1er Juin 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

PLANQUERY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des  ...


Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -   La cour de cassation vient de résoudre une question qui intéresse vivement les populations maritimes de notre pays.

Elle a décidé que l'arrêt du conseil du roi dit 24 mars 1787, qui défend, sous des peines fort graves aux pêcheurs de la côte de Normandie d'apporter dans nos ports des harengs pêchés par des navires étrangers, était aboli et qu'il n'y avait lieu, dans l'état actuel de la législation, de prononcer aucune peine pour contravention à cette ancienne prohibition. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1842  -   Nouvelles locales.   -   L'orage qui a éclaté jeudi soir sur notre ville, s'est étendu au loin sur une partie des cantons de Balleroy et de Caumont, où il a causé de grands ravages. Pendant plusieurs heures d'énormes grêlons tombant avec violence, au milieu d'une pluie battante, des éclairs et du tonnerre, sont venus jeter l'effroi et la dévastation dans un grand nombre de communes.

Des pièces de blé ont été complètement abîmées par la grêle, des pommiers en assez grande quantité ont été dépouillés de tous leurs fruits. On assure que depuis longtemps pareille tempête n'était venue dévaster notre pays.

On cite plusieurs localités qui ont le plus souffert, notamment les communes de FouIognes et de Planquery dons lesquelles les récoltes ont beaucoup souffert ou sont entièrement perdues. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1842    -  Orage du 30 juin.   -   Le conseil engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande considération la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie, Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 3o juin, et qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 mars.   -   Une condamnation de 6 jours de la même peine a été prononcée contre Pierre Leplatois, de Planquery, aussi pour les mêmes traitements envers le sieur Achard, charpentier à Planquery.

— Un jeune homme de Littry, âgé de 14 ans, prévenu de plusieurs vols au préjudice de diverses personnes, a été acquitté par le tribunal, et remis entre les mains de son oncle qui l'a réclamé.

— Jean-Michel-Alcide Aubert, journalier à Ver, s'est vu condamner à 1 ans et 1 jour d'emprisonnement pour avoir, à l'aide de manœuvres frauduleuses, commis différentes escroqueries au préjudice de la dame Aubert, demeurant à Courseulles, du sieur Le Petit, tailleur de la même commune, et autres.

— Une amende de 30 fr. a été prononcée contre le sieur Jean Margueritte dit Chibol, pour délit de chasse sur la propriété de madame de Cantelou à Lingèvres, le 17 du même mois.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Les arrestations suivantes ont été opérées par la gendarmerie de notre arrondissement : 1° celle des nommées Marie-Françoise Ledery, femme Manvieu , et de Joséphine Ferret, couturières de la commune de Subles ; 2° celle du sieur Auguste-Louis Langé, journalier à Balleroy ; 3° celle enfin du nommé Michel René, charpentier de la commune de Planquery. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Le nommé Renée, charpentier à Planquery, laissé un jour seul dans la maison des époux Lajoie, profita de cette circonstance pour attenter à la pudeur d'une jeune fille, domestique dans cette maison. Cette affaire a été jugée à huis-clos. Renée a été condamné à 2 ans d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les journaux de notre département et de la Manche mentionnent des accidents trop fréquents causés par des chiens vagabonds et atteints d'hydrophobie.

Ces funestes exemples doivent engager les populations et les administrations de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au moins complètement inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   audience du 11 avril.

Le nommé Bazire, de Planquery, a été condamné à 10 jours d'emprisonnement, pour avoir volé à Bayeux, chez le sieur Belhache, quelques effets mobiliers.

  Trois individus, ouvriers à Bayeux, s'étaient associés pour mendier dans plusieurs communes, notamment à Blay, des menaces étaient même proférées par eux, envers les personnes dont ils sollicitaient la pitié. Le tribunal les a condamnés chacun en un an et un jour de prison.

   Ruel, journalier à Aignerville, et Jeanne Poupion, ont escroqué plusieurs tourtes de pain, à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice des sieurs Dérobert et Lemière, boulangers à Trévières. Ruel a été condamné, en 2 mois, et la fille Poupion, en à mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Police correctionnelle.  -    Audience du 28 mai. 

Deux affaires peu graves ont occupé la dernière audience du tribunal correctionnel ; la première concernait Jean-François Suzanne, journalier à Planquery, et Jean Adam, domestique, condamnés, l'un en 6 jours de prison, l'autre en 5 fr. d'amende pour avoir maltraité le sieur Jacques Marie, soldat au 1er régiment d'infanterie légère. 

