1er Mai 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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PLUMETOT

Canton de Douvres-la-Délivrande 

Les habitants de la commune sont des Plumetotais, Plumetotaises


Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Depuis huit jours, sous une influence atmosphérique dont la cause est inconnue, il s'est développé dans la plante de colza une espèce de chenille noire qui cause les plus grands ravages. Ce fléau est, dit-on, presque général dans la plaine de Caen, dans plusieurs contrées, la dévastation causée par cet insecte est telle que quelques cultivateurs ont pris le parti de semer une seconde fois. Le temps est favorable à cette opération de laquelle on espère de bons résultats.

Dans les champs où le ravage n'est pas encore considérable, on prétend que l'on arrêterait le mal en se servant de la chaux on poudre. Différents cultivateurs emploient ce moyen.

Il y a six ou sept ans, le même insecte occasionna dans la plante des ravages semblables. De fortes pluies survinrent à temps pour le détruire et sauver une partie de la plante.  On espère que la grosse pluie versée sur tout le pays par l'orage de la nuit dernière aura un effet salutaire contre cette plaie de l'agriculture.  (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1847  -  Nouvelles locales.   -   On nous écrit : L'apparence de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence à couper, sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en avoir vu de plus beaux.

Les seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids le double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et sa fertilité. (source : Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Le 6 mai, un jeune homme de 18 ans, tente de s'introduire chez les époux Letellier à Plumetot. Il est aperçu et se retire, mais il est reconnu, il ne peut justifier de son temps le jour et à l'heure où la tentative a eu lieu. Il est accusé en outre d'avoir volé deux poules, au préjudice des mêmes personnes et cependant i! est acquitté. (source : Journal de Honfleur) 

 

Mars 1850   -   Nouvelles locales.   -  Nous avons encore à enregistrer deux incendies dans notre département l'un à Plumetot, (canton de Douvres) où douze corps de bâtiments avec tout le mobilier qu ils contenaient ont été entièrement détruits. La perte est très considérable. Quelques uns des incendiés sont complètement ruinés.

Le second à Manneville-la-Pipart, canton de Blangy. Des bâtiments et ce qui y était renfermé, ont été entièrement brûlés ; la perle est très élevée, les constructions seules  étaient assurées. Tous deux ne peuvent être attribués qu'à l'imprudence. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormelles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, - Classement des archives municipales.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   23 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1869   -   La tempête.   -    La tempête qui sévit depuis dimanche dans notre contrée à redoublé de violence pendant la nuit de lundi. Le vent soufflait avec fureur, et il est à craindre que des sinistres aient eu lieu sur nos côtes.

Mardi, pendant que les vents étaient déchaînés sur notre contrée, une noce se célébrait à P..... (la ville ???)

Au plus fort de la bourrasque, alors qu’on se rendait au festin, pour sceller davantage les préliminaires du con ungo, un terrible coup de vent tourbillonna en enlevant la mariée, qui tenait ouvert son parapluie, d'une envergure passablement envahissante... Cette force de résistance, faisant parachute, suffit pour enlever la promise de la place qu'elle occupait.

Grand émoi, on le comprend, quand on aperçoit cette aéronaute improvisée s'enlever de la place qu'elle tenait en tête du cortège, pour de là être lancée à l'arrière de la cavalcade villageoise, ou naturellement se trouvait le mari nouvellement promu.

On a eu à regretter qu'une perte purement matérielle, celle du chapeau du marié..., sur lequel madame son épouse était tombée de tout le poids de sa vertu et de sa jeunesse..... Malheureusement pour le chapeau elle était très vertueuse !!!!!

Sauf cette accident qui prouve qu'on est quelquefois heureux d'être coiffé....., le repas et la noce ont eu lieu avec tout l'entrain et le bon appétit qu'on possède à la campagne.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Plumetot, 303 habitants, Mme Cousin, née Briand, 10 élèves payantes, 6 gratuites ; 450 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée. 75 fr.

 

Juillet 1880  -  Mort accidentelle.  -  La femme Timonnier, de Plumetot a été trouvée morte sur le chemin vicinal de Lion à Mathieu. D'après le rapport du docteur Desmazures, cette femme aurait succombé à la suite d'abus de boissons alcooliques

 

Juillet 1896  -  Non-lieu.  -   Les époux Frémont, de Plumetot, qui ont soigné pendant six mois, sans rémunération aucune, leur sœur et belle-sœur, Mme Vivien, de Mathieu, étaient accusés de distraction d'objets faisant partie de la succession de cette dernière et appartenant par suite, à un nommé Vivien, de Caen. Ils viennent de bénéficier d'une ordonnance de non-lieu. 

