Juin
1899 -
Accidents de travail.
- Le
sieur Louis Baujean, 27 ans, terrassier à Fontenay-le-Marmion, est
tombé sous un train de wagonnets dont il serrait le frein et a eu une
jambe broyée. Le malheureux, qui est marié depuis peu et a un enfant
en bas âge, a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen, où
l'amputation de la jambe a été pratiquée.
—
Le sieur Lebougre, 26 ans, ouvrier au tissage Lehujeur frères, à
Condé, travaillait à la sécherie, quand, une planche cédant tout à
coup, il tomba à califourchon sur le plancher, qui est à claire-voie,
se blessant assez grièvement, il a été transporté à l'Hôtel-Dieu
de Caen.
—
Le sieur Jules Moulin, couvreur à Bavent, travaillait à une
couverture, à Bures, près Troarn. Celle-ci venant à rompre, il est
tombé d'une hauteur de huit mètres, et, dans sa chute, s'est fait
d'assez graves contusions.
—
Samedi, un bien triste accident s'est produit aux carrières de Perrières.
Le sieur Louis Pochon, 35 ans était monté sur un des wagonnets qui
servent à transporter le caillou de la carrière à la gare de Jort. En
voulant descendre, ce malheureux glissa, tomba sur la voie et les
wagonnets lui passèrent sur une jambe qui fut broyée et presque
détachée au-dessus du genou.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1900 -
Mendiant dangereux. -
L'autre
dimanche, à Perrières,
près Saint-Pierre-sur-Dives, le nommé Bouquerel dit Choléra,
demeurant à Falaise, entra chez le sieur Gautier, propriétaire, et
demanda du cidre. Comme on lui en refusait, il menaça et tenta de
s'emparer d'un fusil qui était dans l'appartement, mais, à la vue
d'une broche que brandissait le sieur Gautier, il s'enfuit en disant
qu'il ferait prochainement sauter la maison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Morts subites. - Le sieur Louis Jardin,
62 ans, berger à Perrières, près Morteaux-Coulibœuf, a été trouvé
mort dans un champ. Les chiens du pauvre bonhomme gardaient le corps. On
croit qu'il a été frappé d'une apoplexie, foudroyante.
—
La dame Roblin, 80 ans, rue des Carmes, à Caen, est morte subitement
mercredi la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Concession de Mines. -
Les
demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les
sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain,
industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de
commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de
fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin,
Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin,
Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et
Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Accidents. -
La roue d'une voiture
qu'il conduisait a passé sur le ventre du sieur Prévost, domestique à
Sainte-Margueritte-de-Viette.
—
Le sieur Marius Madelaine, 50 ans, domestique à Perrières, a eu un
pied littéralement écrasé par la roue d'une voiture qu'il conduisait.
—
Le sieur Auguste Salle, 46 ans, à Maizières, a eu une jambe broyée
par un tonneau de cidre qu'il déchargeait. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Le froid. -
Le froid s'est déclaré beaucoup plus
tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.
Dans
l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était
annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé
à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais
temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Chute de 25 mètres.
- Le
sieur Eugène Guillot, 37 ans, employé de puis peu aux mines de
Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, remontait dans une benne le
puits où il venait travailler.
Près d'arriver à l'orifice, il a le câble et fut précipité dans le
vide d'une hauteur de 25 mètres et se fractura le crâne.
La
mort fut instantanée. Guillot laisse une veuve et cinq enfants en bas
âge. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Une flambée chère.
-
Chez le sieur Rouzier, épicier à Perrières, une lampe avait
mis le feu à un paquet de bonneterie. L'incendie presque éteint se
ralluma bientôt et, dans son trouble, la dame Rouzier laissa tomber
dans le feu une boite contenant 500 francs en billets qui furent
brûlés. Les dégâts sont évalués à la somme de 1 500 francs.
Assurés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1908 -
Les enfants imprudents. -
Émile Lénard, âgé de 9 ans, dont le père est mineur aux
carrières de Perrières, ayant trouvé une cartouche de dynamique
l'on croyait hors d'usage voulut, en compagnie de plusieurs de
ses camarades, s'amuser à la faire partir. Une formidable détonation
retentit.
Le
jeune Lénard fut trouvé renversé, quatre doigts de la main arrachés
portant des blessures à tête aux jambes. Un de ses camarades, René
Ambroise, avait également de légères blessures à une main.
Émile
Lénard a été transporté à l'hôpital. On espère qu'aucune
complication ne se produira.
Août
1913 - Terrible accident - On a
trouvé au lieu-dit le Mollier, dans un petit chemin rural, à 40
mètres de la route qui traverse Perrières, le nommé Besnard, carrier,
les deux jambes broyées. Le malheureux paraissait ivre. On
suppose qu'il a été heurter par une automobile et que pour cacher leur
méfait, les auteurs de l'accident l'ont traîné à l'écart dans le
petit chemin. L'enquête ouverte recherche une automobile qui a
pris la direction de la Falaise.
