Avril
1856 - Nouvelles diverses.
- Vendredi de
la semaine dernière, M. Lechevalier, avoué à Pont-l’Évêque, partait
de chez lui, dans sa voiture, avec deux de ses enfants et une autre
personne, pour aller à Caen rejoindre sa famille.
Arrivé
au haut de la côte du Cimetière, il s’affaissa sur lui-même, et ne
donna plus signe de vie. Il avait succombé à une attaque d’apoplexie
foudroyante. Aucune plainte, nul indice n’avaient fait pressentir ce
déplorable dénouement. (Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1856 -
Découverte d’un cadavre. -
Dimanche
dernier, vers huit heures du marin, le sieur Layé, tanneur, demeurant rue
Nival, à Pont-l’Évêque, en se promenant dans sa cour, qui. est
située sur le bord de la Calonne, aperçut sur la rive opposée de cette
rivière le corps d'une femme flottant sur l'eau. On
s'empressa de retirer ce corps qui était celui d'une voisine de M. Layé,
Mlle Marie-Désirée Fleurigand, rentière, demeurant rue Thouret.
Il
parait que le matin, vers six heures, cette demoiselle avait pris un bain
du pieds, et on suppose qu'elle sera tombée en jetant à la rivière
l'eau qu'elle avait employée pour cet usage. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1857 -
On lit dans « Le Pays d'Auge ».
- Le
9 mars, le sieur Plessis (Jacques), âgé de 30 ans, soldat au 29e
de ligne, en congé temporaire, né et demeurant à Blangy, se rendait de
cette localité chez le sieur Pillon, son frère utérin, qui est gardien
d'herbages pour M. Hervieu, propriétaire, aux écarts de la ville de
Pont-l’Évêque.
En
quittant la route de Caen pour prendre le chemin qui conduit de
Saint-Hymer à Gassard, vers 9 heures 1/2 du soir, il aperçut, à dix
mètres devant lui, un individu debout au pied d'une haie, dans l'attitude
d'un homme qui attend quelqu'un. Comme il passait devant lui, Plessis
reçut, à dix centimètres du sein gauche, un coup de couteau qui
traversa sa
blouse, sa veste et son gilet, et s'arrêta à sa chemise par l'effet d'un
mouvement rétrograde qu'il fit. Aux cris poussés par sa victime,
l'assassin prit la fuite en se dirigeant vers la route de Caen.
Jusqu'ici,
malgré la déclaration de Plessis et le signalement qu'il a donné de son
agresseur, la justice n'a pu encore s'en emparer.
Il
est naturel de croire que le coup porté à Plessis ne lui était pas
destiné et qu'un autre devait le recevoir à sa place, car, revenu depuis
peu de temps au pays, après une absence de dix ans, cet homme est peu
connu et ne saurait avoir d'ennemis. Le sieur Pillon venait de lui trouver
un emploi chez M. Hervieu, où il allait se fixer. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1857 -
Le recensement de la population.
- Le
dernier numéro du Recueil des actes administratifs contient le
recensement de la population de toutes les communes du département. Les
tableaux seront considérés comme officiels pendant 5 ans, du 1er
janvier 1857 au 1er janvier 1861.
La
population totale du département est de 478 397 habitants, répartie
entre 37 cantons et 784 communes.
La
population des arrondissements est ainsi répartie :
Caen.
9 Cantons ; 189, Communes ; 135 126 habitants.
Bayeux.
6 Cant. ; 143 Com. : 78 735 habit.
Falaise.
5 Cant. ; 119 Com. ; 58 634 habit.
Lisieux.
6. Cant. ; 124 Com. ; 66 742 habit.
Pont-l’Évêque.
: 5 Cant. ; 113 Com. ; 54 864 habit.
Vire.
6 Cant. ; 96 Com. ; 84 299 habit.
Voici
maintenant comment se divise la population de notre arrondissement :
Cantons
de Balleroy. 26 communes 15 429 habitants.
Cantons
de Bayeux. 16 communes 14 531 habitants.
Cantons
de Caumont. 19 communes 11 062 habitants.
Cantons
de Isigny. 28 communes 14 791 habitants.
Cantons
de Ryes. 27 communes 11 101 habitants.
Cantons
de Trévières. 27 communes 11 821 habitants.
Pour
Bayeux, la population flottante est de 9 667 ; population fixe, 9 087.
Pour
Isigny, population flottante, 2 186 ; population fixe , 2 186.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 - Le chemin de fer. - Mercredi,
vers midi, une partie de la voûte du tunnel du chemin de fer de Lisieux
à Pont-l’Évêque s’est affaissée dans une longueur d’environ 400
m. sur 9 à 40 de profondeur. Plusieurs grands arbres ont été
entraînés et renversés, heureusement personne n’a été blessé.
Les
ouvriers venaient de quitter leur travail, et une voiture qui avait
séjourné assez longtemps sur la partie éboulée, s’était éloignée
deux minutes à peine avant l’accident. (Source : Le journal de
Honfleur)
Novembre
1857 - Découverte macabre.
- La
magistrature vient de faire une perte regrettable, M. Tullou, juge au
tribunal civil de Pont-l’Évêque, est mort, le 29 octobre, à l’âge
de 69 ans. M. Tullou laisse un souvenir durable de son passage dans la
magistrature, de son intégrité et de sa droiture, et il emporte dans la
tombe les regrets de ses collègues comme de ceux qui ont été à même d’apprécier
ses éminentes qualités. (Source : Le journal de Honfleur)
Novembre
1857 - Une noyade.
