans, sans profession et sans domicile fixe. Une perquisition effectuée dans une cabine que Cacheux occupait a permis de découvrir de nombreux objets volés sur la côte, au cours de ces dernières semaines, notamment une canne-fusil, une ancre, une raquette, une lanterne-tempête, plusieurs pompes de bicyclette, etc…... 

Un pêcheur de Ouistreham, Louis Huppé, 45 ans, demeurant rue des Dunes, qui hébergeait Cacheux a été également arrêté pour recel. (source M. du C.)  

 

Octobre 1936  -   Une rue du docteur Charcot à Ouistreham et Luc-sur-Mer .  -  Le Conseil municipal de Ouistreham a décidé à l'unanimité de donner à l'un des quais du port de sa coquette station, le nom de « Quai Jean-Charcot ».

La municipalité de Ouistreham a voulu ainsi témoigner à la mémoire du grand savant disparu, le souvenir qu'elle conserve vivace des nombreuses visites que l'infatigable explorateur fit au port normand le long des quais duquel le « Pourquoi-Pas ? » vint à plusieurs reprises accoster.

Si le Dr Jean Charcot n'était pas un inconnu à Ouistreham, son père, le docteur Charcot, y vint aussi en compagnie du docteur Blanche, alors que la station balnéaire en était encore à sa naissance. A son tour, le Conseil municipal de Luc-sur-Mer, sur l'initiative de son dévoué maire, M. le bâtonnier Pierre Laurent, a décidé que la rue dite du Grand-Orient, allant du Petit-Enfer au carrefour de la Brèche-Marais, portera le nom de « rue Docteur Jean-Baptiste-Charcot, membre de l'Institut, Luc 1920, « Pourquoi-Pas ? 1936 ».

Le Conseil, désirant associer à la mémoire du docteur Charcot un de ses compagnons d'exploration, M. Clovis Jacquiert, docteur es Sciences, qui avait fait ses études au Laboratoire de Luc en 1935, a décidé à l'unanimité que la rue longeant le laboratoire allant de la rue Général-Dubail à la rue actuelle du Grand-Orient, portera le nom de « rue Clovis-Jacquiert, docteur es Sciences, Laboratoire de Luc 1935, «Pourquoi-Pas ? 1936 ». (source M. du C.)

 

Novembre 1936  -  Entrepôts de carburants.  -  La Société normande d'entrepôts de carburants, qui a été autorisée à constituer à Ouistreham un dépôt de 15.000 m3 d'hydro-carburants, se proposait d'y adjoindre une raffinerie de pétrole brut. Considérant qu'une telle installation, si elle était effectuée, constituerait pour les stations  balnéaires de Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion-sur-Mer, etc….., une cause de ruine, qu'en effet les évacuations de telles raffineries, polluant les eaux de l'Orne, du canal de Caen à la mer, et la   mer elle-même à proximité de l'embouchure, ainsi que les émanations toxiques qui, empoisonnant l'atmosphère, rendraient ces stations balnéaires intenables pour les baigneurs, que les mêmes causes nuiraient gravement à la Maison maternelle de Bénouville, pour laquelle le Département a effectué des dépenses très importantes.

Le Conseil général émet le vœu : Que l'installation d'une raffinerie de pétrole à proximité de Ouistreham et Bénouville ne soit pas autorisée par les pouvoirs publics.  

 

Novembre 1936  -   Des sauveteurs calvadosiens récompensés.  -  « Officiel ». La médaille de bronze a été décernée pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritimes, à Messieurs :

Gourdel (Fernand), 40 ans, employé à la Compagnie Normande de navigation, à Trouville : « le 15 juin 1936, n'a pas hésité à se jeter à la mer tout habillé pour porter secours à un enfant enlevé par une lame sur la jetée-promenade de Trouville. A réussi à ramener l'enfant sain et sauf. »

Bourguignon (Roger), 31 ans, inscrit Caen, n° 1089 : « Courageusement s'est jeté à la mer pour secourir un enfant qui allait couler à pic dans l'avant-port de Honfleur, le 28 juin 1936. »

Madelaine (Paul), 17 ans, apprenti mécanicien à Grandcamp : « Le 6 juillet 1936, à Grandcamp, s'est porté au secours d'un baigneur en difficulté, a failli être victime de son dévouement, n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un autre sauveteur. »

Une mention honorable a été décernée à Messieurs :

Guichard (Eugène), 48 ans, inscrit à Caen, n° 15.527 : « A Grandcamp, le 6 juillet 1936, est allé sur une barque pour recueillir, non sans peine, un baigneur en difficulté et un premier sauveteur lui-même en danger. »

Lechevalier (Jean), 15 ans, employé de commerce, domicilié à Ouistreham : « A plongé courageusement, tout habillé pour sauver un camarade tombé dans le port de Ouistreham, le 5 juillet 1936, a réussi à le sauver d'une mort certaine. » (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Dans une cabine, il tente de se suicider.  -  L'autre soir, vers 19 h 30, un homme, portant au poignet gauche un linge ensanglanté, pénétrait dans le  bureau de la gendarmerie de Ouistreham. Péniblement (car il défaillait) il expliquait qu'il avait tenté de se suicider dans une cabine, située rue de la Mer, et appartenant à son frère. L'homme était, porteur de papiers au nom. de René Rouge, âgé de 56 ans, chauffeur, demeurant à Paris, rue de Malte, 64. Un sursaut l'avait empêché d'aller jusqu'au bout de son funeste projet. 

En raison de l'état du blessé, les gendarmes ne poussèrent pas plus avant leurs questions, et, après avoir appelé le Docteur Edelmann qui pansa ce dernier et le fit transporter à l'hôpital de Caen, se rendirent à l'endroit où le désespéré avait essayé de se donner la mort.

L'un des panneaux de la cabine avait été enfoncé par le chauffeur qui n'avait trouvé d'autre moyen pour y pénétrer. Sur le sol se trouvaient une lame de rasoir, un seau contenant environ un litre et demi de sang. Sur une table, le désespéré avait laissé un papier portant ces mots : « Veuillez prévenir mon frère, Georges Rouge, 22, boulevard Carnot, à Saint-Denis-sur-Seine. Merci ». (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   La protection de la Côte-de-Nacre.  -  Au cours de l'Assemblée générale de l'Union des Syndicats d’Initiative de la Côte de Nacre, qui s'est tenue le 19 décembre, la grave question de la protection de la Côte contre le nouveau, danger qui la menace a été débattue. L'extrait du procès-verbal que nous publions ci-dessous nous dispensera de toute autre explication.

M. Bellin, Président de l'Union, expose le grave danger qui menace de détruire à jamais la prospérité de la Côte de Nacre. La construction d'une raffinerie de pétrole brut est envisagée à l'emplacement du dépôt de 15 000 mètres cubes d'hydrocarbures, autorisé déjà à Ouistreham (arrêté préfectoral du 9 août 1936, malgré la municipalité et le rapport du commissaire enquêteur.

Il mentionne les délibérations déjà prises par les Municipalités d'Hermanville, Lion-sur-Mer, Ouistreham. Etc…., protestant énergiquement contre l'autorisation éventuelle d'une si néfaste industrie.

M. Thomas, Président d'honneur de l'Union et du S. I. de Ouistreham, fait connaître les inconvénients pour la ville du Havre, les localités avoisinantes et la baie de Seine, résultant, de la proximité des raffineries de Port-Jérôme et de Gonfreville-l'Orcher, tant pour la santé publique que pour le tourisme et la pêche côtière.

Il fait connaître aussi les efforts du Maire du Havre et des Municipalités de cette ville et des agglomérations environnantes pour remédier à une situation qui provoque des protestations continuelles de la population, jusqu'à présent, on n'a pu parvenir à donner satisfaction à l'opinion publique puisque, maintenant encore, il faut, par vent d'est, clore portes et fenêtres dans les maisons du Havre, et que les intoxications lentes des gazés de guerre des personnes fragiles des voies respiratoires et de nombreux enfants continuent de se produire.

