15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PIERREPONT 

Canton de Falaise 

Les habitants de la commune sont des Pierrepontais, Pierrepontaises


Août 1848   -   Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, M. le procureur de la République de Caen et M. le juge d'instruction, accompagnés de MM. les docteurs Rouland et Raisin, se sont transportés à Crépon, au domicile de M. Alexandre Thomas. Ce jeune homme, qui est depuis plusieurs années commis chez M. Errot, quincaillier à Caen, avait l'habitude d'employer les loisirs du dimanche à aller voir sa famille à Crépon.

Le dimanche 6 du courant, il partit de Caen, s'arrêta au village de Pierrepont, dans une maison où l'appelaient quelques affaires d'intérêt, il s'agissait d'un modeste trafic de dentelles. Il était malheureusement le créancier. Nous ne connaissons point ce qui s'est passé pour amener l'affreuse catastrophe dont il a été victime, mais ses mœurs douces, son excellente conduite, parlent bien haut en sa faveur. Ce que nous savons, ce qui a exaspéré au plus haut point la paisible et honnête population de Pierrepont et de tous les environs, c'est que les misérables qui ont accablé de coups et de blessures Alexandre Thomas, ont eu ensuite la barbarie de le jeter sans connaissance et presque sans vie sur la voie publique, où le malheureux a passé la nuit couché sur un mètre de galet, et toujours sans connaissance.

Les auteurs de cet acte odieux sont les nommés Jean, dits Gabelle, père et fils. C'est le père qui passe pour avoir asséné les coups les plus dangereux. M. le procureur de la République leur a fait subir un interrogatoire sur les lieux mêmes. La justice informe.

Nous attendons en toute confiance le résultat de ses investigations. L'état d'Alexandre Thomas est moins alarmant aujourd'hui, mais n'est pas encore sans danger. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1860   -   Un incendie.   -   Le 2 de ce mois, 22 000 bourrées de vignot et deux voitures, appartenant à MM. Étienne et Théodore Denis frère, propriétaire-cultivateur à Pierrepont, ont été la proie des flammes. Une étincelle, partie d'un four à chaux voisin, avait communiqué le feu au vignot, avant que l'on se fut aperçu de l'incendie.

La perte résultant de ce sinistre s'élève à 1 090 francs. Les objets incendiés n'étaient pas assurés. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Un incendie.   -   Dans la journée du 12, vers 3 heures, un incendie s'est manifesté dans la maison du sieur Langeois Hippolyte, cabaretier, au hameau de Pierrepont, commune de Lantheuil.

Prévenu aussitôt par un de ses voisins qui venait de remarquer une épaisse fumée sortir du toit de sa maison, le sieur Langeois s'empressa de monter dans le grenier, d'où il vit que déjà le feu avait fait de grands progrès sur la couverture en chaume.

Les habitants du hameau et des communes voisines étant arrivés, des secours furent promptement organisés, et on n'eut à déplorer que la perte de la couverture et de la charpente de la maison, auxquelles le feu avait été communiqué par une cheminée.

La perte est estimée à environ 350 francs. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Les orages.   -   Les orages qui ont éclaté le 5 et 7 juin courant sur les communes de Noron, Saint-Martin-de-Mieux, Martigny, Fourneaux, Pierrepont, Rapilly, Ouilly-le-Basset, les Îles-Bardels, Fresné-la-Mère, Pertheville et Beaumais,  ont causé aux colzas des dégât qui, quoique peu appréciables en ce moment, paraissent être assez consid érables.

Ces colzas heureusement étaient tous ou en majeure partie assurés. Quant aux autres récoltes, elles ne paraissent pas avoir souffert. (Le journal de Falaise)

 

Octobre 1867   -   La demande des fermiers.   -   Les fermiers qui avaient demandé des chevaux de l'artillerie pour le service agricole, ont été autorisés à venir les chercher. Cela a lieu tous les ans, et la nouvelle n'a d'importance que parce que l'on avait affirmé un moment qu'il n'en serait pas ainsi en 1867.