  Jacques James, propriétaire à Foulognes, a comparu ensuite pour injures envers l'agent-voyer du canton de Caumont, et a été condamné à 16 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, un vol avec escalade et effraction a été commis en la commune de Planquery, à la ferme de Romesnil. Les auteurs de ce vol sont jusqu'à présent inconnus. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1845   -  Nouvelles.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Tribunal correctionnel.   -   Dans son audience du 30 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Caen a jugé et condamné en un mois d'emprisonnement le sieur Jean-Victor Bazire, âgé de 19 ans et demi, domestique, demeurant à Planquery, canton de Balleroy, comme prévenu d'avoir le 6 dudit mois, en la commune de Villers-Bocage, volé un coq et une poule, au préjudice du sieur Louis. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Prolongation de la fermeture de la chasse.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier 1847, la chasse ne sera close que le 16 février prochain.

La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1852   -  On nous écrit de Balleroy.   -   Les eaux de la Drome, par suite des pluies torrentielles de ces jours derniers, se sont tellement accrues, qu'elles ont formé sur leur passage de véritables lacs.

A Planquery, au moulin Bacon appartenant à M. le marquis de Balleroy, l'eau s'est élevée à une telle hauteur, mardi matin, qu'on a craint longtemps que la destruction du moulin n'en fût la suite. Une partie du mobilier du meunier a été la proie des eaux ; ses bêtes de somme et ses bestiaux n'ont pu être sauvés, qu'à force de dévouement de la part de ses voisins et des personnes attachées à sa maison.

— Les personnes qui venaient mardi matin à la foire de Balleroy ont été obligées de retourner sur leurs pas.

-—  Pour empêcher des dégâts plus considérables, force a été de couper la chaussée qui sert de voie publique. Les appartements du moulin sont pleins de sable. La chute des eaux a formé des excavations de plusieurs mètres de profondeur.

Le moulin de Balleroy, appartenant au même, a eu aussi beaucoup à souffrir de la crue des eaux.

-—  Ce matin, la rivière considérablement diminuée roulait dans son lit des planches, des pièces de bois, des troncs d'arbres et autres débris qui témoignaient des ravages des eaux.

En 1822 , la crue des eaux fut grande dans cette rivière, mais elle fut loin d'atteindre le degré de celle-ci, encore n'eut-t-elle lieu qu'un mois plus tard. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   Les communes de l’arrondissement dont les noms suivent ont envoyé  à l'Empereur des adresses de félicitations à l'occasion de ton mariage : Pianquery ; Agy ; Lingèvres ; Cardonville ; Bricqueville ; Saint-Germain-du-Pert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   L'hiver, pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.

Ce changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience des 15 mars 1854.  Ont été condamnés :

— Le Gros Athénaïse-Victoire-Marie, femme de Jacques-François Liot, âgée de 36 ans, s'occupant du ménage, née à Crouay, demeurant à Planquery, en un mois de prison, pour avoir, le 21 janvier 1854, à Bayeux, soustrait frauduleusement un coupon de drap au préjudice de la dame Féron, de la dite commune de Planquery.

 Martine Jean, âgé de 58 ans, cultivateur, demeurant à Anctoville, en six jours d'emprisonnement, pour avoir, le 6 février dernier, volé une certaine quantité de pommes au préjudice du sieur Cairon. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1858   -   Un accident.   -   Un déplorable accident, qui a douloureusement ému les habitants de Planquery, est arrivé le 10 août, en cette commune. M. Gassion (Jean-Baptiste), âgé de 45 ans, domicilié à Vaubadon, travaillait à rentrer du blé chez M. Gassion (Marcel), demeurant en la commune de Planquery, lorsque la charrette accrocha l'un des piliers d'une remise et le renversa. Cette masse tomba sur le malheureux Gassion (Jean-Baptiste), qui fut écrasé.

M. le docteur de Lignerolles, appelé en toute hâte, ne put que constater la mort, qui avait été instantanée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1858   -   Les anciens officiers.   -   Par suite d'une circulaire de M. le ministre de l'intérieur, du 6 août, MM. les maires sont chargés de dresser l'état des anciens officiers des armées de terre et de mer qui, nommés ou promus dans l'ordre impérial de la Légion d'honneur pendant leur présence sous les drapeaux du 1er avril 1814 au 22 janvier 1852, ne reçoivent pas le traitement attribué aujourd'hui aux membres militaires de cet ordre.

