1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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PONT - L'ÉVÊQUE

Canton de Pont-l'évêque

Les habitants de la commune sont des Pontépiscopiens, Pontépiscopiennes

Décembre 1789   -   L’Assemblée Nationale a décrété & décret ce qui suit :

  -  1°  Il sera fait une nouvelle division du Royaume en Département, tant pour la représentation que pour l’administration. Ces Départements seront du nombre de soixante quinze à quatre vingt cinq.

  -  2°  Chaque département sera divisé en District, dont le nombre qui ne pourra être ni au-dessous de 3, ni au-dessus de 9, sera réglé par l’Assemblée nationale, suivant le besoin et la convenance du département, après avoir entendu les députés des provinces.

  -  3°  Chaque district sera partagé en division, à appelées Canton, d'environ 4 lieux quarrées (lieues commune France). 

  -  4°  La nomination des représentants à l'Assemblée nationale, sera fait par le département.  

  -  5°   Il sera établi au chef-lieu de chaque département, une assemblée administrative supérieur, sous le titre d'administration de département. 

  -  6°  Il sera également établi au chef-lieu de chaque district, une assemblée administrative inférieur, sous le titre d'administration de district.

  -  7°  Il y aura une  municipalité en chaque ville, bourg, paroisse, ou communauté de campagne.

  -  8°  Les Représentant nommé à l'Assemblée nationale, par les départements, ne pourrons pas être regardé comme les représentants d'un département particulier, mais comme les représentants de la totalité des départements, c'est-à-dire de la nation entière. (Source : Archives Nationales)

 

Février 1790   -   Suite de décret sur la division du Royaume.   -   Département de Caen :

l’Assemblée nationale d’après l’avis de son comité de constitution décrète :

  -  1°   Que le département de Caen et divisé en six districts dont les chefs-lieux son Caen, Bayeux, Vire, Falaise, Lisieux, Pont-l’Évêque.

  -  2°  Que le tribunal du district de Lisieux sera placé à Orbec.

  -  3°   Que la ville de Pont-l’Évêque réunira l’un & l’autre établissement de son district, mais que la ville d’Honfleur aura aussi un tribunal du même genre, & que les ressorts des deux sièges seront déterminé par l’Assemblée Nationale sur les mémoires qui seront fournis à cet effet. (Source : Archives Nationales)

 

Février 1790   -   Le 5 février 1790, paraissait le décret officiel de l’Assemblée nationale sur la formation du Calvados. (Source : Archives Nationales)

 

Avril 1828   -   La peine capitale.   -   Le nommé Lyon, qui avait été condamné à la peine capitale, par l'arrêt de la Cour d'assises de Caen, en date du 8 février, s'était pourvu en cassation. Cette Cour n'ayant trouvé dans la procédure aucun moyen de nullité, le pourvoi fut rejeté le 14 mars.

Depuis ce temps, le condamné a invoqué, mais vainement encore, la clémence royale, nous apprenons à l'instant que l'appareil destiné à l'exécution qu'il doit subir parcourt la route de Caen à Pont-l’Évêque. Très probablement lundi prochain, ce malheureux aura cessé de vivre. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Avril 1828   -   Exécution du nommé Lyon à Pont-l’Évêque.   -   Samedi dernier, on apprit au condamné que son pourvoi en grâce était rejeté, à cette nouvelle, la plus violente agitation s'empara de tout son corps, des crispations fréquentes accompagnées de soupirs et de sanglots annoncent toute l'horreur de sa position et l'effroi qu'il devra ressentir lorsque sonnera sa dernière heure.  Un calme profond, une sorte de stupeur succédèrent.

Le lendemain ce malheureux se mit en marche, il lui fallut monter sur la charrette qui devait le conduire au lieu de son supplice.... Il ne le fit qu'avec peine et en maudissant l'instant déplorable pendant lequel il avait oublié tout principe d'honneur et de probité, pour commettre un crime épouvantable, pour diriger contre son semblable une arme meurtrière.

Lundi était le jour fixé pour l'exécution, Lyon n'a plus que quelques pas à faire, que quelques instants à vivre, il remonte dans la fatale charrette, le prêtre, qui depuis sa condamnation l'assistait de ses soins, siége à ses côtés, triste, mais imposant spectacle bien propre sans doute à réveiller les idées de l'homme, à élever son cœur vers cette religion si souvent profanée, à lui inspirer un juste respect, une sainte vénération pour ses ministres !.... Au moment où ce malheureux s'abandonne à son désespoir, cherche à étouffer le cri de sa conscience, se prépare à quitter les hommes qu'il n'a pu fléchir, lutte en quelque sorte contre la mort, un prêtre appelle sur lui les bontés de Dieu, les secours de la religion, lui fait entendre encore les paroles de l'évangile, invoque en sa faveur la clémence de l'Éternel.... Ministres des autels ! Pasteurs vénérables, qui portez au sein des prisons le calme et la paix, qui par un zèle pieux, cherchez en quelque sorte à donner une nouvelle conscience aux condamnés, vous avez droit à l'estime publique, la reconnaissance de vos semblables vous est acquise à des titres incontestables.

Un concours prodigieux d'assistants s'était porté vers le lieu du supplice, l'infortuné, les larmes aux yeux, s'avance vers l'échafaud ! Midi sonne : il a cessé de vivre....

Quel triste sujet de réflexions ! Les hommes qui sans crime ne peuvent abréger le terme de leur fragile existence, qui s'ils agissaient à tort, ne pourraient réparer leur épouvantable erreur, les hommes, s'arrogeant peut-être les pouvoirs de la divinité, en usant contre leurs semblables du droit de vie et de mort !!! (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1831    -    Des températures anormalement élevées pour la saison.   -    Depuis quelques jours, dans notre pays a succédé à un froid assez vif une chaleur inaccoutumée dans une saison aussi peu avancée, pendant les trois derniers jours le thermomètre s'est élevé à 12 degrés, aujourd'hui il est monté à 14.

Il est à craindre que ces variations de l'atmosphère ne soient préjudiciables à la végétation, qui, par suite de ces chaleurs, va prendre des développements d'autant plus considérables que les nuits même conservent une grande partie de la chaleur du jour. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1831    -    Suppression des fleurs de lys dans le Calvados.   -   M. le Préfet du Calvados vient de faire parvenir à MM. les Maires du département la lettre suivante :

« Messieurs, les fleurs de lis ayant été, conformément aux intentions de Roi, retranchées du sceau de France et de nos armoiries, il est naturel de ne point les laisser subsister dans les lieux publics où elles peuvent figurer encore, mais comme il importe que cette opération ait lieu avec ordre, soit pour empêcher tout ce qui pourrait ressembler à de la violence, soit pour éviter des dégradations sur les objets où elles étaient exposées, je vous charge de prendre les mesures nécessaires,

afin qu'elles soient détruites par des ouvriers prudents et habiles.

L'enlèvement des fleurs de lys de dessus les monuments et objets civils vous appartient, quant à celles exposées sur les monuments et objets consacrés au culte, vous vous en entendrez avec MM. les curés et fabriciens. Je vais engager Mgr. l'évêque à donner des instructions dans le même sens.

Chaque opération terminée, vous aurez soin d'en rendre compte à M. votre sous-préfet. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1831    -    Un usage ancestral détourné de son sens spirituel.   -   De temps immémorial il est d'usage au jour de Pâques de chanter aux portes des fidèles le cantique de résurrection, avec accompagnement de vielle, violon, triangle, etc... C'est un moyen de forcer la charité, et bien des gens en profitent, auxquels il répugnerait dans toute autre occasion de tendre la main pour recevoir quelques deniers.

Nous ne prétendons point critiquer en lui-même un usage que son age rend respectable aux yeux de bien des personnes ; mais ce qui nous semble étonnant, et ce qui paraîtra à beaucoup d'autres un véritable scandale, c'est que ces chants de Pâques soient un prétexte de débauche pour un grand nombre d'individus, que, la langue épaisse et les jarrets mal affermis, on voit courir de cabaret en cabaret, selon que la collecte des alléluias a été pour eux plus abondante. Il y a là quelque chose de contraire à la délicatesse des mœurs de notre époque, et il convient que l'opinion publique en fasse justice. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    On nous écrit de Pont-l'Évêque.   -   Il n'est nullement question dans notre ville de l'organisation de la garde nationale d'après la nouvelle loi. L'indifférence de nos officiers paralyse le zèle des bons citoyens qui n'ignorent pas qu'il y va pour la patrie d'un intérêt immense, et que tout indique la nécessité d'une attention profonde aux suites d'une révolution, dont les résultats bien dirigés devraient donner à la France le bonheur et la liberté.

Un chasseur comprend toutes ces choses là tout aussi bien qu'un diplomate et, à dire vrai, le bon gros sens qui nous illumine, et une sorte de sagacité instinctive nous éclairent admirablement sur notre situation. Ainsi dans notre compagnie où l'on raisonne politique, on s'étonne, on se préoccupe, on s'inquiète de l'état stationnaire où reste l'autorité.

Nous demandons à nommer de nouveaux chefs, notre état-major, est un pouvoir usé, décrépit, sans élan, sans enthousiasme, qui marche en tâtonnant et communique à tout ce qui l'environne l'indifférence apathique dans laquelle il s'endort.

C'est là, Monsieur, un contre sens politique qui nous prépare bien des embarras dans l'avenir, et constitue, dés à présent, ce malaise qu'on éprouve aux approches de l'orage. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Berthault.   -   Une pièce de guimgamp rose fut volée dans la soirée du 18 mars dernier, chez le sieur Amelle, marchand à Pont-l’Évêque, en l'absence du sieur Amelle, on avait ouvert la porte de la boutique. On ne savait sur qui faire planer les soupçons, lorsque l'on vit une couturière en robes, Marguerite Guérard, parée d'un tablier de guimgamp rose, pareil à celui qui avait été volé. Une perquisition fut faite au domicile de la demoiselle, chez laquelle on retrouva une grande partie de la pièce d'étole.