- Dimanche
dernier, à Pont-l’Évêque, un colporteur ambulant, nommé Quent, âgé
de vingt-quatre ans, est tombé dans la Touques et a disparu aussitôt. On
se mit à sa recherche, mais ce ne fut que plus de deux heures après qu’on
retrouva son cadavre. (Source : Le journal de Honfleur)
Novembre
1857 - Un accident de la route. - Au
moment où nous mettons sous presse, dit le journal « Le
Pays-d'Auge », on vient de relever mourant et de transporter à l’hospice
de Pont-l’Évêque le nommé Deuley (Amand-Désiré), âgé de 46 ans
domestique chez M. Frémont, commissionnaire du roulage à
Saint-Jacques-de-Lisieux. Cet homme conduisait une voiture chargée sur la
route de Lisieux à Pont-l’Évêque. A quelques centaines de mètres de
cette dernière ville, l’essieu de la voiture s’est rompu et Deuley
est tombé sous un de ses chevaux et a reçu des blessures graves.
(Source : Le journal de Honfleur)
Avril
1858 - Le journal le
Pays-d’Auge publie quelques détails sur les travaux du chemin de fer.
- L'intérêt que
nous attachons tout naturellement, à cet important sujet, nous engage à
les reproduire :
Les
travaux de la section du chemin de fer comprise entre Lisieux et
Pont-Évêque avancent rapidement et seront terminés, selon toute
vraisemblance, dans la première quinzaine du mois de juin.
Les
ponts et les travaux d’art de la ligne sont achevés ainsi que les
déblais.
Les
deux coteaux d’Ouillie-le-Vicomte et de Manneville-la-Pipard sont les
seuls points du parcours où les déblais aient présenté de l’importance.
La tranchée pratiquée à Ouillie a nécessité l'enlèvement de vingt
mille mètres cubes de terrain, et celle ouverte à Manneville, de quinze
mille mètres.
Les
remblais touchent aussi à leur terme. Ils augmentent d’élévation à
mesure qu’ils approchent de Pont-l’Évêque, qu’ils doivent
traverser avec une hauteur de 7 mètres. Ce travail, auquel 120 ouvriers
sont journellement employés, va être terminé dans peu de jours, ainsi
qu’un chemin d’accès, qui part en ligne directe de la gare et qui,
traversant perpendiculairement la rue neuve du Long-Clos, débouche dans
la route de Caen à Rouen.
Pour
subvenir aux exigences du remblai et des terrassements aux approches de
Pont-l’Évêque, la compagnie est obligée de prendre la terre sur l’emplacement
même qu’occupera la seconde voie, et ce, dans une longueur d’environ
2 kilomètres à partir de Pont-l’Evêque. Les hauteurs de Saint-Melaine,
qui vont être bientôt attaquées, fourniront amplement ce qui sera
nécessaire, non seulement pour combler le vide occasionné par ces
travaux, mais encore pour achever les terrassements qui resteront à
faire.
Le
ballastage et la pose des rails sont maintenant un fait accompli de chaque
côté du Breuil, sur une étendue de 12 kilomètres (7 en amont et 5 en
aval), que parcourent journellement
deux machines portant le ballast et les rails pour la continuation des
travaux dans la direction de Pont l’Evêque.
Avec
le secours de ces machines, l’empierrement et la pose des rails avancent
chaque jour de quatre à cinq cents mètres.
A
un kilomètre environ du Bras-d’Or, sur un carré de terrain pris à l’herbage
Grieu, on voit déjà s’élever la charpente de notre gare, qui n’est
là qu’à titre provisoire et qui fera place ultérieurement à une
construction plus vaste.
Ainsi
notre ville est appelée à jouir tout prochainement des bienfaits d’une
ligne ferrée. Nous faisons des vœux pour qu’elle mette à profit tous
les avantages de cette position exceptionnelle.
La
section de Honfleur, à cause des difficultés de terrain qu’elle
présente dans son parcours, est moins favorisée que celle de Lisieux à
Pont-l’Évêque. On estime que son exécution demandera deux années
encore. (Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1858 - Établissement de la ligne télégraphique de Lisieux
à Pont-l’Évêque. -
Par arrêté préfectoral, en date du 22 mai, le
directeur du télégraphe et les agents sous ses ordres sont autorisés à
procéder à toutes les opérations nécessaires à l’établissement de
la ligne de Lisieux à Pont-l’Évêque, à pénétrer dans les
propriétés closes ou non closes, selon que l’exigeront leurs études
ou leurs travaux, à faire le long des fossés ou talus des routes les
dépôts du matériel nécessaire pour l’établissement ou l’entretien
de la ligne.
Les
propriétaires riverains des routes impériales et départementales ou du
chemin de fer de Lisieux à Honfleur dans les parties où la ligne doit
être établie, sont mis en demeure
de couper ou d’élaguer les plantations qui présenteraient des branches
en saillie pouvant toucher aux fils.
Dix
jours après la notification du présent arrêté, il sera procédé
d'office à l’élagage et à la coupe des plantations mentionnées à l’article
précédent.
Dans
les villes de Lisieux et de Pont-l’Évêque, et dans les villages
traversés, il pourra être établi sûr les maisons et constructions
particulières, partout où cela sera jugé nécessaire, des supports ou
tous autres points d'appui destinés à soutenir les fils, sauf à
réparer les dégradations, et sans préjudice de tous droits et
indemnités à faire valoir et à réclamer par les propriétaires ou les
tiers intéressés.
Le
minimum de hauteur des fils, dans les villes et villages ou dans les
passages de voies transversales, devra être de 6 m. 50 au-dessus de la
chaussée.
Les
fils électriques et tout le matériel de la ligue sont mis sous la
protection de MM. les maires, de la gendarmerie, des cantonniers et tous
autres agents de l’administration publique.
(Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1858 - Le chemin de fer.
- Le
réseau des chemins de fer de l’Ouest, vient de s’augmenter d’une
ligne de 18 kilomètres, première section du chemin de Lisieux à
Honfleur.
C’est
à Pont-l’Évêque, dont la vallée est une des plus riches du Calvados,
que s’arrête la nouvelle ligne, après être sortie de Lisieux par un
souterrain de 980 mètres de longueur. Une seule station, celle du Breuil,
est établie entre les deux points extrêmes.
Les
travaux de la seconde section, dont 24 kilomètres représentent le
parcours, sont poussés sur tous les points avec la plus grande activité.
Déjà le tunnel creusé sous le faîte qui sépare la vallée de la
Touques de celle de la Seine est terminé, et tout annonce que la ligne
entière pourra être livrée à l’exploitation dans un délai assez
rapproché. (Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1858 -
AVIS. - Par
une circulaire en date du 7 juillet, inséré au Recueil des actes
administratifs, M. le Préfet rappelle à MM. les maires qu'ils devront,
sans plus tarder, prendre des arrêtés pour défendre d’allumer, sans
nécessité, du feu dans les champs, à une distance de 50 mètres au
moins des maisons, bois, fougères, vergers, haies, meules de grains et de
fourrages, et, en outre, de placer des meules de paille, de foin ou autres
objets facilement combustibles, à moins de 50 mètres des habitations.
(Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1858 - Acte de vandalisme.
- Pendant
la fête qui a eu lieu à Pont-l’Évêque à l’occasion de l’inauguration
du Chemin de fer, et sans doute pendant que la foule se pressait pour
prendre sa part des réjouissances, plusieurs robes et châles ont été
coupés par un instrument tranchant. De tels actes, qu’on ne saurait
qualifier, prouvent la méchanceté
de leurs auteurs, et demandent une sévère répression,
Il
paraît que Pont-l’Évêque n’est pas la seule ville qui ait eu à
souffrir de cet acte de vandalisme, et que nos fêtes de la Pentecôte, à
Honfleur, ont aussi reçu la visite de ces êtres malfaisants.
Espérons
que la police parviendra à déjouer leur ruse et que bientôt la justice
leur fera
expier leur funeste habitude. (Source : Le journal
de Honfleur)
Août
1858 - Le télégraphe.
- La
pose des poteaux et des fils télégraphiques entre Pont-l'Évêque et
Trouville est maintenant un fait accompli. On s’occupe de l’organisation
du bureau, qui sera placé rue des Bains, près l’hôtel du Bras-d’Or.
Le télégraphe doit fonctionner le 1er août. (Source :
Le journal de Honfleur)
Octobre
1858 - Une noyée.
-
Le vendredi 8 octobre, on a retiré de la Touques, sur le
territoire de la commune de Pont-l’Évêque, un cadavre dont la mort
paraissait remonter à sept ou huit jours. Il a été reconnu pour celui
de la femme Hébert, demeurant à Cambremer. Depuis le 30 septembre
dernier, cette femme avait disparu de son domicile, ce jour-là elle
était en état complet d’ivresse, et tout fait présumer que cette
malheureuse est tombée accidentellement dans la Touques. (Source :
Le journal de Honfleur)
Octobre
1858 - Un accident.
-
Dimanche dernier, vers 5 heures du soir, M. Morin,
entrepreneur, à Pont-l’Évêque revenait de Trouville, monté sur l’impériale
d’une des voitures du chemin de fer. Au moment d’arriver à
destination, le vent emporta le chapeau du sieur Morin, qui se leva
vivement pour le rattraper, ce brusque mouvement le fit tomber à terre,
et, dans sa chute, il se blessa si gravement, qu’il a succombé trois
jours après. (Source : Le journal de Honfleur)
Décembre
1858 - On lit dans « Le Pays-d'Auge ».
- Les
journaux annoncent de toute part une diminution sensible dans le prix de
la viande de boucherie. A Beaumont, près de notre ville, le prix du 1/2
kilog. vient d'être réduit à 46 c.
Il
est regrettable qu'à Pont-l’Évêque la boucherie persiste à faire
exception, malgré la diminution qui se manifeste si évidemment dans la
viande sur pied. (
Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1859 - Un
remplacement. -
Le pont
neuf qui remplace le pont des Chaînes, à Pont-l’Évêque, vient
d'être l'objet de deux expériences dont nous alIons rendre compte.
Il
a d'abord été chargé d'un poids en planches de 2 600 kilog. et d'un
poids en pavés de 57 400, soit une charge de 60 000 kilog.
Aucune
flexion ne s'est manifestée sous l'influence de cette énorme pression.
Dans
une seconde épreuve, on a augmenté le poids de 57 000 kilog., ce qui l'a
élevé à 97 000 kilog., représentant une charge permanente de 60 000
kilog. et une charge d'épreuve
de 550 kilog. par mètre carré.
La
flexion maxima a été de trois millimètres et demi.
Dans
le prochain numéro, nous donnerons des détails très[1]circonstanciés sur la confection de ce pont.
(Pays-d'Auge).
Janvier
1859 - Un
témoignage de satisfaction. - Nous
apprenons qu'un témoignage de satisfaction a été adressé, par
l'Autorité supérieure, à M. Mathieu, pharmacien à Pont-I'Évêque,
pour la manière distinguée dont il dirige sa pharmacie.
Nous
nous faisons un sensible plaisir de porter ce fait à la connaissance
du public de Honfleur, M. Mathieu ayant habité longtemps notre ville.
(Source : Le journal de Honfleur)
Janvier
1859 - Le
remplacement. -
Nous
trouvons dans le Pays-d'Auge les renseignements suivants sur
le pont en fer qui remplace le pont des chaînes.