 

Janvier 1874   -   Mort accidentelle. -  Le 4 courant, à Pierrepont, canton de Falaise, le sieur Hardy, cultivateur à Ségrie-Fontaine, revenait en voiture avec sa fille âgée de 16 ans, et une autre jeune fille, la demoiselle Alice Renault, âgée de 17 ans. Après s'être arrêté  au restaurant tenu par le sieur Annette, il fit remonter en voiture les deux jeunes filles et se mit en devoir de brider le cheval, mais celui-ci, effrayé par une poule qui se trouvait, dans la mangeoire, s'emporta et s'engagea à fond de train dans un champ voisin jusqu'à, une route où il tomba d'une hauteur de six mètres. Les deux jeunes filles furent précipitées à terre et grièvement blessées. On les transporta dans l'auberge où la fille du sieur Hardy rendit le dernier soupir. Quant à Alice Renault, on espère la sauver.

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Vol.  -  Sur le territoire de la commune de Pierrepont, canton de Trévières se trouve la fontaine Saint-Julien, qui est le but de nombreux pèlerinages. Près de cette fontaine se dresse une croix en bois à laquelle un tronc est fixé. Ce tronc a été forcé ces jours derniers et un malfaiteur en a enlevé l'argent.

 

Septembre 1876   -  Enfant brûlé.  -  Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile des époux Émile Marie, journaliers à Lantheuil, hameau de Pierrepont. Deux draps de lit, une couverture et un berceau d'enfant ont été brûlés. Un enfant de cinq mois environ, qui se trouvait dans le berceau, a été si grièvement blessé par le feu, qu'on désespère de le sauver. 

Ce commencement d'incendie est attribué à l'imprudence des époux Marie, qui ont laissé leurs enfants dont l'aîné a à peine dix ans, seuls dans la maison. Les enfants ont fait du feu  dans la cheminée et il s'est communiqué au berceau et au lit.

 

Août 1894  -  Brûlée vive.   -   La semaine dernière, la femme Louvet, 77 ans, demeurant à Pierrepont, était sortie de chez elle dans la soirée pour donner à manger à ses porcs. On ne sait comment le fait s'est produit, mais toujours est-il qu'elle a mis le feu à ses vêtements, et, lorsqu'elle est rentrée chez elle, elle était dans un tel état qu'elle est morte quelques heures après des suites de ses brûlures. On a d'abord cru à un crime, mais il parait qu'il n'en est rien. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Suicide par amour.   -   La semaine dernière, le nommé Alfred Guesdon, 21 ans, de Pierrepont (Calvados), soldat au 28e de ligne, étant de garde à la maison centrale de Gaillon, s'est tiré un coup de fusil dans le cœur. La mort a été instantanée. Motif de ce suicidé : le chagrin d'être séparé de sa bonne amie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Danger des armes à feu.  -  En voulant décharger un vieux fusil, le sieur François Lebailly, âgé de 58 ans, journalier à Pierrepont, s'est blessé grièvement à l'avant-bras droit qu'il sera nécessaire d'amputer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   L’ami des femmes.  -  C'est M. Tillaye, qui vient de faire voter par le Sénat qu'à l'avenir les femmes, munies des sacrements nécessaires, pourront se faire inscrire comme avocats et plaider. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1901   -   Entre frères.  -  Samedi, à Pierrepont, les frères Alexis et Émile Sevestre, 20 et 35 ans, travaillant chez le sieur Denis, eurent une violente discussion. Émile terrassa son frère et lui dansa sur la poitrine. Alexis put se relever et voulut frapper son frère d'un coup de fourche. Désarmé par lui, il courut chercher un fusil et tira sur Émile un coup de fusil qui le blessa légèrement. Émile a demandé que son frère ne soit pas poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Entre frères.   -  Paul Séveste, 35 ans, né à Fontaine-le-Pin ; Alexis Séveste, 20 ans, né à Pierrepont, tous deux journaliers, domiciliés à Pierrepont, arrondissement de  Falaise, travaillaient ensemble à une machine à battre, le 12 janvier dernier, à Pierrepont. 