Fameux échec pour ceux qui les avaient accusés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Légion d’honneur.   -  Le 9 août, le commandant de la division navale de Terre-Neuve remettait la croix de chevalier de la Légion d'honneur à M. Clément Tanquerel, premier maître canonnier à bord de La « Clocheterie », qui se trouvait au milieu de nombreux bancs de glaces.

M. Tanquerel est né à Plumetot, le 16 novembre 1853, il est entré dans la marine en 1874, et est médaillé militaire du 31 décembre 1891. M. Tanquerel a été ouvrier boulanger à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Incendies.   -   Un incendie a consumé, à Plumetot, près Douvres-la-Délivrande deux bâtiments longs de 55 mètres. Le feu a éclaté dans un grenier attenant  à la maison d'habitation du sieur Picard, maçon, qui eut à peine le temps de descendre dans la cour quatre de ses enfants non vêtus, pendant que le sieur Le Baron, journalier, montait chercher le cinquième. Les pertes, s'élevant à 12 000 fr., ne sont assurées que pour 9 900 francs. 

D'un bâtiment à la dame Manchon-Epineuze, à Honfleur. Pertes, 4 000 fr. Assuré.

A Rumesnil. d'un bâtiment et de 600 bottes de foin à la dame Paumier, et au sieur Martin. Pertes, 2 700 fr. Assuré. L'incendie, croit-on, a été allumé imprudemment par le jeune Pierre Clémence, 8 ans 1/2, qui faisait brûler des herbes sèches. 

D'une dizaine d'hectares de vignons et taillis, à Sl-Remy, le Vey et St-Omer, aux sieurs Maéran, Beaumois, Lemière et David. Pertes, 4 000 fr.  (source le B. N.)

 

Juin 1900  - Tentative de vol à main armée.  -  Dans la nuit du 21 au 22 juin des malfaiteurs restés malheureusement inconnus se sont introduits avec escalade et effraction dans le domicile de Mme Veuve Loreille, à Plumetot.

Mme Veuve Loreille s'était couchée verre 11 heures. Presque aussitôt ses chiens qui étaient en liberté se sont mis à aboyer furieusement, elle ne dormait pas encore à une heure lorsque la porte de sa chambre qui n'était que poussée c'est ouverte et un individu à la figure barbouillée s'est élancée sur elle, lui a posé la main sur la bouche pour l'empêcher de  crier et a essayé ensuite d'étouffer ses cris en lui mettant un oreiller sur la tête.

Pendant ce temps, M. Maurice Vasnier, lieutenant au 7e génie à Avignon, actuellement en permission de 15 jours chez sa tante, qui était couché dans une chambre voisine avait entendu des cris inarticulés  s'est levé et en sortant de la chambre s'est trouvé sur le palier en présence d'un individu qui s'est jeté sur lui et a essayer de le terrasser, s'écriant "  je suis pris. "

Au même instant deux autres individus sont sortis de la chambre de Mme Loreille, ont bousculé M. Vasnier pour dégager leur camarade puis se sont sauvés en tirant deux  coups de revolver qui heureusement n'ont pas atteint M. Vasnier. Aussitôt sorti de la maison, les malfaiteurs ont encore tiré deux autres coups de revolver en se sauvant dans le parc. Le mobile de cette tentative criminelle est le vol. Il est probable que ces individus avaient eu connaissance que Mme Loreille avait touché de l'argent depuis peu au Crédit Lyonnais et à la Recette Générale. Une enquête se poursuit activement.  

 

Août 1904  -   Cultivateurs, veillez.    -  Avec les loueries, les escroqueries d'arrhes recommencent. Louis Lelièvre, 19 ans, domestique à Vaubadon, s'était loué chez le  sieur Ernest Challes, cultivateur à Tierceville, et avait reçu 12 fr. d'arrhes. Il a travaillé pendant trois jours, puis il a disparu.

  Paul Tombette, 19 ans, domestique à Plumetot, s'était loué pour un an chez le sieur Georges Marie, cultivateur, même commune, et avait reçu 5 fr. d'arrhes. Ayant changé d'avis, Tombette s'est placé chez un autre cultivateur, mais a gardé les cent sous.

  Une escroquerie de 9 fr. d'arrhes a été commise au préjudice du sieur Lemarinier, propriétaire à Ouistreham, par Cochard, né à Anctoville, actuellement domestique à Maltot.

