Janvier
1926 -
Le courage de nos sauveteurs. - Les annales du
sauvetage maritime ont relaté dans
leur
dernier numéro, le magnifique exemple
d’héroïsme donné
par les
marins de
nos
côtes normandes.
Nous
nous faisons
un devoir
de reproduire
cette
page réservée
aux
sauveteurs de notre littorale.
Le 18
septembre
dernier,
vers
9 h.
30 du
matin, Charles
Vashier inscrit
à Caen,
se trouvait
sur le
terre-plein
du port
de Ouistreham,
à réparer
ses filets,
lorsqu'il
entendit
crier
au secours.
Quittant
aussitôt
son travail,
il se
dirigea
du coté
ou provenaient
les appels.
Arrivé au
bout
de l’appontement
près
du nouveau
sas, il aperçut un enfant tombé à
la mer, et qui se débattait.
La mer
étant
étale,
à ce
moment,
la profondeur
d'eau
pouvait
être
de 8
mètres,
et le
courant
presque
nul. Sans
hésiter, il
se jeta
mer tout
habillé,
et parvenait
au bout
de grandes
difficultés à
saisir l’enfant
par le
corps,
et à
le
ramener jusqu'à l’échelle de fer
de l’appontement, puis d’un
camarade, ils le remontèrent sur le quai.
L'enfant,
qui s'appelle
Lebourgeois, âgé de 8
ans,
n'avait
pas perdu
connaissance, et s'est
rendu
chez lui.
Le sauveteur,
qui a
fait
preuve
d'initiative et
de sang-froid,
est canotier de
sauvetage.
Janvier
1926 -
Un
cambriolage
à
Riva-Bella .
- Depuis
quelques
jours,
la
dame
Gautier,
38
ans,
propriétaire
à Riva-Bella,
qui
habite
une
villa
située
à
l'angle
des
avenues
Victor-Hugo
et
du
Phare,
s'absentait
fréquemment
pour
donner
des
soins
à
un
voisin
gravement malade.
La
garde
de
la
maison
était
confiée
à
sa
fille,
âgée
de
12
ans,
et
à
une
amie,
Mlle
Vasnier,
âgée
de
18
ans,
dont
le
fiancé,
un
ouvrier
italien,
M.
Delavia,
demeurait
dans
la
même
villa.
Dans
la
soirée
de
dimanche
dernier,
l'Italien
et
son
amie
s'aperçurent
en
rentrant
qu'une
échelle
avait
été
dressée
contre
le
balcon
du
premier
étage.
Quelqu'un
s’était
introduit
dans
l'immeuble
avant
leur
retour.
Dans
une
chambre,
une
armoire
à glace
avait
été
ouverte
et
le
linge
répandu
sur
le
parquet.
Le
plus
grand
désordre
régnait
à l'intérieur
de
cette
pièce,
la seule
visitée
par
les
Cambrioleurs,
qui
s'étaient
emparés
d'un
billet
de
1.000
francs
placé
dans
un
sac
à main.
Pour
pénétrer
dans
la
villa,
les
malfaiteurs
avaient
d'abord
escaladé
une
grille
donnant
accès
au
jardin.
Une
enquête
a
été
ouverte
par
la
gendarmerie
de
Ouistreham.
Avril
1926 -
Découverte
d'une
mine
sous-marine.
-
Le bateau
de pêche
« Jeannette »,
de Ouistreham,
a recueilli
dans
son chalut,
à environ
4 milles
Nord,
60 degrés
Ouest
du Cap
La Hève,
une mine
présumée
d'origine
allemande,
mais
en tentant
de la
hisser
à bord,
le chalut
se cassa
et la
mine
retomba
à la
mer.
Mai
1926 -
Un drame de l’alcoolisme.
-
Nous avons
relaté
la tentative
de
meurtre commise
à Ouistreham
par un
ouvrier
agricole,
Eugène
Baratte
sur la
personne
de sa
femme,
qu'il
frappa de
sept
coups
de couteau
au
cours
d’une
violente
discussion.
Voici
dans
quelles
circonstances
s’est déroulé
le drame,
d'après
les
déclarations
du meurtrier.
Dans
la
matinée,
le domestique
qui occupe
avec
sa femme
une
habitation
contiguë
à la
propriété
de Mme
Lemarinier,
chez
laquelle
ils sont
employés
l'un
et l'autre
avait
bu plusieurs
litres
de vin
blanc
et
sa compagne aurait pris part à ses libation.
Pendant qu'ils
prenaient
ensemble
leur
repas,
une première
discussion
éclata,
pour
un motif
des plus
futiles.
Quelques
heures
après,
nouvel
orage.
«
J'entrai
dans
une violente
colère,
déclare
le domestique,
et je
me précipitai
sur ma
femme,
essayant
de l’étrangler.
Mais
je ne
pus arriver
à lui
saisir
le cou.
Je suis
allé
dans
la cuisine
chercher
un couteau
de table
très
effilé
et me
suis
jeté
sur elle.
Elle
parait
les coups
avec
la main
c'est
ainsi
qu'elle
a reçu
une dizaine
de blessures.
Je réussis
à la
frapper
à plusieurs
reprises
au cou
et près
de la
bouche.
Je continuai
à la
frapper
jusqu'au
moment
où elle
s'est
enfuie
dans
l'escalier.
Vers
19 heures,
la fille
des époux
Baratte
entendit
des cris
et des
appels
au secours
provenant
de la
maison
de ses
parents.
Elle
voulut
ouvrir
la porte
du rez-de-chaussée
mais
celle-ci
était
fermée
à clé.
Elle appliqua
alors
une échelle
contre
le mur
de la
maison
et après
avoir
cassé
un carreau
de la
fenêtre
de la
chambre
du premier
étage,
elle
aperçut
son père
la figure
en sang,
qui brandissait
un fusil.
Il paraissait
très
excité,
il allait
et venait
dans
la pièce.
Un
parent
de Mme
Lemarinier,
M. Lamort,
alla
prévenir
la gendarmerie
de Ouistreham.
Quand
les gendarmes
arrivèrent,
la porte
était
toujours
fermée.
Ils grimpèrent
à l’échelle
et sommèrent
Baratte
de leur
ouvrir.
Celui-ci
descendit
et les
laissa
pénétrer
chez
lui.
On
trouva
Baratte
au rez-de-chaussée,
baignant
dans
une mare
de sang
et ne
donnant
plus
signe
de vie.
Comme
nous
l'avons
dit,
la victime
fut conduite
à l'hôpital
de Caen,
où son
état
a été
jugé
des plus
graves.
Baratte
a été
incarcère
à la
maison
d'arrêt
après
avoir
été
interrogé
par le
juge
d'instruction,
auquel
il a
renouvelé
ses aveux.
Juin
1926 -
Bois de sapins en feu.
-
Il a
quelque
jours,
un incendie
se
déclarait dans
une sapinière
appartenant
à M. Delarue, jardinier à Riva-Bella
et située
en bordure
de la
route
de 0uistreham à Lion-sur-Mer.
Les
ouvriers
d'un chantier
voisin
combattirent
le feu
et réussirent
promptement à en limiter les ravages.
200 sapins
ont été
consumés
par les
flammes.
Cet
incendie
a été
causé
par
l'imprudence
du jeune Désiré âgé de 18 ans, qui
en allumant une cigarette, avait
jeté,
une allumette
enflammée
dans
les herbes
sèches.
Août
1926 -
L’élection de la reine de la Côte
de Nacre.
- L'élection
de la
reine de
la Côte
de Nacre
a eu
lieu hier.
Le dépouillement
du scrutin
a été
réalisé par
les soins
de Me
Deverre, huissier
à Caen.
Est
élue reine,
Mlle Hélène
Crepin (Riva
Bella), 208
voix; vice-reine,
Mlle Marguerite
Neel (Langrune.sur.Mer),
115 voix.
Sont élues
demoiselles d'honneur.
Mlle Simone
Angely (St-Aubin-sur-Mer),
68 voix; Mlle
Marcelle Lehman
(Luc-sur-Mer),
57 voix
La proclamation
des résultats
a eu
lieu au
casino de
Riva Bella.
Aujourd'hui
à 13 heures,
défilé fleuri
dans cette
localité.
Au
casino de
Riva, fête
sous la
présidence
de la
reine de
la Côte
de Nacre,
avec la
présence de
la reine
de Paris.
Septembre
1926 -
Pêche miraculeuse. - Il
y a
quelques
jours,
Mme Hamel,
dont
les beaux-parents
demeurent
rue Pasteur,
à Ouistreham,
descendait
d'un
bateau
dans
le port
de cette
station.
En traversant
la passerelle
qui conduit
du
bassin
au quai,
une bague
en platine,
montée
d'un
gros
brillant,
qu'elle
avait
sortie
d'un
sac
à main,
tomba
dans
l'eau,
peu profonde
à cet
endroit.
On
fit aussitôt
des recherches,
mais
l'objet,
d'une
valeur
de 10.000
francs,
ne put
être
retrouvé. Mme
Hamel
et sa
famille
renoncèrent
à l'espoir
de récupérer
le précieux
bijou.
Le
lendemain,
un pêcheur
qui avait
jeté
sa ligne
à quelques
pas du
débarcadère,
se préparait
à tendre
l'hameçon
un peu
plus
loin,
lorsqu'il
vit miroiter
au bout
du fil
une perle
étincelante.
C'était
la bague
et son
brillant.
A
la vue
de cette
prise
merveilleuse,
le pécheur
ne put
retenir
une exclamation,
qui attira
l'attention
d’un
marin,
M. Priol,
de passage
sur les
quais.
« Ce
n'est
pas un
poisson,
c'est
beaucoup
mieux !
répartit
le pêcheur.
Je viens
de prendre
une bague
à l'hameçon.
Je n'ai
pas tout
à fait
perdu
mon temps,
et ma
femme
va être
heureuse. »
M.
Priol,
qui s'était
approché,
échangea
quelques
propos
banal, avec
l'inconnu
qu'il
prit
d'abord pour
un plaisant.
Au cours
de cette
brève
conversation,
il apprit
que l'heureux
pêcheur
villégiaturait
depuis
trois
semaines
sur la
Côte
de Nacre.
Cette
miraculeuse
découverte,
qui justifie
une fois
de plus
le nom
donné
à notre
beau
littoral,
n'avait
donc
rien
de surprenant.
Ce
marin
fut informé
par la
suite
de la
mésaventure
survenue
à Mme
Hamel.
Il avisa
le garde
maritime
Crespel
et la
propriétaire
du bijou.
On
recherche
depuis
le pêcheur
de bague
qui,
en quittant
le port
de Ouistreham,
se serait
dirigé
à bicyclette
vers
le chemin
de halage
du canal
de Caen
à la
mer.
C'est
un homme
d'environ
35 ans,
moustaches
blondes,
mutilé
de la
jambe
droite,
costume
de sport
couleur
grisâtre.
Octobre
1926 -
Un cambriolage à Ouistreham.
- Un
vol avec
effraction a
été commis
ces jours
derniers villa
« Jeanne d'Arc »,
à Ouistreham.
Cette maison
est habitée
pur M.
Maréchal,
brigadier
des douanes
et par
M. Vergy,
cultivateur.
Celui-ci
s'était absenté
pendant quelques
jour pour
se rendre
chez sa
mère. Absent
lui-même pour
48 heures,
M. Maréchal,
en rentrant
chez lui,
constata qu'une
fenêtre donnant
accès dans
l'escalier qui
conduit au
premier étage
était ouverte.
Pensant que
cette fenêtre
avait été
mal fermée
par un
membre de
la famille
de son
co-locataire, il
n'y prit
pas garde
tout d'abord.
Mais il
remarqua bientôt
après que
des pots
de fleurs
placés sur
la tablette
de la
fenêtre, avaient
été renversés,
et deux
carreaux brisés,
d'autre part
une porte
donnant accès
au logement
de M.
Vergy était
entr'ouverte.
Certain
que des
cambrioleurs avaient
pénétré dans
l'immeuble, M.
Maréchal jeta
un coup d’œil
à l’entrée
du logement.
Le plus
grand désordre
y régnait
et le
contenu des
armoires
gisait sur
le plancher.
Il
avisa aussitôt
les beaux-parents
du cultivateur
qui s'aperçurent
qu'un porte-feuille
contenant 12.000
francs en
billets de
banque et
2.600 francs
en bons
de la
Défense nationale
avaient disparu
d'un tiroir
ouvert
par effraction.
Les cambrioleurs
avaient dédaigné
des bijoux
de
grande valeur
qui se
trouvaient dans
le même
tiroir.
Les
circonstances
dans lesquelles
a été
commis ce
hardi cambriolage
indiquent
que les
voleurs connaissaient
parfaitement la
disposition des
lieux et
n'ignoraient pas
l'absence du
cultivateur.
La gendarmerie a
ouvert une
enquête.
Novembre
1926 -
Le garde
champêtre n'est
pas un
larbin.
- Pierre
Saint-Léger, 28
ans, marchand
de primeurs
à Ouistreham,
a dit
au garde
champêtre, M.
Podevin
« Vous
n'êtes qu'un
larbin ».
Le
Tribunal
estime que
ce propos
est injurieux
pour le
fonctionnaire municipal
et condamne
le prévenu
à 50 francs
d'amende.
Décembre
1926 - Violation de
domicile. -
Louis
Halley, 30
ans, marin
pécheur à
Ouistreham,
étant pris
de boisson,
s'est introduit
malgré la
défense qui
lui en
avait été
faite, dans
l'habitation de
ses beaux-parents,
les époux
Le Foulon.
Il a
brisé un
carreau, et
frappé
sa belle-sœur.
15 jours
de prison.
Mars
1927 - Tragique partie de chasse. -
Samedi dernier, M. Duval, 27 ans, marin-pêcheur à Ouistreham, quittait
le port avec des amis pour chasser en mer des oiseaux de passage.
