Juillet
1829 -
En l'honneur de Bacchus.
- Il
y a quelques jours un homme passa gaiement par le bourg de Périers,
monté sur une fort belle jument et en conduisant deux autres. Les
chapelles placées sur la route avaient été l'objet pour lui de très
longues stations, et il
entonnait de bruyants cantiques en l'honneur de Bacchus.
Cependant,
fatigué du culte de cette première divinité, il finit par s'adresser
à une autre, Morphée fut invoqué, et sous ses auspices, étendu au
beau milieu d'un champ, il ronflait, bravant la pluie et la tempête.
A
son réveil il n'a pas tellement perdu la mémoire qu'il ne se rappelle
très bien avoir attaché près de lui les trois juments, mais, soit
qu'on ait voulu les lui emprunter, ce qui n'est guère présumable, soit
que de hardis coquins s'en soient emparés, toujours est-il que notre
homme est encore à leur recherche. (Le Journal de Caen et de la
Normandie)
Février
1831
-
Saints guérisseurs de la fièvre en vallée d'Auge.
-
La fièvre étant
une des maladies les plus communes dans un pays de marécages, on ne
sera pas étonné que dans plusieurs parties de la vallée d'Auge il se
trouve des Saints de Vertu anti-fébrile. Ainsi, St-Frémy à
Periers, St-Roch à Vimont, à Basseneville, St-Richier, sont
renommes contre la fièvre.
Le
domicile de ce dernier saint est un vieux bâtiment qui sert de grenier
à foin pendant toute l'année, et qui devient chapelle le jour de la fête
du patron, le 8 octobre. On se fait dire ad hoc, ce jour-là, des
évangiles qui étaient de deux sous autrefois et qui ne coûtent plus
maintenant qu'un sou pièce. Nous ne savons d'où peut provenir le
rabais, si le saint n'a rien perdu de son crédit.
La
chronique du pays rapporte que la statue du saint, trouvée jadis à la
place ou est la chapelle, ayant été transportée en lieu convenable,
fut retrouvée le lendemain à l'endroit où on l'avait enlevée, on
ajoute que plusieurs chevaux attelés sur une voiture destinée en
emporter de nouveau le saint, ne purent l'entraîner, ce qui engagea à,
lui élever une chapelle à cet endroit de prédilection. Aux environs
on trouve de petites pétrifications, nommées dans le pays Poulettes de
St-Richier ( ce sont des coquilles de térébratules ), qui avaient,
dit-on, autrefois la vertu de préserver de la fièvre. Aujourd'hui
elles sont sans mérite.
Les
hévreux qui vont visiter St-Roch sont tenus d'embrasser la statue du
vieux saint, dont la figure
est à demi usée sous les baisers superstitieux des pèlerins,
auxquels les mauvais plaisants font même embrasser parfois le fidèle
compagnon du bienheureux. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1853 -
Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le Conseiller Lenteigne.
La
session du 4e trimestre de 1853, s'est ouverte le 18, à 10
heures du matin.
François
Simon Laude, menuisier demeurant à Périers-en-Auge, accusé de trois
attentats à la pudeur, commis, les deux premiers, sans violence, sur
des enfants de moins de onze ans, le troisième, avec violence sur une
femme de soixante-dix ans ; a été, vu l'admission de circonstances
atténuants, condamné à 5 ans de prison.
—
Victor-Frédéric Aux-Epaules, âgé
de 44 ans, domestique, né et demeurant à St-Sylvain, convaincu d'avoir
enlevé une jeune fille de 14 ans 1/2, élevée à l'Hospice de Caen et
placée en qualité de domestique chez les époux Sénécal,
propriétaires à St Sylvain, subira, comme le précédent condamné, la
peine de cinq années, d'emprisonnement. (source Le Journal de
Honfleur)
Février
1859 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Piquet. Audience du 2 février.
L'accusation
est soutenue par M. d'Englesqueville, substitut de M. le
procureur-général.
—
Lande (François-Simon), 53 ans, menuisier, demeurant à Périers.
