15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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PONT - L'ÉVÊQUE

Canton de Pont-l'évêque

Les habitants de la commune sont des Pontépiscopiens, Pontépiscopiennes

Janvier 1901  -  Mentions honorables.  -  Des mentions honorables pour actes de courage ont été accordées à MM. Dion, matelassier à Caen ; Morin, marchand de cidre à Caen ; Blaise, ouvrier tanneur à Saint-Pierre-sur-Dives ; Bouteiller, Bessin et Guilbert, sapeurs-pompiers à Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Deux femme pour un mari.  -   Sur une plainte de la femme Dubosq, ménagère à Pont-l'Évêque, procès-verbal a été dressé contre le sieur Victor Dubosq, son mari, journalier, pour entretien d'une concubine au domicile conjugal. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Mauvais père.   -   Le commissaire de police de Pont-l'Evêque a arrêté le sieur Authy dit Barnabé, coiffeur, sous l'inculpation d'abandon de son fils, âgé de dix ans et demi. S'absentant, parfois, pendant trois ou quatre jours, il laisse son pauvre enfant, sans pain, errer dans les rues, même la nuit, malgré la rigueur de la température. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Mauvaise père.  -  Fortuné Authy dit Barnabé, 43 ans, perruquier à Pont-l'Evêque, a un fils qui va avoir 11 ans.

C'est un petit mauvais sujet. Il en aurait été autrement sans doute si son père l'avait moins frappé et en avait pris plus de soin.

Il le mettait à la porte pendant plusieurs jours avec quelques sous pour se nourrir. « Va de ton coté et moi du mien » disait-il au gamin. Mauvais moyen pour qu'il suive le bon chemin.

Authy ayant promis de ne pas recommencer et de mieux surveiller son enfant, le tribunal de Pont-l’Évêque la condamné à 4 mois de prison, mais avec la loi Bérébger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Accident mortel.   -  Le sieur Ulysse Huvé, 56 ans, ouvrier couvreur à Pont-l’Évêque, était occupé à souder une gouttière à un deuxième étage, lorsque pris d'une congestion il perdit l’équilibre, tomba de l'échelle où il était monté et vint s'abattre sur le trottoir.  Relevé sans connaissance, le malheureux est mort peu après.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Morts subites.  -  Le sieur René Valogne, 22 ans, clerc d'avoué à Pont-l'Evêque, est mort subitement d'une congestion, en se rendant chez un cultivateur pour y photographier son jeune enfant décédé.

— On à trouvé mort dans son domicile le sieur Henri Lecesne, 35 ans, sans profession à St-Pierre-sur-Dives.

— La dame Fromond, 32 ans, femme du chef de gare du tramway (Ouest-Bayeux), s'est trouvée subitement indisposée, la nuit, et a expiré.

— Le sieur Frédéric Madelaine, 37 ans, cocher aux Omnibus-Tramways, à Caen, est mort subitement, lundi, dans la rue, d’une maladie de cœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Le torchon brûle à Pont-l’Évêque.  -  M. Paul Hersent, 2e adjoint, a été, en séance publique, accusé par deux conseillers municipaux d'avoir surchargé un chiffre et d'avoir fait faire des travaux de voirie sans autorisation.

Le maire n'ayant pas cru devoir couvrir son collègue, M. Paul Hersent a donné sa démission, de deuxième adjoint. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Hier et aujourd’hui.  -   « Mardi-Gras n' t'en va pas, Nous ferons des crêpes, T'en mangeras, Et tu r'viendras... » Ainsi chantaient nos pères, qui fêtaient joyeusement le Mardi-Gras et la Mi-Carême et mangeaient volontiers des crêpes.

Mardi-Gras revient depuis, chaque année, et, plus tard, la Mi-Carême, mais on chante moins. On boit plutôt qu’on ne mange. Aussi voit-on beaucoup plus de  femmes se crêper le chignon et moins de gens avaler des crêpes. L'esprit court toujours les rues sous des formes diverses, mais ces blocs enfarinés n'ont pas toujours la verve endiablée des « pézoux » et la gaieté capricieuse des arlequins d'autrefois. Le temps change, les masques aussi. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901 -  Violent orage. -  Un violent orage a éclaté instantanément mardi, vers 9 heures du soir sur Pont l'Évêque. La foudre est tombée, rue Thouret, sur la maison de M. Frémont,  receveur des finances ; elle est entrée par la cheminée de la salle à manger, a traversé la pièce et est sortie pas un ventilateur. Une pluie diluvienne a rapidement chassé le tonnerre dans la direction de l'est.

 

Avril 1901   -   Incendies.  -   A la scierie Hommet, à Pont-l'Évêque. Grâce à de prompts secours, le feu a pu être circonscrit, mais on craint qu’un chômage forcé ne vienne atteindre les nombreux ouvriers occupés dans cet établissement.

Les pertes, non encore évaluées, sont couvertes par des assurances.

— D'un corps de bâtiment formant l'habitation du sieur Provenat, épicier et débitant aux Moutiers-en-Auge. Pertes, 2 500 francs. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Blessée par un bœuf.  -   La dame Delandre allait traire une vache dans un herbage, à Pont-l'Evêque, lorsqu'elle fut terrassée et roulée à terre par un jeune bœuf d'un an se trouvant dans la même cour. Elle a des contusions sur tout le corps, l'épaule droite et le poignet gauche luxés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Tombé de cheval.  -  Le gendarme Bois, à Pont-L'Evêque, dont le cheval s'était emballé sur la route de Lisieux, a fait une chute si malheureuse qu'il s'est démis une épaule et s'est fait de très graves contusions au visage.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Triste perspective.  -  L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.

— A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau.

— La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Attentat à la pudeur.  -   La dame Béniard a porté plainte contre le nommé G…….., limonadier à Pont-l'Evêque, pour attentat à la pudeur sur sa petite fille, âgée de 7 ans ½.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Demi-mesure.   -   Un décret réglemente la vitesse des automobiles et leur enjoint de ne pas dépasser cinq lieues à l'heure en traversant les villes et villages, ce qui représente la vitesse d'un train direct de Caen à la Mer.

Allez donc vous garer de ça au milieu de la rue St-Jean !

— D'après le même décret, les voitures susceptibles de dépasser la vitesse de 30 kilomètres à l'heure devront porter, à l'avant et à l'arrière, un numéro d'ordre permettant de  les reconnaître. Quant aux autres voitures, elles peuvent vous écraser sans qu'aucun signe extérieur puisse faire connaître les auteurs de ces accidents si fréquents. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   La criminalité en Normandie.   -  Pendant l'année 1899, il a été prononcé dans les trois départements du ressort de la cour de Caen (Calvados, Orne, Manche) 32 condamnations à la relégation, 105 condamnations pour crimes, 5 813 condamnations à l'emprisonnement. La moyenne donne 471 condamnés par 100 000 habitants.

Les condamnations pour vol sont au nombre de 1820. Le vagabondage en fournit 663. Les abus de confiance, escroqueries, faits de mœurs sont en très minime proportion. Les rixes et coups viennent en première ligne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Un maire écœuré.  -   M. Adolphe Deroques, maire de Pont-l'Évêque, a donné sa démission.

M. Deroques, républicain de la veille, se retire de la vie publique parce qu'il en a assez des agissements de certains conseillers municipaux politiciens qui ne cessent de faire une opposition systématique qu'il considère comme préjudiciable aux intérêts de la ville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Qu’est-ce que l’Hydromel ?   -   Cette boisson, qui figure dans l'énumération des boissons hygiéniques récemment dégrevées, n'est autre qu'un vin de miel dont nos ancêtres étaient très friands.

Sa fabrication est facile : on prend 20 kilos de miel pour un hectolitre d'eau et on y ajoute 150 grammes de levain de pain. Mettre le tout dans un fût bien bouché, l'agiter et le laisser fermenter deux à trois mois, en ayant soin de tenir toujours la barrique pleine.

Ce liquide, mis en bouteilles, mousse comme du Champagne et, au bout de six mois, on croirait boire du vin blanc. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1901   -   Le port de la soutane.   -   La cour de cassation vient de déclarer illégaux les arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en dehors des offices. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Démissions sur démissions.  -  La démission de M. Desrocques, maire de Pont-l’Évêque, a été suivie de celle du l’adjoint, M. Ruffin, on dit que le 2e adjoint, M. Hersent, v a suivre le mouvement démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   On demande un maire.   -   Le conseil municipal de Pont-l'Évêque, réuni dimanche pour nommer un maire et un deuxième adjoint, n'a pas pu aboutir. Une dissolution s'impose. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   On cherche des conseillers municipaux.  -   Certain dimanche, à Pont-l'Evêque, ils étaient quatre conseillers municipaux qui voulaient nommer un maire, il y en avait trois qui ne voulaient pas. Conclusion : dissolution prochaine du conseil municipal.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Accident de bicyclette.  -  Au milieu de la nuit, sur la route de Lisieux, le sieur Margueritte, demeurant à Pont-l'Evêque, a fait une chute si malheureuse, qu'il est resté étendu sans connaissance auprès de sa bicyclette. Heureusement qu'un sergent du 119e est venu à passer et l'a ranimé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Triple adultère.  -  Marie Flambard, femme Hue, 45 ans, demeurant à Cambes, a été pincée en flagrant délit d’adultère avec Armand Legout, aussi à Cambes, 37 ans, charpentier, aussi à Cambes Le tribunal de Caen les a condamnés à quinze jours de prison chacun.

— Pour le même délit, commis à Pont-l'Evêque, la femme Victorine Goujet, 31 ans, demeurant à Blangy, et Pierre Lassery, 44 ans, couvreur, ont été condamnés à dix jours de prison chacun par le tribunal de Pont-l'Evêque.

Quinze jours à Caen, dix jours à Pont-l'Evêque, il y a avantage a pécher dans cette dernière ville.

— Dans le troisième adultère, il s'agit de la femme d'un commissionnaire de Trouville, Rose Legrix, 40, trouvée en compagnie de Auguste Romain, 40 ans, couvreur.

La femme coupable offrait 10 fr. à son mari pour arrêter l’affaire, lui en voulait 20. Madame Legrix a promis de les donner et la plainte a été retirée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Serré entre des wagons.  -   Le sieur Pilley, qui chargeait des pommes à cidre à la gare de Pont-l'Evêque, a eu une épaule brisée entre deux tampons. Malgré cette grave blessure on espère le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Suicides.  -   Le sieur Jean Béziers, 59 ans, rentier, à Saon, près Trèvières s'est suicidé. Béziers avait placé sous lui un fusil à deux coups, le canon dirigé vers la tête, une ficelle était fixée à la détente et faisait le tour du pied gauche.

Lorsqu'on l'a trouvé, le sol était inondé de sang et le crâne défoncé, la cervelle avait jailli au plafond. Béziers était d'humeur sombre. Il se sera suicidé par dégoût de la vie.

— Le sieur Reulos, ouvrier menuisier, à Pont-l'Evêque, s'est pendu dans une petite construction en planches, située dans un jardin. Le suicidé a choisi l'endroit exact où son père fut trouvé, dans les mêmes conditions, il y a quelques années. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Soldat blessé au tir.  -   Pendant qu'on procédait à des exercices de tir dans la cour d'une caserne de Rouen le sieur Auguste Serrot, 21 ans, soldat au 74e de ligne, originaire de Pont-l'Evêque, à été atteint par une balle, derrière la tête.

Relevé sans connaissance et perdant beaucoup de sang, le malheureux a été transporté à l'hôtel-Dieu. Son père, qui est chauffeur à l'usine à gaz de Pont-l'Evêque, prévenu par dépêche, vint aussitôt au chevet de son fils qui, ayant repris ses sens, le reconnut. Son état est cependant toujours grave, mais non désespéré. On craint que le projectile ne soit logé dans le cerveau.

D'après l'enquête, il est à présumer qu'au cours de l'exercice précédent de tir un soldat aura gardé par inadvertance une cartouche et que, l'ayant glissée sans s'en apercevoir dans son arme, il aura atteint l'infortuné Serrot.

Ce jeune soldat était arrivé au corps il y a un mois, il était auparavant garçon épicier à Pont-l’Évêque, il est l'aîné de quatre enfants. Le soldat qui l'a blessé, par maladresse, passera au conseil de guerre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Chevaux et voitures.  -  Avant Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Enfant noyé.  -  Le sieur Fremuller, débitant, grande rue Saint-Michel, à Pont-l'Evêque, était allé faire un travail dans sa cave, ses deux enfants, Albert et  Henri, ce dernier âgé de 2 ans et demi, l'accompagnaient.

