1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PERRIÈRES

Canton de Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la commune sont des Perriérois, Perriéroises


Juin 1899  -  Accidents de travail.   -   Le sieur Louis Baujean, 27 ans, terrassier à Fontenay-le-Marmion, est tombé sous un train de wagonnets dont il serrait le frein et a eu une jambe broyée. Le malheureux, qui est marié depuis peu et a un enfant en bas âge, a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen, où l'amputation de la jambe a été pratiquée.

— Le sieur Lebougre, 26 ans, ouvrier au tissage Lehujeur frères, à Condé, travaillait à la sécherie, quand, une planche cédant tout à coup, il tomba à califourchon sur le plancher, qui est à claire-voie, se blessant assez grièvement, il a été transporté à l'Hôtel-Dieu de Caen.

— Le sieur Jules Moulin, couvreur à Bavent, travaillait à une couverture, à Bures, près Troarn. Celle-ci venant à rompre, il est tombé d'une hauteur de huit mètres, et, dans sa chute, s'est fait d'assez graves contusions.

— Samedi, un bien triste accident s'est produit aux carrières de Perrières. Le sieur Louis Pochon, 35 ans était monté sur un des wagonnets qui servent à transporter le caillou de la carrière à la gare de Jort. En voulant descendre, ce malheureux glissa, tomba sur la voie et les wagonnets lui passèrent sur une jambe qui fut broyée et presque détachée au-dessus du genou. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Mendiant dangereux.  -  L'autre dimanche, à Perrières, près Saint-Pierre-sur-Dives, le nommé Bouquerel dit Choléra, demeurant à Falaise, entra chez le sieur Gautier, propriétaire, et demanda du cidre. Comme on lui en refusait, il menaça et tenta de s'emparer d'un fusil qui était dans l'appartement, mais, à la vue d'une broche que brandissait le sieur Gautier, il s'enfuit en disant qu'il ferait prochainement sauter la maison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Morts subites. - Le sieur Louis Jardin, 62 ans, berger à Perrières, près Morteaux-Coulibœuf, a été trouvé mort dans un champ. Les chiens du pauvre bonhomme gardaient le corps. On croit qu'il a été frappé d'une apoplexie, foudroyante.

— La dame Roblin, 80 ans, rue des Carmes, à Caen, est morte subitement mercredi la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Concession de Mines.  -   Les demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain, industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin, Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin, Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Accidents.  -   La roue d'une voiture qu'il conduisait a passé sur le ventre du sieur Prévost, domestique à Sainte-Margueritte-de-Viette.

— Le sieur Marius Madelaine, 50 ans, domestique à Perrières, a eu un pied littéralement écrasé par la roue d'une voiture qu'il conduisait.

— Le sieur Auguste Salle, 46 ans, à Maizières, a eu une jambe broyée par un tonneau de cidre qu'il déchargeait. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Le froid.   -   Le froid s'est déclaré beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.

Dans l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1903    -   Chute de 25 mètres.  -   Le sieur Eugène Guillot, 37 ans, employé de puis peu aux mines de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, remontait dans une benne le puits où il venait  travailler. Près d'arriver à l'orifice, il a le câble et fut précipité dans le vide d'une hauteur de 25 mètres et se fractura le crâne.

La mort fut instantanée. Guillot laisse une veuve et cinq enfants en bas âge. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Une flambée chère.    -   Chez le sieur Rouzier, épicier à Perrières, une lampe avait mis le feu à un paquet de bonneterie. L'incendie presque éteint se ralluma bientôt et, dans son trouble, la dame Rouzier laissa tomber dans le feu une boite contenant 500 francs en billets qui furent brûlés. Les dégâts sont évalués à la somme de 1 500 francs. Assurés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1908  -  Les enfants imprudents.  -  Émile Lénard, âgé de 9 ans, dont le père est mineur aux carrières de Perrières, ayant trouvé une cartouche de dynamique  l'on croyait hors d'usage voulut, en compagnie de plusieurs de ses camarades, s'amuser à la faire partir. Une formidable détonation retentit.

Le jeune Lénard fut trouvé renversé, quatre doigts de la main arrachés portant des blessures à tête aux jambes. Un de ses camarades, René Ambroise, avait également de légères blessures  à une main.

Émile Lénard a été transporté à l'hôpital. On espère qu'aucune complication ne se produira.  

 

Août 1913  -  Terrible accident  -  On a trouvé au lieu-dit le Mollier, dans un petit chemin rural, à 40 mètres de la route qui traverse Perrières, le nommé Besnard, carrier, les deux jambes  broyées. Le malheureux paraissait ivre. On suppose qu'il a été heurter par une automobile et que pour cacher leur méfait, les auteurs de l'accident l'ont traîné à l'écart dans le petit chemin.  L'enquête ouverte recherche une automobile qui a pris la direction de la Falaise.  

