15 Mars 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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PETIVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Petivillais, Petivillaises


Février 1831    -    Saint Blaise, guérisseur des maux de gorge et des douleurs à Petiville et Douville.   -   On révère à Petiville un saint auquel on accorde la vertu d'un genre de cure si singulier que nous pensons bien que, sous le rapport médical, il doit être un des moins occupés de la légende : est St-Blaise, qui débarrasse de leurs souffrances les gens énossés, c'est-à-dire ceux qui, comme le loup de la fable, mangeant trop gloutonnement, se sont mis un os ou une arête dans la gorge.

A Douville, ce saint possède une autre vertu, celle d'enlever les douleurs, il est vrai qu'indépendamment de l'offrande et des prières adressées au saint, il faut employer bains et frictions, mais il n'est aucun perclus qui ne fut heureux de voir disparaître, par l'usage combiné d'un traitement médical et d'un remède spirituel, des rhumatismes qui auraient résisté au moxa et à l'acuponcture. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1831    -    Police correctionnelle.   -   Les sieurs Folie et Caterel, cultivateurs, avaient fait traduire devant le tribunal le nommé Jacques Voisin, marchand de bestiaux à Petiville, comme prévenu de leur avoir escroqué un porc et une vache.

Ce n'était plus, on le pense bien, par les mêmes moyens que dans l'affaire précédente, mais seulement par suite de manœuvres frauduleuses que ledit Voisin se serait fait livrer les animaux en question, en faisant croire à une solvabilité qu'il n'avait pas.

L'instruction a prouvé que Voisin a bien cherché à se soustraire au payement, sa conduite à ce sujet annonce même peu de délicatesse, cependant le tribunal n'a point reconnu dans l'affaire le caractère d'escroquerie tel qu'il est défini par l'article 405 du Code pénal, ni aucun autre délit déterminé par la loi, et a renvoyé le prévenu de l'action. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1831    -    Le curé de Petiville, un frondeur face au nouveau régime.   -   M. le curé de Petiville est le petit Clermont-Tonnerre de notre pays, tandis que tous ses confrères se sont rendus, de bonne grâce ou non, aux ordres donnés par M. l'évêque de chanter Ludovicum-Philippum, lui seul ne le chante pas ; etiam si omnes ego non, comme disait l'archevêque de Toulouse.

Ce même curé, aux prières du prône, n'a pas encore, dit-on, prononcé jusqu'à présent le mot Louis Philippe : au moment où il en arrive à ce nom, il parait qu'il fait un point d'orgue fort curieux, après ces mots « nous prierons en particulier pour .... » La il s'arrête ; et ses ouailles se mettent à sourire en le voyant faire une halte fort comique, une sorte de lazzi que Potier ou Brunet envieraient certainement.

Toutefois, comme ses paroissiens sont d'avis qu'il est juste de rétribuer chacun selon ses œuvres, il paraît que plusieurs d'entre eux sont décidés à refuser de contribuer à l'avenir à la haute paie que lui fait la commune, s'il persiste dans son mutisme.

Allons ! M. le curé, rappelez vous que l'église ordonne obéissance à ses supérieurs et soumission au chef de l'état, qui est l'élu de Dieu ! Rappelez vous surtout que Cent écus valent bien deux mots latins sans doute. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1840   -  Nouvelles locales.   -    Nous extrayons de notre correspondance de Troarn : Un Incendie vient d'éclater dans la commune de Petiville. Dés le début, la violence du feu, qu'excitait encore un vent de sud-ouest très impétueux, était telle que tout secours est devenu impossible. La malveillance, dit-on, ne serait point étrangère à ce sinistre qu'on évalue à quarante et quelques mille francs. (source :  Le Haro Normand)

 

Août 1841   -   Conseil général.   -    Pour la police des routes, d'après les observations présentées par le conseil d'arrondissement de Bayeux, sur l'exécution rigoureuse des lois et règlements concernant la police des routes, le conseil général émet le vœu qu'il soit présenté aux chambres un projet de loi qui facilite la répression des délits qui, faute d'être signalés, et par cette raison se multiplient d'une manière inquiétante pour la sûreté publique. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1841   -   Conseil général.   -    Quant aux hannetons, vu la délibération du même conseil d'arrondissement sur la nécessité de détruire les hannetons, dont les ravages sont si inquiétants pour l'agriculture, le conseil considérant combien la destruction de cet insecte si nuisible serait importante, émet le vœu que le gouvernement s'occupe des moyens à employer pour y parvenir et présente un projet de loi à cet égard. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Avril 1852   -   Un accident.  -   La stupide et barbare coutume du tir aux coqs qui, dans la semaine de Pâques, a causé plusieurs accidents dans diverses communes de notre arrondissement, a donné lieu dans la commune de Petiville à un triste événement.