Une dispute s'étant élevée entre eux Paul, frappa son frère, le renversa sur le sol et le piétina. Alexis s'étant dégagé, courut chercher son fusil et en tira un coup sur son frère qui eut la figure criblée par les plombs. 

Paul vient d'être condamné par le tribunal de Falaise à 15 jours de prison. Alexis, condamné à la même peine, plus 10 fr., bénéficie de la loi de sursis pour la prison.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1903   -   Mise en liberté.  -   Jules Tranquille, 68 ans, journalier à Pierrepont, qui avait été arrêté sous la prévention de vol d'une vache aux Loges-Saulces, a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu et a été remis en liberté. .  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Enfant tué en maniant un fusil.   -   Le jeune Vimont, 12 ans, accompagnait son père, domestique chez le sieur Charles Marchand, cultivateur à Pierrepont, près Falaise.

Il avait pris en cachette le fusil de ce dernier et l'avait déposé au pied d'un pommier dans le champ où son père travaillait. Apercevant des corbeaux, l'enfant saisit le fusil par le bout des canons. Au même instant, un coup partit et le malheureux enfant reçut la charge en pleine poitrine. II expira au bout d'une demi-heure. Les plombs avaient traversé le cœur.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Lâche tentative.   -  M. Pierre Treignier, juge suppléant au tribunal civil de Falaise, descendait en auto la côte de Pierrepont lorsque sa voiture passa sur un petit arbre placé en travers de la route. Un individu guettait derrière un buisson. 

M. Treignier arrêta et l'homme prit la fuite, laissant sur place une vieille bicyclette. Le magistrat a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Un meurtre à Pierrepont.    -   Lundi soir, Alexis Sevestre, 24 ans, à Pierrepont, près Falaise, avait une dispute, étant ivre, avec son frère Émile, 39 ans. La colère alla jusqu'à le pousser à tirer sur Émile deux coups de fusil qui ne le blessèrent que légèrement. Mais, rechargeant son arme, le misérable tira ensuite sur le sieur Fontaine, 29 ans, originaire de Cauvicourt, qui n'était pour rien dans la discussion et passait simplement. Fontaine fut atteint à la cuisse et au ventre ; il fit quelques pas et tomba.

Le meurtrier qui a pris la fuite, aussitôt son forfait accompli, est marié et père d'une fillette de quelques mois. Le parquet de Falaise a ouvert une enquête. Il en résulte que Alexis Sevestre avait attaqué Fontaine parce qu'il lui reprochait d'avoir tiré sur son frère et qu'il l'avait frappé d'un coup de bâton sur la tête avant de tirer sur lui trois coups de fusil. Malgré qu'il fût à l'agonie, Fontaine a pu, néanmoins, faire sa déposition.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Le meurtre de Pierrepont.    -    Le malheureux Jules Fontaine, 29 ans, né à Cauvicourt, qui, la semaine dernière, à Pierrepont, près Falaise, fut victime d'un forcené qui lui tira cinq coups de fusil, est mort le lendemain de ses blessures.

Le meurtrier, Alexis Sevestre, 21 ans, habitait avec son frère Émile, 39 ans, sa mère et sa sœur. Marié en février dernier, le ménage a une fillette de 18 mois. Les Sevestre, surnommés les « Frique », sont redoutés dans le pays pour leurs violences et leurs menaces envers tout le monde. Les deux frères se détestaient depuis longtemps. A la suite d'une dispute, il y a trois ans, Alexis avait tiré un coup de fusil sur Emile, qui avait été atteint légèrement. Ils avaient été condamnés tous deux pour coups réciproques. Depuis, Alexis fut encore condamné pour vol d'une oie qui fut mangée en famille.