 

Mars 1915  -  Présence d’esprit.  -  A Perrières près Falaise, un enfant de 3 ans, le petit Chaumont s'étant trop approché du feu, a eu sa robe de pilou enflammée par une étincelle. Il fut  aussitôt entouré de flammes. Un passant, M. Henri Lécuyer, transporteur de pierres à Vendeuvre, a arrêté ses chevaux et a entouré l'enfant de son paletot. Il a réussi à étouffer les flammes et à le sauver, car le petit n'a que de légères brûlures sur le corps. M. Lécuyer a eu les mains un peu brûlées.

 

Avril 1915   -   Présence d’esprit.   -    A Perrières, près Falaise, un enfant de 3 ans, le petit Chaumont s'étant trop approché du feu, a eu sa robe de pilou enflammée par une étincelle. Il fut aussitôt entouré de flammes.

Un passant, M. Henri Lécuyer, transporteur de pierres à Vendeuvre, a arrêté ses chevaux et a entouré l'enfant de son paletot. Il a réussi à étouffer les flammes et à le sauver, car le petit n'a que de légères brûlures sur le corps. M. Lécuyer a eu les mains un peu brûlées. (Bonhomme Normand)

 

mai 1915  -  Enfant écrasé par le tramway.  -  un enfant qui croit-on, avait voulu monter sur un wagon au moment où le tramway traversait le passage à niveau à la sortie de Perrières, eu la jambe écrasée entre les tampons. Étant ensuite tombé, il fut écrasé par  la roue du 13e wagon trouvé déraillé à l'endroit où l'accident s'est produit. C'est un nommé Falaize, Marcel, né le 1er juillet 1909. Le corps de la petite victime fut transporté au domicile  de sa mère sur les ordres de M. Le maire de Perrières.

 

Août 1916  -  Mortel accident de voiture.  -  On a trouvé, l'autre jour, sur la route, râlant et portant une grave blessure à la figure, M. Eugène Leboucher, 72 ans, journalier à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf. Le père Leboucher revenait avec une voiture de paille. Le cheval s'effraya au passage de deux cyclistes et prit le galop. Le pauvre homme, qui était assis sur le haut  du chargement, fut précipité sur le sol. Il a succombé peu après.

 

Janvier 1917  -  Histoire du 1er janvier.  -  Dans la matinée du 1er Janvier, Louis Lemoine, journaliers à Perrières, s'en fut acheter du foin à Courcy, et dut boire pas mal de Cidre et de café dans la journée, car en revenant chez lui, le soir, il était blessé et couvert  de sang. il se plaignait d'avoir été assailli dans le hameau du Breuil, par des individus qui lui auraient porté un coup de bâton sur la tête, le laissant ensuite évanoui à l'endroit où il était tombé. Lemoine avait en outre perdu son porte-monnaie contenant 31 francs, mais ne pouvait dire s'il l'avait  perdu ou s'il lui avait été dérobé.

Il conta son histoire à la gendarmerie et dénonça un habitant du pays de l'avoir frappé. Ce dernier nie énergiquement et soutient que Lemoine s'était blessé seul en tombant, étant dans un état d'ivresse l'empêchant de s'en aller sans heurts fâcheux.

L'enquête de la gendarmerie continue, mais déjà il semble que Lemoine ne s'est blessé dans sa chute et qu'il n'a pas été attaqué en route.  

 

Octobre 1917  -  Mordu par un cheval.  -  M. Pescheux, employé à Perrière, voulait débrider un cheval méchant pour le faire manger. Il a été cruellement mordu à la main. Le blessé a reçu les soins du docteur Henseval.

 

Mars 1918  -  Évasion.  -  Au cours du travail, un exclu de l'atelier des carrières de Perrières, le nom Ospital Armand, a réussi à tromper la surveillance des sentinelles et à s'évader. Immédiatement des patrouilles ont été envoyées dans les communes voisines de Vendoeuvre, Jort et Saint-Pierre-sur-Dives, mais les recherches n'ont donné jusqu'ici aucun résultat.

 

Septembre 1918  -  Vol.  -  Un vol de savon et d'eau-de-vie a été commis au préjudice de Mme Madeleine, cultivatrice à Perrières. On soupçonne un ancien domestique de cette dame, actuellement soldat à Falaise.