Elle ne nia point que le guingamp fut celui du sieur Amelle, mais elle prétendit qu'elle avait reçu de lui cet objet, pour prix de ses complaisances. Cette assertion ne paraît pas avoir été complètement démentie, car le jury a déclaré l'accusée non coupable. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1833    -    Un ouragan.   -    L'arrondissement de Pont-l'Evêque a été excessivement maltraité par l'ouragan du 15 février dernier. Il résulte des renseignements que M. le sous-préfet est parvenu à recueillir dans 84 communes, que 37 148 pieds d'arbres ont été abattus par la tempête. Les digues de la rivière Saint-Sauveur ont été fortement endommagées, et la mer a envahi, dans les communes de Vasouy et de Criquebeuf, des terrains qu'elle occupe encore, et qui probablement sont à jamais perdus pour l'agriculture. (Mémorial du Calvados)

 

Novembre 1833    -    Les réfugiés polonais.   -   Quelques réfugiés polonais viennent d'arriver à Pont-l’Évêque et à Honfleur, pour y séjourner. Les habitants de ces deux villes se sont empressés d'ouvrir des listes de souscription en faveur de ces exilés, dont le nom seul est une recommandation pour nous.   (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1834    -   Arrestation de Voleurs à Pont-l'Évêque.   -   De puis quelque temps, on se plaignait, dans les environs de Pont-l'Évêque, de vols fréquemment renouvelés, mais rien ne faisait soupçonner quels en pouvaient être les auteurs.

Ces jours derniers, la gendarmerie fut prévenue que deux hommes venaient de s'introduire dans un bâtiment dépendant d'une ferme. On s'y rendit et l'on fit l'arrestation de deux individus dont l'un se trouvait déjà sous le poids d'un mandat d'amener. Mais on aurait peine à deviner où ils étaient cachés. Nos modernes diogènes occupaient un grand tonneau vide, et il paraît que c'était leur retraite habituelle, car ils renfermaient en outre une certaine quantité de pain, et qu'on a découvert dans un coin du bâtiment une tasse d'argent et un vase contenant plusieurs litres d'eau-de-vie.

Ces différents objets ont été réclamés par les propriétaires, (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1834   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Regnaud, conseiller. Séance du lundi 12 mai 1834.

-   Jean-Baptiste Lormier, age de 43 ans, basestamier, demeurant à Lisieux, déjà condamné plusieurs fois pour vol, comparaissait sous le poids d'une accusation de vol avec violence dans la maison et au préjudice du sieur Rosne, cultivateur aux écarts de Pont-l’Évêque.

Déclaré coupable par le jury, cet individu a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.

-   La cour a condamné ensuite à deux ans d'emprisonnement Jeanne André, âgée de 38 ans, couturière, demeurant à Caen, déclarée, par le jury, coupable, mais avec des circonstances atténuantes, d'avoir, il y a 7 ou 8 ans, volé un drap de lit, une coiffe, des bas, et d'autres objets, au préjudice des époux Herbeline, aubergistes à Engranville, chez lesquels elle travaillait habituellement. (Mémorial du Calvados)

 

Août 1834   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Daigremont-Saint-Manvieux. Séance du 2 Août 1834.

-   Six individus de Pont-l’Évêque et des environs, comparaissaient comme accusés de plusieurs vols commis de complicité, et avec les diverses circonstances d'escalade, d'effraction, de fausses clés et de violence. Ce sont les nommés Cavelier, âgé de 18 ans, charpentier à Cresseveuille ; Levigneur, âgé de 20 ans, cerclaire, à Annebault ; Livet, âgé de 19 ans, journalier à Manneville-la-Pipard ; Vesque, âgé de 25 ans, journalier à Clarbec ; Leblanc, âgé de 33 ans, boucher à Pont-l’Évêque, et Montreuil, âgé de 27 ans, sabotier à Saint-Gratien-des-Bois.

Parmi les vols qui leur étaient imputés, le plus important est celui d'une somme de 9 100 fr., commis au préjudice du sieur Taupin, propriétaire à Manerbe.

Leblanc et Montreuil ont été acquittés ; les quatre autres ont été condamnés, savoir : Cavelier et Levigneur à 8 ans de travaux forcés, et Vesque et Livet à 6 ans de la même peine : Vesque, Livet et Levigneur subiront de plus l'exposition. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1840   -  Nouvelles locales.   -    Par suite des pluies incessantes qui ont eu lieu depuis quelques jours, notre ville a failli être victime, dans la journée d'hier, d'une de ces inondations assez communes chez nous à l'époque où nous sommes. Heureusement que, plus raisonnables qu'à l'ordinaire, les trois rivières qui nous menaçaient ainsi se sont arrêtées à point pour nous éviter une submersion dont le moindre effet eût été de multiplier à l'infini le nombre des rhumes qui désolent déjà une partie des habitants de la cité. La Colonne s'est bornée à couvrir la chaussée de Lannay dans la partie qui avoisine le faubourg Nival,

la Touque s'est avancée quelques pas seulement dans le marché et le quartier du Bras-d’Or, et les habitants qui se trouvent entre le Pont-Breban et le haut de la ville en ont été quittes pour prendre leurs bottes afin d'échapper plus commodément aux envahissements de la rivière d’Ivie, qui a bien voulu se contenter de baigner le devant de leurs maisons.  (source :  Le Haro Normand)

 

Mars 1843   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Le nommé Jean, vieillard de 68 ans, accusé d'attentat à la pudeur sur la personne d'une jeune fille des environs de Pont-l’Évêque, à peine âgée de dix ans.

Les débats de ce dégoûtant procès ont eu lieu à huis-clos, et grâce aux circonstances atténuantes, l'infâme vieillard n'a été condamné qu'à une année d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles du département.   -   Les pluies qui depuis six semaines sont tombées presque sans interruption ont, pour la seconde fois depuis le temps qui habituellement se nomme la belle saison, inondé le bas pays de la vallée d'Auge.

Il y a quelques jours encore, la chaussée de Troarn était couverte de vingt centimètres d'eau, et pour passer de ce bourg à Saint-Samson, il fallait des barques comme dans les mauvais jours de l'hiver. En ce moment il y a plus de 60 centimètres d'eau sur les prairies.

A Pont-l'Évêque, la Touque était également débordée, et la lenteur avec laquelle les eaux s'écoulent prouve que les bassins supérieurs de la Touque et de la Dives ont reçu des quantités considérables de pluie. Dans toute la contrée les petits foins sont fort compromis.

Si le temps, se rétablit, comme les vents passés au nord depuis deux jours le font espérer, les prairies artificielles pourront encore donner ce qu'elles promettaient au commencement de la saison.

Quant aux blés, ils n'ont pas souffert, l'apparence est belle, mais l'époque de la floraison approche, et les pluies, à la fin de ce mois, feraient beaucoup de mal. La floraison des pommiers s'est bien faite. Les pommes seront abondantes cette année, et bien des gens cherchent déjà une consolation dans l'aspect des vergers. Il y a déjà baisse sur le prix des cidres et des eaux-de-vie. Cependant tout demande du soleil. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Nouvelles du département.   -   Dimanche, les processions de nos diverses paroisses ont parcouru la ville par un beau temps et au milieu de l'affluence de la population. Plusieurs reposoirs élégants attiraient l'attention des nombreux curieux qui se portaient en foule dans les rues où ils se trouvaient établis. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Lundi dernier, l'eau qui n'a cessé de tomber toute la journée et une partie de la nuit, a gonflé extraordinairement les rivières de Vie et de Dives. Lundi soir, Vimoutiers avait, dans ses rues, un torrent de plus d'un mètre de hauteur qui a causé les plus grands ravages.

Mardi on évaluait la perte à environ 200 000 fr. Ces dégâts ne sont rien auprès des pertes éprouvées dans la vallée d'Auge qui a été complètement submergée, et qui n'est encore aujourd'hui qu'un vaste lac. L'orage s'est étendu dans la vallée d'Orbec ; plusieurs bestiaux ont été entraînés, et quelques usines ont eu à souffrir. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   Au moment où M. le contre-amiral Hamelin (originaire de Pont-l'Evêque, comme on le sait), vient d'être élevé au grade de commandeur de la Légion-d'Honneur, le Pays-d'Auge fait connaître le  décès dans cette ville de la mère de cet officier supérieur. M. Hamelin était attendu à Pont-l’Évêque dans la nuit de jeudi à vendredi, mais quelque diligence qu'il ait faite, il n'aura pas pu recueillir le dernier soupir de la défunte. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

Gueret, le premier accusé de jeudi, doit être aussi honteux qu'un renard qu'une poule aurait pris. Le fait pour lequel il a été traduit aux assises ne lui a profité d'aucune sorte, jamais, à coup sur, on ne rencontra voleur mieux volé.

Le 10 mars, Gueret s'introduisit, à la nuit close, dans le domicile d'une veuve Saucisse, de Pont-l’Évêque, dont il avait assurément dû guetter la sortie. Nanti d'une lanterne, il faisait razzia en connaissance de cause, quand la lueur de cette lanterne vint à le trahir : on investit la maison, les gendarmes arrivent et Gueret est immédiatement conduit en prison.

Puisse la nouvelle condamnation en dix ans de travaux forcés, qui vient de lui être appliquée, le rendre plus sage ou moins imprévoyant. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -   Nouvelle local.  -    Le nombre des conscrits de ia classe de 1844 fournis par le département du Calvados est de 533, dont 505 pour l'armée de terre et 28 pour l'armée de mer.

Le départ des premiers aura lieu du 21 au 25 juillet. L'époque du départ des 28 destinés à l'armée de mer n'est pas encore fixé. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1845   -   Nouvelle local.  -    Le tirage des jurés pour le 3e trimestre des assises du Calvados qui ouvriront le 1er août, a eu lieu.

L'arrondissement de Pont-l’Evêque n'a fourni que les noms de MM. Briand à Beaumont, Bériard, médecin à Cambremer, Letellier, pharmacien à Beaumont, Rabel, maire à Saint-André-d'Hébertot, Dauge, imprimeur à Pont-l'Evêque, Berrurier fils, propriétaire à Honfleur. (Source  : Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1845   -   Nouvelle local.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a couvert toute notre contrée. Déclaré vers minuit il a duré environ cinq heures. Les éclairs ne cessaient sans interruption, le tonnerre roulait sourdement et éclatait fréquemment, la pluie tombait à torrents.

La foudre a tombé plusieurs fois sur le banc devant notre port, sans faire aucun dommage.

Nous n'avons pas entendu dire que nos campagnes aient souffert.

Plusieurs bruits d'accidents fâcheux ont été répandus, aucun heureusement n'est fondé. Si c'est la malveillance qui les a fait courir, c'est un tort fort grave, de la part de ceux qui les ont inventés, si c'est par légèreté, c'est au moins blâmable, ils ont été répandus dans des journaux extérieurs à la localité, nous ne les démentons que par ce simple paragraphe.

