15 Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

Page 5

OUISTREHAM

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Ouistrehamais, Ouistrehamaises


Janvier 1940  -  Les sauveteurs du Calvados à l’honneur.  -  Nous relevons au Journal Officiel des promotions à la médaille d'honneur pour faits de sauvetage accomplie dans les eaux maritime au nom de Charles Duval, 39 ans, inscrit à Caen.   
M. Charles Duval, patron pécheur, âgé de 39 ans, demeurant à Ouistreham, rue de l'Union, revenait le 13 août dernier avec sa barque de pêche aux moules, lorsqu'à un mille environ du rivage, il aperçut un estivant dont l'embarcation venait de chavirer et qui était en passe de se noyer. Sans hésiter et au risque d'échouer sa propre barque, M Duval se porta au secours du naufragé qu'il réussit à sauver dans des parages particulièrement dangereux.

M. Duval qui a à son actif des sauvetages antérieurs, a déjà reçu en 1936 une lettre de félicitations, ainsi qu'un diplôme et une daille de la fondation Carnegie.

Nous adressons à ce courageux sauveteur toutes nos félicitations pour ses actes répétés.

 

Janvier 1940  -  Un canot de sauvetage à moteur.  -  les diverses collectivités intéressées ont décidé d'aider à l'installation d'un canot de sauvetage à moteur à la station de Ouistreham. La commune, le département ont décidé le principe de subventions pour la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés qui doit fournir l'embarcation.

La Chambre de Commerce de Caen a voté une subvention de 3.000 francs. Le futur canot pourra sortir à toute heure de marée et aura une grande autonomie de manœuvre. Il aura une  vitesse de 18 nœuds environ par n'importe quel état de la mer et sa réserve de combustible lui permettra de rester en mer pendant 24 heures.

L'embarcation sera mise à l'eau par une grue électrique dans le chenal de la nouvelle écluse.

 

Février 1940  -   Pour reconduire des jeunes filles à leur domicile, deux jeunes gens avaient volé une auto.  -  Si la galanterie crée des devoirs, elle n'a jamais obligé qui que ce soit à commettre des actes délictueux en son nom ainsi que viennent de le faire deux jeunes garnements de Riva-Bella qui risquent fort de payer cher leur complaisance de quelques instants.

Mais voyons les faits : En allant à son garage situé cour Bucaille pour y chercher son auto, M. Henri Duval, propriétaire de l'Hôtel du Cheval Blanc, fut surpris de trouver la porte ouverte sans pour cela que la serrure eût été forcée. Sa surprise fut plus grande encore quand il remarqua que son auto n'occupait plus la place il l'avait mise quelques jours avant, que des touffes d'herbe étaient, coincées dans les roues arrières, que le réservoir d'essence étant vide.

Réalisant tout de suite que quelqu'un s'était servi de sa voiture sans qu'il en eut connaissance, M. Duval mit les gendarmes de Ouistreham au courant des faite et le chef de brigade Darlot prit lui-même la direction de l'enquête.
Ses recherches le mirent rapidement sur les traces des voleurs qui n'étaient autres que deux jeunes gens de Ouistreham, Gilbert Lemoine, â de 19 ans, commis charcutier chez M. Taillefer, et Pierre Lelogeais, chauffeur, demeurant rue des Cités.
Ceux-ci déclarèrent qu'étant venus au bal. Ils avaient reconduit chez elles à Douvres-la-Délivrande trois jeunes filles avec lesquelles ils avaient dansé au cours de la soirée. N'ayant pas d'argent en poche pour s'offrir un taxi, ils eurent recours à un expédient beaucoup plus simple.  S'étant rendus dans la cour Bucaille, ils jetèrent leur dévolu sur l'auto de M. Duval qu'ils sortirent à la main du garage, et qu'ils empruntèrent « pour faire leur course sentimentale ». Une fois rentrés ils remirent l'auto à sa place, pensant bien que personne ne s'en serait aperçu. Il devait en être autrement.
En possession de ces aveux le chef de gendarmerie Darlot a placé en état d'arrestation les deux trop galante danseurs.  

 

Février 1940  -  L’épilogue des incidents de Ouistreham.  -  L'incident évoqué à l'audience d'il y a quinze jours, au cours duquel, à l'occasion d'un encombrement de voitures provoqué par lui, Georges Thomasse, marchand de primeurs à Ouistreham, avait exercé de légères violences contre M. Dessoulles, adjoint, et injurié M. Alfred Thomas, maire, a également amené un jugement à l'audience d'hier.

Le tribunal a repoussé l'argument de la défense tendant à ce que Thomasse soit poursuivi pour diffamation et renvoyé devant les Assises.

 « Le maire, a-t-il dit, n'a pas été injurié à l'occasion de ses fonctions, mais seulement dans l'exercice de ses fonctions ». Dans ces conditions, il n'y avait pas lieu d'appliquer la loi sur la presse, mais le code pénal.
En conséquences, le marchand de primeurs de Ouistreham a été condamné à 8 jours de prison pour les outrages, à 3 journées de travail pour les violences et à 5 fr. pour la contravention d'encombrement. Nous reverrons certainement ce procès en appel.

 

Mars 1940  -  Neurasthénique une femme se pend.  -   Depuis quelque temps déjà, Mme Chevalier, née Georgina Lepetit, 60 ans, institutrice en retraite, habitant avec son mari à Ouistreham, boulevard de France, villa « Stella », était en proie à des crises de neurasthénie aiguë à la suite d'un décès survenu dans sa famille, et qui l'avait profondément affectée.
Hier, M. Chevalier s'était rendu à Saint-Pierre-sur-Dives, laissant sa femme seule à la maison.

Quand il rentra chez lui, vers 16 heures, un spectacle tragique l'attendait. Dans la salle à manger, il devait, en effet, découvrir le cadavre de sa femme, pendu à l'espagnolette de sa fenêtre.
M. Chevalier prévint aussitôt la gendarmerie et un médecin qui ne put que constater le décès. Sur la table de la salle à manger, on devait trouver une lettre dans laquelle Mme Chevalier faisait part à son mari de sa fatale détermination et lui demandait pardon de le peine qu'elle allait lui causer.  

 

Mars 1940  -  Il vendait du buis volé.  -  A la suite d'une plainte déposée par M. Aldry, avenue de la Redoute, à Ouistreham, pour vol de buis dans son jardin, les gendarmes ont ouvert une enquête et identifié rapidement l'auteur du larcin. Il s'agit d'un enfant de 13 ans qui revendait le buis volé à la porte l'église.  

 

Avril 1940   -   Camouflez vos lumières.  -  Mme Voiturier, demeurant à Ouistreham, s'est vue dresser contravention par les gendarmes pour avoir mal camouflé ses lumières.  

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée  départementale avait  désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la  limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite de  cette partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise  d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains  travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'Etat,  qui se doit d'intervenir le premier.

à l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux  nécessaires. à cet effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une  partie  de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de défense  immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour  les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la  réparation de sa digue. Enfin, une  subvention a été  accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.  

 

Mai 1940   -   Arrestation.   -   Les gendarmes de la brigade de Ouistreham ont procédé à l'arrestation d'une belge, Marie-Louise Grimaud, fugiée dans cette localité, pour avoir tenu des propos subversifs. Elle a été déférée au Parquet de Caen.  

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -  L'accueil aux réfugiés.  -  De nuit, de jour, par terre, par mer, (surtout par mer), les réfugiés sont venus chercher asile par milliers. Quelques chiffres diront éloquemment l'effort d'une petite localité de 3000 habitants. À la cantine scolaire, il a été servi 29 732 repas. En outre, 6050 repas ont été servis en différents centres ou restaurants.

À la cantine, chaque repas est revenu a 3 francs. En plus, 114 566 francs d'allocations ont été payées à d'autres réfugiés et 86 230 francs ont été versés en « Bon de Denrées » lorsque les fonds ont manqué.

Et tous ces réfugiés ont été couchés, les enfants lavés, pansés ; les institutrices laïques et libres ayant rivalisé de dévouement avec le personnel communal. Et cela continue....

En effet, si avec l'agrément de l'Ober Hauptmann Richard, officier extrêmement bienveillant, nous avons pu organiser un service de retour des réfugiés par mer (notamment au Havre),  qui a permis la rentrée au foyer de plusieurs centaines par semaine, d'autres continuent d'affluer à pied et autrement vers notre accueillante commune.

Notre embarras fut parfois bien grand, notre fatigue extrême et si nous sommes heureux du peu de bien que nous avons pu faire, nous ne croyons avoir à cela aucun mérite, considérant tout simplement que nous avons bien compris et fait notre devoir.

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront  fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre  l'avoine  nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Septembre 1940   -   Interdiction de pêche.   -   La Feldkommandantur vient de communiquer au Préfet du Calvados l'ordonnance suivante prises dans le but d'assurer la sécurité de l'ensemble des ports de Caen et de Ouistreham.

il est interdit à la population civile de circuler en barque ou en canot, de prendre des bains, de pêcher à bord d'embarcations ; en outre, la pêche est interdite, dans les bassins du port de Caen, des Chantiers Navals et des Hauts-Fourneaux, dans un rayon de moins de 50 mètres de tous les ponts, dans l'avant-port et le port de Ouistreham, y compris le bassin des  écluses ;   la pêche le long des rives du canal de Caen à la mer n'est autorisée que le de 8 h. à 20 h. (heure d'été allemande) et en tous cas à une distance minimum de 50 mètres  d'un pont ;   il est interdit de pénétrer sur les quais et de circuler sur les rives du canal après 21 heures ;     il est interdit de stationner sur les ponts et sur les quais ;     toute contravention à ces règlements sera punie selon les dispositions du droit militaires.  

 

Octobre 1940   -   Pêche macabre.   -   Le cadavre d'un noyé qu'il a été impossible d'identifier en l'absence de tout papier, a été découvert à Ouistreham, à « la Pointe du Siège ».

L'homme avait les membres brisés et la boîte crânienne défoncée. Il était vêtu d'un gilet de peau blanc, d'une chemise bleue à manches, d'un tricot de jersey bleu et d'un pantalon bleu.

L'examen médical a conclu que la mort remontait à un mois environ.

 

Janvier 1941   -   Un beau geste des Sapeurs-Pompiers.   -   Sur l'initiative du si dévoué lieutenant Émile Lequesne, la Compagnie des Sapeurs-pompiers a fait en faveur de la famille d'un sapeur « mort pour la France » et des huit autres qui sont prisonniers, un geste qui mérite d'être signalé. La caisse de la Compagnie a remis à chacune des familles éprouvées, un don de 100 fr. qui leur dira la solidarité et l'amitié de leurs camarades.
Signalons en passant l'activité remarquable du lieutenant Lequesne, qui, malgré ses 74 ans, remplie son rôle avec une activité et une énergie dignes de tous éloges, non seulement à Ouistreham, mais aussi dans les communes voisines.
C'est ainsi que, récemment, un grave sinistre s'étant déclaré à Lion-sur-Mer, la pompe de Ouistreham étant arrivée quelques minutes après l'appel et que, lorsque la pompe de Caen également alertée, arriva, le lieutenant Lequesne et son équipe étaient maîtres de la situation, ayant évité une très grave extension du sinistre.

 

Mars 1941    -   Avis à la population côtière.   -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit :

« Des actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou attendent leur punition, selon les droits de guerre qui prévoient la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui entraîneraient la peine de mort, tant pour leurs auteurs comme pour toutes leurs complicités.

L'interdiction de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste reste mal compris, ou si les actes  précités se répétaient, la population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les représailles les plus dures.

Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intêrets qui ne sont pas les  nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Un quadruple sauvetage.   -   Le 6 juin dernier, le picoteux « Le Rescapé », de Ouistreham, monté par MM. A. Sabine, patron, Ernest Marie, Eugène Marie, Jean Marie et J.  Le Pladec, péchait au large du Home Varaville, quand l'attention des marins fut attirée par deux petits canoës en difficulté à 700 m. du rivage. Soudain, ces embarcations se retournèrent, et les quatre jeunes gens qui les montaient furent projetés à la mer. « Le Rescapé » se porta aussitôt à leur secours : deux, restés agrippés à un canoë, furent repêchés ; un troisième, qui cherchait à gagner la rive à la nage, fut saisi comme il allait couler : le quatrième, à son tour, fut recueilli à bout de force à 50 m. du bord par Fernand Challes, en cours d'inscription provisoire. Ces quatre jeunes gens, tous de Dives et âgés de 14 à 18 ans, se nomment Pierre Dallon, René Damé, Christian Huitand et Georges Guetteron. Nos  félicitations aux sauveteurs.

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und  Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de pêche par les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et  aussitôt rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La  pêche ne peut être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.  

 

Juin 1942   -   Un nouvel attentat anglais.    -   Vendredi dernier, entre 15 h. et 15 h. 15, plusieurs bombardiers britanniques sont apparus près des côtes du Calvados et, à 3 milles  environ du port de Ouistreham, ont attaqué à la bombe le petit navire-pilote, battant pavillon français, qui accomplissait sa mission quotidienne. 

Il y a à déplorer la mort de cinq marins bien connus et estimés : MM. Léon Quatrehomme, 40 ans, capitaine de la marine  marchande, marié et père d'une fillette ; Guillaume Le Du, 35 ans, capitaine de la marine marchande, marié et père de famille ; Alexandre Vasnier, 49 ans, pilote, médaille militaire, croix de guerre 14-18, marié et père d'une fille ; M. Guinard,  pilote, marié ; Alexandre Lefoulon, 33 ans, mécanicien, marié et père de famille. 

Nous nous inclinons devant la mémoire de ces modestes victimes du devoir ainsi que devant leur famille si injustement frappées et, avec toute la population côtière indignée, nous  flétrissons cet odieux attentat qui ne peut être justifié ou même expliqué par aucune considération d'ordre militaire.

 

 Août 1942   -    Épaves de la mer.   -   Le « journal officiel » contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in Frankreich publie le texte suivant :

Ordonnance du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer.

En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Fuhrer und Oberster Befehlshaeber der Wehrmacht. J'ordonne ce qui suit :    Toute personne ayant connaissance d'une épave rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se trouve et les circonstances de sa  découverte.

   Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service de douane frontière) ou une Hafenuberwachumgsstelle (service de contrôle portuaire), la déclaration susvisée  devra être adressée à un de ces services.

   Toute personne qui, par défaut de déclaration, contreviendra aux prescriptions de l'alinéa 1 du paragraphe premier sera punie d'emprisonnement et amende ou de l'une de ces  peines.

La présente ordonnance entre en vigueur dès sa publication.  

 

Août 1942   -   Pour Les prisonniers.   -   Dimanche 30 août, dans l'après-midi, au Clos des Sapins, à proximité de la gare de Riva-Bella, fête champêtre au profit des oeuvres de guerre et  d'entraide sociale.

Nombreux comptoirs vendant des provisions diverses ; tombola avec nombreux lots, dont une bicyclette. Un garage sera à la disposition des cyclistes.

Venez nombreux, soyez généreux, les prisonniers de guerre de Ouistreham-Riva-Bella en auront leur sort adouci. Les heures de départ des trains tant de Luc que de Caen permettront d'assister à cette belle fête.

 

Septembre 1942   -   Mérite Maritime.   -   M. Clément Loison, pilote à la station de Ouistreham, est nommé chevalier du Mérite Maritime pour ses belles qualités professionnelles et pour son remarquable sang-froid.

Il était embarqué à bord du bateau-pilote « Côte de Nacre », lorsque ce bâtiment fut attaqué à la mitrailleuse et au canon par un groupe d'aviateurs britanniques, le 19 juin dernier, que  dans les parages de Ouistreham.

Demeuré seul indemne de tout l'équipage de 9 hommes, il réussit à maintenir à flot le bateau criblé de projectiles et à sauver celui-ci en l'échouant à la côte après avoir pris  toutes les dispositions pour assurer le salut des blessés. Nos cordiales félicitations à ce brave. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans.

Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales.

Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois.

Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur.

Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence prescrites, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées.

Ces mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute personne qui se mettrait en contravention avec la présente réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives.

La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département.

Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui' est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Le sympathique adjoint au maire de Ouistreham, M. Gaston Desoulles, était récemment avisé qu'un homme complètement nu se trouvait dans la  chapelle de Riva-Bella, en train de casser les fenêtres, statues de saints, objets de piété, tronc, vitraux, etc…. M. Desoulles sa rendit aussitôt sur les lieux et fort courageusement s'interposa, mais le vandale, visiblement ivre, brandit une chaise et tenta de l'assommer. Une lutte s'engagea et l'adjoint, aidé de personnes accourues à la rescousse, parvint à  ligoter   le forcené qui fut livré aux gendarmes. Il s'agit d'un sujet hollandais. Anton H…….., 21 ans.

Après une nuit à la chambre de sûreté, cet individu prétendit ne se souvenir de rien. Il a été écroué pour attentat à la pudeur et dégradations d'édifice public. Le total des dégâts est  évalué à 11.000 fr.

 

Janvier 1944    -   Fait divers.  -  Des cambrioleurs, après avoir forcé la porte de la villa « Jack Trico », rue Aubert à Riva-Bella, où est entreposé du matériel communal, ont volé 110 couvertures destinées aux réfugiés.  

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Le standortKommandant, l'avis important suivant aux marins. La pêche, le traînage d'engins sur le sol. ainsi que le traînage de cordages même dans l’eau,  formellement interdits dans la partie comprise entre les écluses et la bouée qui se trouve à l'entrée du chenal. En cas de  non observation de cette prescription il sera fait usage   des  armes à feu.  

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -   M. Georges de Simone, chef comptable à l'entreprise Manfredisi, de Riva-Bella, a constaté la disparition d'une serviette contenant 44.652 fr., reliquat de la paye des ouvriers.

 

Avril 1944    -   Les attaques aériennes dans le Calvados.  -   La coquette cité balnéaire de Ouistreham-Riva-Bella, déjà si éprouvée par la guerre, a subi un violent bombardement le jeudi 27 avril, vers 10 h. 45. Une quarantaine de maisons ont été complètement détruites et 70 endommagés. On déplora aussitôt la mort de treize personnes : Mmes Marotel, Bodot, Buret, Gorenflot et Pennerot, Mlle Lelandais, MM. Buret, Renard, Grippon, Jus, Montier, Thomelin et Ernest Tribouillard. De nombreux blessés ont été également dégagés des ruines, et les plus grièvement atteints (MM. Cherpin, Coray, Dutrieux, Lechevalier, Michel et Morel) ont été hospitalisés au Bon Sauveur de Caen.

Depuis ce bombardement, plusieurs blessés ayant expiré, notamment, M. Dutrieux, le total des morts atteint 18. Là population endeuillée de Ouistreham a fait, lundi, à 15 d'entr'eux, de pathétiques funérailles, en présence de MM. Abeille, secrétaire général du Calvados, Spriet et Lamy. président et vice-président de la Chambre de Commerce ; Jouveneaux, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Après la cérémonie religieuse, le maire, M. Lefaucounier, parlant en même temps au nom du préfet et au sien, prononça une émouvante allocution où, après un ultime adieu aux innocentes victimes, il fit un ardent appel à l'union de tous les Français, remercia tous ceux qui avaient aidé aux secours et assura les familles éprouvées de la sollicitude des autorités. Que tous ceux qui à Ouistreham, pleurent leurs morts, soient assurés aussi de notre sympathie très affligée.

 

Mai 1944   -   Défense Passive.   -   Il est instamment recommandé à la population de revoir les caves susceptibles de servir d'abri, en particulier de vérifier les voies d'accès et de dégagement, d'avoir constamment dans l'abri au moins une pelle et une pioche et si possible une barre de mine, un seau rempli d'eau, une boite de conserve vide, du sable, quelques vivres et des vêtements chauds.

En cas de bombardement, toutes les portes des couloirs doivent rester ouvertes dans les maisons afin de permettre aux personnes se trouvant dans la rue de se mettre à l'abri, Il est interdit de rester ou de circuler dans les rues.   (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Le camouflage des lumières.   -   Le directeur urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaises que le camouflage des lumières doit être complet, pour semaine du 28 mai 1944 au 3 Juin 1944, de 22 h. 15 à 5 h. 30. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Deux villes et plusieurs villages de la côte sont bombardés.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche et de dimanche à lundi, deux villes de la côte au N.-E. de Caen, ont été bombardées ainsi que plusieurs villages voisins. Le nombre des victimes est heureusement limité, mais les dégâts matériels sont fort importants.

Les villages furent surtout touchés dimanche matin vers 2 h.  Plusieurs maisons furent détruites mais il n'y eut pas de victimes. De nombreux bestiaux furent tués dans les herbages.

Lundi matin, à 0 h. 45, dans l'une des villes atteintes deux maisons furent détruites et plusieurs autres plus ou moins gravement endommagées. Une femme Mme Lecoq, 33 ans, Infirmière, a été projetée hors de son habitation et relevée sérieusement blessée avec des coupures à la tête et aux jambes.

Dans la ville voisine, on déplore trois morts dont Mmes Marie Chameroy, 78 ans et M. Jacques Makaroff, 49 ans, manœuvre.

On été blessés :  Mme Yvonne Sorel, 28 ans ; M. Jean Kowoski, 21 ans, manœuvre ; M. Marcel Lebas, 14 ans, manœuvre ; M. Constant Rodolphe, 43 ans, manœuvre ; Mme Valentine Achourkine, 46 ans, bouchère : Mme Suzanne Marais, 43 ans, sans profession.

Trois immeubles ont été détruits complètement, neuf sont inutilisables et vingt-sept sont plus ou moins fortement endommagés.

Les blessés les plus gravement atteints ont été transportés à Caen où ils ont reçu hier la visite de M. le Préfet du Calvados. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.   -   Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marche-pieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi ; la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions.

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marche-pieds, montent ou descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944  -  Démissionnaire.  -  M. Gaston Desoulle, adjoint au maire de Ouistreham, est déclaré démissionnaire d'office.

 

Mai 1944   -   Les attaques aériennes dans le Calvados.   -   Le mercredi 26 avril, Mesnil-Mauger a été bombardé à deux reprises par l'aviation anglo-américaine. On déplore 3 morts : MM. Marcel Brossard, père de 7 enfants ; Arsène Tanguy, et Louis Gondouin, et 5 blessés dont MM. Dutheil Roger, de Canon, et Garandeau, de Mézidon. Une dizaine de maisons ont été touchées.

-  La coquette cité balnéaire de Ouistréham-Riva-Bella, déjà si éprouvée par la guerre a subi un violent bombardement le jeudi 27 avril, vers 10 h. 45. Une quarantaine de maisons ont été complètement détruites et 70 endommagées. On déplora aussitôt la mort de treize personnes, Mmes Marotel, Bodot. Buret, Gorenflot et Pennerot, Mlle Lelandais, MM. Buret, Benard, Grippon, Jus, Montier, Thomelin et Ernest Tribouillard.