 

Avril  1919    -     Vol avec escalade.   -   Un vol d'effets et d'une somme de 242 fr. a été commis le 1er avril au préjudice de Mme Marie Touchet, Journalière à Perrières. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1920  -  Entre horsains.   -  L'espagnol Emmanuel Perez, 35 ans, journalier à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf s'est pris de querelle avec un de ses compatriotes et l'a tué d'un coup de couteau. Son crime achevé Perez, s’est enfui à bicyclette. Son arrestation ne saurait tarder. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1920  -  Le baptême du lait.   -   Pour avoir baptisé son lait dans la proportion de 15 % d'eau, Marie-Madeleine Letonnelier, femme Lemoine, 61 ans, cultivatrice à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, est condamnée par le tribunal de Falaise, a trois mois et un jour de prison, 200 d'amende, affichage et insertion du jugement dans deux journaux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Une explosion.   -   Trois mineurs étaient occupés dans les carrières de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, à bourrer une mine profonde de 1 m. 60, lorsqu'une explosion se produisit. L'un des mineurs. Laurent Buil, 30 ans, sujet espagnol, reçut de profondes blessures au pied. Il fut transporté à l'hôpital de Falaise.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -   Les désespérés.   -   Dans un puits de sondage envahi par les eaux, à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf. on a trouvé le cadavre de Jean Granlin né à Grandchamp (Morbihan). Cet homme, un ancien ouvrier des Carrières de l’Ouest, s'est certainement suicidé, aucune trace de lutte n'a été relevée sur son corps. Il était âgé de 51 ans.

  Un employé de la fromagerie de Neuville, Léon Lerebourg, 67 ans, a été trouvé pendu à un arbre dans un herbage à Coulonces, canton de Vire.

Bien qu'étranger à la contrée, Lerebourg jouissait d'une bonne réputation. On ignore les causes de cet acte de désespoir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Sur le trimard.    -   Venant de Rouen après s'ètre arrêté trois jours aux carrières de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, François Rivalan, 27 ans, Louis Creux, 31 ans, carrier, et sa compagne Ernestine Conan, 26 ans, couturière, mendiaient à Guibray, chez la veuve Colson à la Croix de Fer, et chez M. Martin. N'étant pas reçus, probablement, comme ils l’espéraient, les trois trimardeurs, qui étaient ivres, parlèrent de coups de revolver, sur la route, en s'en retournant, ils rencontrèrent un domestique, M. Huet, qu'ils accablèrent de questions.

Le domestique les envoya promener. Alors, un des individus sortit de sa poche, un couteau à cran d'arrêt et menaça M. Huet. Celui-ci, ayant appelé au secours, fut secouru par M. Léon Mauger, lequel parvînt à désarmer l'agresseur.

Les gendarmes, prévenus, arrêtèrent le trio sous l'inculpation de mendicité, coups, menaces et port d'armes prohibées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Accident du travail.   -   M. Mathieu Dauphin, 52 ans, ouvrier aux Carrières de l'Ouest à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, était occupé à déblayer un coup de mine. Un gros bloc, se détachant, est venu lui tomber sur le pied et l'a fortement contusionné. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Un enfant ébouillanté.   -   Le jeune Francis Hardouin, 27 mois, dont les parent habitent Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, s'amusait dans la cuisine lorsqu'il est tombé dans une marmite d'eau bouillante que l'on venait de retirer du feu.

Le pauvre enfant, horriblement brûlé sur tout le corps, a été transporté à l’hôpital de Falaise. Il y est mort la nuit, après d'horribles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Accident du travail.   -   M. César Gallet, cultivateur à Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, a été renversé par une faucheuse et s'est fracturé plusieurs côtes.

— Occupé au fond de la mine, à Soumont-St-Quentin, à pousser un wagonnet de minerai, l'italien Tollemachio Torringé, 23 ans, ayant glissé, est tombé à la renverse et a été fortement serré entre le sol et le wagonnet. Le blessé sérieusement contusionné aux reins, a été transporté à l'hôpital de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Un carrier aveuglé.   -   Aux carrières de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, un ouvrier espagnol Llorca, 42 ans, a eu les bras broyés et de graves brûlures à la poitrine et au visage par l'éclatement d'une mine qu'il bourrait. On craint qu'il perde les deux yeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Suites mortelles d’accident.   -   L'espagnol Vincent Llorca, qui avait été blessé par l'éclatement d'une mine qu'il bourrait dans les carrières de Perrières, est mort à l'hôpital de Falaise, des suifes de ses blessures. Il était âgé de 42 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1924  -  Accident aux carrières.  -  Le carrier espagnol Montoya José, âgé de 24 ans, était en train de déblayer une mine lorsqu'une pierre se détachai et lui tomba sur la tête, lui faisant une plaie de 5 a 6 centimètres de longueur. Étant donné son état, le blessé a été transporté l'hôpital de Falaise.  

 

Juillet 1926  -  Une femme féroce.  -  Les époux Travers, journaliers à Perrières, avaient entre eux des discussions fréquentes dues, la plupart du temps, au caractère irascible et aux habitudes d'intempérance de la femme.