Mars
1915 -
Présence d’esprit. -
A
Perrières près Falaise,
un enfant de 3 ans, le petit Chaumont s'étant trop approché du feu, a
eu sa robe de pilou enflammée par une étincelle. Il fut
aussitôt entouré de flammes. Un passant, M. Henri Lécuyer,
transporteur de pierres à Vendeuvre, a arrêté ses chevaux et a
entouré l'enfant de son paletot. Il a réussi à étouffer les flammes
et à le sauver, car le petit n'a que de légères brûlures sur le
corps. M. Lécuyer a eu les mains un peu brûlées.
Avril
1915 -
Présence d’esprit.
-
A Perrières, près Falaise, un enfant de 3 ans, le petit
Chaumont s'étant trop approché du feu, a eu sa robe de pilou
enflammée par une étincelle. Il fut aussitôt entouré de flammes.
Un
passant, M. Henri Lécuyer, transporteur de pierres à Vendeuvre, a
arrêté ses chevaux et a entouré l'enfant de son paletot. Il a réussi
à étouffer les flammes et à le sauver, car le petit n'a que de
légères brûlures sur le corps. M. Lécuyer a eu les mains un peu
brûlées. (Bonhomme Normand)
mai
1915 -
Enfant écrasé par le tramway.
- un enfant qui
croit-on, avait voulu monter sur un wagon au moment où le tramway
traversait le passage à niveau à la sortie de Perrières, eu la jambe
écrasée entre les tampons. Étant ensuite tombé, il fut écrasé
par la roue du 13e wagon trouvé déraillé à l'endroit où
l'accident s'est produit. C'est un nommé Falaize, Marcel, né le 1er
juillet 1909. Le corps de la petite victime fut transporté au
domicile de sa mère sur les ordres de M. Le maire de Perrières.
Août
1916 -
Mortel accident de voiture.
- On
a trouvé, l'autre jour,
sur la route, râlant et portant une grave blessure à la figure, M.
Eugène Leboucher, 72 ans, journalier à Perrières, canton de
Morteaux-Coulibœuf. Le père Leboucher revenait avec une voiture de
paille. Le cheval s'effraya au passage de deux cyclistes et prit le
galop. Le pauvre homme, qui était assis sur le haut du
chargement, fut précipité sur le sol. Il a succombé peu après.
Janvier
1917 - Histoire du 1er janvier.
- Dans la matinée du 1er Janvier, Louis Lemoine, journaliers à
Perrières, s'en fut acheter du foin à Courcy, et dut boire pas mal de
Cidre et de café dans la journée, car en revenant chez lui, le soir,
il était blessé et couvert de sang. il se plaignait d'avoir
été assailli dans le hameau du Breuil, par des individus qui lui
auraient porté un coup de bâton sur la tête, le laissant ensuite
évanoui à l'endroit où il était tombé. Lemoine avait en outre perdu
son porte-monnaie contenant 31 francs, mais ne pouvait dire s'il
l'avait perdu ou s'il lui avait été dérobé.
Il
conta son histoire à la gendarmerie et dénonça un habitant du pays de
l'avoir frappé. Ce dernier nie énergiquement et soutient que Lemoine
s'était blessé seul en tombant, étant dans un état d'ivresse
l'empêchant de s'en aller sans heurts fâcheux.
L'enquête
de la gendarmerie continue, mais déjà il semble que Lemoine ne s'est
blessé dans sa chute et qu'il n'a pas été attaqué en route.
Octobre
1917
-
Mordu par un cheval.
-
M.
Pescheux,
employé
à Perrière,
voulait
débrider
un cheval
méchant
pour
le faire
manger.
Il a
été
cruellement
mordu
à la
main. Le
blessé
a reçu
les soins
du docteur
Henseval.
Mars
1918 -
Évasion.
- Au
cours
du travail,
un exclu
de l'atelier
des carrières
de Perrières,
le nommé
Ospital
Armand,
a réussi
à tromper
la surveillance
des sentinelles
et à
s'évader.
Immédiatement
des patrouilles
ont été
envoyées
dans
les communes
voisines
de Vendoeuvre,
Jort
et Saint-Pierre-sur-Dives,
mais
les recherches
n'ont
donné
jusqu'ici
aucun
résultat.
Septembre
1918
-
Vol.
-
Un
vol
de
savon
et
d'eau-de-vie
a
été
commis
au
préjudice
de
Mme
Madeleine,
cultivatrice
à
Perrières.
On
soupçonne
un
ancien
domestique
de
cette
dame,
actuellement
soldat
à
Falaise.
Avril
1919 -
Vol avec escalade.
-
Un vol d'effets et d'une somme de 242 fr. a été commis le 1er
avril au préjudice de Mme Marie Touchet, Journalière à Perrières.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1920 -
Entre horsains.
- L'espagnol
Emmanuel Perez, 35 ans, journalier à Perrières, canton de
Morteaux-Coulibœuf s'est pris de querelle avec un de ses compatriotes
et l'a tué d'un coup de couteau. Son crime achevé Perez, s’est enfui
à bicyclette. Son arrestation ne saurait tarder. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1920 -
Le baptême du lait. -
Pour avoir baptisé son lait dans la proportion de 15 % d'eau,
Marie-Madeleine Letonnelier, femme Lemoine, 61 ans, cultivatrice à
Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, est condamnée par le
tribunal de Falaise, a trois mois et un jour de prison, 200 d'amende,
affichage et insertion du jugement dans deux journaux. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Une explosion.