La
charpente du tablier se compose :
1°
de deux fermes gardes corps ou parapets de 1 mètre 50 cent, de hauteur,
de 14 mètres entre coulées, c'est-à-dire entre les deux parapets, et de
15 mètres 50 cent. de longueur totale.
2°
de 17 poutrelles de 8 mètres 50 cent. environ de longueur, légèrement
cintrées dans leur plan vertical, de la hauteur de 50 à 20 centimètres,
et qui sont fixées sur les parapets au moyen de grands goussets.
L'axe
du tablier est établi parallèlement à la ligne 24-26 de la traverse et
passe à 5 centimètres de cette ligne, qui part d'un point situé sur le
deuxième mur latéral de la maison Renouf et à 10 mètres de distance de
la maison Larcher, arrivant à l'angle vers la maison Liégard. (Le
Pays-d'Auge).
Février
1859 -
Un acte de courage. - Samedi
dernier, à 3 heures et demie du soir, M. Robert Planque, fils de M.
Planque, secrétaire de la mairie de Pont-l’Évêque, remarqua, en
regardant par sa fenêtre, la disparition d'un enfant de sept ans, qui, en
revenant de l'école, passait sur le pont en construction, M. Planque fils
vit immédiatement que le petit garçon, devait être tombé à l'eau en
aval du pont, et il courut à son secours. Fort heureusement l'enfant,
quoi[1]qu'il fût
tombé sur la tête, ne perdit pas sa présence d'esprit, il obéit au
courant qui le portait dans la direction du quai.
Quand
il fut arrivé au pont de bois, en amont, M. Planque se jeta dans la
rivière à sa rencontre et le ramena sain et sauf sur le bord.
Cet
acte de courage, dont l'auteur est un tout jeune homme, mérite les
félicitations générales. (Le Pays-d'Auge)
Février
1859 -
Le printemps montre son nez. - Depuis
quelques jours, nous jouissons d'une température toute printanière ; la
campagne commence à changer de vêtement ; la verdure se hâte déjà de
paraître ; l'oiseau gazouille et recommence ses petits chants d'amour ;
la vigilante abeille et la prévoyante fourmi continuent leurs travaux ;
enfin, tout semble renaître. Quelques papillons osent aussi se montrer ;
à bientôt les z'hannetons, les catonnets et la prommerole pour un’épingue.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1859 - Le chemin de fer. - La
concession d'un embranchement de chemin de fer de Pont-l’Évêque à
Trouville, admise précédemment en principe, est maintenant définitive,
et les études pour la confection du chemin sont commencées.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1859 - Un naufrage. -
Mercredi, vers 5
heures et demie d'après-midi, un affreux malheur est arrivé à Pont-l’Évêque.
Le nommé Pigney (Victor François), âgé de 45 ans, cantonnier de la
ville, apportait, dans une brouette, du caillou qu'il devait déposer sur
le quai, du côté de la mairie. Un routier, qui arrivait au même moment
que lui sur le quai et qui était absorbé par la conduite de ses chevaux,
n'aperçut pas Pigney, qui passait à côté de la voiture chargée de 4
000 kilog. de sucre.
En
passant trop près de la voiture, la brouette que conduisait Pigney reçut
un choc qui le fit tomber. La roue lui passa sur la poitrine. Il a
succombé immédiatement, laissant trois orphelins, l’aîné âgé de 16
ans, le second de 12, et le troisième de 5 ans et demi. (Pays-d/Auge.)
Mars
1859 - Avis. -
M.
le maire de Pont-l’Évêque a pris, à la date du 21 mars, un arrêté,
pour prévenir le public que le marché à bestiaux gras et maigres, qui
existe depuis un temps immémorial, le lundi de chaque semaine, jour du
principal marché, se tiendra désormais sur l'ancien quai de la ville.
Cet
emplacement, auquel on accède aujourd'hui par la rue neuve qui débouche
dans le quartier du Bras-d'Or, est à proximité de la gare du chemin de
fer de Pont-l'Évêque à Lisieux, il vient d'être disposé d'une
manière convenable pour l'usage auquel il est destiné, et il sera mis à
la disposition des marchands le lundi 4 avril prochain.
Ce
changement résulte d'une délibération prise le 5 décembre 1858, par le
Conseil, municipal, qui attend de cette mesure que le marché des bestiaux
gras et maigres doit prendre un accroissement important par suite de ces
conditions exceptionnelles. (Pays-d'Auge).
Mars
1859 - Une expérience. -
Il
y a quelques années, des expérience ont été faites à Vincennes pour
appliquer les machines à vapeur à la locomotion sur la terre et sur le
pavé. Elles ont été renouvelées tout récemment et couronnées de
succès.
Une
machine montée sur trois roues et portant son eau et son charbon sur ses
flancs, a été dirigée fort adroitement sur la route de Paris à travers
les voitures, s'arrêtant facilement, s'écartant à volonté de la ligne
droite et décrivant toutes les courbes nécessaires. (Source : Le
journal de Honfleur)
Avril
1859 - un vol avec effraction. - Dans
la nuit du 24 au 25 de ce mois, un vol avec effraction a été commis au
préjudice du sieur Julliard, marchand de nouveautés à Pont-l’Évêque.
Le vol a été commis à l'aide d'une mèche anglaise. Les malfaiteurs ont
enlevé un morceau de la porte du magasin où le sieur Julliard renferme
ses marchandises, sous Ie pêne de la serrure, et la porte s'est trouvée
ouverte.