Apercevant
du gibier, M. Duval saisit par le canon son fusil, accroché dans les
cordages des voiles, et l'attira à lui d'un geste brusque. Le coup
partit et la charge atteignit en plein bras droit le malheureux qui
s'affaissa, perdant son sang à flots. Recueilli et ramené à terre par
un bateau anglais qui passait à proximité, l'infortuné M. Duval a
été transporté à l'hôpital de Caen. L'amputation a pu heureusement
être évitée.
Juin
1927 - Jeunesse téméraire. - Dimanche
dernier, deux jeunes ouvriers des Chantiers Navals, nommés
Machard et Eon, se baignaient à l'extrémité de la jetée de
Ouistreham lorsque l'action des flots les fit dériver et les chassa
dans la passe. Bien qu'excellents nageurs, ils commençaient à être en
difficulté, Machard surtout, lorsque M. Fernand Chauffrée, le
restaurateur connu du Parc aux huîtres, ayant été prévenu sauta avec
son domestique dans un canot et se porta au secours des imprudents.
Grâce
à sa rapide intervention, le jeune Machard semble avoir échappé à la
mort. Après cette alerte, un écriteau va être placé près de la
jetée pour signaler le danger.
Août
1927 -
Baignade tragique. -
Mardi
après-midi, à la marée montante, tandis que les baigneurs étaient
nombreux sur la plage de Riva-Bella, l'un d'eux frappé brusquement de congestion,
perdait pied et disparaissait dans l'eau. On se porta aussitôt à son
secours, mais ce n'est que 20 minutes après qu'on put retrouver et
ramener le noyé sur le sable.
Tous
les soins furent inutiles. La victime est M. Guy de Clamorgan, dont les
parents habitent rue des Carmélites, à Caen. Nous nous inclinons
respectueusement devant leur douleur.
Septembre
1927 -
Un Monsieur irascible. -
Près du calvaire de Ouistreham, un
taxi conduit par M. Robert Labbé, 24 ans, garagiste à Riva-Bella,
ramenant de Caen M. Thomas, maire de Ouistreham, Mme Thomas et des amis,
se garait sur le bord de la route pour laisser passer un camion citerne
suivi de deux autos.
À
ce moment, l'une d'elles voulut doubler le camion et se jeta sur la
voiture de M. Labbé. Par bonheur, personne n'y fut blessé, ce que
voyant, M. Thomas se portait aussitôt au secours des voyageurs de
l'auto tamponneuse. Mais l'un d'eux, très surexcité, marchait sur lui
et le frappait brutalement, c'était le père d'un enfant qui venait
d'être blessé au visage par des éclats de glace. On s'expliqua
ensuite et, le lendemain, le monsieur irascible venait s'excuser près
du maire de Ouistreham qui n'a pas porté plainte.
Octobre
1927 -
La pêche miraculeuse. -
C'est celle faite, ces jours derniers, lors de la grande marée
d'octobre, la plus importante du siècle. L'équille, en particulier, a
donné dans des conditions exceptionnelles. Aussi, dimanche dernier,
grâce à un temps radieux, la côte de Courseulles à Ouistreham,
était-elle mieux peuplée qu'aux plus... mauvais jours d'août.
À
Riva-Bella notamment, 5000 pêcheurs amateurs, des autos et des
carrioles par centaines encombraient la plage. Les cafés et les
épiceries ont trouvé là une tardive occasion de se refaire un peu
d'une décevante saison.
Sur
les visages, la satisfaction le disputait aux coups de soleil et, à
peine commencée, la pêche finit faute de récipients. Puis, le
soir venu, tandis que des merles attardés saluaient de leur sifflet
strident, à la mode américaine, le soleil se couchant dans toute sa
splendeur. Les pêcheurs harassés, pliant sous le faix le poisson et la
" charrue" victorieuse sur l'épaule, regagnaient leur
lointain logis, en faisant la nique aux chasseurs bredouilles
rencontrés au hasard des chemins.
Janvier
1928 - On
découvre un cadavre.
- Deux
marins
pécheurs
de
Ouistreham,
MM.
Alexandre
Tribouillard,
39
ans,
et
Alexandre
Richard
ont
découvert
à marée basse dans la baie de l’Orne, le
cadavre
rejeté
par
la
mer,
d'une
femme,
âgée
de
35
à 40 ans,
de taille moyenne, et de forte corpulence, humblement vêtue.
Le
corps
paraissait
avoir
séjourné
longtemps
dans
l'eau.
La
noyée
est
vraisemblablement
étrangère
au
pays.
Avril
1928 -
Deux sauvetages en un jour.
- Nous
avons relaté la semaine dernière l'exploit courageux de l'équipage de
« L'Émile-Jean » (patron Alphonse Chevalier, dit Magenta),
de Ouistreham, qui, par mer démontée sauva le bateau de pêche
« Ste-Geneviève », en détresse. Le même jour, M.
Chevalier travaillait dans son bateau à réparer les avaries
occasionnées par ce sauvetage lorsqu'un de ses enfants tomba dans le
canal. Prévenu aussitôt, le brave marin plongeait et sauvait son fils.
C'est le troisième sauvetage de M. Chevalier.
Juillet
1928 -
Des
inconnus dérobent 25.000
francs de bijoux. - Profilant
d'une
absence
de
Mme
Ledoux,
domiciliée
à
Évreux,
rue
Chartrel,
actuellement
en
villégiature
à
Riva-Bella,
où
elle
est
descendue
à
l'hôtel
Thomas,
et
de
celle
de
sa
fille,
Mme
Fabre,
des
inconnus
ce
sont
introduits
dans
le
logement
qu'elle
occupe
dans
l'hôtel
et
se
sont
emparés
de
plusieurs
bijoux
et
d'une
fourrure,
le
tout
intimé
à
25.330
fr.
Les
gendarmes
ont
ouvert
une
enquête.
Août
1928
- Vol.
-
Mlle
Cécile
Villemberg,
27 ans,
secrétaire,
demeurant
aux Lilas,
1, rue
Alexandre,
en villégiature
à Riva-Bella,
a porté
plainte
contre
inconnu
pour
vol d'une
robe
estimée
700 francs.
Ce vol
aurait
été
commis
au cours
d'un
déménagement
qu'elle
effectuait
entre
la pension
de famille
« Le
Bouquet
normand »
et l'hôtel
du Chalet.
La brigade
de gendarmerie
d’Ouistreham
enquête.
Juin
1928 -
Un vol important sur la plage.
-
M.
Roger Gaucher,
40 ans,
Industriel
à Vincennes, 6,
rue des
Deux Communes,
actuellement en
villégiature à Riva-Bella,
s'était déshabillé
dans sa
cabine
sur la
plage pour
aller à
la pèche.
Il avait
laissé dans
le porte-revolver
de son
pantalon un
portefeuille contenant
une somme
de plus
de 2 000 francs
et ses
papiers d'automobiliste.
Deux heures
après, lors
de son
retour, le
portefeuille et
le contenu
avaient disparu.
Il a
porté
plainte à la
gendarmerie
de Ouistreham,
qui a
ouvert une
enquête.
Aucune
trace d'effraction
n'a été
relevée
sur la
cabine.
Décembre
1928 - Un gamin qui promet. -
Rentrant
de Caen
par l'automotrice
de 10
heures 15,
après une
courte absence,
M. et
Mme
Hamel, propriétaire
du Garage
Parisien, à
Riva-Bella constataient
que leur
logement avait
eu la
visite des
cambrioleurs.
Tous les
meubles avaient
été fouillés,
le linge
sorti des
armoires, les
tiroirs vidés
de leur
contenu qui
était éparpillé
sur le
plancher. A
terre, de
nombreuses allumettes
à demi-consumées
étaient restées
comme pièces
à conviction
du mode
d'éclairage dont
s'étaient servis
le visiteur
qui, par
ailleurs, semblait
ne rien
avoir emporté.
Les gendarmes,
prévenus, ouvrirent
immédiatement une
enquête. Leurs
soupçons se
portèrent tout
de suite
sur un
jeune domestique
de l'Assistance
publique, âgé
de 13
ans, placé
comme
apprenti chez
M. Gorvel,
entrepreneur de
ciment armé,
le jeune
Gaston Leluan.
Celui-ci, interrogé,
nia tout
d'abord énergiquement.
Puis, après
un interrogatoire
serré, repris
le lendemain
il finit
par avouer
être l'auteur
du cambriolage,
ajoutant qu'il
lui avait
rapporté 2
francs 50,
aussitôt dépensés
acheter du
chocolat et
des cigarettes.
C'est à
la nuit,
vers 19
heures
30, qu'il
pénétra chez
M. Hamel,
après avoir
dérobé sous
l'atelier des
pinces qui
lui servirent
à fracturer
une fenêtre:
il voulait,
d'après ses
dires,
se procurer
de gros
billets pour
dépenser avec
ses copains.
Il a
été arrêté.
Janvier
1929 -
Échouement d'un vapeur Anglais. - le steamer anglais « The-Sultan », faisant route
sur Caen, avec une cargaison de 700 gueuses de fonte qu’il devait
débarquer dans ce port, s'est trouvé drossé par la tempête et s'est
échoué en face de Ouistreham.
Aussitôt
alertée, la compagnie « Les Abeilles », du Havre, a
envoyé sur les lieux deux remorqueurs qui n'ont pu, en raison du
mauvais temps, opérer le renflouement du navire.
Cependant,
les Abeilles III et XI ont transporté du matériel de sauvetage et il
se peut que l'on soit obligé d'alléger le bâtiment en raison de sa
position et des marées décroissantes.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison
des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue
brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons
à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront
rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne
soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été
suffisamment sec.
Septembre
1929 -
Des gendarmes assaillis à Riva-Bella.
-
L'autre soir, les gendarmes de Ouistreham étaient avisés qu'une
rixe grave c’était produite à Riva-Bella. Se rendant aussitôt sur
les lieux ils appréhendèrent non sans peine l'auteur de la bagarre, un
certain Stanislas Trichet, garçon boulanger, à Paris, en résidence à
Riva.
Tandis
qu'ils l'emmenaient, menottes aux mains à leur caserne, les gendarmes
étaient soudainement assaillis par un autre garçon boulanger, Clovis
Moïse, 25 ans, qui s'efforçait de libérer son camarade. Un gendarme
fut frappé avec une telle violence qu'il eut une oreille déchirée. Un
passant intervenant contre l'énergumène fut d'autre part, mordu
grièvement au pouce gauche. Finalement les deux énergumènes purent
être maîtrisés.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses
inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux
véritables souffrances physiques que cause une température aussi
élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter
sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de
puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les
besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire
charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne
sensible et des dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et
donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire
arroser, ce qui greve incontestablement le budget.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Février
1930 - Incendie. - En cherchant de l'essence dans un
arrière magasin à la lueur d'une lampe-pigeon, M. Joseph Mahé,
épicier à Ouistreham, place de l'église, est tombé à la renverse.
La bouteille s'est brisée et la lampe a mis le feu au liquide. En vain,
M. et Mme Mahé ont essayé d'étouffer le feu qui n'a été éteint
qu'après 3/4 d'heure d'efforts des voisins et des pompiers.
En
combattant le sinistre, M. Eugène Duval, patron-pêcheur, a été
grièvement brûlé à l'avant-bras droit, et M. Mahé aux mains. Les
dégâts assurés, atteignent 5000 francs.
Avril
1930 - Pâques joyeuses. - À
la veille des prochaines fêtes, la Côte de Nacre, réveillée de sa
torpeur hivernale que se prépare déjà à recevoir dignement ses
premiers visiteurs. À Riva-Bella, nous l'avons dit, le nouveau Casino
et l'hôtel de la Plage seront ouverts.
L'ancien
Casino toujours sous la direction de Mme Maniglier, les imitera. Aussi,
peut-on affirmer que les distractions ne manquerons pas à Riva-Bella
même si, par impossible, le temps était maussade ou pluvieux.
Juillet
1930 -
Un accident.
- Au carrefour
des avenues de Lion et de la Plage, un cycliste, M. Victor Levannier, 17
ans, manœuvre, demeurant à Ranville, est allé se jeter sur une auto
pilotée par M. Lister, représentant de commerce, à Levallois-Perret.
Dans
l'accident, M. Lister a été blessé par des éclats de vitre du
pare-brise, ainsi que les époux Charmaux qui l'accompagnaient. M.
Levannier, de son côté, a été fortement contusionné.
Juillet
1930 -
Comme au Far-West.
- Raymond
Clériot, 33 ans, boucher à Ouistreham, et un caennais Louis Schieslé,
avenue Albert 1er, s'étaient mis à voler des vaches. Ces mœurs n'ont
pas cours en Normandie. Le premier fera 2 ans de prison, le second, 18
mois avec sursis.
Novembre
1930 -
Un cadavre au fil de l'eau.
- On a
retiré de l'Orne, au lieu-dit « le Point-du-Jour », le
cadavre d'un ouvrier caennais, M. Jules Dubois, 35 ans, manœuvre,
demeurant 16 rue des Jacobins. dans les vêtements du noyé on trouva
une plaque de contrôle de bicyclette, une quittance d'amende, une
citation à comparaître devant le tribunal de simple police de Caen, et
une somme de 6 fr. 80. Tandis que sur la berge de la rivière, le
gendarme Raynet, de la brigade de Ouistreham, procédait aux
constatations, passèrent en bateau deux pêcheurs de Colombelles qui
déclarèrent savoir que le décès de M. Dubois remontait à une
quinzaine de jours et que sur ce décès un employé de la voirie de
Caen, nommé P..., pourrait fournir des renseignements. Une
enquête est ouverte.