-
Trois mineurs étaient occupés dans les carrières de
Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, à bourrer une mine profonde
de 1 m. 60, lorsqu'une explosion se produisit. L'un des mineurs. Laurent
Buil, 30 ans, sujet espagnol, reçut de profondes blessures au pied. Il
fut transporté à l'hôpital de Falaise. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Les désespérés. -
Dans
un puits de sondage envahi par les eaux, à Perrières, canton de
Morteaux-Coulibœuf. on a trouvé le cadavre de Jean Granlin né à
Grandchamp (Morbihan). Cet homme, un ancien ouvrier des Carrières de l’Ouest,
s'est certainement suicidé, aucune trace de lutte n'a été relevée
sur son corps. Il était âgé de 51 ans.
—
Un employé de la fromagerie de Neuville, Léon Lerebourg, 67
ans, a été trouvé pendu à un arbre dans un herbage à Coulonces,
canton de Vire.
Bien
qu'étranger à la contrée, Lerebourg jouissait d'une bonne
réputation. On ignore les causes de cet acte de désespoir.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Sur le trimard.
- Venant
de Rouen après s'ètre arrêté trois jours aux carrières de
Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, François Rivalan, 27 ans,
Louis Creux, 31 ans, carrier, et sa compagne Ernestine Conan, 26 ans,
couturière, mendiaient à Guibray, chez la veuve Colson à la Croix de
Fer, et chez M. Martin. N'étant pas reçus, probablement, comme ils l’espéraient,
les trois trimardeurs, qui étaient ivres, parlèrent de coups de
revolver, sur la route, en s'en retournant, ils rencontrèrent un
domestique, M. Huet, qu'ils accablèrent de questions.
Le
domestique les envoya promener. Alors, un des individus sortit de sa
poche, un couteau à cran d'arrêt et menaça M. Huet. Celui-ci, ayant
appelé au secours, fut secouru par M. Léon Mauger, lequel parvînt à
désarmer l'agresseur.
Les
gendarmes, prévenus, arrêtèrent le trio sous l'inculpation de
mendicité, coups, menaces et port d'armes prohibées. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1922 -
Accident du travail. -
M. Mathieu
Dauphin, 52 ans, ouvrier aux Carrières de l'Ouest à Perrières, canton
de Morteaux-Coulibœuf, était occupé à déblayer un coup de mine. Un
gros bloc, se détachant, est venu lui tomber sur le pied et l'a
fortement contusionné. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Un enfant ébouillanté.
- Le
jeune Francis Hardouin, 27 mois, dont les parent habitent Perrières,
canton de Morteaux-Coulibœuf, s'amusait dans la cuisine lorsqu'il est
tombé dans une marmite d'eau bouillante que l'on venait de retirer du
feu.
Le
pauvre enfant, horriblement brûlé sur tout le corps, a été
transporté à l’hôpital de Falaise. Il y est mort la nuit, après
d'horribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Accident du travail. -
M. César
Gallet, cultivateur à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, a
été renversé par une faucheuse et s'est fracturé plusieurs côtes.
—
Occupé au fond de la mine, à Soumont-St-Quentin, à pousser un
wagonnet de minerai, l'italien Tollemachio Torringé, 23 ans, ayant
glissé, est tombé à la renverse et a été fortement serré entre le
sol et le wagonnet. Le blessé sérieusement contusionné aux reins, a
été transporté à l'hôpital de Falaise. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1923 - Un carrier aveuglé.
- Aux
carrières de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, un ouvrier
espagnol Llorca, 42 ans, a eu les bras broyés et de graves brûlures à
la poitrine et au visage par l'éclatement d'une mine qu'il bourrait. On
craint qu'il perde les deux yeux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 - Suites mortelles d’accident.
- L'espagnol
Vincent Llorca, qui avait été blessé par l'éclatement d'une mine
qu'il bourrait dans les carrières de Perrières, est mort
à l'hôpital de Falaise, des suifes de ses blessures. Il était âgé
de 42 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1924
- Accident aux
carrières.
- Le
carrier
espagnol
Montoya
José,
âgé
de
24
ans,
était
en
train
de
déblayer
une
mine
lorsqu'une
pierre
se
détachai
et
lui
tomba
sur
la
tête,
lui
faisant
une plaie
de 5
a 6
centimètres
de longueur.
Étant
donné
son état,
le blessé
a été
transporté
l'hôpital
de Falaise.
Juillet
1926 -
Une femme féroce.
- Les
époux Travers,
journaliers à
Perrières, avaient
entre eux
des discussions
fréquentes dues,
la plupart
du temps,
au caractère
irascible et
aux habitudes
d'intempérance de
la femme.
Le
mari, homme
sobre et
laborieux jouissait
d'une excellente
réputation dans
le pays,
il fut, maintes
fois victime
des brutalités
de sa
terrible compagne.
Le 28
février dernier,
dans la
soirée, il
était allé
prendre un
verre de
cidre chez
un voisin
et resta
quelques
instants en
conversation avec
les personnes présentes. La femme
Travers survint
après une
scène bruyante,
elle ordonna
au journalier
terrorisé par
ses menaces,
de rentrer
chez elle.
