15 Avril 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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La POMMERAYE |
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Canton de Falaise |
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Mars
1832 -
Le bon sens populaire. -
Il y a du bon
sens, beaucoup de bon sens dans le peuple : aujourd'hui le peuple lit les
journaux, et juge sainement des affaires. Exemple
: Hier un prolétaire, un homme du peuple qui travaille pour vivre, est
abordé dans la rue par un autre artisan, qui lui adresse la question tant
de fois répétée chaque jour : « quelle
nouvelle
? où en est-on du budget ? »
- « Ils en sont
aux Quinze-Vingts. - Qu'ils y restent ! »
(Le Pilote du Calvados)
Septembre
1856 - Cour d’Assises du Calvados. Présidence
de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 9 Août. Dans
le courant du mois mars dernier, M. Letellier de Vauville quitta son
château de la Pommeraie pour faire un voyage qui devait durer plusieurs
semaines. Pendant son absence, on s'introduisit, à quatre reprises
différentes, dans ses jardins et dans son habitation et on y prit des
légumes, des fruits, des objets mobiliers et de l’argent. Quelques
indiscrétions mirent sur la trace des coupables. Le nommé Guérin
(Charles-François), âgé de 17 ans, journalier, demeurant au Vey, fut
arrêté, il se reconnu coupable des vols commis chez M. Letellier de
Vauville, restitua ce qui se trouvait, encore en sa possession et déclara
qu’il avait été accompagné et aidé par sa mère dans l’accomplissement
de ces crimes. Des circonstances atténuantes ont été reconnues en sa faveur ; il n’a été condamné qu’à trois ans de prison. Quant à sa mère, la Cour a prononcé contre elle la peine de six ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)
Juillet 1859 - Les facteurs ruraux. - Les chaleurs intolérables qui règnent depuis quelque temps, ont attiré l'attention de l'administration des postes sur la condition si modeste et si importante à la fois des facteurs ruraux. On cite dans plusieurs cantons des facteurs qui n'ont pas à parcourir chaque jour moins de huit à neuf lieues, ( 38 à 42 km. ) c'est à peine si les chevaux, sous un soleil ardent, pourraient résister à de pareilles fatigues. Il serait question d'accorder deux jours de repos par mois aux facteurs ruraux dont le traitement modique ne dépasse pas 1 fr. 40 cent, par jour, un facteur postulant, rétribué par l'administration des postes, pourrait servir de suppléant. ( Moniteur du Calvados )
Août 1859 - Un incendie. - Jeudi, à une heure du matin, le feu s'est déclaré dans un moulin appartenant à M. Poupart. Ce moulin situé auprès du château de la Pommeraye, au même propriétaire, a été complètement la proie des flammes, malgré les secours empressés des habitants de la commune.
Septembre 1864 - On nous écrit de La Pommeraye. - Monsieur le Rédacteur, Permettez-moi de vous raconter ce que j'ai vu, ce que j'ai admiré jeudi dernier, fête de la Nativité de la Sainte-Vierge, dans une petite église de notre diocèse. Les heureux habitants de la paroisse de La Pommeraye célébraient, pour la première fois, dans leur église, rendue tout récemment au culte. la fête de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement. Mais il était difficile de reconnaître dans ce temple, où tout respirait un air de fête, un édifice longtemps abandonné. En effet, en voulant y ramener la décence et la propreté, on est presque arrivé à un luxe qui témoigne éloquemment de la générosité des habitants de cette pieuse paroisse. Deux gracieux autels en pierre, richement sculptes, une chaire élégante, un chemin de croix du meilleur effet, une statue de la Sainte-Vierge qui s'inspire évidemment des dessins d'Overbeeck. des ornements sacerdotaux d'un goût exquis et de la plus grande fraîcheur ont remplacé un mobilier qui n'existait plus, en partie du moins, que dans le souvenir des vieillards. Aussi, grâce au concours de tous les ecclésiastiques du canton d'Harcourt, qui, à l'exemple de M. l'abbé Vautier, leur vénérable doyen, ont répondu avec empressement à l'invitation de leur nouveau confrère M. Le Plu, curé de La Pommeraye, la fête de I'Adoration a été célébrée avec une magnificence que n'eût pas désavouée une église plus considérable. M. l'abbé Ducellier. chanoine titulaire de la cathédrale et secrétaire-général de l'évêché, officiait à la messe et aux vêpres. Le sermon a été prêché par M. l'abbé Le Grand, curé de Saint-Julien de Caen. En quittant le temple saint, les fidèles contemplaient dans le ravissement, le gracieux presbytère tout récemment construit sur un tertre voisin de l'église. Leurs regards, tout pleins de reconnaissance, se dirigeaient aussi vers le château situé à peu de distance. C'est qu'ils n'ont pas oublié que la réside, toujours heureuse de répondre à leur appel. celle qu'ils nomment, a bon droit, leur seconde Providence. Ils savent que, sans l'infatigable activité de Mme Le Tellier de Vauville, sans son inépuisable générosité, ils ne seraient pas aujourd'hui en possession d'une église, d'un presbytère, que pourraient envier beaucoup de paroisses du diocèse. Aussi semblaient-ils tous s'associer chaleureusement à la pensée du prédicateur lorsque, rappelant les largesses de leur bienfaitrice, il s'abstenait de la nommer. en leur disant qu'ils la nommaient et la bénissaient tous dans leur cœur et leur reconnaissance. Un homme trop fameux a dit qu'il ne pouvait assister à l'office divin dans une modeste église de village sans sentir ses yeux se mouiller des larmes de l'attendrissement. Il
était difficile de ne pas éprouver cette impression en assistant à la
touchante cérémonie dont les habitants de la paroisse de La Pommeraye
garderont bien longtemps le souvenir. Je
suis, etc...