Août
1931 -
Il était temps. -
Pour permettre la sortie d'un steamer anglais, des employés des
Ponts et Chaussées manœuvraient les écluse du port de
Ouistreham, quand l'un d'eux, M. Goumer, surpris par la fermeture
de l'ouvrage, fut précipité dans le sas. Pris dans le remous provoqué
par l'afflux d'eau, le malheureux se serait probablement noyé sans le
courage d'un jeune matelot, M. Filon, du garde-pêche
« Caliorne », qui plongea tout habillé. Avec mille
difficultés, le sauveteur ramena M. Goumer puis
se déroba modestement aux félicitations des témoins. Puisse-t-il du
moins recevoir bientôt la récompense qu'il a si vaillamment gagnée.
Août
1931 -
Travaux de défense du littoral.
- Commune de
Ouistreham. Un syndicat de propriétaires dénommé « Syndicat de la
Pointe du Siège » a procédé à la construction de perré et d'épis
pour la défense du
rivage.
Août
1931 -
Électrification.
- Le nombre des
communes du Département est de 763 sur lesquelles 53 seulement étaient
électrifiées avant la guerre. Le nombre signalé en août 1931
était de 579.
A
l'heure actuelle le nombre des communes du Calvados pour lesquelles une
autorisation de circulation de courant a été délivrée par le service
du Contrôle est de 611. La construction des réseaux ruraux se poursuit
donc à une allure satisfaisante.
Mai
1932 - Mauvaise
graine. -
L'autre matin, M. Gascoin, demeurant à Ouistreham, à la Pointe
du Siège, constatait que des malfaiteurs s'étaient introduits dans une
villa, voisine de son habitation, appartenant à Mme veuve Combes, de
St-Brieuc.
Les
gendarmes, prévenus, se rendirent à la villa et purent constater que
les malandrins avaient dérobé, dans la cave de la maison, de
nombreuses bouteilles de cidre bouché. Les auteurs du méfait ont été
identifiés : il s'agit de garnements de 14, 12 et 9 ans, dont les
familles sont honorablement connues.
Mme
Combes, avisée des faits, a déclaré qu'il lui avait été soustrait,
outre 25 à 30 bouteilles de cidre bouché, un manteau de 1 800 fr.
(Bonhomme Normand)
Août
1932 -
La cambriole. -
La série continue : Après la visite nocturne du bureau de poste
du Home-Varaville et les nombreux vols commis récemment dans la région
de Pont- l'Évêque, dont nous avons parlé, des automobilistes encore
inconnus ont cambriolé l'autre nuit, le bureau auxiliaire de
Riva-Bella. Ces individus, opérant avec un sang-froid étonnant, ont
poussé l'audace jusqu'à sortir dans la rue une des deux tables du
bureau et la transporter à 50 mètres de là pour en fracturer le
tiroir tout à leur aise. C'est d'ailleurs cette table qui devait faire
découvrir le méfait : Passant par là, vers 6 h. du matin, une
personne, qui allait chercher le docteur, ne fut pas peu surprise de
trouver, sur le bord de la route, une table fracturée.
Elle
avertit aussitôt les gendarmes qui remarquèrent que la porte du bureau
de poste avait été fracturée l'aide d'un démonte-pneu. Alertée à
son tour, Mlle Langlois, employée des P. T. T., détachée pendant la
saison à Riva, constatait que les malfaiteurs avaient tout bouleversé
à l'intérieur et volé 430 fr. Près de là, les enquêteurs
relevèrent des traces de pneus. On recherche des automobilistes qui,
cette nuit-là, vers 1 h. 15, apostrophèrent vivement une passante,
intriguée par leurs allures suspectes.
Deux
nuits après, les cambrioleurs opéraient coup sur coup contre les
bureaux de poste de Croissanville et d'Argences. Le lendemain matin, Mme
Viel, receveuse à Croissanville, qui habite au-dessus de son bureau,
voulant prendre son service, s'apercevait que la porte de communication
était fermée du côté du bureau, la clef étant restée dans la
serrure. Inquiète, Mme Viel sortit dans son jardin et constata qu'une
petite fenêtre avait été forcée. Ainsi, sans que la receveuse ait
entendu dans la nuit le moindre bruit suspect, les malfaiteurs étaient
entrés dans le bureau de Poste, y avaient tout bouleversé et avaient
fait main basse sur 8 140 fr. contenus dans le tiroir-caisse.
Ils
devaient être moins heureux à Argences : Là aussi, c'est la
receveuse, Mme Clément, qui, le lendemain matin, constatait que les
volets de son bureau avaient été ouverts pendant
la nuit. De nombreuses traces de pesées étaient visibles mais,
dérangés ou impuissants, les cambrioleurs ne pénétrèrent pas à l’intérieur.
La
gendarmerie et la police mobile de Rouen enquêtent activement. Il
semble vraisemblable que ce sont les mêmes individus qui ont opéré au
Home-Varaville, Riva-Bella, Croissanville et Argences.
En
effet, aux environs de chacun de ces bureaux furent relevées les mêmes
traces de pneus aux dessins particuliers. De plus, à Riva et à
Argences furent remarqués les occupants d'une même auto foncée qui
poussaient leur voiture à la main pour éviter tout bruit de moteur.
(Bonhomme Normand)
Août
1932 - Bonne nouvelle !
-
Le ministre de la Marine vient d'aviser M. Fernand Engerand que
la vedette garde-pêche prévue pour remplacer la « Caliorne »,
condamnée pour vétusté, est terminée, essayée, et prête à entrer
en service à Ouistreham.
C'est
un navire de 15 mètres de long, à déplacement rapide. Il s'appelle
« Orne » et son équipage, choisi d'avance, pourra se
mettre aussitôt à la chasse des pirates : humains et poissons.
(Bonhomme Normand)
Octobre
1932 - La tempête. - Le 30,
une tempête de Nord-Ouest, combinée à l'une des plus fortes marées
de l'année, provoque d'énormes dégâts sur la côte : digues
arrachées, villas déchaussées
et fissurées, éboulement de 200 m de long et 20 m de profondeur sur le
boulevard Aristide-Briand à Ouistreham.
Septembre
1932 -
Les baignades tragiques.
- L'autre
après-midi, M. René Brancharel, 22 ans, demeurant à Livry-Gargan
(Seine-et-Oise), se baignait à Riva-Bella, où il était de passage.
Soudain, son beau-frère, M. Paul Grumetz, qui se trouvait sur la plage,
le vit se débattre et disparaître à quelque distance de la grève. M.
Grumetz courut chercher du secours mais ne put ramener un maître-baigneur
qu'une demi-heure plus tard. Vainement des marins de Ouistreham tentèrent-ils
de retrouver le corps de l'infortuné jeune homme.
De
l'enquête, il résulte que M. Brancharel s'est baigné en contravention
avec les règlements dans une zone interdite où règnent de forts
courants el qui est indiquée par des pancartes.
M. Grumetz a déclaré que lorsqu'il s'était mis à l'eau, son parent
ne les avait pas vues. (Bonhomme Normand)
Février
1933 - Le canot de sauvetage. -
Après un sauvetage difficile sur les Essarts de Langrune, Ouistreham
réclame un canot de sauvetage à moteur. A la rame dans une mer
démontée, le patron Henri Vaudevire et ses canotiers n'auraient pas pu
franchir la passe, si la barque à moteur du patron-pêcheur
Alphonse Lechevallier ne les avait pas pris
en remorque.
Janvier
1936 -
Les sauveteurs à l’honneur.
- Par
décision du Ministre de la Marine marchande, les Récompenses
suivantes viennent d’être accordées pour faits de sauvetage
accomplis dans les eaux maritimes :
M.
Charles Daiguan, 49 ans, maître baigneur, rue Sevestre, à Paris, (bien
que souffrant d’une bronchite, s’est jeté à l’eau, le 3
septembre 1935 pour saisir une fillette tombée dans le bassin de
Courseulles, a réussi à la ramener sur le quai, mais elle n’a pu
être rappelée à la vie) ; MM. Ernest Françoise, 39 ans, patron
inscrit à Caen, et Jacques Le Ruyer, 42 ans, matelot inscrit à Caen
(étant sur le bateau « Notre-Dame-de-Lourdes », ont secouru
et pris à bord aux prix de périlleuses difficultés, par suite de la
tempête qui régnait,
les deux naufragés de la chaloupe « Étoile-du-Nord »,
coulée dans la passe de Saint-Germain, ont fait preuve en la
circonstance d’un dévouement et d’un courage dignes
d’éloges) ; M. Pierre Guillemin, 32 ans, inscrit à Caen ( a
fait preuve d’un grand dévouement, le 24 juin, en se portant au
secours d’un baigneur en difficulté sur la plage de Vierville, l’a
saisi et ramené sain et sauf au rivage ; Mention honorable :
M. Alexandre Criquet, 37 ans, rue de la Fontaine à Trouville ( le 17
août 1935, s ‘est porté au secours d’un baigneur qui se
trouvait en difficulté sur la plage de
Hennequeville, est parvenu à le ramener au rivage sain et sauf.
Mars
1936 - Retour
de voyage. - Vers
3 h. 30, revenant de Paris où il était allé prendre livraison d'une
automobile, M. Canu, boucher à Ouistreham, apercevait, en débouchant
dans la plaine de Hérouville, la lueur d'un incendie au-dessus
d'Ouistreham.
A
son arrivée au bourg, M. Canu constata que le feu dévorait un
bâtiment à usage de grange et d'étable, dépendant de son habitation.
Accourus sur les lieux, les pompiers durent
se borner à préserver les maisons voisines.
Le
bâtiment, construit en bois, a été complètement détruit. Une
génisse, qui s'y trouvait, put briser la corde qui l'attachait et
s'enfuir.
Les
dégâts, couverts par une assurance, atteignent une dizaine de mille
francs. On ignore les causes du sinistre. (source
M. C.)
Juillet
1936 - Ouverture
des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.
-
Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à
l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et
autres établissements publics du département, à rester ouverts
pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (source
M.-C.)
Juillet
1936 - Le
monument d’Aristide Briand sera inauguré le 26 juillet.
L'inauguration
du monument élevé à Ouistreham, à la mémoire d'Aristide Briand,
aura lieu au port, le dimanche 26 juillet, à 15 heures.
Cette
cérémonie sera précédée d'un déjeuner intime, réservé aux
souscripteurs du monument, servi à midi et demi à l'hôtel de la
Plage.
(source M.-C.)
Août
1936 - Un yacht de
Ouistreham.
- On
a trouvé, sur le rivage de la commune d'Annoville, un flotteur
d'hydravion, qui paraît bien avoir appartenu à l'hydravion anglais
disparu de Jersey. Par ailleurs, l'équipage, du yacht « Chantecler »,
de M. Saillard, du port de Ouistreham, a raconté, en arrivant à
Cherbourg, que peu après avoir quitté Granville, il a
rencontré, en mer, à proximité de l'îlot des Minquiers, un important
fragment d'aile d'hydravion.
(source M. du C.)
Septembre
1936 - Un sauvetage
à Ouistreham. -
Lors
de la fête de nuit qui eut lieu ces jours derniers à Ouistreham, sur
le canal de Caen à la mer, un jeune garçon de neuf ans, neveu d'un
comptable de l'agence Havas à Caen, s'était faufilé au premier rang
de la foule pour suivre le spectacle. S'étant penché pour mieux voir,
le jeune imprudent perdit l'équilibre et tomba à l'eau.
Il
se serait infailliblement noyé sans le secours d'un courageux sauveteur
de 16 ans, M. Jean Brazard, fils aîné du coiffeur bien connu du
boulevard des Alliés, qui, n'écoulant que son courage, et bien que
sortant de table, plongea tout habillé. Il réussit à saisir l'enfant
qui avait perdu connaissance et à le ramener sur la berge, où sa mère
le reçut dans ses bras, cependant que les témoins de la scène
félicitaient chaudement le jeune sauveteur.
(source M. du C.)
Septembre
1936 - Le
camion en folie.
-
M.
Julien Johnston, 29 ans, chauffeur à la Maison Thoumyre, 15, rue de
Courtonne à Caen, demeurant 68, rue du Vaugueux, était parti
livrer chez M. Tarascon à Ouistreham, un chargement d'essence pour le
compte de son patron.
En
route, il rencontra un camarade, M. Raymond Duval, 38 ans, monteur en
chauffage, demeurant également à Caen, 13, rue de la Pigacière, qu'il
invita à venir avec lui faire sa tournée. Ce dernier ayant accepté
ils repartirent tous les deux et livrèrent l'essence à M. Tarascon.
Avant
de revenir, ils crurent bon de se désaltérer dans un bar. Ils burent
sans doute plus qu'ils n'auraient dû, car Duval l'ayant quitté, ce fut
dans un état complet d'ivresse que Johnston
remonta dans sa voiture. Il remit en marche mais il ne devait pas aller
loin. Dans l'avenue Pasteur, il monta sur le trottoir, accrocha deux
arbres et buta dans un troisième.
C'est
là que les gendarmes Dehayes et Delattre, de Ouistreham, prévenus,
trouvèrent Johnston ivre-mort, dormant dans la cabine du camion.
Celui-ci avait subi de sérieux dégâts : pare-choc brisé, aile avant
droite bosselée, pare-brise cassé, etc….
Johnston
fut conduit à la gendarmerie où il cuva son vin.
Le
prix de la marchandise livrée, 7 000 francs environ, ont été remis à
son patron.
Le
conducteur sera poursuivi. La commune de Ouistreham a été indemnisée
par Johnston pour les dégâts faits
aux arbres.
(source M. du C.)
Octobre
1936 -
Deux
arrestation à Ouistreham.
- A
la suite d'un vol de filet de pêche commis au préjudice de M.