Le mari, homme sobre et laborieux jouissait d'une excellente réputation dans le pays, il fut, maintes fois victime des brutalités de sa terrible compagne.
Le 28 février dernier, dans la soirée, il était allé prendre un verre de cidre chez un voisin et resta quelques instants en conversation avec les personnes présentes. La femme Travers survint après une scène bruyante, elle ordonna au journalier terrorisé par ses menaces, de rentrer chez elle. 
Pressentant un dénouement tragique, les voisins qui avaient entendu les clameurs de la mégère, se mirent aux écoutes près de l'habitation.

Au comble de la fureur, la femme Travers, à un certain moment, lança par la fenêtre restée ouverte, une lampe qu'elle venait d'allumer. Le mari jugea prudent de sortir, et prétexta qu'il allait chercher son fils. Lorsqu'il rentra, la dispute reprit, encore plus violente. Sous l'empire de la boisson, la femme Travers proféra bientôt les pires menaces.

« Tu vas passer par la fenêtre s'écria-t-elle tout à coup. Joignant le geste à la parole, elle se précipita sur son mari, adossé contre l'appui de cette fenêtre, et d'une poussée traîtresse le fit basculer dans le vide. Il vint s'abattre sur le sol il resta inanimé.

La misérable qui s'était penchée pour voir sa victime, n'eut pas un mot de pitié ni de regret. a « Tu peux crever là, dit-elle, ce n'est pas moi qui te relèverai. Ceux qui vont passer s'occuperont de toi s'ils le veulent ».
Aidés par le garde-champêtre, quelques habitants du village, portèrent secours au malheureux qui s'était bri la colonne vertébrale dans sa chute. Ils le montèrent dans sa chambre et l'étendirent sur son lit.
La femme Travers, en proie à la même fureur, ne cessait de répéter « Oui, tu peux crever, mon vieux, mais n'attends rien de moi ». Et elle invectiva les charitables voisins qui prodiguaient des soins au blessé.

Transporté à l'hôpital de Falaise, Travers y succomba le 6 mars. Le decin-légiste, chargé de procéder à l'autopsie, a constaté que la mort avait été occasionnée par des lésions de la moelle épinière, consécutives à la chute de la victime, et par la fracture des vertèbres cervicales.

La coupable passa des aveux complets, et se défendit même d'avoir agi sous l'empire de l'ivresse, alléguant qu'elle avait seulement riposté aux bourrades de son mari. Tardivement à la clôture de l'instruction, elle s'est décidée à témoigner de quelques regrets.

L'accusée n'a pas d'antécédents judiciaires, mais les renseignements recueillis sur son compte sont défavorables.
Mariée une première fois en 1891, à un sieur Guillot, ouvrier mineur, et devenue veuve en 1903, après avoir eu six enfants de cette union, elle vécut ensuite, longtemps, en concubinage.
La femme Travers a toujours eu la réputation d'une femme acariâtre, de nature légère, mais elle était réputée travailleuse, et n'a jamais donné lieu à des soupçons sur le rapport de la probité. La femme Blanche Travers a été condamnée à 5 ans de réclusion.

 

Septembre 1926  -  Accident aux carrières.  -  M. Georges Trouillard, 30 ans, charretier aux carrières de l'Ouest, conduisait un cheval traînant des wagonnets. Soudain, il tomba en travers des rails, ne perdant pas son sang-froid, il fit arrêter le cheval, mais il fut cependant atteint à la cuisse gauche qui cala le wagonnet.

M. Trouillard reçut les soins du docteur Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives, qui fit transporter le blessé à l'hôpital de Falaise.

 

Septembre 1926  -  Tombé de cheval.  -  Le jeune Gérard Leprince, 14 ans, employé chez son père, M. Raoul Leprince, revenait des champs monté sur un cheval, lorsqu'il tomba et reçut un coup de sabot dans la jambe gauche. Le docteur Saillant a ordonné trois semaines de repos.

 

Décembre 1926  -  Une fête du travail aux carrières.  -  Une petite fête intime a eu lieu aux carrières de pierres de Perrières, à l'occasion de la remise de 13 médailles du travail aux ouvriers ci-dessous :

Lagrèze Pierre, 37 années de services ; Charles Louis, 34 ; Foucher Augustine, veuve Chaumont, 34 ; Pannelier Marie, femme Hie, Jules, 33 ; Léon Joseph, 33 ; Hardy Marie-Louise, Vve Ragot, 32 ; Touchet Henri, 32 ; Tarot Mélanie, Vve Lachambre Léon, 32 ; Tharers Louise, femme Charles Charles, 31 ; Guézard Gustave, 30 ; Laigneau Joséphine, Vve Babin, 30 ; Lelandais Dominique, 30 ; Pannetier Joséphine, femme Bresteau Eugène, 30 années de services.

La distribution a été faite sous la présidence de M. Duret, directeur gional de la société des carrières de l'Ouest, à Caen, assisté du personnel dirigeant du chantier. A cette occasion un vin d'honneur a été offert dans les bureaux du chantier à ces dévoués serviteurs auxquels s'étaient joints les décorés des précédentes promotions.