La foudre a tombé sur l'église de Trouville, dont la couverture seule a souffert, ainsi que sur le château de M. Vallée. Mais comme ce bâtiment est muni d'un paratonnerre, le tonnerre a  suivi la chaîne sans faire aucun dégât.

A Touques et dans ses environs, des arbres ont été complètement dépouillés de leur écorce par la foudre, un bœuf a été tué dans l'herbage de M. Rebut,

A Vauville, des bâtiments couverts en chaume ont été, en un moment incendiés, sur un longueur d'environ 30 mètres. Un millier de foin a été brûlé. Rien n'était assuré, on évalue la perte à 12 000 fr. elle eût été plus considérable sans les secours immédiatement portés par les pompiers de Touques et grand nombre d'habitants des communes voisines, accourus au bruit du tocsin qui sonnait à plusieurs églises.

Nous craignions que Pont-l'Evêque n'eût souffert par la crue des cours d'eau qui y affluent. On ne cite aucun dommage.

Nous avons les mêmes craintes pour Lisieux, nous espérons cependant qu'il n'y aura pas eu plus de mal. Cet orage a éclaté à Caen dans la même nuit. Les journaux de cette localité ne mentionnent d'autre suite que l'incendie, par la foudre, d'une meule de foin élevée en plein champ dans le hameau de Gruchy non loin d'Ardennes. (Source  : Le Journal de Honfleur)  

 

Août 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.

Les assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le 1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M. le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :

  Le ministère public reprochait à Pierre Guibet, âgé de 30 ans, journalier, né à la Cambe, demeurant à Pierrefite, d'avoir, le 29 mai dernier, à Pont-l’Évêque, commis le crime de viol sur la personne de la fille Félicité Bride, âgée de 22 ans, ou du moins, d'avoir commis sur cette fille, un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence. La  fille Bride est idiote et épileptique.

Sur la plaidoirie de Me  Bordeaux, le jury a écarté la circonstance de viol, mais répondu affirmativement sur celle d'attentat à la pudeur. En conséquence, et vu, en outre, l'admission des circonstances atténuantes en sa faveur, Guibet n'a été condamné qu'à 3 années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -   Nouvelle locale.  -  Le nommé Landais, condamné pour récidive, il y a deux ou trois ans par la cour d'assises du Calvados, aux travaux forcés à temps, pour vols, est parvenu à s'évader du bagne de Brest, dans le courant du mois dernier.

C'est la deuxième évasion de ce genre qu'il opère en quelques années. On se rappelle aussi qu'il s'échappa antérieurement de la prison de Pont-l'Évêque, la veille du jour où il devait être conduit à Caen.

Ce malfaiteur a été vu, dit on, dans diverses communes de l'arrondissement où il aurait déjà commis plusieurs vols depuis sa réapparition, il ne doit, nous assure-t-on, qu'à son agilité et à la menace de faire usage des armes dont il est porteur, de n'avoir pas été arrêté ce-jours derniers. Il est impossible qu'il échappe long-temps aux recherches actives dont il est l'objet. (Source  : Journal de Honfleur)  

 

Octobre 1845   -  Évasion.   -   Le nommé Londais, condamné par récidive, il y a deux ou trois ans par la Cour d'assises du Calvados, aux travaux forcés à temps, pour vols, est parvenu à s'évader du bagne de Brest, dans le courant du mois dernier. C'est la deuxième évasion de ce genre qu'il opère en quelques années. On se rappelle aussi qu'il s'échappa antérieurement de la prison de Pont-l’Évêque, la veille du jour où il devait être conduit à Caen. Ce malfaiteur a été vu, dit-on, dans diverses communes de l'arrondissement, où il aurait déjà commis plusieurs vols depuis sa réapparition. Il ne doit, nous assure-t-on, qu'à son agilité et à la menace de faire usage des armes dont il est porteur, de n'avoir pas été arrêté ces jours derniers.

Il est impossible qu'il échappe longtemps aux recherches actives dont il est l'objet. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1846   -  Nouvelle locales.   -   Jamais, de mémoire de jardinier, la végétation n'avait été si avancée à cette époque de l'année. Le bourgeon des arbres commence à crever ; si le temps continue, les pêchers seront en fleurs dans huit jours, nous avons déjà des poiriers fleuris.

Les champs de colza commencent à s'entailler de jaune. Dieu veuille que les gelées de mars ne viennent pas renverser les espérances que fait concevoir, cette précocité.

Quand nous jouissons dans le nord de l'Europe d'une température si douce, l'hiver sévit d'une 'manière inaccoutumée dans le midi. Des brises froides ont changé, dit-on, le doux climat de l'Italie. D'après les rapports d'un voyageur, arrivant de Madrid, il fait un temps, affreux dans cette capitale et jusqu'à Vittoria.

Depuis cette dernière ville jusqu'aux Pyrénées, il fait une température printanière et un vent de sud ne cesse de régner.

En Corse, l'hiver sévit avec vigueur.

Il y a cependant une compensation à cette absence de froid. Les vents d'ouest soufflaient violemment, de nombreux sinistres sur mer sont accusés par tous les journaux maritimes. On se plaint même à Paris de la violence du vent.

Les pluies de la dernière, semaine ont occasionné le débordement d'un grand nombre de rivières, et causé des dommages plus ou moins graves.

La Seine a grossi d'une manière effrayante, et refoulé les eaux des affluents. Dans la nuit du 25 au 26, une partie de bois, appartenant à la ferme de M. J. Chambellan, à Ecrainville, a été entraînée par les eaux pluviales, et portée à cent mètres plus bas, sur la propriété de M. Hauchecorne. Les arbres sont demeurés debout, comme s'ils n'avaient souffert aucun déplacement.

Il est monté 1 m 60 d'eau dans quelques rues de Gisors. L'Iton a couvert les prairies de Navarre. Le journal de Lisieux ne parle que d'interruption de travail. Il n'en est pas de même à Pont-l’Évêque, si misérablement inondé chaque année. Une maison a été renversée sur les bords de la Touque. Notre vallée a été plus heureuse, jamais les eaux n'y avaient moins séjourné, elles se sont rapidement écoulées sans laisser de traces sérieuses de leur passage. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -   Tentative de vol.   -   Cette nuit une tentative de vol a eu lieu chez M. Aubrée, banquier de notre ville. Les malfaiteurs se sont introduits dans son bureau par les procédé du « vol à la vrille ». Le contrevent solidement fermé à l'intérieur, a été percé de trente-deux trous de mèche, le morceau enlevé et un des carreaux de la fenêtre cassé. Cela fait, les malfaiteurs ont pénétré dans le bureau de M. Aubrée, mais par bonheur la caisse n'y était plus, ce banquier ayant déménagé la veille pour habiter l'ancienne maison de M. Gillolin, dont  il  est devenu propriétaire, ils en ont été pour les frais de leur criminelle tentative. 

Un réverbère allumé en face de la maison les aurait sûrement gênés pendant le cours de leur opération, aussi ont-ils eu la précaution de le décrocher et de le déposer sur le pont dit du « Moulin », où il a été retrouvé ce matin. (source Journal de Honfleur)  

 

Avril 1846   -   Nouvelle locale.   -   Le tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque, en son audience de mercredi 8 avril dernier, a rendu le jugement suivant contre trois membres de la famille Renault, marchande, rue des Logettes, le père et ses deux filles.

Malgré la chaleureuse et très éloquente plaidoirie de Me Tullou, leur défenseur, ils ont été condamnés à 20 fr. d'amende chacun, 30 fr., de dommages intérêts envers la partie, puis à tous les frais résultant du procès, le tribunal accorde six mois, la contrainte par corps les rendant solidaires.

Se tairont-ils ? Cette nouvelle leçon leur sera-t-elle profitable ?.... , C'est l'avenir qui nous l'apprendra. .   (source Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1846   -  Nouvelles locales.  -  Le 30 octobre, l'autorité à fait arrêter et déposer dans la prison de Pont l'Évêque, le nommé Dubois réclusionnaire sorti de Beaulieu depuis 2 mois et revenu à Cambremer depuis peu de jours,: pour avoir soustrait au sieur Guillemard, vieillard octogénaire chez lequel il avait travaillé la veille, une somme de 3 fr., divers objets de ménage et une bêche.

L'auteur de ce vol avait tenté vainement de s'introduire dans un appartement où il savait qu'était déposé le linge et l'argenterie.  (source : Journal de Honfleur)  

 

Février 1847   -  Catastrophe climatique.  -  Nous extrayons du journal de Pont-l'Évêque ce qui suit :

Samedi dernier, nous éprouvions encore un froid vif, que nous apportait le vent qui soufflait dans la partie du nord-est. Tout à coup, au milieu de la nuit le vent saute au sud-ouest, et une pluie qui tomba abondamment pendant cette nuit, toute la journée du dimanche et une partie de la nuit suivante, activa la fonte des neiges, de telle sorte que la Touque, la Calonne et l'ivie quittèrent inopinément leur lit et vinrent nous surprendre dans la nuit de dimanche à lundi.

Personne ou peu de personnes n'étaient préparées à une visite si inopportune, si générale, aussi, comme nous l'avons dit, tout le monde fut véritablement surpris. Force fut donc de monter au 1er étage.

Les prairies en amont et en aval de notre ville ressemblaient à d'immenses lacs, depuis Launay et à une certaine distance sur la route de Lisieux, par la chaussée, le Faubourg-Nival, la route de Rouen et jusqu'à l'extrémité pour ainsi dire du Faubourg-Vaucelles, route de Caen, tout était littéralement couvert par la crue qui n'a cessé de monter que vers 6 heures du soir, dans la journée de lundi. Les eaux se sont retirées lentement, et nos concitoyens qu'elles avaient faits prisonniers dès dimanche soir, n'ont réellement recouvré leur liberté que mercredi matin.

Dirons-nous, maintenant tous les méfaits, tous les dégâts occasionnés par nos rivières, qui n'ont même pas respecté le temple du Seigneur puisque les églises Saint-Michel et de l'hospice ont été aussi submergées. Non, ce serait à n'en pas finir, et nous avons hâte d'en terminer avec les traîtresses.