Un jeune homme de cette commune, le sieur Delaunay, a reçu une décharge entière dans les jambes. Il est mort à l'Hôtel-Dieu de Caen des suites de cette blessure. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Le tir au coq.  -   A l'occasion de l'usage barbare du tir au coq, contre lequel nous nous sommes élevé nous-même dans notre dernier numéro, M. le maire de Petiville vient d'adresser la lettre suivante à M. le préfet : Petiville, 18 avril 1852.

Monsieur le préfet,

Un usage déplorable se perpétue dans nos campagnes. Chaque année, pendant les fêtes de Pâques, on se fait une fête du tir au coq. Les jeunes gens, des pères de famille même, se réunissent tantôt dans une commune, tantôt dans une autre, avec des fusils chargés, et on tire ensuite sur de pauvres coqs, placés à une distance plus ou moins grande. Cet amusement offre les plus grands dangers : il a d'abord l'inconvénient de mettre des armes à feu entre des mains inhabiles, en second lieu, il est la consécration d'un usage barbare qui doit disparaître de nos mœurs.

Dimanche dernier, jour de Pâques, quatre jeunes gens de la commune que j'ai l'honneur d'administrer, s'étaient rendus après les vêpres dans une commune, voisine pour assister ou prendre part au tir au coq. En s'en revenant, l'un de ces jeunes gens a été atteint par le fusil de son camarade, qui était resté chargé, le coup l'a frappé au talon, et le malheureux qui a été victime n'a pu être sauvé malgré tous les secours qui lui ont été prodigués, il a succombé hier, après six jours de souffrances atroces, à peine âgé de 29 ans et laissant, dans le besoin une famille dont il était le soutien. Il me suffit, Monsieur le préfet, de vous signaler un malheur pareil pour que de semblables accidents ne puissent se renouveler à l'avenir. En défendant le tir au coq vous rendrez un nouveau service à l'humanité et à la civilisation.

Je suis avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, votre très humble serviteur.

Grémois, Maire de Petiville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1861   -   Un incendie.   -   Mercredi dernier, vers neuf heures et demie du soir, un incendie, qu'on attribue à la malveillance, a réduit en cendres un corps de bâtiment composé d'une écurie et d'une étable, construit en torchis et couvert en paille, situé en la commune de Pétiville, appartenant au sieur Félix Marais, propriétaire au même lieu. Les bâtiments consumés étaient abandonnés depuis quelque temps, ils étaient assurés à la compagnie la Mutuelle du Calvados pour une somme de 2 000 tr. Le dommage causé par le feu, qui a tout détruit, n'a pas été estimé à plus de 1 100 fr.

L'alarme ayant été répandue par le tocsin, chacun s'empressa de se rendre sur le lieu du sinistre pour donner des secours. Les pompiers de Bavent se transportèrent en tout hâte, avec leur pompe, à Petiville, mais ils ne purent que préserver les maisons voisines des atteintes du feu. Néanmoins, ils ont fait preuve, en cette circonstance, d'énergie et de dévouement. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1863   -   Conseil général du Calvados.  -   Prestations en nature.

     La journée d'homme pour les arrondissements de Caen, Falaise, Lisieux, Pont-l'Evêque et Bayeux, moins le canton de Caumont, est fixée à 1 fr. 25 c.

     Pour l'arrondissement de Vire et le canton de Caumont, à 1 fr.

     La journée de cheval, à 1 fr. 25 c.

     Celle de bœuf, à 1 fr.

     Celle d'âne, à 50 c.

     Celle de voiture, à 1 fr. 50 c.

