15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

PÉRIERS - en - AUGE

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune sont des ...

Juillet 1829   -   En l'honneur de Bacchus.   -    Il y a quelques jours un homme passa gaiement par le bourg de Périers, monté sur une fort belle jument et en conduisant deux autres. Les chapelles placées sur la route avaient été l'objet pour lui de très longues stations,  et il entonnait de bruyants cantiques en l'honneur de Bacchus.

Cependant, fatigué du culte de cette première divinité, il finit par s'adresser à une autre, Morphée fut invoqué, et sous ses auspices, étendu au beau milieu d'un champ, il ronflait, bravant la pluie et la tempête.

A son réveil il n'a pas tellement perdu la mémoire qu'il ne se rappelle très bien avoir attaché près de lui les trois juments, mais, soit qu'on ait voulu les lui emprunter, ce qui n'est guère présumable, soit que de hardis coquins s'en soient emparés, toujours est-il que notre homme est encore à leur recherche. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1831    -    Saints guérisseurs de la fièvre en vallée d'Auge.   -   La fièvre étant une des maladies les plus communes dans un pays de marécages, on ne sera pas étonné que dans plusieurs parties de la vallée d'Auge il se trouve des Saints de Vertu anti-fébrile. Ainsi, St-Frémy à Periers, St-Roch à Vimont, à Basseneville, St-Richier, sont renommes contre la fièvre.

Le domicile de ce dernier saint est un vieux bâtiment qui sert de grenier à foin pendant toute l'année, et qui devient chapelle le jour de la fête du patron, le 8 octobre. On se fait dire ad hoc, ce jour-là, des évangiles qui étaient de deux sous autrefois et qui ne coûtent plus maintenant qu'un sou pièce. Nous ne savons d'où peut provenir le rabais, si le saint n'a rien perdu de son crédit.

La chronique du pays rapporte que la statue du saint, trouvée jadis à la place ou est la chapelle, ayant été transportée en lieu convenable, fut retrouvée le lendemain à l'endroit où on l'avait enlevée, on ajoute que plusieurs chevaux attelés sur une voiture destinée en emporter de nouveau le saint, ne purent l'entraîner, ce qui engagea à, lui élever une chapelle à cet endroit de prédilection. Aux environs on trouve de petites pétrifications, nommées dans le pays Poulettes de St-Richier ( ce sont des coquilles de térébratules ), qui avaient, dit-on, autrefois la vertu de préserver de la fièvre. Aujourd'hui elles sont sans mérite.

Les hévreux qui vont visiter St-Roch sont tenus d'embrasser la statue du vieux saint, dont la figure  est à demi usée sous les baisers superstitieux des pèlerins, auxquels les mauvais plaisants font même embrasser parfois le fidèle compagnon du bienheureux. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1853   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Lenteigne.

La session du 4e trimestre de 1853, s'est ouverte le 18, à 10 heures du matin.

François Simon Laude, menuisier demeurant à Périers-en-Auge, accusé de trois attentats à la pudeur, commis, les deux premiers, sans violence, sur des enfants de moins de onze ans, le troisième, avec violence sur une femme de soixante-dix ans ; a été, vu l'admission de circonstances atténuants, condamné à 5 ans de prison.

— Victor-Frédéric Aux-Epaules, âgé de 44 ans, domestique, né et demeurant à St-Sylvain, convaincu d'avoir enlevé une jeune fille de 14 ans 1/2, élevée à l'Hospice de Caen et placée en qualité de domestique chez les époux Sénécal, propriétaires à St Sylvain, subira, comme le précédent condamné, la peine de cinq années, d'emprisonnement. (source Le Journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Piquet. Audience du 2 février.

L'accusation est soutenue par M. d'Englesqueville, substitut de M. le procureur-général.

— Lande (François-Simon), 53 ans, menuisier, demeurant à Périers.