Tout à coup, le petit Henri, trompant la surveillance de son père, se dirigeait sur le bord du canal Breban qui se trouve à peu de distance et tombait à l'eau. Des passants aperçurent le petit corps qui flottait sur l'eau. Il fut retiré, malgré les soins, l'enfant ne put être rappelé à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1902  -  Cavalcade.  -  La cavalcade du lundi de pâques a réussi au-delà de  toute espérance ; le brillant cortège a parcouru les rues de la ville dans un ordre parfait et, à part un  accident arrivé à un char de musique, accident sans aucune gravité, tout a marché  a souhait. Malgré l'incertitude du temps, une foule considérable était venue de tous les environs. La  fête de nuit a été splendide et on a dansé jusqu'à 4 heures du matin.

 

Avril 1902   -   Méfiez-vous des tireuses de cartes.  -   Nous avons déjà parlé de la tireuse de cartes Esther, se donnant comme somnambule égyptienne et se faisant forte de guérir du « mal donné », autrement dit « sort jeté ».

La voyante Esther ne croit pas au « mal donné », mais elle a une entière confiance dans les cartes qui ne lui ont pas, cependant, annoncé son arrestation et sa comparution devant le  tribunal de Lisieux. Malgré les avertissements de la presse, que de personnes se sont laissé duper par cette Esther qui n'a rien d'égyptien, car elle est née à Caen sous le nom d'Esther Dubus. Elle est aujourd'hui âgée de 38 ans. Elle habitait le Havre d'où elle venait exploiter, avec profit, les arrondissements de Lisieux et de Pontl'Évêque où elle a été arrêtée.

Parmi ses nombreuses victimes, citons une veuve Rousselle, demeurant au Mesnil-sur-Blangy, venue pour la consulter au sujet d'une de ses filles. Elle remit d'abord 51 fr., puis, la fille  Esther, faisant le signe de la croix sur une mèche de cheveux de la malade, déclara que c'était une femme rouge qui lui avait jeté un sort, qu'il fallait, pour obtenir la guérison, que cette femme disparût et que, pour la faire passer aux oubliettes, il lui fallait 1 000 fr. La veuve Rousselle ne les avait pas, heureusement, sans cela elle les eût sûrement versés.

Dans les mêmes conditions, la soi-disant voyante a escroqué 51 fr. à la dame Leprêtre, propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin, et même somme à une pauvre servante, la fille Cresté, en service à Bourgeauville.

Grâce à sa calvitie, Émile Cochin, 46 ans, maçon à Pont-l'Évêque, s'en est tiré avec 5 fr.

Comme le président lui demandait si la voyante ne lui avait pas réclamé de ses cheveux, le témoin a répondu : « Pas mèche, man président... Guettez, j'ai la tête p'iée comm'  voute genou ».

La fille Dubus avait pour codétenue une fille Victorine Lecoq, 40 ans, qui vendait une espèce de thé dont elle faisait porter, en forme de scapulaire, un sachet sur la poitrine de ses clients  malades.

La fille Dubus ayant été déjà condamnée pour tentative de vol, le tribunal de Lisieux lui a infligé quatre mois de prison, et à la fille Lecoq, quarante jours de la même peine, avec la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1902  -  Fermeture d'un pensionnat.  -  Le commissaire de police s'est rendu mercredi matin porteur d'une lettre du préfet du Calvados, au pensionnat de N.-D. du Sacré-Cœur, dirigé par les  religieuses  de la Providence, pour inviter la supérieure à fermer son établissement dans le délai de huit jours.  C'est le troisième établissement religieux fermé à Pont-l'Évêque depuis cinq jours.

 

Janvier 1903    -   Fin d’un petit scandale.  -   Un soir de mai, le sieur Raimbault, couvreur à Pont-l'Évêque, était arrêté, sans motif sérieux, sur l'ordre du procureur de la République.

La dame Raimbault alla aussitôt réclamer au procureur la mise en liberté, de son mari. Le procureur mit la réclamante à la porte. En descendant l'escalier, le procureur fut atteint à la joue, par la main de la dame Raimbault. Le procureur prétend avoir été giflé, la dame Raimbault soutient que, si elle a touché la joue du procureur, c'est involontairement et en voulant se retenir à l'a suite d’un faux pas fait dans l'escalier.

Cette affaire a été, à plusieurs reprises, appelée devant le tribunal de Pont-l'Evêque et, chaque fois, la dame Raimbault a été renvoyée indemne.

Enfin, ce petit scandale, qui a trop duré, vient d avoir sa solution définitive, car la cour de Caen a acquitté la dame Raimbault, sans dépens. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Destruction du gui.  -  Les propriétaires et fermiers sont tenus de détruire ou de faire détruire le gui sur les pommiers et autres arbres qu'ils possèdent ou dont ils ont la jouissance et l'usage. L'État, les communes et les établissements publics et privés sont astreints aux mêmes obligations sur les propriétés leur appartenant.

La destruction du gui devra être terminée avant le 1er avril prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Pauvre fille.  -   Une fille Désirée Dubosq, 24 ans, journalière à Pont-l'Evéque, ne jouit pas de toutes ses facultés, ce qui ne l’a pas empêchée de devenir mère. Elle mit, d abord, son enfant en nourrice, puis, sous prétexte qu'il n'était pas bien soigné, elle le retira et le confia à sa mère.

Mais la maman, au lieu de donner le biberon à l'enfant, allait se biberonner dans les Cabarets du quartier, si bien que le pauvre petit est mort de faim.

La fille Dubosq a été poursuivie et condamnée à un mois d’emprisonnement et 16 fr. d'amende pour n'avoir pas fait les déclarations prévues par la loi, et à deux mois de la même peine pour homicide par imprudence. Mais, comme la fille Dubosq a été déjà enfermée dans une maison d'aliénés et qu'elle n'a jamais été condamnée, le tribunal de Pont-l'Evêque lui a accordé le bénéfice de la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Février 1903  -  Le téléphone.   -  L'installation du téléphone est imminente à Pont-l'évêque, qui va se trouver reliée avec les autres villes de la région et du réseau. La dépense, fixée par  l'état à la somme de 10 300 francs a été entièrement couverte par des souscriptions particulières.  

 

Février 1903  -  L’éclairage public. –  La municipalité de Pont-l'Évêque a fait procéder à l'installation de quelques becs d'un nouveau système (becs Kern) dont la puissance d'éclairage est considérable. Les Ponts-Episcopaux, dit notre confrère Le Pays d'Auge, s'arrêtent éblouis devant les « phares » qui vont donner à notre ville voisine un confortable inconnu jusqu'à ce jour, et depuis bien longtemps attendu.  

 

Février 1903    -   Chute de dix mètres.  -  Le sieur Désiré Grenier, 22 ans, ouvrier couvreur à Pont-l'Evêque, en réparant la toiture d'une maison, perdit l’équilibre et s'abîma sur le sol d’une hauteur de dix mètres. On le transporta aussitôt à l'hôpital où on constata que le malheureux avait une plaie profonde au front et une fracture du fémur gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1903    -   Dieu et son denier.  -  Le mari d'une directrice d'école de l'arrondissement de Pont-l'Évêque est agent de locations, c'est son droit. Il fait de la réclame, c'est encore son droit. Mais où il le dépasse, c'est en se servant des murs de l'école pour y apposer ses pancartes.

L'école est la maison commune et nul n'a le droit d'en utiliser les murs pour annoncer son industrie, au détriment de ses concurrents. On s'est plaint, au maire, on s'est plaint au  sous-préfet. Tous les deux ont fait la sourde oreille.

Peut-être le Bonhomme normand sera-t-il plus heureux en signalant le fait à l'autorité académique ? Nous l'espérons, car, puisque l'Etat veut des écoles sans Dieu, ses représentants ne peuvent pas tolérer qu'on y perçoive le « denier à Dieu », ordinairement versé quand on fait une location. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Bruits graves.  -  S'il faut en croire un journal de Honfleur, le parquet de Pont-l’Évêque instruirait une affaire de mœurs où plus de 150 personnes seraient compromises, il s'agirait d'outrages publics à la pudeur et d'excitation de mineurs à la débauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Mort sur la route.  -  La femme Célestin Dubosq, 55 ans, dont le mari est journalier à Pont-l’Évêque, a été trouvée sur la route, près de Lisieux. Cette femme, dont la raison n'était pas solide, était sans connaissance et avait dû passer la nuit sous la pluie. Transportée à l'hospice de Lisieux, la malheureuse femme y est morte sans avoir repris connaissance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Les pommiers.  -   La température que nous subissons depuis trop longtemps n'a pas, jusqu'à présent, causé de dégâts trop sérieux aux pommiers, dont les plus précoces ont été arrêtés dans leur végétation avant que les fleurs se soient complètement montrées. Il n'en est pas de même des poiriers, qui sont gravement compromis, ainsi que les pêchers, les abricotiers et les cerisiers. .  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Suites mortelles d’un accident.  -   Le sieur Prosper Pellier, 58 ans, couvreur à Pont-l’Évêque, était tombé, il y a un mois environ, d'une maison qu'il réparait. Il a succombé aux suites de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Passé sous sa voiture.  -   Le sieur Martel, journalier à Pont-l’Évêque, était monté sur un tombereau placé près d'un lavoir pour recevoir des brocs remplis d'eau par un autre domestique. Tout à coup, le cheval, ayant eu peur, partit, Martel tomba, et une des roues lui passa sur le corps. Son état est très grave.  (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Mai 1903    -   Voleurs de bestiaux.  -   Albert Lemée, 30 ans ; Marie Crevin, 25 ans, et Emile Lemée, 25 ans, prévenus d'avoir volé 14 animaux, une voiture et des harnais dans les arrondissements de Pont-l’Évêque et de Pont-Audemer, ont été condamnés : Albert Lemée, à 8 ans de travaux forcés, et la fille Crevin à 5 ans de prison ; défenseur : Me  Gouget. Emile Lemée, défendu par Me  Méheudin, a été acquitté. . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   L’art de se procurer du poisson.  -   Depuis deux mois, les petits cours d'eau qui se jettent dans la Touques ont été empoisonnés par des braconniers qui, la nuit venue, jettent dans les endroits poissonneux des substances chimiques qui asphyxient le poisson sur une large étendue. Alors, avec une épuisette ou un râteau, ils rainassent le poisson qui se débat sur l'eau saturée de produits chimiques.

Pour vingt-cinq, cinquante poissons qu’ils ramassent ainsi, ils en détruisent, des centaines, peut-être des milliers.

Le parquet de Pont-l'Evêque a été informé de ces faits. Il ne fait rien cependant pour les réprimer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août  1903  -  Mérite agricole.   -   Sont nommés chevaliers : MM. Paul Hersent, herbager à Pont-l’Évêque ; Prenpain, ancien secrétaire de la Société d'agriculture de Bayeux, et Bertrand, directeur du casino et maire de Cabourg. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1903  -  Tempête.  -  Une violente tempête s'est abattue, lundi, sur les communes Villers, Landes, Banneville. Pendant une demi-heure, la pluie est tombée à flots, accompagnée d'éclairs et de coups de tonnerre.

 

Novembre 1903  -   Arrestation d’un escroc.   -   Un individu, se faisant passer pour un nommé James Commermann, fils d'un courtier en cuirs et laines du Havre, avait commis plusieurs escroqueries à Pont-l’Évêque, qui avaient motivé contre lui un mandat d'arrêt.

Étant à Harfleur, il avait également dupé plusieurs hôteliers. Cet escroc vient d'être arrêté au Havre, dans un hôtel, où il s'était fait inscrire sous le nom de Pasteau. Il se nomme Charles Broomhéad, 30 ans, né à Ste-Adresse, près le Havre, se disant photographe.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -  Révocation. -  Par décision du 4 décembre courant. M. le Ministre de l'Intérieur a prononcé la révocation de M. L'abbé Denis, vicaire à Pont-l'Evêque de ses fonctions  d'aumônier de la prison de cette ville.

 

Février 1904  -  Inondations.  -  La Touques a débordé dans toute la vallée d'Auge. A Pont l'évêque, plusieurs quartiers ont été inondées, et pour faciliter la circulation, la municipalité a  établi des services de voitures.

 

Février 1904  -   Épidémies.   -   Cet hiver pourri amène des maladies un peu partout. Il y a eu des cas de variole à Caen. La fièvre typhoïde fait des victimes à Pont-l'Evêque, où on craint que des infiltrations malsaines se fassent dans les conduites d'eau qui sont en mauvais état. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   La tempête.   -   Depuis bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en cataractes. Partout les rivières débordent.

 L'Orne et l'Odon sortent de leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix sont bloqués chez eux.

 A Pont-l’Évêque on aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être  refaite.

La crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait vues.

Pourtant Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.

 A Orbois, canton de Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés par le vent.

— A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus loin.

— A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre et arrêté complètement la circulation.

 A Saint-Pierre-sur-Dives, il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille crue depuis celle de 1881.