Chandavoine, marin-pêcheur, à Colleville-sur-Orne, les gendarmes
d'Ouistreham ont arrêté le nommé René Cacheux, 25 ans, sans
profession et sans domicile fixe. Une perquisition effectuée dans une
cabine que Cacheux occupait a permis de découvrir de nombreux objets
volés sur la côte, au cours de ces dernières semaines, notamment une
canne-fusil, une ancre, une raquette, une lanterne-tempête, plusieurs
pompes de bicyclette, etc…...
Un
pêcheur de Ouistreham, Louis Huppé, 45 ans, demeurant rue des Dunes,
qui hébergeait Cacheux a été également arrêté pour recel.
(source M. du C.)
Octobre
1936 - Une rue du docteur Charcot à Ouistreham et Luc-sur-Mer
.
- Le
Conseil municipal de Ouistreham a décidé à l'unanimité de donner à
l'un des quais du port de sa coquette station, le nom de « Quai
Jean-Charcot ».
La
municipalité de Ouistreham a voulu ainsi témoigner à la mémoire du
grand savant disparu, le souvenir qu'elle conserve vivace des nombreuses
visites que l'infatigable explorateur fit au port normand le long des
quais duquel le « Pourquoi-Pas ? » vint à plusieurs reprises
accoster.
Si
le Dr Jean Charcot n'était pas un inconnu à Ouistreham, son père, le
docteur Charcot, y vint aussi en compagnie du docteur Blanche, alors que
la station balnéaire en était encore à sa naissance. A son tour, le
Conseil municipal de Luc-sur-Mer, sur l'initiative de son dévoué
maire, M. le bâtonnier Pierre Laurent, a décidé que la rue dite du
Grand-Orient, allant du Petit-Enfer au carrefour de la Brèche-Marais,
portera le nom de « rue Docteur Jean-Baptiste-Charcot, membre de
l'Institut, Luc 1920, « Pourquoi-Pas ?
1936 ».
Le
Conseil, désirant associer à la mémoire du docteur Charcot un de ses
compagnons d'exploration, M. Clovis Jacquiert, docteur es Sciences, qui
avait fait ses études au Laboratoire de Luc en 1935, a décidé à
l'unanimité que la rue longeant le laboratoire allant de la rue
Général-Dubail à la rue actuelle du Grand-Orient, portera le nom de
« rue Clovis-Jacquiert,
docteur es Sciences, Laboratoire de Luc 1935, «Pourquoi-Pas ? 1936 ».
(source M. du C.)
Novembre
1936 -
Entrepôts de carburants. -
La Société normande d'entrepôts de carburants, qui a
été autorisée à constituer à Ouistreham un dépôt de 15.000 m3 d'hydro-carburants,
se proposait d'y adjoindre une raffinerie de pétrole brut. Considérant
qu'une telle installation, si elle était effectuée, constituerait pour
les stations balnéaires
de Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville,
Lion-sur-Mer, etc….., une cause de ruine, qu'en effet les évacuations
de telles raffineries, polluant les eaux de l'Orne, du canal de Caen à
la mer, et la mer elle-même à proximité de l'embouchure,
ainsi que les émanations toxiques qui, empoisonnant l'atmosphère,
rendraient ces stations balnéaires intenables pour les baigneurs, que
les mêmes causes nuiraient gravement à la Maison maternelle de
Bénouville, pour laquelle le Département a effectué des dépenses
très importantes.
Le
Conseil général émet le vœu : Que l'installation d'une raffinerie de
pétrole à proximité de Ouistreham et Bénouville ne soit pas
autorisée par les pouvoirs publics.
Novembre
1936 - Des
sauveteurs calvadosiens récompensés.
-
«
Officiel ». La médaille de bronze a été décernée pour faits de
sauvetage accomplis dans les eaux maritimes, à Messieurs :
Gourdel
(Fernand), 40 ans, employé à la Compagnie Normande de navigation, à
Trouville : « le 15 juin 1936, n'a pas hésité à se jeter à la mer
tout habillé pour porter secours à un enfant enlevé par une lame sur
la jetée-promenade de Trouville. A réussi à ramener l'enfant sain et
sauf. »
Bourguignon
(Roger), 31 ans, inscrit Caen, n° 1089 : « Courageusement s'est jeté
à la mer pour secourir un enfant qui allait couler à pic dans
l'avant-port de Honfleur, le 28 juin 1936. »
Madelaine
(Paul), 17 ans, apprenti mécanicien à Grandcamp : « Le 6 juillet
1936, à Grandcamp, s'est porté au secours d'un baigneur en
difficulté, a failli être victime de son dévouement, n'a dû son
salut qu'à l'intervention d'un autre sauveteur. »
Une
mention honorable a été décernée à Messieurs :
Guichard
(Eugène), 48 ans, inscrit à Caen, n° 15.527 : « A Grandcamp, le 6
juillet 1936, est allé sur une barque pour recueillir, non sans peine,
un baigneur en difficulté et un premier sauveteur lui-même en danger.
»
Lechevalier
(Jean), 15 ans, employé de commerce, domicilié à Ouistreham : « A
plongé courageusement, tout habillé pour sauver un
camarade tombé dans le port de Ouistreham, le 5 juillet 1936, a réussi
à le sauver d'une mort certaine. »
(Source : Le
Moniteur du
Calvados)
Novembre
1936 - Dans une cabine, il tente de se suicider.
-
L'autre soir, vers 19
h 30, un homme, portant au poignet gauche un linge ensanglanté,
pénétrait dans le bureau de la gendarmerie de Ouistreham.
Péniblement (car il défaillait) il expliquait qu'il avait tenté de se
suicider dans une cabine, située rue de la Mer, et appartenant à son
frère. L'homme était, porteur de papiers au nom. de René Rouge, âgé
de 56 ans, chauffeur, demeurant à Paris, rue de Malte, 64. Un sursaut
l'avait empêché d'aller jusqu'au bout de son funeste projet.
En
raison de l'état du blessé, les gendarmes ne poussèrent pas plus
avant leurs questions, et, après avoir appelé le Docteur Edelmann qui
pansa ce dernier et le fit transporter à l'hôpital de Caen, se
rendirent à l'endroit où le désespéré avait essayé de se donner la
mort.
L'un
des panneaux de la cabine avait été enfoncé par le chauffeur qui
n'avait trouvé d'autre moyen pour y pénétrer. Sur le sol se
trouvaient une lame de rasoir, un seau contenant environ un litre et
demi de sang. Sur une table, le désespéré avait laissé un papier
portant ces mots : « Veuillez prévenir mon frère, Georges Rouge, 22,
boulevard Carnot, à Saint-Denis-sur-Seine. Merci ».
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
La protection de la Côte-de-Nacre.
-
Au
cours de l'Assemblée générale de l'Union des Syndicats d’Initiative
de la Côte de Nacre, qui s'est tenue le 19 décembre, la grave question
de la protection de la Côte contre le nouveau, danger qui la menace a
été débattue. L'extrait du procès-verbal que nous publions
ci-dessous nous dispensera de toute autre explication.
M.
Bellin, Président de l'Union, expose le grave danger qui menace de
détruire à jamais la prospérité de la Côte de Nacre. La
construction d'une raffinerie de pétrole brut est envisagée à
l'emplacement du dépôt de 15 000 mètres cubes d'hydrocarbures,
autorisé déjà à Ouistreham (arrêté préfectoral du 9 août 1936,
malgré la municipalité et le rapport du commissaire enquêteur.
Il
mentionne les délibérations déjà prises par les Municipalités
d'Hermanville, Lion-sur-Mer, Ouistreham. Etc…., protestant
énergiquement contre l'autorisation éventuelle d'une si néfaste
industrie.
M.
Thomas, Président d'honneur de l'Union et du S. I. de Ouistreham, fait
connaître les inconvénients pour la ville du Havre, les localités
avoisinantes et la baie de Seine, résultant, de la proximité des
raffineries de Port-Jérôme et de Gonfreville-l'Orcher, tant pour la
santé publique que pour le tourisme et la pêche côtière.
Il
fait connaître aussi les efforts du Maire du Havre et des
Municipalités de cette ville et des agglomérations environnantes pour
remédier à une situation qui provoque des protestations continuelles
de la population, jusqu'à présent, on n'a pu parvenir à donner
satisfaction à l'opinion publique puisque, maintenant encore, il faut,
par vent d'est, clore portes
et fenêtres dans les maisons du Havre, et que les intoxications lentes
des gazés de guerre des personnes fragiles des voies respiratoires et
de nombreux enfants continuent de se produire.
Devant
une perspective de calamités semblables, menaçant la Côte de Nacre si
une raffinerie de pétrole brut était installée à Ouistreham, sur la
proposition de M. Bellin, l'Assemblée
décide à l'unanimité d'adopter le vœu suivant, et charge son Président
de le faire publier dans la presse locale et parisienne, et de le
transmettre aux autorités départementales et ministérielles.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Février
1937 - Un drame de la mer. -
Un triste accident s’est produit lundi à Ouistreham. M. jules
Guillard, 45 ans, pilote de
la station de pilotage de Caen-Ouistreham, avait reçut l’ordre du
quartier maritime
de venir à Caen chercher le cargo norvégien « Jofna » pour le
descendre jusqu'à Ouistreham et ensuite pour le sortir jusqu'à la mer.
Il
était environ 16 heures lorsque, complètement déchargé, le « Jofna
» quitta Caen pour prendre le canal. Arriver à Ouistreham, il devait s’amarre
pour attendre la marée.
M.
Guillard en profitai pour aller dîner Chez lui à Ouistreham. A ce
moment, le vent était du Sud et la mer était calme. Mais, lorsque vers
9 h. 30, le pilote embarqua à nouveau à
bord du « Jofna », le vent avait changé et une forte tempête
soufflait du Nord.
Néanmoins,
le capitaine fit mettre la machine en route pour prendre la mer. La
sassée et la sortie s'effectuèrent normalement. Arrivé à quelque
distance en mer, alors qu'aucun danger n'existait plus pour le navire,
le bateau-pilote de la station s'approcha. Le canot de ce bateau fut mis
à la mer et un matelot prit les rames et se dirigea vers le « Jofna
». Lorsqu'il fut à côté du navire, il se plaça contre son flanc.
Une échelle de corde fut lancée et M. Guillard descendit pour monter
dans la barque.
Malgré
les fortes lames, il y arriva sans encombre. Aussitôt, à grands coups
de rames, le matelot et lui se dirigèrent vers le bateau-pilote. Ils
l'atteignirent rapidement. Le matelot, avec une semblable échelle de
corde, se hissa a bord. Malheureusement, il ne devait pas en être de
même pour M. Guillard. Au moment où il se mettait debout pour
embarquer, arriva une vague d'une force extraordinaire et, en une
seconde, le malheureux pilote était emporté à la mer.
Du
bateau-pilote, on braqua le phare et on l'aperçut quelques instants qui
se débattait au-dessus de l'eau. Mais aussitôt, sans doute pris de
congestion, ou emporté dans une lame, il piqua au fond. L'on ne devait
plus le revoir.
Pendant
plus de deux heures les pilotes qui étaient à bord de leurs bateaux le
recherchèrent en manœuvrant aux alentours du lieu où il avait
disparu. C'était peine inutile. Il fallut rentrer au port sans lui.
Ce
fut une triste obligation pour ses camarades d'aller prévenir, avec
tous les ménagements possibles, sa veuve et son fils.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Les
municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du
rail.
-
Sur
l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de
l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de
Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et
Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham
le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la
suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le
Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir
bien les recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes
desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune
décision soit prise par le Conseil général.
Comme
dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de
remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au
Conseil Général que dans la décision
à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du «
quadrilatère » quel qu'il
soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison
balnéaire.
Ont
signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ;
Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas
(Ouistreham-Riva-Bella).
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Abaissement du plan d’eau de l’Orne.
-
Les
habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville,
Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen,
Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne,
Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un
abaissement du plan d'eau de
l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux
riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages
établis en bordure de cette rivière.
Si
cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances
atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12
avril inclus au 14 avril inclus.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Avril
1937 -
Dix grands yachts anglais. -
A la suite d'un voyage de M. Frédéric Aubry, trésorier de la
Société des Régates de Ouistreham, à Cowes pour mettre au point
l'organisation de la « Croisière Cowes-Ouistreham ». nous apprenons
que dix grands yachts anglais se sont déjà inscrits pour participer à
cette croisière et disputer les Coupes offertes par la Municipalité de
Ouistreham, M. Armand Esders, le journal Horizon, etc., etc..
Les
Anglais ont promis leur venue en grand nombre et envisagent
d'accompagner par le paquebot leurs amis coureurs en regrettant que la
ligne directe par Ouistreham-Southampton n'existe plus.
Nous
savons également que la construction du nouvel appontement du
Touring-Club, d’environ 100 mètres de long, va entrer en exécution
et que les radeaux flottants offerts par M. Armand Esders seront en
place pour la Pentecôte.
Nous
rappelons que la Municipalité de Ouistreham s'est inscrite pour une
subvention de 5 000 francs pour la construction de cet appontement, le
Touring-Club de France, pour 10 000 francs et que le complément, soit
15 000 fr. environ, a pu être réalisé grâce à un emprunt
amortissable en dix ans, fait par la S.R.O. auprès d'un de ses aimables
membres.
Après
ces améliorations le port de Ouistreham pourra être considéré comme
le mieux organisé pour la réception des yachts qui viennent d'ailleurs
de plus en plus nombreux chaque année et font dans le port de
Ouistreham des séjours prolongés.
Et
nous profitons de cet exposé pour féliciter chaleureusement
l'animateur de la Société des Régates de Ouistreham et du Syndicat
d'Initiative, le Président Georges Thierry dont l'activité inlassable
et le dévouement éclairé sont dignes des plus grands éloges. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Noyé sur la grève.