Cet homme était accusé de sept crimes de viol et attentat à la pudeur sur de très jeunes filles.

Lande, qui déjà précédemment avait été condamné pour des faits du même genre, par la Cour d'Assises du Calvados, à cinq années d'emprisonnement, subira, cette fois, six années de réclusion. Sa défense a été présentée par Me  Villey. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1864   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 19 décembre, M. Dupart, membre du Conseil municipal, est nommé adjoint de la commune de Périers, en remplacement de M. Gautier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1865   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 25 mars :

-       M. Besnard, instituteur provisoire à Périers-en-Auge, est nommé instituteur public de cette commune.

-       M. Marie, instituteur provisoire à Cristot, est nommé instituteur public sans changer de résidence.

-       Mlle Canu, institutrice provisoire à Cordebugle, est nommée institutrice suppléante de 2e classe sans changer de résidence.

-       Mlle Goubot, institutrice provisoire à Vimont, est nommée institutrice suppléante de 2e classe sans changer de résidence. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1867   -   La demande des fermiers.   -   Les fermiers qui avaient demandé des chevaux de l'artillerie pour le service agricole, ont été autorisés à venir les chercher. Cela a lieu tous les ans, et la nouvelle n'a d'importance que parce que l'on avait affirmé un moment qu'il n'en serait pas ainsi en 1867.

 

Mai 1869   -  Les récoltes.   -   les blés croissent avec vigueur surprenante ; les seigles ne sont pas moins magnifiques, et donnent lieu à de grandes espérances.

Les semis de mars, que, dans un moment de terreur l'on avait généralement condamnés, sont bien levés et couvrent la terre d'une végétation qui fait prévoir un rendement.

Les pommiers et les poiriers couverts de fleurs, paraissent d'immenses bouquets, dont la transformation s'opère dans de bonnes conditions. Nos colzas ont beaucoup souffert des intempéries de mars.

Dans l'Eure, ils sont pour la plupart ravagés par les pucerons, et bon nombre de champs ont déjà été retournés.  

 

Septembre 1872   -  L’état civil.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un si grand degré la population tout entière.

 

Septembre 1872   -  Enquête.  -   Suivant arrêté de M. le Préfet du département du Calvados une enquête a lieu dans les communes de Hottot-en-Auge, Beuvron, Putot-en-Auge, Cricqueville, Brucourt, Périers-en-Auge et Dives sur le projet d'établissement de la voie du chemin de fer de Mézidon à Dives. Cette enquête sera close le 25 septembre.  

 

Mai 1888  -  Neuf suicide.  -  Jules-Albert Guénet, 28 ans, occupé chez ses parents, cultivateurs à Blonville, a été trouvé noyé dans une mare. L'enquête a fait connaître que la mort remontait à quelques minutes seulement et qu'elle était le résultât d'un suicide que l'on ne sait à quoi attribuer.

-   Émile Baudel, 19 ans, domestique à Glanville, a été trouvé pendu dans une haie sur le chemin d'Annebault à Bourgeauville. On ne sait pas pourquoi il s'est donné la mort.

-   Le sieur Jean-Louis Perette, 55 ans, demeurant à Cormolain, s'est pendu à l'aide d'une corde, à une poutre, dans la boulangerie de son père, propriétaire. On ignore la cause du suicide.

-   Le sieur Julien-Esprit Marais, 50 ans, charpentier de navire à Trouville, a été trouvé sans vie, pendu dans son bùcher. C'est encore un suicide que l'on ne sait à quoi attribuer.

-   Le sieur Louis Laville, 19 ans, domestique à Gavrus, a été trouvé pendu dans un bois de M. de Lavau, sis à Missy. Il s'était servi de son mouchoir de poche qu'il avait fixé à une branche de sapin, à 4 mètres de hauteur. C'était un bon sujet et l'on ne peut comprendre les motifs qui l'ont poussé à ce suicide.