 Sur la cote, la mer charrie des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’ « Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux navires ont été on perdition.

— L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de Honfleur.

 La « Rose-Marguerite » de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine inouïe, l'a ramené au port.

 La tempête dure encore et ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Bestiaux volés.   -   Des malfaiteurs se sont introduits, pendant la nuit, dans un herbage à la Vespière, près d'Orbec, exploité par le sieur Auguste Soutif, cultivateur à Saint-Germain-la-Campagne. Une vache amouillante, d'une valeur de 500 fr., a disparu.

— Une vache amouillante, valant 500 fr., a été volée au sieur Cézard, à Campigny, près Balleroy.

— Au marché de Pont-l’Évêque, un individu disant se nommer Armand Froville, cultivateur à Manerbe, vendait au sieur Diet, de Cormeilles, pour 300 fr., une vache qui en valait 400. L'acheteur envoya chercher les gendarmes.

Le vendeur, qui avait pris un faux nom, n'ayant pas voulu dire la provenance de la vache, a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Odieux attentat.   -   Dimanche dernier, la bonne de M. Patris, négociant à Pont-l’Évêque, recevait la visite de trois individus qui venaient lui apprendre que sa mère, demeurant route de Trouville, était très malade et la demandait. Son travail fini, la jeune fille partit pour se rendre auprès de sa mère. Arrivée dans la campagne, elle  rencontra les trois individus qui l'avaient avertie. Ils se jetèrent sur elle et la violèrent.

L'état de la victime est très grave. On recherche les auteurs de cet odieux attentat. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -  A Neuilly, près d'Isigny, on a volé, dans un herbage, au sieur Guillouet, propriétaire, une vache amouillante, à terme, sous poil bringe-caille, écornée des deux cornes. Elle est estimée 300 fr.

— Dernièrement, on arrêtait à Pont-l’Évêque un nommé Blécher, cherchant à vendre, à vil prix, une vache volée par lui près de Lisieux. Sa complice, Ernestine Dazeville, 31 ans, habitant Orbec, avait pris la fuite. On vient de la pincer au Havre et de la ramener à Pont-l'Évêque.

— L'autre matin, le sieur Léon Leterrier, propriétaire à Orbec, était prévenu par sa gardienne d'herbages, que pendant la nuit, un génisson de 27 mois, couleur rouge bringe, qui se trouvait avec plusieurs autres bestiaux dans un de ses herbages de la Vespière, avait disparu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Les voleurs de pommes.   -   Auguste Gabrie, 33 ans, marchand de poisson à Hennequeville ; Pierre Caro, 17 ans, journalier à Pont-l’Évêque ; Jean Gleizole, 51 ans, chiffonnier ; Jeanne Mobry, à Manneville-la-Pipard, et les époux Hunault, épiciers à Pont-l’Évêque, avaient fondé un syndicat privé... d'honnêteté pour l'exploitation des pommiers de la contrée. Ces chapardeurs sortaient fréquemment la nuit et ce n'était pas pour des prunes, mais pour des pommes, qu'ils volaient en quantité et revendaient ensuite. 

Gabrie, Caro et Gleizole couraient les champs avec des sacs, la fille Mobry aidait à transporter le butin, dont les époux Hunault ont acheté plus de 150 rasières à 2 fr. 25, ce qui n'était pas cher pour une année de disette. 

Tout ce joli monde de chapardeurs nocturnes a été pincé, et le tribunal de Pont-l'Évêque s'est montré généreux pour eux : Gabrie et Gleizole ont eu quatre mois de prison chacun ; Caro trois mois et la loi Bérenger ; la fille Mobry quarante jours, enfin Hunault et sa femme trois mois et cent francs chacun, avec sursis. On ferait peut être bien de leur faire purger leurs peines à l'automne prochain, au moment de la récolte des pommes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Noces d’or.    -   M. et Mme Lemière, rentiers à Pont-l’Évêque, ont célébré mercredi leurs noces d'or, entourés de nombreux parents et amis.

— A Billy, les époux Foubert, 71 ans, ont aussi fêté leurs noces d'or.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Un vilain réveil.  -  Le garde Chevalier prétend avoir trouvé, sur les chantiers de bois de Honfleur, Frédéric Lendormi, 30 ans, et la Mlle Marie Mehaulle, 35 ans, dans une position indiquant qu'à ce moment ils n'étaient pas de bois. 

Lendormi, au contraire, jure qu'il sommeillait honnêtement près de sa compagne. Quoi qu'il en soit, Lendormi aurait mieux fait d'aller dormir ailleurs, car, il ne se serait pas réveillé avec les deux mois de prison que lui a infligé le tribunal de Pont-l'Èvêque. ainsi qu'à la fille Mehaulle, sa compagne de traversin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Un type pas commode.  -  C'est le nommé Le Rozier, dit Vital, 34 ans, chiffonnier à Pont-l’Évêque. Un sieur Morazin, cordonnier, avait déposé contre lui dans un procès et il lui en avait gardé une violente rancune. Une nuit, sachant Morazin en galante compagnie, Le Rozier le rechercha. Il força une dame Michalot, qui connaissait le refuge des amoureux, de l'y conduire, en la menaçant de lui casser la... figure. 

Une fois arrivé, il bondit dans l'escalier, assommant au passage un sabotier, le sieur Lagouse, qui se trouvait là par malheur. Puis il enfonça la porte et, se précipitant sur le lit, il serra à la gorge, dans l'obscurité, la fille Jeanne, compagne de Morazin. Mais il s'aperçut vite de son erreur. « C'est pas à toi qu'j'en veux — s'écria-t-il — ousqu'est l'gonze ? », et il sauta sur Morazin qui s'était caché derrière la porte. Il le frappa à coups de poing et le mordit cruellement au côté. 

Pour tous ces méfaits Le Rozier n'a attrapé que trois mois de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   On demande de l’eau.  -   La campagne souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses craintes aussi pour les pommiers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Partie carrée.  -  Juliette Gabrie, 28 ans, poissonnière à Pont-l’Évêque, aime bien à lever le coude avec des amis. L'autre jour, après avoir cuvé son alcool derrière une haie, elle voulut emmener une sienne connaissance, qui passait, se désaltérer chez sa mère. Mais la mère était en bonne compagnie, elle aussi, et refusa d'ouvrir. La fille Gabrie entra alors dans une grande colère ; elle démolit deux vitres en criant : « Attends, j'vais t'donner de l'air ! » et elle ajouta toutes les injures de son répertoire. 

On l'a citée en correctionnelle pour ces faits scandaleux et elle y a attrapé six jours de prison et 11 fr. d'amende. Cela met chaque vitre à 5 fr. 50 et trois jours. C'est bien payé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Étude cambriolée.    -    Pendant la nuit, des cambrioleurs se sont introduits à l'aide d'un passe-partout dans l'étude de M. Jaspar, avoué à Pont-l’Évêque. Ils ont fouillé les meubles et les tiroirs sans rien trouver, si ce n'est 39 francs dans la caisse du clerc principal. Celui-ci avait emporté 663 francs la veille au soir. 

Les voleurs n'ont pas touché au coffre-fort, et un tiroir de bureau renfermant une certaine somme a échappé aussi à leurs recherches.

M. Jaspar étant absent, on ignore encore l'importance du vol. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Empalé.    -   A Pont-l’Évêque, le jeune Bauthier, 10 ans, était grimpé sur un mur, place du Marché-aux-Porcs, lorsqu'il glissa et vint s'empaler sur la tige de fer d'une grille. Une passante le retira de cette cruelle position. Son état n'est pas grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Pauvre petit !    -   Un enfant de 6 ans, le petit Alexandre Groult, déjà infirme et marchant avec des béquilles, est tombé, dans une rue de Pont-l’Évêque, ayant buté dans un trou de cette voie mal pavée et s'est cassé la cuisse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Blanchisseuse noyée.    -   Une demoiselle Marie Lavigne, blanchisseuse à Pont-l'Évêque, était disparue depuis plusieurs jours. Un seau, de linge lui appartenant avait été retrouvé au lavoir et on pensait, que la malheureuse s'était noyée dans la Touques. 

Des recherches ont été faites et son cadavre a été trouvé à Coudray-Rabut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Pour ne pas aller nu-pieds.    -   Émile Marie, journalier à Pont-l’Évêque, a été arrêté au moment où il enlevait des chaussures à l'étalage de MM. Dasnières et Jame. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Gare aux glissades.  -  Les premières gelées ont déjà causé de graves accidents. A Lisieux, un garçon d'écurie, le sieur Louis Cochon, 40 ans, est tombé en se rendant, à son travail et s'est cassé une jambe. 

 Samedi, la bonne de M. Domin, avoué à Pont-l’Évêque, allait aux provisions, est tombée sur le trottoir rendu, glissant par le verglas et s'est fracture assez gravement une jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Un mauvais mouvement.  -  A Pont-l’Évêque, un soir de novembre dernier, une dame Jamme, poursuivie par son mari qui, armé d'un couteau, menaçait de la tuer, s'était réfugiée dans la boutique d'un boucher, le sieur Bouteiller. 

Celui-ci, après avoir rassuré la malheureuse, s'offrit à l'accompagner, et il se disposait à sortir quand ils se trouva nez à nez avec le mari qui fit le geste de le frapper avec son couteau. Il s'en tint là, heureusement, mais son geste ne lui a pas moins valu deux mois de prison infligés par le tribunal de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1905  -  La rage.  -  Un chien enragé parti de la Délivrande à 70 kilomètres de Pont-l'Evêque, a mordu, en traversant cette dernière ville, une vingtaine de ses congénères.

L'arrêté municipal concernant les chiens fut aussitôt remis en vigueur et samedi l'après-midi la police a visité toutes les maisons où il y avait des chiens et 18 que l'on supposait avoir été  mordus ont été  abattus.

Les gendarmes de Pont-l'Evêque qui s'étaient lancés à la poursuite du chien enragé, l'ont rejoint à Saint-André-d'Hébertot ou il a été tué. Son cadavre a été rapporté à Pont-l'Evêque pour être soumis à examen médical duquel il résulte que l'animal était en effet atteint d'hydrophobie. Dans l'intérieur de son corps, le vétérinaire a retrouvé une grande quantité de petits et  des feuilles sèches.   

 

Décembre 1905  -  Affaire pas claire.  -  A la suite de nombreuses plaintes, le commissaire de police de Pont-l’Évêque arrêta les laitières sur la place pour vérifier la pureté du lait. Celui qu'emportait la demoiselle Leguay, pour le compte de la dame Renault, épicière, fut trouvé additionné de 25 % d'eau. 

Une enquête fut ouverte. La dame Renault accusa de la fraude son employée qui s'en défendit en accusant sa patronne. Elle avait, en effet, été arrêtée par le commissaire au  moment même où elle sortait de l'épicerie Renault. 

Malgré ses dénégations, la demoiselle Leguay fut traduite en correctionnelle, mais le tribunal, estimant sans doute que l'affaire était moins claire que le lait incriminé, n'a infligé à Angèle Leguay que 50 fr. d'amende avec sursis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  L’accident de voiture.  -  A Pont-l'Évêque, en voulant maîtriser ses chevaux qui s'étaient effrayés au passage du tramway de Cormeilles, le sieur Lenoble, charretier à la minoterie Mars, a été traîné sur une assez grande distance et piétiné, il a été grièvement blessé à la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1905  -  Enterrements civils.  -  Deux enterrements civils ont eu lieu, ces jours-ci, dans le Calvados.

A Pont-l’Évêque, le sieur Georges Legrand, employé de la minoterie Mars, décédé à la suite d'un accident, a été, sur son désir, enterré civilement.

— Le corps de la dame Louise Houyvet, décédée à Douvres, a été rapporté à Saint-Aubin-sur-Mer, chez son oncle, un cordonnier qui a la bosse des manifestations. L'enterrement de la dame Houyvet a eu lieu civilement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1906  -  Inondation.  -  Les pluies diluviennes de ces jours derniers ont provoqué mardi une inondation à Pont-l'Evêque et dans les environs.

Vers 8 heures du matin, la Touques sortit de son lit et se répandit dans les prairies, baignant ainsi toute la vallée d'Auge en amont et en aval de Pont-l'Evêque.

 

Mars 1907  -  La fièvre aphteuse dans le département.  -  Le service sanitaire du Calvados vient de relever la liste des cas de fièvre aphteuse constatés dans la dernière quinzaine de février.

C'est l'arrondissement de Falaise qui a été le plus éprouvé.

L'arrondissement de Vire n'a qu'une commune où jusqu'à présent l'épidémie ait pénétré : la commune d'Aunay-sur-Odon, mais cette seule commune compte trois exploitations  contaminées et trente animaux atteints.