Cet
homme était accusé de sept crimes de viol et attentat à la pudeur sur
de très jeunes filles.
Lande,
qui déjà précédemment avait été condamné pour des faits du même
genre, par la Cour d'Assises du Calvados, à cinq années
d'emprisonnement, subira, cette fois, six années de réclusion. Sa
défense a été présentée par Me Villey.
( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1864 -
Par arrêté. -
M. le préfet
du Calvados, en date du 19 décembre, M. Dupart, membre du Conseil
municipal, est nommé adjoint de la commune de Périers, en remplacement
de M. Gautier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1865 -
Par arrêté. - M.
le préfet du Calvados, en date du 25 mars :
-
M. Besnard, instituteur provisoire à Périers-en-Auge, est
nommé instituteur public de cette commune.
-
M. Marie, instituteur provisoire à Cristot, est nommé
instituteur public sans changer de résidence.
-
Mlle Canu, institutrice provisoire à Cordebugle, est nommée
institutrice suppléante de 2e classe sans changer de résidence.
-
Mlle Goubot, institutrice provisoire à Vimont, est nommée institutrice
suppléante de 2e classe sans changer de résidence. (l’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1867 -
La demande des fermiers.
- Les fermiers
qui avaient demandé des
chevaux de l'artillerie pour le service agricole, ont été autorisés
à venir les chercher. Cela a lieu tous les ans, et la nouvelle n'a
d'importance que parce que l'on avait affirmé un moment qu'il n'en
serait pas ainsi en 1867.
Mai
1869 -
Les récoltes. - les
blés croissent avec vigueur surprenante ; les seigles ne sont pas moins
magnifiques, et donnent lieu à de grandes espérances.
Les
semis de mars, que, dans un moment de terreur l'on avait généralement
condamnés, sont bien levés et couvrent la terre d'une végétation qui
fait prévoir un rendement.
Les
pommiers et les poiriers couverts de fleurs, paraissent d'immenses
bouquets, dont la transformation s'opère dans de bonnes conditions. Nos
colzas ont beaucoup souffert des intempéries de mars.
Dans
l'Eure, ils sont pour la plupart ravagés par les pucerons, et bon
nombre de champs ont déjà été retournés.
Septembre
1872 -
L’état civil.
- Le
ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire
pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se
trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les
inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures
pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent
à un si grand degré la population tout entière.
Septembre
1872 -
Enquête.
- Suivant
arrêté de M. le Préfet du département du Calvados une enquête a
lieu dans les communes de Hottot-en-Auge, Beuvron, Putot-en-Auge,
Cricqueville, Brucourt, Périers-en-Auge et Dives sur le projet
d'établissement de la voie du chemin de fer de Mézidon à Dives. Cette
enquête sera close le 25 septembre.
Mai
1888 -
Neuf suicide.
- Jules-Albert
Guénet, 28 ans, occupé
chez ses parents, cultivateurs à Blonville, a été trouvé noyé dans
une mare. L'enquête a fait connaître que la mort remontait à quelques
minutes seulement et qu'elle était le résultât d'un suicide que l'on
ne sait à quoi attribuer.
-
Émile Baudel, 19 ans, domestique à Glanville, a été trouvé pendu
dans une haie sur le chemin d'Annebault à Bourgeauville. On ne sait pas
pourquoi il s'est donné la mort.
-
Le sieur Jean-Louis Perette, 55 ans, demeurant à Cormolain, s'est pendu
à l'aide d'une corde, à une poutre, dans la boulangerie de son père,
propriétaire. On ignore la cause du suicide.
-
Le sieur Julien-Esprit Marais, 50 ans, charpentier de navire à
Trouville, a été trouvé sans vie, pendu dans son bùcher. C'est
encore un suicide que l'on ne sait à quoi attribuer.
-
Le sieur Louis Laville, 19 ans, domestique à Gavrus, a été trouvé
pendu dans un bois de M. de Lavau, sis à Missy. Il s'était servi de
son mouchoir de poche qu'il avait fixé à une branche de sapin, à 4
mètres de hauteur. C'était un bon sujet et l'on ne peut comprendre les
motifs qui l'ont poussé à ce suicide.