–
Hier,
vers 13 h. les baigneurs qui se trouvaient sur la plage, à hauteur du
gazomètre, aperçurent le cadavre d'un homme flottant à peu de
distance.
Immédiatement
les gendarmes furent prévenus et le nécessaire fut fait pour amener le
corps sur le sable et le transporter à la morgue. Il s'agit d'un homme
âgé d'une cinquantaine d'années environ, n'ayant séjourné que très
peu de temps dans l'eau, quelques heures au plus. Le cadavre était
encore chaussé de ses deux sabots.
Aucune
trace de violences ou de blessures n'a été relevée, aucun papier n'a
été trouvé dans les vêtements permettant d'identifier le noyé.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937 -
Les chemins de fer du Calvados et les dimanches à la Mer.
–
Les
services des Chemins de Fer du Calvados de la ligue Caen-Luc,
connaissent depuis quelque temps une vitalité qui ne s'était pas vue
depuis fort longtemps.
Il
faut remonter aux années florissantes d'avant-guerre pour constater des
affluences de voyageurs comme celles qui se sont produites les dimanches
30 mai et 6 juin 1937.
En
effet, nous avons relevé 1967 voyageurs transportés, le 30 mai et 2
147 le 6 juin, et ceci dans d'excellentes conditions.
Il
est agréable de voir les habitants le Caen se rendre joyeusement tous
les dimanches vers les belles plages d'Ouistreham, Riva-Bella,
Hermanville, Lion et Luc:sur-Mer
par l'intermédiaire du démocratique « Tacot » qui rend ainsi des
services considérables et qu'aucun autre mode de transport ne pourra
remplacer convenablement.
Tant
que la ligne de chemin de fer Caen-Riva-Lion-Luc subsistera, les
Caennais auront toujours la faculté d’aller passer économiquement
d'agréables journées au bord de la mer.
Les
causes inaccoutumées de ces afflux de voyageurs nous paraissent
diverses.
Il
y a d'abord le beau temps, qui incite le public à utiliser le mode de
locomotion qui malgré ses trente années d'existence est toujours le
plus commode et le moins cher, et permet de goûter le charme du
voyage.
D'autre
part, nous croyons savoir que la Compagnie fait tous ses efforts pour
ramener au chemin de fer la plus grosse partie du trafic qui s'était
momentanément détourné.
Après
la mise en service d'automotrices rapides et confortables l'application
de différents tarifs réduits permettront, nous n'en doutons pas, de
donner satisfaction aux plus difficiles
dans l'intérêt de Caen et de la Côte de Nacre.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
A
Riva-Bella, une auto renverse et blesse grièvement une cycliste.
– Mlle
Edmée Lefèvre, 22 ans, institutrice à Courseulles-sur-Mer, se
trouvait chez ses parents à Riva-Bella, lorsque vers 16 heures, elle
décidé d'aller faire une promenade à bicyclette.
Elle
circulait sur le boulevard Boivin-Champeaux lorsqu'en arrivant au
croisement de la rue de la Plage, elle se trouva en présence d'une
automobile pilotée par M. Lemoine, entrepreneur de travaux publics à
Bayeux.
La
cycliste et l'automobiliste firent tous leurs efforts pour éviter
l'accident, mais tout fut malheureusement inutile.
Cependant,
étant donnée l'allure modérée, le choc fut peu violent et la
collision n'aurait eu que des conséquences peu graves, mais Mlle
Lefèvre, touchée par l'auto sur le côté,
tomba malencontreusement
et violemment sur la chaussée. Dans sa chute, elle s'est blessée si
grièvement à la tête que le docteur, arrivé rapidement sur les lieux
de l'accident, ayant diagnostiqué une fracture du crâne, ordonna son
transfert immédiat dans une clinique de Caen. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
On
va inaugurer à Riva-Bella le monument Briand.
-
Pour
répondre à l'appel du gouvernement qui a décidé une « Journée
Briand et de la Paix », dans toute la France, le 13 juin courant, le
Comité et la Municipalité de Ouistreham ont fixé l'inauguration du
monument Briand de Ouistreham à dimanche prochain, 16 heures précises.
Cette
cérémonie simple et toute locale sera présidée par M. A. Angeli,
Préfet du Calvados, en présence d'un délégué de chacun des
principaux groupements politiques, anciens combattants, etc...
Les
délégués officiels seront reçus dans le trop petit, mais coquet
square qui entoure le Monument (uns belle statue du maître Emile
Guillaume). Les spectateurs pourront occuper très nombreux tout
l'espace entourant le square.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin 1937
- Les
poissons victimes des loisirs. -
L'application de la loi de
40 heures assurant désormais la libre disposition du samedi à un
nombre très important de travailleurs : en raison de l'intérêt
social que présente la pratique des sports de plein air, M. le Ministre
des Travaux Publics et le sous-secrétaire d'État à l'Agriculture ont
décidé que la pêche à la ligne flottante, qui doit ouvrir pour les
poissons blancs et assimilés le dimanche 20 juin 1937, pourra être
tolérée dès le samedi 19 juin 1937.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin 1937
- Une
délicate opération au port de Ouistreham.
-
Les Ponts et Chaussées viennent de procéder à l'installation, à
l'extrémité de l'enrochement du chenal du port de Ouistreham, d'une
balise lumineuse réclamée depuis longtemps par le service de pilotage.
Une énorme charpente en bois formant pylône et supportant une
bouteille métallique avec 2 000 litres de gaz d'huile sous pression a
été fixée dans une masse de béton et échouée à l'entrée du
chenal. Le gaz d'huile devra alimenter, avec réapprovisionnement
périodique un fanal rouge à occultation. Les travaux de mise en place
ont été dirigés par M. Toreton, ingénieur, à bord du remorqueur
"Ouistreham-II", et ils ont parfaitement réussi. Le nouvel
ouvrage mesure 7 m. 50 de haut.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- L’inauguration
du monument Aristide Briand. -
Remise
à plusieurs reprises à la suite d'incidents que nous avons relatée en
leur temps, l'inauguration du monument érigé à Ouistreham-Riva-Bella,
à la mémoire d'Aristide Briand a pu enfin avoir lieu hier.
On
sait que ce monument, oeuvre du maître Guillaume, a, surtout pour
objet, de rappeler le souvenir d'un des hôtes les plus marquants et les
plus fidèles de la Côte de Nacre. C'est
à Riva-Bella, en effet, qu'Aristide Briand mouillait son yacht la «
Simounelle II », avec lequel il faisait l'été, d'assez fréquentes
randonnées.
L'inauguration
a eu lieu en présence de M. Angeli, préfet du Calvados, M. le
général Champon ; M. Nézard doyen de la Faculté de Droit ; M.
Tesnières, conseiller général du canton
de Douvres ; M. André Détolle, maire de Caen, président du conseil
d'arrondissement ; M. Tréhet, conseiller d'arrondissement ; M. Lampue,
délégué de l'Association française pour
la S. D. N. ; M. Clément, président de l'Association des Anciens
Poilus d'Orient ; M. Lesage, maire de Douvres, conseiller
d'arrondissement, etc...
Des
discours furent prononcés par MM. Thomas, maire d'Ouistreham ;
Clément, au nom de la Fédération des Anciens Combattants
d'Orient ; Lampue, au nom de la S. D. N. et Angeli, préfet du
Calvados, au nom du gouvernement.
Un
important service d'ordre était assuré par la gendarmerie. On remarque
avec satisfaction, qu'aucun drapeau rouge ne figurait parmi les
emblèmes des délégations présentes.
Il n'y eut du reste aucun incident.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Trois
baigneurs surpris par le flot.
- Un
tragique accident s'est produit hier à Riva-Bella et est venu rappeler,
au début d'une saison qui s'annonce favorable
aux baigneurs, que la plus grande prudence s'impose même dans les
endroits les plus fréquents, et que le danger de se baigner après les
repas n'est pas un vain mot.
Hier
matin, M. Robert Lemarier, 26 ans, ouvrier à la S.M.N., demeurant à
Colombelles, rue Pasteur, où sa femme tient un dépôt de pain, était
parti avec celle-ci à Riva, profitant de la camionnette automobile,
d'un voisin, épicier. Avec eux se trouvait Aime Ciermeswski, 22 ans, sa
belle-mère, Mme Lecornu, des enfante, des amis, en tout sept à huit
personnes.
Dans
l'après-midi, vers 15 h. 30, M. Lemarier manifesta le désir d'aller
prendre un bain, Aimé Ciermeswski l'accompagna, ainsi qu'une des
fillettes, âgée de 13 à 14 ans.
Les
trois baigneurs, ignorants du péril, se rendirent à l'endroit appelé
« Le Cordon », particulièrement réputé comme dangereux,
la mer, en effet, y remonte très rapidement et forme à certains
endroits des trous difficiles à traverser lorsqu'on s'attarde.
Que
se passa-t-il ? IL est probable que lorsque les trois baigneurs
voulurent revenir sur la plage, ils perdirent pied dans une de ces
dépressions. On aperçut M. Lemarier faire des gestes d'appel. On crut
d'abord qu'il s'amusait avec ses compagnons, mais la femme d'un gendarme
comprit la tragique situation et prévint son mari qui accourut avec ses
collègues.
A
leur arrivée, les gendarmes Kermorvant et Delatre se portèrent au
secours des malheureux.
Déjà,
un jeune homme de Caen, M. Cabaret, conscient du danger couru par les
trois baigneurs, s'était précipité et avait réussi à ramener la
fillette qui, elle, s'en tira avec une forte émotion.
Il
n'en fut pas de même, malheureusement, pour Aline Ciermesweski et pour
M. Lemarier. Ramenés avec beaucoup de peine sur le rivage, par les
trois sauveteurs, les deux corps qui ne donnaient plus signe de vie
furent transportés l'intérieur de l'établissement de bains. Après un
quart d'heure de soins, Aimé Ciermesweski put être ramenée à la vie
et transportée dans une maison voisine où, petit à petit, elle reprit
conscience du danger auquel elle venait d'échapper.
Les
soins apportés par les gendarmes, aidés de M. Dessoulles, adjoint au
maire, de M. Gallichère, pharmacien, et de trois caennais, MM.
Chapovaloff, Chapon et Mancel, pendant
plus de trois heures, s'avérèrent inutiles pour ramener M. Lemarier à
la vie. La mort par congestion avait fait son oeuvre.
Avec
tous les ménagements possibles, la terrible nouvelle fut annoncée à
Aimé Lemarier qui reste seule avec un bébé de trois ans.. .
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - La
médaille d’honneur des marins du commerce.
-
Par
décision du sous-secrétaire d'Etat à la Marine Marchande en date du 8
juillet 1937, la médaille d'honneur des marins du commerce est
décernée aux marins dont les noms suivent :
Delain
Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.
Guyonvarho
Henri, matelot, à Ouistreham.
Harache
Albert, patron à la petite pêche, à Saint-Aubin-sur-Mer.
Hippolyte
Alfred, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.
Marie
Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.
Salter
Eugène, matelot, à Trouville. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture.
Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263
chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.
Cette
semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se
chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine
précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 - Le
feu dans la lande. -
Hier
après-midi, vers 15 heures, un incendie s'est déclaré à Riva-Bella,
à l'angle du boulevard de France et du boulevard d'Angleterre, dans les
landes qui avoisinent plusieurs villas. Par suite de la sécheresse et
du vent soufflant avec une certaine violence, le feu trouva dans l'herbe
un aliment facile et le sinistre s'étendit rapidement.
Tous
les habitants des villas bordant la lande, en furent effrayés, car ils
craignaient que l'incendie se propageât jusqu'à leurs maisons. Il en
serait certainement arrivé ainsi si les secours n'avaient été
organisés très rapidement.
Les
pompiers de Ouistreham accoururent sur les lieux et combattirent
immédiatement le sinistre. Leur intervention devait être couronnée de
succès et le feu éteint avant que les maison, aient été
sérieusement menacées.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un émouvant sauvetage. -
Lundi
soir, vers 18 heures, de nombreux baigneurs s'étaient massés près de
l'avant-port de Ouistreham, pour assister à l'entrée d'un yacht
anglais.
Deux
jeunes fiancés, surpris par la manœuvre du pont, étaient projetés à
l'eau. Le jeune homme, bon nageur, voulut sauver la jeune fille, mais
celle-ci paralysait ses mouvements
et tous deux se seraient infailliblement noyés sans le secours de M.
Ismaël Filon, patron du garde-pêche « l'Orne », qui se
jeta à l'eau, et fut assez heureux pour ramener les deux jeunes gens.
M. Ismaël Filon compte de nombreux sauvetages à son actif. Il a été
chaudement félicité par les témoins de ce sauvetage émouvant.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Une jeune fille tombe de cheval et se tue. - Un
très grave accident s'est produit hier matin à Ouistreham. Comme elle
le fait chaque jour, Mlle Larue, fille de M. le docteur Larue, demeurant
à Nice et actuellement en villégiature à Ouistreham, s'en allait
faire une promenade, apprenant à monter à cheval.
Tout
à coup, pour une raison inconnue sa monture s'emballa et dévala la
côte à une vitesse vertigineuse.
Malheureusement,
lorsqu'il arriva au carrefour du Port, le cheval manqua son tournant et
alla s'abattre avec violence sur la route. Mlle Larue fut projetée sur
la chaussée où elle resta inanimée. Relevée aussitôt par des
témoins de la scène, Mlle Larue a été transportée à son domicile
où elle a reçu les soins du docteur Poulain. Ceux-ci devaient s'avouer
inutiles. Mlle Larue a en effet succombé des suites de ses blessures. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Un
malfaiteur opère à Riva-Bella.