Pressentant un
dénouement tragique,
les voisins
qui avaient
entendu les
clameurs de
la mégère,
se mirent
aux écoutes
près de
l'habitation.
Au
comble de
la fureur,
la femme
Travers, à
un certain
moment, lança
par la
fenêtre restée
ouverte, une
lampe qu'elle
venait d'allumer.
Le mari jugea
prudent de
sortir, et
prétexta qu'il
allait chercher
son fils. Lorsqu'il
rentra, la
dispute reprit,
encore plus
violente. Sous
l'empire de
la boisson,
la femme
Travers proféra
bientôt les
pires menaces.
«
Tu vas
passer par
la fenêtre
s'écria-t-elle tout
à coup.
Joignant le
geste à
la parole,
elle se
précipita sur
son mari,
adossé contre
l'appui de
cette fenêtre,
et d'une
poussée traîtresse
le fit
basculer dans
le vide.
Il vint
s'abattre sur
le sol
où il
resta inanimé.
La
misérable qui
s'était penchée
pour voir
sa victime,
n'eut pas
un mot
de pitié
ni de
regret. a
« Tu peux
crever là,
dit-elle, ce
n'est pas
moi qui
te relèverai.
Ceux qui
vont passer
s'occuperont de
toi s'ils
le veulent ».
Aidés par
le garde-champêtre,
quelques
habitants du
village, portèrent
secours au
malheureux qui
s'était brisé
la colonne
vertébrale dans
sa chute.
Ils le
montèrent dans
sa chambre
et l'étendirent
sur son
lit.
La femme
Travers, en
proie à
la même
fureur, ne
cessait de
répéter « Oui,
tu peux
crever, mon
vieux, mais
n'attends rien
de moi ».
Et elle
invectiva les
charitables voisins
qui prodiguaient
des soins
au blessé.
Transporté
à l'hôpital
de Falaise,
Travers y
succomba le
6 mars.
Le médecin-légiste,
chargé de
procéder à
l'autopsie, a
constaté que
la mort
avait été
occasionnée par
des lésions
de la
moelle épinière,
consécutives à
la chute
de la
victime, et
par la
fracture
des vertèbres
cervicales.
La
coupable passa
des aveux
complets,
et se
défendit même
d'avoir agi
sous l'empire
de l'ivresse,
alléguant qu'elle
avait seulement
riposté aux
bourrades de
son mari. Tardivement
à la
clôture de
l'instruction,
elle s'est
décidée à
témoigner de
quelques regrets.
L'accusée
n'a
pas d'antécédents
judiciaires,
mais les
renseignements recueillis
sur son
compte sont
défavorables.
Mariée une
première fois
en 1891,
à un
sieur Guillot,
ouvrier mineur,
et devenue
veuve en 1903,
après avoir
eu six
enfants de
cette union,
elle vécut
ensuite, longtemps,
en concubinage.
La femme
Travers a
toujours eu
la réputation
d'une femme
acariâtre, de
nature légère,
mais elle
était réputée
travailleuse, et
n'a jamais
donné lieu
à des
soupçons sur
le rapport
de la
probité. La
femme Blanche
Travers a
été condamnée
à 5
ans de
réclusion.
Septembre
1926 -
Accident aux carrières. -
M. Georges
Trouillard, 30
ans, charretier
aux carrières
de l'Ouest,
conduisait
un cheval
traînant des
wagonnets.
Soudain, il
tomba en
travers
des rails,
ne perdant
pas son
sang-froid, il
fit arrêter
le cheval, mais
il fut
cependant atteint
à la cuisse
gauche qui
cala le
wagonnet.
M.
Trouillard
reçut les
soins du
docteur
Fernagut, de
Saint-Pierre-sur-Dives,
qui fit
transporter le
blessé à
l'hôpital de
Falaise.
Septembre
1926 - Tombé de cheval. -
Le
jeune
Gérard
Leprince,
14 ans,
employé
chez
son père,
M. Raoul
Leprince,
revenait
des champs
monté
sur un
cheval,
lorsqu'il
tomba
et reçut
un coup
de sabot
dans
la jambe
gauche.
Le docteur
Saillant
a ordonné
trois
semaines
de
repos.
Décembre
1926 -
Une fête du travail aux carrières. - Une
petite
fête
intime
a eu
lieu
aux carrières
de pierres
de Perrières,
à l'occasion
de la
remise
de 13
médailles
du travail
aux ouvriers
ci-dessous :
Lagrèze
Pierre,
37 années
de services ;
Charles
Louis,
34 ;
Foucher
Augustine,
veuve Chaumont,
34 ;
Pannelier
Marie,
femme
Hie,
Jules,
33 ;
Léon Joseph,
33 ;
Hardy
Marie-Louise,
Vve Ragot,
32 ; Touchet Henri, 32 ; Tarot
Mélanie,
Vve Lachambre
Léon,
32 ;
Tharers
Louise,
femme
Charles
Charles,
31 ;
Guézard
Gustave,
30 ;
Laigneau
Joséphine,
Vve Babin,
30 ;
Lelandais
Dominique,
30 ;
Pannetier
Joséphine,
femme
Bresteau
Eugène,
30 années
de services.
La
distribution a
été
faite
sous
la présidence
de M.