  12 fr. d'arrhes ont été escroqués au sieur Valette, cultivateur à Cambes, par le sieur Hervieu, domestique à Bény-sur-Mer.

Procès-verbaux ont été dressés contre ces individus. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1913  -  La révision à Douvres. -  Le 15 octobre, c'était la révision à Douvres. Le maire de la commune de Plumetot, M. Sevestre, fier d'amener au conseil deux gaillards de sa commune, leur donna à chacun cent sous pour qu'ils représentent dignement leur terroir dans les réjouissances offertes par Douvres aux conscrits du canton. Nos deux jeunes gens s'en allèrent contents comme des dieux et le brave maire était tout heureux lui-même de son noble geste. Sa joie fut courte. Quand le nommé Émile Guyard, 20 ans, domestique à Biéville, conscrit lui-même et même porte-drapeau,  entendit parler des royales largesses du premier magistrat de Plumetot, il alla le trouver chez lui. 

 Tenant son drapeau d'une main, il tendit l'autre à l'honorable M. Sevestre, en l'invitant à y déposer la " thune " qu'il avait bien voulu mettre dans celles de ses deux camarades. Le  maire de Plumetot, qui voyait déjà tous les autres venir le taper en file indienne, refusa net : pour ses conscrits oui, pour les autres, rien. La colère du porte-drapeau fut terrible. D'un  coup de hampe, il commença par perforer un carreau de la cuisine ; puis s'élançant sur le maire qui voulu s'en aller, il frappa à grands coups de pique dans le  dos... La pique étant tordue du premier coup, Guyard prit le maire à la gorge et le terrassa, lui labourant les cotes à coups de pied. Comme ses antécédent sont bons, il s'en tire avec un mois de prison (sursis) et 5 francs d'amende.

Quant au maire de Plumetot, on ne reprendra plus à mettre en pratique l'adage : " Un bienfait n'est jamais perdu ".

 

Avril 1921  -  Macabre trouvaille.   -   Un soldat du 36e, Pierre Angot, en permission à Plumetot, canton de Douvres, a trouvé mort sur la route M. Thérèse, maraîcher à Caen, route de Lébisey. A quelques mètres, le tombereau et le cheval étaient abandonnés sur la berge. M. Thérèse, qui n'était âgé que de 42 ans, a succombé à une congestion cérébrale. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Une négligence coûteuse.   -  Le sieur Patey, fermier à Plumetot, canton de Douvres, avait envoyé son domestique, Adolphe Frémont, 19 ans, porter une barrique d'eau à ses bestiaux, dans un herbage. Quand il eut fini, le domestique attacha les guides de la jument à l'une des roues du tonneau, et partie. Lorsqu'il revint, les guides avaient tellement tiré sur la bouche de la pauvre bête qu'elle était à terre et étouffait. Cette maladresse cause à M. Patey une perte de 1 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1932   -   Le feu dans la plaine.   -   Au début de l'après-midi, le feu a détruit une meule de paille, appartenant à M. Lemonnier, 32 ans, cultivateur à Plumetot, et édifiée dans un champ situé à proximité de la ferme de ce dernier.

M. Lemonnier n'est pas assuré. On ignore les causes du sinistre qui est généralement attribué à une imprudence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1936  -  Le dramatique épilogue d'un scrutin municipal.  -  Le 5 mai 1935, Simon Gaston, 49 ans, ouvrier maçon à Plumetot, né à Moult, candidat malheureux aux élections municipales revenait chez lui, vers 23 h. très surexcité par la boisson et furieux de son échec. En arrivant près de la barrière de la cour de son habitation, il trouva un sieur Frémont, étendu ivre mort sur le bord de la route à la suite des libations qu'il avait faites chez un voisin M. Demonchy, élu, lui, conseiller municipal. La femme Simon qui accompagnait son mari, alla chercher Mme Frémont qui revint avec la dame Dupuy et un nommé Clerfond, domestique au service de M. Demonchy.

Pendant que les femmes Frémont et Dupuy reconduisaient Frémont à son domicile, une discussion s'éleva entre les époux Simon et Clerfond et une lutte s'engagea entre les deux hommes.

Simon, de plus en plus surexcité proféra des menaces à l'égard de Clerfond et rentra précipitamment chez lui. Il prit son fusil, le chargea et revint sur la route. M. Demonchy, connaissant le caractère de Simon et pressentant le danger dont était menacé son domestique, invita ce dernier à partir. A ce moment, Simon, qui tenait son fusil abattu, s'arrêta en face d'une fenêtre de l'habitation de M. Demonchy, épaula et fit feu dans la direction de Clerfond qui venait de s'éloigner. Mme Demonchy s'étant habillée en hâte au bruit du coup de feu, trouva à 20 mètres de la maison son domestique qui se plaignait et disait que Simon l'avait tué. Atteint au ventre, il fut transporté par un médecin de La Délivrande à l'hôpital de Caen où il décéda le lendemain matin.