M. Duret a excusé M. Bruneau directeur général à Paris de ne pouvoir venir lui-même présider cette réunion qui est une preuve de la bonne entente et de la cordialité régnant entre les ouvriers et les patrons de cette société. La direction a remis à chaque décoré une petite somme, pour lui permettre de fêter en famille les nombreuses années de services à son chantier de Perrières.
Souhaitons maintenant à tous ces braves ouvriers et ouvrières d'avoir droit à la médaille d'or du travail et nous ne doutons pas qu'à cette occasion la direction des Carrières de l'Oued ne soit heureuse de donner une nouvelle preuve de bienveillance pour son
personnel ouvrier.  

 

Décembre 1926  -  Vol de sapins.  -  Il y a quelques jours, M. Fernand Gaubé, garde-champêtre vit, arrivant d'une sapinière appartenant à Mme Ponteau, une charrette à bras poussée par Maurice Moulin, 27 ans, carrier, sans domicile fixe, née à Perrières.

Il était accompagné du jeune Delezée, âgé de 15 ans, auquel il avait demandé de lui aider à pousser la voiture. Moulin avoua qu'il avait scié les 24 sapins morts qui étaient dans la voiture, dans le bois situé au lieu dit la Carrière aux Loups.

Procès-verbal fut dressé ainsi que contre la veuve Madeleine Delezée, née Madeleine Moulin, 34 ans, casseuse de pierres à Perrières, née à St-André-de-Fontenay, qui, le même jour, au matin, avait transporté avec son fils, cinq sapins morts, chez elle.

Tous deux affirment que c'est la première fois qu'ils allaient chercher du bois dans la sapinière.

 

Janvier 1929  -  Incendie. -  Un grave incendie à éclaté, ces jours derniers, vers 1 heure du matin, à Perrières, dans un bâtiment agricole à usage de pressoir, de grenier à pommes et à  grains, appartenant à Mme Lebarbier, d'Hermanville-sur-Mer, et occupé par M. Octave Lecointe. Les pompiers quoique arrivés rapidement sur les lieux, sous les ordres du lieutenant Viel, ont dû se borner à préserver le corps principal de la ferme.

On évalue les dégâts subis par les bâtiments à 40 000 francs et ceux du matériel à 20 000 francs. Sous les décombres, on a trouvé le cadavre d'un domestique qui couchait dans cette grange, M. Eugène Chrétiens, 78 ans, né à Montlouis (Indre et Loire). On suppose que ce malheureux a été la cause involontaire du sinistre en fumant dans son lit et en s'en dormant avant d'avoir fini sa cigarette.  

 

Juillet 1929  -  Odieux individus.  -  M. Gallot, maire de Perrières, a porté plainte contre la femme veuve Ménant, 42 ans, journalière à Perrières, et le nommé Charles Delabarre, 46 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, pour les raisons suivantes : Ces ignobles individus se sont introduits dans le cimetière de Perrières, ont volé une couronne sur une  tombe et ont mis les perles dans leurs poches, puis ils ont pénétré dans un petit local attenant au cimetière où ils restèrent une bonne partie de l'après-midi. La, en présence du jeune Marcel Ménant, 9 ans, ils  se sont livrés à des actes odieux. Delabarre et la femme Ménant nient. Ils ont été néanmoins arrêtés pour ces divers délits. Delabarre est soupçonné en plus de se livrer au braconnage des cailles, on a retrouvé un appeau qui lui appartenait. M. Gallot a demandé que le jeune Marcel Ménant soit confié à l'Assistance publique. En attendant, il a été recueilli à l'hôpital de  Falaise.

 

Août 1930   -    Violent incendie près de Falaise.   -   Un incendie qu'on croit avoir été provoqué par une locomotive de la ligne des carrières de Jort, a détruit en partie la ferme Enault, au lieu-dit « la Maison Neuve », à Pérrières. Les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives se sont rendus que sur les lieux. Les dégâts dépassent 100 000 francs. 

 

Mai 1932   -   Horrible mort.   -   Lundi, M. Georges Trouillard, 36 ans, ouvrier aux Mines de Perrières, canton de Morteaux-Coulibœuf, nettoyait des écuries lorsqu'il fut commandé par le chef de chantier, M. Maloisel, pour remorquer, avec deux chevaux, trois wagonnets de terre destinés aux expéditions.

Pendant que Trouillard calait les roues du troisième wagonnet, celui-ci dérailla et la caisse se renversa sur l'ouvrier, l'atteignant dans la région de la colonne vertébrale. Le malheureux fut secouru aussitôt par son camarade, M. Masseron, mais il ne put prononcer que deux ou trois syllabes et fut porté à son domicile où il expira trois quarts d'heure après, sans avoir repris connaissance.