-
Alors
que M. Dufay, menuisier, demeurant à Caen, hameau de La Folie, était
occupé à démonter une cabine de bains en bordure du boulevard
Aristide-Briand, un malfaiteur a dérobé dans son veston, déposé dans
son automobile stationnée à proximité, un portefeuille contenant 500
fr. et
différents papiers d'identité.
Le
voleur, vêtu de blanc comme un ouvrier plâtrier, a été aperçu par
une passante
qui a fourni son signalement à la gendarmerie.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
L’activité de la gendarmerie du Calvados en 1937.
- Vu
cours de l'année 1937, les gendarmes de la compagnie du Calvados son
parvenus à l‘occasion de 20 crimes, 738 délits et 4 871
contraventions. Les parcours couverts par les véhicules
automobiles dont la Compagnie est dotée représentent 43 000
kilomètres.
21
634 rapports et feuilles de renseignements ont été fournis par les
différentes brigades du département aux diverses administrations.
730
militaires de la Compagnie ont été employés au maintien de l'ordre
lors de grèves, manifestations, etc...
Deux
gendarmes ont été blessés en service, et un autre tué. Ce dernier
est le gendarme Flottes, de Caen, renversé par une automobile, le 12
novembre, sur la route de Bayeux.
Deux
gendarmes de la brigade de Ouistreham, MM. Kermorvant et Delattre, se
sont signalés en portant secours, le 6 juin, sur la plage de
Riva-Bella, à des baigneurs en danger de se noyer.
L'activité
manifestée par nos gendarmes durant l'an écoulé fait le plus grand
honneur à l'arme d'élite à laquelle ils appartiennent. En le
soulignant, nous sommes heureux de les complimenter ainsi que leurs
officiers et plus particulièrement leur distingué commandant, M. le
Chef d'Escadron Brice, porté d'ailleurs au tableau d'avancement pour le
grade de Lieutenant-Colonel. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Un commencement d’incendie à bord d’un cargo
allemand. -
A la marée de l'avant-dernière nuit, le cargo allemand «
John-A-Essberger », du port
de Hambourg, qui était entré à Ouistreham, avec un chargement de goudron,
à destination de Caen, s'était amarré au quai de la Gare-Maritime.
Vers
3 h. 30, un pêcheur du port, M.
Eudes, constata qu'un incendie venait de se déclarer à bord. Il alerta
aussitôt les pompiers, ainsi que les services maritimes. Après une heure d'efforts, le sinistre fut circonscrit,
mais le poste de timonier était totalement, détruit.
Dans
la matinée, le cargo allemand
a pu monter à Caen, remorqué par le « Neutraal ».
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - En jouant sur la plage, des enfants découvrent dans
une cabine un stock d’explosifs.
- Des
enfants
s'amusaient,
sur la
plage
de
Ouistreham,
à
former
un
tas de
sable contre la
porte d'une cabine
de
bains. Celle-ci ne résista pas à la poussée produite par le sable et s'ouvrit. L'un des enfants
remarqua la présence de caisses et de boites à l'intérieur de la cabine. Il ouvrit l'une d'elle
et
constata qu'elle était remplie de cartouches pour fusil Lebel.
Il
avertit
M. Georget,
qui se
rendit
sur
place
et procéda
à
l'ouverture
des
autres caisses
et
boites. Celles-ci contenaient également des explosifs.
Dans
un
pot de fer à
peinture,
se trouvaient
cinq pétards, six cartouches de mélinite et un rouleau de cordon Bickford. 300 amorces électriques pour détonateurs avaient
été déposées dans un
pot en grès. Un bidon à essence contenait environ
un
kilo de
mélinite.
Une
caisse
en
bois renfermait
76
pétards
de
cavalerie.
Enfin,
73 cartouches pour fusil Lebel et deux chargeurs de trois cartouches étaient contenus dans
une
boite
en fer
blanc.
La
propriétaire de la cabine a pu être identifiée. Il s'agit de Mme Sellier, qui demeure
rue des
Martyrs,
à Paris.
On
pense
que
cette personne n'a
pas eu
connaissance
du
dépôt
découvert dans
sa
cabine.
Mis
au
courant
des
faits,
M.
Yvonnet, commissaire spécial de Caen, s'est rendu sur les lieux. Sous ses ordres a été entreprise une enquête qui n'a pu encore rien révéler sur le nom du propriétaire des dangereux engins qui constituaient une menace pour la sécurité publique.
(source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - On a fait sauter les explosifs.
- Nous
avons relaté la découverte dans une cabine, sur la plage de
Riva-Bella, d'une certaine quantité d'explosifs et de pétards à la
mélinite. Ces dangereux engins ont été détruits hier par un
sous-officier artificier du 43e
Régiment d'Artillerie
de Caen.
L'opération
a eu lieu, avec les précautions d'usage, dans un coin désert de la
plage, où l'explosion a fait une excavation de 4 mètres de diamètre
et de 1 m. 25 de profondeur. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un
baigneur imprudent coule à pic.
- Avec
I’été s'ouvre le chapitre des baignades tragiques et de chaque coté
de l’Orne, on a eu, hier, à enregistrer un accident mortel.
A
Ouistreham, un jeune homme de 16 ans, Daniel Patry, de Flers, qui était
venu avec son frère et un camarade, faire du camping, a voulu se
baigner à I’extrémité des jetées, à un endroit particulièrement
dangereux ou l'Orne se jette à la nier. Soudain, après quelques
brasses particulièrement pénibles, on le vit couler à pic.
Un
jeune homme de Blainville-sur-Orne, M. Louis Leroy, qui s’était
aperçu que le baigneur se trouvait en difficulté s'était précipité
vers le poste de secours, dont il brisait la glace pour emprunter les
objets de sauvetage. Dans sa précipitation, le jeune homme négligea de
prendre certaines précautions et c'est ainsi qu'il se blessa assez
sérieusement à la main.
Des
recherches furent entreprises aussitôt la disparition du baigneur
imprudent, vraisemblablement disparu dans un remous. Et les devaient
s'avérer inutiles. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
La mer a rejeter le cadavre du noyé d’Ouistreham. - Dimanche
dernier se noyait, à l'embouchure de l'Orne, en prenant un bain, un
jeune homme de 16 ans, M. Daniel Patry, de Flers. Le cadavre du
malheureux a été rejeté par la mer. Il a été découvert par des
estivants sur la plage de Riva. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
On découvre à l’embouchure de l’Orne le noyé de Giberville.
- Hier, vers 16
heures, un pêcheur qui descendait l'Orne avec sa barque, a aperçu sur
le sable du rivage, à quelques centaines de mètres de l'embouchure, le
cadavre d'un homme. Il le signala à M. Louis Devé, qui habite à la
pointe. Celui-ci fit prévenir immédiatement la gendarmerie.
Le
maréchal des logis Georget et le gendarme Delaittre, qu'accompagnait M.
Dessoulles, adjoint au maire de Ouistreham, se rendirent avec M. Devé
à l'endroit qu'il leur avait indiqué. Pour atteindre le cadavre, il
fallait traverser les sables mouvants et les vases de l'embouchure sur
une distance de près d'un kilomètre. Les gendarmes, auxquels
s'étaient joints les campeurs, eurent beaucoup de peine à atteindre
l'emplacement où gisait le noyé. Au risque d'être enlisés ils
franchirent un passage particulièrement dangereux, surtout à leur
retour, alors qu'ils portaient le corps du malheureux.
Il
s'agissait du cadavre de M. Raymond Blavier, 28 ans, menuisier à
Giberville, né au Vieux-Molliani (Ardennes), le 22 mars 1910.
On
se souvient que M. Blavier, qui habitait à Giberville, rue des
Marguerites, au n° 11-4, avait plongé dimanche soir, vers 17 h. 15, du
bout de la jetée alors que le garde le lui avait formellement défendu.
L'imprudent baigneur, qui était cardiaque, avait coulé à pic. Détail
navrant, son enfant, âgé de 2 ans et demi, s'était inquiété à la
même heure de l'absence de son papa et la mère avait eu
l'appréhension de l'accident.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Une auto blesse une cycliste.
- Hier,
vers 6 h. 30, M. Leroux, de Ouistreham, traversait en auto la place de
l'Eglise pour se rendre sur le port effectuer une livraison de lait,
ainsi qu'il le fait chaque matin. Il venait de la rue du Presbytère et
s'apprêtait à s'engager dans la rue Michel-Cabieu, lorsqu'une
cycliste, Mme Bouvet, âgée de 30 ans, demeurant à Bénouville, fut
violemment heurtée par l'auto.
Son
vélo fut écrasé et elle-même fut gravement blessée dans sa chute.
Le docteur Poulain, de Ouistreham, qui lui donna les premiers soins, a
constaté qu'elle avait une clavicule
fracturée et une rotule déboîtée.
La
blessée a été conduite à l'hôpital de Caen. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1938 - Une barque de Ouistreham ramène au port un yacht
anglais en danger d'être perdu. -
Au
cours de la tempête qui a soufflé le 8 septembre sur la Manche,
un sauvetage a été opéré par l'équipage d'une barque de Ouistreham
dans les circonstances suivantes :
Le
patron Ferdinand Duval, armateur de la barque « Maréchal-Foch
», était à son bord avec son matelot Antoine Léon, et se trouvait
devant Ouistreham, lorsqu'il aperçut près des bancs de Merville un
petit yacht anglais qui, en raison de l'état de la mer et de sa situation
dangereuse, lui sembla en péril. Ayant viré son chalut et gouverné
sur le navire
en détresse, le patron Duval lui envoya la remorque et tint la mer
jusqu'à ce qu'il eût l'eau nécessaire pour rentrer au port, ce qu'il
fit vers 19 heures, sur mer démontée.
Le
yacht était monté par quatre officiers de l'armée de l'Air
britannique, qui ont déclaré que sans l'aide des braves marins de
Ouistreham, il leur eût été impossible de regagner le port, et,
qu'ils eussent couru le risque d'être perdus corps et biens. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
Est-ce un bolide ?
- On
a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers
20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de
Nantes à Quimper .
Le
même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait
observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud,
accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest
en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.
Il
ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la
rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La
parole est aux astronomes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
On repêché au large, de Ouistreham le cadavre d’un lexovien.
- Venant
de Deauville, le navire de commerce le « Balisard », se rendant à
Ouistreham, suivait les côtes du Calvados. Le voyage s'effectuait
normalement, lorsque tout à coup un homme du bord aperçut le corps
d'un noyé qui flottait au fil de l'eau. Le cadavre fut agrippé et
amené à bord.
Dans
ses vêtements on découvrit des papiers au nom de Gaston Lesage, né à
Paris, le 16 février 1887, et domicilié à Lisieux, 27, rue de Paris.
Il
avait une certaine somme d'argent ainsi que sa carte de combattant dans
ses papiers.
Des
premières constatations faites, il semble résulter que le corps avait
séjourné environ trois semaines dans l'eau.
Aussitôt
prévenu par les autorités de la ville du Havre, où a été débarqué
le cadavre, M. Baumelou, commissaire de police de Lisieux, a ouvert une
enquête. Jusqu'à maintenant on ignore totalement les conditions dans
lesquelles est mort M. Lesage.
On
croit savoir que le malheureux n'avait pas de famille. L'enquête
continue. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Le port de Ouistreham sera doté d’un canot de sauvetage à
moteur. -
Les diverses collectivités
intéressées ont décidé d'aider à l’installation d'un canot de
sauvetage à moteur à la station de Ouistreham. La commune, le
département ont décidé le principe de subventions pour la Société
centrale de sauvetage des naufragés qui doit fournir l’embarcation.
La Chambre de Commerce de Caen a voté une subvention de 3 000 fr.
Le
futur canot pourra sortir à toute heure de marée et aura une grande
autonomie de manœuvre. Il aura une vitesse de 18 nœuds environ par
n'importe quel état de la mer et sa réserve de combustible lui
permettra de rester en mer pendant vingt-quatre heures, l'embarcation
sera mise à l'eau par une grue électrique dans le chenal de la
nouvelle écluse.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Qui a volé la sexagénaire ?
- Mme
veuve Clarisse Marie, 63 ans, propriétaire, demeurant rue du
Presbytère, à Ouistreham, s'est présentée à la gendarmerie et a
déclaré que, vers la Noël 1937, alors qu'elle se trouvait en
traitement à la clinique Saint-Martin, à Caen, un vol de deux
bracelets en or et une somme de 3 500 fr. avait été commis à son
domicile.
A
la suite de ce méfait, elle avait prié son neveu, Alphonse Lechevalier,
40 ans, patron-pêcheur à Ouistreham, de prévenir la gendarmerie mais
celui-ci n'en avait rien fait.
Mme
veuve Marie a ajouté que, dans la semaine de Noël dernier, une somme
de 8 000 fr., déposée dans un vieux sac placé dans une armoire au
premier étage de son habitation, lui avait encore été dérobée. Mme
Marie porte ses soupçons sur son neveu qui aurait vendu les bijoux
disparus à un bijoutier ambulant, Lechevalier proteste de son
innocence. Les deux vols ont été commis sans effraction.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Un sauvetage au large de Ouistreham.
- Le
21 janvier, à 11 heures 30, le bateau du pêche « Emile-Jean », se
trouvant en mer et faisant route vers Ouistreham, le matelot Eugène
Guérin glissa et tomba à la mer.
Comme
malheureusement beaucoup de marins, il ne savait pas nager, revêtu par
surcroît de son ciré et chaussé de lourdes bottes, il courait le
risque de couler à pic.
Le
patron Alphonse Lechevalier, se précipita, à son secours et réussit,
après maints efforts, avec l'aide de son second, Duval Eugène, à
hisser le jeune Guérin, épuisé, à bord du bateau.