Pourtant nous ne pouvons passer sur la journée de lundi, si pleine d'émotions sans en dire quelque chose. Ici ce sont des murs qui s'écroulent, des maisons qui craquent, des locataires qui désertent et vont demander une généreuse hospitalité à leurs voisins, des pals d'énormes pièces de bois, du bois de chauffage, et une foule d'autres objets que le courant entraîne, là ce sont des cavaliers qui tombent sous leurs chevaux et qui parviennent à se sauver, des cabriolets, des voitures de toute sorte que l'eau envahit et que l'impétuosité des courants faillit engloutir, plus loin des voyageurs au nombre de 10 ou 12, et qui regagnaient la diligence dans une charrette dont le cheval s'abat, et qui se jettent, les uns dans plus d'un mètre d'eau, les autres dans une barque qui vola à leur secours, d'autres enfin, qui sont transportés à dos d'homme, et qui sont tous recueillis dans les maisons du voisinage, plus loin encore un mari qui occupe une petite maison n'ayant qu'un rez-de-chaussée, et qui fuit devant le torrent qui le gagne déjà, emportant sa femme sur ses épaules, là encore une pauvre mère et ses enfants, qui eussent infailliblement péri, sans le dévouement d'une personne généreuse qui vint à leur secours et qui les recueillit chez elle, ça et là des malheureux qui demandaient du pain, et auxquels on s'empressait d'en faire parvenir, ici encore des cris poussés de loin, et par là-dessus un incendie qui a failli se déclarer dans un vaste bâtiment situé dans les Long-Clos, et dans lequel se trouvait une barrique remplie de chaux, dont la partie inférieure baignait dans l'eau, tandis que la partie supérieure s'enflammait et avait déjà brûlé en partie une forte planche et un autre objet qui recouvrait cette chaux. On a heureusement, arrêté à temps  le feu. L'incendie et l'inondation, oh ! c eût été trop. Le ciel ne l'a pas permis.

Toute la population visitait hier les dégâts occasionnés par l'inondation. Le pavage de la ville a été culbuté en plusieurs endroits, il en a été de même pour celui des allées où il s'établissait un courant. Nos pont ont aussi souffert, notamment le pont du Moulin, qui a eu environ 8 mètres de mur de soutènement et autant de bordure en granit renversés par la violence des eaux, du côté de la maison de M. Lefebvre.

Un grand nombre d'appartements sont entièrement dépavés où fortement endommagés, des marchandises de diverses natures, et pour des sommes importantes ont été entraînées par  l'eau ou perdues par son contact, partout le fléau a laissé de nombreuses traces. Pour donner une idée de la hauteur des eaux ceux qui connaissent notre ville, il suffit d'indiquer qu'elles passaient par les croisées de l'hôtel du Bras d'Or.

Au moment où nous écrivons, 3 maisons, situées sur le Pont Brabant donnent de sérieuses inquiétudes, elles ont fléchi et la cheminée de l'une d'elles s'est détachée à la hauteur du 1er étage et est tombée sur le plancher qu'elle a défoncé. Le propriétaire avait exigé avant cette chute que ses locataires cessassent de les habiter jusqu'à ce que les réparations qu'elles nécessitent soient faites.

L'administration des Ponts-et-Chaussées fait travailler activement à réparer les  dégradations occasionnées à nos ponts et au pavage de notre ville. Dans quelques jours, au train où vont les choses, il ne restera aucune trace du passage de l'inondation que nous venons de subir.

Cette inondation est une des plus importantes que nous ayons entendu citer, et on la compare à celles qui ont affligé notre ville à diverses époques, notamment au 14 juillet 1792. — Fonte des neiges en janvier 1795. — Janvier (jour des Rois) 1812.    Et janvier 1820.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.  -  Quatre étalons du Haras du Pin sont destinés à Pont-l’Évêque pour la monte de 1847, ils seront déposés chez M. Bazin.

Ce sont : Friedland, pur sang ; Herschell, Égrillard, Idéal, Junot, ces trois derniers demi-sang.

La commission chevaline, réunie à Pont-l'Évêque sous la présidence de M. le Sous-préfet, a admis deux beaux étalons, Voltaire et Komulus, propres au service des postes. ( source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1847      -  Nouvelles nationales.  -  Le recensement de la population de la France fait pour 1846, donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un total de 34 230 178.

Ce qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. ( source : Journal de Honfleur)

 

 Septembre 1847   -  Nouvelles locales.   -  Les petite cours d'eau de la vallée de la Dives ont promptement été gonflés, et les eaux ont débordé et couvert les prés dans lesquels restent encore une bonne quantité de meules de foin, dont les bases auront dû souffrir, et si l'écoulement ne se fait promptement, la jouissance des regains pourra être retardée, sinon compromise. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847  -  Conseil Général du Calvados.   -   Le Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le classement de trois chemins de moyenne communication.

1° De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et Saint-Benoit-d'Héberlot.

2° De Léaupartie à Laroque-Baiguard.

3° De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par Saint-Hymer et Saint Eugène.

Le conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il n'y avait lieu à délibérer.

Non plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande communication, de celui de Blangy à Bernay.

Il a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Un incendie, assez violent et qui tout regrettable qu'il est, pouvait avoir des suites plus graves encore, a éclaté à Launay sur Calonne, commune limitrophe de celle de Pont-l'Evêque, samedi 13, à neuf heures du soir, chez les sieurs Brenier frères, ébénistes.

Malgré l’empressement des populations de ces deux, communes et de celle, de St-Melaine, qui en est voisine, le feu n'a pu être complètement éteint que vers minuit.

La perte est évaluée de 6 à 7 000 fr. tant pour l'immeuble que pour le mobilier, assurés l'un et l'autre par la société d'assurances mutuelles mobilières, dite la Prudence.

Le Pays d'Auge, cite les autorités civiles et judiciaires, militaires et religieuses, comme ayant manifesté le plus grand zèle et les plus honorables efforts, ainsi que plusieurs citoyens, au nombre desquels nous avons remarqué M. Manoury, ancien huissier à Honfleur, qui revenant ici et déjà loin, de Pont-l’Évêque, n'a pas hésité à rebrousser chemin et à prendre part aux secours vaillamment portés. (source : Journal de Honfleur) 

Launay-sur-Calonne est une ancienne commune indépendante du Calvados, qui fut supprimée en 1860 et partagée entre les communes de Pont-l'Évêque et Saint-Julien-sur-Calonne.

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -  La Foire Saint-Martin, la dernière de l'année, et l'une des plus importantes de l'arrondissement, aura lieu à Pont l'Évêque, le  vendredi 12 novembre courant. (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Un accident fâcheux est arrivé la semaine dernière : un enfant était tombé dans une chaudière pleine de lait bouillant, on accourt à ses cris, on le plonge dans l'eau froide, les convulsions les plus vives s'en emparent et il y succombe.

On ne sait ce qu'on doit déplorer davantage, du peu de surveillance dont les enfants sont trop souvent l'objet dans les ménages, ou de la cruauté du remède employé pour celui-ci.  (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Les semailles terminées presque partout, ont été constamment favorisées par la température, aussi est-on généralement satisfait des résultats de cette importante opération.

Les blés lèvent parfaitement et paraissent très bien fournis.  (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  On lit dans le « Journal de Caen ».   -   La récolte des pommes n'est pas entièrement terminée et déjà nos cultivateurs sont embarrassés de leurs fruits. Les fûts à cidre manquent, on s'occupe beaucoup à faire bouillir.

L'hectolitre de pommes se vend de 50 c. à 1 fr. 28, des tonneaux de cidre de 1 600 litres se sont vendus aux prix minimes de 45 et même 40 fr. (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Chaque jour, la presse a à enregistrer de tristes accidents résultant de l'imprudence des parents, qui abandonnent à eux-mêmes de trop jeunes enfants, et les exposent ainsi à devenir les victimes d'une fatale imprudence.

Il y a quelque temps, nous rapportions un de ces accidents arrivé dans notre ville, en voici un nouvel exemple que nous empruntons au journal le Pays-d'Auge :

Un bien triste accident est arrivé la semaine dernière en la commune de Saint-Melaine.

Deux enfants, dont l'aîné est à peine âgé de trois ans, étaient restés seuls pendant que la mère était occupée à nous ne savons quel travail à quelque distance de sa maison. Malheureusement, une chaufferette, qui contenait une terrine remplie de feu, se trouvait dans l'appartement. La petite fille, âgée de 15 à 16 mois, soit qu'elle eût froid, soit par amusement, s'assit sur la chaufferette, et attira sans doute à elle la terrine. Le feu prit alors à ses vêtements, et les souffrances qu'elle ressentit lui arrachèrent, ainsi qu'à son petit frère, trop jeune pour la secourir, des cris qui ne furent hélas ! entendus qu'au moment où leur mère rentrait à son domicile.

L'enfant, malgré les soins dont elle a été l'objet, est morte peu d'instants après, des suites de ses brûlures et dans d'horribles souffrances.

Puisse la publicité donnée à ces faits affligeants servir au moins d'exemple, et provoquer de la part des parents une surveillance active, qui les mette à l'abri de semblables malheurs, d'autant plus désespérants qu'ils en sont eux mêmes les auteurs ! (source : Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1847  -  Nouvelles locales.   -  Les incendies se succèdent rapidement à Pont-l’Évêque, Il y a peu de semaines, nous en rapportions un, le 1er de ce mois, sur les dix heures, il s'en déclarait un nouveau chez le Procureur du roi, il fut éteint presque aussitôt. Le lendemain vers onze heures du soir, c'était chez le sieur Foison , fils horloger. Au bout d'une demi heure, on était maître du feu, qui avait dévoré la devanture en bois, les placards. les cloisons et menaçait les deux étages supérieurs.

On suppose qu'une allumette chimique[1]mal éteinte sera tombée sur des papiers qui se sont enflammés et ont communiqué le feu à quelque meuble,

L'immeuble était assuré à la Normandie, le dommage est évalué à 1 000 fr.

Le mobilier et les marchandises étaient assurés à la compagnie mutuelle mobilière. La perte est estimée de 7 à 8 000 fr.

Comme d'usage, toute la population s'est portée au secours avec le zèle le plus ardent. Deux compagnies du 9e d'infanterie légère étaient arrivés de passage dans l'après-midi, venant de Caen. Cette troupe se porta vivement au feu, conduite par des officiers, avec le plus vif empressement, malgré la fatigue qu'elle venait d'éprouver.

