Mai
1833 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M.
Daigremont Saint-Manvieux. -
Séance du 6 Mai.
Dans
cette première séance, deux individus sont allés successivement
s'asseoir sur le banc des accusés.
Le
premier est le nommé Hagron ( Louis-Nicolas ), âgé de 48 ans,
journalier et mendiant, demeurant commune du Pin, arrondissement de
Pont-l'Évêque, accusé d'avoir, dans le courant du mois de février
dernier, volé 1º trois dindes, au préjudice d'un sieur Morel de la
commune de Fauguernon ; 2º quatre poules, au préjudice d'une veuve
Gaillard de la même commune ; 3º quatre autres poules, au préjudice
d'un sieur Verger de Brévedent. Ces vols avaient été commis la nuit
et dans des dépendances de maisons habitées ; le second présentait
en outre le caractère d'effraction extérieure. L'accusé s'est reconnu
coupable de ces différents crimes, mais, vu les circonstances
atténuantes reconnues par le jury exister en sa faveur, il a été
condamné seulement à deux ans d'emprisonnement.
-
Comparait ensuite le nommé Cécile dit Lebret, âgé de 23 ans,
demeurant à Neuilly, arrondissement de Bayeux. Cet individu était
employé depuis environ un mois, en qualité de batteur en grange, chez
un sieur Roulland de la même commune, lorsqu'on s'aperçut qu'il avait
volé une certaine quantité de blé. Il n'a pu nier le fait qui lui était
imputé, et, déclaré coupable par le jury, mais avec des circonstances
atténuantes, il ·a été condamné à deux ans d'emprisonnement.
(Mémorial
du Calvados)
Août
1848 -
Nouvelles locales. -
Les derniers journaux de Caen font connaître plusieurs
incendies.
Un
le 20 juillet à St-Pierre-Tarentaines, arrondissement de Vire. La perte
mobilière est estimée à 2 680 fr. rien n'était assuré. On attribue
cet incendie à la malveillance.
Un
autre, le 21, au Désert, même arrondissement. La veille une tentative
de semblable crime avait été sans résultat. La fille Surville, qui en
est accusée, a été arrêtée.
Le
21, un troisième a éclaté dans la commune du Pin,
arrondissement de Lisieux. Le dommage est évalué à 1 600 fr. On croit
pouvoir l'attribuer à la malveillance. On soupçonne un individu
marchand d'images.
Un
quatrième, le 22, canton de Trévières, n'est dû qu'à l'imprudence.
On estime la perte à 2 360 fr. La maison était assurée pour 2 000 fr.
Le
30 le feu a consumé une grange et un pressoir à Vaux-sur-Seules,
arrondissement de Bayeux. Les mêmes accidents se sont présentés dans
le département de l'Eure à Anfreville-la-Campagne, arrondissement de
Louviers, des enfants jouant avec des allumettes chimiques ont mis le
feu à un bâtiment.
Le
lendemain un autre incendie eut lieu à Canappeville, même
arrondissement.
Et
le 24 des malveillants mirent le feu à une meule de foin à
St-Pierre-de-Vauvray.
Le
18 à Montmartin-en-Graignes département de la Manche, un autre
incendie anéantissait une maison et deux bâtiments contigus, assurés
pour 3 500 fr. Les propriétaires, accusés par la voix publique d'en
être les auteurs, ont été mis sous la main de la justice.
(source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Normandes.
- Au
moment où un terrible fléau exerce ses ravages dans l’Europe
orientale, nous ne saurions trop recommander à nos concitoyens les
mesures d'hygiène habituellement en usage à I’époque des fortes
chaleurs.
Nous
voulons parler du nettoiement des rues et de l'arrosage, soit par les
soins de la ville, soit par ceux des particuliers. La propreté de
l'intérieur des maisons des rues et des places doit être exigée dans
un intérêt de salubrité publique ; aussi appelons-nous sur ce point
l'attention et la sollicitude de l'autorité municipale.
Nous
l'invitons également à donner à la police urbaine les ordres les plus
sévères pour empêcher la vente des fruits encore verts ou gâtés :
l'usage immodéré des fruits malsains et indigestes a toujours été
considéré comme une des causes les plus fréquentes de nos maladies,
surtout dans la saison où nous sommes. (source Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles nationales.
- Les engagements volontaires de jeunes gens de 17 à 20 ans sont si
nombreux qu'à part l'époque de 1792, il n'y avait jamais eu une si
grande affluence. Le nombre varie de 100 à 150 par jour, presque tous
demandent à être dirigés sur l'armée des Alpes.
(source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
diverses.
- Un
nommé Auguste Coudray, de la commune du Pin, a été trouvé mort sur
le territoire de la commune du Breuil, dans la nuit de lundi à mardi.
Il avait les reins brisés et portait plusieurs autres contusions sur le
corps. La mort de cet homme paraît être le résultat d'un crime. La
justice s'est rendue sur les lieux et une information se poursuit à ce
sujet. (source Journal de
Honfleur)
Juin
1857 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence
de Monsieur le conseiller Adeline. Audience du 12 Mai.
—
Le 6 janvier dernier, les
époux Beaumes, demeurant au Pin, commune rurale de l’arrondissement
de Lisieux, s'aperçurent qu'on leur avait enlevé, pendant la nuit
précédente quatre tourtes de pain déposées dans une boulangerie qui
se trouve dans la même cour que la maison qu’ils habitent ; on avait,
pour commettre ce crime, forcé à l’aide d’un instrument, en fer le
verrou qui fermait le contrevent et escaladé ensuite l’appui de la
fenêtre.
Quelque
temps après, on apprit que, le même jour le nommé Barette, dont la
réputation est des plus mauvaises, et qui a déjà subi sept
condamnations, avait été vu, dans la soirée du 5 janvier,
transportant à son domicile quatre tourtes de pain qu’il tenait, au
bout d’un bâton. On fut également informé qu’une fille Amiot, sa
voisine, surprise de lui en voir une quantité si considérable, lui
avait fait des questions pour savoir d’où elle lui provenait, mais qu’elle
n’en avait obtenu que des réponses tellement embarrassées qu’elles
auraient dû, dés ce moment, éveiller ses soupçons.
