Décembre
1789 - L’Assemblée Nationale a décrété
& décret ce qui suit :
- 1° Il sera fait
une nouvelle division du Royaume
en Département,
tant pour la
représentation que pour l’administration.
Ces Départements seront
du nombre de soixante quinze à
quatre vingt cinq.
- 2° Chaque département sera divisé en District, dont
le nombre qui ne pourra être ni au-dessous de 3, ni au-dessus de 9,
sera réglé par l’Assemblée nationale, suivant le besoin et la
convenance du département, après avoir entendu les députés des
provinces.
- 3°
Chaque district
sera partagé en division, à
appelées Canton,
d'environ 4 lieux quarrées
(lieues commune France).
- 4°
La nomination des représentants à l'Assemblée nationale, sera
fait par le département.
- 5° Il sera établi au chef-lieu de chaque
département, une assemblée administrative
supérieur, sous le
titre d'administration de
département.
- 6° Il sera également établi au chef-lieu de chaque district,
une assemblée administrative inférieur, sous le titre d'administration
de district.
- 7°
Il y aura une municipalité en
chaque ville, bourg,
paroisse,
ou communauté de
campagne.
- 8° Les Représentant nommé à l'Assemblée
nationale, par les départements, ne pourrons pas être regardé comme
les représentants d'un département particulier, mais comme les
représentants de la totalité des départements, c'est-à-dire de la
nation entière. (Source : Archives Nationales)
Février
1790 - Suite de décret sur la division du
Royaume. - Département de Caen :
l’Assemblée
nationale d’après l’avis de son comité de constitution
décrète :
- 1° Que le département de Caen et divisé en
six districts dont les chefs-lieux son Caen, Bayeux, Vire, Falaise,
Lisieux, Pont-l’Évêque.
- 2° Que le tribunal du district de Lisieux sera
placé à Orbec.
- 3° Que la ville de Pont-l’Évêque
réunira l’un & l’autre établissement de son district, mais que
la ville d’Honfleur aura aussi un tribunal du même genre, & que
les ressorts des deux sièges seront déterminé par l’Assemblée
Nationale sur les mémoires qui seront fournis à cet effet. (Source :
Archives Nationales)
Février
1790 - Le 5 février
1790, paraissait le décret officiel de l’Assemblée nationale sur la
formation du Calvados. (Source : Archives Nationales)
Avril
1828 -
La peine capitale. -
Le nommé
Lyon, qui avait été condamné à la peine capitale, par l'arrêt de la
Cour d'assises de Caen, en date du 8 février, s'était pourvu en
cassation. Cette Cour n'ayant trouvé dans la procédure aucun moyen de
nullité, le pourvoi fut rejeté le 14 mars.
Depuis
ce temps, le condamné a invoqué, mais vainement encore, la clémence
royale, nous apprenons à l'instant que l'appareil destiné à
l'exécution qu'il doit subir parcourt la route de Caen à Pont-l’Évêque.
Très probablement lundi
prochain, ce malheureux aura cessé de vivre. (Le Journal de Caen et de
la Normandie)
Avril
1828 -
Exécution du nommé Lyon à Pont-l’Évêque. - Samedi
dernier, on apprit au condamné que son pourvoi en grâce était
rejeté, à cette nouvelle, la plus violente agitation s'empara de tout
son corps, des crispations fréquentes accompagnées de soupirs et de
sanglots annoncent toute l'horreur de sa position et l'effroi qu'il
devra ressentir lorsque sonnera sa dernière heure.
Un calme profond, une sorte de stupeur succédèrent.
Le
lendemain ce malheureux se mit en marche, il lui fallut monter sur la
charrette qui devait le conduire au lieu de son supplice.... Il ne le
fit qu'avec peine et en maudissant l'instant déplorable pendant lequel
il avait oublié tout principe d'honneur et de probité, pour commettre
un crime épouvantable, pour diriger contre son semblable une arme
meurtrière.
Lundi
était le jour fixé pour l'exécution, Lyon n'a plus que quelques pas
à faire, que quelques instants à vivre, il remonte dans la fatale
charrette, le prêtre, qui depuis sa condamnation l'assistait de ses
soins, siége à ses côtés, triste, mais imposant spectacle bien
propre sans doute à réveiller les idées de l'homme, à élever son cœur
vers cette religion si souvent profanée, à lui inspirer un juste
respect, une sainte vénération pour ses ministres !.... Au moment où
ce malheureux s'abandonne à son désespoir, cherche à étouffer le cri
de sa conscience, se prépare à quitter les hommes qu'il n'a pu
fléchir, lutte en quelque sorte contre la mort, un prêtre appelle sur
lui les bontés de Dieu, les secours de la religion, lui fait entendre
encore les paroles de l'évangile, invoque en sa faveur la clémence de
l'Éternel.... Ministres des autels ! Pasteurs vénérables, qui portez
au sein des prisons le calme et la paix, qui par un zèle pieux,
cherchez en quelque sorte à donner une nouvelle conscience aux
condamnés, vous avez droit à l'estime publique, la reconnaissance de
vos semblables vous est acquise à des titres incontestables.
Un
concours prodigieux d'assistants s'était porté vers le lieu du
supplice, l'infortuné, les larmes aux yeux, s'avance vers
l'échafaud ! Midi sonne : il a cessé de vivre....
Quel
triste sujet de réflexions ! Les hommes qui sans crime ne peuvent
abréger le terme de leur fragile existence, qui s'ils agissaient à
tort, ne pourraient réparer leur épouvantable erreur, les hommes,
s'arrogeant peut-être les pouvoirs de la divinité, en usant contre
leurs semblables du droit de vie et de mort !!! (Le Journal de Caen et
de la Normandie)
Février
1831 -
Des températures anormalement élevées pour la saison.
- Depuis
quelques jours, dans notre pays a succédé à un froid assez vif une
chaleur inaccoutumée dans une saison aussi peu avancée, pendant les
trois derniers jours le thermomètre s'est élevé à 12 degrés,
aujourd'hui il est monté à 14.
Il
est à craindre que ces variations de l'atmosphère ne soient
préjudiciables à la végétation, qui, par suite de ces chaleurs, va
prendre des développements d'autant plus considérables que les nuits
même conservent une grande partie de la chaleur du jour. (Le Pilote du
Calvados)
Mars
1831 -
Suppression des fleurs de lys dans le Calvados.
- M.
le Préfet du Calvados vient de faire parvenir à MM. les Maires du
département la lettre suivante :
«
Messieurs, les fleurs de lis ayant été, conformément aux intentions
de Roi, retranchées du sceau de France et de nos armoiries, il est
naturel de ne point les laisser subsister dans les lieux publics où
elles peuvent figurer encore, mais comme il importe que cette opération
ait lieu avec ordre, soit pour empêcher tout ce qui pourrait ressembler
à de la violence,
soit pour éviter des dégradations sur les objets où elles étaient
exposées, je vous charge de prendre les mesures nécessaires,
afin
qu'elles soient détruites par des ouvriers prudents et habiles.
L'enlèvement
des fleurs de lys de dessus les monuments et objets civils vous
appartient, quant à celles exposées sur les monuments et objets
consacrés au culte, vous vous en entendrez avec MM. les curés et
fabriciens. Je vais engager Mgr. l'évêque à donner des instructions
dans le même sens.
Chaque
opération terminée, vous aurez soin d'en rendre compte à M. votre
sous-préfet. (Le Pilote du Calvados)
Avril
1831 -
Un usage ancestral détourné de son sens spirituel.
- De
temps immémorial il est d'usage au jour de Pâques de chanter aux
portes des fidèles le cantique de résurrection, avec accompagnement de
vielle, violon, triangle, etc... C'est un moyen de forcer la charité,
et bien des gens en profitent, auxquels il répugnerait dans toute autre
occasion de tendre la main pour recevoir quelques deniers.
Nous
ne prétendons point critiquer en lui-même un usage que son age rend
respectable aux yeux de bien des personnes ; mais ce qui nous
semble étonnant, et ce qui paraîtra à beaucoup d'autres un véritable
scandale, c'est que ces chants de Pâques soient un prétexte de
débauche pour un grand nombre d'individus, que, la langue épaisse et
les jarrets mal affermis, on voit courir de cabaret en cabaret, selon
que la collecte des alléluias a été pour eux plus abondante. Il y a
là quelque chose de contraire à la délicatesse des mœurs de notre
époque, et il convient que l'opinion publique en fasse justice. (Le
Pilote du Calvados)
Mai
1831 -
On nous écrit de Pont-l'Évêque.
-
Il n'est nullement question dans notre ville de l'organisation de
la garde nationale d'après la nouvelle loi. L'indifférence
de nos
officiers paralyse le zèle des bons citoyens qui n'ignorent pas qu'il y
va pour la patrie d'un intérêt immense, et que tout indique la
nécessité d'une attention profonde aux suites
d'une révolution, dont les résultats bien dirigés devraient donner à
la France le bonheur et la liberté.
Un
chasseur comprend toutes ces choses là tout aussi bien qu'un diplomate
et, à dire vrai, le bon gros sens qui nous illumine, et une sorte de
sagacité instinctive nous éclairent admirablement sur notre situation.
Ainsi dans notre compagnie où l'on raisonne politique, on s'étonne, on
se préoccupe, on s'inquiète de l'état stationnaire où reste
l'autorité.
Nous
demandons à nommer de nouveaux chefs, notre état-major, est un pouvoir
usé, décrépit, sans élan, sans enthousiasme, qui marche en
tâtonnant et communique à tout ce qui l'environne l'indifférence
apathique dans laquelle il s'endort.
C'est
là, Monsieur, un contre sens politique qui nous prépare bien des
embarras dans l'avenir, et constitue, dés à présent, ce malaise qu'on
éprouve aux approches de l'orage. (Le Pilote du Calvados)
Août
1831 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Berthault. -
Une pièce de guimgamp rose fut volée dans la soirée du 18
mars dernier, chez le sieur Amelle, marchand à Pont-l’Évêque, en
l'absence du sieur Amelle, on avait ouvert la porte de la boutique. On
ne savait sur qui faire planer les soupçons, lorsque l'on vit une couturière
en robes, Marguerite Guérard, parée d'un tablier de guimgamp rose,
pareil à celui qui avait été volé. Une
perquisition fut faite au domicile de la demoiselle, chez laquelle on
retrouva une grande partie de la pièce d'étole.
Elle
ne nia point que le guingamp fut celui du sieur Amelle, mais elle
prétendit qu'elle avait reçu de lui cet objet, pour prix de ses
complaisances. Cette
assertion ne paraît pas avoir été complètement démentie, car le
jury a déclaré l'accusée non coupable. (Le Pilote du Calvados)
Avril
1833 -
Un ouragan. -
L'arrondissement
de Pont-l'Evêque a été excessivement maltraité par l'ouragan du 15
février dernier. Il résulte des renseignements que M. le sous-préfet
est parvenu à recueillir dans 84 communes, que 37 148 pieds d'arbres
ont été abattus par la tempête. Les digues de la rivière
Saint-Sauveur ont été fortement endommagées, et la mer a envahi, dans
les communes de Vasouy et de Criquebeuf, des terrains qu'elle occupe
encore, et qui probablement sont à jamais perdus pour l'agriculture.