De nombreux blessés ont été également dégagés des ruines et les plus grièvement atteints ( MM. Cherpin, Coray, Dutrieux, Lechevalier Michel et Morel, ont été hospitalisés au Bon-Sauveur de Caen.

Depuis ce bombardement, plusieurs blessés ayant expiré, notamment M. Dutrieux, le total des morts atteint 18. La population endeuillée de Ouistreham a fait, lundi, à 15 d'entr'eux, de pathétiques funérailles, en présence de MM. Abeille, secrétaire général du Calvados ; Spriet et Lamy président et vice-président de la Chambre de Commerce ; Jouveneaux, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Après la cérémonie religieuse, le maire, M. Lefauconnier, parlant en même temps au nom du préfet et au sien, prononça une émouvante allocution ou après un ultime adieu aux innocentes victimes, il fit un ardent appel à l'union de tous les Français, remercia tous ceux qui avaient aidé aux secours et assura les familles éprouvées de la sollicitude des autorités. Que tous ceux qui à Ouistreham, pleurent leurs morts, soient assurés aussi de notre sympathie très affligée. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Attention aux terrains minės.   -   Les Autorités militaires allemandes ont notifie au gouvernement français l'avis ci-dessous.

Depuis quelques semaines, les croisements de routes, défilés et issues de localités, situés en arrière des côtes de l'Atlantique et de la Méditerranée, sur une profondeur de 60 à 80 kms, sont minés. Les barrages de mines sont indiqués par des clôtures et des pancartes. Pour des raisons militaires, il n'est pas possible de faire connaître dans le détail quelles sont les zones minées, mais les barrages peuvent être nettement reconnus sur place. Le gouvernement français est prié d'attirer d'une manière appropriée l'attention de la population sur les dangers de ces barrages de mines et de la mettre en garde surtout contre des fautes d'inatention pour éviter des accidents inutiles.

La Feldkommandantur 733, de son côté rappelle qu'il est interdit de pénétrer sur les terrains clôturés de diverses façons par les troupes (grillages, murs, haies artificielles…), et que le bétail ne doit pâturer ni l'intérieur de ces terrains, ni aux abord immédiats. Cette interdiction s'étend à tout le département.

Les personnes qui pénètreront dans ces terrains militaires clôturé s'exposeront à de graves dangers et au coups de feu des sentinelles. Le bétail qui sera trouvé dans ces terrains ou au voisinage même sera éventuellement réquisitionné sans indemnisation. Signé : Le préfet  M. Cacaud      (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Les obsèques des victimes du bombardement .   -   Lundi matin ont été célébrées à Ouistreham les obsèques des seize victimes du bombardement du 27 avril, en présence de M. Abeille, secrétaire général de la préfecture, représentant M. Cacaud ; Fanconnier, maire, ses adjoints et son conseil municipal de nombreuses personnalités et d'une foule considérable.

A l'issue du service religieux, célébré en l'église de Ouistreham, M. Fauconnier prononça une émouvante allocution. (Journal de Normandie)

 

Juin 1944   -  Le communiqué officiel allemand du 7 juin.   -   Grand Quartier Général du Führer.

— Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique : L'opération de débarquement effectuée par l'ennemi sur la côte septentrionale de la Normandie, entre Le Havre et Cherbourg a été soutenue, durant toute la journée par de puissantes forces navales.

De nombreuses formations de troupes aéroportées déposées dans les arrières de nos fortifications côtières, devaient faciliter le débarquement et empêcher l'intervention des réserves.

Ces formations ont été anéanties en grande partie après un bref mais dur combat. Après avoir, déjà, essuyé de lourdes pertes en hommes dans leur atterrissage, du fait de notre D. C. A. l'ennemi qui attaquait par mer, est parvenu à prendre pied en plusieurs endroits. La plus grande partie de ces têtes de pont a été nettoyée par nos contre-attaques.

De nombreux bateaux de débarquement gisent devant les côtes.

Des deux côtés de l'embouchure de l'Orne et au nord de Carentan, de violents combats sont en cours avec un adversaire relativement puissant qui jusqu'à présent est parvenu à  conserver ses têtes de pont au prix de lourdes pertes.

Des torpilleurs allemands ont dans les premières heures de la matinée du 6 juin, attaqué avec de bons résultats, dans la baie de la Seine, une formation de cuirassés ennemis qui protégeaient la flotte de débarquement en coopération avec les croiseurs et contre-torpilleurs.

Dans la nuit du 6 au 7 juin, des unités légères de la marine de guerre allemande ont poussé à l'ouest du Havre une attaque contre une formation de contre-torpilleurs britanniques et obtenu plusieurs coups au but avec des torpilles. Un contre-torpilleur est resté sur place en flammes.

Au cours d'un violent duel d'artillerie, les batteries côtières de la marine de guerre ont infligé de grands dommages à des cuirassés et à des contre-torpilleurs. Plusieurs unités  ennemies ont coulé sur des mines.

L'activité aérienne a été hier, fortement entravée de part et d'autre, par les conditions atmosphériques.

D'après le rapport, 104 appareils ont été abattus par les différentes armes de la défense aérienne.

L'effet de surprise a été manqué.   -   Berlin. — Quarante-huit heures après le déclenchement des opérations militaires sur les côtes françaises, il semble établi que les  Anglo-Américains n'ont pas obtenu l'effet de surprise qu'ils espéraient.

Dans la région de Cherbourg.  -  Dans les îles de Jersey et de Guernesey, la lutte a cessé. Plus un seul soldat anglo-américain ne se trouve sur les îles anglo-normandes.

Dans la région de Cherbourg, les combats continuent encore contre des unités de parachutistes qui sont successivement anéanties.

Entre Carentan et Valognes, un autre groupe de parachutistes a réussi à créer un hérisson à cheval sur la route entre tes deux villes. Ce groupe a reçu des renforts.

Le groupe de Valognes a été enserre dans un espace très étroit qui se resserre d'heure en heure.

Jusqu'à présent, la D. C. A. a abattu dans cette région 32 avions assaillants. Dans le Calvados.  -  Entre les embouchures de la Vire et de l'Orne, deux têtes de ponts ont été créées par  les forces anglo-américaines qui ont établi une base navale près de Ouistreham. Ces forces ont vainement cherché à faire leur jonction. Un groupe ennemi qui marchait vers Bayeux a été anéanti. Cependant les troupes débarquées reçoivent de nouveaux renforts. Enfin, les troupes aéroportées qui avaient débarqué dans la région de Deauville-Trouville sont presque entièrement anéanties.

Le centre de gravité des combats se situe de part et d'autre de l'embouchure de l'Orne, au nord d'Alençon.

L'échec de Barfleur.  -  Entre Barfleur et Saint-Vaast, les troupes débarquées ont dû regagner leurs bateaux.

L'activité de l'aviation allemande.  -  L'aviation allemande a violemment attaqué l'escadre britannique qui croise au large de Cherbourg, à l'ouest du Havre et au nord de Caen. La Luftwaffe a déjà incendié une trentaine de bateaux. Plus de 104 avions anglo-américains ont été abattus.

Échec d'une attaque contre Caen  -  Berlin - L'escadre alliée est intervenue hier dans les combats qui se déroulent entre Bayeux et Caen. Six navires de bataille, quinze croiseurs et  d'autres unités ont appuyé le combat en direction de Caen. L'attaque a échoué malgré les renforts reçus par les troupes aéroportées.

Hier soir, au large du Havre, les navires anglo-américains ont été attaqués par les unités allemandes. Deux navires ont été touchés. Un a pris feu.

Durs combats dans la région de Sainte-Mère-Église.  -  De durs combats sont en cours dans la région de Sainte-Mère-Église, où ont été parachutées les 82e et 101e divisions américaines, qui communiquent avec la côte par un étroit couloir. Il semble que le but de ces troupes est de traverser la presqu'île à sa base. De nombreux prisonniers anglo-américains ont été dirigés vers Rouen. Des troupes de l'armée de terre allemande et de Waffen-S.S. mènent des combats acharnés.

Des navires de guerre anglais repoussés. -  Dans la journée d'hier, deux croiseurs britanniques qui s'apprêtaient à s'approcher de la côte ont dû s'éloigner, après un violent duel d'artillerie. Parmi les croiseurs qui ont bombardé la côte, près de Caen, on cite les navires de bataille britanniques «Nelson» et « Rodney», munis de la plus  puissante artillerie navale.

Un convoi britannique canonné  -  Les batteries allemandes installées sur les côtes du Pas-deCalais ont ouvert le feu sur un convoi britannique qui tentait de s'approcher des côtes et qui a dû s'éloigner, sous le couvert d'un rideau de fumée.

La population a gardé son attitude correcte. -  Dans tous les secteurs où les opérations militaires sont en cours, la population a garde une attitude digne d'éloges et a conservé le plus grand calme. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises. 

 

Février 1945  -  Bellanger a expié.  -  Condamné à mort, le 27 janvier, par la Cour de Justice du Calvados, le dénonciateur Pascal Bellanger, de Riva-Bella, a été fusillé samedi matin à 10 h 15, au château. Il est mort sans faiblesse après avoir entendu la messe, communié, et écrit à sa femme et ses enfants.  

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être sont réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités  ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.

 

Mars 1945  -  la circulation nocturne à Ouistreham et alentours.  -  La circulation des automobiles, motocyclettes et vélomoteurs, à l’exception des véhicules empruntés par les  médecins, sage-femmes, vétérinaires et le personnel des services publics et concédés, etc… porteurs d’un ordre de mission ou d’un ordre de route, est formellement interdite entre 21   heures et 6 heurs sur le territoire de la commune de Ouistrehem-Riva-Bella et des localités limitrophes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Fatale imprudence.  -  Le jeune Michel Dherbo, apprenti boulanger, 15 ans, demeurant à Ouistreham, a été mortellement blessé en manipulant un engin de guerre.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon,  Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Un drame de la mer.  -  Naviguant au large de Ouistreham, la chaloupe « Nord-Ouest » appartenant à M. Saint-Denis, armateur à Port-en-Bessin, a sauté sur une mine. Deux membres de l’équipage ont été tués : MM. André Delain, 43 ans, père d’un enfant, Alphonse Fallent, 25 ans, père de deux enfants, la femme de ce dernier en attend un troisième. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Bureau de poste d'Ouistreham.  -  Le Conseil général, Vu sa délibération du 26 août 1834, par laquelle il émettait le vœu, qu'un facteur rural fût placé au  bureau de la Délivrande et que ce facteur fit chaque jour le service entre ce bureau et Ouistreham ; Que le bureau de distribution d'Ouistreham fût érigé en direction, si la première partie de ce vœu paraît devoir bientôt recevoir une réalisation qui était indispensable, il paraît aussi que l'Administration des postes semble ne s'être pas préoccupée de la nécessité  d'ériger en  direction le bureau de distribution d'Ouistreham. 

Cependant que cette demande est nécessitée plus que jamais par l'augmentation du nombre d'ouvriers, de marins qui affluent dans la commune d'Ouistreham, soit à cause des travaux du canal, soit par suite du plus grand nombre de navires qui chaque jour s'arrêtent sur cette rade, devenue l'avant port du canal, et qui va devenir un port de refuge.