Devant une perspective de calamités semblables, menaçant la Côte de Nacre si une raffinerie de pétrole brut était installée à Ouistreham, sur la proposition de M. Bellin, l'Assemblée décide à l'unanimité d'adopter le vœu suivant, et charge son Président de le faire publier dans la presse locale et parisienne, et de le transmettre aux autorités départementales et ministérielles. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  - Un drame de la mer.  -   Un triste accident s’est produit lundi à Ouistreham. M. jules Guillard,  45 ans, pilote de la station de pilotage de Caen-Ouistreham, avait reçut l’ordre du quartier maritime de venir à Caen chercher le cargo norvégien « Jofna » pour le descendre jusqu'à Ouistreham et ensuite pour le sortir jusqu'à la mer.

Il était environ 16 heures lorsque, complètement déchargé, le « Jofna » quitta Caen pour prendre le canal. Arriver à Ouistreham, il devait s’amarre pour attendre la marée.

M. Guillard en profitai pour aller dîner Chez lui à Ouistreham. A ce moment, le vent était du Sud et la mer était calme. Mais, lorsque vers 9 h. 30, le pilote embarqua à nouveau à bord du « Jofna », le vent avait changé et une forte tempête soufflait du Nord.

Néanmoins, le capitaine fit mettre la machine en route pour prendre la mer. La sassée et la sortie s'effectuèrent normalement. Arrivé à quelque distance en mer, alors qu'aucun danger n'existait plus pour le navire, le bateau-pilote de la station s'approcha. Le canot de ce bateau fut mis à la mer et un matelot prit les rames et se dirigea vers le « Jofna ». Lorsqu'il fut à côté du navire, il se plaça contre son flanc. Une échelle de corde fut lancée et M. Guillard descendit pour monter dans la barque.

Malgré les fortes lames, il y arriva sans encombre. Aussitôt, à grands coups de rames, le matelot et lui se dirigèrent vers le bateau-pilote. Ils l'atteignirent rapidement. Le matelot, avec une semblable échelle de corde, se hissa a bord. Malheureusement, il ne devait pas en être de même pour M. Guillard. Au moment où il se mettait debout pour embarquer, arriva une vague d'une force extraordinaire et, en une seconde, le malheureux pilote était emporté à la mer.

Du bateau-pilote, on braqua le phare et on l'aperçut quelques instants qui se débattait au-dessus de l'eau. Mais aussitôt, sans doute pris de congestion, ou emporté dans une lame, il piqua au fond. L'on ne devait plus le revoir.

Pendant plus de deux heures les pilotes qui étaient à bord de leurs bateaux le recherchèrent en manœuvrant aux alentours du lieu où il avait disparu. C'était peine inutile. Il fallut rentrer au port sans lui.

Ce fut une triste obligation pour ses camarades d'aller prévenir, avec tous les ménagements possibles, sa veuve et son fils. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1937  -  Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.  -  Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général. 

Comme dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison balnéaire. 

Ont signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ; Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas (Ouistreham-Riva-Bella). (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Dix grands yachts anglais.  -  A la suite d'un voyage de M. Frédéric Aubry, trésorier de la Société des Régates de Ouistreham, à Cowes pour mettre au point l'organisation de la « Croisière Cowes-Ouistreham ». nous apprenons que dix grands yachts anglais se sont déjà inscrits pour participer à cette croisière et disputer les Coupes offertes par la Municipalité de Ouistreham, M. Armand Esders, le journal Horizon, etc., etc.. 

Les Anglais ont promis leur venue en grand nombre et envisagent d'accompagner par le paquebot leurs amis coureurs en regrettant que la ligne directe par Ouistreham-Southampton n'existe plus. 

Nous savons également que la construction du nouvel appontement du Touring-Club, d’environ 100 mètres de long, va entrer en exécution et que les radeaux flottants offerts par M. Armand Esders seront en place pour la Pentecôte. 

Nous rappelons que la Municipalité de Ouistreham s'est inscrite pour une subvention de 5 000 francs pour la construction de cet appontement, le Touring-Club de France, pour 10 000 francs et que le complément, soit 15 000 fr. environ, a pu être réalisé grâce à un emprunt amortissable en dix ans, fait par la S.R.O. auprès d'un de ses aimables membres. 

Après ces améliorations le port de Ouistreham pourra être considéré comme le mieux organisé pour la réception des yachts qui viennent d'ailleurs de plus en plus nombreux chaque  année et font dans le port de Ouistreham des séjours prolongés. 

Et nous profitons de cet exposé pour féliciter chaleureusement l'animateur de la Société des Régates de Ouistreham et du Syndicat d'Initiative, le Président Georges Thierry dont l'activité inlassable et le dévouement éclairé sont dignes des plus grands éloges. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -  Noyé sur la grève.    Hier, vers 13 h. les baigneurs qui se trouvaient sur la plage, à hauteur du gazomètre, aperçurent le cadavre d'un homme flottant à peu de distance.

Immédiatement les gendarmes furent prévenus et le nécessaire fut fait pour amener le corps sur le sable et le transporter à la morgue. Il s'agit d'un homme âgé d'une cinquantaine d'années environ, n'ayant séjourné que très peu de temps dans l'eau, quelques heures au plus. Le cadavre était encore chaussé de ses deux sabots. 

Aucune trace de violences ou de blessures n'a été relevée, aucun papier n'a été trouvé dans les vêtements permettant d'identifier le noyé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Les chemins de fer du Calvados et les dimanches à la Mer.    Les services des Chemins de Fer du Calvados de la ligue Caen-Luc, connaissent depuis quelque temps une vitalité qui ne s'était pas vue depuis fort longtemps.

Il faut remonter aux années florissantes d'avant-guerre pour constater des affluences de voyageurs comme celles qui se sont produites les dimanches 30 mai et 6 juin 1937.

En effet, nous avons relevé 1967 voyageurs transportés, le 30 mai et 2 147 le 6 juin, et ceci dans d'excellentes conditions.

Il est agréable de voir les habitants le Caen se rendre joyeusement tous les dimanches vers les belles plages d'Ouistreham, Riva-Bella, Hermanville, Lion et Luc:sur-Mer par l'intermédiaire du démocratique « Tacot » qui rend ainsi des services considérables et qu'aucun autre mode de transport ne pourra remplacer convenablement.

Tant que la ligne de chemin de fer Caen-Riva-Lion-Luc subsistera, les Caennais auront toujours la faculté d’aller passer économiquement d'agréables journées au bord de la mer.

Les causes inaccoutumées de ces afflux de voyageurs nous paraissent diverses.

Il y a d'abord le beau temps, qui incite le public à utiliser le mode de locomotion qui malgré ses trente années d'existence est toujours le plus commode et le moins cher, et  permet de goûter le charme du voyage.

D'autre part, nous croyons savoir que la Compagnie fait tous ses efforts pour ramener au chemin de fer la plus grosse partie du trafic qui s'était momentanément détourné.

Après la mise en service d'automotrices rapides et confortables l'application de différents tarifs réduits permettront, nous n'en doutons pas, de donner satisfaction aux plus difficiles dans l'intérêt de Caen et de la Côte de Nacre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    A Riva-Bella, une auto renverse et blesse grièvement une cycliste.    Mlle Edmée Lefèvre, 22 ans, institutrice à Courseulles-sur-Mer, se trouvait chez ses parents à Riva-Bella, lorsque vers 16 heures, elle décidé d'aller faire une promenade à bicyclette.

Elle circulait sur le boulevard Boivin-Champeaux lorsqu'en arrivant au croisement de la rue de la Plage, elle se trouva en présence d'une automobile pilotée par M. Lemoine, entrepreneur de travaux publics à Bayeux.

La cycliste et l'automobiliste firent tous leurs efforts pour éviter l'accident, mais tout fut malheureusement inutile.