(Mémorial du Calvados)
Novembre
1833 -
Les réfugiés polonais.
- Quelques
réfugiés polonais viennent d'arriver à Pont-l’Évêque et à
Honfleur, pour y séjourner. Les habitants de ces deux villes se sont
empressés d'ouvrir des listes de souscription en faveur de ces exilés,
dont le nom seul est une recommandation pour nous.
(Mémorial du Calvados)
Janvier
1834 -
Arrestation de Voleurs à Pont-l'Évêque. - De
puis quelque temps, on se plaignait, dans les environs de
Pont-l'Évêque, de vols fréquemment renouvelés, mais rien ne faisait
soupçonner quels en pouvaient être les auteurs.
Ces
jours derniers, la gendarmerie fut prévenue que deux hommes venaient de
s'introduire dans un bâtiment dépendant d'une ferme. On s'y rendit et
l'on fit l'arrestation de deux individus dont l'un se trouvait déjà
sous le poids d'un mandat d'amener. Mais on aurait peine à deviner où
ils étaient cachés. Nos modernes diogènes occupaient un grand tonneau
vide, et il paraît que c'était leur retraite habituelle, car ils
renfermaient en outre une certaine quantité de pain, et qu'on a
découvert dans un coin du bâtiment une tasse d'argent et un vase
contenant plusieurs litres d'eau-de-vie.
Ces
différents objets ont été réclamés par les propriétaires,
(Mémorial du Calvados)
Mai
1834 - Cour
d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. Regnaud, conseiller. Séance du lundi 12 mai 1834.
- Jean-Baptiste Lormier, age de 43 ans, basestamier,
demeurant à Lisieux, déjà condamné plusieurs fois pour vol,
comparaissait sous le poids d'une accusation de vol avec violence dans
la maison et au
préjudice du sieur Rosne, cultivateur aux écarts de Pont-l’Évêque.
Déclaré
coupable par le jury, cet individu a été condamné aux travaux forcés
à perpétuité.
-
La cour a condamné ensuite à deux ans d'emprisonnement
Jeanne André, âgée de 38 ans, couturière, demeurant à Caen,
déclarée, par le jury, coupable, mais avec des circonstances
atténuantes, d'avoir, il y a 7 ou 8 ans, volé un drap de lit, une
coiffe, des bas, et d'autres objets, au préjudice des époux Herbeline,
aubergistes à Engranville, chez lesquels elle travaillait
habituellement. (Mémorial du Calvados)
Août
1834 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Daigremont-Saint-Manvieux. Séance du 2 Août 1834.
- Six individus de Pont-l’Évêque et des environs,
comparaissaient comme accusés de plusieurs vols commis de complicité,
et avec les diverses circonstances d'escalade, d'effraction, de fausses
clés et de violence. Ce sont les nommés Cavelier, âgé de 18 ans,
charpentier à Cresseveuille ; Levigneur, âgé de 20 ans, cerclaire, à
Annebault ; Livet, âgé de 19 ans, journalier à Manneville-la-Pipard ;
Vesque, âgé de 25 ans, journalier à Clarbec ; Leblanc, âgé de 33
ans, boucher à Pont-l’Évêque, et Montreuil, âgé de 27 ans,
sabotier à Saint-Gratien-des-Bois.
Parmi
les vols qui leur étaient imputés, le plus important est celui d'une
somme de 9 100 fr., commis au préjudice du sieur Taupin, propriétaire
à Manerbe.
Leblanc
et Montreuil ont été acquittés ; les quatre autres ont été condamnés,
savoir : Cavelier et Levigneur à 8 ans de travaux forcés, et Vesque et
Livet à 6 ans de la même peine : Vesque, Livet et Levigneur subiront
de plus l'exposition. (Mémorial du Calvados)
Février
1840 -
Nouvelles locales. -
Par
suite des pluies incessantes
qui ont eu lieu depuis quelques jours, notre ville a failli être
victime, dans la journée d'hier, d'une de ces inondations assez
communes chez nous à l'époque où nous sommes. Heureusement
que, plus raisonnables qu'à l'ordinaire, les trois rivières qui nous
menaçaient ainsi se sont arrêtées à point pour nous éviter une
submersion dont le moindre effet eût été de multiplier à l'infini
le nombre des rhumes qui désolent déjà une partie des habitants de la
cité. La Colonne s'est bornée à couvrir la chaussée de Lannay dans
la partie qui avoisine le faubourg Nival,
la
Touque s'est avancée quelques pas seulement dans le marché et le
quartier du Bras-d’Or, et les habitants qui se trouvent entre le
Pont-Breban et le haut de la ville en ont été quittes pour prendre
leurs bottes afin d'échapper plus commodément aux envahissements de la
rivière d’Ivie, qui a bien voulu se contenter de baigner le devant de
leurs maisons. (source : Le
Haro Normand)
Mars
1843 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Le
nommé Jean, vieillard de 68 ans, accusé d'attentat à la pudeur sur la
personne d'une jeune fille des environs de Pont-l’Évêque, à peine
âgée de dix ans.
Les
débats de ce dégoûtant procès ont eu lieu à huis-clos, et grâce
aux circonstances atténuantes, l'infâme vieillard n'a été condamné
qu'à une année d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles du département.
-
Les pluies qui depuis six semaines sont tombées presque sans
interruption ont, pour la seconde fois depuis le temps qui
habituellement se nomme la belle saison, inondé le bas pays de la
vallée d'Auge.
Il
y a quelques jours encore, la chaussée de Troarn était couverte de
vingt centimètres d'eau, et pour passer de ce bourg à Saint-Samson, il
fallait des barques comme dans les mauvais jours de l'hiver. En ce
moment il y a plus de 60 centimètres d'eau sur les prairies.
A
Pont-l'Évêque, la Touque était également débordée, et la lenteur
avec laquelle les eaux s'écoulent prouve que les bassins supérieurs de
la Touque et de la Dives ont reçu des quantités considérables de
pluie. Dans toute la contrée les petits foins sont fort compromis.
Si
le temps, se rétablit, comme les vents passés au nord depuis deux
jours le font espérer, les prairies artificielles pourront encore
donner ce qu'elles promettaient au commencement de la saison.
Quant
aux blés, ils n'ont pas souffert, l'apparence est belle, mais l'époque
de la floraison approche, et les pluies, à la fin de ce mois, feraient
beaucoup de mal. La floraison des pommiers s'est bien faite. Les pommes
seront abondantes cette année, et bien des gens cherchent déjà une
consolation dans l'aspect des vergers. Il y a déjà baisse sur le prix
des cidres et des eaux-de-vie. Cependant tout demande du soleil.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles du département.
- Dimanche,
les processions de nos diverses paroisses ont parcouru la ville par un
beau temps et au milieu de l'affluence de la population. Plusieurs
reposoirs élégants attiraient l'attention des nombreux curieux qui se
portaient en foule dans les rues où ils se trouvaient établis.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles Locales. -
Lundi dernier, l'eau qui n'a cessé de tomber toute la journée
et une partie de la nuit, a gonflé extraordinairement les rivières de
Vie et de Dives. Lundi soir, Vimoutiers avait, dans ses rues, un torrent
de plus d'un mètre de hauteur qui a causé les plus grands ravages.
Mardi
on évaluait la perte à environ 200 000 fr. Ces dégâts ne sont rien
auprès des pertes éprouvées dans la vallée d'Auge qui a été
complètement submergée, et qui n'est encore
aujourd'hui qu'un vaste lac. L'orage s'est étendu dans la vallée
d'Orbec ; plusieurs bestiaux ont été entraînés, et quelques usines
ont eu à souffrir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Au moment où M. le contre-amiral Hamelin (originaire de
Pont-l'Evêque, comme on le sait), vient d'être élevé au grade de
commandeur de la Légion-d'Honneur, le Pays-d'Auge fait connaître le décès
dans cette ville de la mère de cet officier supérieur. M. Hamelin
était attendu à Pont-l’Évêque dans la nuit de jeudi à vendredi,
mais quelque diligence qu'il ait faite, il n'aura pas pu recueillir le
dernier soupir de la défunte. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
Gueret,
le premier accusé de jeudi, doit être aussi honteux qu'un renard
qu'une poule aurait pris. Le fait pour lequel il a été traduit aux
assises ne lui a profité d'aucune sorte, jamais, à coup sur, on ne
rencontra voleur mieux volé.
Le
10 mars, Gueret s'introduisit, à la nuit close, dans le domicile d'une
veuve Saucisse, de Pont-l’Évêque, dont il avait assurément dû
guetter la sortie. Nanti d'une lanterne, il faisait razzia en
connaissance de cause, quand la lueur de cette lanterne vint à le
trahir : on investit la maison, les gendarmes arrivent et Gueret est
immédiatement conduit en prison.
Puisse
la nouvelle condamnation en dix ans de travaux forcés, qui vient de lui
être appliquée, le rendre plus sage ou moins imprévoyant.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Le nombre des conscrits de ia classe de 1844 fournis par le
département du Calvados est de 533, dont 505 pour l'armée de terre et
28 pour l'armée de mer.
Le
départ des premiers aura lieu du 21 au 25 juillet. L'époque du départ
des 28 destinés à l'armée de mer n'est pas encore fixé. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Le tirage des jurés pour le 3e
trimestre des assises du Calvados qui ouvriront le 1er août, a eu lieu.
L'arrondissement
de Pont-l’Evêque n'a fourni que les noms de MM. Briand à Beaumont,
Bériard, médecin à Cambremer, Letellier, pharmacien à Beaumont,
Rabel, maire à Saint-André-d'Hébertot, Dauge, imprimeur à
Pont-l'Evêque, Berrurier fils, propriétaire à Honfleur. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a couvert toute notre
contrée. Déclaré vers minuit il a duré environ cinq heures. Les
éclairs ne
cessaient sans interruption, le tonnerre roulait sourdement et éclatait
fréquemment, la pluie tombait à torrents.
La
foudre a tombé plusieurs
fois sur le banc devant notre port, sans faire aucun dommage.
Nous
n'avons pas entendu dire que nos campagnes aient souffert.
Plusieurs
bruits d'accidents fâcheux ont été répandus, aucun heureusement
n'est fondé. Si c'est la malveillance qui les a fait courir, c'est un
tort fort grave, de la part de ceux qui les ont inventés, si c'est par
légèreté, c'est au moins blâmable, ils ont été répandus dans des
journaux extérieurs à la localité, nous ne les démentons que par ce
simple paragraphe.
La
foudre a tombé sur l'église de Trouville, dont la couverture seule a
souffert, ainsi que sur le château de M. Vallée. Mais comme ce
bâtiment est muni d'un paratonnerre, le tonnerre a suivi la
chaîne sans faire aucun dégât.