Des
poursuites furent alors dirigées contre l’accusé. Comprenant, des le
début de l’information, qu’il lui serait impossible d’échapper
à la justice il a pris le parti de faire des aveux.
Barette
subira vingt années de travaux forcés. (Source : Le journal de
Honfleur)
Août
1860 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Reboul.
Audience du 3 août.
Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. l'avocat général
Février.
Dans
cette audience, trois accusations d'attentat à la pudeur ont été
déférées au jury ; l'un de ces attentats a été commis par un père
sur sa propre fille.
Le
premier accusé, Brione (Pierre-Marin), âgé de 59 ans
propriétaire-cultivateur au Pin, déclaré coupable avec circonstances
atténuantes, a été condamné à dix ans de réclusion.
-
Défenseur, Me
Villey.
Le
second, Plouin (Édouard-Auguste), bûcheron, demeurant à Crouptes,
subira une peine de 20 ans de réclusion.
-
Défenseur, Me Postel.
Le
troisième, Ivelin (Amand-Aimable), 56 ans, terrassier Saint-Mélaine,
en faveur de qui des circonstances atténuante ont été admises, a
été condamné à dix ans de la même peine.
-
Défenseur, Me Osmont.
( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1869 -
Fait divers. -
M.
Jean-Jacques Hausey, maire du Pin, est décédé dans sa 75e année. Il
administrait la commune du Pin depuis plus de30 ans.
Juillet
1870 -
Fait divers.
- Un
fort orage a éclate samedi dernier dans le
canton de Balleroy, la foudre est tombée en plusieurs endroits. A
Litteau, un veau a été tué dans une étable où il y en avait
plusieurs, celui-là seul a été atteint. A Littry, le tonnerre est
tombé sur le clocher de l'église, au moment où l'un de MM. les
vicaires allait terminer sa messe, à laquelle assistaient les nombreux
enfants qui, le lendemain, devaient faire leur 1er communion.
Après
avoir brisé des ardoises de la couverture, dans laquelle elle a troué
un large sillon, la foudre a pénétré dans l'intérieur de l'église.
Quelques enfants ont ressenti une violente commotion, pendant que le
sacristain, plus rudement secoué, était jeté contre un mur, et que M.
le vicaire percevait lui-même une assez vive sensation au côté. Les
autres assistants n'ont rien éprouvé, et M. le curé, qui était dans
son confessionnal, ne s'est point aperçu du passage du fluide.
Nous
apprenons aussi que la foudre, après avoir tombé au seuil de la porte
de l'habitation du fermier des héritiers Vernet, à Vaux-sur-Aure, est
allée frapper à peu de distance, un noyer sous lequel se trouvait une
vache qu'elle a tuée. Huit personnes qui étaient dans l'habitation au
moment où la foudre tombait, ont reçu une commotion telle, que quatre
sont restées en place,
et les quatre autres ont été lancées contre le mur.
Le
même jour, vers 3 heures du soir, un orage a éclaté sur les communes
de Moyaux, de Fumichon, d'Ouilly-du-Houlley et du Pin. Il est
tombé une grande quantité de grêle, qui a causé un énorme
préjudice aux récoltes. La perte est évaluée à 72.000 fr. pour
Moyaux ; à 2.000 fr. pour Fumichon ; à 1.500 fr. pour Ouilly, et à 35.000
fr. pour le Pin.
Août
1882 -
Le diable y trouve son profit.
- Le
maire du Pin, près Lisieux, eut une bonne pensée l'autre dimanche,
jour de la fête patronale. Il invita les conseillers municipaux
et les commissaires de la fête à assister à la messe paroissiale.
Tous s'y rendirent pour faire plaisir à leur maire, mais il parait que
cela ne fut pas agréable au curé, car il monta en chaire et adressa
aux fidèles présents, l'apostrophe suivante : « Que
venez-vous faire ici hommes impies ? dévastateurs des églises, vous
qui désireriez rouvrir le Saint-sépulcre de Jésus-Christ, afin
de l'y enfermer à nouveau pour qu'il n'en sorte plus jamais ».
D'où
il faut conclure qu'au Pin, c'est le maire qui veut convertir les
fidèles, et le curé qui les envoie à tous les diables.
Octobre
1882 -
Statistique.
- La
statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements
dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards
se trouvent en plus grand nombre.
Novembre
1882 -
Suicide.
- Lundi,
au Pin, près Lisieux, le nommé Boissière a été trouvé asphyxié
par le charbon. On ignore les causes de son suicide.
Novembre
1888 -
Squelette d’enfant. -
En
pratiquant des fouilles dans une maison abandonnée, au Pin, des
ouvriers ont trouvé un squelette d'enfant enveloppé dans des restes de
linge. L'enquête a montré que la mort du petit être remontait à
trois ans. Des soupçons planent sur la locataire qui habitait la maison
à cette époque.
Mars
1890 -
Parents dénaturés. -
Le
nommé Jean Mérieult, 64 ans, maçon, demeurant au Pin, a été
arrêté pour attentat à la pudeur sur sa fille âgée de 15 ans.
Mars
1891 -
Deux incendies attribués à la malveillance. - Deux
incendies successifs ont éclaté au Pin, canton de Lisieux, au domicile
du sieur Fulgence Leguay, dans deux corps de bâtiments distincts. Le
premier a eu lieu dans la journée du 14 et a consumé la toiture et le
grenier, en occasionnant des pertes matérielles évaluées à 1 500 fr.
Le
propriétaire était absent, sa maison était gardée par sa
belle-mère, âgée de 83 ans. Le second s'est déclaré le 16, vers 3
heures du matin, dans un autre immeuble situé dans la même cour, à 40
mètres du premier, où M. Leguay s'était réfugié avec sa famille et
son mobilier. Les pertes dues à ce deuxième sinistre sont évaluées
à 4 500 fr. Ces deux sinistres sont attribués à la malveillance.
