UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
PLACY 

Canton de Thury-Harcourt 

Les habitants de la commune sont des Placiens, Placiennes


Octobre 1867   -   Les présages de l'hiver.   -   Certains signes semblent présager que l'hiver qui arrive sera rigoureux. Le départ des hirondelles a été, cette année, plus précoce que d'habitude, et l'on a signalé de bonne heure des passages d'oiseaux émigrant du nord vers le sud.

Voici qu'on écrit de Clermont-Ferrand que jeudi dernier les habitants se montraient avec stupéfaction le sommet du Puy-de-Dôme couvert de neige, chose qui ne s'était pas vue, dans une saison aussi peu avancée, depuis un demi-siècle.

D'un autre côté, des télégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a déjà fait son apparition dans la partie occidentale de l'État de New-York.

Comme nous venons de traverser une période De quelques années pendant lesquelles la température de l'hiver n'a point été très basse, le calcul des probabilités nous interdit de compter sur le retour d'une pareille circonstance. En outre, la terre n'ayant pas reçu une grande quantité de chaleur, elle ne tardera pas à épuiser la quantité de calories qu'elle aura reçue si la provision recueillie dans l'été n'est point entretenue par un soleil d'hiver excessivement chaud.

Il a gelé, mercredi la nuit, dans la banlieue lyonnaise. La neige a fait son apparition sur les montagnes du haut Beaujolais et de l'Izeron.  

 

Octobre 1868   -   Les chasseurs.    -   D'après une statistique récente, il y aurait en France un million de chasseurs, parmi lesquels près de six cents mille sans ports d'armes. Le nombre des procès de chasse, dans le dernier exercice, s'est élevé à 30 000. Il faudra bientôt des tribunaux spéciaux.

 

Octobre 1868   -   Les archives.    -    D'après une circulaire de M. le ministre de l'intérieur, la garde et la conservation des archives doivent être confiées désormais, dans les communes rurales dépourvues de mairie, à l'instituteur secrétaire de mairie. On déposerait à la maison d'école les archives communales, qui n'en resteraient pas moins sous l'autorité et la surveillance directe du maire.

 

Octobre 1868   -   La garde nationale.    -   Les maires de toutes les communes de France viennent de recevoir du ministre de la guerre la liste des hommes inscrits pour faire partie de la  garde nationale.

 

Juillet 1881  -  Incendie.  -  Jeudi, à Placy, vers une heure du matin un incendie a détruit trois corps de bâtiment à usage d'habitation, au préjudice des sieurs Alphonse Brasard, Victor Gournay et Clérisse, propriétaires, et Pierre Lepetit, locataire, La perte est évaluée à 6 000 fr..

 

Janvier 1896  -  Découverte de cadavres.  -  Vendredi, le cadavre du nommé Arthur Falais, 38 ans, journalier, disparu, depuis vingt jours, de chez son patron, M. Bidard, propriétaire à Hérouville-St-Clair, qu’il avait quitté sans motif et sans se faire régler son compte, a été retiré du canal de Caen à la mer. On ne sait s'il y a suicide ou accident. 

— On a trouvé dans un champ, à Placy, le cadavre de la nommée Busquet, veuve Macé, 81 ans. On croit qu'elle s'est égarée, est tombée, et qu'elle à succombé à une congestion causée par le froid, à là place où On a trouvé son Cadavre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Le premier de l’an.  -  Triste, comme le temps. Pas de réceptions officielles et très peu d'intimes. Au lieu de recevoir, magistrature et fonctionnaires se donnent le mot pour ne pas « recevoir ». 

— Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages  s’en irait-il aussi ?  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Entre gendre et belle-mère.  -  A la suite d'une discussion avec son mari, la femme Lecanu, demeurant à Placy , près Thury-Harcourt, s'était rendue chez sa mère, la veuve Lehugeur, 59 ans, à Cesny-Bois-Halbout. 

Elle retournait le lendemain chez son mari. Quelques jours après, la veuve Lehugeur étant allée porter à sa fille des effets laissés par elle, son gendre lui flanqua une volée de coups de bâton. La veuve Lehugeur, pas contente a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1899  -  Coq plumé, femme déplumé.  -  Les époux Ferdinand Marie, demeurant à Placy, avaient un coq. L'animal empêchait le voisin Ménard de dormir. Ménard prit un filet de pêche et pécha le coq. Quand la dame Marie s'aperçut de la disparition de son coq, elle le demanda à son voisin qui répondit qu'il l'avait boulotté. Là-dessus, dispute et bousculade au cours de laquelle Ménard cueillit une mèche de cheveux sur le crâne de-la femme Marie. Le mari, voyant ainsi déplumer sa femme, se porta à son secours ainsi qu'un de ses amis, Henri Leforestier, 19 ans, qui envoya d'un coup de tête rouler Ménard « comme une boule », à ce qu'il a raconté à plusieurs personnes. 

Mais, à l'audience, il se rétracte et traite les témoins de menteurs, ce qui lui vaut 24 heures de prison avec la loi Bérenger. Les époux Marie ont été acquittés malgré la déposition d'une fille Aubert qui aurait vu, dit-elle, Marie cogner sur Ménard. Mais il parait que cette fille n'aurait rien vu et qu'elle a causé ainsi afin d'aller faire un voyage à Falaise comme témoin. Quant a Ménard, il en est pour ses horions. C'est bien fait. Cela lui apprendra à plumer le coq et, à déplumer la femme d'autrui.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Accident de chasse.   -   M. Auguste Lenormand. journalier à Placy, canton de Thury-harcourt, chassait en compagnie, de M. Auguste Binet. En se baissant pour franchir une clôturé. M. Binet accrocha le chien de son fusil. Le coup partit dans la direction de M. Lenormand qui fut grièvement blessé à la cuisse. Le blessé fut ramené à son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui greve incontestablement le budget.

