Janvier
1901 - Mentions honorables. - Des
mentions honorables pour actes de courage ont été accordées à MM.
Dion, matelassier à Caen ; Morin, marchand de cidre à Caen ; Blaise,
ouvrier tanneur à Saint-Pierre-sur-Dives ; Bouteiller, Bessin et
Guilbert, sapeurs-pompiers à Pont-l'Évêque. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1901 -
Deux femme pour un mari. -
Sur
une plainte de la femme Dubosq, ménagère à Pont-l'Évêque,
procès-verbal a été dressé contre le sieur Victor Dubosq, son mari,
journalier, pour entretien d'une concubine au domicile conjugal.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Mauvais père. -
Le commissaire
de police de Pont-l'Evêque a arrêté le sieur Authy dit Barnabé,
coiffeur, sous l'inculpation d'abandon de son fils, âgé de dix ans et
demi. S'absentant, parfois, pendant trois ou quatre jours, il laisse son
pauvre enfant, sans pain, errer dans les rues, même la nuit, malgré la
rigueur de la température. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Mauvaise père. -
Fortuné Authy dit
Barnabé, 43 ans, perruquier à Pont-l'Evêque, a un fils qui va avoir 11
ans.
C'est
un petit mauvais sujet. Il en aurait été autrement sans doute si son
père l'avait moins frappé et en avait pris plus de soin.
Il
le mettait à la porte pendant plusieurs jours avec quelques sous pour se
nourrir. « Va de ton coté et moi du mien » disait-il au gamin. Mauvais
moyen pour qu'il suive le bon chemin.
Authy
ayant promis de ne pas recommencer et de mieux surveiller son enfant, le
tribunal de Pont-l’Évêque la condamné à 4 mois de prison, mais avec
la loi Bérébger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Accident mortel. -
Le
sieur Ulysse Huvé, 56 ans, ouvrier couvreur à Pont-l’Évêque, était
occupé à souder une gouttière à un deuxième étage, lorsque pris
d'une congestion il perdit l’équilibre, tomba de l'échelle où il
était monté et vint s'abattre sur le trottoir.
Relevé sans connaissance, le malheureux est mort peu après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Morts subites. -
Le sieur René Valogne, 22
ans, clerc d'avoué à Pont-l'Evêque, est mort subitement d'une
congestion, en se rendant chez un cultivateur pour y photographier son
jeune enfant décédé.
—
On à trouvé mort dans son domicile le sieur Henri Lecesne, 35 ans, sans
profession à St-Pierre-sur-Dives.
—
La dame Fromond, 32 ans, femme du chef de gare du tramway (Ouest-Bayeux),
s'est trouvée subitement indisposée, la nuit, et a expiré.
—
Le sieur Frédéric Madelaine, 37 ans, cocher aux Omnibus-Tramways, à
Caen, est mort subitement, lundi, dans la rue, d’une maladie de cœur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Le torchon brûle à Pont-l’Évêque.
- M.
Paul Hersent, 2e adjoint, a été, en séance publique, accusé
par deux conseillers municipaux d'avoir surchargé un chiffre et d'avoir
fait faire des travaux de voirie sans autorisation.
Le
maire n'ayant pas cru devoir couvrir son collègue, M. Paul Hersent a
donné sa démission, de deuxième adjoint. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1901 -
Hier et aujourd’hui. -
« Mardi-Gras
n' t'en va pas, Nous ferons des crêpes, T'en mangeras, Et tu r'viendras...
» Ainsi chantaient nos pères, qui fêtaient joyeusement le Mardi-Gras et
la Mi-Carême et mangeaient volontiers des crêpes.
Mardi-Gras
revient depuis, chaque année, et, plus tard, la Mi-Carême, mais on
chante moins. On boit plutôt qu’on ne mange. Aussi voit-on beaucoup
plus de femmes se crêper le
chignon et moins de gens avaler des crêpes. L'esprit court toujours les
rues sous des formes diverses, mais ces blocs enfarinés n'ont pas
toujours la verve endiablée des « pézoux » et la gaieté
capricieuse des arlequins d'autrefois. Le temps change, les masques aussi.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 - Violent orage. -
Un violent orage a éclaté instantanément mardi, vers 9 heures du soir
sur Pont l'Évêque. La foudre est tombée, rue Thouret, sur la maison de
M. Frémont, receveur des finances ; elle est entrée par la
cheminée de la salle à manger, a traversé la pièce et est sortie pas
un ventilateur. Une pluie diluvienne a rapidement chassé le tonnerre dans
la direction de l'est.
Avril
1901 - Incendies. -
A
la scierie Hommet, à Pont-l'Évêque. Grâce à de prompts secours, le
feu a pu être circonscrit, mais on craint qu’un chômage forcé ne
vienne atteindre les nombreux ouvriers occupés dans cet établissement.
Les
pertes, non encore évaluées, sont couvertes par des assurances.