Cependant, étant donnée l'allure modérée, le choc fut peu violent et la collision n'aurait eu que des conséquences peu graves, mais Mlle Lefèvre, touchée par l'auto sur le côté, tomba malencontreusement et violemment sur la chaussée. Dans sa chute, elle s'est blessée si grièvement à la tête que le docteur, arrivé rapidement sur les lieux de l'accident, ayant diagnostiqué une fracture du crâne, ordonna son transfert immédiat dans une clinique de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    On va inaugurer à Riva-Bella le monument Briand.  -  Pour répondre à l'appel du gouvernement qui a décidé une « Journée Briand et de la Paix », dans toute la France, le 13 juin courant, le Comité et la Municipalité de Ouistreham ont fixé l'inauguration du monument Briand de Ouistreham à dimanche prochain, 16 heures précises.

Cette cérémonie simple et toute locale sera présidée par M. A. Angeli, Préfet du Calvados, en présence d'un délégué de chacun des principaux groupements politiques, anciens combattants, etc... 

Les délégués officiels seront reçus dans le trop petit, mais coquet square qui entoure le Monument (uns belle statue du maître Emile Guillaume). Les spectateurs pourront occuper très nombreux tout l'espace entourant le square. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Les poissons victimes des loisirs.  -  L'application de la loi de 40 heures assurant désormais la libre disposition du samedi à un nombre très important de travailleurs : en  raison de l'intérêt social que présente la pratique des sports de plein air, M. le Ministre des Travaux Publics et le sous-secrétaire d'État à l'Agriculture ont décidé que la pêche à la ligne flottante, qui doit ouvrir pour les poissons blancs et assimilés le dimanche 20 juin 1937, pourra être tolérée dès le samedi 19 juin 1937. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Une délicate opération au port de Ouistreham.  -  Les Ponts et Chaussées viennent de procéder à l'installation, à l'extrémité de l'enrochement du chenal du port de Ouistreham, d'une balise lumineuse réclamée depuis longtemps par le service de pilotage. Une énorme charpente en bois formant pylône et supportant une bouteille métallique avec 2 000 litres de gaz d'huile sous pression a été fixée dans une masse de béton et échouée à l'entrée du chenal. Le gaz d'huile devra alimenter, avec réapprovisionnement périodique un fanal rouge à occultation. Les travaux de mise en place ont été dirigés par M. Toreton, ingénieur, à bord du remorqueur "Ouistreham-II", et ils ont parfaitement réussi. Le nouvel ouvrage mesure 7 m. 50 de haut. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1937  -    L’inauguration du monument Aristide Briand.  -  Remise à plusieurs reprises à la suite d'incidents que nous avons relatée en leur temps, l'inauguration du monument érigé à Ouistreham-Riva-Bella, à la mémoire d'Aristide Briand a pu enfin avoir lieu hier. 

On sait que ce monument, oeuvre du maître Guillaume, a, surtout pour objet, de rappeler le souvenir d'un des hôtes les plus marquants et les plus fidèles de la Côte de Nacre. C'est à Riva-Bella, en effet, qu'Aristide Briand mouillait son yacht la « Simounelle II », avec lequel il faisait l'été, d'assez fréquentes randonnées.

L'inauguration a eu lieu en présence de M. Angeli, préfet du Calvados, M. le général Champon ; M. Nézard doyen de la Faculté de Droit ; M. Tesnières, conseiller général du canton de Douvres ; M. André Détolle, maire de Caen, président du conseil d'arrondissement ; M. Tréhet, conseiller d'arrondissement ; M. Lampue, délégué de l'Association française pour la S. D. N. ; M. Clément, président de l'Association des Anciens Poilus d'Orient ; M. Lesage, maire de Douvres, conseiller d'arrondissement, etc... 

Des discours furent prononcés par MM. Thomas, maire d'Ouistreham ; Clément, au nom de la Fédération des Anciens Combattants d'Orient ; Lampue, au nom de la S. D. N. et Angeli, préfet du Calvados, au nom du gouvernement. 

Un important service d'ordre était assuré par la gendarmerie. On remarque avec satisfaction, qu'aucun drapeau rouge ne figurait parmi les emblèmes des délégations présentes. Il n'y eut du reste aucun incident. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Trois baigneurs surpris par le flot.  -  Un tragique accident s'est produit hier à Riva-Bella et est venu rappeler, au début d'une saison qui s'annonce favorable aux baigneurs, que la plus grande prudence s'impose même dans les endroits les plus fréquents, et que le danger de se baigner après les repas n'est pas un vain mot.

Hier matin, M. Robert Lemarier, 26 ans, ouvrier à la S.M.N., demeurant à Colombelles, rue Pasteur, où sa femme tient un dépôt de pain, était parti avec celle-ci à Riva, profitant de la camionnette automobile, d'un voisin, épicier. Avec eux se trouvait Aime Ciermeswski, 22 ans, sa belle-mère, Mme Lecornu, des enfante, des amis, en tout sept à huit personnes.

Dans l'après-midi, vers 15 h. 30, M. Lemarier manifesta le désir d'aller prendre un bain, Aimé Ciermeswski l'accompagna, ainsi qu'une des fillettes, âgée de 13 à 14 ans.

Les trois baigneurs, ignorants du péril, se rendirent à l'endroit appelé « Le Cordon », particulièrement réputé comme dangereux, la mer, en effet, y remonte très rapidement et forme à certains endroits des trous difficiles à traverser lorsqu'on s'attarde.

Que se passa-t-il ? IL est probable que lorsque les trois baigneurs voulurent revenir sur la plage, ils perdirent pied dans une de ces dépressions. On aperçut M. Lemarier faire des gestes d'appel. On crut d'abord qu'il s'amusait avec ses compagnons, mais la femme d'un gendarme comprit la tragique situation et prévint son mari qui accourut avec ses collègues.

A leur arrivée, les gendarmes Kermorvant et Delatre se portèrent au secours des malheureux.

Déjà, un jeune homme de Caen, M. Cabaret, conscient du danger couru par les trois baigneurs, s'était précipité et avait réussi à ramener la fillette qui, elle, s'en tira avec une forte émotion.

Il n'en fut pas de même, malheureusement, pour Aline Ciermesweski et pour M. Lemarier. Ramenés avec beaucoup de peine sur le rivage, par les trois sauveteurs, les deux corps qui ne donnaient plus signe de vie furent transportés l'intérieur de l'établissement de bains. Après un quart d'heure de soins, Aimé Ciermesweski put être ramenée à la vie et transportée dans une maison voisine où, petit à petit, elle reprit conscience du danger auquel elle venait d'échapper.

Les soins apportés par les gendarmes, aidés de M. Dessoulles, adjoint au maire, de M. Gallichère, pharmacien, et de trois caennais, MM. Chapovaloff, Chapon et Mancel, pendant plus de trois heures, s'avérèrent inutiles pour ramener M. Lemarier à la vie. La mort par congestion avait fait son oeuvre.

Avec tous les ménagements possibles, la terrible nouvelle fut annoncée à Aimé Lemarier qui reste seule avec un bébé de trois ans..  .   (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1937  -  La médaille d’honneur des marins du commerce.  -  Par décision du sous-secrétaire d'Etat à la Marine Marchande en date du 8 juillet 1937, la médaille d'honneur des marins du commerce est décernée aux marins dont les noms suivent :

Delain Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Guyonvarho Henri, matelot, à Ouistreham.

Harache Albert, patron à la petite pêche, à Saint-Aubin-sur-Mer.

Hippolyte Alfred, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Marie Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Salter Eugène, matelot, à Trouville. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture.

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Le feu dans la lande.  -  Hier après-midi, vers 15 heures, un incendie s'est déclaré à Riva-Bella, à l'angle du boulevard de France et du boulevard d'Angleterre, dans les landes qui avoisinent plusieurs villas. Par suite de la sécheresse et du vent soufflant avec une certaine violence, le feu trouva dans l'herbe un aliment facile et le sinistre s'étendit rapidement.

Tous les habitants des villas bordant la lande, en furent effrayés, car ils craignaient que l'incendie se propageât jusqu'à leurs maisons. Il en serait certainement arrivé ainsi si les secours n'avaient été organisés très rapidement.

Les pompiers de Ouistreham accoururent sur les lieux et combattirent immédiatement le sinistre. Leur intervention devait être couronnée de succès et le feu éteint avant que les maison, aient été sérieusement menacées. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un émouvant sauvetage.  -  Lundi soir, vers 18 heures, de nombreux baigneurs s'étaient massés près de l'avant-port de Ouistreham, pour assister à l'entrée d'un yacht anglais. 