La compagnie des pompiers a travaillé avec son ardeur habituelle et le succès a couronné ses efforts, à minuit les pompes étaient rentrées. (source : Journal de Honfleur)

 

Décembre 1847  -  Nouvelles locales.   -  A la suite des pluies de ces jours derniers, les rivières qui affluent à Pont-l’Évêque, ont débordé. On ne pouvait plus aller qu'à cheval ou en voiture dans le quartier du pont de Brébon depuis le Bras d'Or jusqu'à Launay.

On a éprouvé dans cette circonstance combien était utile l'exhaussement de la voie et l'établissement des trottoirs dans ce quartier. Ceux-ci n'étaient point envahis par l'inondation. (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Acte du Gouvernement Provisoire.   -   1er mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne prêteront pas de serment.

— Considérant que l'égalité est un des grands principes de la République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son application immédiate,

Décrète : Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Ordre Judiciaire.   -    D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE FRANÇAIS.    (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  La République.   -    Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre d'environ 4 000 hommes.

  -  Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation suivante :

CITOYENS. La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a déjà accepté.

—Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.

Oui ! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est du peuple et il en comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole.

— La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui garantie à la France. Oui ! la France sera libre !

La France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que vient la richesse nationale.

Est-ce qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper de leurs intérêts !...

Mais sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de liberté !...

Nous nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours infatigable.

Au nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur : Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Nouvelles Diverses.    -   Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.

Ce sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils, pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer, pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.

La République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant les administrations municipales, la garde nationale et les citoyens. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le drapeau.    -   ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale.

Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable.

Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David.

Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure.

En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle est réduite à onze. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1848  -  Nouvelles diverses.    -   La foire qui a eu lieu le 1er mai à Pont-l’Évêque a été assez bien approvisionnée en bestiaux. Les vaches ont été promptement enlevées et à des prix élevés. Les bêtes à laine en petite quantité se sont aussi avantageusement vendues. Les chevaux en assez, grand nombre ont été d'un placement difficile.

En général la foire a été meilleure qu'on ne pouvait s'y attendre. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1848  -  Nouvelles diverses.    -   Il est enjoint à MM. les Maires de ne délivrer des passeports pour Paris aux ouvriers que dans le cas où ceux-ci justifieraient qu'ils y seront utilement employés.

Les ouvriers qui avaient leur domicile à Paris avant le 24 février seront seuls admis désormais dans les ateliers nationaux, les autres seront dirigés sur leur département respectif. (source Journal de Honfleur)

 

Juillet 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Jeudi, à la marée est revenu de Paris le détachement de Pont l'Evêque qui était parti avec le nôtre. La garde nationale de Honfleur se trouvait réunie, elle a reçu nos voisins à leur débarquement et les a accompagnés jusqu'au bout du cours lorsqu'ils ont continué leur voyage. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Un affreux événement vient de frapper la magistrature et le barreau de la ville de Pont-l’Évêque. M. Lemonnier, avocat, juge-suppléant, renversé violemment de sa voiture dimanche dernier, en la commune de Boulleville, entre Honfleur et Pont-Audemer, est resté mort sur la place.

A peine âgé de 26 ans, M. Lemonnier, par l'élévation de son esprit, par son savoir, faisait présager qu'un jour il occuperait une position distinguée dans la magistrature.

Les larmes, les regrets de tous ceux qui l'ont connu, la profonde douleur de toute une honorable famille, le désespoir d'une jeune femme viennent se grouper autour d'une tombe si prématurément ouverte, pour attester combien les qualités de son cœur répondaient à celles de son esprit.

Ses obsèques ont eu lieu mardi à Boulleville ; toute la contrée assistait à cette triste cérémonie. M. de Vauquelin, président de notre tribunal civil, M du Bisson, juge d'instruction, E. Tullou, juge, M. Wimpftenn, procureur de la République, et d'autres citoyens dont le nom nous échappe, s'étaient aussi rendus au lieu des funérailles, pour rendre un dernier hommage mérité, aux restes mortels de leur jeune collègue, de leur ami.

M de Vauquelin, président du tribunal civil, et M. de Siminville, propriétaire à Manneville-de-Raoult, et ami intime du défunt, ont fait entendre sur sa tombe de dignes et  chaleureuses paroles qui ont ému jusqu'aux larmes la nombreuse assemblée.

Puissent ces regrets que notre ville partage adoucir un peu la douleur d'une jeune femme a peine âgée de vingt ans, et d'une famille si justement entourée de l'estime publique !  (source Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Locales.   -   Par arrêté du Président du conseil des ministres, chef du pouvoir exécutif, M. Isabel de la Bloiterie a été nommé maire de la ville de Pont-l'Évêque, et M. Aumont, adjoint. Ils ont été installés tous deux le 17 de ce mois.  (source Journal de Honfleur)  

 

Février 1849  -  Nouvelles locales.   -   On lit dans le « Pays d'Auge » :  M. Méliot, récemment nommé sous-préfet de l'arrondissement de Pont-l’Évêque, est arrivé dimanche la nuit dans notre ville. Le lendemain il a pris la direction des affaires de la sous préfecture. 

A peine son arrivée était-elle connue, que le conseil municipal précédé du maire et de l'adjoint ; les membres du tribunal ; le corps d'officiers de la garde nationale ; le clergé ; les fonctionnaires et les employés de nos diverses administrations se sont rendus successivement auprès de M. le sous-préfet

Dans cette première entrevue, dans cet empressement de tous M Méliot a pu voir que s'il était étranger à l'arrondissement où vient de l'appeler la confiance du gouvernement, sa réputation d'administrateur l'y avait précédé, et il a pu, aussi, dans cette circonstance, se faire une idée de l'esprit d'ordre qui anime le pays qu'il est appelé à administrer. (source Journal de Honfleur)  

 

Juillet 1849   -    Le choléra.   -   Quelques cas de choléra se sont aussi déclarés à Pont-l’Évêque, mais depuis plusieurs jours la maladie a complètement disparu. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1849   -  Nouvelles locales.   -   Nous lisons dans le Pays d'Auge :

La Foire Saint-Michel, qui a eu lieu lundi dernier à Pont-l’Évêque, avait attiré une grande affluence de monde malgré l’incertitude du temps. La marchandise était nombreuse, mais les détenteurs se plaignaient avec raison de la lenteur des transactions et du peu d'élévation des prix.

Cependant les bonnes vaches laitières se vendaient assez bien, ainsi que les porcs gras. Il n'en était pas de même des moutons, génissons, chevaux, et poulains qui ne trouvaient pas amateurs, et dont la plus grande partie a été relevée.

Le commerce local, sauf quelques industries particulières, a aussi laissé à désirer et est loin d'avoir atteint le chiffre d'affaires des années précédentes. Il est vrai de dire que les pluies des deux jours précédents et l'incertitude du temps le jour même de la foire, n'ont pas peu contribué à ce fâcheux résultat.

Les nombreux étrangers qui visitent notre ville à l'occasion de cette foire, et nos jolies paysannes surtout, ces fraîches fleurs des champs au costume riche, sur lesquelles le regard se promène délicieusement, n'étaient cette fois qu'en petit nombre, et c'est encore à la crainte du mauvais temps que nous devons la constatation de ce fait.

Espérons que la Foire Saint-Martin, qui aura lieu le mois prochain, en notre ville, nous apportera une compensation satisfaisante sous tous ces rapports. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Février 1850   -  Nouvelles du département.   -  Les pluies torrentielles qui sont tombées au commencement de cette semaine, ont occasionné une crue tellement considérable que les trois cours d'eau qui traversent Pont-l’Évêque sont sortis de leur lit et ont submergé, en même temps que les prairies environnantes, la ville, sur une étendue de plus d'un kilomètre ; les eaux s'élevaient dans certains endroits jusqu'à un mètre de hauteur. 

Les communications étaient interrompues sur tous les points et ne se faisaient qu'à cheval et en voitures. Les eaux qui avaient commencé à monter dans la nuit de mardi à mercredi, ne se sont retirées que dans la nuit de mercredi à jeudi. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    Un décret du président de la République, en date du 22 de ce mois, appelle a l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de 1848.

 Les départs auront lieu du 20 au 25 mars courant. Le département doit fournir pour cette mise en activité 501 hommes. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    Dimanche dernier nous faisions connaître le décret du président de la République, en date du 22 février qui appelle à l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de 1848 et dont les départs doivent avoir lieu du 20 au 28 mars courant.

Aujourd'hui nous devons ajouter que, d'après le tableau adressé aux sous-préfets et aux maires par M. le préfet, et qui indique le dernier numéro de chaque canton compris dans cet appel, l'arrondissement de Pont-l’Évêque doit fournir 86 hommes, répartis de la manière suivante : Blangy, 18. — Cambremer, 10    Dozulé, 14   Honfleur, 27   Pont-l’Évêque, 17.  (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -  Nouvelles diverses.   -    M. le sous-préfet de Lisieux vient de recevoir de M de Neuville, représentant du Calvados, 6 000 fr. pour être employés en travaux d'utilité publique dans les six cantons de cet arrondissement, avec prière de faire donner immédiatement du travail aux ouvriers qui en manqueraient. (Source : Le Journal de Honfleur)  

 

Mai 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Regnault. Séance du 8 Mai.

Napoléon-Ferdinand Delandre, âgé de 41 ans, père de neuf enfants et domicilié dans l'arrondissement de Pont-l'Évêque, était accusé d'avoir consommé le crime de viol sur trois de ses tilles, la première âgée de 21 ans, la seconde de 19 ans, et la troisième de 17 ans et ½. Il a été condamné aux travaux forcés perpétuels. Les débats de cette affreuse affaire ont eu lieu à huis clos. (Source :  Le Journal de Honfleur)  

 

Mai 1850   -   Nouvelles Locales.   -  La Foire de Mai, qui a eu lieu lundi dernier à Pont-l’Évêque, n'a pas donné les résultats ordinaires, le mauvais temps y a été pour beaucoup. 

Le champ de foire était assez bien pourvu de marchandises, mais les transactions étaient lentes. Cependant les bonnes vaches laitières se vendaient avec avantage. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1850   -   Nouvelles du département.   -   Demain aura lieu à Pont-l’Évêque la foire annuelle dite du premier lundi de juin.

Le même jour un concours de bestiaux aura lieu en cette ville.