A
Touques et dans ses environs, des arbres ont été complètement
dépouillés de leur écorce par la foudre, un bœuf a été tué dans
l'herbage de M. Rebut,
A
Vauville, des bâtiments couverts en chaume ont été, en un moment
incendiés, sur un longueur d'environ 30 mètres. Un millier de foin a
été brûlé. Rien n'était assuré, on évalue la perte à 12 000 fr.
elle eût été plus considérable sans les secours immédiatement
portés par les pompiers de Touques et grand nombre d'habitants des
communes voisines, accourus au bruit du tocsin qui sonnait à plusieurs
églises.
Nous
craignions que Pont-l'Evêque n'eût souffert par la crue des cours
d'eau qui y affluent. On ne cite aucun dommage.
Nous
avons les mêmes craintes pour Lisieux, nous espérons cependant qu'il
n'y aura pas eu plus de mal. Cet orage a éclaté à Caen dans la même
nuit. Les journaux de cette localité ne mentionnent d'autre suite que
l'incendie, par la foudre, d'une meule de foin élevée en plein champ
dans le hameau de Gruchy non loin d'Ardennes. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Août
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.
Les
assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le
1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M.
le président aux jurés, il a été procédé au jugement des
affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous
donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de
l'arrondissement de Bayeux :
—
Le ministère public
reprochait à Pierre Guibet, âgé de 30 ans, journalier, né à la
Cambe, demeurant à Pierrefite, d'avoir, le 29 mai dernier,
à Pont-l’Évêque, commis le crime de viol sur la personne de la
fille Félicité Bride, âgée de 22 ans, ou du moins, d'avoir commis
sur cette fille, un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec
violence. La fille Bride est idiote et épileptique.
Sur
la plaidoirie de Me Bordeaux,
le jury a écarté la circonstance de viol, mais répondu
affirmativement sur celle d'attentat à la pudeur. En conséquence, et
vu, en outre, l'admission des circonstances atténuantes en sa faveur,
Guibet n'a été condamné qu'à 3 années d'emprisonnement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845
- Nouvelle
locale. -
Le nommé Landais,
condamné pour récidive, il y a deux ou trois ans par la cour d'assises
du Calvados, aux travaux forcés à temps, pour vols,
est parvenu à s'évader du bagne de Brest, dans le courant du mois
dernier.
C'est
la deuxième évasion de ce genre qu'il opère en quelques années. On
se rappelle aussi qu'il s'échappa antérieurement de la prison de
Pont-l'Évêque, la veille du jour où il devait être conduit à Caen.
Ce
malfaiteur a été vu, dit on, dans diverses communes de
l'arrondissement où il aurait déjà commis plusieurs vols depuis sa
réapparition, il ne doit, nous assure-t-on, qu'à son agilité et à la
menace de faire usage des armes dont il est porteur, de n'avoir pas
été arrêté ce-jours derniers. Il est impossible qu'il échappe
long-temps aux recherches actives dont il est l'objet.
(Source : Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Évasion. -
Le nommé Londais, condamné par récidive, il y a deux ou trois
ans par la Cour d'assises du Calvados, aux travaux forcés à temps,
pour vols, est parvenu à s'évader du bagne de Brest, dans le courant
du mois dernier. C'est la deuxième évasion de ce genre qu'il opère en
quelques années. On se rappelle aussi qu'il s'échappa antérieurement
de la prison de Pont-l’Évêque, la veille du jour où il devait être
conduit à Caen. Ce malfaiteur a été vu, dit-on, dans diverses
communes de l'arrondissement, où il aurait déjà commis plusieurs vols
depuis sa réapparition. Il ne doit, nous assure-t-on, qu'à son
agilité et à la menace de faire usage des armes dont il est porteur,
de n'avoir pas été arrêté ces jours derniers.
Il
est impossible qu'il échappe longtemps aux recherches actives dont il
est l'objet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
Nouvelle locales. - Jamais,
de mémoire de jardinier, la végétation n'avait été si avancée à
cette époque de l'année. Le bourgeon des arbres commence à crever ;
si le temps continue, les pêchers seront en fleurs dans huit jours,
nous avons déjà des poiriers fleuris.
Les
champs de colza commencent à s'entailler
de jaune. Dieu veuille que les gelées de mars ne viennent pas renverser
les espérances que fait concevoir, cette précocité.
Quand
nous jouissons dans le nord de l'Europe d'une température si douce,
l'hiver sévit d'une 'manière inaccoutumée dans le midi. Des brises
froides ont changé, dit-on, le doux climat de l'Italie. D'après les
rapports d'un voyageur, arrivant de Madrid, il fait un temps, affreux
dans cette capitale et jusqu'à Vittoria.
Depuis
cette dernière ville jusqu'aux Pyrénées, il fait une température
printanière et un vent de sud ne cesse de régner.
En
Corse, l'hiver sévit avec vigueur.
Il
y a cependant une compensation à cette absence de froid. Les vents
d'ouest soufflaient violemment, de nombreux sinistres sur mer sont
accusés par tous les journaux maritimes. On se plaint même à Paris de
la violence du vent.
Les
pluies de la dernière, semaine ont occasionné le débordement d'un
grand nombre de rivières, et causé des dommages plus ou moins graves.
La
Seine a grossi d'une manière
effrayante, et refoulé les eaux des affluents. Dans la nuit du 25 au
26, une partie de bois, appartenant à la ferme de M. J. Chambellan, à
Ecrainville, a été entraînée par les eaux pluviales, et portée à
cent mètres plus bas, sur la propriété de M. Hauchecorne. Les arbres
sont demeurés debout, comme s'ils n'avaient souffert aucun
déplacement.
Il
est monté 1 m 60 d'eau dans quelques rues de Gisors. L'Iton a couvert
les prairies de Navarre. Le journal de Lisieux ne parle que
d'interruption de travail. Il n'en est pas de même à Pont-l’Évêque,
si misérablement inondé chaque année. Une maison a été renversée
sur les bords de la Touque. Notre vallée a été plus heureuse, jamais
les eaux n'y avaient moins séjourné, elles se sont rapidement
écoulées sans laisser de traces sérieuses de leur passage.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Tentative de vol. -
Cette nuit une tentative de vol a eu lieu chez M. Aubrée,
banquier de notre ville. Les malfaiteurs se sont introduits dans son
bureau par les procédé du « vol à la vrille ». Le
contrevent solidement fermé à l'intérieur, a été percé de
trente-deux trous de mèche, le morceau enlevé et un des carreaux de la
fenêtre cassé. Cela fait, les malfaiteurs ont pénétré dans le
bureau de M. Aubrée, mais par bonheur la caisse n'y était plus, ce
banquier ayant déménagé la veille pour habiter l'ancienne maison de
M. Gillolin, dont il est devenu propriétaire, ils en ont
été pour les frais de leur criminelle tentative.
Un
réverbère allumé en face de la maison les aurait sûrement gênés
pendant le cours de leur opération, aussi ont-ils eu la précaution de
le décrocher et de le déposer sur le pont dit du « Moulin »,
où il a été retrouvé ce matin. (source Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
- Le
tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque, en son audience de mercredi
8 avril dernier, a rendu le jugement suivant contre trois membres de la
famille Renault, marchande, rue des Logettes, le père et ses deux
filles.
Malgré
la chaleureuse et très éloquente plaidoirie de Me Tullou,
leur défenseur, ils ont été condamnés à 20 fr. d'amende chacun, 30
fr., de dommages intérêts envers la partie, puis à tous les frais
résultant du procès, le tribunal accorde six mois, la contrainte par
corps les rendant solidaires.
Se
tairont-ils ? Cette nouvelle leçon leur sera-t-elle profitable ?.... ,
C'est l'avenir qui nous l'apprendra.
. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Nouvelles locales. -
Le 30 octobre, l'autorité à fait arrêter et déposer dans la
prison de Pont l'Évêque, le nommé Dubois réclusionnaire sorti de
Beaulieu depuis 2 mois et revenu à Cambremer depuis peu de jours,: pour
avoir soustrait au sieur Guillemard, vieillard octogénaire chez lequel
il avait travaillé la veille, une somme de 3 fr., divers objets de
ménage et une bêche.
L'auteur
de ce vol avait tenté vainement de s'introduire dans un appartement où
il savait qu'était déposé le linge et l'argenterie. (source : Journal de Honfleur)
Février
1847 - Catastrophe climatique.
- Nous extrayons
du journal de Pont-l'Évêque ce qui suit :
Samedi
dernier, nous éprouvions encore un froid vif, que nous apportait le
vent qui soufflait dans la partie du nord-est. Tout à coup, au milieu
de la nuit le vent saute au sud-ouest, et une pluie qui tomba
abondamment pendant cette nuit, toute la journée du dimanche et une
partie de la nuit suivante, activa la fonte des neiges, de telle sorte
que la Touque, la Calonne et l'ivie quittèrent inopinément leur lit et
vinrent nous surprendre dans la nuit de dimanche à lundi.
Personne
ou peu de personnes n'étaient préparées à une visite si inopportune,
si générale, aussi, comme nous l'avons dit, tout le monde fut
véritablement surpris. Force fut donc de monter au 1er
étage.
Les
prairies en amont et en aval de notre ville ressemblaient à d'immenses
lacs, depuis Launay et à une certaine distance sur la route de Lisieux,
par la chaussée, le Faubourg-Nival, la route de Rouen et jusqu'à
l'extrémité pour ainsi dire du Faubourg-Vaucelles, route de Caen, tout
était littéralement couvert par la crue qui n'a cessé de monter que
vers 6 heures du soir, dans la journée de lundi. Les eaux se sont
retirées lentement, et nos concitoyens qu'elles avaient faits
prisonniers dès dimanche soir, n'ont réellement recouvré leur
liberté que mercredi matin.
Dirons-nous,
maintenant tous les méfaits, tous les dégâts occasionnés par nos
rivières, qui n'ont même pas respecté le temple du Seigneur puisque
les églises Saint-Michel et de l'hospice ont été aussi submergées.
Non, ce serait à n'en pas finir, et nous avons hâte d'en terminer avec
les traîtresses.