Ils
ont pénétré à l’intérieur et ont enlevé environ pour 400 fr. de
marchandises, consistant en : draps, orléans, mouchoirs de poche, etc…
L'auteur présumé de ce hardi coup de main est un nommé Noyer (Arsène)
ex-instituteur à Beaumont-le-Roger (Eure), présentement en fuite.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1859 -
La foire. -
La foire du 1er
mai, à Pont-l'Évêque, a été généralement bonne, quoique contrariée
par un temps aussi mauvais que possible. Les marchands étaient nombreux
et les transactions actives.
On
comptait trois cent cinquante bœufs et vaches, Cent chevaux et cinquante
moutons. (Source :
Le journal de Honfleur)
Mai
1859 -
La Comète. -
On vient de
découvrir à l'Observatoire de Paris une comète qui sera bientôt
visible pour tous. On croit que c'est la fameuse comète qui parut en
1556, et qui a reçu le nom de Comète de Charles-Quint. (Source : Le
journal de Honfleur)
Mai
1859 -
Le bureau télégraphique. -
Par
arrêté de S. Exc. le ministre de l'intérieur, en date du 26 avril, M.
Péricaud (Ferdinand-Philippe), stationnaire de deuxième classe au poste
central de Paris, est chargé de la gestion du bureau télégraphique
nouvellement établi à Pont-l’Évêque. (Source : Le journal de
Honfleur)
Juillet
1859 - L’orage. -
Dans la nuit de
lundi à mardi, un orage très violent est venu s'abattre sur notre
contrée ; plusieurs flèches de nos navires ont été cassées ; bien des
maisons, dont on avait laissé les fenêtres ouvertes, à cause de la
chaleur, ont eu leurs carreaux cassés.
La
force du vent était telle que, dans la vallée des Moulineaux, un fermier
a trouvé dans sa cour un pommier qui y avait été transporté par la
furie de l'ouragan.
Plusieurs
arbres ont été aussi cassés sur la route de Honfleur à Pont-l’Évêque,
cette dernière ville a beaucoup souffert de l'orage, tous les blés sont
versés aux alentours. (Source :
Le journal de Honfleur)
Juillet
1859 - La nouvelle de la signature de la paix. -
Cette grande et
heureuse nouvelle n'a pas été plutôt connue à Pont-l’Évêque que
les établissements publics et beaucoup de maisons particulières ont
été pavoises et, le soir, au moment indiqué par les détonations du
canon et le bruit des cloches, une illumination générale est venue
témoigner de la joie que nous éprouvions tous.
La
musique municipale s'est réunie spontanément à l'hôtel de la
sous-préfecture et a exécuté plusieurs morceaux. M. le sous-préfet a
remercié avec effusion MM. les musiciens et a terminé son allocution par
le cri de : Vive l’Empereur ! répété avec enthousiasme par la foule
nombreuse réunie sur ce point.
C'est
que cette paix, qui couronne dignement la gloire de nos armes, est une
gloire nouvelle pour son auteur. (
Pays-d'Auge ).
Juillet
1859 - Les facteurs ruraux. - Les
chaleurs intolérables qui règnent depuis quelque temps, ont attiré
l'attention de l'administration des postes sur la condition si modeste et
si importante à la fois des facteurs ruraux.
On
cite dans plusieurs cantons des facteurs qui n'ont pas à parcourir chaque
jour moins de huit à neuf lieues, c'est à peine si les chevaux, sous un
soleil ardent, pourraient résister à de pareilles fatigues. Il serait
question d'accorder deux jours de repos par mois aux facteurs ruraux dont
le traitement modique ne dépasse pas 1 fr. 40 cent, par jour, un facteur
postulant, rétribué par l'administration des postes, pourrait servir de
suppléant. ( Moniteur
du Calvados )
Octobre
1859 - Des vols à la gare. - Les
vins fins, le Champagne surtout, sont un excellent régal, mais pour s'en
procurer, certaines personnes ne reculent pas devant des moyens
qui peuvent les conduire en cour d'assises, témoin le fait suivant :
Depuis
quelque temps, le chef de gare de Pont-lÉvêque s'apercevait de la
disparition fréquente de bouteilles de vin de Champagne dans les paniers
qui étaient déposés à cette gare.
Une
surveillance active fut établie, et avant-hier, un des employés, le
nommé Maudin, facteur de nuit, qui était particulièrement soupçonné,
fut aperçu emportant un sac sur son dos. Une visite y fut opérée, et on
y trouva six bouteilles de champagne.
Une
perquisition faite à son domicile amena la découverte d'une grande
quantité de vins fins. Chez un autre employé, le sieur Zaepfel, une
semblable razzia fut faite. Tous les deux ont été mis en état
d'arrestation. ( Moniteur du Calvados )
Octobre
1859 - L’été de la Saint-Michel. - L'été
de la Saint-Michel nous est arrivé depuis quelques jours, il s'est
manifesté par un temps magnifique et par une élévation de température
qui nous ramène aux beaux jours du mois d'août. (Source : Le
journal de Honfleur)
Novembre
1859 - La foire Saint-Martin. - La
foire Saint-Marin à Pont-l’Évêque, quoique favorisée par le beau
temps, avait réuni, samedi dernier, un concours moins considérable de
promeneurs que celle de la Saint-Michel, les bestiaux s'y trouvaient aussi
en moindre quantité et cela a été regrettable, car la vente a eu lieu
très avantageusement.
Les
propriétaires ont dû regretter de n'avoir pas amené un plus grand
nombre de bestiaux ; il est certain qu'aucuns n'auraient été relevés,
tant les acheteurs se montraient empressés de se pourvoir, malgré
l'élévation des prix. ( Le Pays d’Auge )
Décembre
1859 -
Les médailles d'honneur.
- S.