Le meurtre a eu lieu le dimanche de la fête de Pierrepont. A onze heures et demie, les « Frique » buvaient attablés sous un pommier, dans une auberge, quand une discussion éclata. Alexis courut chercher son fusil que sa mère, prévoyant un malheur, avait caché sous le lit. Le misérable roua de coups la pauvre femme qui dut s'aliter et frappa aussi sa sœur, âgée de 17 ans. S'emparant alors de l'arme, il tira sur son frère, à 40 mètres environ. Emile se baissa et ne reçut que deux plombs à la main et au bras. Alexis le poursuivit, lui assénant un coup de crosse ; mais Emile put lui échapper et se cacher jusqu'au lendemain.

C'est alors que vint à passer Fontaine, venu pour la première fois à Pierrepont sur l'invitation d'un ami. Il venait de reconduire une dame Quétron qui avait soupé dans la même maison que lui, lorsque Sevestre lui demanda qui il était et lui cria : « Si tu fais un pas, tu es mort. » Fontaine se nomma et voulut passer, mais l'autre le frappa à coups de crosse et avec une trique arrachée à une clôture.

De la maison, où les femmes Sevestre s'étaient réfugiées, on entendait les coups. Le misérable ordonna ensuite à sa victime de se relever et lui tira dessus de si près que les vêtements prirent feu. Fontaine, atteint au ventre et à la cuisse, se traîna à l'auberge Lesquier, laissant une traînée de sang sur le chemin.

Le parquet fut prévenu dès le lendemain matin. On recherche Sevestre qui s'est réfugié dans les bois et on craint que sa capture amène un nouveau malheur, car il a menacé les gendarmes de mort.

Fontaine était d'humeur paisible, aimant à voyager et travaillant où il trouvait. En dernier lieu, il travaillait à Maizières, près Saint-Pierre-sur-Dives. Il a une sœur mariée à Sassy ; une autre à Paris et un frère récemment libéré du service.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Le crime de Pierrepont.    -  Alexis Sevestre, l'assassin du malheureux Fontaine, à Pierrepont, qu'on disait réfugié dans les bois d'où, il narguait les gendarmes, s'était tout bonnement, depuis huit jours, engagé, sous le nom de Levavasseur, comme domestique chez M. Guillouet, cultivateur à Boissey. 

Sevestre croyait bien échapper longtemps encore aux recherches, mais deux gendarmes de Saint-Pierre-sur-Dives, qui avaient son signalement, l'ont reconnu et arrêté au moment où il livrait du lait à Boissey. 

Le meurtrier, se voyant pris, a tout avoué. On l'a conduit à la prison de Falaise où son affaire sera instruite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -            Le crime de Pierrepont.   -   C'est à 11 kilomètres de Falaise, au village de Pierrepont, que vivait la famille des Sevestre, dit les Frique, dont la réputation était loin d'être bonne dans le pays. Il y avait là les deux frères, Alexis et Emile, leur mère, une veuve, leur sœur Marie et la jeune femme d'Alexis.

Les deux frères, qui étaient d'un lit différent, leur père s'étant remarié trois fois, s'en voulaient à mort. C'était entr'eux des disputes continuelles, et quand Alexis avait bu, ce qui lui arrivait souvent, il voulait tuer son frère à coups dé fusil.

La nuit du 18 septembre dernier, toute la famille était réunie au cabaret du sieur Lequier, à l'occasion de la fête patronale de Pierrepont. L'auberge était pleine de consommateurs, tous plus ou moins ivres, et une querelle éclata soudain entre Alexis Sevestre et un de ses voisins de table. Émile voulut s'en mêler, mais il ne réussit qu'à tourner contre lui la colère de son frère.

Il s'enfuit alors poursuivi par Alexis qui courut à la maison chercher son fusil. Mais sa sœur Marie y était arrivée avant lui et avait recommandé à sa mère et à la femme Sevestre, rentrées aussi, de le cacher. Alexis, furieux, injuria sa mère, puis il la frappa au visage et lui fractura une côte d'un coup de pied. Il bouscula aussi sa femme et sa sœur, prit le fusil et sortit à la rencontre de son frère sur lequel il tira, à une quarantaine de mètres, deux coups de fusil qui l'atteignirent légèrement au ventre et au bras. Puis, s’approchant, il le frappa à coups de crosse sur la tête. Il alla ensuite se poster à un carrefour où vint à passer, pour son malheur, le sieur Fontaine, qui était étranger au pays et ne s'était en rien mêlé à la querelle. Sevestre lui intima l'ordre de s'arrêter et, comme l'autre continuait sa route, il le frappa à coups de crosse et tira sur lui deux coups à bout portant.