Deux jeunes fiancés, surpris par la manœuvre du pont, étaient projetés à l'eau. Le jeune homme, bon nageur, voulut sauver la jeune fille, mais celle-ci paralysait ses mouvements et tous deux se seraient infailliblement noyés sans le secours de M. Ismaël Filon, patron du garde-pêche « l'Orne », qui se jeta à l'eau, et fut assez heureux pour ramener les deux jeunes gens. M. Ismaël Filon compte de nombreux sauvetages à son actif. Il a été chaudement félicité par les témoins de ce sauvetage émouvant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une jeune fille tombe de cheval et se tue.   -   Un très grave accident s'est produit hier matin à Ouistreham. Comme elle le fait chaque jour, Mlle Larue, fille de M. le docteur Larue, demeurant à Nice et actuellement en villégiature à Ouistreham, s'en allait faire une promenade, apprenant à monter à cheval.

Tout à coup, pour une raison inconnue sa monture s'emballa et dévala la côte à une vitesse vertigineuse. 

Malheureusement, lorsqu'il arriva au carrefour du Port, le cheval manqua son tournant et alla s'abattre avec violence sur la route. Mlle Larue fut projetée sur la chaussée où elle resta inanimée. Relevée aussitôt par des témoins de la scène, Mlle Larue a été transportée à son domicile où elle a reçu les soins du docteur Poulain. Ceux-ci devaient s'avouer inutiles. Mlle Larue a en effet succombé des suites de ses blessures.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Un malfaiteur opère à Riva-Bella.  -  Alors que M. Dufay, menuisier, demeurant à Caen, hameau de La Folie, était occupé à démonter une cabine de bains en bordure du boulevard Aristide-Briand, un malfaiteur a dérobé dans son veston, déposé dans son automobile stationnée à proximité, un portefeuille contenant 500 fr. et différents papiers d'identité. 

Le voleur, vêtu de blanc comme un ouvrier plâtrier, a été aperçu par une passante qui a fourni son signalement à la gendarmerie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  L’activité de la gendarmerie du Calvados en 1937.  -  Vu cours de l'année 1937, les gendarmes de la compagnie du Calvados son parvenus à l‘occasion de 20 crimes,  738 délits et 4 871 contraventions. Les parcours  couverts par les véhicules automobiles dont la Compagnie est dotée représentent 43 000 kilomètres.

21 634 rapports et feuilles de renseignements ont été fournis par les différentes brigades du département aux diverses administrations.

730 militaires de la Compagnie ont été employés au maintien de l'ordre lors de grèves, manifestations, etc...

Deux gendarmes ont été blessés en service, et un autre tué. Ce dernier est le gendarme Flottes, de Caen, renversé par une automobile, le 12 novembre, sur la route de Bayeux.

Deux gendarmes de la brigade de Ouistreham, MM. Kermorvant et Delattre, se sont signalés en portant secours, le 6 juin, sur la plage de Riva-Bella, à des baigneurs en danger de se noyer.

L'activité manifestée par nos gendarmes durant l'an écoulé fait le plus grand honneur à l'arme d'élite à laquelle ils appartiennent. En le soulignant, nous sommes heureux de les complimenter ainsi que leurs officiers et plus particulièrement leur distingué commandant, M. le Chef d'Escadron Brice, porté d'ailleurs au tableau d'avancement pour le grade de Lieutenant-Colonel. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un commencement d’incendie à bord d’un cargo allemand.  -    A la marée de l'avant-dernière nuit, le cargo allemand « John-A-Essberger », du port de Hambourg, qui était entré à Ouistreham, avec un chargement de goudron, à destination de Caen, s'était amarré au quai de la Gare-Maritime.

Vers 3 h. 30, un pêcheur du port, M. Eudes, constata qu'un incendie venait de se déclarer à bord. Il alerta aussitôt les pompiers, ainsi que les services maritimes. Après une heure d'efforts, le sinistre fut circonscrit, mais le poste de timonier était totalement, détruit.

Dans la matinée, le cargo allemand a pu monter à Caen, remorqué par le « Neutraal ». (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   En jouant sur la plage, des enfants découvrent dans une cabine un stock d’explosifs.  -   Des enfants s'amusaient, sur la plage de Ouistreham, à former un tas de sable contre la porte d'une cabine de bains. Celle-ci ne résista pas à la poussée produite par le sable et s'ouvrit. L'un des enfants remarqua la présence de caisses et de boites à l'intérieur de la cabine. Il ouvrit l'une d'elle et constata qu'elle était remplie de cartouches pour fusil Lebel. Il avertit M. Georget, qui se rendit sur place et procéda à l'ouverture des autres caisses et boites. Celles-ci contenaient également des explosifs.

Dans un pot de fer à peinture, se trouvaient cinq pétards, six cartouches de mélinite et un rouleau de cordon Bickford. 300 amorces électriques pour détonateurs avaient été déposées dans un pot en grès. Un bidon à essence contenait environ un kilo de mélinite. Une caisse en bois renfermait 76 pétards de cavalerie. Enfin, 73 cartouches pour fusil Lebel et deux chargeurs de trois cartouches étaient contenus dans une boite en fer blanc.

La propriétaire de la cabine a pu être identifiée. Il s'agit de Mme Sellier, qui demeure rue des Martyrs, à Paris. On pense que cette personne n'a pas eu connaissance du dépôt découvert dans sa cabine.

Mis au courant des faits, M. Yvonnet, commissaire spécial de Caen, s'est rendu sur les lieux. Sous ses ordres a été entreprise une enquête qui n'a pu encore rien révéler sur le nom du propriétaire des dangereux engins qui constituaient une menace pour la sécurité publique.   (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938   -   On a fait sauter les explosifs.  -   Nous avons relaté la découverte dans une cabine, sur la plage de Riva-Bella, d'une certaine quantité d'explosifs et de pétards à la mélinite. Ces dangereux engins ont été détruits hier par un sous-officier artificier du 43e Régiment d'Artillerie de Caen.

L'opération a eu lieu, avec les précautions d'usage, dans un coin désert de la plage, où l'explosion a fait une excavation de 4 mètres de diamètre et de 1 m. 25 de profondeur.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -      Un baigneur imprudent coule à pic.   -   Avec I’été s'ouvre le chapitre des baignades tragiques et de chaque coté de l’Orne, on a eu, hier, à enregistrer un accident mortel.

A Ouistreham, un jeune homme de 16 ans, Daniel Patry, de Flers, qui était venu avec son frère et un camarade, faire du camping, a voulu se baigner à I’extrémité des jetées, à un endroit particulièrement dangereux ou l'Orne se jette à la nier. Soudain, après quelques brasses particulièrement pénibles, on le vit couler à pic.

Un jeune homme de Blainville-sur-Orne, M. Louis Leroy, qui s’était aperçu que le baigneur se trouvait en difficulté s'était précipité vers le poste de secours, dont il brisait la glace pour emprunter les objets de sauvetage. Dans sa précipitation, le jeune homme négligea de prendre certaines précautions et c'est ainsi qu'il se blessa assez sérieusement à la main.

Des recherches furent entreprises aussitôt la disparition du baigneur imprudent, vraisemblablement disparu dans un remous. Et les devaient s'avérer inutiles.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   La mer a rejeter le cadavre du noyé d’Ouistreham.   -   Dimanche dernier se noyait, à l'embouchure de l'Orne, en prenant un bain, un jeune homme de 16 ans, M. Daniel Patry, de Flers. Le cadavre du malheureux a été rejeté par la mer. Il a été découvert par des estivants sur la plage de Riva. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   On découvre à l’embouchure de l’Orne le noyé de Giberville.   -  Hier, vers 16 heures, un pêcheur qui descendait l'Orne avec sa barque, a aperçu sur le sable du rivage, à quelques centaines de mètres de l'embouchure, le cadavre d'un homme. Il le signala à M. Louis Devé, qui habite à la pointe. Celui-ci fit prévenir immédiatement la gendarmerie.