M. l'Empereur vient d'accorder, sur la proposition de S. Exe. le ministre
d'agriculture, du commerce et des travaux publics, des médailles
d'honneur aux membres des commissions de statistique cantonale du
département, pour les soins éclairés avec lesquels ils ont contribué
à réunir les éléments de la statistique agricole.
Pour
le Calvados, les membres désignés sont :
MM.
Morière, professeur à la Faculté, des sciences, professeur
d'agriculture du département.
Langlois,
employé à la préfecture du Calvados.
Le
vicomte de Blangy, maire de Juvigny.
Elie,
secrétaire de la sous-préfecture de Bayeux.
Ledonné,
juge de paix à Falaise.
Lebaillif,
membre du conseil général à Falaise.
Simon,
juge de paix à Lisieux.
Letorey,
préposé en chef de l'octroi de Pont-l’Évêque.
Lefevre,
agent-voyer d'arrondissement à Pont-l’Évêque.
Windesheim,
alors agent-voyer à Honfleur.
Thouroude,
docteur-médecin à la Graverie. ( L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1859 - La mort qui rode. - Samedi
dernier, le nommé Rigolet (Jean-Baptiste), âgé de soixante-seize ans,
charpentier, demeurant à Pont-l’Évêque, a été trouvé mort dans sa
chambre.
Ce
malheureux avait succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante. ( Le
journal de Honfleur )
Janvier
1860 -
Nous lisons dans « le Pays d'Auge » journal de
Pont-l'Évêque. -
Le samedi 16 de ce mois, une pluie abondante a commencé dès
le matin à tomber sur notre contrée, elle a continué sans interruption
jusqu'à l'après-midi du lendemain. Dimanche matin, une inondation
générale couvrait la vallée et les rues de la ville. Les eaux se sont
élevées à une hauteur inusitée, et la circulation n'a pu être
complètement rétablie que lundi soir. Les foins de nos prairies, qui
heureusement n'étaient pas coupés, éprouveront néanmoins une grave
détérioration.
En
présence de ce fait, dans les résultats sont déplorables, non seulement
pour la fortune publique, mais encore pour la salubrité des populations,
qui nous soit permis d'appeler de nouveau l'attention de l'Administration
et de MM. les ingénieur du département sur la nécessité, depuis
longtemps reconnue, de vaincre le fléau des inondations qui frappe si
souvent notre beau pays, les moyens ont été étudiés et indiqués, il
ne s'agit donc que d'exécuter les mesures jugées praticables. Nous faisons
tous les vœux les plus ardents pour que l'autorité supérieure ne
diffère pas plus longtemps la réalisation des projets arrêtés. ( Le
Pays d’Auge )
Février
1860 -
le temps qu’il fait. -
Le premier mois
de l'année 1860 a été aussi mauvais que les derniers de 1859 qui ont
été si féconds en tempêtes et si désastreux pour la navigation.
Les
pluies que nous avons eues se sont fait généralement sentir sur tous les
points de la France. Partout les rivières et les fleuves sont débordés
et sur certains points les eaux ont atteints la hauteur des grandes
inondations de la néfaste année 1856.
Depuis
quelques jours cependant le temps a changé un peu ; les vents ont sauté
au nord, en nous donnant un peu de neige et il faut espérer qu'ils y
resteront quelque, temps afin de sécher les terres qui sont imprégnées
d'eau. ( Le journal de Honfleur )
Février
1860 -
Un accident ferroviaire. -
Dimanche dernier
30 décembre, M. Déliot, peintre à Pont l'Evêque, trouva en chassant
sur les bords de la Touques au lieu dit « Les Hunières »,
le cadavre d'un individu que le retrait des grandes eaux avait déposé
sur le rivage.
M.
Déliot vint aussitôt prévenir les Autorités qui firent transporter le
cadavre à Pont-l’Évêque, car l'inondation rendait impossible sur
place l'expertise médico-légale. A 5 heures, le cadavre fut déposé en
lieu sûr et comme I’on supposait que cet individu pouvait être du
nombre des ouvriers ambulants, on fit venir de Saint Melaine plusieurs
ouvriers du chemin de fer qui déclarèrent connaître l'individu, mais ne
purent dire d'où il était et quel était son nom.
Depuis
quelques jours, on avait été informé que l'un des employés du sieur
Boisset, entrepreneur au Breuil, avait disparu depuis je 23 décembre,
vers 7 heures du soir et dans un état d'ivresse.
M.
le procureur impérial de La Blotterie fit passer une dépêche
télégraphique au Breuil, et dès lundi à 10 heures, le cadavre fut
reconnu pour être celui du sieur Houday (Julien). Cette déclaration fit
lever le doute qui existait dans l'esprit du médecin
expert,
qui en raison de l'état de conservation du cadavre
ne pouvait faire remonter la mort qu'à trois semaines environ Il a
été prouvé par l'autopsie que la mort avait eu lieu par submersion et
était purement accidentelle. ( Le Pays-d’Auge )
Février
1860 -
Le temps !!!!. -
Le mauvais
temps que nous signalions dans notre dernier numéro, n'a pas encore subi
de changements favorables cette semaine, chaque jour, et surtout chaque
nuit, nous avons des rafales très violentes et très dangereuses pour les
navigateurs.
Jeudi
dans la nuit la température s'est sensiblement refroidie, et il est
tombé de la neige ; vendredi le temps a été assez beau et hier la neige
a recommencé à tomber avec beaucoup d'intensité.
Avec
le bouleversement qui existe aujourd'hui dans les éléments, on serait
tenté de croire que le ciel se dispose à nous envoyer les quarante jours
et les quarante nuits de pluies qui occasionnèrent jadis le déluge
universel. Il sera bientôt temps qu'il se présente un second Noé pour
la construction d'une nouvelle arche de salut !.. ( Le journal de Honfleur
)
Février
1860
- La neige et le froid.