Dans l'arrondissement de Lisieux, à Orbiquet, il n'y a qu'une exploitation contaminée, mais soixante quatre animaux ont été atteints et deux sont mort.

Dans l'arrondissement de Pont-l'Evêque, à Dives-sur-Mer, il y a eu huit cas dans une seule exploitation.

A Caen (canton Ouest) une exploitation contaminée, quinze animaux atteints : à Allemagne, cinq cas dans une exploitation, à Sermentot, quatre cas dans une exploitation. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  L’impôt sur le revenu.  -  Les présidents des chambres de commerce de France viennent de se réunir à Paris. Soixante-dix-sept chambres de commerce étaient représentées parmi lesquelles : Caen, Cherbourg, Flers, Le Havre, Paris.

M. Dubrujeaud, président de la chambre de Paris, a été appelé à la présidence de l'assemblée, M. Isaac, de Lyon, et M. Waddington, de Rouen, ont été élus vice-présidents.

La principale question à l’ordre du jour était l'impôt de M. Caillaux, qui n'a pas trouvé de défenseur parmi ces honorables commerçants et industriels dont l'avis vaut sûrement mieux que  celui de vagues politiciens.

L'impôt sur le revenu a été rejeté à l'unanimité avec des considérants qui en font clairement ressortir tous les dangers. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Les fêtes du lundi de Paques.  -  Le concours de pompes à incendie et le festival de musique organisés lundi à Pont-l'Evêque et favorisés par un soleil radieux avaient  attiré  une affluence considérable de visiteurs. L'aspect des rues, artistement décorées, produisait le plus gracieux effet.

Vers trois heures a eu lieu, aux sons entraînants de plusieurs sociétés de musique, le défilé des diverses compagnies présentes à travers les rues de la ville.

A quatre heures et demie ont commencé sur la place de l'Hôtel-de-Ville, devant plusieurs milliers de curieux que ce spectacle semblait vivement intéresser, les divers exercices de  manœuvre et de sauvetage.

Mais ce qui, sans contredit, a le plus vivement captivé la foule, c'est la manœuvre rapide des deux pompes à vapeur de Trouville et d'Honfleur qui dans l'espace de quelques instants ont été mises en batterie avec une précision remarquable, sur la route de Trouville.

Nous publierons les résultats détaillés du concours dans un de nos prochains numéros.

Le soir a eu lieu l'illumination générale de la ville, le public s'était donné rendez-vous dans la rue St-Michel presque aussi nombreux que dans la journée et la bataille de confettis s'est  poursuivie assez tard avec acharnement.

Un brillant feu d'artifice a terminé cette fête, à l'issue de laquelle un bal des plus animés a réuni jusqu'à l'aurore les joyeux couples de la ville.

En résumé, journée parfaite, qui fait la plus grand honneur à ses organisateurs et qui montre suffisamment que Pont-l'Evêque, n’a pas démérité de sa vieille réputation. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1912  -  Une panique  -  L'embrasement d'un film au cours d'une représentation cinématographique au théâtre municipal de Pont l'évêque, a déterminé une panique ; la foule  s'écrasait aux portes de sortie. On pût heureusement maîtriser le feu des le début.

 

Mars 1913  -  Les fêtes d'aviation.  -  L'aviateur Guillaux, qui est arrivé de  Mantes à Pont-l'évêque à 11 heures du matin, a fait un vol superbe au-dessus de la ville. Il a atterri dans un vol plané des plus impressionnant vers 5 heures de l'après-midi. A 6 heures il  est reparti à toute allure. Il a passé au-dessus de Trouville, de Lisieux et de Honfleur et est revenu à son  point de départ après un voyage de 25 minutes. Il a atterri au milieu des acclamations enthousiastes d'une foule nombreuse.

 

Avril 1913  -  Quittes pour un bain  -  Les employés de la boulangerie Dufresne faisaient leur tournée habituelle dans la commune voisine de Saint-Hymer, quand leur cheval eut peur, et  en reculant brusquement entraîna la voiture dans le ruisseau de Saint-Hymer, profond de quatre mètres. Pris sous la bâche, les employés étaient dans une position critique. M. L'abbé  Surirey, curé de Saint-Hymer, se jeta  courageusement à l'eau et les délivra ; on dut repêcher ensuite le cheval. Finalement tout le monde s'en tira sain et sauf et s'en alla se sécher.

 

Août 1913  -  Le feu détruit une cidrerie  -   Un très violent incendie a détruit le premier bâtiment, le plus important, de la cidrerie Floquet, qui s'étend sur une superficie considérable,  entre la rue Sainte-Mélaine et la route de Rouen. Le sinistre a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, vers minuit. Tout de suite le danger fut sérieux, car le fléau menaçait l'important  entrepôt d'alcools de la maison Busnel, toute proche. Cinq pompes entamèrent la lutte ;  il n'y avait pas de vent, fort heureusement, de sorte qu'ont put faire la part du feu assez  rapidement. A souligné, le courage du sapeur Piel, s'aventurant en plein  brasier pour préserver les conduites de gaz. Les causes exactes du sinistre sont inconnues, mais on suppose  qu'il  a pu être causé par une flammèche provenant d'un pétard que les gamins du voisinage ont fait  partir pendant toute la soirée de jeudi.  

 

Novembre 1913  -  Affreux accident.  -   On a trouvé lundi matin dans leur logis, impasse Saint-Melaine, deux journalier, Charles Aubert, 68 ans, maçon, et la femme Louis Morin, 65  ans,  un réchaud avait été allumé. On ne sait pas exactement les causes du drame, mais étant donné le caractère de Aubert on a écarté toute idée de suicide et conclu à un accident. Dimanche dernier, Aubert et la femme Morin avaient décidé de faire le pot-au-feu. Tous les deux avaient l'habitude de boire.  Ils ont dû oublier d'éteindre le réchaud et la mort les  surprit.  On trouva Aubert assis à la table, la tête appuyée entre ses mains, la femme  Morin était étendue sur le plancher. Il y a quelques années  le fils Aubert avait été asphyxié en  vidant une fosse d'aisances.

 

Février 1914  -  La tempête. -   Une violente bourrasque s'est abattue jeudi sur la région ; depuis le matin le vent souffle avec une impétuosité telle que, dans la campagne, des arbres  ont été déracinés ; en certains endroits des toitures  ont été fortement endommagées  par la violence des rafales. La pluie continue de tomber et la température s'est sensiblement  abaissée. Jusqu’ici, aucun accident de personne n'a  été signalé. Sur le littoral, la tempête a sévi avec violence et plusieurs barques de pêche qui jeudi matin avaient pris la mer, sont  rentrées en toute hâte dans leur port d'attache ou ont cherché un abri dans les ports voisins.

 

Février 1914  -  Tribune libre.  -   Un peu de lumière s'il vous plaît. -  Je viens vous demander l'hospitalité de vos colonnes pour protester contre l'éclairage absolument défectueux des rues de Pont l'Évêque. Depuis quelques jours, sous prétexte de " clair de lune ", on allume pas la moitié des becs de gaz, et la plupart de ceux qui sont allumés éclairent d'une façon  lamentable, à tel point qu'il est difficile de circuler dans certaines rues. Dans la rue de Thourel, par exemple, qui est très fréquentée de 6 heures à 9 heures du soir, à cause du bureau de  poste, on n'y voyait pas de bec d'allumé entre celui du carrefour du Bras-d'Or et celui de la maison de Mme De Corselles, et encore  ce dernier n'éclairait-il pas du tout. Nous espérons  qu'il aura suffi de signaler cette situation à M. Le Maire de Pont l'Évêque pour qu'il y mette bonne ordre et qu'il fasse cesser cette économie de " bouts de chandelles ".

 

Mars 1914  -  La tempête.  -  La région de Pont-l'Évêque est particulièrement éprouvé par la tempête. Chez Mme Laplanche, boulangère à Canapville, une clôture en bois a été renversée  par le vent sur une longueur de vingt mètres. Chez Mme Bertot, et M. Patin de nombreux pommiers ont été déracinés.  A Bonneville-sur-Touques, un chêne appartenant à M. Grandcollot  est tombé dans le jardin d'agrément de la villa Inès et a causé de nombreux dégâts.

 

Mars 1914  -  La crue de la Touques.  -  Vendredi matin, la rue Saint-Michel était envahie par les eaux depuis la sous-préfecture jusqu'au pont Breban. Il en était de même d'une partie de la rue de Geôle.  Cependant, à partir de 7 heures, l'eau commença à se retirer et la circulation put être rétablie. De chaque côté de la ville, les prairies étaient transformées en lacs.  Dans l'après-midi, la Touques a sensiblement baissé et, cette fois encore, nous en serons quittes pour la peur.  

 

Avril 1914  -  Passage de troupes. -  Mardi, un groupe du 43e d'artillerie est passé à Pont l'Évêque se rendant à Caen. Les officiers et les hommes ont été logés chez les habitants qui,  suivant l'usage,  leur ont fait le meilleur accueil. Les chevaux et le matériel ont été répartis entre les différents hôtels de la ville. Le soir, M. Pierre Marcel, Sous-Préfet, offrait un dîner en  l'honneur des officiers. Le groupe est parti hier mercredi pour cantonner à Saint-Samson et  Troarn. Il arrivera aujourd'hui à Caen à la première heure.  

 

Avril 1914  -  Un bain forcé. -  Un accident qui aurait pu avoir des conséquences graves est arrivé jeudi matin à Mlle Louise. Cette personne, qui était au lavoir, est tombée à l'eau la  tête  à première. Sans le secours de Mmes Riquier et Bourdain, qui s'empressèrent de la retirer de cette fâcheuse position, elle se serait certainement noyée.  

 

Juillet 1914  -  Un ballon atterrit dans la vallée. -  Samedi, après avoir longtemps plané sur les herbages des Hunières, un ballon monté par quatre officiers a atterri en pleine vallée d'Auge, dans un pré appartenant à M. Boivin-Champeaux, sénateur. Les aéronautes étaient partis à minuit de Meudon.  

 

Juillet 1914  -  La circulation des autos. -  M. Pierre Marcel, sous-préfet de Pont-l’Évêque, vient de prendre différentes mesures pour réglementer la circulation des  automobiles.   Sont interdites dans les communes de Pont-l'Évêque,  Honfleur, Trouville, Villerville, Deauville, Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Dives. Tout excès de vitesse au-delà de l'allure de 18-22 kilomètres à l'heure ; tout jet de fumée et l’emploi des sirènes, sifflets mécaniques et de l'échappement libre ; la divagation de chiens non surveillés.  

 

Septembre 1914   -   Les émigrés à Pont-l’Évêque.   -   Pont-l’Évêque a reçu 680 émigrants de Belgique. On avait pris des mesures pour les bien héberger. Arrivés dans la nuit, ils ont été conduits provisoirement dans les bâtiments municipaux, puis on les a répartis par groupes et hospitalisés définitivement.

Leur quartier général est au Collège et les enfants sont recueillis à la Crèche. Donc, à Pont-l’Évêque, aussi, on a fait son devoir. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915   -   Les ruades.   -   En soignant ses chevaux, Mme Allix, propriétaire de l'omnibus qui fait le service entre Aunay-sur-Odon et la gare, a reçu un coup de pied à l'œil droit. On espère que la blessée pourra conserver la vue.

-   En voulant éviter une jument qui accourait vers lui, le jeune Henri Christophe, 10 ans, dont les parents habitent Pont-l'Évêque, tomba et reçut un coup de pied à la tête. L'enfant se plaint aussi de très violentes douleurs au ventre. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Les braves.  -  M. Joseph Paulin, employé au service vicinal de Vire, parti comme sergent, a été promu adjudant et décoré de la médaille militaire ; M. Paul Challes, de Littry,  adjudant au groupe cycliste à la 1er division de cavalerie, a été décoré de la médaille militaire. 

Ont été cités à l'ordre du jour : Guillaume Leconquérant, de Pont-l'Evêque, soldat au 119e  ; Arnaud Leforestier, de St-Jean-des-Essartiers ; le caporal Théophile Paris, de Condé-sur-Noireau ; Courceaux et Heublanc, soldats au 319e.  

 

Avril 1915   -   Morts glorieuses.   -    Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry ; Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard Brunet, rédacteur au « Moniteur du Calvados », caporal au 236e ; René Potrier, lieutenant au 319e ;

Henri Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque, soldat aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate ; Emile Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e  de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e ; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;  Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ». (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1916  -  Les braves.  -  Ont été nommés chevaliers de la Légion d'honneur : MM. Pierre Tillaye, sous lieutenant d'infanterie coloniale fils de l'ex-sénateur ; Flamand, receveur  buraliste à Condé-sur-Noireau, lieutenant au 56e ; Henri Michel, Ingénieur des ponts et chaussées à Honfleur, capitaine du génie ; Pierre Souillard, de Pont-l'Evêque, capitaine au 262e.