Simon regagna son domicile, proférant toujours des menaces notamment à l'égard des gendarmes dont il attendait la venue. Lorsque ceux-ci pénétrèrent dans la maison, Simon leur dit « Je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pas l'avoir tué ».

Au cours de l'information, l'accusé a contesté la plupart des faits relatés par des témoins vraiment digues de foi.

Il a prétendu que Clerfond avait provoqué la querelle, qu'il avait porté des coups à sa femme et qu'il l'avait renversée. Il a déclaré d'autre part que Clerfond avait tiré plusieurs coups de revolver dans sa direction. Ces déclarations ont été démenties par les dames Frémont et Dupuy, l'accusé est même en contradiction avec les déclarations de sa femme.

Simon, pour se disculper a prétendu également que Clerfond l'avait poursuivi à coups de pierres jusqu'à l'entrée de la cour de sa demeure et qu'il avait tenté de démolir la barrière de celle-ci, mais aucune détérioration n'y a été constatée. L'accusé a prétendu enfin que le coup de fusil était parti accidentellement, mais il se trouve en contradiction formelle avec les témoins qui l'ont vu épauler et viser.

L'autopsie du corps de M. Clerfond a permis de constater que le coup de feu avait été tiré de haut en bas à une courte distance, constatations confirmées par l'expert  armurier, ce qui  permet de dire en toute certitude que Simon a épaulé avant de faire feu.

Examiné au point de vue mental, l'accusé a été effectivement reconnu responsable.

Il a été déjà condamné en 1934 par le Tribunal correctionnel de Caen pour coups et blessures et sa réputation dans la commune de Plumetot est très mauvaise. Simon est marié et père de huit enfants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Le conseil municipal de Plumetot est dissous.  -  Par décret du Président de la République en date du 21 février 1937, rendu sur la proposition du Ministre de l'Intérieur, le Conseil Municipal de la commune de Plumelot est dissous. 

La délégation spéciale instituée pour remplir les fonctions de Conseil Municipal est composée ainsi qu'il suit :  MM. Aubrée Pierre, à Plumetot ; Legrand Edouard, maire de Mathieu ; Raffin Arthur, à Plumelot. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Le magot avait été découvert.   -   Mlle Amalia Balakcier, 25 ans, de nationalité polonaise, au service de M. Lechevallier, cultivateur à Plumetot, avait placé dans une valise, déposée dans sa chambre, une somme de 1 950 francs, représentant ses économies. L'autre soir elle a constaté que 900 fr. lui avaient été dérobés. Les soupçons se portent sur un sieur D……., demeurant à Caen, que fréquente la jeune domestique.   (source le M. du C)

 

Mars 1939  -  L'aérodrome.  -  Un aérodrome de campagne fut installé en 1939. Cet aérodrome connut d'abord les Français, les Allemands puis finalement à partir du soir du 10 juin 1944 les Britanniques. Après la guerre, tout a disparu et est retourné à l'agriculture.

 

Janvier 1940  -  Un moyen de se chauffer à bon compte.  -  Plusieurs ouvriers de l'entreprise Franclsety, travaillant pour le compte de la sucrerie de Courseulles-sur-Mer, étaient occupés à arracher des betteraves dans un champ en bordure de la route de Plumetot à Periers, lorsque, gênés par le froid, ils décidèrent de se réchauffer. Pour cela, ils ne trouvèrent rien de mieux que de prendre une cinquantaine de bottes de paille dans une meule mise à proximité, appartenant à Mme Henry, née Thérèse Picard, âgée de 51 ans, demeurant à Plumetot. Lorsqu'elle s'est aperçue de la chose, Mme Henry a porte plainte à la gendarmerie de Douvres-la-Déllvrande, qui a ouvert une enquête.  