Juin
1891 -
Incendie. -
Un incendie de
cause inconnue a consumé un petit bâtiment appartenant à Mme
Pellerin, au Pin. Pertes, 200 fr. (source,
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Arrestation d’un incendiaire.
- On
se rappelle que plusieurs incendies avaient éclaté dans divers corps
de bâtiments appartenant au sieur Guillaume Olivier, au Pin.
L'enquête avait révélé qu'on était en présence d'une malveillance,
mais l’auteur n'avait pu être trouvé.
Mercredi,
un repas avait lieu chez le sieur Dufour fils, au Pin. Parmi les
convives se trouvaient les sieurs Bisson père et fils. Ce dernier
était garçon de ferme chez le sieur Olivier, beau-frère de M. Dufour.
Après le dîner, on joua aux cartes jusqu'à 11 heures 1/2 du soir. Le
jeune Bisson, qui s'ennuyait, sortit pour se distraire en allumant une cigarette.
Quelques instants après, il revenait l'air très calme. En même
temps, le feu se déclarait à un corps de bâtiment à usage de grange
et écurie, situé dans la cour, à 80 mètres de la maison. Le
personnel du sieur Dufour, apercevant les flammes, donna l'alarme et on
courut au secours. Mais il était trop tard, tout fut consumé.
La
gendarmerie soupçonna le jeune Bisson d'avoir mis le feu. Ce dernier
fit des aveux complets. Il se déclara l'auteur de trois sinistres chez
le sieur Olivier, a-t-il expliqué, ça l'ennuyait de coucher seul dans
des bâtiments isolés, c'est pour faire cesser cela que, à deux
reprises, il y a mis le feu. Quant au dernier crime, la partie de cartes
se prolongeait,
outre mesure, à son gré, et comme ça l'ennuyait, pour y mettre fin,
il imagina de distraire la société par la vue du feu. Il courut à la
grange et, après avoir allumé l'incendie, il revint tranquillement à
la maison, observant du coin de l'œil les flammes qui commençaient à
s'élever. Émile Bisson a été arrêté.
(source, Le Bonhomme
Normand)
Février
1894 -
Incendies. -
Dimanche,
un incendie a détruit à Ste-Croix-Grand-Tonne, une grange dépendante
de la ferme du sieur Héroult et appartenant au sieur Lecomte,
de Secqueville-en-Bessin. Pertes 8 000 fr.
—
Vendredi, au Pin, le feu a détruit un bâtiment de l'exploitation du
sieur Fabu. Pertes 3 000 fr.
(source, Le Bonhomme
Normand)
Mars
1896 - Découvertes
de cadavres. -
On a retiré de
l'entrée du port de Honfleur le cadavre d'un inconnu qui devait être
noyé depuis quatre mois. Aucune trace de violences n'a été relevée
sur le cadavre.
—
On a retiré de la rivière, à Hermival, le cadavre de la femme Lavigne,
63 ans, journalière à Lisieux, où elle était connue sous le nom de
Chicopette. La mort semble purement
accidentelle.
—
Delphine Grieu, femme Harel, 68 ans, nourrice, a été trouvée noyée
dans une mare, au Pin, où elle s'était jetée. (source,
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Suicides. -
La
femme Viquesnel, 28 ans, au Pin, s'est noyée dimanche soir en se jetant
dans une mare située près de son habitation. Elle laisse trois enfants
en bas-âge, dont un n'a que quelques mois.
—
Samedi, le sieur Grégoire Roussel, 57 ans, à St-Jouin, s'est pendu à
un arbre avec la sangle de son pantalon, dans la cour du sieur Etienne,
de St-Léger-Dubosq. Ce malheureux, ivre la veille, avait les jambes à
moitié repliées sous lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1897 -
Irascible épouse.
- A
la suit d'une
querelle avec son mari, 60 ans demeurant au Pin, la femme Anthime
Benoît s'est emparée d'une serpe et lui en a porté plusieurs coups à
la tête, le blessant grièvement. Cette femme a été arrêtée.
(source,
Le Bonhomme Normand)
Mars
1897 -
Tombé de 7 mètres.
- Le
sieur Jean
Blaizeux, 30 ans, couvreur, en travaillant à l'église du Pin, est
tombé, sans se blesser grièvement, d'une hauteur d'environ 7 mètres.(source,
Le Bonhomme Normand)
Mai
1897 -
Époux
mal assortis. -
Il y a
trente-sept
ans que les époux Anthime Benoîst, demeurant au Pin, sont mariés et
il y en a bien trente-six et demi qu'ils se battent. Jadis, le
mari était le plus fort et le faisait sentir à Céline, sa femme.
Mais, avec l'âge, les infirmités sont venues et c'est la femme qui est
aujourd'hui la plus forte. Elle en profite, mais avec excès, car,
dernièrement, elle a donné à son mari trois coups de serpe dont deux
portèrent sur la tète et le troisième enleva un doigt au malheureux
bonhomme qu'on crut assez mal pour le faire administrer. Aujourd'hui, il
est rétabli et soigné ses varices que sa femme a, plusieurs fois,
essayé de lui percer avec des ciseaux. Céline Benoîst a été
condamnée à treize mois de prison par le tribunal de Lisieux. (source,
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1897 -
Accident
mortel.
-
Le sieur Joseph Lenoir, 24 ans, domestique chez le sieur Morin,
propriétaire au Pin, en desserrant une vis de pressoir, a été atteint
à la tempe par le levier et a expiré quelques instants après cet
accident.
(
Le Bonhomme
Normand )
Août
1898 -
Ignorance volontaire. –
Beaucoup de
maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance
médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux
malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire
soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs
devoirs. (source, Le Bonhomme
Normand)
Août
1898 -
Un ocarina dans l’œil. –
A
la suite d'une
altercation avec d'autres camarades, à la fête du Pin, le sieur
Bobine, jardinier, s'était mis à l'écart. Mais, voyant venir vers lui
deux hommes qu'il prit pour ceux avec lesquels il s'était disputé, il
porta à la figure du sieur Firmin Crozet, 20 ans, un coup d'une petite
musique dite ocarina. Le malheureux tomba comme une masse : l'instrument
lui avait pénétré dans
l’œil et s'y était
brisé. Blessure grave.