 

Novembre 1916  -  La Toussaint.  -  Jamais on ne vit un plus beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des  cimetières a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes  absentes et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de prières.

 

Novembre 1916  -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de  leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes d'une  somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets. 

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.

 

Janvier 1917  -  La question du gaz.  -  On sait, que, par suite du manque de charbon et d'un déficit Considérable, l'usine à gaz de Pont-l'évêque avait du s'arrêter. Le conseil municipal  vient de se réunir pour examiner la question, il vient d'admettre que la ville doit supporter une partie des pertes subies par l'entreprise et a décidé d'abandonner  -  à l'unanimité  -  le  crédit prévu pour l'éclairage public à M. Maldant  concessionnaire.  

 

Janvier 1917  -  Un feu d’artifice qui coûte cher.  -  Le feu a pris, ces jours derniers, dans un des baraquements de la fabrique d'artifices de M. Auvray, à Pont-l’Evêque. Par bonheur, le  temps était calme a ce moment et le sinistre fut limité au bâtiment atteint. Les pertes s'élèvent à 20 000 fr. environ.  

 

Mars 1917  -  Un accident d’auto.  -  L'abbé Desrues, curé de Pierrefitte, près Pont-l'Evêque, et un de ses paroissiens, M. Cousin, se rendaient, en auto, à une inhumation, à Surville, quand, en traversant Pont-l'Evêque, Ils rencontrèrent une voiture conduite par M. Gibon, de Fourneville, qui tourna à la rue de la gare. Voulant l'éviter, I'abbé Desrues freina aussitôt, mais, par suite du  manque d'espace, il ne put virer et alla buter dans le remblai de la ligne. L'avant de l'auto s'écrasa et le pare-brise vola en éclats. M. Cousin fut blessé au menton par des morceaux de  verre, quant à l'abbé Desrues, II en fut quitte pour une contusion au côté droit. L'état des deux blessés n'est pas grave. La voiture est sérieusement endommagée.  

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus  sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut  arriver !

 

Avril 1917  -  Jour de deuil.  -  Gros émoi, ces jours-ci, parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées et  réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal, avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un mauvais « taco ». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous  coucher pour les plaindre !

 

Mai 1917  -  Un peu de surveillance, S.V.P. !  -  il y a trois mois, un incendie dévorait un groupe d'ateliers de la fabrique d'artifices de M; Auvray à Pont-l’Evêque. Les pertes s élevèrent à  19 000 fr. Ces jours derniers, un nouvel incendie, causé par l'explosion de huit barils d'étoiles pour fusées, s'est déclaré dans le local ou se trouve le moteur servant à donner le courant  électrique. Les dégâts sont évalués, cette lois, à 6 000 fr. On attribue ces deux sinistres à la malveillance. 

 

Décembre 1917  -   Parents criminels.  -  Ils ont laissé mourir leur enfant de 5 ans. Pendant l’absence de son oncle et de sa tante, les époux Gimer, gardiens, vieille route de Lisieux, la petite Francine découvrit sous un vieux sac au fond d'une caisse abandonnée dans une étable, le cadavre du petit André Gimer, fils des Gimer, âgé de 5 ans. Elle courut avertir le maire qui informa le Parquet de Pont l'Évêque.
 Il résulte de l’enquête que le père et la mère frappaient l'enfant, le maltraitaient, et l'avaient relégué dans l’étable, avec la caisse pour lit d'où il ne sortait plus depuis plusieurs semaines.
Gimer a été arrêté et écroué à Pont-l'Évêque. Il s'est borné à dire que cela ne le regardait pas et que seule sa femme s’occupait de cet enfant dont il n'était pas le père, dit-il. Il est en effet marié depuis le 19 mars 1917. Sa femme qui allaite un nouveau-né, a été laissée en liberté provisoire.

 

Avril 1918  -  Le permissionnaire indélicat.  -  De passage à Pont-l'Évêque, le soldat Octave Frichon, du 2e génie, dont la famille habite Beuzeville, remarqua sur le quai de la gare un superbe colis de beurre que venait d'apporter Mme Demoulin, de Coudray-Rabut. 

Il profita de ce que les employés étaient rentrés au bureau pour s'approprier le colis, et n’eût plus que la préoccupation de s'en débarrasser à bon compte. M. Moreau, propriétaire de l'hôtel du Bras-d’Or, eut confiance et acheta le beurre. Frichon, muni ainsi de quelque argent de poche,  s'empressa de quitter Pont-l'Evêque. Il loua chez M. Lebrun, mécanicien, une bicyclette qu'il devait ramener le soir même, mais on ne le revit pas. Le lendemain, la machine était retrouvée à Beuzeville, Frichon l'avait abandonnée, avant de rejoindre Versailles. L'autorité militaire est saisie.  

 

Juin 1918  -  Propos défaitistes.  -  Le parquet de Pont-l'Evêque instruit une affaire de propos défaitistes tenus dans le train, entre Deauville et Pont-l'Evêque, par le nommé Léon Aubry, 36 ans, employé de chemin de fer à Saint-Etienne-du-Rouvray, près Rouen.

 

Juillet 1918  -  Une société de pêcheurs.  -  Une société de pêcheurs qui s'intitule « Société des pécheurs de la rivière la Touque », vient de se former à Pont-1'Evêque. Son bureau est ainsi constitué président, M. Desrues, employé de distillerie ; vice-président, M. Guimard, huissier ; secrétaire, M. Ferin, chef de district ; trésorier, M. Jamet, propriétaire ; membres, MM. Michaut, Chamay, Vaumousse.

Les pêcheurs des cantons de Pont-l'Evêque, Blangy, Honfleur et Trouville peuvent faire partie de cette société. La cotisation annuelle est de 10 francs. 

 

Juillet 1918  -  Un profiteur de la guerre.  -  Victor-Henri Gautier, maréchal-ferrant, 33 ans, à Saint-Sever, près Vire, se promenait, cette semaine, dans le canton de Pont-l'Evèque, tenant aux uns des propos défaitistes et se faisant passer auprès des autres pour un rapatrié d'Allemagne venu leur apporter des nouvelles de leurs parents prisonniers. Il a affolé une partie de la population par ses histoires de brigands et a réussi à extorquer à plusieurs personnes des subsides assez importants. Les gendarmes l'ont arrêté à Surville.

Il a du reconnaître qu'il était réformé depuis longtemps et n'avait jamais mis les pieds en Allemagne. Il a été mis à la disposition du procureur de la République.

 

Septembre 1918  -  Un étrange suicide.  -  Mme Baudry, cultivatrice à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, était allée au marché de Cormeilles, laissant sa maison à la garde de sa bonne, Louise Fontaine, 22 ans, née à Pennedepie.

Les époux Thébaut, journaliers, travaillaient aux champs. Quand ils virent la bonne, elle leur annonça que des voleurs avaient pénétré dans la maison pendant qu’elle était allée traire les vaches, et M. Thébault partit au devant de Mme Baudry pour la prévenir.

Un carreau de la cuisine avait été cassé, mais les objets placés à l'intérieur n'avaient pas été dérangés. Mme Baudry constata un grand désordre dans sa chambre. Sept à huit cents francs et des bijoux avaient disparu.  
Pendant l'enquête de la gendarmerie, Louise Fontaine eut une discussion avec sa patronne et s'éloigna. On l'a retrouvée, quelques instants après, pendue dans un vieux bâtiment, et tous les efforts faits pour la ranimer ont été vains. On n'a rien retrouvé des objets volés. L'enquête se poursuit sur cette mystérieuse affaire.

 

Septembre 1918  -  Les méfaits de la foudre.  -  Au cours d'un violent orage, la foudre est tombée à Arville, près de Pont-l'Évêque sur une maison située au bord de la route de Rouen, dont la propriétaire est Mme Frété, et qui est habitée par les époux Martel. En quelques instants, tout l'immeuble n'a plus formé qu'un immense brasier, et l'on n'a rien pu sauver. Les locataires, qui n'étaient pas assurés, sont dans le plus complet dénuement.

 

Décembre 1918  -  Découverte d’un cadavre.  -  On a trouvé sur la route de Beaumont, près d'une barrière, le cadavre de la femme Dion, 65 ans, demeurant à Pont-l'Evèque, rue de Geôle. Le Parquet s'est transporté sur les lieux et, après examen, M. le docteur Chevillot, médecin-légiste, a conclu à une mort naturelle.  

 

Février  1919    -     Sous l’eau et la  glace.   -  A la suite des pluies de ces derniers jours et de la fonte des neiges, dit le « Pays d'Auge », nos rivières sont sorties de leur lit et vendredi, dans l'après-midi, ont envahi nos rues, rendant la circulation impossible.

La rue Saint-Michel a été couverte aux environs de la sous-préfecture sur une longueur de 50 à 60 mètres et un service de voiture a du être établi pour le passage des piétons,  naturellement toutes les allées et cours aboutissant à cet endroit étaient impraticables.

La rue Hamelin et ses trottoirs étaient couverts entièrement depuis la rue Valencourt jusqu'à la rue de Launay.

La rue de l'Église n'était qu'un lac se confondant avec celui de la prairie et couvrant tout le quartier Bras-d'Or.

L’eau s'est retirée dans la nuit de samedi, mais sous l'influence de la basse température a laissé partout une épaisse couche de glace très glissante et des plus dangereuses à affronter et qui laisse craindre de nombreux accidents, si le soleil ne la dissout rapidement.

Les Lexoviens ont, aussi, connu douze heures avant, les ennuis de l'inondation dans les bas quartiers de la ville Rue Rose-Harel l'eau a atteint un mètre de hauteur dans la tannerie de M. Foussard.

Entre Lisieux et Trouville, la prairie est complètement couverte. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1919  -  Les rues de la victoire.  -  Le Conseil municipal de Pont-l'Evêque vient de décider de commémorer la victoire en  donnant le nom de Georges-Clemenceau à la place de l'Hôtel-de-Ville et celui du Maréchal-Foch à la rue Launay. En outre, la rue de l'Église s'appellera désormais la rue du Catelet, en souvenir d'un château-Fort qui était installé autrefois à  l'extrémité de cette rue et commandait la jonction des rivières la Touques et la Calonne. 

 

Mai 1919  -  Plus de charbon  -  L'Office des charbons vient d'aviser M. Garnier, maire de Pont-l’Évêque, qu'il n'a pour l'instant, aucun arrivage de charbon lui permettant de desservir  Pont-l'Évêque et Trouville. D'autre part. M. Hélitas. préfet du Calvados, vient d'annoncer à la municipalité,  un envoi de 45.000 kilos de charbon seulement pour tout le mois de mai. Par  suite du ralentissement, des importations dans les ports de la Manche, les allocations  départementales qui avaient été pourtant déjà diminuées des deux tiers pour avril, n'ont, pu encore être livrées dans leur intégralité.  Elles ont subi un déficit des deux cinquièmes. En outre, de nouveaux  besoins se produisent pour les industries fermées au cours de la guerre et  qui se remettent en marche et, pour les établissements publics et, les habitations  privées de toute la côte qui vont réouvrir. L'administration préfectorale invite en conséquence la population à s'imposer de nouvelles restrictions. L'usine à gaz de Pont-l'Évêque va se voir obligée d'arrêter toute fabrication et de fermer ses portes pendant une dizaine de jours.  

 

Mai 1919  -  Un terrain d'atterrissage  -  Voici que la saison approche. Dans quelques semaines, un service d'avions fonctionnera régulièrement entre Paris et Cabourg ; les routes de l'air entre Paris-Trouville ne manqueront pas d'être souvent fréquentées et un avion-estafette est prévu entre Lisieux et Deauville dans le projet de service postal Paris-Cherbourg.  Pont-l'Evêque se trouvera sur la route des aviateurs qui suivront ces différentes  directions. Un terrain d'atterrissage parait tout indiqué, au moins comme terrain de secours ; c'est le champ de courses de la Croix-Brisée, à proximité de la ville. Nous savons que certaines personnalités se préoccupent de la question. 

 

Mai  1919  -  Vol.  -  Madame Jehanne, journalière à Lisieux, avait laissé une malle contenant du linge en dépôt chez Mlle Marie, demeurant rue Hamelin, à Pont-l’Évêque.

Il y a environ un mois, elle retira, quelques effets et referma la malle au moyen d'un cadenas et de deux pitons. Le 18 mai, elle retourna à Pont-l’Évêque chercher des effets et constata  que le cadenas et les deux pitons avaient disparu et qu'on lui avait soustrait divers objets estimées 180 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Conseil Général du Calvados.   -   Séance du 29 avril 1919  -   Postes et Téléphones.