Pourtant
nous ne pouvons passer sur la journée de lundi, si pleine d'émotions
sans en dire quelque chose. Ici ce sont des murs qui s'écroulent, des
maisons qui craquent, des locataires qui désertent et vont demander une
généreuse hospitalité à leurs voisins, des pals d'énormes pièces
de bois, du bois de chauffage, et une foule d'autres objets que le
courant entraîne, là ce sont des cavaliers qui tombent sous leurs
chevaux et qui parviennent à se sauver, des cabriolets, des voitures de
toute sorte que l'eau envahit et que l'impétuosité des courants
faillit engloutir, plus loin des voyageurs au nombre de 10 ou 12, et qui
regagnaient la diligence dans une charrette dont le cheval s'abat, et
qui se jettent, les uns dans plus d'un mètre d'eau, les autres dans une
barque qui vola à leur secours, d'autres enfin, qui sont transportés
à dos d'homme, et qui sont tous recueillis dans les maisons du
voisinage, plus loin encore un mari qui occupe une petite maison n'ayant
qu'un rez-de-chaussée, et qui fuit devant le torrent qui le gagne
déjà, emportant sa femme sur ses épaules, là encore une pauvre mère
et ses enfants, qui eussent infailliblement péri, sans le dévouement
d'une personne généreuse qui vint à leur secours et qui les
recueillit chez elle, ça et là des malheureux qui demandaient du pain,
et auxquels on s'empressait d'en faire parvenir, ici encore des cris
poussés de loin, et par là-dessus un incendie qui a failli se
déclarer dans un vaste bâtiment situé dans les Long-Clos, et dans
lequel se trouvait une barrique remplie de chaux, dont la partie
inférieure baignait dans l'eau, tandis que la partie supérieure
s'enflammait et avait déjà brûlé en partie une forte planche et un
autre objet qui recouvrait cette chaux. On a heureusement, arrêté à
temps le feu. L'incendie et l'inondation, oh ! c eût été trop.
Le ciel ne l'a pas permis.
Toute
la population visitait hier les dégâts occasionnés par l'inondation.
Le pavage de la ville a été culbuté en plusieurs endroits, il en a
été de même pour celui des allées où il s'établissait un courant.
Nos pont ont aussi souffert, notamment le pont du Moulin, qui a eu
environ 8 mètres de mur de soutènement et autant de bordure en granit
renversés par la violence des eaux, du côté de la maison de M.
Lefebvre.
Un
grand nombre d'appartements sont entièrement dépavés où fortement
endommagés, des marchandises de diverses natures, et pour des sommes
importantes ont été entraînées par l'eau ou perdues par son
contact, partout le fléau a laissé de nombreuses traces. Pour donner
une idée de la hauteur des eaux ceux qui connaissent notre ville, il
suffit d'indiquer qu'elles passaient par les croisées de l'hôtel du
Bras d'Or.
Au
moment où nous écrivons, 3 maisons, situées sur le Pont Brabant
donnent de sérieuses inquiétudes, elles ont fléchi et la cheminée de
l'une d'elles s'est détachée à la hauteur
du 1er étage et est tombée sur le plancher qu'elle a
défoncé. Le propriétaire avait exigé avant cette chute que ses
locataires cessassent de les habiter jusqu'à ce que les réparations
qu'elles nécessitent soient faites.
L'administration
des Ponts-et-Chaussées fait travailler activement à réparer les
dégradations occasionnées à nos ponts et au pavage de notre
ville. Dans quelques jours, au train où vont les choses, il ne restera
aucune trace du passage de l'inondation que nous venons de subir.
Cette
inondation est une des plus importantes que nous ayons entendu citer, et
on la compare à celles qui ont affligé notre ville à diverses
époques, notamment au 14 juillet 1792. — Fonte des neiges en janvier
1795. — Janvier (jour des Rois) 1812.
— Et janvier 1820. (
source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
Quatre étalons du Haras du Pin sont destinés à Pont-l’Évêque
pour la monte de 1847, ils seront déposés chez M. Bazin.
Ce
sont : Friedland, pur sang ; Herschell, Égrillard, Idéal, Junot, ces
trois derniers demi-sang.
La
commission chevaline, réunie à Pont-l'Évêque sous la présidence de
M. le Sous-préfet, a admis deux beaux étalons, Voltaire et Komulus,
propres au service des postes. ( source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles nationales. -
Le recensement de la population de la France fait pour 1846,
donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné
un total de 34 230 178.
Ce
qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. (
source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Les petite cours d'eau de la vallée de la Dives ont promptement
été gonflés, et les eaux ont débordé et couvert les prés dans
lesquels restent encore une bonne quantité de meules de foin, dont les
bases auront dû souffrir, et si l'écoulement ne se fait promptement,
la jouissance des regains pourra être retardée, sinon compromise.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1847 -
Conseil Général du Calvados.
- Le
Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le
classement de trois chemins de moyenne communication.
1°
De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et
Saint-Benoit-d'Héberlot.
2°
De Léaupartie à Laroque-Baiguard.
3°
De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par
Saint-Hymer et Saint Eugène.
Le
conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il
n'y avait lieu à délibérer.
Non
plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande
communication, de celui de Blangy à Bernay.
Il
a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de
Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un
pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la
réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à
l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Un incendie, assez
violent et qui tout regrettable qu'il est, pouvait avoir des suites plus
graves encore, a éclaté à Launay sur Calonne, commune
limitrophe de celle de Pont-l'Evêque, samedi 13, à neuf heures du
soir, chez les sieurs Brenier frères, ébénistes.
Malgré
l’empressement des populations de ces deux, communes et de celle, de
St-Melaine, qui en est voisine, le feu n'a pu être complètement
éteint que vers minuit.
La
perte est évaluée de 6 à 7 000 fr. tant pour l'immeuble que pour le
mobilier, assurés l'un et l'autre par la société d'assurances
mutuelles mobilières, dite la Prudence.
Le
Pays d'Auge, cite les autorités civiles et judiciaires, militaires et
religieuses, comme ayant manifesté le plus grand zèle et les plus
honorables efforts, ainsi que plusieurs citoyens, au nombre desquels
nous avons remarqué M. Manoury, ancien huissier à Honfleur, qui
revenant ici et déjà loin, de Pont-l’Évêque, n'a pas hésité à
rebrousser chemin et à prendre part aux secours vaillamment portés.
(source : Journal de Honfleur)
Launay-sur-Calonne est
une ancienne commune indépendante du Calvados, qui
fut supprimée en 1860 et partagée entre les communes de Pont-l'Évêque et Saint-Julien-sur-Calonne.
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
La Foire Saint-Martin, la dernière de l'année, et l'une des
plus importantes de l'arrondissement, aura lieu à Pont l'Évêque,
le vendredi 12 novembre courant. (source : Journal de
Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Un accident fâcheux est arrivé la semaine dernière : un
enfant était tombé dans une chaudière pleine de lait bouillant, on
accourt à ses cris, on le plonge dans l'eau froide, les convulsions les
plus vives s'en emparent et il y succombe.
On
ne sait ce qu'on doit déplorer davantage, du peu de surveillance dont
les enfants sont trop souvent l'objet dans les ménages, ou de la
cruauté du remède employé pour celui-ci.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Les semailles terminées presque partout, ont été
constamment favorisées par la température, aussi est-on généralement
satisfait des résultats de cette importante opération.
Les
blés lèvent parfaitement et paraissent très bien fournis.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
On lit dans le « Journal de Caen ». - La
récolte des pommes n'est pas entièrement terminée et déjà nos
cultivateurs sont embarrassés de leurs fruits. Les fûts à cidre
manquent, on s'occupe beaucoup à faire bouillir.
L'hectolitre
de pommes se vend de 50 c. à 1 fr. 28, des tonneaux de cidre de 1 600
litres se sont vendus aux prix minimes de 45 et même 40 fr.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Chaque jour, la presse a
à enregistrer de tristes accidents résultant de l'imprudence des
parents, qui abandonnent à eux-mêmes de trop jeunes enfants, et les
exposent ainsi à devenir les victimes d'une fatale imprudence.
Il
y a quelque temps, nous rapportions un de ces accidents arrivé dans
notre ville, en voici un nouvel exemple que nous empruntons au journal
le Pays-d'Auge :
Un
bien triste accident est arrivé la semaine dernière en la commune de
Saint-Melaine.
Deux
enfants, dont l'aîné est à peine âgé de trois ans, étaient restés
seuls pendant que la mère était occupée à nous ne savons quel
travail à quelque distance de sa maison. Malheureusement, une
chaufferette, qui contenait une terrine remplie de feu, se trouvait dans
l'appartement. La petite fille, âgée de 15 à 16 mois, soit qu'elle
eût froid, soit par amusement, s'assit sur la chaufferette, et attira
sans doute à elle la terrine. Le feu prit alors à ses vêtements, et
les souffrances qu'elle ressentit lui arrachèrent, ainsi qu'à son
petit frère, trop jeune pour la secourir, des cris qui ne furent hélas
! entendus qu'au moment où leur mère rentrait à son domicile.
L'enfant,
malgré les soins dont elle a été l'objet, est morte peu d'instants
après, des suites de ses brûlures et dans d'horribles souffrances.
Puisse
la publicité donnée à ces faits affligeants servir au moins
d'exemple, et provoquer de la part des parents une surveillance active,
qui les mette à l'abri de semblables malheurs, d'autant plus
désespérants qu'ils en sont eux
mêmes les auteurs ! (source : Journal de Honfleur)
Décembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Les incendies se
succèdent rapidement à Pont-l’Évêque, Il y a peu de semaines, nous
en rapportions un, le 1er de ce mois, sur les dix heures, il
s'en déclarait un nouveau chez le Procureur du roi, il fut éteint
presque aussitôt. Le lendemain vers onze heures du soir, c'était chez
le sieur Foison , fils horloger. Au bout d'une demi heure, on était
maître du feu, qui avait dévoré la devanture en bois, les placards.
les cloisons et menaçait les deux étages supérieurs.
On
suppose qu'une allumette chimique[1]mal
éteinte sera tombée sur des papiers qui se sont enflammés et ont
communiqué le feu à quelque meuble,
L'immeuble
était assuré à la Normandie, le dommage est évalué à 1 000 fr.
Le
mobilier et les marchandises étaient assurés à la compagnie mutuelle
mobilière. La perte est estimée de 7 à 8 000 fr.
Comme
d'usage, toute la population s'est portée au secours avec le zèle le
plus ardent. Deux compagnies du 9e d'infanterie légère
étaient arrivés de passage dans l'après-midi,
venant de Caen. Cette troupe se porta vivement au feu, conduite par des
officiers, avec le plus vif empressement, malgré la fatigue qu'elle
venait d'éprouver.
La
compagnie des pompiers a travaillé avec son ardeur habituelle et le
succès a couronné ses efforts, à minuit les pompes étaient
rentrées. (source : Journal de Honfleur)
Décembre
1847 -
Nouvelles locales. -
A la suite des pluies de ces jours derniers, les rivières
qui affluent à Pont-l’Évêque, ont débordé. On ne pouvait plus
aller qu'à cheval ou en voiture dans le quartier du pont de Brébon
depuis le Bras d'Or jusqu'à Launay.
On
a éprouvé dans cette circonstance combien était utile l'exhaussement
de la voie et l'établissement des trottoirs dans ce quartier. Ceux-ci
n'étaient point envahis par l'inondation. (source : Journal de
Honfleur)
Mars
1848 -
Acte du Gouvernement Provisoire.
- 1er
mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne
prêteront pas de serment.