Le médecin, appelé, ne put que constater le décès dû à une rupture de la colonne vertébrale. M. Trouillard était marié et père de 5 enfants, âgés de 6 à 12 ans. Il était considéré comme un bon ouvrier, courageux et sérieux. Ce tragique accident a jeté la consternation aux mines et dans le pays. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936  -  Une rixe entre ouvriers étrangers.  -  L'autre soir, M. Émile Travers, débitant à Perrières, recevait dans son établissement plusieurs employés des carrières, les yougoslaves Rade Medic et Nicolas Vrankovic, les polonais Sochcki et Juseycyl. Quand ces derniers arrivèrent, il était 22 heures. M. Travers refusa de les servir et pour fermer son café pria tous ses clients de sortir. 

A peine étaient-ils dans la cour qu'une rixe éclata entre eux. Le débitant voulut ramener le calme, mais Juseycyl le frappa au visage avec son couteau fermé, le blessant sérieusement. Puis  les quatre hommes partirent. Sochcki rentra chez lui en compagnie de Juseycyl. 

 Cependant, vexés d'avoir été rossés, les Yougoslaves allèrent se plaindre à trois de leurs compatriotes : les nommés Miletic, Dogo et Vatras. Ceux-ci décidèrent d'accompagner Medic chez Sochcki. Ils lancèrent d'abord une pierre de trois kilos dans la fenêtre du polonais, puis, enfoncèrent la porte du logis et pénétrèrent à l'intérieur. Ce fut une violente mêlée : les deux polonais, la femme de Sochcki et les quatre yougoslaves s'armèrent de tout ce qui leur tomba sous la main : pavés, couteaux, hachettes, bouteilles, casseroles, etc..., et frappèrent comme des forcenés. Le sang coula sur le sol, gicla sur les murs et tous les assaillants sortirent de la bagarre plus ou moins mal en point. Le plus gravement atteint, Dogo, blessé à la figure d'un coup de hachette dut être transporté à l'hôpital. La gendarmerie enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1936  -  Un carrier écrasé par un wagonnet.  -   M. Drouin Valentin, 30 ans, était employé avec deux autres camarades à la manœuvre des wagonnets aux Carrières de l'Ouest. Une rame de dix wagonnets venait d'être amenée, avant de décrocher la machine, la rame avait été calée, lorsque tout à coup, les cales manquèrent, et la rame se mit à  descendre la rampe. 

Drouin, avec un levier, essaya de faire frein sur les roues pour tenter tout au moins de lui faire perdre de la vitesse, mais arrivés au bout de leur course, les wagonnets, arrivant sur une aiguille, se renversèrent sur le côté, et Drouin fut pris sous l'un d'eux. 

Ses camarades se portèrent aussitôt à son secours, et le dégagèrent. Il respirait encore faiblement. II avait une main brisée et un enfoncement du thorax. 

Transporté aussitôt à l'infirmerie des Carrières, il y mourait quelques instants après. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1937  -  Une charrette dans un mur.  -  Une charrette chargée de bois, conduite par le domestique Victor Dupré, au service de Mme veuve Lehongre, cultivatrice à Bernières-d'Ailly, a accroché, à Perrières, le mur de la grange de M. Gord, propriétaire. L'angle du mur fut fendu du haut en bas et des tuiles de la toiture sautèrent. Le dégât est estimé à 1 000 francs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un ivrogne blesse grièvement un de ses camarades d’un coup de bouteille.  -  Adrien Oger, qui a 26 ans, Pierre Jolu, son aîné du dix ans, et Ferdinand Perrichon, 43 ans, carriers de leur métier et nomades par goût, arrivaient, il y a trois semaines, à Perrières, où ils s'embauchaient aux carrières de l'Ouest.

Vendredi, Jolu avait 36 ans et, pour dignement célébrer cet anniversaire, les trois amis firent régler leur compte aux carrières, puis ils firent des stations dans tous les cafés de la région.

A 19 heures, les trois carriers, encore amis, n'avaient plus qu'une vague notion des choses. Alors que, péniblement, ils déambulaient sur le chemin. Jolu, tout à coup, reprocha à Oger de lui avoir volé un billet de 50 francs.

Les protestations de son ami provoquèrent chez lui une grande colère.

Une bouteille se trouvant à portée de sa main, il la brisa et avec le tesson il laboura, le visage de son contradicteur.

Oger eut, une oreille, une joue fendue, la mâchoire mise à nu. Il tomba dans l'herbe sur le bord de la route, pendant que Jolu et Perrichon allaient s'écrouler sur la berne, à 50 mètres de là.

Le chef mécanicien des carrières, M. Brunet, avisé du drame, vint avec sa boîte de pharmacie donner les premiers soins à Oger. Bientôt arrivèrent aussi les gendarmes de Morteaux-Coulibœuf et le docteur Richard, de Saint-Pierre-sur-Dives.