La
belle conduite de ces deux marins mérite d'être signalée.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Surpris alors qu’il cambriolait une villa, un malfaiteur est
arrêté. - Passant,
dans la matinée, devant la villa « Huguette » située à proximité
de la R. N. 814
et dont elle a la surveillance, Mme Marie, ménagère à Ouistreham,
constatait que les persiennes de l'une des fenêtres de la maison
étaient ouvertes. Elle entra dans celle-ci et entendit du bruit.
Presqu'aussitôt apparaissait un individu qui, en apercevant Mme Marie,
prit la fuite.
Aux
cris de la garde, deux passants, MM. André Le Brix, jardinier, et
Harache, pêcheur à Hermanville, se lancèrent à la poursuite de
l'homme qu'il parvinrent à rejoindre. Il était porteur d'un paquet
contenant deux pantalons, une casquette, des cigares et des allumettes
qu'il venait de dérober dans la villa.
Remis
entre les mains des gendarmes, le malfaiteur déclara qu'il se nommait
Marcel Le Clerch, qu'il était âgé de 18 ans, et qu'il exerçait la
profession de terrassier à Chavenay (Seine-et-Oise) où habitent ses
parents. Il expliqua que, recherché pour cambriolage, il avait, le 10
février, quitté Chavenay à bicyclette dans l'intention de se rendre
en Bretagne. A Évreux, alors qu'il dormait dans une usine désaffectée
où il avait trouvé un abri pour la nuit, sa machine lui avait été
volée. Il avait alors gagné à pied le littoral du Calvados et de
Touques, mendiant pour assurer sa subsistance, était arrivé à
Ouistreham. Il ajouta qu'il s'était introduit dans la villa, croyant y
trouver de quoi manger. Le Clerch
a été écroué. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le malfaiteur de Ouistreham, avoue un autre cambriolage.
- Marcel
Le Clerch, 18 ans, terrassier à Chavenay (S.-et-O.), arrêté dans les
circonstances que nous avons relatées hier alors qu'il cambriolait la
villa « Huguette » a avoué le méfait pour lequel il était
recherché par le Parquet de Versailles. Il a reconnu qu'il s'était
introduit, à Chavenay dans une maison dont l'occupant était absent et
qu'il y avait fait main basse sur trois revolvers, une canne-épée, une
carabine, une paire de chaussures, des leggins, etc... qu'il avait
d'abord cachés dans le grenier de l'habitation de ses parents, puis
dont il s'était débarrassé lorsqu'il s'était vu soupçonné, soit en
les donnant, soit en les jetant dans un cours d'eau. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Pour l’installation d’un canot de sauvetage à moteur au port
de Ouistreham. - Le
9 février, le Comité de souscription constitué pour contribuer à
l'installation d'un canot, de sauvetage à moteurs à Ouistreham, s'est
réuni à la Chambre de Commerce de Caen.
M.
Delaunay, Président de la Chambre de Commerce de Caen, a bien voulu
présider la réunion à laquelle assistaient :
MM.
Bagot, Administrateur de la Marine à Caen ; Coursin, Ingénieur en Chef
des ponts et chaussées du Calvados ; le Docteur Gosselin, Conseiller
général, Président de la Section de Caen de la L. M. C. ; Gaston
Lamy, Armateur, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Caen ;
Thomas. Maire de Ouistreham ; Belin, Maire de Lion-sur Mer ; MM. David,
Officier de port, à Ouistreham et Toréton, Ingénieur des T. P. E. à
Ouistreham.
Le
but de ce comité est d aider la Société Centrale de Sauvetage des
Naufragés dans les frais que va entraîner pour elle le remplacement du
canot à rames dont est actuellement dotée la station de Ouistreham par
un puissant canot à deux moteurs.
Ce
nouveaux canot pourrait être mis à l'eau à tout moment et capable
d'affronter la mer même par les plus fortes tempêtes, assurant
efficacement la protection des pêcheurs et des yachts sur la plus
grande partie de la côte du Calvados.
Le
Comité, grâce à l'amabilité de Mme Lebeau, propriétaire du
Select-Cinéma qui ne manque jamais d'accorder son généreux concours
toutes les fois que l'on fait appel à elle, organisera fin mars, une
conférence avec projections, dont la date sera fixée ultérieurement.
Un
appel sera adressé en vue de recueillir des souscriptions. Dès
maintenant les personnes qui voudraient manifester l'intérêt qu'elles
portent à l'œuvre entreprise peuvent adresser le montant de leurs dons
à M. Toréton, Ingénieur des T. P. E., à Ouistreham, Trésorier de la
Station de Sauvetage, à Ouistreham, ou en faire le versement à son
compte chèques-postaux : Rouen 195-32. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Il mettait des bougies allumées sous le lit de sa femme.
-
Mme A. Lefoulon, 44 ans, demeurant rue de la Grève, a porté
plainte contre son mari qui lui mène une vie infernale, la bat, brise
la vaisselle, brûle ou fait disparaître ses effets et l'oblige à
coucher sans draps.
Mme
Lefoulon a déclaré que, la nuit, elle est sans cesse sur le qui vive,
car elle trouve fréquemment des bougies allumées sous son lit. La
plaignante est atteinte de surdité et à
demi-muette.
Lefoulon
s'inscrit en faux contre les dires de sa femme qu'il accuse d'être une
mauvaise ménagère. Il parait être déséquilibré.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Le mois de Mars météorologique.
- Le
mois de mars nous a laissé le souvenir d'un mois désagréable, très
pluvieux et très frais. Pluvieux, il le fut, sans exagération
d'ailleurs, frais, il le fut effectivement au cours de sa seconde
moitié. Toutefois, les élévations de température de la première
semaine compensent les abaissements survenus spécialement du 11 au 28,
si bien que la moyenne mensuelle s'élève à 6° 82, dépassant
légèrement la normale, 6° 50.
Le
maximum journalier s'est élevé à 16° 2 le 6 et a 17° le 31, le
minimum n'a pas dépassé moins 1° 2, les gelées ont été rares et,
faibles.
Le
mois compte 21 journées de pluies, quelques chutes de neige étant
intercalées du 17 au 24. Les averses les plus importantes se sont
produites le 6 et le 11, atteignant de 14 à 16 millimètres.
En
résumé, le mois est pluvieux, le total des précipitations atteint 62
m/m à Deauville, 63 m/m à Caen, Honfleur, Thury-Harcourt, 99 à
Bayeux, 106 à la Forêt de Balleroy.
Ces
pluies abondantes ont été favorables à la végétation. Après un
arrêt de 3 mois, provoqué par les gelées exceptionnelles de
décembre, la pousse de l'herbe a enfin repris vers la fin du mois de
mars, doublant rapidement la production du lait et du beurre. Les
avoines et les blés réensemencés au cours de l'hiver ont germé
normalement. On peut espérer que la moisson prochaine sera peu
déficitaire, bien que sensiblement tardive.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
La petite bonne volait son patron.
- La
gendarmerie a procédé à l'arrestation d'une jeune domestique, Yvonne
Lechangeur, 15 ans, au service de M. Provost, agent de locations à
Ouistreham. La fille Lechangeur a reconnu avoir dérobé à son patron
des sommes d'argent s'élevant au total à 2 000 francs environ, elle a également
avoué avoir volé une montre-bracelet et une médaille. Avec
l'argent soustrait, elle avait effectué de nombreux achats. La fille
Lechangeur accuse sa mère et l'amant de celle-ci, qui protestent de
leur innocence, d'avoir bénéficié des vols. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Un geste patriotique des écoliers.
- Les
Enfants des Écoles, sur la suggestion de leurs maîtresses et maîtres,
ont, avec enthousiasme, décidé de demander à la
Municipalité d'affecter à la Défense Nationale, le crédit destiné
à l'achat de leurs livres de prix. C'est 10 000 francs qu'ils offrent
ainsi à la Patrie.
Cela
rappelle la générosité de leurs parents qui, pendant, la dernière
guerre, après un appel de M. Alfred Thomas, maire, au nom du Comité
présidé par le Maréchal Joffre, souscrivirent en quelques jours 15
000 francs s'ajoutant aux 10 000 francs votés par le Conseil Municipal
pour le salut de la France par le salut du Franc. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
La série noire…. - On
a retiré du canal de Caen à la Mer, à Ouistreham, le cadavre de la
femme d'un pilote du port, Mme Léon Petit, née Germaine Marie, 37 ans,
demeurant rue Michel-Cabieu. Sur le bord de l'une des fenêtres de son
logement, la désespérée avait laissé, à son départ, une enveloppe
contenant 1 500 fr. et un billet
portant ces mots : « A remettre à ma cousine pour les frais de mon
enterrement ».
Neurasthénique,
Mme Petit avait été d'autre part très affectée de la suspicion qui
un moment avait pesé sur elle à la suite d'un vol d'argent et de
bijoux commis, il y a quelque temps, rue du Presbytère, chez une dame
Désiré Marie.
Le
cadavre de Mme Petit fut découvert par l'oncle de celle-ci, M. Victor
Lechevallier, alors que ce dernier qui appartient à l'équipage d'une
« suceuse », se rendait à son bord.
—
Profitant de l'absence de son mari et de leur cinq enfants qui
s'étaient rendus, à une représentation donnée par un cirque de
passage à Ouistreham, Mme Adrienne Carpentier, 40 ans, ménagère, rue
de l'Union, a tenté de se suicider en se jetant dans le puits de son
habitation. Par Bonheur, M. Carpentier rentra à temps et la retira de
l'eau alors qu'elle respirait encore.
Mme
Carpentier a été transportée à l'hôpital de Caen. Son état est
satisfaisant. Cette tentative de suicide est attribuée à la
neurasthénie. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les maires de la Côte de Nacre protestent contre toute
modification de la pêche en Mer.
- Les
maires du canton de Douvres, réunis le 22 avril, à Ouistreham, ont à
l'unanimité adopté le vœu suivant Considérant que à la suite d'une
réunion du Syndicat Professionnel des Marins certains renseignements
ont été publiés qui tendraient à faire croire que les populations
côtières du Calvados demanderaient la suppression de la pêche à pied
ainsi que la pêche en mer par les bateaux de plaisance.
Considérant
que de telles mesures, si elles étaient demandées ou envisagées
auraient pour effet de porter le plus grand préjudice à nos
populations côtières et amèneraient infailliblement la ruine de nos
stations balnéaires.
Considérant
que la pêche à pied telle qu'elle est pratiquée actuellement et
depuis temps immémorial ne nuit en rien à la reproduction du poisson,
que cette pêche constitue par contre un des attraits essentiels de nos
côtes du Calvados et que à c’est à elle que nos stations
balnéaires doivent la plus: large part de leur prospérité.
Considérant
qu'on ne saurait de même empêcher les propriétaires des bateaux de
plaisance de se livrer au sport de la pêche en mer, que ce sport n'est
d’ailleurs pratiqué que par un petit nombre de propriétaires de
bateaux de plaisance, qu'il ne constitue pour eux qu'une distraction et
qu'au surplus ils ne prennent qu'une quantité infime de poisson qu'il
leur est d'ailleurs formellement interdit de vendre.
Considérant
cependant que l'industrie de la pêche dans le Calvados est gravement
menacée par la raréfaction du poisson, que les populations maritimes
ont le droit incontestable d'être protégées contre cet état de
choses et que tous efforts doivent être faits pour favoriser la
reproduction du poisson par l'application des mesures judicieuses.
Considérant que ces mesures ont été étudiées notamment par l'Office
Scientifique et Technique des Pêches dans sa délibération du 26
janvier. 1935, qu’il conviendrait de les mettre en application.
Protestent
avec énergie contre toute modification aux conditions dans lesquelles
la pêche à pied et la pêche en mer par les bateaux de plaisance sont
pratiquées actuellement et depuis temps immémorial.
Demandent
par contre, au Pouvoirs publics d'appliquer dans toute la mesure
compatible avec les intérêts généraux et l'industrie de la pêche
dans le Calvados les remèdes préconisés par l'Office Scientifique et
Technique. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Légion d’Honneur. –
M. Alfred Thomas, le distingué maire
d'Ouistreham-Riva-Bella a été promu officier de la Légion d'honneur
à titre exceptionnel.
Dans
la promotion des maires comptant plus de trente ans de fonctions que
vient de publier le « Journal Officiel », nous relevons les noms de
MM. Henry, maire de Cristot ; Lecourt, maire de Fourches, et Boucherot
maire de Saint-Pair-du-Mont, nommés chevaliers. Dans celle des
Sapeurs-Pompiers, figure M. Baudry, capitaine commandant la Compagnie de
Honfleur.
A
tous nous adressons nos plus vives félicitations. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Un accident à Hermanville.
– Au
lieu dit « La Brèche », une automobile conduite par M. Louis Thouet,
34 ans, sans profession, en villégiature à Courseulles-sur-mer,
demeurant à Paris, est entrée en collision avec une cycliste, Mlle
Marie Maugras, 13 ans, actuellement à Hermanville, et demeurant 135,
rue Saint-Antoine, à Paris. Mlle Maugras a été blessée au genou et
à l'épaule droite.
...Et
à Ouistreham. — Un
cycliste, M. Robert Roumy, 35 ans, barman à Paris, en villégiature à
Riva-Bella, a été renversé rue Georges-Clemenceau, par une automobile
appartenant à M. Laval, 45 ans, contremaître à la S. M. N.,
demeurant, 5, avenue de la Falaise, à Colombelles. Relevé inanimé par
les témoins de l'accident, M. Roumy a été transporté chez le docteur
Edelmann.
.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Un accident à Ouistreham. -
Hier midi, une automobile conduite par
M. Pierre Pavie. 27 ans, ingénieur à Paris, est entrée en collision
à l'angle de la rue Lamartine avec la voiture de Mme René Marinier, 45
ans, sans profession, demeurant à Clichy. Les deux véhicules ont subi
des dégâts matériels. M. Pavie a été blessé à la tête et à l'œil
gauche. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Deux enfants se noient à Riva.