Les anciens officiers qui sont domiciliés dans le Calvados et que cette mesure intéresse, sont invités à se présenter sans retard à la mairie de leur commune, pour donner à M. le maire les renseignements dont ce fonctionnaire peut avoir besoin pour satisfaire à la demande de l'administration supérieure. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -  On nous écrit de Planquery.   -   Le dimanche 7, de ce mois, la femme Pautel, demeurant à Planquery, au moment de quitter son domicile, où se trouvait, un enfant couché dans un berceau et sa petite fille Emilie Pautel, âgée de quatre ans et demie, avait éteint le feu au foyer, laissant à sa petite-fille une chaufferette avec quelques marrons pour l'amuser. A son retour, cette malheureuse mère, en ouvrant sa porte, trouva presque à ses pieds sa petite fille dont les vêtements brûlaient, et qui ne donnait plus signe de vie ; aussitôt portant ses regards sur le berceau, elle aperçoit la couverture brûlée et une partie de la paillasse, elle se précipite vers son enfant... Mais la Providence lui avait épargné ce second malheur, le feu n'avait pas atteint l'enfant. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -  A remarquer.   -   Un fait digne de remarque, c'est qu'il faut remonter jusqu'à l'année 1791 pour trouver la fête de Pâques le jour où elle tombera en 1859, c'est à-dire le 24 avril.

On a remarqué aussi qu'en 1858, la Fête-Dieu tombera la veille de la Saint-Jean (20 juin), qui est un jour de jeune, comme on sait ; or, cette coïncidence à donné lieu à ce proverbe de nos pères :

Quant Jean fait jeûner Dieu,

Abondance de biens on tout lieu. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1867   -   Un incendie.   -   Un incendie a éclaté samedi, entre 9 et 10 heures du soir, à Planquery, village de la Bucaille, dans un corps de bâtiment appartenant à M. Achard, ancien notaire à Pont-Hébert. Ce bâtiment a été réduit en cendres ainsi que le blé, l'orge et le foin qu'il renfermait. Le feu, qui s'est manifesté en même temps aux deux extrémités du bâtiment, est attribué à la malveillance.

La justice a ouvert une enquête, M. le juge d'instruction et M. le procureur impérial de Bayeux, assisté du commissaire cantonal de Balleroy, se sont rendus dimanche sur le lieu du sinistre.

Cet incendie a permis de constater une fois de plus l'indifférence des habitants de quelques communes rurales en présence d'un fléau aussi redoutable que le feu. Il y a trois pompes à Balleroy  qui n'est qu'à une fable distance de la Bucaille, et cependant personne ne s'est donné la peine d'aller les chercher, et de faire profiter la victime de l'incendie de leur précieux secours.  

 

Février 1868   -   Un accident de chasse.   -   Le 22 de ce mois, à 6 heures du soir, le nommé Lemarchand Michel, âgée de 17 ans, a été trouvé mort dans le bois de la Londe, territoire de la commune de Planquery.

Cet homme était allé à la chasse, et se trouvant dans un endroit du bois très épais, il a traîné son fusil derrière lui. Une branche aura fait partir le coup, et la charge à pénétré très avant dans le corps, en passant par le côté droit, le poumon a été atteint. La bourre a mis le feu aux vêtements de ce malheureux, le côté droit et la main droite étaient carbonisés. La mort remonte au 18 de ce mois.  

 

Juin 1878   -  Les suites de l’orage.  -  De nouveaux renseignements nous parviennent sur l'orage qui a éclaté la semaine dernière sur le Calvados. A Planquery. canton de Balleroy, les débats s'élèveraient à 28 000 francs.

Cet orage a causé aux sieurs Lampérière, Lejemble et Tiphaigne, cultivateurs à Cormolain, canton de Caumont, une perte de 5 800 fr., que ne couvre aucune assurance. La foudre est tombée à Montfiquet, canton de Balleroy, chez M. Désiré Bazire, marchand de bois et charbons, et a mis le feu à un tas de sciures de bois.

Plusieurs communes de l'arrondissement de Falaise, ravagées par la grêle, ont demandé la remise totale de leurs impôts.  

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery,  construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements .  

 

Mai 1881  -  Mort accidentelle.  -  La veuve Lerouget, 43 ans, cultivatrice à Planquery, voulant retirer un veau qui s'était laissé choir dans un puits, y est tombée et s'est noyée.

 

Mai 1881  -  Accident mortel.  -  Lundi de la semaine dernière, vers 11 heures du matin, la dame veuve Lerouget, née Bazire, de Planquery, voulant retirer un seau que sa fille avait laissé choir dans son puits, y est tombée accidentellement. On l'en a retirée aussitôt, mais malgré les soins qui lui ont été prodigués, on n'a pu la rappeler à la vie.

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Novembre 1882  -  Folies. -  Le curé de l'arrondissement de Bayeux qui donne le plus de fil à retordre au sous-préfet, est certainement celui de Planquery. 

Dernièrement, M. Strauss a dû, en personne, se transporter dans cette commune, au sujet d'une bannie de bancs mal faite, et ordonner une enquête sur certains faits peu édifiants. Ces jours-ci, le même curé narguait en pleine église le garde-champêtre, et disait en chaire. « Qu’on ferait bien de faire bâtir une maison pour y enfermer les fous de la commune... » C'est peut-être prêcher pour son saint, car du train dont il va, M. le curé de Planquery pourrait bien être le premier à étrenner cet asile.  