Le Conseil prie M. le préfet de vouloir bien prendre toutes les mesures qu'il jugera nécessaires pour parvenir dans le département, à la conversion en tache de la prestation en nature. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1863   -   le mal de Saint-Min.  -   Le 4 de ce mois, une femme inconnue parcourait la commune de Petiville, se présentant à domicile et demandant l'aumône pour le mal de Saint-Min. Elle entra chez la dame X, demeurant au hameau du Marais, qui s'empressa de lui donner 20 centimes, qu'elle prit dans un sac qui était renfermé dans son armoire, ensuite elle ferma ce meuble et en mit la clef dans le tiroir de sa table. Tout cela fut fait en présence de la quêteuse, qui observait tous les mouvements de la dame X. Cette dame, compatissant à l'affliction de la quêteuse, l'engagea d'aller chez un fermier de la commune où travaille sa fille, en l'assurant qu'on lui donnerait largement l'aumône.

La quêteuse s'empressa d'accueillir ce renseignement et pria la dame X de l'accompagner, afin de la recommander à la générosité du fermier, ce qui fut accepté par la femme X. Celle-ci sortit à l'instant de chez elle en fermant la porte à clef, mais elle oublia de fermer aussi sa croisée.

Chemin faisant, la quêteuse inconnue, se ravisant, dit à la dame X qu'il était plus convenable qu'elle allât seule à la ferme s'entendre avec sa fille, afin de disposer ses maîtres en si faveur, que, pendant ce temps, elle allait faire sa quête dans les maisons du hameau où elle ne s'était pas encore présentée. La dame X, ne se doutant de rien, se rendit seule à la ferme, tandis que la quêteuse revenait à pas précipités à son domicile, dans lequel elle pénétrait par la fenêtre restée ouverte. Elle s'empara aussitôt de la clef de l'armoire qu'elle avait vu déposer dans le tiroir de la table, l'ouvrit et prit le sac qui contenait 35 francs, somme qui était destinée par la dame X à payer le loyer de sa maison. La voleuse prit également plusieurs morceaux de linge, tels que serre-tête, tabliers, etc..., et disparut dans la direction de Bavent.

Ces faits ont été portés à la connaissance des gendarmes à la résidence de Troarn. Ces militaires se sont empressés de se livrer à des investigations minutieuses pour découvrir l'auteur de ce vol, mais leurs recherches sont restées jusqu'à présent sans résultat satisfaisant. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Septembre 1867   -   La récolte.   -   L'état actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit  moyen.  

 

Mars 1869   -   Un accident.   -   Le mardi 2 de ce mois, la servante de M. Constant Hervieu, propriétaire et cultivateur à Petiville, connue sous le nom d'Orélie, qui s'avère 11 heures et  demie du soir, sa maîtresse qui était malade, pour aller se reposer.

Elle couchait dans une chambre avec une autre personne de service. Comme elle se mettait au lit, elle poussa un grand cri, sa compagne descendit toute effrayée, pour avoir de la  lumière et reconnaître la cause qui avait fait pousser ce cri à sa compagne, quand elle rentra, elle trouva celle -ci étendue sans vie. La mort avait été foudroyante.

La fille Orélie, paraissait jouir d'une robuste santé. Sa mort a causé d'unanimes regrets, et chacun a tenu à honneur d'assister à son inhumation.  

 

Avril 1869   -  Un vol.   -   Pendant la nuit du 17 au 18 avril, on a volé, au préjudice de M. Exupère Audrieu, propriétaire, demeurant à Petiville, dix-huit ou vingt poules qui étaient renfermées dans un poulailler donnant sur un chemin public. Afin de pénétrer dans ce bâtiment pour s'emparer des volatiles, le voleur, qui est resté inconnu, a eu l'audace de percer, à l'aide d'une pioche, le mur qui est en moellon.

Il paraît qu’une partie des poules votées a été vendue à Dives. La justice informe.  

 

Février 1871   -  Fait divers.   -  Le 12 février, à Petiville, 80 francs-tireurs sont venus loger chez les habitants. Quelques-uns de ces derniers se plaignent de la façon dont M. le maire et son conseil ont fait la répartition.

Ce n'est pas à nous de répondre, mais au maire de Petiville et à son conseil municipal.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Octobre 1871   -  Fait divers.   -  Le mercredi 18 de ce mois, le sieur Féron, ouvrier employé chez M. Constant Hervieu, cultivateur à Petiville, reçut l'ordre d'accompagner une servante qui allait traire les vaches de son maître dans un herbage où se trouve un taureau. Dès que l'animal aperçut le sieur Féron, il donna des signes, évidents d'hostilité qu'il mit aussitôt à exécution, Dans sa fureur, il se précipita sur le malheureux ouvrier et le frappa d'une manière si violente que la mort fut immédiate.