(source, Le Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Une fête qui fini mal.
- Le
jour de la fête
communale du Pin, il y avait bal. Auguste Robine, 20 ans, jardinier,
dansa plusieurs fois avec la même jeunesse, ce qui déplut,
parait-il, aux autres danseurs. Au bal, tout se passa cependant
sans bruit. Au retour, Louis Crozet âgé de 26 ans, fut, d'après lui,
assailli par Robine, qui jouait de l'ocarina et lui porta un coup de son
instrument dans l’œil. L’œil sortit de l'orbite et il a fallu
l'enlever. Robine, de son côté, prétend que Crozet qui l'avait
regardé de travers au bal l'aurait frappé sur la route et c'est en
ripostant par un coup de poing qu'il aurait crevé l’œil de Crozet.
Le
tribunal de Lisieux a vu cette affaire d'un bon oeil pour Robine, car s’il
l’a condamné à 15 jours de prison, c’est avec la loi Bérenger.
(source, Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Une femme qui n’a pas son content.
-
La femme Marguerite
Desmousseaux, 40 ans, et Victor Hagron, 36 ans, journaliers au Pin, ont
comparu devant le tribunal de Lisieux sous l'inculpation de complicité
d'adultère commis au nez et à la barbe du mari.
Comme
le président demandait à la femme Desmousseaux pourquoi elle avait
quitté son mari, elle a répondu : « Parce qu'il ne m'baillait pas mon
nécessaire ». Les juges n'ont pas eu pitié de cette affamée et l'ont
condamnée à un mois de prison, mais ils ont été indulgents pour le
gaillard qui lui donnait son content, car il ne fera que huit jours de
la même peine. (source
le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Incendies. -
De 70 à 80 hectares de
bois taillis à la marquise de Grouchy, à la Ferrière-Duval. Portes, 5
000 fr.
—
De bruyères au sieur de Chambarmes, au Pin. Pertes, 1 000 fr.
—
D'une meule de 4 à 5 000 bottes de paille au sieur Lefrère, à
Magny-la-Campagne.
—
De paille dans l'étable de la dame Goudier, à Proussy. Deux veaux ont
été brûlés. Pertes, 350 francs. (source,
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 -
A éclaircir. -
Le
sieur Édouard Adam, 80 ans, propriétaire au Pin, canton de Lisieux,
avait passé la journée à boire avec sa femme de ménage, Marie
Vauclin, femme Réquier, 37 ans, mère de cinq enfants et qui vit
séparée de son mari.
Le
lendemain, on trouvait le sieur Adam, couché dans son lit, le corps
couvert de nombreuses blessures. De l'enquête faite par la gendarmerie,
il résulterait qu'une femme, que l'on ne connaît pas encore, aurait
pénétré chez le vieillard, qui était ivre, et, après l'avoir
soulagé de 145 fr. en or et en argent qu'il avait dans la poche de son
gilet, l'aurait roué de coups de pied et de bâton.
Le
sieur Adam ne voulut d'abord donner aucun renseignement sur l'auteur des
coups et du vol , mais, pressé de questions, il finit par avouer que
c'était une femme qui l'avait frappé, il refusa de la nommer et même
de donner son signalement, il ajouta qu'une montre déposée sur une
table, dans sa chambre, avait disparu.
On
croit qu'il finira pourtant par donner la clef de ce mystère. (source
le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Pauvre vieillard. - L'année
dernière, le sieur Édouard Adam, 82 ans, propriétaire au Pin,
arrondissement de Lisieux, fut à demi assommé et dépouillé par des
maltaiteurs qu'il connaissait sans doute, mais qu'il ne voulut pas, par
peur, dénoncer.
Ces
jours-ci, ce vieillard déposait 400 fr. qu il venait de recevoir, sur
une table, puis montait à sa chambre. Quand il redescendit, les 400
francs avaient disparu. Tout porte à croire que voleur d'aujourd'hui
est le même que celui de l'année dernière. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1902 - Incendie par imprudence.
- Jeudi matin, deux jeunes garçons de neuf ans, les nommés
Lelièvre et Marais, de Saint-Philibert-des-Champs, s'étant arrêtés
le long
d'une propriété de M. Maillet, cultivateur au Pin, en fumant de la
viorme, commirent l'imprudence de jeter une allumette le long de la
haie. En peu de temps celle-ci fut en feu et la flamme atteignit la
toiture d'un bâtiment.
La
toiture de cet immeuble fut entièrement brûlée, et sans la prompte
arrivée des voisins qui combattirent le feu, le bâtiment entier aurait
brûlé.
Septembre
1903 -
Visites nocturnes.
- Des
voleurs qui ont du toupet, ce sont ceux qui, la nuit, ont visité la
commune du Pin, arrondissement de Lisieux, et pénétré dans l'église,
la mairie, le bureau télégraphique et chez l'instituteur, M. Louis
Capitrel.
De
leur quadruple visite, ils n'ont pas retiré grand chose : 18 fr, à la
mairie et 2 fr. 50 chez l'instituteur. Seulement, ils ont toujours
récolté un bon souper, car ils se sont attablés à manger du civet de
lièvre laissé sur un fourneau, ils l'ont arrosé d'eau-de-vie et ils
ont joué ensuite une partie de Zanzibar. Bref, ils ont fait comme chez
eux.
Les
cambrioleurs qui se sont introduits en plein après-midi chez la dame
Peulevey, à Ammeville, ne manquaient pas non plus d'audace. Ce sont les
nommés Eugène Vauquelin, 23 ans, et Anthime Dauphin, 27 ans,
tous deux étrangers au département. Eux aussi se sont installés à
leur aise, ils ont déjeuné et allaient emporter les restes, avec un
porte-monnaie contenant 8 fr., lorsqu'un gardien d'herbages les
aperçut. Les malandrins prirent la fuite, mais le garde monta à
bicyclette, les rattrapa et les hissa de force dans une voiture qui
passait. Ils ont été conduits à la gendarmerie de
Saint-Pierre-sur-Dives. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
L’hiver. -
Des
prophètes infaillibles nous avaient promis un mois de septembre
superbe. Ils se sont grossièrement trompés, car le temps est
exécrable et il fait déjà froid.