 

Novembre 1882  -  Résistance. -  Les choses sont toujours dans le mémo état à Planquery. Ce n'est pas, comme on l'a dit, pour une bannie mal faite, que le sous-préfet de Bayeux, s'est rendu dans cette commune : « mais à cause de l'inexécution d'une clause, dont le curé ne veut pas entendre parler, et qui réserve une chapelle à l'institutrice et à ses élèves.  

 

Novembre 1884  -  Enfant écrasé.  -  Vendredi, de grand matin, une poutre soutenant la charpente d'une maison occupée, à Planquery, par le sieur Ovide Anne, s'est brisée tout à coup. Elle est  tombée sur un lit dans lequel trois enfants étaient couchés. L'un de ces enfants, âgé de 4 à 5 ans, a eu la colonne vertébrale brisés. On ne s'explique pas comment les deux autres enfants n'ont pas été tués. Les époux Anne, couchés dans une pièce voisine, ayant entendu le craquement de la poutre, n'ont pu arriver assez vite pour sauver la pauvre petite victime. Cet enfant  n'appartenait pas à ces braves gens, ils l’élevaient par charité et le considéraient comme de leur famille.  

 

Novembre 1890  -  Un Conseil municipal qui ne veut pas délibérer.  -  Le Conseil municipal de Planquery, qui refuse systématiquement de s'occuper des affaires communales depuis plus d'un an, a été dissous. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Charivari.  -  Lundi dernier, dans la soirée, la gendarmerie de Balleroy, s'est rendue à Planquery pour faire cesser un charivari qui se faisait depuis plusieurs jours, quatre procès-verbaux ont été dressés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Suicide.  -  On a trouvé pendu le sieur Aimable Seroos, domestique à Planquery, près Balleroy. La crainte de poursuites judiciaires, pour outrage public à la pudeur, serait le motif qui l'aurait poussé à se donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1898  -  Morts subites.  -  Le sieur Yves Le Lagadec, 37 ans, maçon à Vire, en revenant de faire des réparations à la communauté de Blon, est mort subitement de la rupture d'un anévrisme. Le Lagadec était un bon ouvrier et très estimé. 

— La veuve Tillard, propriétaire à Planquery, est morte subitement rue du Sapin, à Balleroy. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Découverte de cadavre.  -  On a repêché dans un étang, à Planquery, près Balleroy, le cadavre du sieur Léon Lecœur, 17 ans, domestique à Castillon et disparu depuis le 3 mai. On croit à un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Vols de bestiaux.  -  On a volé dans un herbage, la nuit, une vache de 300 fr. au sieur. Lunel, cultivateur à Planquery, près Balleroy. 

— Une génisse de deux ans a été volée, la nuit, au sieur Michel, cultivateur à la Vespière. On croit que le voleur a vendu l'animal au marché aux bestiaux d'Orbec. (Source  : Le Bonhomme  Normand)

 

Février 1901. -    M. Édouard Declomesnil a été élu adjoint en remplacement de M. Deslandes, décédé.  

 

 Février 1901   -   Voleurs gais.  -  Ce sont Fernand Dérobert, 27 ans, marchand de volailles à Mondrainville ; Louis Marie dit Guillot, 39 ans, journalier à Fontaine-Etoupefour ; Constant Gaucher, 21 ans, sans domicile, et Eugénie Lelièvre dite Mouillard, 42 ans, épouse divorcée du sieur Lecointe, journalière à Baron.

Dans la nuit du 18 juin, montés dans une carriole, c'est en chantant : « En avant la Normandie » qu'ils mirent à sac le poulailler et la boutique de la veuve Lebel, épicière à Planquery, où ils enlevèrent trois lapins, trent-cinq volailles et toute une provision de comestibles qu'ils se séparèrent, ainsi que le prix des volailles et des lapins vendus à Caen.

Dérobert a été condamné à sept ans de réclusion ; Gaucher à cinq ans de la même peine ; Marie et la femme Lelièvre à cinq ans de prison chacun.

Défenseurs: Me  Le Comte, du barreau de Falaise ; Lemazurier, Renard et Desmaisons. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Pauvres enfants.  -  La gendarmerie de Balleroy a arrêté Théodore Laville, 49 ans, journalier à Planquery, et sa femme, née Marie Hémery, 42 ans, sous l'inculpation de  mauvais traitements envers, leurs enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Les 13 jours en 1903.  -  Les dates pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en 1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11 octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15 novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au génie et aux sections.