—
D'un corps de bâtiment formant l'habitation du sieur Provenat, épicier
et débitant aux Moutiers-en-Auge. Pertes, 2 500 francs. L'incendie est
attribué à la malveillance.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 -
Blessée par un bœuf. -
La
dame Delandre allait traire une vache dans un herbage, à Pont-l'Evêque,
lorsqu'elle fut terrassée et roulée à terre par un jeune bœuf d'un an
se trouvant dans la même cour. Elle a des contusions sur tout le corps,
l'épaule droite et le poignet gauche luxés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Tombé de cheval.
- Le gendarme
Bois, à Pont-L'Evêque, dont le cheval s'était emballé sur la route de
Lisieux, a fait une chute si malheureuse qu'il s'est démis une épaule et
s'est fait de très graves contusions au visage. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Triste perspective.
- L'hiver
s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison
la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La
spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.
—
A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de
pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les
dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre
l'augmentent de 50 francs par tonneau.
—
La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Attentat à la pudeur.
- La dame
Béniard a porté plainte contre le nommé G…….., limonadier à
Pont-l'Evêque, pour attentat à la pudeur sur sa petite fille, âgée de
7 ans ½. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Demi-mesure.
- Un
décret réglemente la vitesse des automobiles et leur enjoint de ne pas
dépasser cinq lieues à l'heure en traversant les villes et villages, ce
qui représente la vitesse d'un train direct de Caen à la Mer.
Allez
donc vous garer de ça au milieu de la rue St-Jean !
—
D'après le même décret, les voitures susceptibles de dépasser la
vitesse de 30 kilomètres à l'heure devront porter, à l'avant et à
l'arrière, un numéro d'ordre permettant de les reconnaître. Quant
aux autres voitures, elles peuvent vous écraser sans qu'aucun signe
extérieur puisse faire connaître les auteurs de ces accidents si
fréquents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - La criminalité en Normandie. - Pendant
l'année 1899, il a été prononcé dans les trois départements du
ressort de la cour de Caen (Calvados, Orne, Manche) 32 condamnations à la
relégation, 105 condamnations pour crimes, 5 813 condamnations à
l'emprisonnement. La moyenne donne 471 condamnés par 100 000 habitants.
Les
condamnations pour vol sont au nombre de 1820. Le vagabondage en fournit
663. Les abus de confiance, escroqueries, faits de mœurs sont en très
minime proportion. Les rixes et coups viennent en première ligne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Un maire écœuré.
- M. Adolphe Deroques, maire de Pont-l'Évêque, a donné sa
démission.
M.
Deroques, républicain de la veille, se retire de la vie publique parce
qu'il en a assez des agissements de certains conseillers municipaux
politiciens qui ne cessent de faire une opposition systématique qu'il
considère comme préjudiciable aux intérêts de la ville. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Qu’est-ce que l’Hydromel ? - Cette
boisson, qui figure dans l'énumération des boissons hygiéniques
récemment dégrevées, n'est autre qu'un vin de miel dont nos ancêtres
étaient très friands.
Sa
fabrication est facile : on prend 20 kilos de miel pour un hectolitre
d'eau et on y ajoute 150 grammes de levain de pain. Mettre le tout dans un
fût bien bouché, l'agiter et le laisser fermenter deux à trois mois, en
ayant soin de tenir toujours la barrique pleine.
Ce
liquide, mis en bouteilles, mousse comme du Champagne et, au bout de six
mois, on croirait boire du vin blanc. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1901 - Le port de la soutane.
- La cour de cassation vient de déclarer illégaux les
arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en
dehors des offices. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Démissions sur démissions.
- La démission de
M. Desrocques, maire de Pont-l’Évêque, a été suivie de celle du l’adjoint,
M. Ruffin, on dit que le 2e adjoint, M. Hersent, v a suivre le
mouvement démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - On
demande un maire. -
Le conseil municipal de
Pont-l'Évêque, réuni dimanche pour nommer un maire et un deuxième
adjoint, n'a pas pu aboutir. Une dissolution s'impose. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - On cherche des conseillers municipaux. - Certain
dimanche, à Pont-l'Evêque, ils étaient quatre conseillers municipaux
qui voulaient nommer un maire, il y en avait trois qui ne voulaient pas.
Conclusion : dissolution prochaine du conseil municipal.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Accident de bicyclette.
- Au
milieu de la nuit, sur la route de Lisieux, le sieur Margueritte,
demeurant à Pont-l'Evêque, a fait une chute si malheureuse, qu'il est
resté étendu sans connaissance auprès de sa bicyclette. Heureusement
qu'un sergent du 119e est venu
à passer et l'a ranimé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Triple adultère.
- Marie Flambard,
femme Hue, 45 ans, demeurant à Cambes, a été pincée en flagrant délit
d’adultère avec Armand Legout, aussi à Cambes, 37 ans, charpentier,
aussi à Cambes Le tribunal de Caen les a condamnés à quinze jours de
prison chacun.
—
Pour le même délit, commis à Pont-l'Evêque, la femme Victorine Goujet,
31 ans, demeurant à Blangy, et Pierre Lassery, 44 ans, couvreur, ont
été condamnés à dix jours de prison chacun par le tribunal de
Pont-l'Evêque.
Quinze
jours à Caen, dix jours à Pont-l'Evêque, il y a avantage a pécher dans
cette dernière ville.