 

Mars 1872   -  Incendie.   -  Dimanche, 10 de ce mois, vers midi, un incendie a éclaté au domicile du sieur Lemarchand, demeurant à Petiville, et a consumé entièrement la maison qu'il habitait avec tout le mobilier qu'elle renfermait. Cette maison, d'une minime valeur, était construite en bois et terre, et couverte en paille. Rien n'était assuré. On évalue la perte totale à 500 fr. environ. L'incendie est dû à l'imprudence des enfants Lemarchand, qui jouaient avec des allumettes chimiques.  

 

Février 1881  -  Mort accidentelle.  -  Vendredi, à Petiville, le nommé Boudan, domestique chez M. Davot, marchand de chevaux, rue de Vaucelles, à Caen, s'est noyé dans une mare, située dans un herbage, en voulant laver un banneau, qu'il conduisait. Cet homme venait de prendre son repas, l'asphyxie en a été d'autant plus prompte, et aucun secours n'a pu le rappeler à la vie.  

 

Avril 1891  -  Les voleurs de volailles.  -  Il se commettait depuis quelque temps, à Bréville et dans les communes voisines, une telle razzia de volailles et de lapins qu'une brigade entière de gendarmerie n'aurait pas suffi à les constater. Les voleurs viennent d'être arrêtés. Ce sont trois jeunes gens de la commune, dont l'un a été déjà condamné à plusieurs reprises. Ils sortaient chaque nuit pour dépouiller les basses-cours de Bréville, Merville, Petitville et Gonneville. Le nombre des vols commis par eux ne sera jamais connu.  

 

Janvier 1895  -  Un jeune maire.   -  Le plus jeune maire de France est assurément M. Champin, qui a été nommé maire de Petiville, dimanche. La veille, il avait atteint 25 ans, l'âge légal. (Source  :  Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La cocotte.   -  Le Bulletin sanitaire constate, pour la plupart des régions, une certaine amélioration en ce qui concerne la fièvre aphteuse. Les loyers signalés en  Normandie se sont atténués sensiblement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Mortalité des bestiaux.   -  Les cultivateurs qui voulaient assurer leurs bestiaux contre la mortalité étaient obligés de s'adresser a des compagnies parisiennes ou étrangères avec lesquelles les rapports étaient très difficiles. Nous apprenons qu'une assurance locale vient de se constituer. L'expérience de M. A. Porin qu'elle a désigné pour son directeur et l'honorabilité des membres du conseil d'administration sont des garanties de bonne administration qui lui amèneront, nous l'espérons, de nombreux adhérents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La saison.   -  Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Servante voleuse.   -   Les gendarmes de Troarn recherchent Marie Quesnel, 25 ans, servante chez M. Champion, maire de Petiville, qui a volé 100 fr. à son maître. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Incendies.   -   Le feu a réduit en cendres une meule contenant 11 000 gerbes de blé, 2 000 d'avoine et 1 500 d'orge, appartenant au sieur Georges Fouquet, fermier à Petiville, près Troarn. On a trouvé, sur le lieu du sinistre, un gant de peau. L'incendie a dû prendre a un tas de râtelures qui se trouvait près de la meule et y aura communiqué le feu. Pertes 14 500 fr. Assuré pour 12 000 seulement.

— Un incendie, dont la cause n'a pu être établie, a consumé entièrement, à Fontenay-le-Pesnel, près Tilly-sur-Seulles, trois maisons couvertes en chaume. Tous les efforts des pompiers ont dû se borner à préserver les habitations voisines. Les sinistrés sont les sieurs Novaru, boucher, qui perd 200 fr., non assurés ; Lepeltier, Bilheust, 500 fr., assuré,  et les époux Sosson,  300 fr. Ces derniers, le mari 72 ans, aveugle, la femme, 60 ans, qui fait des journées, sont réduits à la plus grande misère. On croit que le feu a pris naissance dans la toiture d'un petit bâtiment reliant, deux des maisons. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  Volé pour la seconde fois.   -   Nous avons signalé, il y a quinze jours. le vol de 10 000 fr., dont avait été victime M. Brionne, épicier à Petiville, canton de Troarn. Les bandits ont renouvelé leur exploit dans des circonstances plus graves. Vers minuit, M. Brionne fut réveillé par un bruit de carreau cassé et il aperçut un individu qui pénétrait dans sa chambre par la fenêtre. Avant qu'il ait pu crier, M. Brionne était pris à la gorge et violemment frappé au visage. Son agresseur lui passa la tête sous l'oreiller et le tint ainsi pendant qu'un complice entrait à son tour et bouleversait tout, s'emparant de 1 500 fr. et de divers objets. 