-
Le sieur Gustave Dethan, 18 ans et demi, journalier chez ses parents, à
Colombiers, a été retiré de la rivière la Seulles. Ce jeune homme
avait été vu la Veille par des personnes qui n'ont pu le secourir, au
moment où il se jetait à l'eau. Dethap était sobre et bon
travailleur, rien ne faisait soupçonner qu'il était disposé à se
donner la mort.
-
Un ouvrier, descendu depuis deux jours à l'hôtel d'Alençon, à
Lisieux, s’est noyé en se jetant dans un fossé peu profond. Cet
homme serait un breton qui a travaillé 20 ans chez M. Parent, couvreur
à Vimoutiers, où il était connu sous le nom de Grand René.
-
Louis Bacon, 56 ans, arrêté pour vol, à Caen, avait été conduit à
la chambre de sûreté, il s'y est pendu au moyen de ses bretelles. Cet
individu, qui ne vivait que de vols, avait subi
de nombreuses condamnations.
-
La nommée Marie Londais, veuve Foucher, 65 ans, demeurant à Périers-en-Auge,
a été trouvée noyée dans une mare. Il résulte de l'enquête que la
veuve Foucher, étant en état d'ivresse, a voulu puiser de l'eau dans
la mare et s'y est noyée.
Août
1890 -
Victime du travail. -
Un éboulement s'est produit dans la tranchée du canal de
dessèchement, de la Dives, près l'église de Périers. Un ouvrier
terrassier, qui n'a pu être averti à temps, a été enseveli sous les
terres et a été retiré avec une jambe fracturée.
Janvier
1893 -
L’immoralité aux champs.
- C'était
pendant la saison, des foins. Tout un atelier, après avoir bu force
pots de cidre, agaçait une jeune fille de 16 ans. L'un des
ouvriers la saisit par les pieds et la tint, malgré ses cris, suspendue
la tête en bas, et comme la fillette n'avait pas de pantalon, le délit
d'outrage public à la pudeur existait déjà lorsqu'il fut encore
augmenté par des actes plus graves encore.
L'affaire
avait été, parait-il, arrangée, moyennant quelques écus pour les
pauvres, lorsqu'une lettre anonyme dénonça le fait au parquet qui a
poursuivi et fait condamner deux journaliers de Périers, Henri
Philippe, 26 ans, à un mois de prison, et Arsène Lefrançois, 19 ans,
à quinze jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
Vol
d’un cheval. - A
Périers-en-Auge, un
cheval estimé 300 francs a été volé au sieur Eugène Verger.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1898 -
Hardi
voleur arrêté. -
Dans
notre dernier numéro
nous avons dit qu'une voiture contenant 7 à 8 000 fr. de bonneterie et
d'articles de mercerie avait été volée, la nuit, à Périers, à la
veuve Pantin, marchande ambulante, et que le voleur était arrêté.
C'est à Saint-Gatien-des-Bois que les gendarmes de Honfleur l'ont
trouvé allant de porte en
porte, avec la voiture de la veuve Pantin, offrir aux habitants les
marchandises volées.
Il
se nomme Charles Louard, 33 ans, et est né dans la Somme, sans
profession déterminée, tantôt chanteur ambulant, tantôt garçon de
cirque. Louard nie le vol de la voiture et du cheval pris sans doute
dans quelque herbage. Véhicule et marchandises, prétend-il, lui
auraient été confiés, à Bayeux, par un individu qu'il ne connaît
pas, pour les conduire à Evreux. Ce dernier lui aurait remis, comme
frais de voyage, dix francs avec autorisation de vendre, en route, des
marchandises si cette somme ne suffisait pas à ses dépenses. Mais ces
explications n'ont pas persuadé les gendarmes qui l'ont conduit à la
prison de Pont-l’Evêque. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Nouvelles locales.