—
Considérant que l'égalité est un des grands principes de la
République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son
application immédiate,
Décrète
: Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications
qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises
publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source :
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Ordre Judiciaire. -
D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts
des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU
MOM DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
La République. -
Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé
à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec
solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les
remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre
d'environ 4 000 hommes.
-
Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses
adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des
officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des
élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation
suivante :
CITOYENS.
La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a
déjà accepté.
—Il
n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant
à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.
Oui
! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite
héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures
d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux affermie de
l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté
seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont
intelligentes. Le soldat est du peuple et il en comprend les droits ! il
ne protège pas celui qui les viole.
—
La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les
citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui
garantie à la France. Oui ! la France sera libre !
La
France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort
des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que
vient la richesse nationale.
Est-ce
qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper
de leurs intérêts !...
Mais
sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de
liberté !...
Nous
nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez
pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a
accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs
noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours
infatigable.
Au
nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous
réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur :
Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la
République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.
Ce
sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils,
pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer,
pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.
La
République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les
lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant
les administrations municipales, la garde nationale et les citoyens.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le drapeau. -
( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe
visible de l'unité nationale.
Considérant
dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une
manière invariable.
Arrête
: Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau
national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de
la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du
peintre David.
Art.
2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en
trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant :
le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge flottant à
l'extrémité. (source Journal
de Honfleur)
Mars
1848 -
Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e
La journée de travail est diminuée d'une heure.
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
- La foire
qui a eu lieu le 1er mai à Pont-l’Évêque a été assez
bien approvisionnée en bestiaux. Les vaches ont été promptement
enlevées et à des prix élevés. Les bêtes à laine en petite
quantité se sont aussi avantageusement vendues. Les chevaux en assez,
grand nombre ont été d'un placement difficile.
En
général la foire a été meilleure qu'on ne pouvait s'y attendre.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
-
Il est enjoint à MM. les Maires de ne délivrer des passeports
pour Paris aux ouvriers que dans le cas où ceux-ci justifieraient
qu'ils y seront utilement employés.
Les
ouvriers qui avaient leur domicile à Paris avant le 24 février seront
seuls admis désormais dans les ateliers nationaux, les autres seront
dirigés sur leur département respectif. (source
Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
- Jeudi,
à la marée est revenu de Paris le détachement de Pont l'Evêque qui
était parti avec le nôtre. La garde nationale de Honfleur se trouvait
réunie, elle a reçu nos voisins à leur débarquement et les a
accompagnés jusqu'au bout du cours lorsqu'ils ont continué leur
voyage. (source : Le
Journal de Honfleur)
Septembre
1848
- Nouvelles Locales.
-
Un affreux événement vient de frapper la magistrature et
le barreau de la ville de Pont-l’Évêque. M. Lemonnier, avocat,
juge-suppléant, renversé violemment de sa voiture dimanche dernier, en
la commune de Boulleville, entre Honfleur et Pont-Audemer, est resté
mort sur la place.
A
peine âgé de 26 ans, M. Lemonnier, par l'élévation de son esprit,
par son savoir, faisait présager qu'un jour il occuperait une position
distinguée dans la magistrature.
Les
larmes, les regrets de tous ceux qui l'ont connu, la profonde douleur de
toute une honorable famille, le désespoir d'une jeune femme viennent se
grouper autour d'une tombe si prématurément ouverte, pour attester
combien les qualités de son cœur répondaient à celles de son esprit.
Ses
obsèques ont eu lieu mardi à Boulleville ; toute la contrée assistait
à cette triste cérémonie. M. de Vauquelin, président de notre
tribunal civil, M du Bisson, juge d'instruction, E. Tullou, juge, M.
Wimpftenn, procureur de la République, et d'autres citoyens dont le nom
nous échappe, s'étaient aussi rendus au lieu des funérailles, pour
rendre un dernier hommage mérité, aux restes mortels de leur jeune
collègue, de leur ami.
M
de Vauquelin, président du tribunal civil, et M. de Siminville,
propriétaire à Manneville-de-Raoult, et ami intime du défunt, ont
fait entendre sur sa tombe de dignes et chaleureuses paroles qui
ont ému jusqu'aux larmes la nombreuse assemblée.
Puissent
ces regrets que notre ville partage adoucir un peu la douleur d'une
jeune femme a peine âgée de vingt ans, et d'une famille si justement
entourée de l'estime publique ! (source
Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Par arrêté du Président du conseil des ministres, chef du
pouvoir exécutif, M. Isabel de la Bloiterie a été nommé maire de la
ville de Pont-l'Évêque, et M. Aumont, adjoint. Ils ont été
installés tous deux le 17 de ce mois. (source
Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Nouvelles locales. -
On lit dans le « Pays d'Auge » :
M. Méliot, récemment nommé sous-préfet de l'arrondissement de
Pont-l’Évêque, est arrivé dimanche la nuit dans notre ville. Le
lendemain il a pris la direction des affaires de la sous
préfecture.
A
peine son arrivée était-elle connue, que le conseil municipal
précédé du maire et de l'adjoint ; les membres du tribunal ; le
corps d'officiers de la garde nationale ; le clergé ; les
fonctionnaires et les employés de nos diverses administrations se sont
rendus successivement auprès de M. le sous-préfet
Dans
cette première entrevue, dans cet empressement de tous M Méliot a pu
voir que s'il était étranger à l'arrondissement où vient de
l'appeler la confiance du gouvernement, sa réputation d'administrateur
l'y avait précédé, et il a pu, aussi, dans cette circonstance, se
faire une idée de l'esprit d'ordre qui anime le pays qu'il est appelé
à administrer. (source
Journal de Honfleur)
Juillet
1849 -
Le choléra. - Quelques cas de choléra se sont aussi déclarés à
Pont-l’Évêque, mais depuis plusieurs jours la maladie a
complètement disparu. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1849 -
Nouvelles locales. - Nous lisons dans le Pays d'Auge :
La
Foire Saint-Michel, qui a eu lieu lundi dernier à Pont-l’Évêque,
avait attiré une grande affluence de monde malgré l’incertitude du
temps. La marchandise était nombreuse, mais
les détenteurs se plaignaient avec raison de la lenteur des
transactions et du peu d'élévation des prix.
Cependant
les bonnes vaches laitières se vendaient assez bien, ainsi que les
porcs gras. Il n'en était pas de même des moutons, génissons,
chevaux, et poulains qui ne trouvaient pas amateurs, et dont la plus
grande partie a été relevée.
Le
commerce local, sauf quelques industries particulières, a aussi laissé
à désirer et est loin d'avoir atteint le chiffre d'affaires des
années précédentes. Il est vrai de dire que les pluies des deux jours
précédents et l'incertitude du temps le jour même de la foire, n'ont
pas peu contribué à ce fâcheux résultat.
Les
nombreux étrangers qui visitent notre ville à l'occasion de cette
foire, et nos jolies paysannes surtout, ces fraîches fleurs des champs
au costume riche, sur lesquelles le regard se promène délicieusement,
n'étaient cette fois qu'en petit nombre, et c'est encore à la crainte
du mauvais temps que nous devons la constatation de ce fait.
Espérons
que la Foire Saint-Martin, qui aura lieu le mois prochain, en notre
ville, nous apportera une compensation satisfaisante sous tous ces
rapports. (Source.
- Journal de Honfleur)
Février
1850
-
Nouvelles du département.
-
Les pluies torrentielles qui sont tombées au commencement de
cette semaine, ont occasionné une crue tellement considérable que les
trois cours d'eau qui traversent Pont-l’Évêque sont sortis de leur
lit et ont submergé, en même temps que les prairies environnantes, la
ville, sur une étendue de plus d'un kilomètre ; les eaux s'élevaient
dans certains endroits jusqu'à un mètre de hauteur.
Les
communications étaient interrompues sur tous les points et ne se
faisaient qu'à cheval et en voitures. Les eaux qui avaient commencé à
monter dans la nuit de mardi à mercredi, ne se sont retirées que dans
la nuit de mercredi à jeudi. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Un
décret du président de la République, en date du 22 de ce mois,
appelle a l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de
1848.
—
Les départs auront lieu du
20 au 25 mars courant. Le département doit fournir pour cette mise en
activité 501 hommes. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Dimanche
dernier nous faisions connaître le décret du président de la
République, en date du 22 février qui appelle à l'activité 40 000
hommes sur le contingent de la classe de 1848 et dont les départs
doivent avoir lieu du 20 au 28 mars courant.
Aujourd'hui
nous devons ajouter que, d'après le tableau adressé aux sous-préfets
et aux maires par M. le préfet, et qui indique le dernier numéro de
chaque canton compris dans cet appel, l'arrondissement de Pont-l’Évêque
doit fournir 86 hommes, répartis de la manière suivante : Blangy, 18.
— Cambremer, 10 —
Dozulé, 14 — Honfleur,
27 — Pont-l’Évêque, 17. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
M.
le sous-préfet de Lisieux vient de recevoir de M de Neuville,
représentant du Calvados, 6 000 fr. pour être employés en travaux
d'utilité publique dans les six cantons de cet arrondissement, avec
prière de faire donner immédiatement du travail aux ouvriers qui en
manqueraient. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Regnault. Séance du 8 Mai.
Napoléon-Ferdinand
Delandre, âgé de 41 ans, père de neuf enfants et domicilié dans
l'arrondissement de Pont-l'Évêque, était accusé d'avoir consommé le
crime de viol sur trois de ses tilles, la première âgée de 21 ans, la
seconde de 19 ans, et la troisième de 17 ans et ½. Il a été
condamné aux travaux forcés perpétuels. Les débats de cette affreuse
affaire ont eu lieu à huis clos. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
La Foire de Mai, qui a eu lieu lundi dernier à Pont-l’Évêque,
n'a pas donné les résultats ordinaires, le mauvais temps y a été
pour beaucoup.
Le
champ de foire était assez bien pourvu de marchandises, mais les
transactions étaient lentes. Cependant les bonnes vaches laitières se
vendaient avec avantage. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles du département.
-
Demain aura lieu à Pont-l’Évêque la foire annuelle dite du
premier lundi de juin.
Le
même jour un concours de bestiaux aura lieu en cette ville.
—
Des primes, s'élevant à une somme assez importante, seront
attribuées, dans cette séance, aux espèces chevaine, bovine, ovine,
porcine, aux étables les mieux disposées, aux cultures fourragères,
aux instruments perfectionnés, etc…
La
proclamation de ces différentes primes aura lieu à Pont-l’Évêque,
dans la séance solennelle de juillet prochain. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Le
même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint
tout-à-coup se projeter sur notre ville. Les personnes qui se
trouvaient dehors, quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à
reconnaître qu'elle était produite par un météore qui, sous la forme
d'un globe de feu présentant l'aspect de la lune dans son plein, mais
brillant d'un éclat beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au
nord-ouest et venait se perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E.,
laissant derrière lui une traînée d'étincelles qui le faisaient
ressembler à une pièce d'artifice.