Leur coup fait, les deux bandits se retirèrent sans être inquiétés. M. Brionne porte des blessures peu graves à la tête, La police recherche ces bandits qui, peut[1]être, pourraient avoir quelques rapports avec les auteurs du crime de Bavent. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Une bande de voleur.   -   Trois hommes et deux femmes sont poursuivis pour vols qualifiés chez M. Brionne épicier à Petiville, canton de Troarn. Ce sont : Arthur Suard, 34 ans, journalier à Bavent : Paul Basley, 23 ans, journalier à Gonneville-sur-Merville : René Vautier, 33 ans, et sa femme, née Nathalie Pétron, journaliers, à Gonneville, et Marie Barbier, femme Lahogue, 42 ans, ménagère, à Bavent, maîtresse de Suard.

Dans un après-midi de janvier, Suart s'introduisit chez M. Brionne et après avoir, forcé la serrure d'une armoire fermée à clef, lui vola 10 000 fr. qu'il partagea ensuite avec ses camarades Vautier et Basley. Vautier en remit une partie à sa femme et Suard fit de même à la femme Lahogue.

Seul Suard a déjà subi des condamnations. Il est condamné à 10 ans de travaux forcés. Vautier à 2 ans de prison et Basley, également à 2 ans. mais avec sursis. Les deux femmes sont acquittées. — Défenseur: pour Suard et la femme Lahogue, Me  Dubourg : pour Vautier et sa femme, Me Martin ; pour Basley, Me  Grandsard. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est  maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur  leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des  distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget. 

 

Août 1932   -   Stupide sabotage.   -    Plainte a ete portée contre des inconnus qui, pour interrompre le courant, ont jeté des fils de fer sur les lignes d'énergie électrique allant de Petiville à Varaville et Cabourg. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1938   -   Collision entre autos.   -   Une collision s'est produite entre deux autos dans le virage qui se trouve en face du château de Petitville. M. Henri Lefèvre, cultivateur à Petitville, se rendait à Varaville en auto avec sa famille. Il roulait fort heureusement assez lentement. 

Tout à coup, il se trouva nez à nez avec l'auto que pilotait M. Vervisch, de Cuverville. Le conducteur de ce véhicule, qui roulait en sens inverse, ne put redresser à temps sa voiture. Dans le choc, Mme Lefèvre fut légèrement blessée à un œil et son fils s'est fait une bosse au front.

Les blessés ont reçu les soins de M. le docteur Martin, de Troarn. Constat de l'accident a été fait par Me  Huppé, huissier, à Troarn, et par les gendarmes de cette localité.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Janvier 1945  -  Au Conseil municipal. -  Le Conseil municipal vient d’être complété : Maire, M. Regnier Paul ; adjoint, M. Heuzé Robert ; conseillers municipaux : MM. Châtel Louis, Glet Emile, Vallée Albert, Valette Charles, Planchon Simon, Moulin Adolphe (en captivité), Leroux Albert et Duval Théophile. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  L’heure des comptes.  -  Gaston ….bry, 23 ans, originaire de Petiville, qui était évadé de l’organisation Todt, à Cherbourg, pour gagner Paris et ….. s’engager dans la Milice puis dans la Marine de guerre Allemande, a été condamné à 18 ans de prisons par la Cours de Justice de la Seine. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1946  -  L’arrestation d’un malfaiteur.  -   Alors qu’il se trouvait à Petitville, M. Joseph Caron, chauffeur, rue de Bayeux à Caen constatait la disparition de sa bicyclette. Le même jour, une ménagère de la commune, Mme Paulette Letessier, signalait aux gendarmes le vol de son vélo. Ceux-ci ont retrouvé l’auteur de ces exploits, un nommé Georges Leblond, démineur, sans domicile fixe, qui venait de purger à la prison de Caen une peine de six mois de prison pour abus de confiance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.   -   Dimanche également, 16 nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45.

Selon le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller Général du canton de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes.

M. Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles citations que voici :

Petiville    Village détruit au 6/10e au cours des combats de la Libération en 1944. S'est remis au travail avec courage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

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EN NORMANDIE   -   Distillerie de cidre

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