Dans son rapport, M. de Longuemare, président de la 3e sous-commission. demande la création de nouvelles recettes auxiliaires. La modification et l'agrandissement de la poste centrale de Caen et de la poste de Pont-l’Évêque, l'augmentation du personnel notamment[1]dans les bureaux des villes d'eaux pendant la saison des bains de mer.

L'utilisation de la locomotion automobile pour le service des courriers et en même temps des voyageurs.

L'installation du téléphone dans toutes les communes et notamment dans les brigades de gendarmerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1919  -  Arrestation de prisonniers Boche ?  — Dimanche matin, M. Alfred Vauquelin. journalier à Villers-sur-Mer. apercevait deux individus  suspects, qui s'introduisaient dans un  bâtiment à proximité de la gare et du château de Villers. Il prévint les gendarmes. Ils trouvèrent dans le bâtiment deux prisonniers allemand : Alexis Klarer et Frédéric Hartman, évadés du camp de Deauville.

Le même Jour, dans l'après-midi, Eugène Prodin. Instituteur a Granville, a arrêté près de la mairie de cette commune, deux autres boches. Albert Sauer et Otto Bron évadés du même  camp.  

 

Juin 1919  -  Mort au champ d’honneur. - On vient de retrouver en Belgique le tombeau du soldat Charles David, sur le compte duquel on était resté sans nouvelles depuis le début de la guerre. Notre compatriote avait été tué à Aiseaux, le 22 août 1914.  

 

Juin 1919  -  La journée de 8 heures.  -  Les entrepreneurs de Pont-l'Évêque se sont réunis, mardi soir, à l'Hôtel-de-Ville, pour examiner la situation qui leur est faite, à eux et à leurs ouvriers, par la loi sur la journée de huit heures et pour établir une basse de salaires. Ils demanderont une dérogation et ont émis le vœu que leurs ouvriers puissent continuer à travailler  pendant dix heures. L'accord parait prés de se faire entre  patrons et ouvriers pour les salaires. M. Gantier, maire de Pont-l'Évêque, et MM. Valette et Guillemenet, architectes,  assistaient à cette réunion.

 

Juin  1919  -  La guerre n’est pas fini.  -  M. Agadi, cimentier à Pont-l’Évêque, démontant une cabane dans la cour de hôtel de la Place, tenu par Mme Manchon, trouva une grenade  enfouie dans le sol.

Ne la croyant pas chargée, il la jeta au loin. L’engin éclata, produisant une violente détonation. Personne heureusement  ne fut atteint ; mais les carreaux de l'établissement furent brisés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1919  -  Le 13 juillet, le soir, sonneries de cloches et retraite aux flambeaux. Le 14 juillet, à 15 heures, salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, cérémonie à la mémoire des morts pour  la  France. A 17 heures, concert place de l'Hôtel de Ville. A 22 heures, feu d'artifice.

 

Novembre 1919  -  Auto contre voiture.  -  L'autre soir, une automobile militaire se rendait de Pont-l’évêque à Caen lorsque, arrivée au carrefour de la Queue-Devée, elle rencontra des voitures de marchands forains qui étaient arrêtées. La neige tombait à flocons serrés et le conducteur n'aperçut pas une charrette dans laquelle il se jeta violemment. Le cheval fut dételé par le choc et la voiture complètement brisée.  Deux jeunes enfants qui étaient dedans n'eurent heureusement aucun mal. Une femme, Mme Lobry, marchande foraine à Caen, s'en est tirée avec de nombreuses contusions.

 

Février 1920  -  Pauvres gosses !  -   Sur la foi de la rumeur publique, le parquet de Pont-l’Évêque avait ouvert une information contre une femme Riouel, 32 ans, accusée de maltraiter son enfant, âgé de huit mois et de le priver des soins nécessaires. L'examen médical démontra que l'enfant, dont le développement n'excédait pas celui d'un bébé cinq mois, avait souffert du manque de soins. Confié à l’Assistance publique, il est mort ces jours-ci à l'hôpital de Caen.  La mauvaise mère sera poursuivie.

  Les faits reprochés à Julien Desmoles, journalier à Maisons, canton de Trévières, ne sont guère moins odieux. II maltraitait ses deux petits garçons, Daniel et André, mais plus spécialement ce dernier âgé de 5 ans et demi.

Un matin que le pauvre gosse s'était oublié à uriner au lit, le père l'envoya à l'école après lui avoir mis des orties dans le fond de son pantalon. Le petit a été recueilli depuis par ses grands-parents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  Une rivière empoisonnée.  -   En quel temps vivons-nous ? Chacun fait ce qui lui plaît sans s'inquiéter du préjudice qu’il porte aux autres. 

C'est ainsi qu’un industriel de Cormeilles (Eure) n'a rien trouvé de mieux que d'écouler dans la Calonne, les résidus caustiques de son usine. Les eaux de cette charmante rivière sont noircies sur plus de 30 kilomètres de cours. Dans la traversée de Pont-l’Évêque la Calonne est encore couleur d'encre. 

Nécessairement, tout le poisson est mort. De véritables richesses naturelles se trouvent détruites par le bon plaisir d'un monsieur. Croyez-vous que l'administration, maintenant instruite de ce méfait, traduira l'empoisonneur devant un tribunal ? Pas du tout, elle lui fera des excuses.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1920  -  Singulière coïncidence.  -   L'autre matin, en s'éveillant, M. Trudelle, rentier, rue Thouret, à Pont-l’Évêque, constata, en même temps que le départ de sa femme, celui d'une somme de 30 000 fr. et d'une partie de son mobilier. La dame serait partie en compagnie d'un complice qu'on recherche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Le danger du gaz.   -    A l'usine à gaz de Pont-l’Évêque, on avait allumé un four en vue d'une prochaine remise en marche de l'usine. Pendant la nuit, le chien du gérant, M. Armand, poussa des aboiements, et des gémissements qui réveillèrent les habitants. Il était temps, car des émanations se répandaient dans toute la maison, M. et Mme Armand, leur fils et leur neveu se levèrent à demi-asphyxiés. Leur jeune bonne, Geneviève Sainton, plus gravement atteinte, dut être transportée dans une clinique pour recevoir les soins que réclamait son état. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920   -   Les mères criminelles.   -   A la sortie des vêpres de l'hospice à Pont-l’Évêque, l'attention d'une religieuse fut attirée par des cris d'enfant qui semblaient provenir des cabinets. On fit des recherches et on trouva un nouveau-né dans la fosse d'aisances. 

C'est la fille Marie Rose, 28 ans, de St-Etienne-la-Thillaye, canton de Pont-l’Évêque, qui avait mis au monde ce petit être et l'avait jeté dans la fosse.

Elle a fait des aveux. Entrée à l'hospice depuis six mois, elle s'était toujours défendue d’être enceinte.

— Victoire Ronceray, 29 ans, journalière à Auvillars, canton de Cambremer, a mis au monde, ces jours-ci, un enfant qu'elle a étouffé dans des linges. Pour l'achever, elle l'a plongé dans un seau d'urine. Elle a déposé ensuite son cadavre dans un clapier.

Cette femme, qui a déjà deux enfants à l'Assistance Publique a été arrêtée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1921  -  Visite nocturne.   -   Un malfaiteur s'est introduit dans la nuit, par un carreau de la cuisine qu'il a coupé avec un diamant, chez les époux Duval, épiciers et merciers, place de la Halle-au-Blé, à Pont-l’Évêque. 

Après avoir bouleversé tout le magasin, il s'est enfui en emportant dix kilos de chocolat, cinq kilos de sucre et une quantité de paires de bas et de chaussettes ainsi que le contenu du tiroir-caisse qui, fort heureusement; ne renfermait qu'une très petite somme d'argent. 

La gendarmerie qui suit deux pistes sérieuses a relevé de nombreuses empreintes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Le coup du wagon.   -   Un individu, nommé Émile Dupeu, habitant Sens (Yonne), se présenta chez Mme Guillemette, gérante de la Coopérative de la rue St-Michel, à Pont-l’Évêque, à qui il avait déjà vendu du vin il y a quelques mois. Il lui fit de nouveau ses offres à des conditions toutes particulières puis se retira. Il revint quelques instants après prétextant qu'un wagon de vin était en gare et qu'il lui manquait 400 fr. pour en prendre livraison. Ayant hésité d'abord Mme Guillemette finit par acquiescer et lui remit les 400 fr. qu'il demandait.

Depuis, elle ne l'a plus revu et dans la soirée, on constatait que le wagon de vin en question n'était jamais entré en gare. On recherche activement cet escroc qui est déjà bien connu à la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1921  -  Après le crime.   -   On ne sait pas encore si l'on tient les assassins du cultivateur de Pont-l’Évêque, M. Lemaître. Une nouvelle arrestation a eu lieu à Paris sur mandat de M. Cravin, juge d'instruction.

C'est celle d'un nommé François Tardivel, 28 ans, dont la présence dans le pays, le matin du crime, a été signalée. Cet individu, qui aurait commis quelques escroqueries à Houlgate, dans l'après-midi du dimanche, avait repris, à Dozulé, le dernier train pour Paris. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1921  -  Les voleurs de bestiaux.   -   Un individu vendait, sur le champ de foire de Pont-l’Évêque, pour 1 300 fr. une vache en parfait état qui en valait le double. Les gendarmes, prévenus, cherchèrent l’homme, et, l'ayant trouvé dans une auberge, où il déjeunait avec son acheteur, obtinrent des aveux.

Il avait volé la vache dans l'herbage de M. Dumoulin, propriétaire à Moyaux, canton de Lisieux. C'est un nommé Sauvegerin, 39 ans, journalier à Moyaux. Il avoua également le vol d'un bœuf, commis récemment à Cormeilles (Eure), et il serait l'auteur d'une dizaine de vols commis depuis un an. Il était accompagné dans ses opérations par un gamin de 10 ans, Pierre Renier, fils d'une femme de sa connaissance.

Sauvegerin a été écroué. L'enfant, après avoir subi un long interrogatoire, a été laissé en liberté provisoire.

— Une vache, estimée 3 000 fr., appartenant à M. Pigache, propriétaire, rue Jean-Romain, à Caen, a été volée dans un herbage de sa propriété du Breuil, près d'Aunay-sur-Odon. On n'a pu jusqu'ici, retrouver le voleur. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1921  -  Drôle de voyageur !   -   En gare de Pont-l’Évêque, un homme d'équipe, M. Girot, aperçut un voyageur qui escaladait la clôture et prenait la fuite. Il se lança à sa poursuite et put le rejoindre. Cet individu nommé René Lehondre, 34 ans, journalier à St-Sylvestre-de-Cormeilles (Eure), avait voyagé sans billet du Breuil à Pont-l’Évêque. Il était ivre et refusa de payer le prix de son billet. Plainte a été portée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Légion d’honneur.   -   Sont nommes chevaliers de la Légion d'honneur, au titre militaire : M. le comte d'Harcourt, député de l'arrondissement de Falaise, ancien lieutenant-colonel au 2e bataillon territorial de chasseurs ; M. Alfred Palys, commissaire contrôle de l'État, sur les chemins de fer, rue Basse, à Caen ; le médecin aide-major de 1er classe, Maurice Collin, gendre de M. Gaston Desaunais, négociant à Caen ; le lieutenant Léon Guéneau, du 24e d’infanterie, gendre de M. Vesque, entrepreneur à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Le feu.   -  Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la chambre de Mme Somon, 88 ans, rue Sainte-Madelaine, à Pont-l’Évêque. Une lampe allumée a communiqué le feu au lit. Dégâts peu importants mais Mme Somon a été brûlée à la main.

— Une étincelle provenant d'une locomotive a mis le feu dans les bois de M. Gassart, situés sur le territoire de Saint-Paul-de-Courtonne, canton d'Orbec, en bordure de la ligne Paris-Cherbourg. Les arbres ont été endommagés sur une étendue de 8 à 10 hectares.

— Un autre incendie s'est déclaré dans le bois de la Vigne, situé sur la route de Saint-Cyr-du-Ronceray, canton d'Orbec, et appartenant à M. Thiberge Philippart. Les dégâts sont très importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Pauvre femme !   -   Mme Somon, 88 ans, de Sainte-Melaine, à Pont-l’Évêque, qui avait été brûlée aux mains, lors de l'incendie survenu chez elle et dont, nous avons parlé dans notre dernier numéro, a succombé aux suites de ses Brûlures : Mme Somon avait fait, comme cantinière, la campagne d'Algérie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1921  -  Un coup raté.   -   Trois détenus de la prison de Pont-l’Évêque, les nommés Jean Alary, Paul Salé et Joseph Laurence, tentèrent de s'évader.