Duret,
directeur
régional
de la
société
des carrières
de l'Ouest,
à Caen,
assisté
du personnel
dirigeant
du chantier.
A cette
occasion
un vin
d'honneur
a été
offert
dans
les bureaux
du chantier
à ces
dévoués serviteurs
auxquels
s'étaient
joints
les décorés
des précédentes
promotions.
M.
Duret
a excusé
M. Bruneau
directeur
général
à Paris
de ne
pouvoir
venir
lui-même présider
cette
réunion
qui est
une preuve
de la
bonne
entente
et de
la cordialité
régnant
entre
les ouvriers
et les
patrons
de cette
société.
La direction
a remis
à chaque
décoré
une petite
somme,
pour
lui permettre
de fêter
en famille
les nombreuses
années
de services
à son
chantier
de Perrières.
Souhaitons maintenant
à tous
ces braves
ouvriers
et ouvrières
d'avoir
droit
à la
médaille
d'or du
travail
et nous
ne doutons
pas qu'à
cette
occasion
la direction
des Carrières
de l'Oued
ne soit
heureuse
de donner
une nouvelle
preuve
de bienveillance
pour
son
personnel
ouvrier.
Décembre
1926 -
Vol de sapins.
-
Il y
a quelques
jours,
M. Fernand
Gaubé,
garde-champêtre
vit,
arrivant
d'une
sapinière
appartenant
à Mme
Ponteau,
une charrette
à bras
poussée
par Maurice
Moulin,
27 ans,
carrier,
sans
domicile
fixe,
née
à Perrières.
Il
était
accompagné
du jeune
Delezée,
âgé
de 15
ans,
auquel
il avait
demandé
de lui
aider
à pousser
la voiture.
Moulin
avoua
qu'il
avait
scié
les 24
sapins
morts
qui étaient
dans
la
voiture,
dans
le bois
situé
au lieu
dit la
Carrière
aux Loups.
Procès-verbal
fut dressé
ainsi
que contre
la veuve
Madeleine
Delezée,
née
Madeleine
Moulin,
34 ans,
casseuse
de pierres
à Perrières,
née
à St-André-de-Fontenay,
qui,
le même
jour,
au matin,
avait
transporté
avec
son fils,
cinq
sapins
morts,
chez
elle.
Tous
deux
affirment
que
c'est
la
première
fois
qu'ils
allaient
chercher
du
bois
dans
la
sapinière.
Janvier
1929 -
Incendie. - Un
grave incendie à éclaté, ces jours derniers, vers 1 heure du matin,
à Perrières, dans un bâtiment agricole à usage de pressoir, de
grenier à pommes et à grains, appartenant à Mme Lebarbier,
d'Hermanville-sur-Mer, et occupé par M. Octave Lecointe. Les pompiers
quoique arrivés rapidement sur les lieux, sous les ordres du lieutenant
Viel, ont dû se borner à préserver le corps principal de la ferme.
On
évalue les dégâts subis par les bâtiments à 40 000 francs et ceux
du matériel à 20 000 francs. Sous les décombres, on a trouvé le
cadavre d'un domestique qui couchait dans cette
grange, M. Eugène Chrétiens, 78 ans, né à Montlouis (Indre et
Loire). On suppose que ce malheureux a été la cause involontaire du
sinistre en fumant dans son lit et en s'en dormant avant d'avoir fini sa
cigarette.
Juillet
1929 -
Odieux individus. -
M. Gallot, maire de Perrières, a porté plainte contre la femme
veuve Ménant, 42 ans, journalière à Perrières, et le nommé Charles
Delabarre, 46 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, pour les
raisons suivantes : Ces ignobles individus se sont introduits dans le
cimetière de Perrières, ont volé une couronne sur une tombe et
ont mis les perles dans leurs poches, puis ils ont pénétré dans un
petit local attenant au cimetière où ils restèrent une bonne partie
de l'après-midi. La, en présence du jeune Marcel Ménant, 9 ans,
ils se sont livrés à des actes odieux. Delabarre et la femme
Ménant nient. Ils ont été néanmoins arrêtés pour ces divers
délits. Delabarre est soupçonné en plus de se livrer au braconnage
des cailles, on a retrouvé un appeau qui lui appartenait. M. Gallot a
demandé que le jeune Marcel Ménant soit confié à l'Assistance
publique. En attendant, il a été recueilli à l'hôpital de
Falaise.
Août
1930 -
Violent incendie près de Falaise.
-
Un incendie qu'on croit avoir été provoqué par une locomotive
de la ligne des carrières de Jort, a détruit en partie la ferme Enault,
au lieu-dit « la Maison Neuve », à Pérrières. Les
pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives se sont rendus que sur les lieux. Les
dégâts dépassent 100 000 francs.
Mai
1932 - Horrible
mort. -
Lundi, M. Georges Trouillard, 36 ans, ouvrier aux Mines de
Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, nettoyait des écuries
lorsqu'il fut commandé par le chef de chantier, M. Maloisel, pour
remorquer, avec deux chevaux, trois wagonnets de terre destinés aux
expéditions.
Pendant
que Trouillard calait les roues du troisième wagonnet, celui-ci
dérailla et la caisse se renversa sur l'ouvrier, l'atteignant dans la
région de la colonne vertébrale. Le malheureux fut secouru aussitôt
par son camarade, M. Masseron, mais il ne put prononcer que deux ou
trois syllabes et fut porté à son domicile où il expira trois quarts
d'heure après, sans avoir repris connaissance.