Un
autre prophète, le comte Joseph Ledochovski, dont les prédictions sont
certaines, dit-on, nous annonce l'hiver le plus froid qu'on ait passé
depuis un siècle ! Si lui aussi pouvait se tromper, cela ferait bien
notre affaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Les
désespérés. -
On
a repêché du Canal, à Caen, en face les magasins du pitchpin, le
cadavre du sieur Jean-Baptiste Mamoser, 29 ans, employé de la maison
Gost, rue de Vaucelles.
Mamoser
était disparu le 17 septembre dernier. Le malheureux souffrait depuis
longtemps, il était dans l'impossibilité absolue de travailler et
allait être congédié. On se trouve donc en présence d'un suicide. La
famille de Mamoser, qui habite Elbeuf, a été prévenue.
—
Le sieur Paul Lesueur, 33 ans, s'est pendu dans l'une des granges du
sieur Burgault, propriétaire au Pin, près Moyaux, au service duquel il
n'était que depuis quinze jours.
On
attribue son suicide à des chagrins d'ordre intime. Car c'est en
revenant de voir sa femme, qui habite prés de Dozulé, que le pauvre
homme s'est suicidé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Les lapins baladeurs.
- La
dame Gagné, cultivatrice au Pin, canton de Lisieux, avait eu
dernièrement son clapier dévalisé. On lui avait volé dix-huit lapins
d'un coup. Or, l'autre jour, au marché de Cormeilles (Eure), où elle
s'était rendue, elle fut bien étonnée de reconnaître ses lapins mis
en vente par la veuve Lemariey, journalière au Pin, contre laquelle
elle porta plainte aussitôt. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Les lapins accusateurs.
- La dame Gagné,
cultivatrice au Pin, arrondissement de Lisieux, en ouvrant le matin la
porte de son clapier, avait été stupéfiée de voir dix-huit de ses
lapins disparus pendant la nuit.
Elle
alla au marché de Cormeilles et reconnut sept de ses élèves dans la
cage d'une marchande qui venait de les acheter à la veuve Lemariey, 29
ans, journalière au Pin.
On
fit une enquête et en retrouva les lapins manquant chez la voleuse, qui
vient d'être condamnée, par défaut, à 6 mois de prison.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1914 -
Les renards à deux pattes.
- De
nombreux malfaiteurs, en ce moment, mettent en coupe réglée les
basses-cours de la région.
M.
Burgault propriétaire au Pin, vient de s'apercevoir que pendant la nuit
on lui avait dérobé huit superbes poules et quatre lapins.
Il
a déposé une plainte à la gendarmerie. (Source : Ouest-Éclair)
Septembre
1916
- Macabre repêchage. - On
a trouvé dans
une mare, près de la ferme de Mme Ledet, cultivatrice au Pin, canton de
Lisieux, le cadavre de la veuve Lejuif, 53 ans, journalière
à Moraux. On croit à un accident causé par
l'obscurité.
Janvier
1920 -
Les écraseurs. -
Un
journalier du Pin. M. Hagron, 55 ans, a été tué, le soir, sur la
route, près de Saint-Jacques de Lisieux, par un camion automobile. A
l'endroit où on a découvert son cadavre, des traces d'essence
témoignaient que le chauffeur s'était arrêté pour se rendre compte
de l'accident. On le recherche activement. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Les dangers de la cueillette.
- M. Anatole Cordier, cultivateur au Pin, canton de
Lisieux, occupait depuis plusieurs jours, pour le ramassage des pommes,
le nommé Émile Bazin, 55 ans.
Au
moment du repas du soir, ne voyant pas rentrer le domestique. M. Cordier
se mit à sa recherche, et le trouva mort sous un pommier, le sang lui
sortant encore par le nez. En
cueillant des pommes, une des blanches avait cassé et le pauvre homme
s'était fracturé le crâne dans sa chute. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1922 -
Le feu. -
Un incendie s'est déclaré dans la maison d'habitation de M.
Sauvé, propriétaire au Pin, canton de Lisieux. L'immeuble est
complètement détruit. Une partie du mobilier a pu être sauvé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Ah ! Chaleur !
- Cette expression va revenir de mode : On suffoque, on
étouffe, on cuit ! Pourquoi ce changement si brusque, d'où vient cette
vague de feu qui nous
submerge ?
Nos
météorologistes nous l'expliqueront, s'ils le peuvent. En attendant,
bien des gens souffrent dans les appartements étroits, les ateliers,
les usines.
Heureux
ceux qui, le soir, peuvent chercher la fraîcheur à la campagne, au
bord de l'eau ! Disons, à ce propos, que la saison des bains s'est
brusquement ouverte dans nos écoles de natation. Chez Maës, le bon
baigneur Crouvisier est aux cent coups. Pourtant, qu'on se rassure, il y
a de l'eau pour tout le monde ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Voleurs de bestiaux.
- Léon
Bachelet, 48 ans, cultivateur et marchand de bestiaux au Pin, et ses
deux fils, de 19 et 23 ans, reconnus les auteurs du vol de sept bestiaux
à M. Delalonde, propriétaire au Faulq, canton de Blangy-le-château,
ont comparu devant le tribunal de Pont-l’Évêque qui les a condamnés
: le père, à 5 ans de prison et 100 fr. d'amende, les deux fils à
chacun un an avec sursis. M. Delalonde a obtenu 6 000 fr. de
dommages-intérêts. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Sévère confirmation.
- On
se rappelle la condamnation infligée par le Tribunal de Pont-l’Évêque
à Léon Bachelet, cultivateur, et marchand de bestiaux au Pin, et à
ses deux fils, qui volèrent à M Delalonde, propriétaire au Faulq,
sept bestiaux dans son herbage.