Fontaine, atteint grièvement à la cuisse et les vêtements enflammés par la poudre, tomba, puis se releva pour se réfugier à l'auberge Lequier. Son meurtrier lui envoya encore un coup de fusil qui l'atteignit au ventre et lui perfora les intestins. Le malheureux mourut quelques heures après. Sevestre s'enfuit alors dans les bois où on ne put l'atteindre, mais il fut arrêté plus tard à Boissey où il s'était loué sous un faux nom.

C'est un fort gaillard, à figure bestiale, n'ayant aucune instruction. A l'audience, il a pleuré et regretté son crime qu'il a mis sur le compte de l'ivresse. Sevestre n'a été condamné qu'à 6 ans de travaux forcés. Défenseur : Me  Cautru. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1915   -   Les désespérés.   -   A Cardonville, près Isigny, M. Auguste Sebert, 64 ans, a été trouvé pendu à une poutre de son cellier, par son gendre, M. Duperron qui venait lui apporter du pain.

Déjà, quelques jours avant, M. Sébert avait tenté de se suicider en se jetant dans un puits d'où on l'avait retiré sain et sauf. On ne sait à quoi attribuer cet acte de désespoir.

-       Le sieur Bazile Loudin, 53 ans, cantonnier à Pierrepont, canton de Falaise, s'est pendu dans son étable. On croit qu'il s'est suicidé sous l'influence de l'ivresse. (Bonhomme Normand)

 

Août 1915  -  Oeuvres de guerre.  -  Le 29 août le conseil municipal de Pierrepont et la commission administrative du bureau de bienfaisance de cette commune ont voté chacun une subvention de 75 francs en faveur des oeuvres de guerre du Calvados.

 

Novembre 1922   -  Le feu.   -   A la suite d'un feu de cheminée qui s'était déclaré chez M. Brunet, couvreur à Pierrefont, les étincelles ont mis le feu à la couverture en chaume. La toiture et la charpente ont été détruites. Préjudice : 3.000 fr. Il y a assurance.

—  Une meule de paille et de foin, appartenant à M. Martin, propriétaire à Proussy, canton de Condé-sur-Noireau a été détruite par un incendie. Dégâts : 10 000 fr., en partie assurés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1926  -  Le mort qui se promène.  -   Les habitants de la contrée connaissaient bien un vieux mendiant, connu sous le nom du « père Vignats », qui parcourait les communes de la contrée, mendiant dans les fermes il travaillait quelquefois un ou deux jours. Ayant battu à la machine chez M. Patard, à Pierrepont, il y donna l'autre jour un coup de main. Le soir, il se sentit malade. Mme Patard fit prévenir le maire et celui-ci conseilla d'envoyer le vieux vagabond à Vignats, sa commune d'origine.

Le lendemain matin, à 7 heures, on mit « le père Vignats » dans une voiture et un petit domestique partit le conduire dans sa commune, mais là, le bonhomme qui en était parti depuis de nombreuses années, on ne put le recevoir, et on dit au gamin très embarrassé de sa pénible mission de conduire le moribond à l'hôpital de Falaise. Et la triste promenade se poursuivit, devenue funèbre. En effet, quand la voiture parvint à l'hôpital, on constata que le malheureux « père Vignats » était mort depuis un certain temps.

Le vieux vagabond, qui s'appelait Chènevière Xavier-Clément, 70 ans, à Vignats, était d'une saleté repoussante ses effets, pleins de vermine, durent être brûlés dés que le corps eut été déposé à la morgue de l'hôpital.

 

Mars 1936  -  Un cycliste fait une chute mortelle.  -   Il y a quelques jours M. Tremel Paul, 41 ans, cantonnier au Détroit rentrait de son travail à bicyclette. Il portait sur celle-ci une  pelle, une fourche et une houe de cantonnier, il avait sur le dos une musette avec une bouteille. 