Le
médecin, appelé, ne put que constater le décès dû à une rupture de
la colonne vertébrale. M. Trouillard était marié et père de 5
enfants, âgés de 6 à 12 ans. Il était considéré comme un bon
ouvrier, courageux et sérieux. Ce tragique accident a jeté la
consternation aux mines et dans le pays. (Bonhomme Normand)
Janvier
1936 -
Une rixe entre ouvriers étrangers.
- L'autre
soir, M. Émile Travers, débitant à Perrières, recevait dans son
établissement plusieurs employés des carrières, les
yougoslaves Rade Medic et Nicolas Vrankovic, les polonais Sochcki et
Juseycyl. Quand ces derniers arrivèrent, il était 22 heures. M.
Travers refusa de les servir et pour fermer son café pria tous ses
clients de sortir.
A
peine étaient-ils dans la cour qu'une rixe éclata entre eux. Le
débitant voulut ramener le calme, mais Juseycyl le frappa au visage
avec son couteau fermé, le blessant sérieusement.
Puis les quatre hommes partirent. Sochcki rentra chez lui en
compagnie de Juseycyl.
Cependant,
vexés d'avoir été rossés, les Yougoslaves allèrent se plaindre à
trois de leurs compatriotes : les nommés Miletic, Dogo et Vatras.
Ceux-ci décidèrent d'accompagner Medic
chez Sochcki. Ils lancèrent d'abord une pierre de trois kilos dans la
fenêtre du polonais, puis, enfoncèrent la porte du logis et
pénétrèrent à l'intérieur. Ce fut une violente mêlée : les deux
polonais, la femme de Sochcki et les quatre yougoslaves s'armèrent de
tout ce qui leur tomba sous la main : pavés, couteaux, hachettes,
bouteilles, casseroles, etc...,
et frappèrent comme des forcenés. Le sang coula sur le sol, gicla sur
les murs et tous les assaillants sortirent de la bagarre plus ou moins
mal en point. Le plus gravement atteint,
Dogo, blessé à la figure d'un coup de hachette dut être transporté
à l'hôpital. La gendarmerie enquête. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Un
carrier écrasé par un wagonnet.
- M.
Drouin Valentin, 30 ans, était employé avec deux autres camarades à
la manœuvre des wagonnets aux Carrières de l'Ouest. Une rame de dix
wagonnets venait d'être amenée, avant de décrocher la machine, la
rame avait été calée, lorsque tout à coup, les cales manquèrent, et
la rame se mit à descendre la rampe.
Drouin,
avec un levier, essaya de faire frein sur les roues pour tenter tout au
moins de lui faire perdre de la vitesse, mais arrivés au bout de leur
course, les wagonnets, arrivant sur une aiguille, se renversèrent sur
le côté, et Drouin fut pris sous l'un d'eux.
Ses
camarades se portèrent aussitôt à son secours, et le dégagèrent. Il
respirait encore faiblement. II avait une main brisée et un enfoncement
du thorax.
Transporté
aussitôt à l'infirmerie des Carrières, il y mourait quelques instants
après. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Une charrette dans un mur. -
Une
charrette chargée de bois, conduite par le domestique Victor Dupré, au
service de Mme veuve Lehongre, cultivatrice à Bernières-d'Ailly, a
accroché, à Perrières, le mur de la grange de M. Gord, propriétaire.
L'angle du mur fut fendu du haut en bas et des tuiles de la toiture
sautèrent. Le dégât est estimé à 1 000 francs. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Un
ivrogne blesse grièvement un de ses camarades d’un coup de bouteille.
-
Adrien
Oger, qui a 26 ans, Pierre Jolu, son aîné du dix ans, et Ferdinand Perrichon,
43 ans, carriers de leur métier et nomades par goût, arrivaient, il y
a trois semaines, à Perrières, où ils s'embauchaient aux carrières
de l'Ouest.
Vendredi,
Jolu avait 36 ans et, pour dignement célébrer cet anniversaire, les
trois amis firent régler leur compte aux carrières, puis ils firent
des stations dans tous les cafés de la région.
A
19 heures, les trois carriers, encore amis, n'avaient plus qu'une vague
notion des choses. Alors que, péniblement, ils déambulaient sur le
chemin. Jolu, tout à coup, reprocha à Oger
de lui avoir volé un billet de 50 francs.
Les
protestations de son ami provoquèrent chez lui une grande colère.
Une
bouteille se trouvant à portée de sa main, il la brisa et avec le
tesson il laboura, le visage de son contradicteur.
Oger
eut, une oreille, une joue fendue, la mâchoire mise à nu. Il tomba
dans l'herbe sur le bord de la route, pendant que Jolu et Perrichon
allaient s'écrouler sur la berne, à 50 mètres
de là.
Le
chef mécanicien des carrières, M. Brunet, avisé du drame, vint avec
sa boîte de pharmacie donner les premiers soins à Oger. Bientôt
arrivèrent aussi les gendarmes de Morteaux-Coulibœuf et le docteur
Richard, de Saint-Pierre-sur-Dives.