Par ces motifs, et ceux énoncés en sa  délibération sus-visée, Persiste à demander que le bureau de distribution d'Ouistreham soit érigé en direction.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à compter du 24 septembre.  Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5  personnes) 150 kgs ; carte C ( 6-7 personnes), 200 kgs ; carte D (8-9 personnes), 250 kgs ; carte E (10-11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles,  ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au 23 novembre 1945. La durée de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Écluses de Ouistreham et avant-port.  -  Les portes des deux écluses sont intactes ainsi que les maçonneries et organes de manœuvres. Les bâtiments de l'usine  hydraulique, l'appareillage électrique et les machines ont été touchés, mais la remise en état était facile et tout le nécessaire a été fait. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  Un car capote dans le fossé.   -   Un car des Courriers Normands, venant de Riva-Bella, s’est renversé dans un fossé, non loin de Ouistreham, au lieu-dit « le  Maresquier », par suite du blocage de la direction. Plusieurs voyageurs ont été légèrement blessés. MM. Gosse, de Lion-sur-Mer, et Gautier, de Ouistreham, ont été un peu plus  sérieusement atteints. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  A la gloire de la 3e D.I. britannique.  -  Un monument en l’honneur de la 3e division d’infanterie britannique, qui a débarqué prés de Ouistreham le jour « J », va être élevé près d’Hermanville, sur une hauteur dominant la plage.

La maquette du monument est l’œuvre d’un lieutenant de la division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1945  -  Au feu.   -  Un commencement d’incendie s’est déclaré à la poste annexe de Riva-Bella. Le sinistre dont on ignore les causes a pu être maîtrisé avant l’arrivée des  pompiers de la commune. Les dégâts sont importants. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  La pêche et la vente des coquillages.  -  Le Préfet rappelle que la pêche de tous coquillages demeure interdite dans une zone limitée comme suit : Toutes les eaux de l’Orne et de son embouchure y compris le port de Ouistreham et ses dépendances définies en amont par la limite des eaux maritimes, en aval, par une ligne partant de la points de  Franceville, marquée par une ancienne redoute cimentée rejoignant le feu de l’extrémité de l’enrochement Est aboutissant à l’extrémité de l’avenue de la Mer à Riva-Bella.

Les coquillages dont la vente est autorisée ne pourront être présentés aux acheteurs que dans leur emballage d’origine, muni de l’étiquette de salubrité. Tout transport et mise en  vente en vrac sont interdits. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Et ça continue !  -  Trois prisonniers de guerre allemands du kommando de déminage de Langrune sont partis sans laisser d’adresse.

Trois prisonniers allemands, employés au déminage, à Riva, et un de leurs camarades travaillant à Hermanville, se sont évadés de leur kommando au cours de la nuit. (Source : Le  Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  La course de yachts Cowes-Ouistreham n’aura pas lieu cette année.  -  La société des Régates de Ouistreham a été avisée par câble, qu’en raison du mauvais  temps persistant sur les cotes anglaise la course de yachts Cowes-Ouistreham était définitivement supprimée. 

Quatorze voiliers anglais devaient prendre le départ de l’Ile de Wight pour rallier le port normand. Des réceptions avaient été prévues par la municipalité de Ouistreham et la Chambre   de Commerce de Caen pour accueillir les yachtmen britanniques qui devaient visiter Arromanches et les champs de bataille. Jamais contre-temps n’a si bien mérité son nom. 

Souhaitons que l’été prochain cette importante épreuve soit inscrite au programme des manifestations qui marquerons la renaissance de la Société des Régates de Ouistreham. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ;  Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Le municipalité de Ouistreham a approuvé le plan d’urbanisme.  -   Le Conseil municipal a donné son approbation au plan d’urbanisme présenté par M. Royer,  architecte, sous réserve toutefois de modifications à apporter au projet d’aménagement d’un avant-port et d’élargissement du canal en amont des écluses.

Le casino sera reconstruit à l’est de la place Albert-Thomas si le sémaphore est établi antre l’avenue Andry et la boulevard d’Angleterre. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1946  -  Deux barques sombrent au large.  -   La barque « Sainte-Thérèse », du port d’Ouistreham, montée par MM. Ernest Boitard et Auguste Duval, a touché une épave  sous-marine à un mille au large de la côte. Un bateau voisin, la « Lucienne-Albertine », de Port-en-Bessin, patron Cauvin, prit en remorque l’embarcation accidentée et tenta de  l’échouer sur un banc. Mais la voie d’eau ne permit pas la réussite de l’opération et les occupants n’eurent que le temps de monter dans l’embarcation venue à leur secours.

Un picoteux inscrit à Isigny et dont le patron, M. Léger, habite St-Aubin-sur-Mer, s’est échoué sur la même épave et a sombré. L’équipage a été sauvé par la barque « Le Tapageur »,  d’Ouistreham, patron Achille Beuve. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  La faim, mauvaise conseillère.     Ayant appris que sa voisine Eugénie Marguerite, veuve Perrelle, 35 ans, se livrait à des dépenses hors de proportion avec ses  moyens, un marin-pêcheur d’Ouistreham, Louis Cussy, 63 ans, demeurant Grande-Rue, qui venait d’être victime d’un vol de 16 000 fr., averti les gendarmes. Ceux-ci interrogèrent la   dame, qui reconnut son larcin. Sans ressources, elle ne l’aurait d’ailleurs commis que pour subvenir aux besoins de ses enfants. Eugénie Marguerite a été laissé en liberté provisoire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Princesses de charme.    Au cours d’une joyeuse réunion chez l’ami Watson, une blonde, coiffeuse de 18 printemps, Mlle Janine Marin, a été élue « Miss  Saint-Aubin ».

 -  A Riva-Bella, ce fut à Mlle Janine Dupuy, une étudiante de 17 ans, qu’échut cet honneur. L’élection se déroula à l’hôtel du Chalet en présence du maire d’Ouistreham. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Ouistreham va reconstruire son château d’eau.    Le Conseil municipal a voté un emprunt de 1 400 000 fr. aux fins de participation aux frais de reconstruction d’un château d’eau de 1 000 m3.

En raison de l’accroissement de la population enfantine, la création d’une sixième classe à l’école des garçons va être sollicité. 

Un crédit annuel de 10 000 francs a été accordé pour la reprise des audience foraines du Juge de Paix.

A la demande de marchands ambulants, l’heure d’ouverture du marché de Riva aura lieu à 9 heures. Une pétition demandant le maintien, à son emplacement actuel, d’une borne  fontaine sise place de la Grève a été prise en considération. Enfin, l’assemblée s’est déclarée d’accord sur l’achat d’une moto-pompe. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Manœuvres antinatalistes.    Les gendarmes de Ouistreham ont interrogé une jeune fille de 18 ans, demeurant à Lion, qui était soupçonnée de manœuvres antinatalistes.

Celle-ci prétend avoir été conseillée par son amant, un entrepreneur de la région. L’inculpée a été laissée en liberté provisoire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un drame sur la plage de Riva.    Alors qu’il se baignait à quelques mètres de la plage, M. Raymond Levieux, ouvrier pâtissier chez Mme Aubland, à Riva, a été pris d’une syncope et a coulé à pic. Ce n’est qu’au bout de deux heures d’actives recherches que son corps fut retrouvé.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -  Bénédiction de la mer à Ouistreham.  -   Ouistreham à renouer dimanche la touchant tradition de la bénédiction de la mer.

Dans le port tous, les navires avaient arboré le grand pavois, sur les quais se pressaient curieux et fidèles.

Formé place de l’église un cortège se rendit au port. Après l’envoi des couleurs, M. le chanoine Bouillot, curé de Ouistreham, prononça l’allocution de circonstance, il évoqua le   souvenir des marins morts pour la France.

Pendant que l’assistance entonnait le « credo » M. le chanoine Bouillot à bord d’un petit yacht, passa devant les bateaux grouper dans l’avant-port et les bénit. Puis le clergé et les personnalités s’embarquèrent à bord d’un bateau de pêche, suivi de toute la flottille. Le cortège longea les épaves du « Courbet » et s’immobilisa au large de Riva.

M. le chanoine Bouillot donne l’absoute, après l’appel des disparus suivi du chant du « Libera ». Puis un marin jeta une couronne symbolique dans les flots, (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    A l’abordage !    Trois habitants d’Ouistreham, les nommés J. J……., R. D……., et P. G…….. ont dérobé une carabine d’une valeur de 10 000 fr. appartenant à M. Roger Donnet, 36 ans, pilote du yacht « Lotus » Embarquant ensuite sur le bateau de plaisance « Rafale », propriété de M. Pierre Elie, négociant à Caen, ils ont raflé 3 000 fr. d’ustensiles de  camping qu’ils ont jetée dans le canal. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous  garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la  plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Un ouvrier grièvement blessé à Ouistreham.    Au cours des travaux de réfection de l’église, un ouvrier de l’entreprise Marotel, M. Louis Cœuret, domicilié à  Bénouville, qui se trouvait au pied d’un échafaudage, a eu le crane fracturé par la chute d’un seau tombé d’une hauteur de dix mètres. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Des combattants de l’Américan Légion vont inaugurer la Voie de la Liberté.    Une délégation de l’Américan Légion fera un séjour en France du 12 au 21 septembre. Après avoir été reçue à Paris, elle sera à Deauville dimanche prochain et visitera le lendemain les plages du Débarquement de Ouistreham à Cherbourg où elle assistera à  l’inauguration de la Voie de la Liberté. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Les Courriers Normands réduisent leurs services.    Leurs contingents de carburant étant diminués dans de notables proportions, les Courriers  Normands se trouvent dans l’obligation d’appliquer prématurément une partie des réductions de service prévues pour le début du mois d’octobre seulement et de limiter les services   supplémentaires effectués les jours d’affluence. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Sur la route.  -   M. Bernard Huet, demeurant à Bénouville, qui circulait en état d’ivresse sur l’avenue de Lion à Ouistreham, a été renversé par le camion de M. Delaporte, entrepositaire boulevard Leroy à Caen. Relevé par les soins de l’automobiliste, le piéton assez sérieusement blessé au visage a été conduit à l’hôpital. (Source : Le  Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1947  -    Odette exagère.  -   Après avoir outragé l’adjoint au maire d’Ouistreham et fait du tapage dans les bureaux de la mairie, Odette Marie, avenue de la Redoute, a passé sa mauvaise humeur sur une voisine Mme Lefrançois, avenue du Phare, qu’elle a frappée au visage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Décembre 1947  -  A l’abordage.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs ont pénétré par infraction dans la vedette « l’Orne », de l’inscription Maritime, amarrée à Ouistreham et ont fait main basse sur une paire de jumelles et un important outillage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Au Conseil municipal d’Ouistreham.  -  L’assemblée communale a pris connaissance d’une lettre du Préfet acceptant la démission de M. Carpentier et de la  demande d’annulation de l’élection de M. Castel. 

Le maire a informé ses collègues que le conseil d’administration de la Société du Casino et des Grands Hôtels a décidé d’ouvrir à Riva, un casino pour la saison prochaine.

Une demande sera adressée aux Courriers Normands pour la création d’un arrêt facultatif des cars aux Charmettes. 

Sur avis de la Commission départementale de Sécurité, le cinéma Rex a été autorisé à signer le bail de la ferme du Pavillon, consenti à M. Lecomte.

A l’unanimité l’assemblée a décidé de donner le nom du Général Leclerc à une voie de la commune. 

Une boite postale va être installée dans le quartier des Charmettes.

Un crédit de 10 millions a été prévu par le M.R.U. pour la reconstruction du groupe scolaire de filles. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Un chargement compromettant.   -   Intrigués par le stationnement prolongé d’une auto sur le port de Ouistreham, des douaniers de service décidèrent d'y regarder d'un peu plus près. Leur curiosité ne fut pas déçue puisqu'il découvrirent dans la véhicule : 750 cartouches, une mitraillette, deux revolvers allemands et un poste de radio. 