 

Février 1940  -  Un locataire pas commode.  -   Mme veuve Chênevrière, née Blanche Mannet, 65 ans, cultivatrice à Plumetot avait loué sa ferme à M. Auguste Ygous, 26 ans, en se réservant un logement dans l'immeuble, et le droit d'accès et d'usage de la cour. Le locataire estima l'autre jour que cette tolérance avait assez duré, et signifia à Mme Chenevière qu'il ne voulait plus la voir là, même pour soigner ses volailles. Un mot en amena un autre, et l'altercation s'envenima tant et si bien qu'à en croire Mme Chenevière, Ygous la frappa à plusieurs reprises.
D'autre part, Mme Desseulles, 43 ans, née Lucienne Chenevière, Mlle Odette Cheneviére, 24 ans, Mlle Louis Legrand, 16 ans, domestique et M. Roland Norbelly, 15 ans, petit valet, qui avaient pris fait et cause pour Mme Cheneviére, auraient été également frappés par l'énergumène contre lequel ils ont porté plainte.

 

Février 1940  -  Vol d’effets.  -  Mme Jeanne Bergevin, 42 ans, ouvrière agricole, était placée chez Mme Marie, à Livry depuis quatre mois quand la guerre éclata. A cette époque, elle quittait Livry et vint se placer chez M. Buhour, cultivateur à Plumetot, laissant à la garde de Mme Marie sa malle avec tout son linge et ses effets. Elle devait revenir chercher le tout un peu plus tard,
Or, le 16 février, elle retournait à Livry avec l'intention de rapporter ses effets à son arrivée. Mme Marie devait lui annoncer une triste nouvelle. « Votre
  malle est bien restée dans votre chambre, mais elle est vide ».
Ce vol a être effectué par la bonne qui a remplacé Mme Bergevin et qui son tour a quitté le service de Mme Marie. Mme Bergevin a portée plainte pour vol à la gendarmerie de la Délivrande contr
e inconnu.

 

Août 1942   -   Pour Les prisonniers.   -   A Plumetot, grande kermesse au profit des prisonniers de guerre, le 30 août.

A 10 h., Grand-messe en musique. Après la messe, apéritif et repas froid sans ticket. A 14 h., Vente aux enchères : bicyclette, vêtements de travail, chaussures, tabac, volailles etc....... Tombola : lot principal, une bicyclette. Frites, galettes, croustillons, nombreux comptoirs.  

 

Janvier 1947  -  Quand les chats sont partis…….  -  Profitant de l’absence de ses patrons, Mme et M. Lechevalier, cultivateurs à Plumetot, le nommé René Lecanu, 25 ans, de concert avec un camarade, René Lemarchand, 44 ans, domestique agricole chez M. Lemonnier, a pénétré par effraction à l’intérieur de la ferme et dérobé des victuailles et de l’eau-de-vie. Lecanu a été arrêté et déféré au Parquet.  (Source : Le Bonhomme-Libre)

 

Août 1947  -    L’aide aux aviateurs alliés.      Mme Aimé Lechevalier, cultivatrice à Plumetot, vient de recevoir d’un diplôme d’honneur du Gouvernement des États-Unis, pour avoir donné asile, durant la nuit du 3 mars 1944, à un équipage de trois aviateurs dont l’appareil avait été contraint d’atterrir entre Hermanville et Plumetot.

 

Juillet 1949   -   Une hécatombe de volaille. -  Au cours de la nuit un chien, que l'on croit appartenir à un habitant de Cresserons, a détruit 49 poulet et 3 poules dans la ferme de M. Aimé Lechevalier, à Plumetot. Préjudice, 25000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Six Croix de guerre.   -    Avec le cérémonial devenu traditionnel dans notre département où tant de communes ont déjà été l'objet d'un témoignage officiel de leur vaillance, six localités du canton de Douvres, placées aux avant-postes des combats de la Libération, ont reçu dimanche des mains du commandant la Subdivision de Caen un hommage tardif autant que mérité.

Dans la matinée, le colonel Le Bideau, qu'accompagnaient M. Robiquet, chef de Division à la Préfecture, représentant M. Stirn, et M. Tesnière, conseiller général, remit la croix de guerre à Mathieu, Périers-sur-le-Dan, Plumetot et Lion-sur-Mer en présence des populations rassemblées et des autorités locales.

Dans cette dernière localité, à l'issue d'un déjeuner qui réunit une quinzaine de convives à l'Hôtel de la Plage, M. Tesnière rappela le sacrifice de M. Belin, maire, et du docteur Aupois, adjoint, victimes des bombardements.

L'après-midi, les cérémonies se poursuivirent par Langrune et Luc où, face à la mer, près de la stèle érigée par la piété des habitants aux victimes des combats, une allocution pleine de ferveur patriotique fut prononcée par le distingué maire, M. Laurent. ( Le Bonhomme Libre )

PLUMETOT (Calvados)

Le débit de tabac

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