Le
père avait récolté 5 ans de prison et 100 fr. d'amende, les deux fils
chacun un an avec sursis M. Delalonde avait obtenu
6 000 fr. de dommages-intérêts.
Trouvant,
sans
doute, la peine trop forte, le trio avait porté appel. La Cour a non
seulement, confirmé les condamnations du Tribunal de Pont-l’Évêque,
mais elle a enlevé aux deux fils le bénéfice du sursis.
Auraient-ils
pas mieux fait de se tenir tranquilles ?... (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1926 -
Destruction de sangliers.
- Au
cours
d'une
battue
organisée
par M.
H. Vachon,
propriétaire au
Pin,
Il a été tué, trois sangliers par MM. Leboucher,
G. Germain
et Perrette,
de Lisieux.
M.
Vachon,
armé
d'un
fusil
cinq
coups
a abattu
deux
autres
sanglier.
Octobre
1926 -
Près de
Lisieux, trois
bandits ligotent
deux vieillards
et se
font remettre
60.000 francs
sous menace
de mort, Puis
ils disparaissent
dans la
nuit, en
auto, croit-on.
- Un
vol avec
effraction, menaces
et voies
de fait,
a été
commis dans
la nuit
de samedi
à dimanche
dans une
maison isolée
de la
commune de
Pin, près
de Lisieux,
habitée par
deux vieillards,
M. Duhamel
et sa
sœur, âgés
de 65
et 70
ans.
Il
était environ
une heure
du matin, M.
Duhamel et
sa sœur
dormaient profondément
lorsqu'ils furent
réveillés par
le bruit
de leur
porte qui
s'ouvrait avec
fracas. Trois
hommes venaient
de l'enfoncer
à l'aide
de barres
de fer
et pénétraient
dans la
chambre sans
rien dire,
en s'éclairant
avec des
lampes électriques
de poche.
Avant
qu'ils aient
eu le
temps de
se lever,
les vieillards
étaient tirés
de leurs
lits, ligotés
avec des
chaînes et
menacés de
mort s'ils
n'indiquaient pas
où se
trouvait leur
argent.
Tremblant
de peur,
M. Duhamel
désigna
le meuble
et donna
les renseignements
nécessaires qui
permirent aux
trois hommes
de s'approprier
une somme
de 60.000
francs ainsi
composée de 5.000
francs en
billets de
banque et
10 bons
du Trésor
dont un
bon de
5.000 francs,
100 bons
de 500
francs, numéros
de 0.013.870
à 0.013.898,
de 01.278.206
à 01.278.208,
de 01.278.224
à 01.278.263, 02.434.924,
de 03.355.589
à 03.355.598.
Dès
que le
butin fut
ramassé,
les voleurs
s'enfuirent. Le
bruit d'une
automobile
entendu par
M. Duhamel
fait supposer
que les
bandits sont
venus et
partis en
voiture.
Voici
leur signalement
approximatif, d'après
les déclarations
de M.
Duhamel
et de
sa sœur. Premier
individu 40
ans, 1
m. 75,
vêtu d'un
pardessus et
coiffé d'un
chapeau ;
deuxième individu,
35 ans,
imperméable
kaki ; troisième
individu, 22
à 25
ans, 1 m.
75, brun.
Restés
seuls les
vieillards appelèrent
au secours,
mais à
cause de
l'isolement de
leur habitation,
ils ne
purent être
secourus que
le matin.
M. Belhache,
commissaire à
la 3e
brigade de
police mobile,
est chargé
de l'enquête.
Octobre
1926 -
La scène
de banditisme
du Pin.
- Caen,
27 octobre.
(De notre
rédaction).
Nous avons
relaté une
scène de
banditisme qui
s'est déroulée
dans la
nuit de
samedi à dimanche
près de
Lisieux.
Deux
vieillards habitant
une maison
isolée de
la commune
du Pin,
surpris dans
leur sommeil
par l'arrivée
de trois
individus qui
avaient réussi
à fracturer
la porte
de leur
maison à
l'aide d'une
barre de
fer, furent
ligotés par
les malfaiteurs
qui se
retirèrent en
emportant une
somme
de 60 000
fr. Voici
les nouveaux
détails
que nous
avons recueillis
sur cet
attentat.
Mme
veuve Duhamel,
65 ans,
qui occupe
la maison
avec son
frère, M. Grieu,
64 ans,
fut réveillée
vers minuit,
par des
coups violents
à la
porte de
la cuisine
et à
la porte
de l'escalier.
Inquiète, elle
appela son
frère, couché
dans une
chambre contiguë
et lui
demanda
s'il était
levé.
Le
sexagénaire lui
répondit qu'il
n'avait pas
quitté la
pièce.
J'ai
bien entendu,
ajouta-t-il, des
bruits de
pas; quelqu'un
s'est introduit
chez nous.
En
proie cette
fois à
la plus
vive frayeur,
Mme Duhamel
se leva
précipitamment
et courut
à une fenêtre
donnant sur
la rue
pour appeler
au secours.
Au même
instant, la
porte de
la chambre
s'ouvrait avec
fracas. Un
individu qui
tenait la
main une
lampe électrique
s'avançait vers
la pauvre
femme, absolument
terrorisée. Lui
mettant la
main sur
la bouche,
il dit
à mi-voix.
-
« Taisez-vous, on
ne vous
fera pas
de mal.
Il faut
de l'argent ».
L'inconnu
referma la
fenêtre. Deux
complices entrèrent
dans leur
chambre,
ils maintenaient
le frère
de Mme
Duhamel en
le poussant
devant eux.
Les trois
hommes ordonnèrent
alors à
leurs victimes
de s'habiller.
M. Grieu
fut même
reconduit dans
sa chambre
à cet
effet et
on l'aida
à prendre
ses vêtements.
Il fut
ramené dans
la pièce
occupée par
Mme Duhamel.
Le frère
et la sœur,
qui, par
crainte, obéissaient
sans proférer
une plainte,
furent placés
côte à
côte de
bout près
du lit.