Le conducteur de la voiture M. Falstich, de Plumetot, déclara que le chargement appartenait à son beau-fils, M. René Balard, armateur. Interrogé à son tour, celui-ci précisa que ces armes et munitions ainsi que l’appareil de T.S.F. avaient été recueillis par lui lors de la libération et qu'il avait décidé de s'en débarrasser en les jetant dans le port. Le matériel a été saisi et l'affaire portée à la connaissance du Parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  De la morue… Salée.  -  Pour avoir mis en vente des filets de morue au prix de 100 et 110 francs la boîte de 400 grammes, alors que la taxe est de 52 francs 50, la gendarmerie de Ouistreham à verbalisé les commerçants. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Procès-verbal à été dressé.  -  Contre Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu, surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.

Contre Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son employeur.

Contre le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.

Contre André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en cuivre.

Contre Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle de spectacle à Ouistreham.

Contre un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un cultivateur de Bénouvlle, surpris en flagrant délit de vol de légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Plainte a été portée.   -  Par M. Maurice Lagnel couvreur, rue du Nouveau-Monde, à Mondeville, pour vol d'une bicyclette.

-  Par Mme Braconnier, propriétaire de la pension de famille « La Fourmil », rue Pasteur à Ouistreham, contre un sieur Fallet, qui a quitté son établissement sans régler sa note et en emportant une couverture de laine, une paire de rideaux et deux clefs.

-   Par Mme veuve Alphonsine Adam, à Fleury-sur-Orne, pour vol de trois lapins,

-   Par M. Fernand Bardelle, cultivateur à Bernières-sur-Mer, pour vol de 13 balles de paille.

-  Par M. Chrétien, chef de gare à Feuguerolles, pour vol de 6 lapins.

-  Par M. Yves Dornré, instituteur, rue Pasteur à Mondeville, pour vol de deux bicyclettes.

-  Par Mlle Picot, débitante à Cresserons, contre Louis Parts, pour vol d'une bouteille d'apéritif.

-   Par M. Maurice Bouzon, mécanicien à La Délivrande, pour vol de matériel de cycle dans un atelier qu'il possède à Cresserons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   On va réparer les écluses d'Ouistreham.   -   En attendant que la situation financière permettre la mise en exécution des projets d'aménagement du port de Caen, l'administration a décidé de parer au plus pressé en décidant la réfection des portes du nouveau sas d'Ouistreham, déjà prévu avant la guerre et qui n'ont jamais été déposées depuis leur construction en 1903.

L'une d'elles, endommagée en 1944 par un obus de petit calibre avait été l'objet d'une réparation sommaire il y a deux ans. Sous la direction de Monsieur Wimbée, ingénieur du service maritime, un dock flottante transportera les portes aux Chantiers Navals de Blainville où seront effectuées les réparations. Ce transport nécessitera de délicates manœuvres, chaque porte pesant 125 tonnes et ayant une largeur de 18 m. 

On espère que l'éclairage du port de Ouistreham, réclamé par les pêcheurs, ne tardera pas à être en chantier.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Le contre-coup du coup.   -   A Ouistreham, une auto pilotée par M. Georges Guérin, 25 ans, marchand de bestiaux à Cartigny-l'Épinay, qui roulait avenue de la Plage à une allure assez vive, a accroché à son passage plusieurs perches d'échafaudage qui dépassaient l'avant d'une camionnette appartenant à M. Caroff André, entrepreneur, arrêtée dans l'entrée des établissements Jamet.

Sous l'action du choc, les perches se déplacèrent et allèrent frapper sur un des employé de M. Caroff, le sieur Laurent Félix, 39 ans, domicilié, rue Duquesne, qui travaillait à proximité du véhicule et qui fut assez sérieusement contusionné. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Respecter les règlements.   -  Un arrêté du maire d'Ouistreham-Riva-Bella viens d'interdire :

De prendre des repas sur la plage et les dunes dans la partie située entre l'avenue Andry et l'avenue de la plage.

De jeter des papiers, détritus, verres sur la plage et ses abords.

De circuler à bicyclette sur les passages réservés aux piétons ou de garer des bicyclettes ou motocyclettes sur la plage.

De faire stationner des cars, camions ou camionnettes, place Alfred-Thomas et aux abords. Ces véhicules doivent se garer avenue Andry, avenue du Commandant Kieffer, boulevard d'Angleterre.

De se déshabiller sur la plage.

De marcher sur les pelouses des jardins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Blessé par l'explosion d'un obus.   -   M. Eugène Noël, demeurant à Hermanville travaillait pour le compte de l'entreprise Doisy, de Colleville, à la réparation d'une maison, avenue de la Héve, à Ouistreham.

A l'heure du repas, il alluma un feu pour faire chauffer sa gamelle qu'il protégea du vent à l'aide d'un sac à plâtre.

Sous la chaleur, un engin de guerre qui se trouvait dans l'emballage, fit explosion.

Blessé au visage et au pied gauche, l'ouvrier a été transporté à l'hôpital de Caen après avoir reçu les premiers soins d'un médecin de la localité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   …Et de Ouistreham.   -   Au cours de sa récente réunion, le conseil municipal a pris en considération une demande du propriétaire de l'immeuble « la Pommeraie » occupé par l'école de fille et a porté de 30 000 à 40 000 francs l'indemnité de réquisition de cet immeuble.

Le montant des redevances dûes à la commune pour l'exploitation cinématographique de la salle « Cabieu » a été fixé à 12 139 francs pour le quatrième trimestre 1947 et à 11 572 francs pour le premier trimestre 1948.

Une subvention de 5 000 francs a été accordée à la Société Hippique Rurale de Douvres-Creully qui se proposed’organiser chaque année pendant la saison d'été un concours hippique sur la Côte de Nacre ; le premier concours aura lieu le 15 août prochain, à Luc, peut-être avec la participation d'un escadron de Spahis marocains.

Le devis d'installation d'un nouveau poste de secours sur la plage atteignant plus de 350 000 fr., le Conseil a décidé de remettre en état l'ancien poste établi dans les sous-sol du casino et d’y adjoindre une cabine de premiers soins édifiée sur la plage.

Le maire a fait connaître qu’au cours de la dernière assemblée des maires de la Côte de Nacre, une motion a été votée protestant contre les tarifs élevés des « Courriers Normands », l'inconfort et l'insécurité des voitures et les allongements inutiles d'itinéraire ; les maires se sont également élevés contre la méthode employée par la société chargée du découpage des épaves, méthode trop lente et inefficace.

En fin de séance, des félicitations étaient adressées au corps de sapeurs-pompiers pour son succès au concours de Courseulles ; 25 000 francs ont été accordés à la subdivision pour lui permettre de participer, l'été prochain au concours de Clécy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Lorsque tout est fini.   -  L'autre soir deux marins pêcheurs de Ouistreham, MM. Ferdinand Duval et Alsindor Nativel, revenaient de la mer, lorsqu'en passant près de l'avenue du Maréchal Foch, ils furent alertés par des appels « au secours ! » Ils devaient découvrir non loin de là, Mlle Pervenche Avisse, 21 ans, ménagère, rue Carnot, le visage ensanglanté.

Transportée à la gendarmerie, la jeune femme déclara avoir été frappée par son ancien ami, Charles Halley, 25 ans, opérateur de cinéma, demeurant rue des Cités. Celui-ci a été déféré au Parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Danger !   -   L'explosion d'une mine sur la plage de Riva-Bella et à environ 1 kilomètre du casino, à creuser un entonnoir d'une profondeur de 20 mètres sur 30 mètres de diamètre.

L'endroit, pendant plusieurs semaines sera dangereux et il convient que pêcheurs et baigneurs s'en éloignent.

Les services des Ponds et Chaussées ont procédé au jalonnement nécessaire qui est visible à marée basse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Les récupérateurs.  -   Quatre pêcheurs d’Ouistreham, Alphonse Lechevallier, dit « Magenta », 49 ans, Paul Guillemette, 54 ans, Louis Halley, dit « La Botte », le jeune D. P...., et un pêcheur de Saint-Aubin-sur-Mer, nommé Desaunay, ont été inculpés de vol de plomb au préjudice de la société « La Sirène ».

Ils ont déclaré avoir vendu celui-ci a raison de 8 fr. de kilo à un brocanteur de Port-en-Bessin, le sieur Leval.

Lechevallier à, d'autre part, avoué qu'il était l'auteur du vol d'un compas de marin commis, il y a quelques semaines à bord d'une vedette de la dite société. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   La tête près du bonnet.   -   Odette Marie, 34 ans ménagère, rue de la Héve, à Ouistreham, vient encore de récidiver. Déjà poursuivie pour outrages à l’adjoint au maire, elle a injurié et violenté un commerçant qui refusait de lui livrer du lait à crédit.

Un gendarme étant intervenu, a été l'objet d' « amabilité » du même genre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Juillet 1948   -   Le feu dans les dunes.   -   Vraisemblablement provoqué par l'imprudence d'un fumeur, un feu d'herbes s’est déclaré dans les dunes à l'ouest de la plage de Riva et s'est rapidement étendu sur 1 500 mètres carrés. Il a été éteint par les cantonniers communaux alertés par la police. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Ouistreham Riva a retrouvé un casino.   -  Dans les sous-sol de l'établissement dont Ouistreham-Riva s'enorgueillissait avant la guerre, à juste titre, et qui fut détruit par les boches en 1942, un casino provisoire qui vient d'ouvrir ses portes, a été aménagé. Il comporte un dancing, un bar, une salle de jeux : pas de grand luxe, mais du confort. Tel qu’il est, le nouveau Casino constitue une réussite à notre époque où le moindre aménagement pose des problèmes quasi insoluble.

L'inauguration a réuni autour de M. Éloy, maire de la coquette station balnéaire, et des membres de l'édilité. M. Blanc, délégué départemental adjoint du M.R.U. ; MM. Guérard et Ohlmann, architecte ; les membres du bureau du Syndicat d'Initiative et du Comité des Fêtes, etc...

La visite des locaux fut suivie d'un apéritif d'honneur au cours duquel M. Eloy remercia tous ceux qui avaient contribué à cette réalisation et porta un toast à la prospérité conjuguée du casino de Ouistreham-Riva. Au nom de la société du casino, M. Sidler, directeur des jeux, exprima un sa gratitude à la municipalité pour le concours qu'elle lui a apporté. M. le Maire, ayant Mme Thierry pour cavalière, tint ensuite à « étrenner » lui-même la très belle piste du dancing. Le soir, le nouveau Casino connut un énorme affluence. Un excellent début, quoi ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Les chauffards.  -  Comme ils regagnait son domicile à pied, M. Paul Soulier, 44 ans, rempailleur de chaises, a été renversé près de Ouistreham par une auto que pilotait Mme Verhaegen, de Malines (Belgique). Les occupants du véhicule après être descendus de voiture, abandonnèrent le blessé sur la route.

Relevé par un cycliste M. Barbier, de Blainville, et un automobiliste, M. Lecanu de Cabourg, l'accidenté qui portait des plaies multiples à la tête et sur le corps a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Deux époux atteints d'asphyxie.  -  L'autre nuit, vers 3 heures, un marin, M. Léopold Deloor, frappait à la porte son compagnon de pêche, M. Émile Aubrée, 51 ans, demeurant cours de la Grève, à Ouistreham, avec lequel il devait sortir en mer.

Ses appels renouvelés n'obtenant pas de réponse, M. Deloor, redoutant un malheur, prévint les gendarmes. Ceux-ci, pénétrant de vive force dans l'habitation, devaient découvrir M. Aubrée et sa femme, 47 ans, étendus inanimés dans une pièce où un petit poêle encore allumé, dégageait une épaisse fumée.