Le maréchal des logis Georget et le gendarme Delaittre, qu'accompagnait M. Dessoulles, adjoint au maire de Ouistreham, se rendirent avec M. Devé à l'endroit qu'il leur avait indiqué. Pour atteindre le cadavre, il fallait traverser les sables mouvants et les vases de l'embouchure sur une distance de près d'un kilomètre. Les gendarmes, auxquels s'étaient joints les campeurs, eurent beaucoup de peine à atteindre l'emplacement où gisait le noyé. Au risque d'être enlisés ils franchirent un passage particulièrement dangereux, surtout à leur retour, alors qu'ils portaient le corps du malheureux.

Il s'agissait du cadavre de M. Raymond Blavier, 28 ans, menuisier à Giberville, né au Vieux-Molliani (Ardennes), le 22 mars 1910.

On se souvient que M. Blavier, qui habitait à Giberville, rue des Marguerites, au n° 11-4, avait plongé dimanche soir, vers 17 h. 15, du bout de la jetée alors que le garde le lui avait formellement défendu. L'imprudent baigneur, qui était cardiaque, avait coulé à pic. Détail navrant, son enfant, âgé de 2 ans et demi, s'était inquiété à la même heure de l'absence de son papa et la mère avait eu l'appréhension de l'accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une auto blesse une cycliste.   -   Hier, vers 6 h. 30, M. Leroux, de Ouistreham, traversait en auto la place de l'Eglise pour se rendre sur le port effectuer une livraison de lait, ainsi qu'il le fait chaque matin. Il venait de la rue du Presbytère et s'apprêtait à s'engager dans la rue Michel-Cabieu, lorsqu'une cycliste, Mme Bouvet, âgée de 30 ans, demeurant à Bénouville, fut violemment heurtée par l'auto. 

Son vélo fut écrasé et elle-même fut gravement blessée dans sa chute. Le docteur Poulain, de Ouistreham, qui lui donna les premiers soins, a constaté qu'elle avait une clavicule fracturée et une rotule déboîtée. 

La blessée a été conduite à l'hôpital de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938  -  Une barque de Ouistreham ramène au port un yacht anglais en danger d'être perdu.  -  Au  cours de la tempête qui a soufflé le 8 septembre sur la Manche, un sauvetage a été opéré par l'équipage d'une barque de Ouistreham dans les circonstances suivantes :

 Le patron Ferdinand Duval, armateur de la barque «  Maréchal-Foch  », était à son bord avec son matelot Antoine Léon, et se trouvait devant Ouistreham, lorsqu'il aperçut près des bancs de Merville un petit yacht anglais qui, en raison de l'état de la mer et de sa situation dangereuse, lui sembla en péril. Ayant viré son chalut et gouverné sur le navire en détresse, le patron Duval lui envoya la remorque et tint la mer jusqu'à ce qu'il eût l'eau nécessaire pour rentrer au port, ce qu'il fit vers 19 heures, sur mer démontée.

 Le yacht était monté par quatre officiers de l'armée de l'Air britannique, qui ont déclaré que sans l'aide des braves marins de Ouistreham, il leur eût été impossible de regagner le port, et, qu'ils eussent couru le risque d'être perdus corps et biens. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Septembre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes à Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   On repêché au large, de Ouistreham le cadavre d’un lexovien.   -   Venant de Deauville, le navire de commerce le « Balisard », se rendant à Ouistreham, suivait les côtes du Calvados. Le voyage s'effectuait normalement, lorsque tout à coup un homme du bord aperçut le corps d'un noyé qui flottait au fil de l'eau. Le cadavre fut agrippé et amené à bord.

Dans ses vêtements on découvrit des papiers au nom de Gaston Lesage, né à Paris, le 16 février 1887, et domicilié à Lisieux, 27, rue de Paris. 

Il avait une certaine somme d'argent ainsi que sa carte de combattant dans ses papiers.

Des premières constatations faites, il semble résulter que le corps avait séjourné environ trois semaines dans l'eau.

Aussitôt prévenu par les autorités de la ville du Havre, où a été débarqué le cadavre, M. Baumelou, commissaire de police de Lisieux, a ouvert une enquête. Jusqu'à maintenant on ignore totalement les conditions dans lesquelles est mort M. Lesage.

On croit savoir que le malheureux n'avait pas de famille. L'enquête continue.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Le port de Ouistreham sera doté d’un canot de sauvetage à moteur.  -  Les diverses collectivités intéressées ont décidé d'aider à l’installation d'un canot de sauvetage à moteur à la station de Ouistreham. La commune, le département ont décidé le principe de subventions pour la Société centrale de sauvetage des naufragés qui doit fournir l’embarcation. La Chambre de Commerce de Caen a voté une subvention de 3 000 fr.

Le futur canot pourra sortir à toute heure de marée et aura une grande autonomie de manœuvre. Il aura une vitesse de 18 nœuds environ par n'importe quel état de la mer et sa réserve de combustible lui permettra de rester en mer pendant vingt-quatre heures, l'embarcation sera mise à l'eau par une grue électrique dans le chenal de la nouvelle écluse.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Qui a volé la sexagénaire ?   -   Mme veuve Clarisse Marie, 63 ans, propriétaire, demeurant rue du Presbytère, à Ouistreham, s'est présentée à la gendarmerie et a déclaré que, vers la Noël 1937, alors qu'elle se trouvait en traitement à la clinique Saint-Martin, à Caen, un vol de deux bracelets en or et une somme de 3 500 fr. avait été commis à son domicile.

A la suite de ce méfait, elle avait prié son neveu, Alphonse Lechevalier, 40 ans, patron-pêcheur à Ouistreham, de prévenir la gendarmerie mais celui-ci n'en avait rien fait.

Mme veuve Marie a ajouté que, dans la semaine de Noël dernier, une somme de 8 000 fr., déposée dans un vieux sac placé dans une armoire au premier étage de son habitation, lui avait encore été dérobée. Mme Marie porte ses soupçons sur son neveu qui aurait vendu les bijoux disparus à un bijoutier ambulant, Lechevalier proteste de son innocence. Les deux vols ont été commis sans effraction. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un sauvetage au large de Ouistreham.   -  Le 21 janvier, à 11 heures 30, le bateau du pêche « Emile-Jean », se trouvant en mer et faisant route vers Ouistreham, le matelot Eugène Guérin glissa et tomba à la mer.

Comme malheureusement beaucoup de marins, il ne savait pas nager, revêtu par surcroît de son ciré et chaussé de lourdes bottes, il courait le risque de couler à pic.

Le patron Alphonse Lechevalier, se précipita, à son secours et réussit, après maints efforts, avec l'aide de son second, Duval Eugène, à hisser le jeune Guérin, épuisé, à bord du bateau.

La belle conduite de ces deux marins mérite d'être signalée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Surpris alors qu’il cambriolait une villa, un malfaiteur est arrêté.   -   Passant, dans la matinée, devant la villa « Huguette » située à proximité de la R. N. 814 et dont elle a la surveillance, Mme Marie, ménagère à Ouistreham, constatait que les persiennes de l'une des fenêtres de la maison étaient ouvertes. Elle entra dans celle-ci et entendit du bruit. Presqu'aussitôt apparaissait un individu qui, en apercevant Mme Marie, prit la fuite. 

Aux cris de la garde, deux passants, MM. André Le Brix, jardinier, et Harache, pêcheur à Hermanville, se lancèrent à la poursuite de l'homme qu'il parvinrent à rejoindre. Il était porteur d'un paquet contenant deux pantalons, une casquette, des cigares et des allumettes qu'il venait de dérober dans la villa.