-   Le sieur Gustave Dethan, 18 ans et demi, journalier chez ses parents, à Colombiers, a été retiré de la rivière la Seulles. Ce jeune homme avait été vu la Veille par des personnes qui n'ont pu le secourir, au moment où il se jetait à l'eau. Dethap était sobre et bon travailleur, rien ne faisait soupçonner qu'il était disposé à se donner la mort.

-   Un ouvrier, descendu depuis deux jours à l'hôtel d'Alençon, à Lisieux, s’est noyé en se jetant dans un fossé peu profond. Cet homme serait un breton qui a travaillé 20 ans chez M. Parent, couvreur à Vimoutiers, où il était connu sous le nom de Grand René.

-   Louis Bacon, 56 ans, arrêté pour vol, à Caen, avait été conduit à la chambre de sûreté, il s'y est pendu au moyen de ses bretelles. Cet individu, qui ne vivait que de vols, avait subi de nombreuses condamnations.

-   La nommée Marie Londais, veuve Foucher, 65 ans, demeurant à Périers-en-Auge, a été trouvée noyée dans une mare. Il résulte de l'enquête que la veuve Foucher, étant en état d'ivresse, a voulu puiser de l'eau dans la mare et s'y est noyée.

 

Août 1890  -  Victime du travail.  -  Un éboulement s'est produit dans la tranchée du canal de dessèchement, de la Dives, près l'église de Périers. Un ouvrier terrassier, qui n'a pu être averti à temps, a été enseveli sous les terres et a été retiré avec une jambe fracturée.  

 

Janvier 1893  -  L’immoralité aux champs.  -  C'était pendant la saison, des foins. Tout un atelier, après avoir bu force pots de cidre, agaçait une jeune fille de 16 ans. L'un des ouvriers la saisit par les pieds et la tint, malgré ses cris, suspendue la tête en bas, et comme la fillette n'avait pas de pantalon, le délit d'outrage public à la pudeur existait déjà lorsqu'il fut encore augmenté par des actes plus graves encore. 

L'affaire avait été, parait-il, arrangée, moyennant quelques écus pour les pauvres, lorsqu'une lettre anonyme dénonça le fait au parquet qui a poursuivi et fait condamner deux journaliers de Périers, Henri Philippe, 26 ans, à un mois de prison, et Arsène Lefrançois, 19 ans, à quinze jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1893  -  Vol d’un cheval.   -  A Périers-en-Auge, un cheval estimé 300 francs a été volé au sieur Eugène Verger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Hardi voleur arrêté.  -  Dans notre dernier numéro nous avons dit qu'une voiture contenant 7 à 8 000 fr. de bonneterie et d'articles de mercerie avait été volée, la nuit, à Périers, à la veuve Pantin, marchande ambulante, et que le voleur était arrêté. C'est à Saint-Gatien-des-Bois que les gendarmes de Honfleur l'ont trouvé allant  de porte en porte, avec la voiture de la veuve Pantin, offrir aux habitants les marchandises volées.

Il se nomme Charles Louard, 33 ans, et est né dans la Somme, sans profession déterminée, tantôt chanteur ambulant, tantôt garçon de cirque. Louard nie le vol de la voiture et du cheval pris sans doute dans quelque herbage. Véhicule et marchandises, prétend-il, lui auraient été confiés, à Bayeux, par un individu qu'il ne connaît pas, pour les conduire à Evreux. Ce dernier lui aurait remis, comme frais de voyage, dix francs avec autorisation de vendre, en route, des marchandises si cette somme ne suffisait pas à ses dépenses. Mais ces explications n'ont pas persuadé les gendarmes qui l'ont conduit à la prison de Pont-l’Evêque. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Nouvelles locales.  -  Le sieur Huchet, fermier à Périers-en-Auge, avait été signalé comme livrant de l’eau-de-vie aux fraudeurs. Une souricière fut établie et Huchet, a été pincé au moment où un individu, qui a  pris la fuite, transportait vingt litres d'eau-de-vie dans trois vessies renfermées dans une caisse déposée sur une brouette.