Pour cela, ils percèrent un trou dans les cabinets se trouvant dans l'atelier des prévenus. Mais l'arrivée des gendarmes et du surveillant en chef de l'établissement que les coups répétés dans le mur avaient mis en éveil, empêcha l’évasion. Espérons que maintenant nos trois gaillards vont, être tenus à l'œil. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Qui dit vrai ?   -   Le gérant de l'Hôtel du Bras-d'Or, à Pont-l’Évêque, M. Beaumichon, a porté plainte contre le cuisinier de cet établissement, Joseph Bonnet, qui, au cours d'une discussion, l'aurait menacé de son couteau et d'un tisonnier. Bonnot aurait aussi frappé la fille de café, Élisabeth Rabel.

De son côté, le marmiton déclare, qu'au contraire, il a été brutalisé par le gérant et le patron de l'établissement.

Une enquête est ouverte pour débrouiller cette affaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Et les mœurs !   -   Léon Boulay, 51 ans, journalier à Pont-l’Évêque, a poursuivi dans les herbages, près du pont de l'Yvie, la jeune Madeleine Quétel, 13 ans, demeurant à St-Hymer, et a essayé d'abuser d'elle. L'arrivée de deux personnes a pu sauver la pauvre enfant d'un honteux attentat.

Le satyre a pris la fuite. Arrêté à son domicile peu de temps après, Boulay a fait des aveux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Le feu.   -   Un violent incendie s'est déclaré dans la buanderie de M. Huby, quincaillier, rue St-Michel, à Pont-l’Évêque. Deux bâtiments ont été presque entièrement détruits. On a pu toutefois, préserver les habitations voisines. Les pertes s'élèvent à 30 000, fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Dans les gares.   -  Mme veuve Dolbos, 58 ans, demeurant à Cormeilles (Eure), se trouvait en gare de Pont-l’Évêque prête à prendre le train pour entrer chez elle. Ayant un besoin à satisfaire, elle s'en fut un peu à l'écart, lorsque survint une locomotive poussant un wagon au bord de la voie. La pauvre femme fut renversée et traînée sur une longueur d'une dizaine de mètres. Une hémorragie s'étant produite, Mme Dolbos fut transportée dans une clinique ou elle mourut dans la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Un qui perd la carte.   -   Un jeune pilote militaire, Charles Sieger, 20 ans, de la 1er section ouvrière d’aviation à Villacoublay, détaché à l'école de Buc, devait parcourir le trajet Buc, Orléans, Evreux et retour pour l'obtention de son brevet de pilote militaire.

En quittant Évreux, il s'est complètement perdu. Il s'est aperçu de son erreur en arrivant à Pont-l’Évêque ou il se disposait à atterrir dans le champ de courses. Une panne d'essence se produisit à quelques mètres du sol et occasionna une chute brusque. L'appareil qu'il montait fut mis complètement hors d'usage.

Heureusement, le jeune aviateur, après avoir reçu quelques soins, a pu rejoindre son centre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Le danger des artifices.   -   Chartes Ropers, artificier à Pont-l’Évêque, se trouvant dans ses ateliers de la route de Honfleur, manipulait une bombe, lorsqu’elle fit explosion le brûlant gravement à la figure, aux mains et aux jambes, et communiquant le feu au bâtiment, qui fut entièrement détruit. Les dégâts matériels s'élèvent à 7 000 fr. environ. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Bonne prise.   -   On a arrêté au café de la Paix, rue St-Mélaine, à Pont-l’Évêque, l'auteur des vols commis dans la région de Blangy-le-Château. C'est un nommé Alphonse Brunaux, 41 ans, repris de justice. Sa rafle faite, Brunaux s'était dirigé sur Le Havre. En arrivant à Quillebœuf, il réussit encore à escamoter une bicyclette.

Arrivé au Havre, il vendit à un hôtelier la carriole et le harnais et le chargea de lui vendre le cheval environ 2 000 francs. Ensuite, il revint à Lisieux, puis à Pont-l’Évêque où on l'a arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Fiat lux !   -   Pont-l’Évêque, où les gens intelligents ne manquaient déjà pas, va devenir tout à fait une ville de lumière. On y installera incessamment l'électricité.

Un ingénieur parisien a obtenu, du Conseil municipal, la concession exclusive de l'éclairage et une société est en train de se constituer. Le capital prévu est, dit-on, de 150 000 fr., une misère pour notre riche sous-préfecture. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Le feu.   -   Un incendie a détruit, pendant la nuit, à Pont-l’Évêque, dans un herbage situé route de Caen, une grange renfermant 25 000 kilos de foin et une certaine quantité de paille appartenant à M. Maugard, cultivateur à Valsemé.

Les dégâts sont évalués à 16 000 fr. On suppose que le feu a été mis par un rôdeur qui se sera abrité sous cette grange et aura voulu y faire du feu ou fumer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Écrasé sous un tramway.   -    M. Gustave Duval, 69 ans, place de l'Église, à Pont-l’Évêque, longeait la voie du tramway de Cormeilles lorsqu'il fut heurté par la traverse du devant de la machine et entraîné sous la locomotive. Tout le train lui passa sur le corps.

Le mécanicien qui s'était aperçu de la présence d'un homme le long de la voie avait immédiatement fait fonctionner le serre-frein et le sifflet, mais il était trop tard. Lorsque le tramway s'arrêta, on retrouva le malheureux couché à plat ventre sur les rails. Il respirait encore mais portait une blessure grave à la tête et avait un pied fracturé.

On le transporta dans le fourgon où il rendit aussitôt le dernier soupir. M. Duval qui était atteint de surdité a commis une imprudence en suivant la voie. Son corps a été ramené à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Mauvais ménage.   -   Mme Chapron, née Leguay, 23 ans, couturière à Pont-l’Évêque a, dans la cour de l'hôtel du Bras-d'Or, tiré trois coups de revolver sur son mari, Auguste Chapron, 30 ans, chauffeur d'auto à la Compagnie d'Électricité. Celui-ci a été atteint d'une balle au cou.

Depuis quelque temps, le ménage était troublé par des discussions incessantes et le mari avait décidé d'abandonner son domicile. Mme Chapron était venue à l’Hôtel le supplier de réintégrer le domicile conjugal et sur le refus du mari, elle avait tiré sur lui, On l'a arrêté aussitôt. Le blessé, est à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La cachette violée.   -   Un propriétaire de Pont-l’Évêque, constatait, dernièrement, la disparition de 15 000 francs de bijoux. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur l'un de ses employés, Alfred Prével, 34 ans, qui avait précipitamment quitté le pays.

Saisi d'une plainte, le Parquet commença son enquête et la brigade mobile de Caen partit en campagne. Prével fut bientôt découvert et, devant l'évidence, dut avouer son exploit ; il avait trouvé les bijoux sous une lame de parquet en faisant une réparation au plafond de l'étage inférieur et s'était empressé de ne rien dire.

Pour s'en débarrasser, il avait été faire un tour à Ste-Croix-Grand'Tonne où habite sa famille et avait chargé sa belle-mère de les vendre à Bayeux. Prével a été arrêté en rentrant à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Le effets du vent.   -   Par suite de la tempête de ces jours derniers, un grand bâtiment se trouvant sur la propriété de M. Bever, épicier à Pont-l’Évêque, s'est complètement effondré. Fort heureusement, il n'y a pas eu d'accident de personne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Deux ans pour trois balles.   -   Juliette Capron, 23 ans, couturière à Pont-l’Évêque, qui, à la suite d'une discussion de ménage tira, dans la cour de l'hôtel du Bras-d'Or, trois halles de revolver sur son mari Auguste Capron, chauffeur d'automobile, lequel fut atteint dans le cou, vient d'être condamnée à deux ans de prison et 100 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Un camion flambe.   -   Un camion automobile venant de Maromme (Seine-Inférieure) et se dirigeant sur Caen a pris feu en face le garage de MM. Biette et Berger, mécaniciens, à Pont-l’Évêque. Après une demi-heure d'efforts, on a réussi à maîtriser l'incendie Ies dégâts, qui ne sont pas assurés, paraissent relativement peu importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Les églises cambriolées.   -   Plusieurs églises de l'arrondissement de Pont-l’Évêque ont reçu la visite des cambrioleurs.

A Honfleur, la sacristie de l'église St-Léonard a été toute bouleversée, le tronc du Bureau de bienfaisance emporté et trois autres fracturés.

A Trouville, dans l'église de Bon-Secours, on a arraché deux troncs qui ont été retrouvés éventrés dans les sous-sols. On a également tenté de fracturer deux autres troncs, sans y parvenir. Leur besogne terminée, les visiteurs qui s'étaient sans nul doute laissés volontairement enfermer, sont sortis en ouvrant intérieurement la grande porte,

A Pont-l’Évêque, le curé de l'église St-Michel, l'abbé Morel, ayant aperçu, de son lit, de la lumière dans l'église, fit prévenir les gendarmes qui accoururent mais le voleur était sorti en brisant un vitrail. Il avait laissé de nombreuses traces de son passage. Tous les placards étaient fracturés, les troncs arrachés.

Les recherches commencèrent aussitôt à six heures du matin, les gendarmes arrêtèrent, près de la gare, un individu qui avait aux pieds les souliers du suisse. Il avoua aussitôt. C'est un nommé Julien Marot, 31 ans, poursuivi pour désertion devant l'ennemi et qui avait été laissé en liberté provisoire par le Conseil de guerre de Rouen. Il est vraisemblable que Marot est l'auteur de tous ces cambriolages. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Noyade accidentelle.    -   S'apercevant de la disparition de sa jeune bonne, Andrée Destouches, 17 ans, M. Mazard, gérant de l'usine à gaz de Pont-l’Évêque, fit immédiatement procéder à des recherches dans la rivière « La Calonne », qui longe l'usine.

Le cadavre de la jeune fille y fut, retrouvé trente mètres plus loin de l'endroit où elle avait dû tomber. On croit que la pauvre enfant, qui était à chercher de l’eau, a été entraînée dans la rivière par le poids de son broc. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   A l’ombre.    -   A la suite de nombreuses plaintes portées contre la femme Bernadette Louvel, factrice à Pont-l’Évêque, une enquête a été ouverte.

La femme Louve! a dû avouer être l'auteur du vol de 700 fr. commis chez Mme Laine, matelassière à Pont-l’Évêque, et de nombreux autres larcins au préjudice de Mme Duchemin, gardienne du cimetière ; M. Maudelonde, propriétaire à St-Martin-aux-Chartrains ; M. Quetel, propriétaire à Tourville ; MM. Sevestre et Picot, cultivateurs à Drubec. L'inculpée a été écrouée.

   Julien Berlin, 50 ans, inculpé de vols et d'abus de confiance, au préjudice de M. René James, fabricant de galoche, à Pont-l’Évêque, a été arrêté rue de la Gare, à Caen. Depuis un mois, Berlin était disparu de Pont-l’Évêque, en emportant pour 1 700 francs de matériel et de fournitures, gonflés à lui par son patron, pour la fabrication des sacoches. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Cambrioleurs sacrilèges.    -   Le cambrioleur de l'église St-Michel, à Pont-l’Évêque, Julien Marot, 31 ans, Journalier, sans domicile fixe, vient d'être condamné à trois ans de prison. Soupçonné d'avoir, les jours précédents, cambriolé les églises de Bon-Secours, à Trouville, St-Léonard, à Honfleur, Villers-sur-Mer, dans l'Eure et d'autres églises, dans la Seine-lnférieure, Marot a toujours nié.

La chapelle Saint-Siméon, à St-Honorine-des-Pertes, canton de Trévières, a été cambriolée, un tronc a été enlevé et la sacristie pillée. Le vol ayant eu lieu, le lendemain de l'assemblée, on pense que des nomades, venus pour la fête, ne sont pas étrangers à ce cambriolage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Cérémonie patriotique.    -    L'inauguration du monument aux morts de la guerre a eu lieu dimanche à Pont-l’Évêque en grande solennité.

M. le préfet Hélitas y assistait. Il y a eu cortège au cimetière, le matin, et inauguration place de l'Hôlel-de-Ville, l'après-midi. Une foule nombreuse assistait à ces manifestations et les enfants des écoles ont défilé devant le monument en y déposant des fleurs.

Parmi les discours prononcés, celui, tout vibrant de patriotisme, de notre éminent collaborateur. M. le général Deligny, a produit une profonde émotion.

— Après bien des péripéties, la commune d'Ifs, elle aussi, a son monument. On l'a inauguré dimanche dans une triple tête : religieuse, civique et militaire. De nombreuses personnalités y assistaient et la musique d'Ifs y prêtait son concours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Un désespéré.    -   M. Alphonse Piel, 37 ans, qui gérait depuis quelques mois la maréchalerie Curtet, rue de l'Église, à Pont-l’Évêque a été trouvé pendu dans le magasin des pompes à incendie auquel il était préposé, comme fourrier de la Compagnie. M. Piel n'avait jamais parlé de se suicider. On ignore, les causes de cet acte de désespoir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Août 1922  -  Mouvement de la population en 1921.  -  59 naissances, 74 publications de mariage, 37 mariages, 109 décès.