— Des primes, s'élevant à une somme assez importante, seront attribuées, dans cette séance, aux espèces chevaine, bovine, ovine, porcine, aux étables les mieux disposées, aux cultures fourragères, aux instruments perfectionnés, etc…

La proclamation de ces différentes primes aura lieu à Pont-l’Évêque, dans la séance solennelle de juillet prochain. (Source :  Le Journal de Honfleur) 

 

Juin 1850   -   Nouvelles locales.   -   Le même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint tout-à-coup se projeter sur notre ville. Les personnes qui se trouvaient dehors, quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à reconnaître qu'elle était produite par un météore qui, sous la forme d'un globe de feu présentant l'aspect de la lune dans son plein, mais brillant d'un éclat beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au nord-ouest et venait se perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E., laissant derrière lui une traînée d'étincelles qui le faisaient ressembler à une pièce d'artifice.

Quelques minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs aérolithes ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.

Le même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris, à Rouen et au Havre.

Voici ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6 mai :

« Hier, vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant quelques instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce météore, qui paraissait à son point de départ une simple étoile filante, a acquis pendant son parcours la forme d'un globe lumineux roulant sur lui-même et répandant un vive clarté. Il a suivi la direction du sud au nord et a  paru se perdre derrière la côte. » (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1850   -   Nouvelles Locales.   -   Le sieur H..... . ancien gendarme, décoré de la croix de la légion d'honneur, s'étant rendu coupable de plusieurs vols, a été condamné le 26 juin, par le tribunal de police correctionnelle de Pont-l’Évêque, à deux mois de prison, et privé de la croix, conformément à la loi qui a institué cet ordre national. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1850   -   Nouvelles Locales.   -   Nous racontions récemment, comment deux jeunes gens se sont noyés dans la Touques à Pont-l’Évêque. Nous ignorions un fait au que! ce malheureux accident a donné lieu, qui, pour ne pas avoir eu le résultat que se promettait son auteur, n'en est pas moins honorable, et mérite d'être mentionné.

Le sieur Boyard, journalier, déjeunait dans la cour de l'hôtel du Bras-d'or, lorsque entendant les mis des imprudents jeunes gens, n'écoutant que son courage, et, quoiqu'il se trouvât dans les plus mauvaises conditions pour se mettre à l'eau, puisqu'il venait de manger, il court et se précipite tout habillé dans la rivière. 

Mais les deux jeunes gens avaient disparu et Boyard en plongeant à plusieurs reprises, ne réussit à ramener que deux cadavres sur la rive. 

Ce n'est pas le premier acte de dévouement de ce brave homme. Il y a quelques années, il s'était aussi porté au secours de deux personnes qui allaient périr dans cette même rivière, mais plus heureux que cette fois, il les avait sauvés. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1850   -   Les foires.   -  Les foires de la Saint-Michel n'ont pas été partout aussi productives. Ainsi à Pont-l’Évêque, les bonnes vaches laitières et les porcs maigres se sont vendus avec avantage, mais les moutons, les génissons, les chevaux, les poulains n'ont trouvé que de très faibles prix, et ont été en partie relevés.

A Falaise, au contraire tout le bétail s'est bien vendu, les laines qui y étaient en petite quantité, ont été promptement enlevées et en hausse.

A Caen, les chevaux étaient moins nombreux que les années précédentes, et se sont bien vendus, la viande grasse se plaçait assez mal.

Ces différences ont tenu à la situation des localités voisines, dont les unes ont pu fournir au delà des besoins, tandis que d'autres sont restées dans un état inférieur. (Source :  Le Journal de Honfleur)  

 

Mai 1852   -   Nouvelles divers.   -  Aux termes d'une instruction préfectorale signalant les abus en matière de gîtes d'étapes, désormais tout logement affecté aux troupes de passage sera désigné par un arrêté municipal, après la visite d'une commission. Chaque militaire devra avoir un lit séparé et des draps n'ayant point servi.

Les villes sont invitées à organiser des casernes de passage pour débarrasser les habitants de la charge du logement militaire. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1852   -   Nouvelles divers.   -  Au moment où commencent les mouvements de troupes, nous rappellerons l'observation que nous avons eu déjà l'occasion de présenter, sur la convenance qu'il y aurait de modifier la route d'étape entre Pont-Audemer et Pont-l’Évêque, en faisant suivre celle récemment exécutée d'une de ces villes à l'autre au lieu de faire parcourir les deux autres côtés du triangle qu'elles forment avec Honfleur.

Ce serait diminuer la fatigue des militaires voyageant soit en troupe soit isolément, comme aussi débarrasser les habitants de Honfleur d'un impôt qui devient lourd, et n'est motivé que par l'ancienne habitude. Tant qu'il n'y a point eu de communication entre les deux chefs-lieux d'arrondissement, c'était une nécessité, mais depuis qu'une belle route départementale a été construite, il n'y a pas de raison pour ne la point suivre, comme il n'y en a aucune pour allonger d'une étape la distance à parcourir, sur la route de Pont-Audemer à Caen et réciproquement, lorsqu'on peut décharger une ville sans que ce soit aux dépens d'une autre.  (Source :  Le Journal de Honfleur) 

 

Mai 1852   -   Nouvelles divers.   -  Cette semaine encore les journaux du département, et quelques uns de ceux des départements voisins, sont remplis du récit de nombreux incendies qui se propagent d'une manière effrayante. On assure que l'administration préfectorale, dans sa haute sollicitude pour les interdis de notre département, va publier des dispositions énergiques, de nature a rassurer nos contrées ravagées, depuis quelques temps, par des sinistres multipliés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1852   -   Nouvelles locales.   -  Nous avons entretenu nos lecteurs du drainage, c'est-à-dire du moyen employé pour débarrasser les terres cultivables de l'excès d'eau qui se répand sur leur superficie, excès d'autant plus dangereux que le sous-sol est moins perméable. Ce moyen facile et d'un emploi peu coûteux a pour résultat de rendre plus productives les terres ainsi mises à l'abri d'une trop grande humidité.

Il en est un assez grand nombre dans noire contré pour attirer i'attention des cultivateurs, la société d'agriculture de Pont-l’Évêque a donné, déjà sur ce sujet des instructions que l'on fera bien de consulter. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1852   -   Nouvelles locales.   -  M. le Ministre de l’Intérieur vient sur la proposition de M. le Préfet du département, d'accorder une somme de 1 200 fr. à chacune des sociétés d'agriculture de Bayeux et de Pont-l’Évêque ainsi qu'à l'association normande, pour achats d'instruments de drainage.

Le pays accueillera avec satisfaction cette nouvelle preuve du gouvernement de Louis-Napoléon pour nos intérêts agricoles. (Source :  Le Journal de Honfleur) 

 

Avril 1852   -   Les incendies.  -   Arrond. de Pont-l’Évêque.  -  Un incendie qui menaçait de détruire tout un quartier de Pont-l’Évêque, a éclaté dans la nuit du 16 au 17. Grâce à la promptitude des secours et à leur bonne direction, au bout de plusieurs heures du travail actif des pompiers, assistés de la gendarmerie et de la masse de la population, on n'avait plus, d'inquiétude, quand un cruel accident est venu ramener la douleur dans tous les esprits. M. Méliot, sous-préfet, qui dirigeait courageusement le sauvetage, a fait une chute et s'est luxé le bras. M. le Préfet, informé de cet accident, s'est de suite transporté à Pont-l’Évêque pour exprimer ses sympathies à M. Méliot, et le féliciter, au nom du gouvernement de sa belle conduite.

On peut dire que M. le préfet a répondu, dans cette circonstance, aux sentiments de la ville et de l'arrondissement de Pont-l’Évêque.

On cite plusieurs personnes qui se sont distinguées avec les braves pompiers dans l'incendie, notamment M. Lefèvre, ancien commandant de la garde nationale, grièvement blessé à la main. L'administration s'occupe activement des secours ou récompenses qu'il y aurait à accorder. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -  Les suites d’un incendie.   -   Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que l'état de M. Méliot, sous-préfet de Pont-l’Évêque, est aussi satisfaisant que possible, et qu'il a été vivement touché des nombreux témoignages d'intérêt qu'il a reçus à l'occasion de son accident causé par son dévouement, lors de l'incendie de Pont-l’Évêque. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -   Le temps qu’il fait.   -   Les coups de vent se succèdent, sans relâche, depuis quinze jours et la pluie tombe presque sans interruption et quelquefois à torrents, de manière à faire naître des inquiétudes sur les navires en mer et surtout sur l'ensemencement des terres.

Dans la nuit de lundi à mardi (4 au 5 octobre) la pluie tomba avec une telle abondance que les petites rivières affluentes à la Seine, dans notre canton, grossirent singulièrement et avec rapidité. La « Morelle » faillit emporter le pont de Ficquefleur dont l'arche unique n'a que trois mètres d ouverture, elle s'ouvrit passage à chacune des deux extrémités, en couvrant toutes les prairies qui l'avoisinent. L' « Orange », plus encaissée, et dont le pont a 4 mètres n'a pas fait autant de mal, mais il n'en a pas été de même de la « Claire » qui vient tomber dans les anciens fossés de la ville, après avoir traversé deux fois souterrainement la route de Pont-l’Évêque. Ses bords sont bas, son lit resserré, elle a produit les mêmes dégâts qu'en décembre 1850.

Les usines, les tanneries, les moulins de diverses sortes ont, comme il y a deux ans, comme en 1846, éprouvé des dommages considérables, ainsi que les maisons d'habitation et jardins près desquels ou au milieu desquels elle passe.

Des réclamations furent alors adressées aux Préfets du Calvados, aux ministres qui avaient les travaux publics dans leur département, à l'administration des Ponts-et-Chaussées. On en espérait un résultat utile, et cependant les choses sont restées dans le même état. Un article du journal peut signaler le danger, mais c'est tout ce qu'il peut faire.

La « Calonne » et la « Touques », la première surtout, qui, à Pont-l’Évêque n'attendent pas une telle abondance d'eau pour déborder, couvraient de plusieurs mètres tous les herbages dont la ville est environnée, pendant près de 16 heures, les rues de la ville ont été changées en autant de rivières, et ses maisons pleines d'eau. Dans le quartier du « Bras-d’Or », l'eau, atteignait un mètre.

Lisieux n'a pas été épargnée. L'inondation a rempli les bas fonds la vallée de Corbon est sous l'eau.

La vallée de la Dives, offre sur une longueur de plusieurs kilomètres le plus, pénible spectacle.