Le
praticien ayant examiné le blessé le fit transporter à l'hôpital de
Caen, qui son état fut estimé très grave.
Jolu
a été amené à Falaise et conduit devant M. Pérès, procureur de la
République, qui le fit écrouer sous l'inculpation de tentative de
meurtre.
( Le Moniteur du Calvados
)
Octobre
1937 - Un incendiaire est condamné à cinq ans de réclusion.
-
L'unique
affaire de cette session amène devant le jury, un nommé Alfred
Léon-Amand-André Duclos, âgé de 36 ans, né le 9 février 1901, à
Fresnay-en-Sauvage, ouvrier agricole, sans domicile fixe, accusé
d'incendies volontaires.
L’accusé
travaillait le 24 mars dernier à la machine à battre, chez M. Dumont.
cultivateur à Perrières. Pendant le travail, il eut une discussion
avec l'entrepreneur, M. Lecerf, au sujet
d'une prolongation de travail après 18 heures. Mécontent, Duclos
quitta le travail. M. Lecerf le congédia.
Duclos
prit néanmoins son repas du soir à la ferme de M. Dumont. Vers 20
heures, il se rendit dans un hangar dépendant d'une ferme voisine où
la fermière, Mme Duval, l'avait autorisé à passer la nuit. Après
s'être couché dans la paille, il se leva et se rendit dans la plaine
où il mit le feu à une meule appartenant à M. Hosle, située à
environ 500 mètres de la ferme de Mme Duval. Il regagna le hangar
de Mme Duval et s'endormit sans se soucier de l'incendie qu'il venait
d'allumer.
Le
préjudice causé à M. Hosle fut de 1 600 francs. Le lendemain, il
retourna travailler chez M. Dumont où il resta jusqu'à midi, il
déjeuna à la ferme, puis fit de nombreuses libations dans divers
cafés du pays. Il se rendit aussi à Epanay, où il prit plusieurs
consommations.
En
regagnant le hangar de Mme Duval, l'idée vint à Duclos de mettre le
feu à ce bâtiment. Il jeta une allumette enflammée dans les récoltes
entassées dans le hangar qui fut complètement détruit, ainsi
que les instruments agricoles qui y étaient renfermés.
Le
préjudice causé à Mme Duval a été évalué à 82 623 francs.
Son
crime accompli, Duclos prit la fuite à travers champs, mais il fut
découvert le jour même dans un débit de Perrières et arrêté.
Après
avoir déclaré avoir mis le feu involontairement il dut reconnaître
l'avoir mis avec intention de faire mal.
A
l'instruction il a prétendu avoir agi par vengeance envers les
cultivateurs qui ne payent, pas suffisamment leur personnel et qui en
exigent beaucoup de travail.
Il
a voulu se venger de M. Lecerf qui i'avait congédié et qui devait
incessamment battre des céréales dans le hangar de Mme Duval. Il a
ensuite nié avoir uniquement agi sous l'empire de l'ivresse.
Examiné
au point de vue mental, Duclos a été reconnu responsable de ses actes.
Les
renseignements recueillis sur l'accusé ne lui sont pas favorables. En
1935. il a abandonné sa femme et ses enfants et s'est complètement
désintéressé des siens. Il s'adonne à
la boisson. A l'âge de 9 ans, il a comparu devant le tribunal
d'Argentan qui le confia jusqu'à la majorité à l'Internat de
Chanteloup, à la suite de coups mortels sur son jeune frère.
En
1936, le tribunal de Caen l'a condamné à 6 mois de prison pour vol.
M.
Delalande occupait le siège du ministère public.
Me
L'hermitte
soutenait la défense de l'accusé.
La
Cour, après délibération du jury, condamne Léon Duclos à cinq ans
de réclusion et dix ans d'interdiction de séjour.
La
session a été ensuite déclarée close par M. le Président Tournié,
qui avait présidé
les débats avec autorité et impartialité. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Un
ouvrier carrier s’endort en fumant sa cigarette.
- L'autre
soir, le carrier Gjuro Susak, 32 ans, de nationalité yougoslave,
employé aux carrières de Perrière, s'endormait dans son lit en fumant
sa cigarette. Le feu prit à la literie, réveillé par les brûlures
des flammes, le malheureux carrier se sauva dans le couloir donnant à
sa chambre.
II
fut transporté à l'hôpital de Falaise, le corps couvert d'affreuses
plaies. Il est mort après plusieurs jours de terribles souffrances.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1941 -
Exercices de tirs de l'armée allemande
le 22
janvier 1941.
- Le
Préfet
du
Calvados
porte
à
la
connaissance
du
public
que
de
nouveaux
exercices
de
tirs
de
l'armée
allemande.
Auront
lieu
le
22
janvier,
de
9
heures
à
18
heures,
sur
le
Champ
de
tir
de
Falaise,
situé
sur
les
communes
de
Berniéres-d'AiIly,
Epaney,
Perriéres,
Olendon,
Eraines,
Damblainville, Versainville.
Les
limite
du
champ
de
tir
sont
indiquées par
des
tableaux
de
signalisation
(la
délimitation
exacte
du
champ
figure
sur
un
plan
déposé
à
la
mairie
de
chaque commune).