Ces périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888, qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Enfants martyrs.  -   Théodore Laville, 19 ans, et sa femme, 41 ans, journaliers à Planquery, ont été condamnés : le mari, à 2 mois de prison et la femme à 1 mois, par le tribunal de Bayeux, pour sévices envers leurs enfants.

A la suite d'une nouvelle enquête, ils sont poursuivis pour les avoir laissés sans soins et ne pas leur avoir donné à manger. Laville envoyait mendier ses enfants, vêtus de sacs ou de toile d'emballage, et les frappait à coups de marteau lorsqu'ils ne lui rapportaient pas l'argent nécessaire pour son tabac et son journal.

Une petite fille de 4 ans est morte de misère, portant au cou des ulcères où les vers grouillaient. Le jour de sa mort, une voisine a trouvé ses deux sœurs qui jouaient autour du cadavre.  La dernière, couche de la femme Laville a eu lieu dans un taillis, où elle était allée ramasser du bois. L'enfant est mort deux jours après. Ses deux sœurs ont raconté que leur mère l'avait tué en lui frappant sur la tête et sur le nez, mais le fait n'a pas pu être établi.

Voilà pourquoi cette misérable n'a été condamnée qu'à dix-huit mois de prison et son mari à quinze mois. Il est honteux d'avoir à constater que de pareilles cruautés ont été commises sans que les voisins les dénoncent et sans que les autorités locales interviennent. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Impôt sur le revenu.  -  Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose :

1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites.

2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer.

— En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.

Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population.

A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Chevaux volés.   -  A Planquery, près Balleroy, on a volé, dans un champ, un cheval appartenant au sieur Paul Fusée, cultivateur. Perte, 250 francs.

— Le sieur Constant Richeux, cultivateur à Ifs, près Caen, s'étant aperçu qu'il lui manquait une jument au piquet, se mit à sa recherche avec un domestique. Il la trouva non loin de là, gardée par un individu qui se cachait derrière une haie. C'était le nommé Léon Godefroy, 26 ans, domestique à Ellon.

Bien que ce dernier ait prétendu avoir voulu seulement emprunter la jument, le propriétaire, en compagnie de son gendre, a conduit son voleur à la gendarmerie de Caen.

— L'autre nuit, un cheval, d'une valeur de 700 fr., appartenant au sieur Aimable Boulais, cultivateur à Venoix, près Caen, a été volé dans les champs. C'est un cheval bai-cerise. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Un plafond qui s’effondre.    -   L'autre dimanche, pendant les vêpres de Planqùery, près Balleroy, l'abbé Dupont, curé de la paroisse, qui tenait l'harmonium, remarqua une poussière blanche qui tombait de la voûte sur un enfant. Il lui dit de s'éloigner. Mais au bout de quelques instants, le curé constata qu'une crevasse se formait et il cria aux enfants de se sauver. 

Il était temps, car toute une travée s'effondra, produisant un bruit épouvantable et écrasant les bancs de chêne placés au-dessous.

Il est heureux que les paroissiens étaient clairsemés aux vêpres, car ceux qui se seraient trouvés sous le plafond y seraient certainement restés. Seul, un enfant de chœur a été légèrement blessé. 

Pour une fois, les absents ont eu raison. On dit que si le curé et le maire s'occupaient de l'église avec le même soin qu'ils ont de leur personne, cet accident ne se serait certainement pas produit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1908  -  Une battue.  -  Dimanche dernier, de nombreux chasseurs étaient réunis dans le bois de Blangy pour une battue de sangliers qui ne vinrent pas. En revanche, deux Bayeusains, M. Mauband et M. Colleville, tirèrent, le premier un magnifique renard pesant neuf kilos, le second une petite femelle. Trois autres de ces carnivores furent tués par d'autres amateurs.

 

Mars 1917  -  La misère.  -  Une malheureuse faible d'esprit, Marthe Prosper, 23 ans, domestique à Montchauvet, sur le point d'accoucher, est venue se réfugier dans une meule de foin, à Planquery, près Balleroy, non loin de la maison de sa grand'mère, à laquelle elle n'avait osé avouer sa situation. Elle a mis au monde un enfant parfaitement viable, mais qui n'a pu survivre aux  rigueurs de la température. La malheureuse fille devra se tenir à la disposition de la justice.  