Remis entre les mains des gendarmes, le malfaiteur déclara qu'il se nommait Marcel Le Clerch, qu'il était âgé de 18 ans, et qu'il exerçait la profession de terrassier à Chavenay (Seine-et-Oise) où habitent ses parents. Il expliqua que, recherché pour cambriolage, il avait, le 10 février, quitté Chavenay à bicyclette dans l'intention de se rendre en Bretagne. A Évreux, alors qu'il dormait dans une usine désaffectée où il avait trouvé un abri pour la nuit, sa machine lui avait été volée. Il avait alors gagné à pied le littoral du Calvados et de Touques, mendiant pour assurer sa subsistance, était arrivé à Ouistreham. Il ajouta qu'il s'était introduit dans la villa, croyant y trouver de quoi manger. Le Clerch a été écroué. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le malfaiteur de Ouistreham, avoue un autre cambriolage.   -     Marcel Le Clerch, 18 ans, terrassier à Chavenay (S.-et-O.), arrêté dans les circonstances que nous avons relatées hier alors qu'il cambriolait la villa « Huguette » a avoué le méfait pour lequel il était recherché par le Parquet de Versailles. Il a reconnu qu'il s'était introduit, à Chavenay dans une maison dont l'occupant était absent et qu'il y avait fait main basse sur trois revolvers, une canne-épée, une carabine, une paire de chaussures, des leggins, etc... qu'il avait d'abord cachés dans le grenier de l'habitation de ses parents, puis dont il s'était débarrassé lorsqu'il s'était vu soupçonné, soit en les donnant, soit en les jetant dans un cours d'eau. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Pour l’installation d’un canot de sauvetage à moteur au port de Ouistreham.   -  Le 9 février, le Comité de souscription constitué pour contribuer à l'installation d'un canot, de sauvetage à moteurs à Ouistreham, s'est réuni à la Chambre de Commerce de Caen.

M. Delaunay, Président de la Chambre de Commerce de Caen, a bien voulu présider la réunion à laquelle assistaient :

MM. Bagot, Administrateur de la Marine à Caen ; Coursin, Ingénieur en Chef des ponts et chaussées du Calvados ; le Docteur Gosselin, Conseiller général, Président de la Section de Caen de la L. M. C. ; Gaston Lamy, Armateur, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Caen ; Thomas. Maire de Ouistreham ; Belin, Maire de Lion-sur Mer ; MM. David, Officier de port, à Ouistreham et Toréton, Ingénieur des T. P. E. à Ouistreham.

Le but de ce comité est d aider la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés dans les frais que va entraîner pour elle le remplacement du canot à rames dont est actuellement dotée la station de Ouistreham par un puissant canot à deux moteurs.

Ce nouveaux canot pourrait être mis à l'eau à tout moment et capable d'affronter la mer même par les plus fortes tempêtes, assurant efficacement la protection des pêcheurs et des yachts sur la plus grande partie de la côte du Calvados.

Le Comité, grâce à l'amabilité de Mme Lebeau, propriétaire du Select-Cinéma qui ne manque jamais d'accorder son généreux concours toutes les fois que l'on fait appel à elle, organisera fin mars, une conférence avec projections, dont la date sera fixée ultérieurement.

Un appel sera adressé en vue de recueillir des souscriptions. Dès maintenant les personnes qui voudraient manifester l'intérêt qu'elles portent à l'œuvre entreprise peuvent adresser le montant de leurs dons à M. Toréton, Ingénieur des T. P. E., à Ouistreham, Trésorier de la Station de Sauvetage, à Ouistreham, ou en faire le versement à son compte chèques-postaux : Rouen 195-32.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Il mettait des bougies allumées sous le lit de sa femme.   -   Mme A. Lefoulon, 44 ans, demeurant rue de la Grève, a porté plainte contre son mari qui lui mène une vie infernale, la bat, brise la vaisselle, brûle ou fait disparaître ses effets et l'oblige à coucher sans draps.

Mme Lefoulon a déclaré que, la nuit, elle est sans cesse sur le qui vive, car elle trouve fréquemment des bougies allumées sous son lit. La plaignante est atteinte de surdité et à demi-muette.

Lefoulon s'inscrit en faux contre les dires de sa femme qu'il accuse d'être une mauvaise ménagère. Il parait être déséquilibré. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   Le mois de Mars météorologique.   -   Le mois de mars nous a laissé le souvenir d'un mois désagréable, très pluvieux et très frais. Pluvieux, il le fut, sans exagération d'ailleurs, frais, il le fut effectivement au cours de sa seconde moitié. Toutefois, les élévations de température de la première semaine compensent les abaissements survenus spécialement du 11 au 28, si bien que la moyenne mensuelle s'élève à 6° 82, dépassant légèrement la normale, 6° 50.

Le maximum journalier s'est élevé à 16° 2 le 6 et a 17° le 31, le minimum n'a pas dépassé moins 1° 2, les gelées ont été rares et, faibles.

Le mois compte 21 journées de pluies, quelques chutes de neige étant intercalées du 17 au 24. Les averses les plus importantes se sont produites le 6 et le 11, atteignant de 14 à 16 millimètres.

En résumé, le mois est pluvieux, le total des précipitations atteint 62 m/m à Deauville, 63 m/m à Caen, Honfleur, Thury-Harcourt, 99 à Bayeux, 106 à la Forêt de Balleroy.

Ces pluies abondantes ont été favorables à la végétation. Après un arrêt de 3 mois, provoqué par les gelées exceptionnelles de décembre, la pousse de l'herbe a enfin repris vers la fin du mois de mars, doublant rapidement la production du lait et du beurre. Les avoines et les blés réensemencés au cours de l'hiver ont germé normalement. On peut espérer que la moisson prochaine sera peu déficitaire, bien que sensiblement tardive.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   La petite bonne volait son patron.   -  La gendarmerie a procédé à l'arrestation d'une jeune domestique, Yvonne Lechangeur, 15 ans, au service de M. Provost, agent de locations à Ouistreham. La fille Lechangeur a reconnu avoir dérobé à son patron des sommes d'argent s'élevant au total à 2 000 francs environ, elle a également avoué avoir volé une montre-bracelet et une médaille. Avec l'argent soustrait, elle avait effectué de nombreux achats. La fille Lechangeur accuse sa mère et l'amant de celle-ci, qui protestent de leur innocence, d'avoir bénéficié des vols. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Un geste patriotique des écoliers.   -   Les Enfants des Écoles, sur la suggestion de leurs maîtresses et maîtres, ont, avec enthousiasme, décidé de  demander à la  Municipalité d'affecter à la Défense Nationale, le crédit destiné à l'achat de leurs livres de prix. C'est 10 000 francs qu'ils offrent ainsi à la Patrie.

Cela rappelle la générosité de leurs parents qui, pendant, la dernière guerre, après un appel de M. Alfred Thomas, maire, au nom du Comité présidé par le Maréchal Joffre, souscrivirent en quelques jours 15 000 francs s'ajoutant aux 10 000 francs votés par le Conseil Municipal pour le salut de la France par le salut du Franc. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   La série noire….  -   On a retiré du canal de Caen à la Mer, à Ouistreham, le cadavre de la femme d'un pilote du port, Mme Léon Petit, née Germaine Marie, 37 ans, demeurant rue Michel-Cabieu. Sur le bord de l'une des fenêtres de son logement, la désespérée avait laissé, à son départ, une enveloppe contenant 1 500 fr. et un billet portant ces mots : « A remettre à ma cousine pour les frais de mon enterrement ».

Neurasthénique, Mme Petit avait été d'autre part très affectée de la suspicion qui un moment avait pesé sur elle à la suite d'un vol d'argent et de bijoux commis, il y a quelque temps, rue du Presbytère, chez une dame Désiré Marie.

Le cadavre de Mme Petit fut découvert par l'oncle de celle-ci, M. Victor Lechevallier, alors que ce dernier qui appartient à l'équipage d'une « suceuse », se rendait à son bord. 

— Profitant de l'absence de son mari et de leur cinq enfants qui s'étaient rendus, à une représentation donnée par un cirque de passage à Ouistreham, Mme Adrienne Carpentier, 40 ans, ménagère, rue de l'Union, a tenté de se suicider en se jetant dans le puits de son habitation. Par Bonheur, M. Carpentier rentra à temps et la retira de l'eau alors qu'elle respirait encore.