 

Septembre 1922   -   Accidents d’auto.   -   M. Gaston Cresnel, terrassier, qui sortait en bicyclette, de la rue du Long-Clos, à Pont-l’Évêque, a été renversé par l'auto de M, Morin, mécanicien à Cormeilles. Grièvement blessé à la tête, M, Cresnel a été. transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Trop ingénieuse.   -   On a arrêté pour tentatives d'escroqueries, une femme Philippon, 32 ans, qui était descendue dans un hôtel de Pont-l’Évêque. Cette femme, afin de se procurer de l'argent, se présentait chez un commerçant où elle était allée la veille et se plaignait d'avoir été volée d'une somme de 400 fr. qui aurait été enlevée de son sac qu'elle avait laissé dans le magasin.

Une enquête a été ouverte et la femme Philippon, vite confondue, a avoué avoir imaginé, le vol dont elle prétendait être victime. Elle a été arrêtée. Une sévère correction s'impose qui pourra protéger nos commerçants contre de tels agissements. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Exploit de gosse.   -    En sortant de l'école le jeune Denis, 11 ans, était entré en longeant la rivière, dans le jardin de M. Michaut, coutelier à Pont-l’Évêque. Celui-ci en apercevant, le gamin, s'est mis à l'emballer d'importance. Surpris, l'enfant a voulu fuir par où il était venu. Sans doute moins adroit qu'à son arrivée, il est tombé à l'eau. On l'a repêché cent mètres plus loin.

Le jeune Denis a été reconduit dans la soirée, à ses parents qui sont gardiens d'herbages à St-Julien-sur-Calonne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Bonne prise !   -   Robert Brunel, 21 ans, employé de scierie à Paris, arrivait à Pont-l’Évêque et se dirigeait sur Tourville, où il avait, été élevé, avec l'intention de cambrioler pour trouver les ressources nécessaires à son amie, actuellement en traitement dans un hôpital de la capitale.

Brunel passa la nuit dans une grange et, le lendemain matin, il rodait autour de l'école dont l’institutrice, Mme Pécatte, était en vacances. Il étudia les lieux et, le soir venu, il pénétra, dans l'immeuble en cassant un carreau du rez-de-chaussée. Mais, de ce côté, il n'y avait rien à faire, la porte conduisant aux chambres était fermée soigneusement. Brunel ne se découragea pas pour cela. Il monta sur le toit d'un appentis, brisa un autre carreau et pénétra dans les appartements dont il fouilla les meubles.

Ses allées et venues avaient attiré l'attention des voisins qui l'attendirent à la sortie. Brunel entendant du bruit et se voyant traqué, voulut fuir par les herbages. En se sauvant, il tomba et put être rejoint par MM. Duval et Dillay. qui le ligotèrent et l'amenèrent à la gendarmerie de Pont-l’Évêque. Il a été écroué aussitôt. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Une mauvaise mère.   -    A la suite d'une plainte portées par des voisins, on a arrêté à Pont-l’Évêque, la femme Léontine Fontaine, 40 ans, journalière, divorcée, pour mauvais traitements envers son fils Lucien Saulnier, 5 ans. Des traces affreuses de coups de bâton ont été relevées sur la tête et le corps du petit martyr. La marâtre a été écrouée et l'enfant conduit à I'hospice. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril  1923  -  L’installation de l’électricité.  -  Depuis quelques jours les travaux d'installation de la ligne électrique ont fait un grand pas. La pose, des pylônes est terminée presque tous les fil, sont installés et il ne reste plus qu'à attendre la construction des transformateurs et le branchement sur la ligne du littoral normand.

 

Juillet 1923   -   Pirate de rivière.   -   Au cours d'une ronde de nuit sur les bords de la Touques, les gendarmes de Pont-l’Évêque ont découvert quatre braconniers qui, en les voyant, ont pris la fuite.

Poursuivis, ces braconniers ont tiré sur les gendarmes sans les atteindre. Ceux-ci ont riposté et l'un des braconniers, Joseph Poulain, 19 ans, à Bonneville-sur-Touques, a été blessé. On a dû le transporter à l'hôpital. Les trois autres ont été arrêtés le lendemain matin, ce sont : Marcel Poulain, 18 ans, journalier à Bonneville, frère du blessé ; Alfred Dufour, 17 ans, ouvrier maçon à Touques et Robert Lasseur, 16 ans, ouvrier d'usine à Lisieux. Ils ont été écroués à Pont-l’Évêque.

Ces individus faisaient ainsi, plusieurs fois par semaine, des pêches nocturnes et vendaient fructueusement leur poisson à Trouville, pendant la saison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Au Conseil municipal.  -  Le Conseil municipal de Pont-l'Evêque s'est réuni, lundi soir, sous la présidence de M. Garnier, maire.  
Droit de stationnement des voitures dételées sur les places publiques, le jour du marché, 0 fr. 75 par voiture.
M. le Maire attire l'attention du Conseil sur les améliorations qui ont été apportées au marché. Désormais, la
circulation des voitures sera facile autour de la place de l'hôtel de ville, les voitures s'arrêtant devant la halle, seulement le temps d'y déposer leurs denrées. Chaque marchand de beurre en gros aura son étal. Sur la place Dubois, au marché aux légumes, un passage a été ménagé entre les tentes et les maisons et la rue a été dégagée.
Sur la demande de M. le chanoine Turpin, curé-doyen, il est décidé que la ville fera installer l'électricité dans l'église. Il en sera de même pour tous les bâtiments communaux et la Commission des Travaux publics va gler les détails de ces installations.
Dans les premiers jours de septembre, le courant électrique sera donné aux abonnés qui ont rempli toutes les formalités nécessaires. Une fête sera organisée, le dimanche 7 octobre, pour l'inauguration de l'électricité. M. Chéron, ministre de l'Agriculture, a bien voulu accepter de la présider.
Sur la proposition de M. le. Maire, le Conseil se montre favorable a l'installation de bains-douches et la Commission des travaux publics examinera dans quelles conditions six cabines pourront être mises en service. Les travaux suivants seront mis également à l'étude prolongement de la canalisation des eaux et installation d'une bouche d’incendie, rue d'Alençon, à l'entrée de la rue Croix-Brisée prolong
ement de la canalisation da la rue Bréban pavage des trottoirs de droite de la rue Ménars et de la rue du Long-Clos, installation, place du Calvaire, d'un refuge avec candélabre pour protéger les piétons et modérer la vitesse des autos venant de Paris. 

 

Octobre 1923  -   Inauguration de l’électricité.  -  Hier ont eu lieu à Pont-l’Evêque les fêtes d'inauguration de la lumière électrique. M. Henri Chéron rehaussait de sa présence l'éclat de ces fêtes qui se déroulèrent sous un ciel menaçant. Arrivé le matin à la sous-préfecture, notre ministre de l'Agriculture fut reçu à midi à la mairie par M. Garnier, le  maire, entouré de M. Busnel, adjoint, et du Conseil municipal.
Une magnifique gerbe de fleurs lui fut offerte par quatre gentilles normandes, Mlles Galand, Grillet et Leroux. Aux accents de la Marseillaise, M. Chéron alla déposer cette gerbe au pied du monument aux morts; puis un cortège se forma, composé des notabilités de la ville, des nombreux des communes environnantes, des fonctionnaires et des sociétés locales.
Au cours du banquet, servi dans la salle des fêtes, et auquel prirent la parole MM. Bussière,nateur, Flandin et d'Harcourt, députés, et Garnier, maire, qui remercièrent le ministre de ses efforts en faveur de l'agriculture et le chargèrent d'exprimer à M. Poincaré la reconnaissance des populations pour la politique de dignité nationale du Gouvernement.
M. Chéron complimenta a son tour la municipalité de l'œuvre réalisée, insista sur le bienfait social que constituera l’électrification et se félicita de l'union qui règne dans le
Calvados. Il formula le souhait que l'union des citoyens dans la République incontestée continue à donner au Gouvernement la force dont il a besoin pour appuyer la politique extérieure de la France.  Le ministre fut chaleureusement applaudi. Au cours de la journée se déroulèrent les éliminatoires du championnat de dominos. Les tréteaux normands ont donné sur les places de la ville des représentations qui ont obtenu un grand succès. Nous publierons demain les résultats du concours de dominos.

 

Octobre 1923  -  La reproduction dans l’arrondissement.  -  Pour le troisième trimestre, le nombre des naissances enregistré dans l'arrondissement de Pont-l'Evèque est de 351 contre 240 de déclarations de décès. Depuis le début de l'année, le nombre des naissances est en excédent de 317 sur le nombre des décès.  

 

Novembre 1923   -   Un peu d’espoir.   -   Dans l'Est de notre département, le nombre des naissances se relève et l'emporte sensiblement, sur celui des décès. C'est ainsi que, dans l'arrondissement de Pont-Évêque pour le 3e trimestre 1923, les naissances ont été de 351 et les décès de 247. L'excédent des naissances depuis le 1er janvier est de 317. A remarquer que Honfleur entre pour beaucoup dans cette amélioration. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924   -  Les inondations.   -  Les inondations s'aggravent. La crue de la Seine occasionne les pires inquiétudes : les localités de la banlieue sont en partie sous l'eau et les quais sont couverts dans la traversée de Paris.

Dans le Midi, on signale des accidents : deux personnes ont été noyées près de Villefranche, un train est tombé d'un talus miné par les eaux.

A Tarbes, un charretier a été emporté par le flot. A Dijon, les habitants sont cernés par les eaux. Dans le Morvan, les habitants ont dû fuir les vallées. Plus près de nous, on signale qu'à Pont-l’Évêque, la Touques a envahi, le jour de Noël, les quartiers de la Sous-Préfecture, du Collège et du Bras-d'Or. A Caen, la prairie est de plus en plus couverte et le niveau de l'Orne se rapproche du bord extrême de ses berges. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1924  -  Une femme attaquée.  -  Un peu après la ferme de M. Pestel, Mme Rigaudie, brodeuse, chemin de Saint-Julien, a été attaquée par un individu qui la suivait depuis  Pont-l'Evêque et qui la renversa à deux reprises différentes. Les cris de la victime et l'approche d'une voiture ont mis l'agresseur en fuite. Mme Rigaudie a donné un signalement  assez  vague de cet individu et l'enquête de la  gendarmerie n'a pas permis jusqu'ici de le retrouver.

 

Novembre 1924  -  Elle règle ses comptes.  -  Récemment condamnée à un mois de prison pour vol d’œufs dans la cour de l'Hôtel du Bras-d'Or, à Pont-l'Evêque, la femme R… 32 ans, née à Bonneville-la-Louvet, gardienne d'herbages à Saint-Hymer, a reconnaître un vol d'effets qu'elle avait commis dans la voiture de M. Roger de la Crouee, d'EnglesquevilIe. Le tribunal lui inflige une nouvelle peine d'un mois qui se confondra avec la précédente.

 

Janvier 1925   -  Un cambrioleur est pris en flagrant délit.   -  Un individu, qui venait de prendre un repas chez Mlle Thubœuf, débitante, rue Saint-Michel, à Pont-l’Évêque, a été surpris par la servante, Marie Leconquérant, alors qu'il péchait à pleines mains dans le tiroir-caisse. L'individu s'empressa de prendre la fuite.

Les gendarmes devaient l'arrêter quelques instants après, dans le cour de Brossard, où il s'était caché dans une auto rangée sous le hangar de M. Maës, électricien.

C'est un nommé Victor Fleury, 26 ans, manœuvre, sans domicile fixe, qui était sorti, la veille, de la maison d'arrêt de Caen. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1925  -  Une bataille à Pont-l'Evêque.  -  Le 20 avril dernier, vers 23 h. 30, une bataille en règle se livra à Pont-l'Evéque, place du Calvaire, entre plusieurs individus. Des coups de revolver furent même tirés, mais personne ne fut sérieusement atteint par les projectiles. Seul, l'ouvrier menuisier Woranger reçut tant de coups qu'il fut blessé à la tète et à la main. A la suite de l'enquête et de l'instruction qui furent laborieuses, deux individus sont poursuivis : André Hopsort, 30 ans, à Saint-Pierre-de-Cormeilles, couvreur en paille à Pont-l'Evêque, est condamné à 15 jours de prison avec sursis et 100 fr. d'amende pour coups et blessures et port d'arme prohibée. Daniel Cardon, 20 ans, à La Chapelle-Bâyvel, qui a ce moment-là était employé à l'hôtel du Lion d'Or, s'en est tiré avec 50 fr. d'amende.

PONT-L'ÉVÊQUE   -  Usine à Gaz

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