 

Mai 1920   -   Quel est le voleur ?   -  Une vache avait été volée, la nuit, dans l'herbage de M. Savary, à Planquery. Les gendarmes apprirent qu'une vache répondant au signalement de l'animal volé avait été vendue sur le marché de Villers, à M. Langlois, marchand de bestiaux à Balleroy, par une femme de Feuguerolles-sur-Seulles. Cette femme, retrouvée à Castillon n'a pas été reconnue par M. Langlois, et d'ailleurs, d'après les témoignages recueillis, elle ne pouvait ètre à Villers-Bocage le jour du marché. L'enquête continue.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Funeste rencontre.   -   La voiture de M. Triel, de Planquery, canton de Balleroy, et conduite par son domestique Joseph Gohel, a heurté celle de M. Fleury, cultivateur à, Castillon. Ce dernier, projeté sur la route, a été mortellement blessé d'une fracture au crâne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1927  -  Toujours les passages à niveau !  -  À la courbe de Planquery, une automobile, franchissant à 60 kilomètres à l'heure la voie qui traverse la route a été pris en écharpe par un train venant de La Besace et allant sur Balleroy. Bien que projeté par le choc sur le régulateur de la machine et sérieusement contusionné, le mécanicien Quillet, de Bayeux, bloqua aussitôt les freins  et arrêta le convoi 15 mètres plus loin. L'auto de son côté, s'était renversée sur le talus de la route et les deux occupants, M. et Mme Verpy, de Cormolain, étaient légèrement blessés. Le mécanicien a affirmé avoir sifflé avant d'aborder la route mais n'avoir pas entendu le signal avertisseur de l'auto.  -  À la courbe de Planquery, une automobile, franchissant à 60 kilomètres à  l'heure la voie qui traverse la route a été pris en écharpe par un train venant de La Besace et allant sur Balleroy. Bien que projeté par le choc sur le régulateur de la machine et sérieusement contusionné, le mécanicien Quillet, de Bayeux, bloqua aussitôt les freins et arrêta le convoi 15 mètres plus loin. L'auto  de son côté, s'était renversée sur le talus de la route et les deux  occupants, M. et Mme Verpy, de Cormolain, étaient légèrement blessés. Le mécanicien a affirmé avoir sifflé avant d'aborder la route mais n'avoir pas entendu le signal avertisseur de l'auto.  

 

Mars 1928  -  Un drame dans un herbage.  -  Pour traire les vaches, Mlle Lerouilly, 28 ans, servante chez M. Parey, propriétaire à Planquery, canton de Balleroy, s'était rendue dans les champs où elle constatait que les bêtes étaient passées dans un herbage voisin, à M. Urbain Gascoin, 69 ans.

Elle essayait de les en faire sortir, quand le taureau de M. Gascoin, soudain furieux, renversa la servante. Elle eût peut-être été tuée sans l'arrivée de son patron qui chassa l'animal et partit chercher une voiture pour transporter la blessée, gravement contusionnée au ventre et aux épaules.

Au même moment, arrivait M. Gascoin qui voulut maîtriser le taureau mais celui -ci se jeta sur lui avec une telle furie qu'il le tua.

A son retour, M. Parey trouvait le malheureux étendu, les bras en croix, le front fondu et le ventre ouvert. Il put traîner le cadavre hors de l'atteinte de la bête, toujours furieuse, qui dut être abattue le lendemain par les gendarmes, de deux balles au front.

 

Mai 1928  -  Un détrousseur de cadavre ?  -  Nous avons dit, dans notre dernier numéro, l'accident mortel survenu à Mme Eury, de Planquery, canton de Balleroy, dont le cheval s'était emballé.  Ramenée chez  elle  expirante, la malheureuse était trouvée sans argent, bien que venant de vendre 53 kilos de beurre au marché de Balleroy. Les fils Eury ont porté plainte contre leur  domestique, Georges Lelandais, 44 ans, qui, arrivé le premier sur les lieux de l'accident, a été surpris, le lendemain faisant des achats excessifs. Il a été écroué malgré ses protestations.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait  à se couvrir et l'orage  semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et  que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que  cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur  propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments communaux. Un  crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles  primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10 550  francs, conformément aux propositions suivantes : Planquery. — Réparations à la couverture du presbytère, 500 fr.  

 

Janvier 1932   -   Sur la route.   -   M. Eugène Pley, cultivateur à Planquery, qui était en automobile avec son fils, a renversé M. Blise, journalier au Tronquay, qui a eu la jambe fracturée.

C'est devant le bureau de poste de Noron vers 19 h. 45 que l'accident s'est produit. M. Pley, évitait un cycliste qui passait à ce moment, et c'est alors qu'il fut touché par une aile de l'auto. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Un domestique de ferme est trouvé pendu.  -  En arrivant pour prendre son travail chez M. Renonvin, cultivateur, M. Léon Motte se rendit, à l'écurie pour y déposer son veston. Il y trouva le domestique de la ferme, Jules Brunet, 22 ans, qui s'était pendu au-dessus de son lit et avait cessé de vivre. 

Les gendarmes de Balleroy, prévenus, vinrent procéder aux constatations habituelles. 