Mme Carpentier a été transportée à l'hôpital de Caen. Son état est satisfaisant. Cette tentative de suicide est attribuée à la neurasthénie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Les maires de la Côte de Nacre protestent contre toute modification de la pêche en Mer.   -  Les maires du canton de Douvres, réunis le 22 avril, à Ouistreham, ont à l'unanimité adopté le vœu suivant Considérant que à la suite d'une réunion du Syndicat Professionnel des Marins certains renseignements ont été publiés qui tendraient à faire croire que les populations côtières du Calvados demanderaient la suppression de la pêche à pied ainsi que la pêche en mer par les bateaux de plaisance.

Considérant que de telles mesures, si elles étaient demandées ou envisagées auraient pour effet de porter le plus grand préjudice à nos populations côtières et amèneraient infailliblement la ruine de nos stations balnéaires.

Considérant que la pêche à pied telle qu'elle est pratiquée actuellement et depuis temps immémorial ne nuit en rien à la reproduction du poisson, que cette pêche constitue par contre un des attraits essentiels de nos côtes du Calvados et que à c’est à elle que nos stations balnéaires doivent la plus: large part de leur prospérité.

Considérant qu'on ne saurait de même empêcher les propriétaires des bateaux de plaisance de se livrer au sport de la pêche en mer, que ce sport n'est d’ailleurs pratiqué que par un petit nombre de propriétaires de bateaux de plaisance, qu'il ne constitue pour eux qu'une distraction et qu'au surplus ils ne prennent qu'une quantité infime de poisson qu'il leur est d'ailleurs formellement interdit de vendre.

Considérant cependant que l'industrie de la pêche dans le Calvados est gravement menacée par la raréfaction du poisson, que les populations maritimes ont le droit incontestable d'être protégées contre cet état de choses et que tous efforts doivent être faits pour favoriser la reproduction du poisson par l'application des mesures judicieuses. Considérant que ces mesures ont été étudiées notamment par l'Office Scientifique et Technique des Pêches dans sa délibération du 26 janvier. 1935, qu’il conviendrait de les mettre en application.

Protestent avec énergie contre toute modification aux conditions dans lesquelles la pêche à pied et la pêche en mer par les bateaux de plaisance sont pratiquées actuellement et depuis temps immémorial.

Demandent par contre, au Pouvoirs publics d'appliquer dans toute la mesure compatible avec les intérêts généraux et l'industrie de la pêche dans le Calvados les remèdes préconisés par l'Office Scientifique et Technique.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Légion d’Honneur.    M. Alfred Thomas, le distingué maire d'Ouistreham-Riva-Bella a été promu officier de la Légion d'honneur à titre exceptionnel.

Dans la promotion des maires comptant plus de trente ans de fonctions que vient de publier le « Journal Officiel », nous relevons les noms de MM. Henry, maire de Cristot ; Lecourt, maire de Fourches, et Boucherot maire de Saint-Pair-du-Mont, nommés chevaliers. Dans celle des Sapeurs-Pompiers, figure M. Baudry, capitaine commandant la Compagnie de Honfleur.

A tous nous adressons nos plus vives félicitations. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un accident à Hermanville.   Au lieu dit « La Brèche », une automobile conduite par M. Louis Thouet, 34 ans, sans profession, en villégiature à Courseulles-sur-mer, demeurant à Paris, est entrée en collision avec une cycliste, Mlle Marie Maugras, 13 ans, actuellement à Hermanville, et demeurant 135, rue Saint-Antoine, à Paris. Mlle Maugras a été blessée au genou et à l'épaule droite.

...Et à Ouistreham.    Un cycliste, M. Robert Roumy, 35 ans, barman à Paris, en villégiature à Riva-Bella, a été renversé rue Georges-Clemenceau, par une automobile appartenant à M. Laval, 45 ans, contremaître à la S. M. N., demeurant, 5, avenue de la Falaise, à Colombelles. Relevé inanimé par les témoins de l'accident, M. Roumy a été transporté chez le docteur Edelmann.   .  (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1939  -  Un accident à Ouistreham.  -   Hier midi, une automobile conduite par M. Pierre Pavie. 27 ans, ingénieur à Paris, est entrée en collision à l'angle de la rue Lamartine avec la voiture de Mme René Marinier, 45 ans, sans profession, demeurant à Clichy. Les deux véhicules ont subi des dégâts matériels. M. Pavie a été blessé à la tête et à l'œil gauche. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Deux enfants se noient à Riva.  -  Hier, vers 12 h. 30, un garçon de 14 ans, Guy Le Bars, fils d'un notaire d'Habloville (Orne), en villégiature avec ses parents à Riva-Bella, villa « Les Vagues d'Argent », boulevard Aristide-Briand, se rendait sur la plage en compagnie d'une cousine, Marcelle Martel, 12 ans, pour prendre un bain.

Le temps passa. Ne voyant pas revenir les deux enfants, Mme Le Bars s'inquiéta et rechercha ceux-ci mais sans succès. Affolée, elle prévint la gendarmerie de Ouistreham qui s'efforça en vain de retrouver les disparus.

Vers 22 heures, un habitant de la localité devait découvrir sur la grève où la mer les avait rejetés les corps des deux malheureux.

On ne saura jamais dans quelles circonstances s'est produite cette double noyade qui a eu lieu à une heure où, en raison du repas, la plage est à peu près déserte.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Des chalutiers français ont été arraisonnés par des navires de guerres allemands.  -   Les patrons des chalutiers rentrés au port ont déclaré que certains d'entre ceux-ci ont été arraisonnés dans la mer du Nord par la flotte allemande en surveillance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Le préfet du Calvados a remis la rosette de la Légion d’honneur à M. Thomas.  -  Pour fêter la décoration de M. Alfred Thomas, maire de Ouistreham-Riva-Bella, promu officier de la Légion d'honneur, un banquet amical avait été prévu à l'Hôtel de la Plage pour le lundi 28 août.

Par suite des circonstances, ce banquet a été décommandé et c'est dans l'intimité que M. Peretti della Rocca, préfet du Calvados, a remis la rosette à M; Alfred Thomas, le 26 courant, à la mairie de Ouistreham, en présence du Conseil municipal.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Les sauveteurs du Calvados à l’honneur.  -  Nous relevons au Journal Officiel des promotions à la médaille d'honneur pour faits de sauvetage accomplie dans les eaux maritime au nom de Charles Duval, 39 ans, inscrit à Caen.   
M. Charles Duval, patron pécheur, âgé de 39 ans, demeurant à Ouistreham, rue de l'Union, revenait le 13 août dernier avec sa barque de pêche aux moules, lorsqu'à un mille environ du rivage, il aperçut un estivant dont l'embarcation venait de chavirer et qui était en passe de se noyer. Sans hésiter et au risque d'échouer sa propre barque, M Duval se porta au secours du naufragé qu'il réussit à sauver dans des parages particulièrement dangereux.

M. Duval qui a à son actif des sauvetages antérieurs, a déjà reçu en 1936 une lettre de félicitations, ainsi qu'un diplôme et une daille de la fondation Carnegie.

Nous adressons à ce courageux sauveteur toutes nos félicitations pour ses actes répétés.

 

Janvier 1940  -  Un canot de sauvetage à moteur.  -  les diverses collectivités intéressées ont décidé d'aider à l'installation d'un canot de sauvetage à moteur à la station de Ouistreham. La commune, le département ont décidé le principe de subventions pour la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés qui doit fournir l'embarcation.

La Chambre de Commerce de Caen a voté une subvention de 3.000 francs. Le futur canot pourra sortir à toute heure de marée et aura une grande autonomie de manœuvre. Il aura une  vitesse de 18 nœuds environ par n'importe quel état de la mer et sa réserve de combustible lui permettra de rester en mer pendant 24 heures.

L'embarcation sera mise à l'eau par une grue électrique dans le chenal de la nouvelle écluse.

 

Février 1940  -   Pour reconduire des jeunes filles à leur domicile, deux jeunes gens avaient volé une auto.  -  Si la galanterie crée des devoirs, elle n'a jamais obligé qui que ce soit à commettre des actes délictueux en son nom ainsi que viennent de le faire deux jeunes garnements de Riva-Bella qui risquent fort de payer cher leur complaisance de quelques instants.