Arrivant dans la côte du Mesnil-Jacquet à Pierrepont, on suppose que sa musette étant revenue devant lui, il fit un mouvement pour la remettre sur sein dos, ce qui lui fit perdre l'équilibre et il tomba sur la route. C'est là qu'il fui retrouvé quelques instants après avec une blessure à la tempe droite, produite probablement par les débris de sa bouteille qui  s'était brisée dans sa chute. Transporté a son domicile où il reçut les soins d'un médecin qui ordonna son transfert à l'hôpital de Falaise, il décéda peu de temps après son admission  dans cet établissement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Un « attentat » suspect.  -  Une singulière histoire défraye les conversations dans la commune. Le 11 courant, Mme Brunet, née Léontine Goupillle, 46 ans, ménagère, devait se rendre à Falaise pour s'expliquer devant M. le Juge de Paix, sur une contravention quelconque.

La veille, sa fillette, la trouva étendue dans l'étable aux lapins avec une bosse derrière la tête et perdant un peu de  sang par une petite blessure au cou.

La dame Brunet envoya l'enfant chercher son mari qui travaillait dans une maison des environs. Lorsque l'époux fut là, la ménagère lui  raconta qu'alors qu'elle soignait ses lapins,  tournant le dos à la porte, elle avait reçu derrière la tête un coup si violent qu'elle était tombée.

Son agresseur, profitant de la chute, lui avait appuyé un genou sur la poitrine et l'avait frappée au cou avec un objet qu'elle n'avait pu distinguer.

Se défendant énergiquement, la femme Brunet avait réussi en lui enfonçant ses dents dans le pouce, à mettre son agresseur en fuite. Singulier agresseur d'ailleurs, puisqu'il était vêtu d'un pardessus et d'un... jupon, coiffé d'un  chapeau mou, travesti donnant à penser qu'il s'agissait d'une femme. Fort ému par le récit de son épouse, M. Brunet fit prévenir les  gendarmes d'Ouilly-le-Basset, qui accoururent à Pierrepont et procédèrent à une enquête qui ne donna pas de résultats.

II convient d'ajouter que si Mme Brunet, affirmeavoir été victime d'une vengeance, les habitants de Pierrepont émettent une autre opinion. Pour eux, il s'agit tout simplement d'une agression simulée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Aux producteurs de betteraves.  -  MM. les Agriculteurs du Département qui ne croient pas pouvoir se procurer, dans leur région, la main d’œuvre nécessaire pour le binage et le démariage des betteraves, sont priés de faire connaître à l'Office Départemental de Placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, à Caen, avant le 21 mars courant, le nombre d'ouvriers devant être occupés à ces travaux, ainsi que les conditions de salaires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1947  -  Un incendie à Pierrepont.    Mlle Mabire avait allumé du feu dans un local utilisé aussi comme bergerie. A la suite d’une circonstance encore indéterminée, une explosion se produisit, embrasant l’habitation qui fut la proie des flammes. 22 chèvres, brebis et agneaux ont péri dans l’incendie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Le feu ravage un bâtiment agricole à Pierrepont.  -   Un violent incendie a ravagé lundi un bâtiment de la ferme exploitée au lieu-dit « Mesnil-Jacquet » par M. Camille Liard.

Les pompiers de Falaise ont réussi à protéger la maison d'habitation. Les dégâts immobiliers atteindraient deux millions et demi. M. Liard a perdu 200 000 francs de matériel et de fourrage ainsi qu'une automobile estimée à 400 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1950   -   Un sexagénaire brûlé vif.   -   On a découvert à son domicile le corps affreusement carbonisé de M. Victor Bertrand, 60 ans, ouvrier agricole à Pierrepont.

D'après l'enquête, le malheureux aurait mis le feu à ses vêtements en remplissant une lampe à essence près de son fourneau. ( Le Bonhomme Libre )

LE COTEAU  Lantheuil-Pierrepont, par Creully  (Calvados).

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