Malgré l'évidence, Huchet nie. Il a été condamné à 600 fr. d'amende, plus les frais, et déchu du droit de bouillir pendant deux ans.

 — Pierre Candavoine, pécheur à Cabourg, a été surpris au moment où il transportait 18 litres d'eau-de-vie en fraude sur le chemin de Périers qui conduit à la ferme de Huchet. Candavoine, qui ne se présente pas, est condamné à 500 fr. d'amende et aux frais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1913  -  Démission du maire. -  On annonce la démission de M. Françoise, maire de Periers-en-Auge.  

 

Janvier 1914  -  Maire élu. -  M. Georges Adjacent a été par neuf voix et un bulletin blanc sur 10 votants, élu maire de la Periers-en-Auge, dont il était antérieurement adjoint.

 

Mai 1914  -  Incendie.  -  Le feu s'est déclaré dans un bâtiment, couvert en paille à usage de buanderie, appartenant à Mme veuve Mézenge, propriétaire à Périers-en-Auge, qui a été complètement détruit. Fort heureusement, grâce aux secours des voisins, on a pu protéger une importante maison d'habitation contiguë à ce bâtiment. 

 

Septembre 1919  -  Fête communale. -  La fête communale de Périers-en-Auge, dite fête Saint-Firmin, sera célébrée à. Périers-en-Auge le dimanche 28 septembre. Dans l'après-midi, il y aura la cérémonie de la bénédiction d'une plaque commémorative apposée dans l'église en l'honneur des enfants de la commune morts a l'ennemi. La société du Souvenir-Français prendra part a cette fête. Le jeudi 2 octobre, à 10 heures, un service solennel sera célébré dans, l'église de Périers, à la mémoire des soldats du pays morts pour la France.

 

Juillet 1920   -   Lugubre pêche.   -   On a repêché dans l'Orne, à Fleury, le cadavre du jeune Lecanu, tombé à l'eau ces jours-ci.

  On a trouvé, ces jours derniers, dans un ruisseau, au lieu-dit les « Cinq[1]Chemins », à Périers-en-Auge, canton de Dozulé, le cadavre de M. Paul Andrieux, 50 ans. On croit à un accident.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Fâcheux oubli.    -   M. Pierre Bernard, agriculteur à Périers-en-Auge, canton de Dozulé, ayant eu affaire au bureau de poste de Cabourg, avait déposé son portefeuille sur la tablette près du guichet et avait oublié de le reprendre en partant.

Une demi-heure après, s'apercevant de son oubli, il retourna à la poste, mais le portefeuille et les 500 fr. qu'il contenait avaient disparu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1923   -  Un satyre invétéré.   -   Sur une plainte de plusieurs femmes de Périers-en-Auge, canton de Dozulé, le nommé Victor Marie, journalier, rue des Brocs, à Dives sera poursuivi pour des outrages publics à la pudeur, commis dans des herbages de la commune. Marie a déjà été condamné pour des faits analogues. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1926  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général du Calvados, adopte les propositions de M. le Préfet pour la répartition de la somme de 5 600 francs, pour subventions aux communes en vue de les aider à acquitter les dépenses de réparation aux maisons d'école et aux mobiliers scolaires. La somme de 5 600 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit :  Périers-en-Auge. — Travaux à l'école 350 fr.

 

Février 1929  -  Victime du froid.  -  A Périers-en-Auge, Mme Octavie Dubrissy, 46 ans, garde-barrière, était partie vers 14 heures, à Dives-sur-mer, pour y faire des provisions.

À la fin de l'après-midi, son mari inquiet de son absence prolongée se rendit sur la voie qu'elle devait emprunter pour rentrer et trouva son cadavre. La malheureuse avait été frappée de congestion provoqué par le froid.

EN NORMANDIE

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