Après avoir reçu les premiers soins d'un médecin qui fit usage de tubes d'oxygène et d’un appareil respiratoire, les époux ont été transportés à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Quel est le plus beau ?   -  Sous le patronage de M. le Directeur départemental de la santé, la Croix-Rouge Française et de la Municipalité, le Comité des Fêtes de Ouistreham-Riva-Bella et l'Association Familiale organisent un concours ouvert à tous les bébés habitants ou estivants de la ville, nés entre le 1er août 1946 et le 1er août 1948.

Les inscriptions sont reçues jusqu'au samedi 7 août inclus à la mairie, bureau de l'État civil, ainsi que dans les pharmacies de la ville.

L'examen des bébés par un jury composé de médecins, sages-femmes et assistantes sociales se fera à la mairie le lundi 9 août 1948, à 16 heures.

La distribution solennelle des diplômes et des prix aura lieu le jeudi 12 août 1948, à 16 heures, à la salle des fêtes « Michel-Cabieu », sous la présidence de Monsieur Éloy, maire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Sur la route.   -   Au Home-Varaville, un cycliste, Gérard Quidor, 15 ans, demeurant rue de Caumont à Houlgate, qui débouchait d'une avenue pour emprunter la route nationale, s'est jeté contre l'auto de M. Richardeau de Caen. L'enfant a été assez sérieusement blessé.

-   Une autre collision s'est produite à Riva-Bella, au carrefour formé par la route de Lion et l'avenue Pasteur entre l'auto de M. Jean Ducru, armateur à Paris, et une bicyclette conduite par M. Michel Manson, 16 ans, menuisier, rue du Général de Gaulle à Dives-sur-Mer. Celui-ci s'en est tiré avec des blessures superficielles nécessitant 15 jours de repos. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un audacieux cambrioleur opère à Riva.   -   En l'absence de M. R. Leroyer, boucher, qui s'était rendu sur la plage toute proche, un malfaiteur s'est introduit dans la villa de celui-ci, située à l'extrémité du boulevard Aristide-Briand, à Riva, en escaladant le mur de clôture et en passant ensuite par la fenêtre de l'une des pièces.

Il s'est emparé d'un revolver, d'une montre et d'une chaîne en argent, de bijoux, de vêtements et d'un porte-monnaie contenant une cinquantaine de francs.

Surpris par M. Leroyer et par deux personnes qui accompagnaient ce dernier, Mme de Wyndt et Mlle Toudic, alors que son méfait accompli, il venait de reprendre la bicyclette qui l’avait amené, le cambrioleur, bousculant Mme de Wyndt, parvint à s'enfuir.

Il est activement recherché. M. Leroyer évalue à 50 000 francs le montant du vol dont il a été victime. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Pincés !   -   Recherchant l'auteur du cambriolage commis dans la villa de M. Leroyer, et passant, vers 19 h. 30 à l'angle du boulevard Aristide-Briand et de l'avenue Châteaubriant, à Riva, les gendarmes de Ouistreham avaient leur attention attirée par des bruits insolites provenant d'une maison sinistrée appartenant à M. Auger d'Héricourt (Seine-et-Oise). Ils y surprirent, en plein « travail » Jules Andrieux, 38 ans, couvreur, demeurant à la cité-jardin et Adrien Lelièvre , artisan maçon, rue du Hamel, occupé à démonter la huisserie d'une porte. Les deux hommes ont été appréhendés et déférés au Parquet de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une auto fauche une fillette sur un trottoir.   -   A Ouistreham, en voulant éviter une autre voiture, un automobiliste caennais, M. Claudius Sauveyre, entrepreneur, impasse Beau Soleil, est monté sur un trottoir et a renversé une fillette Yolande Fantini, 9 ans, de Paris, en vacances chez Mme Mounier, rue des Dunes. L'enfant s'en est tirée avec des blessures superficielles au visage et aux genoux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un accident à Riva-Bella.   -  Au carrefour du cheval-Blanc, un cycliste, M. Georges Dechiron, 18 ans, demeurant chez sa tante Mme Bérriot, avenue des Prés, à Riva, s'est jeté compte une camionnette conduite par M. Bernard Jedeau, représentant à Paris. M. Dechiron qui conduisait, tête baissée en raison de la pluie, a été sérieusement blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)

Septembre 1948  -  Attention aux mines.  -  Un bateau de pêche de Ouistreham, le " Cérès", saute sur une mine sous-marine avec 5 hommes à bord. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1948   -   Drôle de congre.   -   Un marin-pêcheur d’Ouistreham, M. Louis Marie, patron de la barque « Cérès », à ramené dans ses filets une torpille humaine d'un modèle utilisé par les Boches lors du débarquement pour détruire dans la baie de Seine les navires alliés.

Le dangereux engin constitué par un cylindre de 5 mètres de long sur 70 centimètres de diamètre avec une charge explosive d'environ 700 kilos fut échoué à 800 mètres du rivage, à l'ouest des jetées.

Les services de la pyrotechnie maritime de Cherbourg ont procédé à la destruction de l'engin qui creusa dans le sable un cratère de 18 mètres de diamètre et de 6 mètres de profondeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'enfant l'a échappé belle.   -   A l’angle des rues Carnot et des Eaux, à Ouistreham, le jeune Pierre Barette, 15 ans, domicilié rue Émile-Herbline, qui traversait la chaussée, a été renversé par une auto et traîné sur une longueur de 3 mètres.

L'enfant s'est tiré avec des blessures légères en cuir chevelu, au visage et aux mains. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un satyre.   -   Jean Thérel, dit Jojo, 37 ans, chauffeur, avenue Michel-Cabieu à Ouistreham, a été appréhendé pour attentat à la pudeur sur la personne de l'ex-bonne de son amie, la jeune J. G.... (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un chalutier d’Ouistreham saute sur une mine.   -   A l'heure où nous mettions sous presse notre précédent numéro, une étrange lueur jaillissait de la nuit, au-dessus des flots, à environ quatre milles au nord-est de l'embouchure de l'Orne, alertant les chalutiers au travail dans l'estuaire. Bientôt après une détonation entendu de Villers à Saint-Aubin et même jusqu'à Caen laissait présager un drame de la mer.

Le lendemain la population d’Ouistreham apprenait avec émotion que sa flottille de pêche comptait une unité de moins. La barque « Cérès », de 16 tonneaux, immatriculée à Caen sous le n° 1 871, avait sauté sur une mine et disparu corps et biens.

L'équipage comprenait : le patron Louis Marie, 50 ans, ancien pêcheur de Port-en-Bessin, installé à Ouistreham depuis quelques années ; ses deux fils, Georges, 28 ans, marié, un enfant et Guy, 20 ans ; Armand Ménard, père de 3 enfants, et Guy Halley, fiancé à la nièce du patron.

Quelques épaves de l'embarcation et un étui contenant les papiers du bord, rejetés sur le rivage entre Franceville et Cabourg ont confirmé la fatale nouvelle.

Une assistance considérable a participé lundi au service solennel célébré en l'église d’Ouistreham à la mémoire des victimes de la catastrophe. Le préfet était représenté par son chef de cabinet, M. Martinod, ayant à ses côtés les membres de la municipalité, les autorités maritimes. Parmi les représentants des nombreuses sociétés, avaient pris place les délégations des marins-pêcheur de Port-en-Bessin et des Cols Bleus que conduisait son président M. Comby.

Après l'absoute donnée par M. L'abbé Noé, curée-doyen d'Évrecy, les nombreuses gerbes et couronnes qui s'amoncelaient au pied du cénotaphe érigé dans le sanctuaire furent déposées devant le Monument aux Morts de la commune.

Une souscription en faveur des familles des disparus du « Cérès » est ouverte au bureau de l'Inscription Maritime d’Ouistreham, rue Auber, jusqu'au 25 octobre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Il vaut mieux réfléchir avant qu'après.   -  Mme Carpentier, demeurant rue Carnot à Ouistreham entrait l'autre jour chez sa voisine Mme Denise Jacquot, 40 ans, lorsque celle-ci lui annonça qu'elle venait d'absorber deux flacons de « mort aux rats ».

Un médecin mandé s'empressa de donner ses soins à la désespérée qui avait d'ailleurs laissé une lettre destinée à son frère habitant à Sallenelles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La mort qui rôde.   -   Une tragédie vient de jeter le deuil dans la grande famille des marins-pêcheurs qui, de Honfleur à Grandcamp, peinent jour après jour le long de nos côtes, un chalutier de Ouistreham à sombré, traîtreusement touché par un de ces engins que le génie de la destruction à semés au fond des eaux.

Cinq hommes ont péri dont les corps ont été dispersés avec leur embarcation comme si la mer, complice des vivants, voulait effacer jusqu'à la trace de ce dernier crime.

Pour combien de temps encore la guerre hantera-t-elle notre région, menaçant l'étrave du navire comme le soc de la charrue ?

À la tristesse qu'inspire la pensée de trois familles si brutalement frappées dans leurs affections s'ajoute l'indignation de toute une population en présence d'un péril qui dépasse ses moyens et son courage. Lors de la même marée, deux bateaux d'Ouistreham ont encore failli subir le sort de la « Cérès ».

Ce fut l' « Émile-Jean » qui rentra au port avec des avaries sérieuses à sa coque et un chalut rendu inutilisable.

Moins malchanceux pour une fois, (car le patron Ferdinand Duval en est à sa dix-neuvième capture avec deux millions de dégâts), le « Maréchal-Foch » put regagner sa base traînant dans son filet une mine de 700 kilos. Mines fixes ou dérivantes que l'équinoxe aurait amenées dans ces parages ?

Les avis sont partagés. Mais une solution s'impose : il faut de toute urgence que de nouveaux et sérieux dragage permettent à nos pêcheurs de gagner leur pain sans d'autres soucis que ceux de leur métier. Que d'aventure leur vie soit sauve et la gêne voire la misère, risque de les atteindre. Ne cite-t-on pas le cas d'une barque sinistrée il y a trois mois, dont les armateurs devront attendre ( dieu sait jusqu'à quand ) que l'État soit en mesure de leur payer des réparations s’élevant à 1 million 300 000 francs ?

Il faut surtout que des femmes et des enfants soient délivrés d'une inquiétude atroce parce que des autorités négligeraient de faire leur devoir. Il y a dans nos ports de guerre des bâtiments qui n'attendent qu'un ordre pour venir au secours de nos gens de mer. Qu'on le donne ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Plus de peur que de mal.   -   Dans la soirée de samedi quelques personnes qui devisaient au carrefour des avenues de la Mer et du Général-Leclerc à Riva-Bella, étaient alertés pas des coups de feu suivis d'appels au secours. Les gendarmes accourus se trouvaient bientôt en présence d'une personne du voisinage qui, au cours d'une crise nerveuse s'était emparée d'un revolver et avait tiré… en l'air. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   L’abatage clandestin.   -   Avisés par voie anonyme qu'un boucher de Ouistreham, M. Robert Huet, 44 ans, rue de la Mer, vendait du veau non estampillé, les gendarmes de la brigade locale se rendaient chez celui-ci et constataient effectivement qu'un morceau de veau pesant 20 kg. et d'ailleurs cédé au prix de la taxe ne portait par la marque sanitaire.

L'animal avait été acheté à Robehomme à un cours supérieur à ceux fixés par l'arrêté préfectoral et tué dans un abattoir de campagne. Des poursuites seront exercées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -   Tué par l’éclatement d’un obus.   M. Schultin, domicilie à Riva-Bella, au service de la Société de Transformations Mécaniques dont le siège est à Puteaux, était occupé sur un chantier de Villedieu-les-Poeles (Manche), à découper au chalumeau l'âme d'un canon de 105 mm. lorsqu'une explosion se produisit : un obus resté dans le canon venait d'éclater.