 

Septembre 1930   -   Un ouvrier agricole meurt tragiquement.   -   M. Léon Houel, 59 ans, journalier, au service de M. Fauvel, cultivateur à Placy, conduisait au piquet un cheval sur lequel il était monté lorsque soudain celui -ci pris le galop. M. Houel perdit l'équilibre et tomba sur le sol, se tuant dans sa chute.

 

Août 1936  -  Les médailles d’or de la famille française.  -  « Officiel ». - La médaille de la famille française à été décernée aux mères de famille dont les noms suivent :

Médailles d'or : Mmes Bode, à Condé-sur-Noireau, 10 enfants ; Frémin, à Beaumont-en-Auge, 10 enfants ; Guilard à Saint-Hymer, 13 enfants ; Jeanne, à Placy, 10 enfants ; Loit, à Lisieux, 11 enfants ; Millet, à Saint-Philbert-des-Champs, 11 enfants ; Seillery, à Dives-sur-Mer, 10 enfants ; Urbain, à Sainte-Marie-Laumont, 10 enfants ; Varin, à Saint-Martin-de-la-Lieue, 10 enfants.

Suivent huit médailles d'argent et vingt-six médailles de bronze. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1938  -  Un malfaiteur surpris est arrêté.   -   Depuis un certain temps, M. Raymond Rotet, 48 ans, épicier à Placy, constatait que des vols étaient commis dans sa camionnette constamment chargée de produits alimentaires et remisée dans un hangar de la ferme d'un voisin, M. Haentjens. Le montant des vols atteignait 600 francs environ.

Prévenus, les gendarmes de Thury-Harcourt exerçaient, de nuit, une surveillance autour du hangar où, l'autre soir, vers 21 heures, ils voyaient s'introduire un individu qu'ils arrêtaient peu après.

Il s'agissait d'un domestique de M. Haentjens, Henri Guérin, âgé de 20 ans, dans les poches duquel on trouva du chocolat et des bonbons qu'il venait de dérober. Guérin s'est reconnu coupable des différents vols dont M. Rotet avait été victime. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   La foudre incendiaire.   -  M. Victor de Meyer, agriculteur à Thury-Harcourt, possédait au lieu dit La « Maladrerie », à 50 mètres de la route d'Harcourt, à Placy, une meule de 54 000 gerbes de blé non battu.

Au cours, du violent orage qui éclata récemment  sur la région, la foudre tomba sur cette meule et y mit le feu.

Ayant été témoin de la chute du fluide et du commencement d’incendie, un voisin, M. Louis Marie, marchand de bestiaux, courut prévenir le propriétaire de la meule, lequel avisa les pompiers, qui accoururent.

Mais le manque d'eau à proximité, paralysa les efforts, et de la meule incendiée par la foudre, il ne resta que des cendres. Les pertes sont couvertes par une assurance. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938   -   Deux gendarmes blessés par une auto.   -  Ayant effectué une ronde de surveillance à Cesny-Bois-Halbout le maréchal des Logis André Casine et le gendarme Penverne, revenaient à bicyclette vers Thury-Harcourt en suivant le chemin de grande communication n° 255. Vers la même heure, M. Louis-Victor Quirie, 42 ans, cultivateur, quittait la ferme des Masnères pour se rendre chez M. Beaumeux, maire de Placy, en suivant la petite avenue longue de 100 mètres, qui relie son domaine au chemin 255. Le cultivateur affirme qu’il corna presque en sortant de sa cour, mais les deux gendarmes n’entendirent ni appel, ni bruit de moteur, M. Quirie roulant doucement.

Lorsque i'auto du cultivateur déboucha, les gendarmes arrivaient juste à hauteur du chemin. La roue droite avant heurta le chef Casine, la roue gauche avant frappa le gendarme Penverne, l’un et l'autre furent projetés sur le sol mais ils étaient déjà debout lorsque M. Quirie descendit de sa voiture pour leur porter secours.

M. Quirié, après avoir fait aux gendarmes une déclaration que ceux-ci enregistraient, reconduisit les blessés à la caserne où ils reçurent les soins de M. le docteur Prentout.

Le gendarme Penverne a des contusions, une blessure légère à la main, une autre à la tête. Le maréchal des logis-chef Casine souffre d’une contusion de la hanche droite et de douleurs au coté droit, il a été radiographié mercredi après-midi.

Mercredi matin, M. le chef d'escadron Delarbre, commandant la compagnie du Calvados, est allé à Thury-Harcourt, afin de se rendre compte de l'état de ses subordonnés auxquels il a présenté ses vœux de prompt rétablissement..  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mai 1949   -   Un accident mortel à Placy.  -  Vers 21 h., un accrochage s'est produit sur la route de Cesny-Bois-Halbout à Thury-Harcourt entre deux véhicules hippomobiles l'un dans lequel se trouvaient M. et Mme Louis Pigeon, cultivateur, l'autre conduit par M. Louis Larue, 62 ans, conseiller municipal de Placy. Ce dernier, projeté hors de sa voiture est décédé peu après. (Source  : Le Bonhomme Libre)

48   NOTRE NORMANDIE

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