- Le
sieur Huchet, fermier à Périers-en-Auge, avait été signalé comme
livrant de l’eau-de-vie aux fraudeurs. Une souricière fut établie et
Huchet, a été pincé au moment où un individu, qui a
pris la fuite, transportait vingt litres d'eau-de-vie dans trois
vessies renfermées dans une caisse déposée sur une brouette.
Malgré
l'évidence, Huchet nie. Il a été condamné à 600 fr. d'amende, plus
les frais, et déchu du droit de bouillir pendant deux ans.
—
Pierre Candavoine, pécheur à Cabourg, a été surpris au moment où il
transportait 18 litres d'eau-de-vie en fraude sur le chemin de Périers
qui conduit à la ferme de Huchet. Candavoine, qui ne se présente pas,
est condamné à 500 fr. d'amende et aux frais. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1913 - Démission du maire.
- On annonce la démission de M. Françoise, maire de
Periers-en-Auge.
Janvier
1914 - Maire élu. - M. Georges Adjacent a
été par neuf voix et un bulletin blanc sur 10 votants, élu maire de
la Periers-en-Auge, dont il était antérieurement adjoint.
Mai
1914
- Incendie.
- Le feu s'est
déclaré dans un bâtiment, couvert en paille à usage de buanderie,
appartenant à Mme veuve Mézenge, propriétaire à Périers-en-Auge,
qui a été complètement
détruit. Fort heureusement, grâce aux secours des voisins, on a pu
protéger une importante maison
d'habitation contiguë à ce bâtiment.
Septembre
1919 -
Fête
communale. - La fête
communale de Périers-en-Auge, dite fête Saint-Firmin, sera célébrée
à. Périers-en-Auge le dimanche 28 septembre. Dans l'après-midi, il y
aura la cérémonie de la bénédiction d'une
plaque commémorative apposée dans l'église en l'honneur des enfants
de la commune morts a l'ennemi. La société du Souvenir-Français
prendra part a cette fête. Le jeudi 2 octobre, à 10 heures, un service
solennel sera célébré dans, l'église de Périers, à la mémoire des
soldats du pays morts pour la France.
Juillet
1920 -
Lugubre pêche. - On
a repêché dans l'Orne, à Fleury, le cadavre du jeune Lecanu, tombé
à l'eau ces jours-ci.
—
On a trouvé, ces jours derniers, dans un ruisseau, au lieu-dit
les « Cinq[1]Chemins », à Périers-en-Auge, canton de Dozulé, le
cadavre de M. Paul Andrieux, 50 ans. On croit à un accident.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Fâcheux oubli.
- M. Pierre Bernard, agriculteur à Périers-en-Auge, canton de
Dozulé, ayant eu affaire au bureau de poste de Cabourg, avait déposé
son portefeuille sur la tablette près du guichet et avait oublié de le
reprendre en partant.
Une
demi-heure après, s'apercevant de son oubli, il retourna à la poste,
mais le portefeuille et les 500 fr. qu'il contenait avaient disparu.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1923 -
Un satyre invétéré.
-
Sur
une plainte de plusieurs femmes de Périers-en-Auge, canton de Dozulé,
le nommé Victor Marie, journalier, rue des Brocs, à Dives sera
poursuivi pour des outrages publics à la pudeur, commis dans des
herbages de la commune. Marie a déjà été condamné pour des faits
analogues.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1926 -
Demande de subvention. - Le Conseil général du Calvados, adopte les propositions de
M. le Préfet pour la répartition de la somme de 5 600 francs, pour
subventions aux communes en vue de les aider à acquitter les dépenses
de réparation aux maisons d'école et aux mobiliers scolaires. La somme
de 5 600 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit :
Périers-en-Auge. — Travaux à l'école 350 fr.
Février
1929 -
Victime du froid. -
A Périers-en-Auge, Mme Octavie Dubrissy, 46 ans,
garde-barrière, était partie vers 14 heures, à Dives-sur-mer, pour y
faire des provisions.
À
la fin de l'après-midi, son mari inquiet de son absence prolongée se
rendit sur la voie qu'elle devait emprunter pour rentrer et trouva son
cadavre. La malheureuse avait été frappée de congestion provoqué par
le froid.
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