On leur
attacha les
mains, avec
des chaînettes
fermées au
cadenas et
dont les extrémités
avaient été
solidement attachées
au lit
lui-même.
L'un des
bandits masqua
la fenêtre
de la
chambre avec
des draps.
Celui
qui
paraissait être
leur chef
dit, en
s'adressant au
vieillard
-
« Nous savons
que vous
possédez 400.000
fr. Il
nous les
faut à
la minute.
Où cachez-vous
votre argent
? »
-
« Je n'ai
que 5.000
fr. chez
moi, répondit
la veuve
Duhamel. Vous
les trouverez
dans le tiroir
de cette
petite
table ».
L'un
des malfaiteurs
ouvrit le
tiroir et
s'empara de
la somme.
Mais cette découverte
n'apaisa pas
leur appétit,
le trio
de misérables
se concertait
dans un
idiome qui
ne fut
pas compris
de Mme
Duhamel. C'étaient
donc des
étrangers.
Brusquement le
chef de
la bande
se retourna
vers le
sexagénaire.
-
« Prenez
garde. Si
vous cherchez
à nous
dissimuler vos
économies, vous
allez signer
votre arrêt
de mort.
Nous allons
mettre le
feu à
la maison
avec du
pétrole et
de la
paille ».
Joignant
le geste
à la menace,
il enflamma
un journal,
jeté dans
la direction
du lit.
Les deux
autres individus
éteignirent le
feu.
-
« Dites-nous
où se
trouve l'argent,
répéta l'un
d'eux, sinon
je vous
coupe la
gorge ».
Mme
Duhamel persista
à affirmer qu'elle
ne possédait
que les
5.000 fr.
Les visiteurs
nocturnes commencèrent
alors à fouiller
tous les
meubles. Ils
finirent par
trouver dans
une table
de nuit.
55.000 fr.
en billets
de banque
et en
bons de
la Défense
nationale.
Après
avoir retourné
le lit,
éventré matelas
et paillasses,
ils descendirent
au rez-de-chaussée.
Surtout pas
de bruit
si vous
tenez à
la vie,
dit l'un
d'eux en
sortant.
Mme
Duhamel et
son frère
entendirent
ensuite au
rez-de-chaussée
les trois
bandits, qui
poursuivaient leurs
recherches. Avant
de quitter
l'habitation,
ils se
restaurèrent et
burent
de l'eau-de-vie.
Quant
aux deux
vieillards restés seuls,
ils réussirent
à traîner le
lit jusqu'à
la fenêtre,
espérant voir
passer
quelqu'un. Vers
8 heures du
matin,
le livreur
d'une laiterie,
surpris de
ne pas
voir les
bidons déposés
chaque
jour à
l'entrée de
la maison, entendit
les cris
de détresse
des deux
prisonniers. Il
se porta
immédiatement
à leur
secours et
parvint à
couper
la chaîne qui
les ligotait
avec une
lime et
des tenailles
trouvées dans
l'office.
Avril
1927 -
Un satyre. -
Profitant de l'absence des époux Taillois, journaliers au Pin,
un ouvrier agricole nommé Defiez aurait abusé de leurs deux fillettes
jumelles, âgées de sept ans. On recherche le misérable en fuite.
Août
1927 -
Découverte macabre.
-
Au lieu
dit « La
ferme du Vieux-Château », près du Pin, on a trouvé au
bord d'un champ voisin de la route, le cadavre d'un vieillard du bourg,
M. Eugène Chauvel, 72 ans. L'enquête a conclu à une mort
naturelle.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement.
Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir
la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment
sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses
inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux
véritables souffrances physiques que cause une température aussi
élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à
inquiéter sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de
puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les
besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire
charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne
sensible et des dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et
donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire
arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Septembre
1929 -
Un enfant tué dans un cimetière.
- Le
jeune Michel Lanos, âgé de 7 ans, demeurant chez ses parents au Pin,
passait auprès des sépultures des anciens curés du Pin, qui sont
situées auprès de l'église et qui consistent en une colonne de pierre
surmontée d'une boule, lorsque, pour une cause encore inconnue, l'une
des colonnes d'un monument datant de 1771, s'écroula.
La
boule de la colonne écrasa la tête de l'enfant et une jambe. La mère
et la grand-mère de l'enfant, accourues aussitôt à ses cris, le
transportèrent chez elle où il expira est quelques heures après.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Janvier
1932 -
Incendie suspect. -
Au Pin, canton de Lisieux, le feu a anéanti, malgré les efforts
des pompiers de Moyaux, une meule de blé, de 10 mètres sur 2, située
près du chemin de Lisieux. Les dégâts assurés atteignent 20 000
francs. La gendarmerie a recueilli quelques indices troublants et a
reçu le témoignage de Mme Louvet qui, sur la route, peu avant le
sinistre, aurait entendu des bruits suspects du côté de la meule.
Octobre
1937 -
Un chauffeur d’autobus écrasé sous une voiture de service.
–
Dimanche
soir, au cours d'une tournée de kilométrage dans les environs
du
Pin, en vue d'un nouvel aménagement d'horaire d'autobus, dans la
région, M. Roger Corblin, chauffeur au service de la Société des
Transports Départementaux, domicilié à Pont-l'Evêque, rue
Thouret, a trouvé la mort dans les circonstances suivantes : Il
accompagnait le directeur, M. Fanet, de Lisieux, et le chauffeur de la
ligne de Notre-Dame-de-Courson, M. Germain : M. Fanet tenait le volant
d'une petite Renault de service, quand, par suite, croit-on, du blocage
d'une roue arrière, la voiture capota, projetant
M. Corblin sous le véhicule. Les deux autres occupants s'en tirèrent
indemnes. Le malheureux M. Corblin, écrasé, devait expirer en arrivant
à l'hôpital de Pont-l'Evêque.
Le
défunt, marié, sans enfant, n’était âgé que de 34 ans.