- Dès
samedi dernier, la neige a fait une nouvelle apparition à Pont-l'Évêque
et dans nos campagnes. Elle est tombée avec tant d'abondance qu'en peu de
temps elle s'élevait dans nos rues à une hauteur assez considérable. Le
vent, soufflant avec une extrême violence, l'a chassée en partie du toit
des maisons, aujourd'hui, les rues en sont encore entièrement couvertes,
et l'intensité du froid n'a que peu diminué. ( Le Pays d'Auge )
Février 1860 - Découverte d’un cadavre.
- Dimanche
dernier 30 décembre, M. Déliot, peintre à Pont-l'Évêque, trouva en
chassant sur les bords de la Touques au lieu dit « Les Hunières »,
le cadavre d'un individu que le retrait des grandes eaux avait déposé
sur le rivage.
M. Déliot vint aussitôt prévenir les Autorités qui firent transporter
le cadavre à Pont-l'Évêque, car l'inondation rendait impossible sur
place l'expertise médico-légale. A 5 heures, le cadavre fut déposé en
lieu sûr et comme l'on supposait que cet individu pouvait être du nombre
des ouvriers ambulants, on fit venir de Saint-Melaine plusieurs ouvriers
du chemin de fer qui déclarèrent connaître l'individu, mais ne purent
dire d'où il était et quel était son nom.
Depuis quelques jours, on avait été informé que l'un des employés du
sieur Boisset, entrepreneur au Breuil avait disparu depuis le 23
décembre, vers 7 heures du soir et dans un état d'ivresse.
M. le procureur impérial de La Blotterie fit passer une dépêche
télégraphique au Breuil, et dès 10 heures, le cadavre fut reconnu pour
être celui du sieur Houday Julien.
Cette déclaration fit lever le doute qui existait dans l'esprit du
médecin expert qui en raison de l'état de conservation du cadavre, ne
pouvait faire remonter la mort qu'à trois semaines
environ. Il a été prouvé par l'autopsie que la mort avait eu lieu par
submersion et était purement accidentelle. ( Le Pays d'Auge )
Février
1860 - Les
chevaux. -
On se rappelle qu'à l'issue de la campagne d'Italie, les
chevaux de trait et les mulets furent mis à la disposition des
agriculteurs sur la seule condition de les nourrir et de les entretenir.
Cette
mesure a porté ses fruits, aujourd'hui, 15 000 chevaux sont placés dans
les départements, qui ont tous ou presque tous participé au bénéfice
de la décision ministérielle. (L’Écho Bayeusain)
Mars
1860 - Une
maison s’écroule. -
Un évènement qui aurait pu avoir de suite bien malheureuse,
est arrivé à Pont-l'Évêque, dans la nuit du 27 au 28 février.
Une
maison en très mauvais état, appartenant au sieur Jean Orne, est située
près le Pont-aux-Chaînes, le long de la Touques, s'est écroulée dans
cette rivière, par suite de la grosseur
des eaux qui avaient achevé de miner sa base.
Tous
les objets mobiliers ont été jetés à l'eau et entraînés par le
courant excessivement rapide en cet endroit. Un homme et un enfant
couchés dans une des chambres de cette maison sont parvenus à se tirer
sains et saufs de la position critique dans laquelle ils se sont trouvés.
De tout l'édifice il ne reste plus debout que la toiture, soutenue par la
maison voisine et un pan de mur qui menace ruine. (L’Écho Bayeusain)
Avril
1860 -
Une annexion. -
On se rappelle que la
question d'annexion à Pont-l'Évêque de la commune de Saint-Mélaine et
d'une parti de celle de Launay sur Calonne avait été portée devant le
Conseil d'État. Il paraît certain aujourd'hui que ce conseil vient, à
l'unanimité, d'émettre un avis favorable à la demande de la ville de
Pont-l'Évêque. Nous pouvons donc espérer que cette question sera
bientôt soumise au Corps Législatif, où elle recevra sans doute une
solution semblable. ( Le Pays d'Auge )
Avril
1860 -
Un accident. - Un
accident qui aurait pu avoir de suites bien malheureuses est arrivé
vendredi dernier dans la gare de Pont-l'Évêque.
Le
nommé Delarue Célestin ouvrir terrassier, employé sur la ligne, est
tombé dans un des fossés qui se trouvent devant cette gare. Bien qu'il
en ait été retiré presque aussitôt par un de ses camarades et malgré
le peu de profondeur de l'eau, cet homme a été tellement saisi par le
froid et sans doute aussi par la mauvaise odeur qu'exhale cette eau
croupissante, qu'il était dans un état très alarmant, et qu'on a eu
beaucoup de peine à le rappeler à la vie. ( Le Pays d'Auge )
Avril
1860 -
Réunion de communes. -
Un projet de loi
relatif à la suppression des deux communes de Saint-Mélaine et de
Launay-sur-Calonne, et à la réunion de ces deux communes, savoir : la
première à la ville de Pont-l'Évêque, la deuxième commune, partie à
cette dernière ville, et partie à la commune de Saint-Julien-sur-Calonne
a été présenté le 2 de ce mois au Corps Législatif.
La
commission de 7 membres relatif à ce projet de loi a été nommée
mercredi par le Corps Législatif. (Le Ordre et la Liberté)
Avril
1860 -
Les Rameaux. -
L'usage de porter des rameaux le dimanche qui précède le
jour de Pâques, est comme on sait universellement répandu. À Paris une
immense consommation de verdure et faite cette journée, non seulement
dans les églises, mais encore dans les rues ou pas un cheval ne circule
sans être orné d'un rameau sur la tête.