Les chevaux reconnus atteints de la morve doivent être abattus, tailladés et enfouis sur le champ. Les écuries dans lesquelles ils auront séjourné devront être purifiées et leur harnais désaffectés.
Mai
1868 -
Le climat. -
L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant
la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare
dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de
juillet. Voici
à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées
depuis un siècle et demi : En
1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de
zéro. En
1753 et 1793, à 38 degrés. En
1825, à 37 degrés. En
1800 et en 1830, à 36 degrés. La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.
Mai
1868 -
Un orage. -
Vendredi dernier, vers les 6 heures du soir, un fort orage a
éclaté sur les communes de Saint-Marc-d'Ouilly,Cossesseville,La
Pommeraye, Pierrefitte-en-Cinglais et Ouilly-le-Basset. La grêle, parmi
laquelle on remarquait de gros glaçons, est tombée en abondance, et a
ravagé les récoltes sur pied, les arbres à fruits et les bâtiments
couverts en ardoise. Les
pertes approximatives sont évaluées à 139 000 francs. Cet
orage, qui s'est fait ressentir sur la France presque entière et une
grande partie de l'Europe, a causé de nombreux dérangements sur les
lignes télégraphiques, des poteaux ont été renversés, des fils
brisés ou arrachés de leurs supports. Toutes
les lignes étaient sous l'influence de l'état orageux du ciel, des
courants d'électricité atmosphérique se développaient dans les fils et
les parcouraient en tous sens avec une intensité remarquable. Aussi,
les transmissions ne s'effectuaient qu'avec une peine extrême, et pendant
quelques heures, ont dut même suspendre tout travail. Par
suite de ces accidents, les correspondances télégraphiques ont éprouvé
des retards assez considérables.
Septembre 1895 - Classe 1894. - Cette année, les conscrits de 1894 rejoindront directement et individuellement leur corps. Ils feront l'avance de leurs frais de route qui leur seront remboursés au régiment. Ceux qui seraient sans moyens recevront un mandat de l'intendance, avant le départ, sur la présentation d'un certificat du maire de leur domicile. Tout conscrit, pour un parcours de 1 à 25 kilomètres, aura droit à une indemnité fixe de 1 fr. 25. Au-dessus de 25 kilomètres, l'indemnité journalière sera accordée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Imprudence. - Alfred Lécuyer, âgé de 17 ans, travaillait, avec son père, à la Pommeraye, chez M. Oudin, pépiniériste à Lisieux. Comme il était monté dans un arbre, le fils de M. Oudin, âgé de 12 ans, qui était armé d'une carabine Flobert, fit feu et Lécuyer reçut un des plombs dans l’œil droit que l'on croit perdu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Vol d’un cheval. - A la foire de la Pommeraye, on a volé au sieur Adolphe Nicolle, épicier à Evrecy, son cheval de 300 fr. qu'il avait attaché dans un herbage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Menaces de mort. - L'autre soir, deux gardes particuliers de M. Huet, du château de Ganne, canton d'Harcourt, près Falaise, faisaient une tournée, lorsqu'ils virent deux individus à l'affût. Les gardes les poursuivirent et allaient les rejoindre lorsque l'un des braconniers les mit enjoue, les menaçant de les tuer s'ils lui faisaient un procès. Ces
deux chasseurs nocturnes étaient Eugène Lebrethon, 23 ans. d'Ouilly-le-Basset,
et Albert Macé, 21 ans, à Saint-Marc-d'Ouilly. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1907 -
Un drame. -
Samedi soir, un drame s'est déroulé au village de La Pommeraye,
commune de Saint-Désir-de-Lisieux. Un
nommé Eugène, âgé de 42 ans, charretier, se rendait en voiture chez sa
mère, Mme Decorps, débitante à La Pommeraye. En route, il rencontra M.