Sous la violence de la déflagration, le corps de M. Schultin a été littéralement déchiqueté et ses membres dispersés aux alentours. Un camarade du malheureux ouvrier a eu un oeil arraché : un troisième s'en est tiré avec une forte commotion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Quand la maréchaussée chausse ses bottes.   -   Les gendarmes de Ouistreham-Riva-Bella qui desservent les communes Ouistreham, Riva-Bella, Lion-sur-Mer, Hermanville-sur-mer, Colleville-Montgomery, Saint-Aubin-d'Arquenay, Bénouville, Ranville, Amfreville Sallenelles, Merville-Franceville, Beuville, Bréville, Gonneville, Periers-sur-le-Dan, on fait preuve au cours de l'année qui vient de s'écouler d'une très grande activité.

51 arrestations dont 32 en flagrant délit ont été opérées ; 236 délits divers ont été relevés ; 476 contraventions ont été dressées et 18 infractions à la police économique ont été sanctionnées.

En outre, ils ont donné 771 renseignements judiciaires, administratifs et militaires et 510 renseignements divers. 65 000 francs d'amendes pour infractions ont été encaissées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Les gendarmes avaient l'œil.   -   De service au marché couvert de Riva-Bella, des gendarmes de la brigade d'Ouistreham y remarquaient un individu que paressait gêner leur présence. Presque aussitôt d'ailleurs l'homme s'éclipsait. Cette attitude sembla suspects aux représentants de la loi qui le rejoignirent sur la route de Lion.

Invité à justifier son identité, l'individu exhiba une carte et un permis de conduire établis au nom de Hamon André. Il apparut aux gendarmes que ces pièces avaient été maquillées et que le « client » fut invité à se rendre à la caserne.

Là, pressé de questions le prétendu Hamon dut reconnaître qu'il se nommait en réalité André Morin, et qu’âgé de 45 ans, il était entrepreneur de sciage à Bretteville-sur-Laize. Rechercher par le Parquet de Domfront sous l'inculpation de vol, il était venu se réfugier à Riva dans un meublé qu'il avait loué, route de Lion, à un habitant de la localité, M. Jacques, qui ignorait à qui il avait affaire.

Morin fut trouvé en possession de cinq cartes d'alimentation au nom de Hamon ; ces cartes avaient été délivrées à sa femme et à ses enfants et falsifiées par la suite.

Déféré au Parquet de Caen, Morin a été écroué à la Maison d'arrêt de cette ville. A l'inculpation pour laquelle il était déjà recherché s'ajoutera celle de faux et usage de faux. Son logeur, M. Jacques, s'est vu dresser contravention pour défaut de registre de garnis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Douvres.   -  Bénouville (R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville (R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ; Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay (R) ; Tailleville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le retour des cendres d'un brave.   -   On a célébré mercredi dernier en l'église d’Ouistreham les obsèques de M. Clément Deloor qui fut durant dix ans gardien de la paix dans notre ville. En septembre 1939, il avait été mobilisé en qualité de matelot-gabier sur l' « Émile-Deschamps », de la Société Normande de Navigation, réquisitionner et devenu l' « A.D. 20 »

Le navire pris part à l'évacuation des troupes encerclées à Dunkerque. Lors de son 3e voyage il fut torpillé par une mine magnétique en vue des côtes anglaises. Sur les 700 hommes embarqués, treize seulement furent sauvés.

M. Deloor était de ceux-ci mais il avait eu les deux jambes brisées, affaibli encore par une longue immersion, il ne put survivre à ses blessures.

Avec quelques camarades il avait été inhumé au cimetière de Margate.

Nous adressons à son frère, brigadier de première classe de la police caennaise et à toute la famille nos bien sincères condoléances. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Des sauveteurs à l'honneur.   -   Des distinctions pour actes de courage et de développement ont été décernées aux sauveteurs dont les noms suivent :

Médaille de bronze. Le Scoarnec, 19 ans, matelot, à Paimpol : le 9 novembre 1948 a plongé tout habillé de nuit, d'une hauteur de quatre mètres porter secours à un homme qui était tombé accidentellement dans le bassin du port de Ouistreham, réussissant, par sa prompte et courageuse intervention, à le ramener sur le quai. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un navire garde-pêche va rallier Ouistreham.   -    Renfloué dans le port de Brest où il avait été coulé par les Allemands, le garde-pêche « Jeulin », après avoir été remis à neuf par les chantiers du Digeon, doit appareiller prochainement pour Ouistreham son port d'attache. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Les drame de la mer.   -   Le chalutier « Normandie », patron Andrée Lemanissier, a ramené dans ses filets au large d'Ouistreham les débris de la cabine de la barque « Cérès », sombrée avec son équipage dans la nuit du 22 au 23 septembre dernier.

L'épave a été remorquée jusqu'au port par le chalutier « Stella Marie », patron François Thomine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un récupérateur.   -   Vérifiant les registres d'un brocanteur au cours de l'enquête qu'ils menaient sur les nombreux vols de plomb commis dans la région de Ouistreham, les gendarmes de cette localité, y relevaient une vente de 17 000 francs de métal effectuée par un certain Jules Andrieu, 39 ans, manœuvre, demeurant dans la même commune, rue des Cités. Interroger, Andrieu reconnut qu'il avait dérobé 100 kgs de plomb à son patron, M. Paul Badelot, rue du Hamel, et 200 kgs dans plusieurs villas d’Hermanville et de Riva-Bella. Il a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Martyrisé par son père un bébé succombe à ses blessures.   -   Le docteur Blanc-Mayeur, d’Ouistreham, était appelé à constater dans la localité, au n° 4 de la rue Carnot, le décès de la petite Nicole Depaix, 30 mois, fille d'André Depaix, 30 ans, manœuvre, et de la Vve Pérelle avec laquelle il vit depuis quatre ans en concubinage.

Le médecin ayant constaté que le corps de l'enfant portait des traces de coups, refusa le permis d'inhumer.

Après avoir purgé une peine de deux mois de prison, la Vve Pérrelle qui avait emmené son enfant revint à Ouistreham il y a quinze jours. 

Depuis, des témoignages formels accusent le père d'avoir journellement maltraité le pauvre bébé. Depaix qui s'en défend  n'en a pas moins été mis à la disposition du Parquet de Caen.

L'autopsie de la petite Nicole a été ordonnée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Des parents indignes.   -   L'autopsie du corps de la petite Nicole Depaix, 30 mois, décédée à Ouistreham, ainsi que nous l'avons relaté, à la suite de mauvais traitements infligés par son père, André Depaix, 30 ans, manœuvre, rue Carnot, à confirmé les constatations du Dr Blanc-Mayeur. Depaix qui a passé partiellement des aveux, a été écroué. La Vve Perrelle, sa concubine, mère du pauvre bébé, l'a rejoint sous les verrous. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Lorsque tout est fini.....   -  Alphonse Lechevalier, 50 ans, pêcheur à Ouistreham  -  qui porte le surnom belliqueux de « Magenta ». -  rencontrait ces jours derniers, dans un café de la localité, sa femme dont il est séparé. Il rejoignit celle-ci dans la cuisine du débit où celle-ci, pressentant ce qui allait se passer, avait cherché refuge et une scène de violences se déroula au cours de laquelle la femme fut giflée et eut ses vêtements déchirés cependant que « Magenta » recevait au visage quelques coups de griffe. 

Les gendarmes ont dressé procès-verbal coup et blessures réciproques. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Cinq communes du canton de Douvres à l'honneur.   Dimanche prochain, en présence du représentant du préfet et de Me  Tesnière, conseiller général, le colonel Gras, remettra la Croix de Guerre aux communes de : Bénouville ; Saint-Aubin-d'Arquenay ; Hermanville ; Colleville, et Ouistreham.

Voici le programme des manifestations qui auront lieu dans cette dernière localité :

A 10 h., mairie, réunion des sociétés, 10 h. 15, messe en musique avec le concours de l'Union Musicale et du patronage Michel-Cabieu. A 11 h. 30 réception des personnalités, remise de la Croix de Guerre, lâcher de pigeons voyageurs par la société « Les Messagers de la Côte de Nacre », dépôt de gerbe au monument aux morts. A 12 h. 30, Hôtel du Chalet, déjeuner amical, participation : 1 000 frs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Au feu !   -   Un incendie a détruit, à Ouistreham-Riva-Bella, une maisonnette en bois située près du boulevard Boieldieu et appartenant à M. Valette, mécanicien à Saint-Pierre-sur-Dives.

Les pompiers de Tilly-sur-Seulles sont intervenus à Fontenay-le-Pesnel, pour combattre un sinistre qui avait pris naissance dans une dépendance de la propriété de Mme veuve Samson, commerçante.

Les dégâts consistent principalement en objets : mobiliers, tonneaux, outillage etc... (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Les bouchons des écluses d’Ouistreham avaient « sauté ».  -   .  Informés par M. Pierre Le Masson, ingénieur des Ponts et Chaussées, de la disparition de 39 bouchons en bronze d'un poids de 7 kg 200 chacun, démontés des portes des écluses, les gendarmes de la localité ont mis la main au collet du voleur, un marin-pêcheur de 18 ans, nommé R. D........, qui avait opéré avec la complicité d'un camarade J. J........., grutier.

Le montant du préjudice représentant une valeur totale de 300 000 francs. Les garnements avaient cédé leur butin à André Duboscq, 42 ans, brocanteur à Riva, au prix de 40 francs le kilo. 21 bouchons ont été retrouvés chez Mme Hélène Lucas, 40 ans, brocanteuse, quai de la Londe à Caen.

Déférés au Parquet, les deux jeunes gens et Duboscq ont été écroués. La dame Lucas sera poursuivie pour recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Des troupes anglaises campent à Ouistreham.  -   Débarqué à Cherbourg avec un important matériel ; camions-citernes, jeeps, motos etc... un détachement de troupes britannique est arrivé à Ouistreham et s'est installé sous la tente, sur l'ancien champ de course, près du port. Les soldats ont procédé à l'aménagement du cantonnement qui abritera deux cents officiers devant participer à une étude des opérations du Débarquement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   L'éclairage public Ouistreham en panne.  -   On sait que la municipalité avait décidé la réalisation de la deuxième tranche de reconstitution de l'éclairage public. Bien que le dossier complet ait été déposé en temps utile, la réalisation du projet ne pourra se faire avant 1950, la Commission Départementale de la Reconstruction n’ayant accordé les crédits demandés au titre de l'année 1949. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un cargo s'échoue à l'entrée du port d’Ouistreham.  -  Le navire charbonnier « Bruay », de la S.N.C.F., qui se rendait de Rotterdam à Caen, s'est échoué sur un banc de sable à 150 mètres des jetées.

Après trois jours d'efforts, des remorqueurs venus du Havre ont tiré le cargo de sa dangereuse position. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Bon débarras !  -   Les services de déminage maritime ont procédé sur la plage de Riva à la destruction de la mine de fond allemande ramenée par le chalutier « Maréchal-Foch », patron Ferdinand Duval, du port d’Ouistreham.

La déflagration de la charge de 800 kilos a soulevé une gerbe d'eau d'environ 15 mètres de hauteur et creusé un entonnoir de 20 mètres de diamètre sur 8 mètres de profondeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La réouverture du Casino municipal Ouistreham-Riva-Bella.  -  L'établissement de la charmante station balnéaire a fait sa réouverture.

Déjà les danseurs peuvent se livrer à leur plaisir favoris aux rythmes de l'orchestre de M. René Grammary, directeur artistique. Dès demain samedi, l'accès des salles de jeux sera autorisé aux fidèles du dieu Hasard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   In Memoriam.  -   Le 12 juillet 1944, un brave de la Résistance, Georges Lebrun, d'Ouistreham, membre du réseau « Centurie », envoyé en mission par un chef, était arrêté au moment où il tentait de franchir les lignes ennemies dans la région d'Argences et passé par les armes.