Mais voyons les faits : En allant à son garage situé cour Bucaille pour y chercher son auto, M. Henri Duval, propriétaire de l'Hôtel du Cheval Blanc, fut surpris de trouver la porte ouverte sans pour cela que la serrure eût été forcée. Sa surprise fut plus grande encore quand il remarqua que son auto n'occupait plus la place il l'avait mise quelques jours avant, que des touffes d'herbe étaient, coincées dans les roues arrières, que le réservoir d'essence étant vide.

Réalisant tout de suite que quelqu'un s'était servi de sa voiture sans qu'il en eut connaissance, M. Duval mit les gendarmes de Ouistreham au courant des faite et le chef de brigade Darlot prit lui-même la direction de l'enquête.
Ses recherches le mirent rapidement sur les traces des voleurs qui n'étaient autres que deux jeunes gens de Ouistreham, Gilbert Lemoine, â de 19 ans, commis charcutier chez M. Taillefer, et Pierre Lelogeais, chauffeur, demeurant rue des Cités.
Ceux-ci déclarèrent qu'étant venus au bal. Ils avaient reconduit chez elles à Douvres-la-Délivrande trois jeunes filles avec lesquelles ils avaient dansé au cours de la soirée. N'ayant pas d'argent en poche pour s'offrir un taxi, ils eurent recours à un expédient beaucoup plus simple.  S'étant rendus dans la cour Bucaille, ils jetèrent leur dévolu sur l'auto de M. Duval qu'ils sortirent à la main du garage, et qu'ils empruntèrent « pour faire leur course sentimentale ». Une fois rentrés ils remirent l'auto à sa place, pensant bien que personne ne s'en serait aperçu. Il devait en être autrement.
En possession de ces aveux le chef de gendarmerie Darlot a placé en état d'arrestation les deux trop galante danseurs.  

 

Février 1940  -  L’épilogue des incidents de Ouistreham.  -  L'incident évoqué à l'audience d'il y a quinze jours, au cours duquel, à l'occasion d'un encombrement de voitures provoqué par lui, Georges Thomasse, marchand de primeurs à Ouistreham, avait exercé de légères violences contre M. Dessoulles, adjoint, et injurié M. Alfred Thomas, maire, a également amené un jugement à l'audience d'hier.

Le tribunal a repoussé l'argument de la défense tendant à ce que Thomasse soit poursuivi pour diffamation et renvoyé devant les Assises.

 « Le maire, a-t-il dit, n'a pas été injurié à l'occasion de ses fonctions, mais seulement dans l'exercice de ses fonctions ». Dans ces conditions, il n'y avait pas lieu d'appliquer la loi sur la presse, mais le code pénal.
En conséquences, le marchand de primeurs de Ouistreham a été condamné à 8 jours de prison pour les outrages, à 3 journées de travail pour les violences et à 5 fr. pour la contravention d'encombrement. Nous reverrons certainement ce procès en appel.

 

Mars 1940  -  Neurasthénique une femme se pend.  -   Depuis quelque temps déjà, Mme Chevalier, née Georgina Lepetit, 60 ans, institutrice en retraite, habitant avec son mari à Ouistreham, boulevard de France, villa « Stella », était en proie à des crises de neurasthénie aiguë à la suite d'un décès survenu dans sa famille, et qui l'avait profondément affectée.
Hier, M. Chevalier s'était rendu à Saint-Pierre-sur-Dives, laissant sa femme seule à la maison.

Quand il rentra chez lui, vers 16 heures, un spectacle tragique l'attendait. Dans la salle à manger, il devait, en effet, découvrir le cadavre de sa femme, pendu à l'espagnolette de sa fenêtre.
M. Chevalier prévint aussitôt la gendarmerie et un médecin qui ne put que constater le décès. Sur la table de la salle à manger, on devait trouver une lettre dans laquelle Mme Chevalier faisait part à son mari de sa fatale détermination et lui demandait pardon de le peine qu'elle allait lui causer.  

 

Mars 1940  -  Il vendait du buis volé.  -  A la suite d'une plainte déposée par M. Aldry, avenue de la Redoute, à Ouistreham, pour vol de buis dans son jardin, les gendarmes ont ouvert une enquête et identifié rapidement l'auteur du larcin. Il s'agit d'un enfant de 13 ans qui revendait le buis volé à la porte l'église.  

 

Avril 1940   -   Camouflez vos lumières.  -  Mme Voiturier, demeurant à Ouistreham, s'est vue dresser contravention par les gendarmes pour avoir mal camouflé ses lumières.  

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée  départementale avait  désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la  limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite de  cette partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise  d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains  travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'État,  qui se doit d'intervenir le premier.

à l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux  nécessaires. à cet effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une  partie  de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de défense  immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour  les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la  réparation de sa digue. Enfin, une  subvention a été  accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.  

 

Mai 1940   -   Arrestation.   -   Les gendarmes de la brigade de Ouistreham ont procédé à l'arrestation d'une belge, Marie-Louise Grimaud, fugiée dans cette localité, pour avoir tenu des propos subversifs. Elle a été déférée au Parquet de Caen.  

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -  L'accueil aux réfugiés.  -  De nuit, de jour, par terre, par mer, (surtout par mer), les réfugiés sont venus chercher asile par milliers. Quelques chiffres diront éloquemment l'effort d'une petite localité de 3000 habitants. À la cantine scolaire, il a été servi 29 732 repas. En outre, 6050 repas ont été servis en différents centres ou restaurants.

À la cantine, chaque repas est revenu a 3 francs. En plus, 114 566 francs d'allocations ont été payées à d'autres réfugiés et 86 230 francs ont été versés en « Bon de Denrées » lorsque les fonds ont manqué.

Et tous ces réfugiés ont été couchés, les enfants lavés, pansés ; les institutrices laïques et libres ayant rivalisé de dévouement avec le personnel communal. Et cela continue....

En effet, si avec l'agrément de l'Ober Hauptmann Richard, officier extrêmement bienveillant, nous avons pu organiser un service de retour des réfugiés par mer (notamment au Havre),  qui a permis la rentrée au foyer de plusieurs centaines par semaine, d'autres continuent d'affluer à pied et autrement vers notre accueillante commune.

Notre embarras fut parfois bien grand, notre fatigue extrême et si nous sommes heureux du peu de bien que nous avons pu faire, nous ne croyons avoir à cela aucun mérite, considérant tout simplement que nous avons bien compris et fait notre devoir.

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront  fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre  l'avoine  nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Septembre 1940   -   Interdiction de pêche.   -   La Feldkommandantur vient de communiquer au Préfet du Calvados l'ordonnance suivante prises dans le but d'assurer la sécurité de l'ensemble des ports de Caen et de Ouistreham.

il est interdit à la population civile de circuler en barque ou en canot, de prendre des bains, de pêcher à bord d'embarcations ; en outre, la pêche est interdite, dans les bassins du port de Caen, des Chantiers Navals et des Hauts-Fourneaux, dans un rayon de moins de 50 mètres de tous les ponts, dans l'avant-port et le port de Ouistreham, y compris le bassin des  écluses ;   la pêche le long des rives du canal de Caen à la mer n'est autorisée que le de 8 h. à 20 h. (heure d'été allemande) et en tous cas à une distance minimum de 50 mètres  d'un pont ;   il est interdit de pénétrer sur les quais et de circuler sur les rives du canal après 21 heures ;     il est interdit de stationner sur les ponts et sur les quais ;     toute contravention à ces règlements sera punie selon les dispositions du droit militaires.  

 

Octobre 1940   -   Pêche macabre.   -   Le cadavre d'un noyé qu'il a été impossible d'identifier en l'absence de tout papier, a été découvert à Ouistreham, à « la Pointe du Siège ».

L'homme avait les membres brisés et la boîte crânienne défoncée. Il était vêtu d'un gilet de peau blanc, d'une chemise bleue à manches, d'un tricot de jersey bleu et d'un pantalon bleu.

L'examen médical a conclu que la mort remontait à un mois environ.

24.   OUISTREHAM   -   Le port

RIVA-BELLA (Calvados)   -   Hôtel de la Plage

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