Brunet, avant de mettre à exécution sa funeste détermination, avait écrit une lettre expliquant qu'il était las de la vie et indiquait que l'on devait prévenir son frère. (Source : Le Moniteur du  Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un side-car tombe dans un ravin.  -  Un accident s'est produit à Planquery, dans les conditions suivantes : 

Un side-car, venant de Balleroy, se rendait à Caumont. Il était conduit par M. Vassout, de Paris, derrière lui se trouvait son beau-fils, et dans la voiturette, sa femme et sa petite nièce. 

M. Vassout abordait le tournant du « Vesbice ». lorsqu'une automobile qui venait en sens inverse, prit son virage à gauche, l'obligeant à se replier complètement à. droite. Un tas de cailloux, qui se trouvait là, fit basculer le side-car, qui roula dans le fossé profond de 8 m. 50.

Seuls, M. et Mme Vassout ont été atteints au visage, le docteur Coudie, de Balleroy, devant la gravité de leurs blessures, les a fait transporter à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Le brouillard cause un accident.     Une automobile conduite par un commerçant de Saint-Lô, suivait la route reliant cette localité à Caen, vers 18 heures. Il faisait déjà nuit noire et un brouillard dense rendait la visibilité presque nulle.

Tout à coup, alors qu'il arrivait Planquery, le conducteur se trouva en présence d'un tombereau non éclairé qui roulait devant lui et qu'il n'avait pu apercevoir. La collision fut donc inévitable entre les deux véhicules.

Un homme qui marchait à gauche de l'attelage, M. Pierre Piotrowsky, fut renversé et blessé à la tête, au poignet et au genou gauche.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Pendu dans un herbage.   -   M. Desnots, cultivateur à Planquery, a découvert, pendu dans un herbage, le cadavre de son domestique, Louis François. 48 ans, ouvrier agricole.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   On liquide à bon marché les gares du Calvados.   -  Le Conseil général du Calvados, par les soins de sa commission départementale, a fait procéder ces derniers temps, par adjudication, devant des notaires, à des ventes des gares de l'ancien réseau du chemin de fer du Calvados.

Jusqu'à présent, ces ventes ont produit la somme de 264 350 fr., et le détail s'établit de la façon suivante : Falaise-État, 51 .300 fr. : Falaise-route de Caen, 10 600 fr. ; Urville, 4 200 fr. ; Saint-Germain-le-Vassy, 14 800 fr. ; Fontaine-le-Pin, 4 500 fr. ; Gouvix, 4 500 fr. ; Ifs, 5 000 fr. ; Villers-Canivet, 4 300 fr. ;  Saint-Martin-de-Fontenay, 4 000 fr. ; Balleroy-Bourg, 6 000 fr. ; Balleroy-Pont, 7 000 fr. ; Saint-Loup-Hors, 10 100 francs ; Subles, 5 500 fr. ; Noron, 7 700 fr. ; Le Tronquay, 3 600 fr. ; Castillon, 5 000 fr. ; Planquery, 7 100 fr. ; Sully, 10 000 fr.; Commes, 10 500  fr. ; St-Vigor, 20 300 fr. ; Graye-sur-Mer, 24 000 fr. ; St-Jean-des-Essartiers, 7 000 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Des cambrioleurs opèrent à Planquery.   -   Des cambrioleurs se sont introduits par effraction au domicile de M. .Jules Delange, ouvrier agricole. Un grand nombre d'objets ménagers ont disparu. La gendarmerie de Balleroy enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Infanticide.  -  Informée par la rumeur publique qu'une Jeune fille de la région, qui avait donné le jour à un enfant, l'avait supprimé, les gendarmes de Balleroy se sont livrés à une minutieuse et active enquête.
Au cours de celle-ci, ils ont obtenu les aveux de la fille, Arlette R..., 17 ans, fille de
propriétaires-cultivateurs, qui a déclaré avoir mis au monde en septembre 1939 un enfant. Le fait se serait passé en dehors de la connaissance de ceux-ci et Arlette R..., fit disparaître le petit cadavre en le brûlant dans le fourneau de la laverie.

Elle dut faire du feu pendant trois heures, a-t-elle précisé, pour faire disparaître le petit corps qu'elle avait tenu caché en attendant une absence de ses parents.
L'enquête se poursuit et plusieurs témoins ont déjà été entendus.  

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une  heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Novembre 1940   -   Deux cultivateurs électrocutés.   -   Dernièrement, M. Albert Renault, 64 ans, cultivateur à Planquery, se trouvant dans ses herbages, constata qu'une de ses vaches avaient disparu. Il partit donc, avec son neveu, M. Désiré Hurel, 56 ans, père de 12 enfants, à la recherche de la bête.