Georges Piel, âgé de 33 ans, cultivateur, qui, il y a quatre mois
lui avait enlevé sa femme. Eugène crut que M. Piel allait l'assaillir et tira dans sa direction quatre coups de revolver puis l'attelage s'éloigna sans que le cultivateur fut atteint. Celui -ci se mit à sa poursuite et le rejoignit au moment où le charretier allait entrer dans la cour de Mme Decorps. Une altercation se produisit, et Eugène déchargea les quatre cartouches que renfermait encore son revolver. M. Piel a été grièvement blessé. Une enquête est ouverte pour éclaircir cette affaire.
Mai 1919 - Le temps qu’il fait. - Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures. Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1919 - Suicide. - Pendant son absence, le 13 juin, Madame Duport, cultivatrice à la Pommeraye, a été victime d’un vol de 115 fr. environs. Madame Duport soupçonne son fils de s'être Introduit dans sa maison en enfonçant la porte d'entrée et d'être l'auteur de ce vol. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Une
élection difficile.
-
Le
Conseil municipal de La Pommeraye s'est réuni pour élire un adjoint en
remplacement de M. Octave Morand, démissionnaire.
Au
premier tour de scrutin, personne n'ayant réuni la majorité absolue, il
fut procédé à un deuxième tour. M. Octave Morand, élu par 8 voix sur
10 votants refusa de reprendre ses anciennes fonctions. Il
fut donc procédé à un troisième tour qui aboutit encore à l'élection
de M. Octave Morand. Celui-ci ayant de nouveau refusé de reprendre le
poste que voulaient lui confier ses collègues, la situation municipale
reste sans changement, et il semble que la crise ne soit pas près d'être
terminée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
L’inauguration du Belvédère de St-Clair-de-la-Pommeraye.
–
On
construit actuellement à St-Clair un beau belvédère qui sera un but de
promenade pour les touristes. Du
haut de ce monument, le visiteur pourra contempler un magnifique panorama
qui s'étend jusque sur la mer, le Havre et la pointe de la Hève.
Au
pied du belvédère, on a bâti un gracieux édifice où les promeneurs
trouveront le meilleur accueil. La
salle de réunion renfermera une collection de tableaux, de meubles,
statues et bibelots anciens. Une
promenade sur place sera toute indiquée : la visite de la source
Saint-Clair, située à 50 mètres du belvédère, dans un site
extrêmement curieux et pittoresque. Les vertus de cette eau sont
réputée. Et
puis, il y a aussi la vieille chapelle, illustrée par la visite du Roi St
Louis. On pourra la visiter également par la même occasion. . L'inauguration
du belvédère de Saint-Clair aura lieu le mercredi 14 juillet prochain,
à 3 heures de l'après-midi. Elle sera présidée par Mme la Duchesse
d'Harcourt. Après le vin d'honneur, un concert sera donné pendant toute
la fête par un groupe de musiciens du Conservatoire de Caen.
Septembre
1937 -
Le président de la République parrain du 14e enfant d’une
famille de la Pommeraye. -
En
l'église de La Pommeraye a été baptisé dimanche dernier, le
quatorzième enfant, dont treize encore vivants, de M. et Mme Victor
Glinel, à La Pommeraye. M.
Georges Pollet, maire de la commune, était chargé de représenter le
Président de la République, parrain de cette fillette qui est
prénommée Françoise,-Albertine. Nos
félicitations aux parents de cette belle famille. Signalons
en passant que dans cette commune de 130 habitants, située dans un site
enchanteur, et qui compte seulement 36 électeurs, vivent plusieurs
familles nombreuses : deux de 8 enfants ; une de 7 enfants ; une de 6
enfants. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - L’épidémie de fièvre aphteuse semble stationnaire.
- Depuis
quinze jours l'épidémie de fièvre aphteuse a légèrement diminué
d'étendue puisque sept communes ont pu être levées d'interdiction,
alors que deux nouvelles agglomérations seulement : La Pommeraye et
Pontécoulant étaient contaminées. Malgré cela le nombre même des
animaux atteints a légèrement augmenté. Au
15 février, on comptait : 38 cantons, 611 communes, 4 608 exploitations,
38 481 bovins, 575 moutons et 5 424 porcs contaminés. Actuellement
on compte : 606 communes, 4 757 exploitations, 29 630 bovins, 592 moutons
et 5 575 porcs. On
s'attend d'ailleurs à ce qu'après avoir marqué un temps d'arrêt, la
fièvre aphteuse redevienne très virulente lors de la pousse de la
première herbe dans les herbages. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1947 -
A nous la liberté !.
- 634
prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de
Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs
libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source
: Le Bonhomme Libre) |
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7. CHÂTEAU de la POMMERAYE. (Calvados) Le Jardin Potager |
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LA POMMERAYE. - Pensionnat St-Joseph |
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