Le praticien ayant examiné le blessé le fit transporter à l'hôpital de Caen, qui son état fut estimé très grave.

Jolu a été amené à Falaise et conduit devant M. Pérès, procureur de la République, qui le fit écrouer sous l'inculpation de tentative de meurtre. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1937  -   Un incendiaire est condamné à cinq ans de réclusion.  -   L'unique affaire de cette session amène devant le jury, un nommé Alfred Léon-Amand-André Duclos, âgé de 36 ans, né le 9 février 1901, à Fresnay-en-Sauvage, ouvrier agricole, sans domicile fixe, accusé d'incendies volontaires.

L’accusé travaillait le 24 mars dernier à la machine à battre, chez M. Dumont. cultivateur à Perrières. Pendant le travail, il eut une discussion avec l'entrepreneur, M. Lecerf, au sujet d'une prolongation de travail après 18 heures. Mécontent, Duclos quitta le travail. M. Lecerf le congédia.

Duclos prit néanmoins son repas du soir à la ferme de M. Dumont. Vers 20 heures, il se rendit dans un hangar dépendant d'une ferme voisine où la fermière, Mme Duval, l'avait autorisé à passer la nuit. Après s'être couché dans la paille, il se leva et se rendit dans la plaine où il mit le feu à une meule appartenant à M. Hosle, située à environ 500 mètres de la ferme de Mme  Duval. Il regagna le hangar de Mme Duval et s'endormit sans se soucier de l'incendie qu'il venait d'allumer.

Le préjudice causé à M. Hosle fut de 1 600 francs. Le lendemain, il retourna travailler chez M. Dumont où il resta jusqu'à midi, il déjeuna à la ferme, puis fit de nombreuses libations dans divers cafés du pays. Il se rendit aussi à Epanay, où il prit plusieurs consommations.

En regagnant le hangar de Mme Duval, l'idée vint à Duclos de mettre le feu à ce bâtiment. Il jeta une allumette enflammée dans les récoltes entassées dans le hangar qui fut complètement  détruit, ainsi que les instruments agricoles qui y étaient renfermés.

Le préjudice causé à Mme Duval a été évalué à 82 623 francs.

Son crime accompli, Duclos prit la fuite à travers champs, mais il fut découvert le jour même dans un débit de Perrières et arrêté.

Après avoir déclaré avoir mis le feu involontairement il dut reconnaître l'avoir mis avec intention de faire mal.

A l'instruction il a prétendu avoir agi par vengeance envers les cultivateurs qui ne payent, pas suffisamment leur personnel et qui en exigent beaucoup de travail.

Il a voulu se venger de M. Lecerf qui i'avait congédié et qui devait incessamment battre des céréales dans le hangar de Mme Duval. Il a ensuite nié avoir uniquement agi sous l'empire de l'ivresse.

Examiné au point de vue mental, Duclos a été reconnu responsable de ses actes.

Les renseignements recueillis sur l'accusé ne lui sont pas favorables. En 1935. il a abandonné sa femme et ses enfants et s'est complètement désintéressé des siens. Il s'adonne à la boisson. A l'âge de 9 ans, il a comparu devant le tribunal d'Argentan qui le confia jusqu'à la majorité à l'Internat de Chanteloup, à la suite de coups mortels sur son jeune frère.

En 1936, le tribunal de Caen l'a condamné à 6 mois de prison pour vol.

M. Delalande occupait le siège du ministère public.

Me  L'hermitte soutenait la défense de l'accusé.

La Cour, après délibération du jury, condamne Léon Duclos à cinq ans de réclusion et dix ans d'interdiction de séjour.

La session a été ensuite déclarée close par M. le Président Tournié, qui avait présidé les débats avec autorité et impartialité. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un ouvrier carrier s’endort en fumant sa cigarette.    -   L'autre soir, le carrier Gjuro Susak, 32 ans, de nationalité yougoslave, employé aux carrières de Perrière, s'endormait dans son lit en fumant sa cigarette. Le feu prit à la literie, réveillé par les brûlures des flammes, le malheureux carrier se sauva dans le couloir donnant à sa chambre. 