Par suite de la tempête, un fil électrique était tombé à terre dans un champ qu'ils traversèrent. Ne le voyant pas, M. Renault marcha dessus ; des flammes jaillirent et il fut électrocuté. Son neveu accourut aussitôt à son secours et subit le même sort. Ce n'est qu'au bout de quelque temps que Mme Renault, ne voyant pas les deux hommes revenir, alla à leur recherche et découvrit leurs cadavres.

Encore, le courant électrique avait-il été interrompu entre le moment du tragique accident et l'arrivée de la cultivatrice, car elle aussi aurait infailliblement subi le même sort, s'étant portée  d'instinct vers les deux victimes s'en prendre de précautions.  

 

Mars 1943   -   Dans les mairies.   -   L' « Officiel » a publié un arrêté portant dissolution du Conseil municipal de Cottun. La composition de la délégation spéciale instituée dans cette commune  est la suivante : président, M. Osmont ; membres : MM. Groult, Lamoureux. Il publié également un arrêté déclarant démissionnaire d'office de leurs fonctions. MM. Viel, maire d'Escoville ; Savary, maire de Planquery et Mézel, adjoint au d’Ecrammeville.  

 

Janvier 1945  -  Blessé par un taureau.  -  M. Albert Morel, cultivateur, à Planquery, qui voulait se rendre compte si un taureau était en bon état, a été terrassé par l’animal et atteint d’une fracture de deux cotes ainsi que des contusions multiples.

 

Juin 1946  -  Une fête religieuse.  -  Le lundi de la Pentecôte, 10 juin, aura lieu à Planquery l’inauguration des importants travaux exécutés pour la restauration de l’église et en particulier des vitraux, dus au maître verrier Georges Sagot. Cette fête sera présidée par M. le chanoine Le Roy, vicaire général, chancelier de l’Évêché. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un vieillard meurt tragiquement.  -  Alors qu’il se chauffait au coin de sa cheminée, M. Briens, 72 ans, domicilié à Planquery, est tombé dans le brasier. Grièvement brûlé, le septuagénaire a succombé à ses blessures à l’hôpital de Bayeux où il avait été transporté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   A éclaircir.   -   200 fagots ont été volés dans un champ appartenant à M. Alexandre Hébert, éleveur à Planquery.

Un ouvrier agricole, François Dubreuil, de Cormolain, a reconnu qu'il avait pris 101 fagots mais excipe d'une permission que lui aurait donnée Mlle Hébert. L'enquête continue. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La restauration du calvaire de Planquery.   -   Parfaitement organisé par le dévoué desservant de la paroisse, M. le cure-doyen de Balleroy, cette cérémonie a donné lieu à une belle manifestation d'union et de foi. Elle fut présidée par Mgr Brault, vicaire général, auquel M. Declosmesnil, maire, souhaita la Bienvenue.

Les fidèles se pressèrent nombreux pour entendre la messe des Paysans célébrée par le R. P. Augustin, chanoine remontré de l'Abbaye de Mondaye, L'après-midi, une foule plus nombreuse encore fit cortège le long de la route joliment décorée de fleurs et d'ares de triomphe aux anciens prisonniers, combattants et jeunes gens de la commune qui portèrent un très beau Christ jusqu'au Calvaire.

Une éloquente allocution fut prononcée par Mgr Brault au pied du calvaire restauré. Un Salut solennel clôtura cette belle journée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Lorsque tout est fini...  -  Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mme Vve Desdevisses, journalière à Planquery, Fernand Duval, ouvrier agricole, s'était séparé de celle-ci parce qu'elle se refusait à quitter avec lui la ferme de M. Clolus où ils étalent l'un et l'autre employés.

L'autre jour, Duval rencontrant son ex-amie tenta à nouveau de lui faire abandonner sa place ; Mme Desdevisses lui ayant répondu négativement, il la frappa si brutalement qu'il la blessa au nez. La victime a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1949   -   Les obsèques d’un bon français.   -   Une assistance nombreuse aux premiers rangs de laquelle ont remarquait la plupart des personnalités de la région a assisté, à Planquery, aux obsèques de M. Pierre Savary, ancien maire dont la courageuse attitude durant l'Occupation lui valut d'être révoqué par le Gouvernement de Vichy et déporté en Allemagne au camp de Shandelach où il devait trouver la mort. Au cours de l'office funèbre célébré par le doyen de Balleroy, M. le chanoine Caillebotte, supérieur des Missionnaires Diocésains prononça un émouvant éloge du défunt.

Au cimetière des discours furent prononcés par MM. Lejoux, sous-préfet, et Declomenil, maire. ( Le Bonhomme Libre )

PLANQUERY   -  le Calvaire

Commentaires et informations : Facebook @

.