Dans l'arrondissement de Bayeux, les rameaux bénits ne figure pas
seulement à l'adoration du signe sacré de la Rédemption, ils sont
employés à honorer la mémoire des morts et à fleurir les tombes, d'où
la dénomination de Pâques -Fleuries.
Avant hier, notre population s'est conformée comme les années
précédentes à cette antique tradition, et toute la journée une longue
file de parents et d'amis est allée accomplir un pieux pèlerinage dans
le cimetière de la ville. (l’Écho
Bayeusain )
Juin
1860 - Pour les élèves des lycées et collèges.
-
A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de
l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction
publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17,
pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours
seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de
l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)
Août
1860 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Reboul.
Audience du 3 août.
Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. l'avocat général
Février.
Dans
cette audience, trois accusations d'attentat à la pudeur ont été
déférées au jury ; l'un de ces attentats a été commis par un père
sur sa propre fille.
Le
premier accusé, Brione (Pierre-Marin), âgé de 59 ans
propriétaire-cultivateur au Pin, déclaré coupable avec circonstances
atténuantes, a été condamné à dix ans de réclusion.
-
Défenseur, Me
Villey.
Le
second, Plouin (Édouard-Auguste), bûcheron, demeurant à Crouptes,
subira une peine de 20 ans de réclusion.
-
Défenseur, Me Postel.
Le
troisième, Ivelin (Amand-Aimable), 56 ans, terrassier à Saint-Melaine,
en faveur de qui des circonstances atténuante ont été admises, a été
condamné à dix ans de la même peine.
-
Défenseur, Me Osmont.
( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1860 - Un accident.
- Le 31 août,
le nommé Imbert (Benjamin), âgé de 16 ans, ouvrier terrassier au chemin
de fer, conduisait plusieurs wagons attelés d'un cheval, marchant au
trot, ce jeune homme, en voulant dételer le cheval pour que les wagons
pussent aller seuls jusqu'au bout du remblai, glissa et tomba sur les
rails. Les roues des wagons lui broyèrent le bras et la cuisse
droite, il fut relevé dans un état désespéré et expira à 10 heures
du soir, malgré les soins dont il fut l'objet. (Pays-d' Auge.)
Septembre
1860 - Un suicide. -
Le
23 de ce mois, un nommé Charlemaine, qui habitait Pont-l'Évêque,
section de Saint-Melaine, a été trouvé pendu dans son habitation.
Les
motifs qui ont pu le porter à cet acte de désespoir sont restés
inconnus, dit le Pays-d'Auge. On suppose même qu'il était atteint
d'aliénation mentale. ( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1860 - Un accident. -
Mardi
dernier, vers 6 heures du soir, le sieur Murville (Isidore), ouvrier
maçon chez M. Langlois, entrepreneur à Pont-l'Évêque, travaillait à
une maison en construction en cette ville, lorsqu'il est tombé d'un
échafaudage élevé d'environ 7 mètres.
Ce
malheureux ouvrier, dans sa chute, s'est fracturé le bras droit à deux
places.
Il
a été transporté à l'hospice, où il reçoit les soins que nécessite
sa position. ( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1860 - Le chemin de fer.
- Nous
apprenons à l'instant que la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest se
propose de supprimer, à dater du 5 octobre prochain, les trains n° 25 et
24, entre Paris et Pont-l’Évêque, et les trains nº 63, 65, 54 et 56
des dimanches et fêtes, entre le Havre et Harfleur.
Les
trains n° 23 et 24 seraient remplacés, sur la section de Lisieux à
Pont-l'Évêque, par deux trains en correspondance avec les trains n° 27
et 22 de la ligne de Cherbourg. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre
1860 -
Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.
- Quatre lois
ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions
communales du département :
La
première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery et
du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis à la
commune de Boulon.
La
deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de
territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et Ouézy, et les a
réunies à la commune de Croissanville.
La
troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de
Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à la
ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville
et partie à Saint-Julien-sur-Calonne.
Enfin,
la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant
de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre Courseulles et la
mer, et les a réunis à cette dernière commune.
Il
a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le centre
des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à devoir
apporter aucune modification au tableau des distances des diverses
communes à leurs chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de
département, arrêté le 21 septembre 1856, et, en conséquence, il a
été décidé que ces distances devront continuer à être comptées,
pour les communes désignées dans les lois précitées, aux chiffres pour
lesquels elles sont inscrites à ce tableau.
Mais
il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui
demeure désormais ainsi fixée :
Fresnay-le-Puceux,
1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ; Méry-Corbon,
723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2 717
Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne,
283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1860 - Un suicide. -
Dimanche, une femme Simon, âgée de 69
ans, demeurant à Pont-l’Évêque, a été trouvée pendue dans son
domicile. On attribue ce suicide au chagrin et aux fatigues que lui
occasionnait l'état de son mari, âgé et grabataire, qui ne voulait
recevoir, jour et nuit, que les soins de sa femme. ( L’Ordre et la
Liberté)
Novembre
1860 - Un accident de la route.
-
Le 5 du courant, un cabriolet conduit à toute vitesse par le
nommé Malo-Vastel, chiffonnier, demeurant à Pont-Audemer, a renversé,
à Saint-Melaine, le nommé Heers, terrassier au chemin de fer, et lui a
occasionné de graves contusions.
Malo-Vastel
avait cherché par la fuite à se soustraire aux agents de la sûreté
publique, mais d'actives recherches le firent bientôt découvrir, et il
aura avant peu à rendre compte d'une imprudence qui se présente
malheureusement trop souvent. (Pays-d'Auge.)
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