Le 5e anniversaire de sa mort glorieuse a été commémoré en un service célébré dans l'église de Ouistreham par M. l'abbé Bouillot, curé de la paroisse, en présence d’une nombreuse assistance aux premiers rangs de laquelle avaient pris place le maire et les membres du Conseil municipal, les représentants des organisations de Résistance du Calvados et des Sociétés patriotiques.

Nous renouvelons à la famille du héros disparu l'expression de nos condoléances émues. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un drame sur la plage de Riva.  -   Avant de se rendre à Vichy pour y faire une cure, un fonctionnaire de l'Assemblée Nationale, M. Doan, demeurant à Enghien, avait conduit à Riva-Bella sa femme et ses deux enfants , Claude, 12 ans et Françoise, 4 ans et demi. Vers la fin de la matinée, peu après avoir mangé, le garçonnet et sa sœur, trompant la surveillance de leur mère qui se reposait sous un parasol, allèrent prendre un bain.

Quelques instants après s'être mis à l'eau, ils furent l'un et l'autre frappés de congestion. Ramenés sur la grève par des témoins du drame, les pauvres petits reçurent les soins empressés des docteurs Lamotte, Blanc, Montmayer et Postina, mais déjà la mort avait fait son œuvre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un yacht français remporte la croisière Poole-Ouistreham.  -  Samedi a eu lieu à Ouistreham l'arrivée des concurrents de la course-croisière Poole Ouistreham. 19 bateaux participèrent à l'épreuve qui a été gagnée en 20 h. 10 minutes par le yacht « Tadorna », propriété de M. Hamelin, membre de la Société des Régates Caen-Ouistreham. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Quatre campeurs ensevelis sous une grange en ruine.   -    Mardi matin, pour se préserver de l'orage, quatre jeunes campeurs de Rouen avaient cherché refuge dans une grange en ruine, lieu dit « Les Charmettes », sur la route de Lion à Riva-Bella.

Un violent coup de tonnerre ébranla la bâtisse provoquant la rupture de la poutre maîtresse et l'effondrement des murs. Trois des jeunes sortirent sains et saufs des décombres, mais leur camarade, Daniel Levasseur, 15 ans, resta enseveli sous le tas de pierres. Dégagé par ses compagnons et les personnes accourues, il a succombé à une fracture du crâne. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   La réglementation de la pêche aux « étalières ».   -   Le syndic des gens de mer de Ouistreham rappelle que nul n'a le droit de tendre sur les plages dépendant de son syndicat des filets « hauts parcs » dits « harenguiers » ou « étalières », sans étre muni d'une autorisation écrite du chef de quartier de Caen.

Les demandes d'autorisation doivent obligatoirement passer par l'Inscription maritime de Ouistreham.

La vente du poisson pêché est formellement interdite aux non inscrits maritimes.

L'établissement des bas parcs « flottets » « ranvières » est formellement interdit. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Le rééquipement du port de Ouistreham.   -   Une porte d'écluse construite à Caen et remorquée par le Canal est arrivée à Ouistreham où elle sera installée prochainement. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un émule d’Alain Gerbault.   -   Venant du Havre sur le cotre « Quatre-Vents » avec lequel il compte effectuer un voyage autour du monde, M. Marcel Bardieux a fait escale à Ouistreham où il a rendu visite à des amis. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’affaire des locations balnéaires   -   La Cour d'Appel a rendu son jugement dans l'affaire où étaient impliqués pour hausses illicites en matière de locations saisonnières, trois agents immobiliers et une cinquantaine de propriétaires de villas et meublés de la Côte de Nacre.

Confirmant purement et simplement la décision des premiers juges, la Cour en des conclusions qui rejoignent le point de vue soutenu par la Fédération des Groupements d'Agents Immobiliers a relaxé les prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mai 1950   -   Nécrologie.   -   Nous apprenons la mort de M. Léon Voisin, secrétaire de la mairie d'Ouistreham, ancien directeur de l'école publique de garçons, décédé à l'âge de 66 ans. Originaire de Campandré-Valcongrain, le défunt avait été instituteur à Condé-sur-Noireau, Luc, Saint-Pierre-du-Mont, Epinay-sur-Odon et Hermanville.

Ses obsèques ont été célébrées vendredi à Ouistreham en présence d'une nombreuse assistance. (Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1950   -   Des sauveteurs récompensés.   -   La Société Centrale de Sauvetage a décerné une médaille de bronze au patron Henri Vaudevire, et les prix François-Henry Provensal et Contre-Amiral Buret à l'équipage du canot à rames « Antoine-Thirion » d'Ouistreham qui les 23 et 29 mars 1949 s'est porté au secours de navires échoués.

Une autre médaille de bronze et les prix Echallié et Alfred-Lahire ont été attribués au pаtron-pêcheur Louis Castel, de Grandcamp, pour avoir le 17 octobre 1949 prêté assistance au bateau de pêche « Croix de Lorraine » en difficultés graves depuis cinq jours. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Une noyade à Ouistreham.   -    Un charpentier de navire, Paul Pelfresne, 45 ans, qui avait élu domicile dans une péniche amarrée sur les bords du canal, est tombé à l'eau et s'est noyé. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Les méfaits de l’orage.   -    Dans la nuit de dimanche, la foudre est tombée sur la mairie d'Ouistreham endommageant sérieusement une cheminée et une partie de la toiture.

A la villa « Forgette », propriété de M. Roussel, après avoir arraché 8 mètres de couverture le fluide a mis hors d'usage l'installation électrique. (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   250 quintaux de céréales flambent.   -   Un incendie qui a ravagé trois grosses meules de blé, d'avoine et d'orge s'est déclaré samedi à Ouistreham. Il était environ 16 heures lorsque près de sa ferme, occupé avec son beau-frère, son fils et ses ouvriers agricoles à monter une meule, M. Bisson s'aperçut qu'une étincelle de son tracteur venait de mettre le feu à l'une des meules voisines.

Rapidement le feu pris de très grandes proportions et bientôt 3 meules furent la proie des flammes cependant que M. Bisson réussissait à enlever avec son tracteur et l'une des remorques. Un autre véhicule déjà a été détruit.

Sous les ordres du lieutenant Le Nabourg, les sapeurs-pompiers handicapés par l'absence de leur voiture récemment accidentée, durent borner leurs efforts à préserver les habitations voisines. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Un caennais gagne la course de yachts Cowes-Ouistreham.   -   Pour la première fois un voilier français vient de battre les « racers » anglais dans la course de yachts Cowes-Ouistreham.

Le mérite en revient à notre concitoyen M. Hamelin et à ses équipiers : Mlle Hamelin, MM. Aumont, G. Laurent et le matelot François Léon, a remporté l'épreuve sur son navire de 9 tonneaux, le « Tadorna » en 17 h. 22 minutes 10 secondes.

Le départ donne vendredi à 17 h. 30, à Cowes, se fit par beau temps. Dans la nuit, le vent s'éleva au point d'atteindre la force neuf et, dans la journée de samedi, il y eut de mauvais grains.

Le « Tadorna », dut tirer des bords sur Cherbourg, puis sur Fécamp, avant d'atteindre la bouée marquant l'arrivée au large de Ouistreham.

Les arrivées se sont échelonnées depuis samedi à quinze heures quarante-huit, jusqu'à dimanche, treize heures et sur les dix-neuf partants, treize seulement ont atteint Ouistreham, les autres ayant dû faire demi-tour ou relâcher au Havre ou Cherbourg.

Signalons que quelques jours auparavant, la course Ouistreham-Cowes fut également gagnée par un Normand, M. Scheid, du Havre, ayant notamment comme équipier M. Maruitte de Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1954  -  Le drame de l’imprudence.  -  En même temps que l'on reconstruit, les démineurs sont constamment appelés. Se découvrent régulièrement obus, mines et bombes non explosés. En dépit des mises en garde. et des conseils de prudence, des accident surviennent avec de lourdes conséquences.

A un mille de Ouistreham, des munitions explosent à bord d'un petit navire qui récupérait des épaves, deux tués dont un scaphandrier caennais et cinq blessés.

 

Mars 1955   -  Naufrage.  -  Vendredi 4, le «maréchal Foch», un petit chalutier de Ouistreham reconverti pour la récupération des épaves, s’éventre sur la coque immergée du cuirassé  «Courbet» et  coule aussitôt.

 

Juillet 1955  -   Une tragédie.  -  Le 18 juin, des employés de la Société Bauchet, à Rueil-Malmaison, participent à une excursion, à Ouistreham. Ils sont près de deux cents et sont  venus à bord de six cars sur la cote normande.

L'attraction est un le « Rolla III », un « Duck », camion amphibie provenant des surplus américains. La direction. de la société l'a fait venir spécialement pour de brèves sorties en mer.  Une trentaine de personnes embarquent pour chaque promenade. Les trois premières se passent sans problème.

A la quatrième, le moteur tombe en panne, à 200 mètres du rivage. Il y a un mètre d'eau à peine. Le « Duck » est encore sur ses roues. Personne ne s'inquiète, même après une tentative de halage à la main. On plaisante même. Mais la mer monte et un coup de vent s'annonce. Le capitaine donne l'ordre de se jeter a l'eau.

Quelques-uns pataugent pour rejoindre le  rivage. Mais les autres par crainte de l'eau. ou pour ne pas se mouiller préfèrent attendre le canot de sauvetage,  qui lui même, attend la marais haute. Il intervient trop tard. De fortes vagues envahissent le « Rolla III » éjectant ses occupants. Un maître-nageur en sauve trois, mais vingt personnes se noient.  

 

Avril 1956  -  Nouveau canot de sauvetage.  -  Ouistreham reçoit son nouveau canot de sauvetage, le " Vice-Amiral-Lacaze ", qui remplace l'" Augustin-Thirion " à rames : 13 m, 13 t, 1 m de tirant d'eau, 2 moteurs de 40CV. Avec son abri.

 

Octobre 1956  -  Une panne de moteur.  -  Vendredi 19, problème de moteur sur la vedette « Cat-Alan », qui transporte des ouvriers sur un chantier de récupération en mer. Une 2ème vedette, "Ma Normandie", la prend en remorque. Mais, à 8 h 15, à un mille devant le casino de Ouistreham, une nouvelle tentative de démarrage provoque 3 explosions : un retour  de flammes a incendié le réservoir. Sur 7 hommes à bord du "Cat-Alan", un tué de Courseulles, et 5 blessés repêchés par l'autre vedette.

 

Janvier 1963  -  Un obus explose.  -  La drague "Sagittaire", qui creuse le chenal de Ouistreham, ramasse une mine ou un obus qui explose dans sa "boîte à cailloux", provoquant une voie d'eau. La drague coule avec 9 hommes à bord, tous sont sauvés.

 

Octobre 2011  -  Une tortue Luth dans les filets des pécheurs.  -  Étrange trouvaille dans les filets d'un navire la semaine dernière.... Des marins du " Mélodie de la mer ", immatriculé à Caen, ont pêché à Ouistreham une tortue Luth ! Aussitôt les marins ont averti le Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage Jobourg qui les a mis en relation avec le Centre d'études et de soins des tortues marines de l'aquarium de la Rochelle. Sangler délicatement grâce grâce à un baliseur, la belle de 400 kilos s'est majestueusement envolée dans les eaux de la Manche.

Ouistreham (Calvados)   -   Les Écluses

Commentaires, informations : Facebook  -  E-mail