A Caen les quais, les promenades, le cours, et les quartiers ont été immergés de près d'un mètre et demi. Les caves, les magasins, les boutiques ont été inondés et ont subi des dommages considérables, dans la rue Neuve-St-Jean, on ne pouvait entrer dans les maisons que par les fenêtres. Le service de la banque, du comptoir d'escompte, de la poste aux lettres se faisait en voitures. Le poste militaire de la rue Neuve St-Jean a été relevé à l'aide de charrettes.

Mercredi la foudre a tombé dans une des cours de l’Hôtel-Dieu et a renversé un factionnaire qui n'a repris ses sens qu'au bout de trois-quarts d'heure des soins des élèves internes de cette maison.

Le pont en construction sur l’ « Orne », vis-à-vis la commune du Coudray, a été emporté et le bac en partie détruit.

A Bayeux, les eaux se sont élevées à plus d'un mètre, plusieurs rues de la ville ont été inondées, on ne pouvait secourir les habitants et leur porter des vivres qu'à l'aide de chevaux et de charrettes.

Un particulier qui se rendait en cabriolet de Courseulles à Bayeux a failli être emporté par les eaux. Les herbages sont couverts, une trentaine de bestiaux ont péri.

Port-en-Bessin a été inondé.

Le pont d'Ouilly qui venait d'être reconstruit a été emporté, le vieux pont de Pont-Farcy est détruit.

La route de Caen à Granville, les communications entre Falaise, Condé, Vire ont été suspendues.

A Condé, le « Noireau » a débordé, deux ponts se sont écroulés, l'eau dépassait le premier étage.

A Flers, la crétine s'est élevée à plus de deux mètres dans les bas quartiers. Les caves occupées par les tisserands ont beaucoup souffert dans les marchandises et les métiers.

La « Vire » parait avoir fait des dégâts extraordinaires. Elles s’est élevée, suivant le Courrier de St-Lô, a près de 2 mètres 50 en plusieurs endroits, emportant le pont de Gourfaleur, entraînant des meubles, des poutres, des arbres entiers, bateaux, des bestiaux noyés.

On parlait de la destruction des ponts de Tessy et de St Fromond. Celui de Vire a éprouvé un affaissement considérable, et sera probablement à reconstruire.

Ainsi toute la Basse-Normandie a éprouvé des dommages plus ou moins grands suivant les localités. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1852   -  Inondations.   -   A Caen et dans les environs, l'inondation parait avoir causé aussi de notables ravages. Par suite des pluies diluviennes de ces derniers jours, les rivières ont débordé comme si nous étions au fond de l'hiver. La prairie de Caen n'est plus qu’une vaste nappe d'eau. Il a fallu en toute hâte rentrer les bestiaux, et on nous assure que plusieurs ont péri.

La vallée de la Seulles, depuis St-GabrieI jusqu'à Courseulles, est inondée.

Plusieurs parties des vallées d'Auge et du Cotentin sont submergées. Il en résultera de grands dommages, car lorsque l'eau se retirera, l'herbe vaseuse aura perdu sa qualité.

A Pont-l’Évêque, les divers cours d'eau ont débordé. Le quartier du Bras-d'Or est inondé. Enfin, dans tout le bas-pays, les eaux s'élèvent à une hauteur de plusieurs mètres, interceptent les communications et menacent de ruine les bâtiments contre lesquels elles se heurtent avec une violence torrentielle. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -   Nouvelles locales.   -   L’adjudication des travaux à faire pour préserver la ville de Pont-l’Evêque des débordements de la Calonne et évalués à 12 000 fr., a dû avoir lieu hier, 27, à Caen, à la préfecture. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1953   -  Le temps qu’il fait.   -   Pendant les premiers jours de mars, il a plu, replu et surplu. La terre se trouvant enfin saturée et ayant cessé de boire, fleuves, rivières et ruisseaux ont débordé un peu partout.

La Seine à Paris, la Loire, la Maine à Angers, le Rhône, la Saône, le Doubs sont tous sortis de leur lit comme des dévergondés. Notre Orne même, qui a toujours eu l'humeur un peu vadrouilleuse, est allée faire un tour dans ses prairies riveraines. Elle s'est avancée, à Caen, jusqu'au pied des tribunes des Courses. Seuls émergeaient, lundi matin, l'hippodrome et quelques îlots verts. Les vaches, demeurées dans la prairie, n'en perdaient pas une goulée pour cela.

— Toute la vallée d'Auge a été inondée et l'eau allait couler de nouveau dans les rues de Pont-l’Évêque. A Saint-Pierre-sur-Dives, cela a failli tourner au vilain. La rivière Gronde, pour le moment bien nommée, a grossi sous les averses. Un barrage de branches s'est formé le long du pont, près du cimetière qui s'est trouvé inondé. Des tombes disparaissaient, de lugubres excavations se formaient. Des magasins et des maisons ont du être évacués. — Sur la mer, la tempête a fait rage, des paquebots ont dû rentrer en toute hâte dans les ports.

— Pas trop de mal cependant jusqu'ici, pourvu que ça s'arrête. Mais, au moins, on ne nous chantera plus, cet été, que les sources sont basses. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1853  -   Le temps en Pays d’Auge.   -  La vallée de Pont-l’Évêque a beaucoup souffert des pluies de ces derniers jours. Altération très sensible de la qualité des foins, occasionnée par le séjour prolongé de l’eau, retard et augmentation des frais de la récolte, tels sont pour les cultivateurs de la contrée les tristes résultats de cette inondation si imprévue. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -   Éphéméride du Calvados.   -   6 Juillet 1749.    Une trombe effroyable ravage Pont-l'Evêque et ses environs. A 9 heures et demie du matin, le temps s'obscurcit, le tonnerre gronde, un bruit épouvantable se fait entendre, une grêle horrible, grosse comme des œufs, poussée par un fort vent d'ouest, tombe pendant un quart d’heure environ, brise les ardoises et les vitres des maisons et ravage les jardins.

Plusieurs personnes sont blessées, des oiseaux trouvés morts dans les champs, les fruits arrachés, les arbres et les moisons écrasés par la grêle, répandent la consternation dans tout le pays. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1853   -   Statistique de l’instruction primaire dans le Calvados. 3 Année scolaire 1852-1853.

Arrondissement de Pont-l’Évêque — L'arrondissement de Pont-l’Évêque possède 74 écoles publiques : 28 ne reçoivent que les garçons ; 19 reçoivent les deux sexes ; 27 ne reçoivent que les filles.

Ces 74 écoles sont dirigées : 1 par un curé desservant ; 48 par des instituteurs laïques ; 22 par des institutrices religieuses ; 3 par des institutrices laïques.

L'arrondissement compte encore 20 écoles libres : 3 reçoivent des garçons et sont dirigées par des instituteurs laïques ; 17 reçoivent les filles et sont dirigées par 5 religieuses et 12 institutrices laïques.

Ces 94 écoles publiques et libres ont été fréquentées, en moyenne, par 4 452 élèves. 2 270 garçons et 2 242 filles.

Il résulte de ces chiffres que chaque école publique a reçu environ 48 élèves, et chaque école libre 35. L'arrondissement possède en outre une école d'asile. (source Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1853   -   Une médaille.   -   Une médaille d'argent de 2e classe vient d'être décernée à M. Cardine, secrétaire de la mairie de Pont-l’Évêque, qui a fait preuve, dans diverses circonstances, d'un dévouement courageux, et qui, récemment encore, a sauvé d'une mort certaine une femme qui se noyait. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 18.

— Guillaume Désiré Marie Martin, âgé de 19 ans environ, sculpteur sur bois, né à Auvillars, déclaré coupable d'avoir, à Pont-l’Évêque, le 24 juillet dernier, soustrait frauduleusement à l'aide d'effraction extérieure, dans, une maison, une somme de 102 fr. n'a été puni que de 3 ans d'emprisonnement, vu l'admission des circonstances atténuantes. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Le Conseil de révision.   -  Les opérations du Conseil de révision qui ont eu lieu, le 23, se sont faites, comme de coutume, c'est à dire avec une équité et un soin remarquables. Le dernier numéro compris dans le contingent a été 85.

Au nombre des jeunes gens de la classe de 1853, il s'en est trouvé un qui a été soupçonné de s'être coupé un doigt. Il a été mis au dépôt de sûreté, et le lendemain, il a été conduit à Pont-l’Évêque, et remis entre les mains de M. le Procureur impérial pour être poursuivi et puni conformément à la loi.

Après la révision, et en raison de ce que M. le Préfet venait pour la première fois officiellement à Honfleur, ce magistrat a reçu la visite des autorités et des fonctionnaires publics.

Ne pouvant disposer, cette année, que de très peu de temps, M. le Préfet s'est rendu ensuite chez M. le Maire, où il devait déjeuner, et est parti de Honfleur, pour Pont-l’Évêque, vers 5 heures du soir. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Les viandes corrompues.   -   Il parait que les faits graves constatés dans l'arrondissement de Lisieux, et que nous avons signalés, dimanche dernier, d'après le « Pilote du Calvados », ne se bornent pas seulement à cet arrondissement, et que celui de Pont l'Evêque ne le cède en rien à son voisin.

En effet, le journal le « Pays d’Auge » nous apprend que, par suite de perquisitions ordonnées tout récemment par M. du Bisson, juge d'instruction, plus le 1 700 kilog. de viande corrompue ou impropre à l'alimentation ont été saisit chez un saleur des environs de Pont-l’Évêque.

L'état de cette denrée était tellement avancé, que, pour prévenir les émanations délétères et nauséabondes, il a fallu l'enfouir immédiatement. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le Conseiller Lenteigne. Audience du 18 mai.

Nicolas-François Martin, âgé de 58 ans, journalier et paveur, né à Saint-Cloud, et François Joseph Pille, âgé de 40 ans, cordonnier, né à Boulogne demeurant tous les deux à Pont-l’Évêque, accusés d'avoir, le premier, du 9 au 10 janvier dernier, le second du 11 au 12, le même mois, à Pont-l’Évêque, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté sans violence, sur la personne d'une jeune fille, âgée de moins de onze ans, ont été acquittés. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   On lit dans le Bulletin de l'Instruction publique.   -  Conformément à l'avis du conseil académique, M. le préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux quarante institutrices les plus méritantes du département, 16 instituteurs d'élite ont reçu chacun deux ouvrages reliés : ( Dictionnaire historique de Douillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de Thiéry, recteur de l'académie). Ces volumes portent un écusson avec cette légende : Donné par le préfet, sur l'avis du conseil académique.