II fut transporté à l'hôpital de Falaise, le corps couvert d'affreuses plaies. Il est mort après plusieurs jours de terribles souffrances. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1941   -   Exercices de tirs de l'armée allemande le 22 janvier 1941.   -   Le Préfet du Calvados porte à la connaissance du public que de nouveaux exercices de tirs de l'armée allemande. Auront lieu le 22 janvier, de 9 heures à 18 heures, sur le Champ de tir de Falaise, situé sur les communes de Berniéres-d'AiIly, Epaney, Perriéres, Olendon, Eraines, Damblainville, Versainville.
Les limite du champ de tir sont indiquées par des tableaux de signalisation (la délimitation exacte du champ figure sur un plan déposé à la mairie de chaque commune).
Il est interdit de circuler sur le territoire du champ de tir pendant les tirs sans autorisation spéciale de l'armée allemande.
L'agglomération de Sainte-Anne-d'Entremont et la maison située à l'entrée de la route conduisant à la route nationale de Falaise à Lisieux, devront être entièrement évacuées de
8 heures à 18 heures.
Pendant les tirs, tous les travaux dans les champs et les bois doivent être interrompus à l'intérieur de la zone dangereuse. Les animaux en liberté sont en danger et, dans l'intérêt
même de leurs propriétaires, doivent être retirés.
Pendant la durée des tirs, toutes les routes et tous les chemins traversant le champ de tir sont barrés. Des tableaux indiquant les dérivations sont posés et les chemins et les
routes barrés sont gardés par des sentinelles.
Le public est avisé que l'inobservation des prescriptions ci-dessus indiquées est susceptible d'entraîner les plus graves inconvénients.

 

Février 1945  -  Les prêts aux cultivateurs sinistrés.  -  Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyen terme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de  Rouvres, qui leur donneront tous  renseignement.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  A l’honneur.  -  MM. Gallot Roland, cultivateur à Perrières ; Landrus Pierre, Carrières de Perrières ; Walve Jean, à Crocy ; Mme MARIE, à Epaney, ont apporté aide et assistance à des aviateurs français tombés dans les monts d’Eraines.  Honneur à ces excellents français.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  L’hospitalité mal récompensée.  -  M. Florencio Borass, journalier à Perrières, avait partagé sa chambre avec un nommé André Lahaye, 33 ans, carrier à Brieux (Orne), originaire de la commune.  Le lendemain, après le départ de celui-ci, il a constaté que son portefeuille renfermant 5 500 fr. lui avait été dérobé. Quand le maroquin fut retrouvé par les gendarmes dans la poche de Lahaye, l’argent avait déjà été dépensé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Une collision à Perrières.  -  Au hameau du Breuil, une collision s’est produite entre un cycliste, le jeune M. R….., 14 ans, et un camion auto piloté par M. Roland Leprince, transporteur à Perrières. L’enfant a été légèrement blessé aux jambes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le feu dans les bois.    Des incendies provoqués par l’explosion d’obus se sont déclarés dans des herbes sèches et à une trentaine d’endroits diffèrent dans les bois d’Eraines, Epaney, Damblainville, Perrières.

Les pompiers de Falaise, les gendarmes de cette ville et ceux de Morteaux-Coulibœuf, aidés de nombreux habitants ont dû longtemps lutter avant de parvenir à circonscrire l’incendie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un sauveteur blessé par une explosion.  -   Un incendie s'étant déclaré dans les bois de Perrières, plusieurs personnes de la commune tentèrent de le circonscrire et parmi elles, M. Émile Trouillard, 49 ans, chef poseur aux carrières. Tout à coup, des munitions qui se trouvaient dans les bois explosèrent. M. Trouillard, qui se trouvait près de là, atteint par de nombreux éclats, dut être transporté à l'hôpital de Falaise où il a été opéré. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   La mort qui rôde.   -   Un grave accident s'est produit aux carrières de Perrières où deux ouvriers procédaient au désamorçage d'engins guerre. L'explosion d'un obus de 300 kilos a déchiqueté l'un d'eux M. Robert Decouflet, âgé d'une quarantaine d'années, domicilié à Ecajeul.

Son camarade, M. David, chef de chantier demeurant à Cabourg a été grièvement blessé à la jambe droite, l'amputation du membre a été pratiqué à l'hôpital de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1950   -   Quatre ouvriers tués par une explosion.   -   Lundi en fin d'après-midi une violente explosion était entendue dans les localités voisines des Monts d'Eraines, commune de Perrières, où est installé un chantier de désobusage des Établissements Roy, de Paris. Les habitants habitués à ces déflagrations ne s'alarmèrent pas. Le soir venu, M. Fautrat, restaurateur à Vendeuvre, chez qui les désobuseurs : MM. Germain Ranvier, 58 ans, en résidence à Mézidon ; Lucien Cherel, 35 ans, en résidence à Caen ; Joseph Commune, 30 ans, et Raymond Balitout, 38 ans, prenaient leurs repas, s'inquiéta de leur absence et se rendit sur le chantier. Un horrible spectacle s'offrit à sa vue, autour d'un large entonnoir gisaient les corps déchiquetés des ouvriers.

MM. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, et Champeaux, du M.R.U., sont allés s'incliner devant les restes des victimes déposés à l'école de Perrières par les soins des gendarmes de Morteaux-Coulibœuf. (Le Bonhomme Libre)

179.  PERRIÈRES  -  Le Calvaire

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