Quelques
minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs
aérolithes ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.
Le
même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris,
à Rouen et au Havre.
Voici
ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6
mai :
« Hier,
vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant
quelques instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce
météore, qui paraissait à son point de départ une simple étoile
filante, a acquis pendant son parcours la forme d'un globe lumineux
roulant sur lui-même et répandant un vive clarté. Il a suivi la
direction du sud au nord et a paru se perdre derrière la côte.
» (Source : Le
Journal de Honfleur)
Juillet
1850 - Nouvelles Locales.
-
Le sieur H..... . ancien gendarme, décoré de la croix de la
légion d'honneur, s'étant rendu coupable de plusieurs vols, a été
condamné le 26 juin, par le tribunal de police correctionnelle de
Pont-l’Évêque, à deux mois de prison, et privé de la croix,
conformément à la loi qui a institué cet ordre national.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Juillet
1850 - Nouvelles Locales.
-
Nous racontions
récemment, comment deux jeunes gens se sont noyés dans la Touques à
Pont-l’Évêque. Nous ignorions un fait au que! ce malheureux accident
a donné lieu, qui, pour ne pas avoir eu le résultat que se promettait
son auteur, n'en est pas moins honorable, et mérite d'être mentionné.
Le
sieur Boyard, journalier, déjeunait dans la cour de l'hôtel du
Bras-d'or, lorsque entendant les mis des imprudents jeunes gens,
n'écoutant que son courage, et, quoiqu'il se trouvât dans les plus
mauvaises conditions pour se mettre à l'eau, puisqu'il venait de
manger, il court et se précipite tout habillé dans la rivière.
Mais
les deux jeunes gens avaient disparu et Boyard en plongeant à plusieurs
reprises, ne réussit à ramener que deux cadavres sur la rive.
Ce
n'est pas le premier acte de dévouement de ce brave homme. Il y a
quelques années, il s'était aussi porté au secours de deux personnes
qui allaient périr dans cette même rivière, mais plus heureux que
cette fois, il les avait sauvés. (Source : Le Journal de Honfleur)
Octobre
1850 - Les foires.
- Les
foires de la Saint-Michel n'ont pas été partout aussi productives.
Ainsi à Pont-l’Évêque, les bonnes vaches laitières et les porcs
maigres se sont vendus avec avantage, mais les moutons, les génissons,
les chevaux, les poulains n'ont trouvé que de très faibles prix, et
ont été en partie relevés.
A
Falaise, au contraire tout le bétail s'est bien vendu, les laines qui y
étaient en petite quantité, ont été promptement enlevées et en
hausse.
A
Caen, les chevaux étaient moins nombreux que les années précédentes,
et se sont bien vendus, la viande grasse se plaçait assez mal.
Ces
différences ont tenu à la situation des localités voisines, dont les
unes ont pu fournir au delà des besoins, tandis que d'autres sont
restées dans un état inférieur. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 - Nouvelles divers.
- Aux termes d'une
instruction préfectorale signalant les abus en matière de gîtes
d'étapes, désormais tout logement affecté aux troupes de passage sera
désigné par un arrêté municipal, après la visite d'une commission.
Chaque militaire devra avoir un lit séparé et des draps n'ayant point
servi.
Les
villes sont invitées à organiser des casernes de passage pour
débarrasser les habitants de la charge du logement militaire.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Mai
1852 - Nouvelles divers.
- Au moment où
commencent les mouvements de troupes, nous rappellerons l'observation
que nous avons eu déjà l'occasion de présenter, sur la convenance
qu'il y aurait de modifier la route d'étape entre Pont-Audemer et
Pont-l’Évêque, en faisant suivre celle récemment exécutée d'une
de ces villes à l'autre au lieu de faire parcourir les deux autres
côtés du triangle qu'elles forment avec Honfleur.
Ce
serait diminuer la fatigue des militaires voyageant soit en troupe soit
isolément, comme aussi débarrasser les habitants de Honfleur d'un
impôt qui devient lourd, et n'est motivé que par l'ancienne habitude.
Tant qu'il n'y a point eu de communication entre les deux chefs-lieux
d'arrondissement, c'était une nécessité, mais depuis qu'une belle
route départementale a été construite, il n'y a pas de raison pour ne
la point suivre, comme il n'y en a aucune pour allonger d'une étape la
distance à parcourir, sur la route de Pont-Audemer à Caen et
réciproquement, lorsqu'on peut décharger une ville sans que ce soit
aux dépens d'une autre. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 -
Nouvelles divers.
- Cette semaine encore les journaux du département, et quelques
uns de ceux des départements voisins, sont remplis du récit de
nombreux incendies qui se propagent d'une manière effrayante. On assure
que l'administration préfectorale, dans sa haute sollicitude pour les
interdis de notre département, va publier des dispositions énergiques,
de nature a rassurer nos contrées ravagées, depuis quelques temps, par
des sinistres multipliés. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1852 - Nouvelles locales.
- Nous avons
entretenu nos lecteurs du drainage, c'est-à-dire du moyen employé pour
débarrasser les terres cultivables de l'excès d'eau qui se répand sur
leur superficie, excès d'autant plus dangereux que le sous-sol est
moins perméable. Ce moyen facile et d'un emploi peu coûteux a pour
résultat de rendre plus productives les terres ainsi mises à l'abri
d'une trop grande humidité.
Il
en est un assez grand nombre dans noire contré pour attirer i'attention
des cultivateurs, la société d'agriculture de Pont-l’Évêque a
donné, déjà sur ce sujet des instructions que l'on fera bien de
consulter. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Avril
1852 - Nouvelles locales.
- M. le Ministre de
l’Intérieur vient sur la proposition de M. le Préfet du
département, d'accorder une somme de 1 200 fr. à chacune des sociétés
d'agriculture de Bayeux et de Pont-l’Évêque ainsi qu'à
l'association normande, pour achats d'instruments de drainage.
Le
pays accueillera
avec satisfaction cette nouvelle preuve du gouvernement de
Louis-Napoléon pour nos intérêts agricoles. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1852 -
Les incendies. - Arrond.
de Pont-l’Évêque. -
Un incendie qui menaçait de détruire tout un quartier de Pont-l’Évêque,
a éclaté dans la nuit du 16 au 17. Grâce à la promptitude des
secours et à leur bonne direction, au bout de plusieurs heures du
travail actif des pompiers, assistés de la gendarmerie et de la masse
de la population, on n'avait plus, d'inquiétude, quand un cruel
accident est venu ramener la douleur dans tous les esprits. M. Méliot,
sous-préfet, qui dirigeait courageusement le sauvetage, a fait une
chute et s'est luxé le bras. M. le Préfet, informé de cet accident,
s'est de suite transporté à Pont-l’Évêque pour exprimer ses
sympathies à M. Méliot, et le féliciter, au nom du gouvernement de sa
belle conduite.
On
peut dire que M. le préfet a répondu, dans cette circonstance, aux
sentiments de la ville et de l'arrondissement de Pont-l’Évêque.
On
cite plusieurs personnes qui se sont distinguées avec les braves
pompiers dans l'incendie, notamment M. Lefèvre, ancien commandant de la
garde nationale, grièvement blessé à la main. L'administration
s'occupe activement des secours ou récompenses qu'il y aurait à
accorder. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Les suites d’un incendie.
- Nous
sommes heureux de pouvoir annoncer que l'état de M. Méliot,
sous-préfet de Pont-l’Évêque, est aussi satisfaisant que possible,
et qu'il a été vivement touché des nombreux témoignages d'intérêt
qu'il a reçus à l'occasion de son accident causé par son dévouement,
lors de l'incendie de Pont-l’Évêque. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1852 - Le temps qu’il fait.
-
Les coups de vent se succèdent, sans relâche, depuis quinze
jours et la pluie tombe presque sans interruption et quelquefois à
torrents, de manière à faire naître des inquiétudes sur les navires
en mer et surtout sur l'ensemencement des terres.
Dans
la nuit de lundi à mardi (4 au 5 octobre) la pluie tomba avec une telle
abondance que les petites rivières affluentes à la Seine, dans notre
canton, grossirent singulièrement et avec rapidité. La
« Morelle » faillit emporter le pont de Ficquefleur dont
l'arche unique n'a que trois mètres d ouverture, elle s'ouvrit passage
à chacune des deux extrémités, en couvrant toutes les prairies qui
l'avoisinent. L' « Orange », plus encaissée, et dont le
pont a 4 mètres n'a pas fait autant de mal, mais il n'en a pas été de
même de la « Claire » qui vient tomber dans les anciens
fossés de la ville, après avoir traversé deux fois souterrainement la
route de Pont-l’Évêque. Ses bords sont bas, son lit resserré, elle
a produit les mêmes
dégâts qu'en décembre 1850.
Les
usines, les tanneries, les moulins de diverses sortes ont, comme il y a
deux ans, comme en 1846, éprouvé des dommages considérables, ainsi
que les maisons d'habitation et jardins près desquels ou au milieu
desquels elle passe.
Des
réclamations furent alors adressées aux Préfets du Calvados, aux
ministres qui avaient les travaux publics dans leur département, à
l'administration des Ponts-et-Chaussées.
On en espérait un résultat utile, et cependant les choses sont
restées dans le même état. Un article du journal peut signaler le
danger, mais c'est tout ce qu'il peut faire.
La
« Calonne » et la « Touques », la première
surtout, qui, à Pont-l’Évêque n'attendent pas une telle abondance
d'eau pour déborder, couvraient de plusieurs mètres tous les herbages
dont la ville est environnée, pendant près de 16 heures, les rues de
la ville ont été changées en autant de rivières, et ses maisons
pleines d'eau. Dans le quartier du « Bras-d’Or », l'eau,
atteignait un mètre.
Lisieux
n'a pas été épargnée. L'inondation a rempli les bas fonds la vallée
de Corbon est sous l'eau.
La
vallée de la Dives, offre sur une longueur de plusieurs kilomètres le
plus, pénible spectacle.
A
Caen les quais, les promenades, le cours, et les quartiers ont été
immergés de près d'un mètre et demi. Les caves, les magasins, les
boutiques ont été inondés et ont subi des dommages considérables,
dans la rue Neuve-St-Jean, on ne pouvait entrer dans les maisons que par
les fenêtres. Le service de la banque, du comptoir d'escompte, de la
poste aux lettres se faisait en voitures. Le poste militaire de la rue
Neuve St-Jean a été relevé à l'aide de charrettes.
Mercredi
la foudre a tombé dans une des cours de l’Hôtel-Dieu et a renversé
un factionnaire qui n'a repris ses sens qu'au bout de trois-quarts
d'heure des soins des élèves internes de cette maison.
Le
pont en construction sur l’ « Orne », vis-à-vis la
commune du Coudray, a été emporté et le bac en partie détruit.
A
Bayeux, les eaux se sont élevées à plus d'un mètre, plusieurs rues
de la ville ont été inondées, on ne pouvait secourir les habitants et
leur porter des vivres qu'à l'aide de chevaux et de charrettes.