Voici les noms des instituteurs et institutrices de notre arrondissement, qui ont été l'objet de ces distinctions : MM. Patin, à Beaumont-en-Auge ; Thieulin, à Dozulé ; Devaux, à Tourville ; Mmes Lecarpentier, à Saint-André-d'Hébertot ; Lemanissier, à Honfleur ; Edeline, à Honfleur ; Lavigne, à Pont-l’Évêque ; Hue, à Trouville ; Mlle Allaire, à Formentin. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Nouvelles locales.   -  M. le général de brigade Lheureux, qui vient d'être nommé inspecteur général du 2e arrondissement de gendarmerie, sera à Pont-l’Évêque le 24 juillet prochain. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Le temps qu’il fait.   -   Les pluies torrentielles, qui sont tombées sur plusieurs contrées, ne nous ont pas épargnés, et, pour être venues un peu plus tardivement, elles n'en sont pas moins abondantes.

En effet, depuis huit jours, l'eau n'a pour ainsi pas cessé. Si, fort heureusement, nous n'avons point à redouter les inondations occasionnées par la crue des rivières, nous n'en sommes pas moins exposés aux fâcheux résultats que ces pluies doivent nécessairement amener, si elles continuent.

Aussi partageons-nous les craintes générales que fait naître l'état de l'atmosphère, qui est on ne peut plus préjudiciable aux récoltes, et qui, s'il devait se prolonger, leur causerait les plus grands dommages. Dieu veuille qu'il en soit autrement, et que le retour du beau temps vienne raviver les espérances que l'on avait conçues, espérances que la belle apparences des récoltes paraît justifier. (source Le Journal de Honfleur)

 

Août 1854  -  Église de Pont-l'Évêque.  -  La délibération du Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque, réclamant du Département le vote d'un crédit destiné à concourir aux réparations  urgentes à faire à l'église.

Considérant que les ressources du budget ne lui permettent pas de satisfaire aux désirs de la ville de Pont-l'Évêque,  d'ailleurs, aucune proposition n'est faite par M. le Préfet. Dit qu'il n'y a lieu de statuer sur la demande. 

 

Novembre 1854   -   Une imprudence.   -   Le jeudi, 9 courant, la route de Honfleur à Pont-l’Évêque, a été le théâtre d'un triste accident, sur lequel, en l'absence de renseignements positifs et circonstanciés, nous avons cru devoir garder le silence, dans notre dernier numéro.

Le sieur Lebourgeois Pierre-Alexandre, âgé de 55 ans, cultivateur à Coudray-Rabut, revenait de Gonneville-sur-Honfleur, debout dans sa voiture, arrivé près de la Correspondance, il perdit l'équilibre et tomba devant l'une des roues qui lui passa sur le corps.

Les cantonniers Amaury et Laumosne, aidés du sieur Doisnel, conducteur de la voiture de Pont-l’Évêque, s'empressèrent de le relever. Ils le transportèrent dans une maison voisine, mais tous les secours furent inutiles, Lebourgeois expira quelques instants après. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1855   -   Dans la gendarmerie.   -   Un décret impérial confère la médaille militaire à plusieurs gendarmes parmi lesquels nous remarquons, le maréchal-de-logis Pierrepont (Georges-François-Àdolphe), appartenant à la lieutenance de Pont-l’Évêque. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1855   -   Les éclipses de l’année.   -   Il y aura en 1855, deux éclipses totales de lune : le 2 mars et le 25 octobre ; l'une et l'autre seront en partie visibles chez nous. Il y aura deux éclipses de soleil, mais invisibles pour nous. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1855   -   Nouvelles locales.   -  Un sieur Lefèvre, propriétaire, demeurant à Paris, possède aux écarts de Pont-l'Evêque, une maison de campagne inhabitée. Le 15 de ce mois, des voleurs se sont introduits dans cette maison après avoir fait sauter les pentures de la porte de la cave et ont fait main-basse sur une certaine quantité de bouteilles de vin et d'eau-de-vie. La justice informe. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1855   -   L’Amiral Hamelin.   -   Par décret impérial, daté du château de Windsor, le 19 avril, l'amiral Hamelin, sénateur, est nommé ministre secrétaire d'Etat au département de la marine et des colonies, en remplacement de M. Théodore Ducos, décédé.

Nous empruntons au Moniteur de la Flotte quelques détails biographiques sur cet honorable marin. Ces détails ne seront pas, nous en sommes convaincus, sans intérêt pour nos lecteurs.

« M. Hamelin (Ferdinand-Alphonse) est né à Pont-l’Évêque (Calvados), le 2 septembre 1796. Il est entré dans la marines à dix ans, comme simple mousse, sur la « Vénus », que commandait un brave officier, son oncle, né à Honfleur et décédé contre amiral.   L'amiral Hamelin a donc passé par tous les degrés de la hiérarchie navale ; aspirant le 1er mars 1808, enseigne le 28 mai 1812, lieutenant de vaisseau le 22 août 4821, capitaine de frégate le 31 décembre 1828, capitaine de vaisseau le 22 janvier 1836, contre-amiral le 24 août 1842, vice-amiral le 7 juillet 1844, enfin amiral le 2 décembre 1854. Il a navigué dans toutes les mers, et, après avoir débuté par la glorieuse campagne de la « Vénus » dans la mer de l'Inde, il a participé à l'expédition de Cadix, à celle d'Alger, etc...

On connaît même cette phrase d'une lettre que l'amiral Hamelin écrivait alors au ministre de la marine, en demandant à prendre part à cette dernière expédition : « Je sais que ce n'est pas un commandement de mon grade ; mais peu m'importe, pourvu que j'aille au feu ! »

Capitaine, commandant en chef des stations lointaines, préfet maritime, etc..., l'amiral Hamelin a passé par toutes les hautes positions administratives et militaires. » (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   La cour Impériale.  -   La cour impériale de Paris ( 2e chambre ) a décidé que le devoir absolu d'un entrepreneur de travaux est d'exigé que les précautions nécessaires pour empêcher les accidents soient prises et de s'assurer qu'elles l'ont été, et qu'en conséquence, lorsque, par suite du manque de solidité d'un appareil élevé par les ordres de l'entrepreneur, l'un des ouvriers employés par lui a été blessé, cet entrepreneur doit être déclaré responsable, alors même que l'ouvrier victime de l'accident, aurait concouru à l'établissement de l'appareil vicieux. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   Un accident.  -   Jeudi matin un ouvrier-couvreur, âgé de 18 ans, domicilié à Villepaille (Mayenne), et employé par M. Davoust, couvreur à Pont-l’Évêque, travaillait sur une maison, dans la Grande-Rue de cette ville, lorsqu'il est tombé sur le pavé d'une hauteur d'environ quinze mètres, et s'est horriblement fracassé la tête et la poitrine. Transporté à l'hospice, il y est mort deux heures après l'événement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1855   -   Conseil d'Arrondissement.   -   Séance du 21 juillet 1855 : Voirie vicinale.

Le conseil demande le classement comme chemin de moyenne communication :

    Du chemin de Blangy à Cormeilles.

    Du chemin de Pont-l’Évêque à Cambremer, par Saint-Eugène.

Le conseil, après un examen approfondi, insiste pour que la direction de ce chemin suive la rive droite de l'Ivie, à partir du point de jonction avec la route de Lisieux, au lieu dit « Poirier de Chio », jusqu'au moulin de Gassard.

Cette direction qui desservira plus de propriétés, a, en outre, l'avantage d'éviter les pentes rapides que présentent les autres projets.

     Du prolongement du chemin de la Chapelle-Hainfray, depuis la Forge de Clermont jusqu'à Beuvron.

     Du chemin de Bonneville-la-Louvet à Lisieux par Saint-Philbert. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -   Présidence, de M. le conseiller Le Menuet de la Jugannière. Audience du 1er août.

  Mangeant (Benjamin-Pierre-Alexandre), âgé de 17 ans et demi, garçon de conduite, né à Pont-l’Évêque, demeurant à Saint-Melaine, convaincu d'avoir, le 7 mai dernier dans cette commune, soustrait frauduleusement, à l'aide d'escalade et d'effraction intérieure, dans une maison, une somme d'argent au préjudice des époux Bosquain, chez lesquels il loge et qui l'ont élevé, a été condamné à cinq ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1855   -   Ma foire St-Michel.  -   Quoique le temps fût incertain dans la matinée, jamais on n'avait vu à la foire Saint-Michel ( 1er octobre) une plus grande affluence de promeneurs et de marchands de toute sorte. Les rues de Pont-l’Évêque étaient littéralement encombrées, et la circulation y était d'une difficulté extrême. Vers onze heures, la pluie a commencé, malheureusement pour ne plus nous laisser que quelques rares instants de relâche pendant le reste de la journée.

Il y avait abondance de chevaux, poulains, vaches, veaux, moutons, porcs etc... sur le pré Goguet, lieu où se tient la foire. Les transactions ont peu souffert de la contrariété du temps. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1855   -  On lit dans le « Pays-d’Auge ».   -   Avis.    Le maire de Pont-l’Évêque a l'honneur d'informer ses concitoyens que, le 17 de ce mois, il a demandé à M. le sous-préfet l'autorisation d'appeler l'attention du Conseil municipal sur les moyens de fournir à prix réduit le pain nécessaire aux ouvriers nécessiteux, tant que durerait la cherté des céréales, autorisation qui lui fut accordée le même jour.

Que, le 19, une lettre de ce magistral faisait savoir au maire que M. Aubrée, banquier et membre du Conseil général, mu par un sentiment de générosité des plus louables, offrait de prêter dans ce but à la ville une somme de 5 000 fr., sous la condition :

1° que cette somme serait employée à procurer le pain, au prix réduit de 40 c. le kilogramme et, tant que les mercuriales excéderaient ce taux, aux ouvriers domiciliés dans la commune et mariés.

2° que la ville s'obligerait à lui rembourser le montant du prêt en cinq annuités de 1 000 fr. chaque, sans intérêts, etc…

Le même journal ajoute :

« En présence de la cherté des céréales et pour ramener pendant l'hiver le prix du pain de l'ouvrier à 20 c. le demi kilog., M. Aubrée vient de mettre à la disposition de la commune de Launay, 1 500 fr., et de celle de Saint-Melaine, 1 200 fr., remboursables sans intérêts et par annuités.

Ce nouvel acte de générosité de la part de notre concitoyen n'a pas besoin d'élogieux commentaires. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

PONT-L'ÉVÊQUE. (Calvados)

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