Il
faisait régulièrement, depuis dix ans la ligne d'autobus «
Pont-l'Evêque-Lisieux », par Manneville, Blangy, Le Pon, Moyaux, et
c'est lui qui assurait le transport des sacs postaux.
Il
était si connu et si estimé sur la ligne, tant pour sa complaisance
que pour sa conscience professionnelle, qu'à l'annonce de
l'éventualité d'un changement de fonctions et d'un déplacement, le
conducteur, les usagers de la ligne avaient, un jour, pétitionné pour
son maintien. Ils avaient eu gain de cause.
(source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - En voulant se donner la mort, un sexagénaire se
mutile. -
M. Constant,
Lecornu, âgé de 62 ans, demeurant chez son
gendre, M. Davy, charron, au Pin, a tenté de mettre fin à ses jours en se tirant un coup de fusil
de chasse sous le menton.
L'arme
dévia à gauche et le malheureux
eut le maxillaire inférieur fracassé et la joue arrachée.
M.
le docteur Boulard, de Cormeilles, qui l'a examiné, a prescrit son
transfert à l'hôpital de Lisieux où M. le docteur Berthon, chirurgien en chef, lui a donné ses soins.
(source
le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 - Un accident de chasse. - Au
cours d'une partie de chasse, M. Houssaye, cultivateur au Pin, a reçu
un coup de fusil qui l'atteignit au genou et à la cuisse.
Le
blessé fut transporté à la clinique de la Providence, à Lisieux, où
M. le docteur Marie procéda à l'extraction de nombreux plombs. L'état
du chasseur ne semble pas être grave. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Septembre
1938 -
Retour de l'heure d'hiver.
- Par
suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de
l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre
aura exceptionnellement une durée de 23 heures.
A
cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure,
à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un noyé dans la Touques.
- Un
noyé a été découvert dans la Touques, par un habitant de Norolles.
Le
maire fut immédiatement avisé et téléphona aux gendarmes de
Blangy-le-Chàteau. L'enquête a révélé qu'il s'agissait d'un sieur
Le Roux Aristide, âgé de 52 ans, originaire de Bégard
(Côtes-du-Nord).
Ouvrier
agricole au service de M. Sauvet, agriculteur à Le Pin. Il avait
disparu depuis quelque temps. Son cadavre à été retiré de la Touques
et, selon le médecin légiste, M. le docteur Maurin, sa mort
remonterait à environ trois semaines. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Une
attaque nocturne.
- Les
gendarmes de la brigade de l'Hôtellerie, ont été informés par M.
Fernand Debleds, 52 ans, journalier agricole au Pin, qu'en
rentrant chez lui, à bicyclette, il aurait aperçu, dans la
lumière de son phare, à 10 mètres de lui, un homme venant à sa
rencontre, avec un fusil à la main.
A
trois mètres de distance, l'inconnu aurait épaulé son arme et mis eu
joue M. Debleds, lui disant : « Bocher, ta vie est en jeu ».
Le
cycliste serait descendu et aurait reconnu, dans son agresseur, le
nommé Raymond Lemire, 35 ans, bouilleur au Pin. D'un coup de poing, il
le projeta à terre, prit le fusil, qui
était chargé d'une cartouche et le porta chez M. Dufour, maire.
M.
Lemire, interrogé, raconte qu'il a été terrassé par deux individus,
sans qu'il ait eu le temps de se défendre et qu'il crut être Debleds
et Henri Bougon, habitant également au Pin.
M. Bocher dont le nom aurait été prononcé par M. Lemire, est un
propriétaire du Pin, qui aurait occupé Lemire et sa femme..
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 - Quatre
blessé dans un accident. -
Hier,
vers 17 h. un autocar de la ligne Lisieux-Rouen a accroché sur le
territoire de la commune du Pin, une automobile conduite par M.
Dugrippon, contremaître à Petit-Quevilly, qui avait passé la journée
à Lisieux avec sa femme et ses amis, M. et Mme Perrier, résidant
également à Petit-Quevilly.
La
voiture a été projetée contre un arbre. Les quatre voyageurs ont
été blessés, Mme Perrier, plus gravement atteinte, a dû être admise
à l'hôpital de Lisieux. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1947 -
La reconnaissance alliée. –
Le gouvernement des États-Unis a fait parvenir un diplôme d’honneur
à M. Georges Borel, cultivateur au Pin, pour avoir porté secours,
durant la guerre à des aviateurs alliés tombés dans la région.
(Source, Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Une bénédiction de cloches au Pin.
–
Dimanche dernier la charmante commune du Pin a eu la joie d’accueillir
l’évêque du diocèse venu présider le baptême de trois cloches.
Accueilli
à la Maison des Œuvres, Mgr. Picaud fut conduit processionnellement
jusqu’à l’église où M. le chanoine Trolong, curé-doyen de Dives
célébra la messe. Les chants liturgiques furent assurés par la
chorale des Petits Chanteurs de Saint-Roch, de Paris, et de
Lambersart-lez-Lille, en colonie de vacances dans la région.
Un
déjeuner réunit ensuite les personnalités civiles et religieuses, des
toasts furent prononcés par MM. Asseline, maire du Pin, et par Mgr.
Picaud. Au cours des vêpres, M. le chanoine Lecoq, directeur des
Œuvres diocésaines, rappela le rôle des cloches dans la vie
paroissiale. Ce fut ensuite les rites traditionnels du baptême en
présence des parrains et marraines, Mmes Asseline, Béthune, Mlle
Marque, et MM. Guthmann, René Laillier.
La
journée s’acheva par une kermesse très réussie et l’illumination
de l’église et du Monument aux Morts. (Source,
Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Nos braves. -
M. Henri Bougon, du Pin, ancien brigadier au 3e
Escadron du 27e Groupe de Reconnaissance, a reçu la Croix de
Guerre avec les l’élogieuse citation suivante à l’ordre de la
division :
Gradé
plein de courage et d'initiative, au cours de la nuit du 8 au 9 juin
1940, a été blessé par balle et éclats de mortier en tentant avec
son escadron encerclé, de se frayer un passage à travers les lignes
ennemies.
Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
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