Il
est
interdit
de
circuler
sur
le
territoire du
champ
de
tir
pendant
les
tirs
sans
autorisation
spéciale de
l'armée
allemande.
L'agglomération
de
Sainte-Anne-d'Entremont
et
la
maison
située
à
l'entrée
de
la
route
conduisant
à la
route
nationale de
Falaise
à
Lisieux,
devront
être
entièrement
évacuées
de
8
heures
à
18 heures.
Pendant
les
tirs,
tous
les
travaux
dans
les
champs
et
les
bois
doivent
être
interrompus
à
l'intérieur
de
la
zone
dangereuse.
Les
animaux
en
liberté
sont
en
danger
et,
dans
l'intérêt
même
de
leurs
propriétaires,
doivent
être
retirés.
Pendant
la
durée
des
tirs,
toutes
les
routes
et
tous
les
chemins
traversant
le
champ
de
tir
sont
barrés.
Des
tableaux
indiquant les
dérivations sont
posés
et
les
chemins
et
les
routes
barrés
sont
gardés
par
des
sentinelles.
Le
public
est
avisé
que
l'inobservation
des
prescriptions ci-dessus
indiquées est
susceptible
d'entraîner
les
plus
graves
inconvénients.
Février
1945 - Les
prêts aux cultivateurs sinistrés.
- Les
cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières,
Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres,
Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy
qui désirent obtenir un prêt spécial à moyen terme pour 13 ans avec
intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944,
peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M.
Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale
de Rouvres,
qui leur donneront tous renseignement. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 -
A l’honneur. - MM. Gallot
Roland, cultivateur à Perrières ; Landrus Pierre,
Carrières de Perrières ; Walve Jean, à Crocy ; Mme MARIE,
à Epaney, ont apporté aide et assistance à des aviateurs français
tombés dans les monts d’Eraines. Honneur
à ces excellents français.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1946 -
L’hospitalité mal récompensée.
- M.
Florencio Borass, journalier à Perrières, avait partagé sa chambre
avec un nommé André Lahaye, 33 ans, carrier à Brieux (Orne),
originaire de la commune. Le
lendemain, après le départ de celui-ci, il a constaté que son
portefeuille renfermant 5 500 fr. lui avait été dérobé. Quand le
maroquin fut retrouvé par les gendarmes dans la poche de Lahaye, l’argent
avait déjà été dépensé.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Une collision à Perrières.
- Au
hameau du Breuil, une collision s’est produite entre un cycliste, le
jeune M. R….., 14 ans, et un camion auto piloté par M. Roland
Leprince, transporteur à Perrières. L’enfant a été légèrement
blessé aux jambes.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Le feu dans les bois. –
Des incendies provoqués par l’explosion d’obus se sont
déclarés dans des herbes sèches et à une trentaine d’endroits
diffèrent dans les bois d’Eraines, Epaney, Damblainville, Perrières.
Les
pompiers de Falaise, les gendarmes de cette ville et ceux de
Morteaux-Coulibœuf, aidés de nombreux habitants ont dû longtemps
lutter avant de parvenir à circonscrire l’incendie. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Un sauveteur blessé par une explosion.
-
Un incendie s'étant déclaré dans les bois de Perrières,
plusieurs personnes de la commune tentèrent de le circonscrire et parmi
elles, M. Émile Trouillard, 49 ans, chef poseur aux carrières. Tout à
coup, des munitions qui se trouvaient dans les bois explosèrent. M.
Trouillard, qui se trouvait près de là, atteint par de nombreux
éclats, dut être transporté à l'hôpital de Falaise où il a été
opéré. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
La mort qui rôde. -
Un
grave accident s'est produit aux carrières de Perrières où deux
ouvriers procédaient au désamorçage d'engins guerre. L'explosion d'un
obus de 300 kilos a déchiqueté l'un d'eux M. Robert Decouflet, âgé
d'une quarantaine d'années, domicilié à Ecajeul.
Son
camarade, M. David, chef de chantier demeurant à Cabourg a été
grièvement blessé à la jambe droite, l'amputation du membre a été
pratiqué à l'hôpital de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1950
-
Quatre ouvriers tués par une explosion.
-
Lundi en fin d'après-midi une violente explosion était entendue
dans les localités voisines des Monts d'Eraines, commune de Perrières,
où est installé un chantier de désobusage des Établissements Roy, de
Paris. Les habitants habitués à ces déflagrations ne s'alarmèrent
pas. Le soir venu, M. Fautrat, restaurateur à Vendeuvre, chez qui les désobuseurs
: MM. Germain Ranvier, 58 ans, en résidence à Mézidon ; Lucien Cherel,
35 ans, en résidence à Caen ; Joseph Commune, 30 ans, et Raymond
Balitout, 38 ans, prenaient leurs repas, s'inquiéta de leur absence et
se rendit sur le chantier. Un horrible spectacle s'offrit à sa vue,
autour d'un large entonnoir gisaient les corps déchiquetés des
ouvriers.
MM.
Villatte, secrétaire général de la Préfecture, et Champeaux, du
M.R.U., sont allés s'incliner devant les restes des victimes déposés
à l'école de Perrières par les soins des gendarmes de Morteaux-Coulibœuf.
(Le Bonhomme Libre)
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