Un
particulier qui se rendait en cabriolet de Courseulles à Bayeux a
failli être emporté par les eaux. Les herbages sont couverts, une
trentaine de bestiaux ont péri.
Port-en-Bessin
a été inondé.
Le
pont d'Ouilly qui venait d'être reconstruit a été emporté, le vieux
pont de Pont-Farcy est détruit.
La
route de Caen à Granville, les communications entre Falaise, Condé,
Vire ont été suspendues.
A
Condé, le « Noireau » a débordé, deux ponts se sont
écroulés, l'eau dépassait le premier étage.
A
Flers, la crétine s'est élevée à plus de deux mètres dans les bas
quartiers. Les caves occupées par les tisserands ont beaucoup souffert
dans les marchandises et les métiers.
La
« Vire » parait avoir fait des dégâts extraordinaires.
Elles s’est élevée, suivant le Courrier de St-Lô, a près de 2
mètres 50 en plusieurs endroits, emportant le pont de Gourfaleur,
entraînant des meubles, des poutres, des arbres entiers, bateaux, des
bestiaux noyés.
On
parlait de la destruction des ponts de Tessy et de St Fromond. Celui de
Vire a éprouvé un affaissement considérable, et sera probablement à
reconstruire.
Ainsi
toute la Basse-Normandie a éprouvé des dommages plus ou moins grands
suivant les localités. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Octobre
1852 -
Inondations. - A
Caen et dans
les environs, l'inondation parait avoir causé aussi de notables
ravages. Par suite des pluies diluviennes de ces derniers jours, les
rivières ont débordé comme si nous étions au fond de l'hiver. La
prairie de Caen n'est plus qu’une vaste nappe d'eau. Il a fallu en
toute hâte rentrer les bestiaux, et on nous assure que plusieurs ont
péri.
La
vallée de la Seulles, depuis St-GabrieI jusqu'à Courseulles, est
inondée.
Plusieurs
parties des vallées d'Auge et du Cotentin sont submergées. Il en
résultera de grands dommages, car lorsque l'eau se retirera, l'herbe
vaseuse aura perdu sa qualité.
A
Pont-l’Évêque, les divers cours d'eau ont débordé. Le quartier du
Bras-d'Or est inondé. Enfin, dans tout le bas-pays, les eaux
s'élèvent à une hauteur de plusieurs mètres, interceptent les
communications et menacent de ruine les bâtiments contre lesquels elles
se heurtent avec une violence torrentielle. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1852 - Nouvelles locales.
-
L’adjudication des travaux à faire pour préserver la ville de
Pont-l’Evêque des débordements de la Calonne et évalués à 12 000
fr., a dû avoir lieu hier, 27, à Caen, à la préfecture.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Mars
1953 -
Le temps qu’il fait.
- Pendant
les premiers jours de mars, il a plu, replu et surplu. La terre se
trouvant enfin saturée et ayant cessé de boire, fleuves, rivières et
ruisseaux ont débordé un peu partout.
La
Seine à Paris, la Loire, la Maine à Angers, le Rhône, la Saône, le
Doubs sont tous sortis de leur lit comme des dévergondés. Notre Orne
même, qui a toujours eu l'humeur un peu vadrouilleuse, est allée faire
un tour dans ses prairies riveraines. Elle s'est avancée, à Caen,
jusqu'au pied des tribunes des Courses. Seuls émergeaient, lundi matin,
l'hippodrome
et quelques îlots verts. Les vaches, demeurées dans la prairie, n'en
perdaient pas une goulée pour cela.
—
Toute la vallée d'Auge a été inondée et l'eau allait couler de
nouveau dans les rues de Pont-l’Évêque. A Saint-Pierre-sur-Dives,
cela a failli tourner au vilain. La rivière Gronde, pour le moment bien
nommée, a grossi sous les averses. Un barrage de branches s'est formé
le long du pont, près du cimetière qui s'est trouvé inondé. Des
tombes disparaissaient, de lugubres excavations se formaient. Des
magasins et des maisons ont du être évacués. — Sur la mer, la
tempête a fait rage, des paquebots ont dû rentrer en toute hâte dans
les ports.
—
Pas trop de mal cependant jusqu'ici, pourvu que ça s'arrête. Mais, au
moins, on
ne nous chantera plus, cet été, que les sources sont basses.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1853 - Le temps en Pays d’Auge.
-
La vallée de Pont-l’Évêque a beaucoup souffert des pluies de
ces derniers jours. Altération très sensible de la qualité des foins,
occasionnée par le séjour prolongé de l’eau, retard et augmentation
des frais de la récolte, tels sont pour les cultivateurs de la contrée
les tristes résultats de cette inondation si imprévue.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Août
1853 - Éphéméride du Calvados.
- 6 Juillet
1749.
— Une trombe effroyable
ravage Pont-l'Evêque et ses environs. A 9 heures et demie du matin, le
temps s'obscurcit, le tonnerre gronde, un bruit épouvantable se fait
entendre, une grêle horrible, grosse comme des œufs, poussée par un
fort vent d'ouest, tombe pendant un quart d’heure environ, brise les
ardoises et les vitres des maisons et ravage les jardins.
Plusieurs
personnes sont blessées, des oiseaux trouvés morts dans les champs,
les fruits arrachés, les arbres et les moisons écrasés par la grêle,
répandent la consternation dans tout le pays. (Source : Le Journal de Honfleur)
Octobre
1853 - Statistique de l’instruction primaire dans le
Calvados. 3 Année scolaire 1852-1853.
Arrondissement
de Pont-l’Évêque — L'arrondissement de Pont-l’Évêque possède
74 écoles publiques : 28 ne reçoivent que les garçons ; 19 reçoivent
les deux sexes ; 27 ne reçoivent que les filles.
Ces
74 écoles sont dirigées : 1 par un curé desservant ; 48 par des
instituteurs laïques ; 22 par des institutrices religieuses ; 3 par des
institutrices laïques.
L'arrondissement
compte encore 20 écoles libres : 3 reçoivent des garçons et sont
dirigées par des instituteurs laïques ; 17 reçoivent les filles
et sont dirigées par 5 religieuses et 12 institutrices laïques.
Ces
94 écoles publiques et libres ont été fréquentées, en moyenne, par
4 452 élèves. 2 270 garçons et 2 242 filles.
Il
résulte de ces chiffres que chaque école publique a reçu environ 48
élèves, et chaque école libre 35. L'arrondissement possède en outre
une école d'asile. (source Le Journal de Honfleur)
Novembre
1853 - Une médaille.
- Une
médaille d'argent de 2e classe vient d'être décernée à
M. Cardine, secrétaire de la mairie de Pont-l’Évêque, qui a fait
preuve, dans diverses circonstances, d'un dévouement courageux, et qui,
récemment encore, a sauvé d'une mort certaine une femme qui se noyait.
(source Le Journal de Honfleur)
Mars
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 18.
—
Guillaume Désiré Marie Martin, âgé de 19 ans environ, sculpteur sur
bois, né à Auvillars, déclaré coupable d'avoir, à Pont-l’Évêque,
le 24 juillet dernier, soustrait frauduleusement à l'aide d'effraction
extérieure, dans, une maison, une somme de 102 fr. n'a été puni que
de 3 ans d'emprisonnement, vu l'admission des circonstances
atténuantes. (source
Le Journal de Honfleur)
Mai
1854 - Le Conseil de révision.
-
Les opérations du Conseil de révision qui ont eu lieu, le 23,
se sont faites, comme de coutume, c'est à dire avec une équité et un
soin remarquables. Le dernier numéro compris dans le contingent a été
85.
Au
nombre des jeunes gens de la classe de 1853, il s'en est trouvé un qui
a été soupçonné de s'être coupé un doigt. Il a été mis au
dépôt de sûreté, et le lendemain, il a été conduit
à Pont-l’Évêque, et remis entre les mains de M. le Procureur
impérial pour être poursuivi et puni conformément à la loi.
Après
la révision, et en raison de ce que M. le Préfet venait pour la
première fois officiellement à Honfleur, ce magistrat a reçu la
visite des autorités et des fonctionnaires publics.
Ne
pouvant disposer, cette année, que de très peu de temps, M. le Préfet
s'est rendu ensuite chez M. le Maire, où il devait déjeuner, et est
parti de Honfleur, pour Pont-l’Évêque, vers 5 heures du soir.
(source Le Journal de Honfleur)
Mai
1854 - Les viandes corrompues.
-
Il parait que les faits graves constatés dans l'arrondissement
de Lisieux, et que nous avons signalés, dimanche dernier, d'après le
« Pilote du Calvados », ne se bornent pas seulement à cet
arrondissement, et que celui de Pont l'Evêque ne le cède en rien à
son voisin.
En
effet, le journal le « Pays d’Auge » nous apprend que, par
suite de perquisitions ordonnées tout récemment par M. du Bisson, juge
d'instruction, plus le 1 700 kilog. de viande corrompue ou impropre à
l'alimentation ont été saisit chez un saleur des environs de Pont-l’Évêque.
L'état
de cette denrée était tellement avancé, que, pour prévenir les
émanations délétères et nauséabondes, il a fallu l'enfouir
immédiatement. (source Le Journal de Honfleur)
Mai
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le Conseiller Lenteigne. Audience du 18 mai.
Nicolas-François
Martin, âgé de 58 ans, journalier et paveur, né à Saint-Cloud, et
François Joseph Pille, âgé de 40 ans, cordonnier, né à Boulogne
demeurant tous les deux à Pont-l’Évêque, accusés d'avoir, le
premier, du 9 au 10 janvier dernier, le second du 11 au 12, le même
mois, à Pont-l’Évêque, commis un attentat à la pudeur, consommé
ou tenté sans violence, sur la personne d'une jeune fille, âgée de
moins de onze ans, ont été acquittés. (source Le Journal de Honfleur)
Juin
1854 - On lit dans le Bulletin de l'Instruction publique.
-
Conformément à l'avis du conseil académique, M. le préfet
vient d'accorder une récompense pécuniaire aux quarante institutrices
les plus méritantes du département, 16 instituteurs d'élite ont reçu
chacun deux ouvrages reliés : ( Dictionnaire historique de Douillet.
— Lettres sur la profession d'instituteur, de Thiéry, recteur de
l'académie). Ces volumes portent un écusson avec cette légende :
Donné par le préfet, sur l'avis du conseil académique.
Voici
les noms des instituteurs et institutrices de notre arrondissement, qui
ont été l'objet de ces distinctions : MM. Patin, à Beaumont-en-Auge ;
Thieulin, à Dozulé ; Devaux, à Tourville ; Mmes Lecarpentier, à
Saint-André-d'Hébertot ; Lemanissier, à Honfleur ; Edeline, à
Honfleur ; Lavigne, à Pont-l’Évêque ; Hue, à
Trouville ; Mlle Allaire, à Formentin. (source Le Journal de
Honfleur)
Juin
1854 - Nouvelles locales.