- Hier,
vers 12 h. 30, un garçon de 14 ans, Guy Le Bars, fils d'un notaire d'Habloville
(Orne), en villégiature avec ses parents à Riva-Bella, villa « Les
Vagues d'Argent », boulevard Aristide-Briand, se rendait sur la plage
en compagnie d'une cousine, Marcelle Martel, 12 ans, pour prendre un
bain.
Le
temps passa. Ne voyant pas revenir les deux enfants, Mme Le Bars
s'inquiéta et rechercha ceux-ci mais sans succès. Affolée, elle
prévint la gendarmerie de Ouistreham qui s'efforça en vain de
retrouver les disparus.
Vers
22 heures, un habitant de la localité devait découvrir sur la grève
où la mer les avait rejetés les corps des deux malheureux.
On
ne saura jamais dans quelles circonstances s'est produite cette double
noyade qui a eu lieu à une heure où, en raison du repas, la plage est
à peu près déserte. (Source
:
Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Des chalutiers français ont été arraisonnés par des navires
de guerres allemands. -
Les patrons des chalutiers rentrés au port ont déclaré que
certains d'entre ceux-ci ont été arraisonnés dans la mer du Nord par
la flotte allemande en surveillance. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Le préfet du Calvados a remis la rosette de la Légion d’honneur
à M. Thomas. -
Pour fêter la décoration de M. Alfred Thomas,
maire de Ouistreham-Riva-Bella, promu officier de la Légion d'honneur,
un banquet amical avait été prévu à l'Hôtel de la Plage pour le
lundi 28 août.
Par
suite des circonstances, ce banquet a été décommandé et c'est dans
l'intimité que M. Peretti della Rocca, préfet du Calvados, a remis la
rosette à M; Alfred Thomas, le 26 courant, à la mairie de Ouistreham,
en présence du Conseil municipal. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Les sauveteurs du Calvados à l’honneur. - Nous
relevons au
Journal Officiel
des promotions
à la médaille
d'honneur pour
faits de
sauvetage accomplie
dans les
eaux maritime
au nom de Charles Duval, 39 ans, inscrit à Caen.
M. Charles
Duval, patron
pécheur, âgé
de 39
ans, demeurant
à Ouistreham, rue
de l'Union,
revenait
le 13
août dernier
avec sa
barque de
pêche aux
moules, lorsqu'à
un mille
environ du rivage,
il aperçut un
estivant dont
l'embarcation
venait de
chavirer et
qui était
en passe
de se
noyer. Sans
hésiter et
au risque
d'échouer
sa propre
barque, M
Duval
se porta
au secours
du naufragé
qu'il réussit
à sauver dans
des parages
particulièrement dangereux.
M.
Duval qui
a à son
actif des
sauvetages antérieurs,
a déjà
reçu en
1936 une
lettre de félicitations,
ainsi qu'un
diplôme et
une médaille
de la
fondation Carnegie.
Nous
adressons à
ce courageux
sauveteur toutes
nos félicitations
pour ses
actes répétés.
Janvier
1940 -
Un canot de sauvetage à moteur.
-
les diverses collectivités intéressées ont décidé d'aider à
l'installation d'un canot de sauvetage à moteur à la station de
Ouistreham. La commune, le département ont décidé le principe de
subventions pour la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés qui
doit fournir l'embarcation.
La
Chambre de Commerce de Caen a voté une subvention de 3.000 francs. Le
futur canot pourra sortir à toute heure de marée et aura une grande
autonomie de manœuvre. Il aura une vitesse de 18 nœuds environ
par n'importe quel état de la mer et sa réserve de combustible lui
permettra de rester en mer pendant 24 heures.
L'embarcation
sera mise à l'eau par une grue électrique dans le chenal de la
nouvelle écluse.
Février
1940 -
Pour reconduire
des jeunes
filles à
leur domicile,
deux jeunes
gens avaient
volé une
auto.
- Si
la galanterie
crée des
devoirs, elle
n'a jamais
obligé qui
que ce
soit à
commettre des
actes délictueux
en son
nom ainsi
que viennent
de le
faire deux
jeunes garnements
de Riva-Bella
qui risquent
fort de
payer cher
leur complaisance
de quelques
instants.
Mais
voyons les
faits : En
allant à
son garage
situé cour
Bucaille pour
y chercher
son auto,
M. Henri
Duval, propriétaire
de l'Hôtel
du Cheval
Blanc, fut
surpris
de trouver
la porte
ouverte sans
pour cela
que la
serrure eût
été forcée.
Sa surprise
fut plus
grande encore
quand il remarqua
que son
auto n'occupait
plus la
place où
il l'avait
mise quelques
jours avant,
que des
touffes d'herbe
étaient,
coincées dans
les roues
arrières, que
le réservoir
d'essence étant
vide.
Réalisant
tout de
suite que
quelqu'un
s'était servi
de sa
voiture sans
qu'il en
eut connaissance,
M. Duval
mit les
gendarmes de
Ouistreham
au courant
des faite
et le
chef de
brigade Darlot
prit lui-même
la direction
de l'enquête.
Ses recherches
le mirent
rapidement
sur les
traces des
voleurs qui
n'étaient autres
que deux
jeunes gens
de Ouistreham,
Gilbert Lemoine,
âgé de
19 ans,
commis charcutier
chez M. Taillefer,
et Pierre
Lelogeais, chauffeur,
demeurant
rue des
Cités.
Ceux-ci déclarèrent
qu'étant venus
au bal.
Ils avaient
reconduit chez
elles à
Douvres-la-Délivrande trois
jeunes filles
avec lesquelles
ils avaient
dansé au
cours de
la soirée.
N'ayant pas
d'argent en
poche pour
s'offrir un
taxi, ils
eurent recours
à un
expédient beaucoup
plus simple.
S'étant rendus
dans la
cour Bucaille,
ils jetèrent
leur dévolu
sur l'auto
de M.
Duval qu'ils
sortirent à
la main
du garage,
et qu'ils
empruntèrent « pour
faire leur
course sentimentale ».
Une fois
rentrés ils
remirent
l'auto à
sa place,
pensant bien
que personne
ne s'en
serait aperçu.
Il devait
en être
autrement.
En possession
de ces
aveux le
chef de
gendarmerie Darlot
a placé
en état
d'arrestation les
deux trop
galante danseurs.
Février
1940 -
L’épilogue des incidents de Ouistreham.
- L'incident
évoqué à
l'audience d'il
y a quinze
jours, au
cours duquel,
à l'occasion
d'un encombrement
de voitures
provoqué par
lui, Georges
Thomasse, marchand
de primeurs
à Ouistreham, avait
exercé de
légères violences
contre M.
Dessoulles, adjoint,
et injurié
M. Alfred
Thomas, maire,
a également
amené un
jugement à
l'audience
d'hier.
Le
tribunal a
repoussé l'argument
de la
défense tendant
à ce
que Thomasse
soit poursuivi
pour diffamation
et renvoyé
devant les
Assises.
« Le
maire, a-t-il
dit, n'a
pas été
injurié à l'occasion
de ses
fonctions,
mais seulement
dans l'exercice
de ses
fonctions ».
Dans ces
conditions, il
n'y avait
pas lieu
d'appliquer la
loi sur
la presse,
mais le
code pénal.
En conséquences,
le marchand
de primeurs
de Ouistreham
a été
condamné
à 8
jours de
prison pour
les outrages,
à 3
journées de
travail
pour les
violences et
à 5 fr.
pour la
contravention d'encombrement.
Nous reverrons
certainement ce
procès en
appel.
Mars
1940 -
Neurasthénique une femme se pend.
- Depuis
quelque
temps déjà,
Mme Chevalier,
née Georgina
Lepetit, 60
ans, institutrice
en retraite,
habitant avec
son mari
à Ouistreham,
boulevard de
France, villa
« Stella », était
en proie
à des
crises de
neurasthénie aiguë
à la suite
d'un décès
survenu
dans sa
famille, et
qui l'avait
profondément affectée.
Hier, M.
Chevalier s'était
rendu à
Saint-Pierre-sur-Dives, laissant
sa femme
seule à
la maison.
Quand
il rentra
chez lui,
vers 16
heures, un
spectacle tragique
l'attendait. Dans
la salle
à manger, il
devait, en
effet, découvrir
le cadavre
de sa
femme, pendu
à l'espagnolette
de sa
fenêtre.
M. Chevalier
prévint aussitôt
la gendarmerie
et un
médecin qui
ne put
que constater
le décès.
Sur la
table de
la salle
à manger,
on devait
trouver une
lettre dans
laquelle Mme
Chevalier faisait
part à
son mari
de sa
fatale détermination
et lui
demandait pardon
de le
peine qu'elle
allait lui
causer.
Mars
1940 -
Il vendait du buis volé.
- A
la suite
d'une plainte
déposée par
M. Aldry,
avenue de
la Redoute,
à Ouistreham, pour
vol de
buis dans
son jardin,
les gendarmes
ont ouvert
une enquête
et identifié
rapidement l'auteur
du larcin.
Il s'agit
d'un enfant
de 13
ans qui
revendait le
buis volé
à la
porte dé
l'église.
Avril
1940 -
Camouflez vos lumières. -
Mme
Voiturier, demeurant
à Ouistreham, s'est
vue dresser
contravention
par les
gendarmes pour
avoir mal
camouflé ses
lumières.
Mai
1940 -
La protection de la Côte de Nacre.
- Pour procéder
à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les
dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait
désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur
place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver,
Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la
limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés
dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été
attaqués sur plusieurs points. La visite de cette partie de la
côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la
route a été antérieurement décidé.
De
Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont
considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt
incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise
d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie
ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu
constater l'efficacité de certains travaux entrepris
antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très
bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels
l'ensablement se refait régulièrement.
A
Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux.
à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement
dans les ouvrages appartenant à l'État, qui se doit d'intervenir
le premier.
à
l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil
général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des
maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet
effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il
s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants
terrains bâtis et d'une partie de la voie ferrée de
Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat
des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour
entreprendre des travaux de défense immédiate qui comprendront
surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur
place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit
provisionnel pour les travaux de protection de la ligne de Caen la
mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder
une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux
nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une
subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la
construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.
Mai
1940 -
Arrestation.
- Les
gendarmes
de la
brigade de
Ouistreham ont
procédé à
l'arrestation d'une
belge, Marie-Louise
Grimaud, réfugiée
dans cette
localité, pour
avoir tenu
des propos
subversifs. Elle
a été
déférée au
Parquet de
Caen.
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un
écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à
avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous
étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle
saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet
1940 -
L'accueil aux réfugiés. -
De nuit, de jour, par terre, par mer, (surtout par mer), les
réfugiés sont venus chercher asile par milliers. Quelques chiffres
diront éloquemment
l'effort d'une petite localité de 3000 habitants. À la cantine
scolaire, il a été servi 29 732 repas. En outre, 6050 repas ont été
servis en différents centres ou restaurants.
À
la cantine, chaque repas est revenu a 3 francs. En plus, 114 566 francs
d'allocations ont été payées à d'autres réfugiés et 86 230 francs
ont été versés en « Bon de Denrées » lorsque les fonds
ont manqué.
Et
tous ces réfugiés ont été couchés, les enfants lavés, pansés ;
les institutrices laïques et libres ayant rivalisé de dévouement avec
le personnel communal. Et cela continue....
En
effet, si avec l'agrément de l'Ober Hauptmann Richard, officier
extrêmement bienveillant, nous avons pu organiser un service de retour
des réfugiés par mer (notamment au Havre), qui a permis la
rentrée au foyer de plusieurs centaines par semaine, d'autres
continuent d'affluer à pied et autrement vers notre accueillante
commune.
Notre
embarras fut parfois bien grand, notre fatigue extrême et si nous
sommes heureux du peu de bien que nous avons pu faire, nous ne croyons
avoir à cela aucun mérite, considérant tout simplement que nous avons
bien compris et fait notre devoir.
Août
1940 -
Déclaration des récoltes.
-
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle,
est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence,
avant le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940 - Interdiction
des battages.
- La
Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services
agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande
a décrété une interdiction générale des battages.
Les
battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un
ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement
permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux
troupes d'occupation.
Septembre
1940 -
Interdiction de pêche. - La
Feldkommandantur vient de communiquer au Préfet du Calvados
l'ordonnance suivante prises dans le but d'assurer la sécurité de
l'ensemble des ports de Caen et de Ouistreham.
1°
il est interdit à la population civile de circuler en barque ou en
canot, de prendre des bains, de pêcher à bord d'embarcations ; 2°
en outre, la pêche est interdite, dans les bassins du port de Caen, des
Chantiers Navals et des Hauts-Fourneaux, dans un rayon de moins de 50
mètres de tous les ponts, dans l'avant-port et le port de Ouistreham, y
compris le bassin des écluses ; 3°
la pêche le long des rives du canal de Caen à la mer n'est
autorisée que le de 8 h. à 20 h. (heure d'été allemande) et en tous
cas à une distance minimum de 50 mètres d'un pont ; 4°
il est interdit de pénétrer sur les quais et de circuler sur
les rives du canal après 21 heures ;
5° il
est interdit de stationner sur les ponts et sur les quais ;
6° toute
contravention à ces règlements sera punie selon les dispositions du
droit militaires.
Octobre
1940 -
Pêche macabre. - Le
cadavre d'un noyé qu'il a été impossible d'identifier en l'absence de
tout papier, a été découvert à Ouistreham, à « la Pointe du
Siège ».
L'homme
avait les membres brisés et la boîte crânienne défoncée. Il était
vêtu d'un gilet de peau blanc, d'une chemise bleue à manches, d'un
tricot de jersey bleu et d'un pantalon bleu.
L'examen
médical a conclu que la mort remontait à un mois environ.
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