-
M. le général de brigade Lheureux, qui vient d'être nommé
inspecteur général du 2e arrondissement de gendarmerie,
sera à Pont-l’Évêque le 24 juillet prochain. (source Le Journal de
Honfleur)
Juin
1854 - Le temps qu’il fait.
-
Les pluies torrentielles, qui sont tombées sur plusieurs
contrées, ne nous ont pas épargnés, et, pour être venues un peu plus
tardivement, elles n'en sont pas moins abondantes.
En
effet, depuis huit jours, l'eau n'a pour ainsi pas cessé. Si, fort
heureusement, nous n'avons point à redouter les inondations
occasionnées par la crue des rivières, nous n'en sommes pas moins
exposés aux fâcheux résultats que ces pluies doivent nécessairement
amener, si elles continuent.
Aussi
partageons-nous les craintes générales que fait naître l'état de
l'atmosphère, qui est on ne peut plus préjudiciable aux récoltes, et
qui, s'il devait se prolonger, leur causerait les plus grands dommages.
Dieu veuille qu'il en soit autrement, et que le retour du beau temps
vienne raviver les espérances que l'on avait conçues, espérances que
la belle apparences des récoltes paraît justifier. (source Le Journal
de Honfleur)
Août
1854 -
Église de Pont-l'Évêque.
-
La délibération du Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque,
réclamant du Département le vote d'un crédit destiné à concourir
aux réparations
urgentes à faire à l'église.
Considérant
que les ressources du budget ne lui permettent pas de satisfaire aux
désirs de la ville de Pont-l'Évêque,
d'ailleurs, aucune proposition n'est faite par M. le Préfet. Dit
qu'il n'y a lieu de statuer sur la demande.
Novembre
1854 - Une imprudence.
-
Le jeudi, 9 courant, la route de Honfleur à Pont-l’Évêque, a
été le théâtre d'un triste accident, sur lequel, en l'absence de
renseignements positifs et circonstanciés, nous avons cru devoir garder
le silence, dans notre dernier numéro.
Le
sieur Lebourgeois Pierre-Alexandre, âgé de 55 ans, cultivateur à
Coudray-Rabut, revenait de Gonneville-sur-Honfleur, debout dans sa
voiture, arrivé près de la Correspondance, il perdit l'équilibre et
tomba devant l'une des roues qui lui passa sur le corps.
Les
cantonniers Amaury et Laumosne,
aidés du sieur Doisnel, conducteur de la voiture de Pont-l’Évêque,
s'empressèrent de le relever. Ils le transportèrent dans une maison voisine,
mais tous les secours furent inutiles, Lebourgeois expira quelques
instants après. (Source : Le journal de Honfleur)
Janvier
1855 -
Dans la gendarmerie. - Un
décret impérial confère la médaille militaire à plusieurs gendarmes
parmi lesquels nous remarquons, le maréchal-de-logis Pierrepont (Georges-François-Àdolphe),
appartenant à la lieutenance de Pont-l’Évêque. (Source : Le
journal de Honfleur)
Janvier
1855 -
Les éclipses de l’année.
- Il
y aura en 1855, deux éclipses totales de lune : le 2 mars et le 25
octobre ; l'une et l'autre seront en partie visibles chez nous. Il y
aura deux éclipses de soleil, mais invisibles pour nous. (Source :
Le journal de Honfleur)
Février
1855 - Nouvelles locales.
- Un
sieur Lefèvre, propriétaire, demeurant à Paris, possède aux écarts
de Pont-l'Evêque, une maison de campagne inhabitée. Le 15 de ce mois,
des voleurs se sont introduits dans cette maison après avoir fait
sauter les pentures de la porte de la cave et ont fait main-basse sur
une certaine quantité de bouteilles de vin et d'eau-de-vie. La justice
informe. (Source : Le journal de Honfleur)
Avril
1855 - L’Amiral Hamelin.
- Par
décret impérial, daté du château de Windsor, le 19 avril, l'amiral
Hamelin, sénateur, est nommé ministre secrétaire d'Etat au
département de la marine et des colonies, en remplacement de M.
Théodore Ducos, décédé.
Nous
empruntons au Moniteur de la Flotte quelques détails biographiques sur
cet honorable marin. Ces détails ne seront pas, nous en sommes
convaincus, sans intérêt pour nos lecteurs.
«
M. Hamelin (Ferdinand-Alphonse) est né à Pont-l’Évêque (Calvados),
le 2 septembre 1796. Il est entré dans la marines à dix ans, comme
simple mousse, sur la « Vénus », que commandait un brave
officier, son oncle, né à Honfleur et décédé contre amiral. —
L'amiral Hamelin a donc passé par tous les degrés de la
hiérarchie navale ; aspirant le 1er mars 1808, enseigne
le 28 mai 1812, lieutenant de vaisseau le 22 août 4821, capitaine de
frégate le 31 décembre 1828, capitaine de vaisseau le 22 janvier 1836,
contre-amiral
le 24 août 1842, vice-amiral le 7 juillet 1844, enfin amiral le 2
décembre 1854. Il a navigué dans toutes les mers, et, après avoir
débuté par la glorieuse campagne de la « Vénus » dans la
mer de l'Inde, il a participé à l'expédition de Cadix, à celle
d'Alger, etc...
On
connaît même cette phrase d'une lettre que l'amiral Hamelin écrivait
alors au ministre de la marine, en demandant à prendre part à cette
dernière expédition : « Je sais que ce
n'est pas un commandement de mon grade ; mais peu m'importe, pourvu que
j'aille au feu ! »
Capitaine,
commandant en chef des stations lointaines, préfet maritime, etc...,
l'amiral Hamelin a passé par toutes les hautes positions
administratives et militaires. » (Source : Le journal de Honfleur)
Juin
1855 - La cour Impériale.
- La
cour impériale de Paris ( 2e chambre ) a décidé que le
devoir absolu d'un entrepreneur de travaux
est d'exigé que les précautions nécessaires pour empêcher les
accidents soient prises et de s'assurer qu'elles l'ont été, et qu'en
conséquence, lorsque, par suite du manque de solidité d'un appareil
élevé par les ordres de l'entrepreneur, l'un des ouvriers employés
par lui a été blessé, cet entrepreneur doit être déclaré
responsable, alors même que l'ouvrier victime de l'accident, aurait
concouru à l'établissement de l'appareil vicieux. (Source : Le
journal de Honfleur)
Juin
1855 - Un accident. -
Jeudi
matin un ouvrier-couvreur, âgé de 18 ans, domicilié à Villepaille
(Mayenne), et employé par M. Davoust, couvreur à Pont-l’Évêque,
travaillait sur une maison, dans la Grande-Rue de cette ville, lorsqu'il
est tombé sur le pavé d'une hauteur d'environ quinze mètres, et s'est
horriblement fracassé la tête et la poitrine. Transporté à
l'hospice, il y est mort deux heures après l'événement.
(Source : Le journal de Honfleur)
Août
1855 - Conseil d'Arrondissement.
-
Séance du 21 juillet 1855 :
Voirie vicinale.
Le
conseil demande le classement comme chemin de moyenne communication :
1°
Du chemin de
Blangy à Cormeilles.
2°
Du chemin de Pont-l’Évêque
à Cambremer, par Saint-Eugène.
Le
conseil, après un examen approfondi, insiste pour que la direction de
ce chemin suive la rive droite de l'Ivie, à partir du point de jonction
avec la route de Lisieux, au lieu dit « Poirier de Chio »,
jusqu'au moulin de Gassard.
Cette
direction qui desservira plus de propriétés, a, en outre, l'avantage
d'éviter les pentes rapides que présentent les autres projets.
3°
Du prolongement du chemin de la Chapelle-Hainfray, depuis la
Forge de Clermont jusqu'à Beuvron.
4°
Du chemin de Bonneville-la-Louvet à Lisieux par Saint-Philbert.
(Source : Le journal de Honfleur)
Août
1855 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence,
de M. le conseiller Le Menuet de la Jugannière. Audience du 1er
août.
—
Mangeant (Benjamin-Pierre-Alexandre), âgé de 17 ans et demi,
garçon de conduite, né à Pont-l’Évêque,
demeurant à Saint-Melaine, convaincu d'avoir, le 7 mai dernier dans
cette commune, soustrait frauduleusement, à l'aide d'escalade et
d'effraction intérieure, dans une maison, une somme d'argent au
préjudice des époux Bosquain, chez lesquels il loge et qui l'ont
élevé, a été condamné à cinq ans de travaux forcés.
(Source : Le journal de Honfleur)
Octobre
1855 - Ma foire St-Michel.
- Quoique
le temps fût incertain dans la matinée, jamais on n'avait vu à la
foire Saint-Michel ( 1er octobre) une plus grande affluence
de promeneurs et de marchands de toute sorte. Les rues de Pont-l’Évêque
étaient littéralement encombrées, et la circulation y était d'une
difficulté extrême. Vers onze heures, la pluie a commencé,
malheureusement pour ne plus nous laisser que quelques rares instants de
relâche pendant le reste de la journée.
Il
y avait abondance de chevaux, poulains, vaches, veaux, moutons, porcs
etc... sur le pré Goguet, lieu où se tient la foire. Les transactions
ont peu souffert de la contrariété du temps. (Source : Le journal
de Honfleur)
Octobre
1855 -
On lit dans le « Pays-d’Auge ».
-
Avis. —
Le maire de Pont-l’Évêque a l'honneur d'informer ses
concitoyens que, le 17 de ce mois, il a demandé à M. le sous-préfet
l'autorisation d'appeler l'attention du Conseil municipal sur les moyens
de fournir à prix réduit le pain nécessaire aux ouvriers
nécessiteux, tant que durerait la cherté des céréales, autorisation
qui lui fut accordée le même jour.
Que,
le 19, une lettre de ce magistral faisait savoir au maire que M. Aubrée,
banquier et membre du Conseil général, mu par un sentiment de
générosité des plus louables, offrait de prêter dans ce but à la
ville une somme de 5 000 fr., sous la condition :
1°
que cette somme serait employée à procurer le pain, au prix réduit de
40 c. le kilogramme et, tant que les mercuriales excéderaient ce taux,
aux ouvriers domiciliés dans la commune et mariés.
2°
que la ville s'obligerait à lui rembourser le montant du prêt en cinq
annuités de 1 000 fr. chaque, sans intérêts, etc…
Le
même journal ajoute :
«
En présence de la cherté des céréales et pour ramener pendant
l'hiver le prix du pain de l'ouvrier à 20 c. le demi kilog., M. Aubrée
vient de mettre à la disposition de la commune de Launay, 1 500 fr., et
de celle de Saint-Melaine, 1 200 fr., remboursables sans intérêts et
par annuités.
Ce
nouvel acte de générosité de la part de notre concitoyen n'a pas
besoin d'élogieux commentaires. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
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