—
Dans le troisième adultère, il s'agit de la femme d'un commissionnaire
de Trouville, Rose Legrix, 40, trouvée en compagnie de Auguste Romain, 40
ans, couvreur.
La
femme coupable offrait 10 fr. à son mari pour arrêter l’affaire, lui
en voulait 20. Madame Legrix a promis de les donner et la plainte a été
retirée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 -
Serré entre des wagons. - Le sieur Pilley, qui chargeait des pommes à cidre à la gare de
Pont-l'Evêque, a eu une épaule brisée entre deux tampons. Malgré cette grave blessure on espère le sauver. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Suicides. -
Le sieur Jean Béziers,
59 ans, rentier, à Saon, près Trèvières s'est suicidé. Béziers avait
placé sous lui un fusil à deux coups, le canon dirigé vers la tête,
une ficelle était fixée à la détente et faisait le tour du pied
gauche.
Lorsqu'on
l'a trouvé, le sol était inondé de sang et le crâne défoncé, la
cervelle avait jailli au plafond. Béziers était d'humeur sombre. Il se
sera suicidé par dégoût de la vie.
—
Le sieur Reulos, ouvrier menuisier, à Pont-l'Evêque, s'est pendu dans
une petite construction en planches, située dans un jardin. Le suicidé a
choisi l'endroit exact où son père fut trouvé, dans les mêmes
conditions, il y a quelques années. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1901 - Soldat blessé au tir.
-
Pendant qu'on procédait à des exercices de tir dans la cour d'une
caserne de Rouen le sieur Auguste Serrot, 21 ans, soldat au 74e
de ligne, originaire de Pont-l'Evêque, à été atteint par une balle,
derrière la tête.
Relevé
sans connaissance et perdant beaucoup de sang, le malheureux a été
transporté à l'hôtel-Dieu. Son père, qui est chauffeur à l'usine à
gaz de Pont-l'Evêque, prévenu par dépêche, vint aussitôt au chevet de
son fils qui, ayant repris ses sens, le reconnut. Son état est cependant
toujours grave, mais non désespéré. On craint que le projectile ne soit
logé dans le cerveau.
D'après
l'enquête, il est à présumer qu'au cours de l'exercice précédent de
tir un soldat aura gardé par inadvertance une cartouche et que, l'ayant
glissée sans s'en apercevoir dans son arme, il aura atteint l'infortuné
Serrot.
Ce
jeune soldat était arrivé au corps il y a un mois, il était auparavant
garçon épicier à Pont-l’Évêque, il est l'aîné de quatre enfants.
Le soldat qui l'a blessé, par maladresse, passera au conseil de guerre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Chevaux et voitures.
- Avant Je 1er
Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de
n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles
affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1901 - Enfant noyé. -
Le sieur Fremuller, débitant, grande rue Saint-Michel, à
Pont-l'Evêque, était allé faire un travail dans sa cave, ses deux
enfants, Albert et Henri, ce dernier âgé de 2 ans et demi,
l'accompagnaient.
Tout
à coup, le petit Henri, trompant la surveillance de son père, se
dirigeait sur le bord du canal Breban qui se trouve à peu de distance et
tombait à l'eau. Des passants aperçurent le petit corps qui flottait sur
l'eau. Il fut retiré, malgré les soins, l'enfant ne put être rappelé
à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1902 - Cavalcade.
- La cavalcade du lundi de pâques a réussi au-delà de toute
espérance ; le brillant cortège a parcouru les rues de la ville dans un
ordre parfait et, à part un accident arrivé à un char de musique,
accident sans aucune gravité, tout a marché a souhait. Malgré
l'incertitude du temps, une foule considérable était venue de tous les
environs. La fête de nuit a été splendide et on a dansé jusqu'à
4 heures du matin.
Avril
1902 - Méfiez-vous des tireuses de cartes. - Nous
avons déjà parlé de la tireuse de cartes Esther, se donnant comme
somnambule égyptienne et se faisant forte de guérir du « mal donné »,
autrement dit « sort jeté ».
La
voyante Esther ne croit pas au « mal donné », mais elle a une
entière confiance dans les cartes qui ne lui ont pas, cependant, annoncé
son arrestation et sa comparution devant le tribunal de Lisieux.
Malgré les avertissements de la presse, que de personnes se sont laissé
duper par cette Esther qui n'a rien d'égyptien, car elle est née à Caen
sous le nom d'Esther Dubus. Elle est aujourd'hui âgée de 38 ans. Elle
habitait le Havre d'où elle venait exploiter, avec profit, les
arrondissements de Lisieux et de Pontl'Évêque où elle a été
arrêtée.
Parmi
ses nombreuses victimes, citons une veuve Rousselle, demeurant au
Mesnil-sur-Blangy, venue pour la consulter au sujet d'une de ses filles.
Elle remit d'abord 51 fr., puis, la fille Esther, faisant le signe
de la croix sur une mèche de cheveux de la malade, déclara que c'était
une femme rouge qui lui avait jeté un sort, qu'il fallait, pour obtenir
la guérison, que cette femme disparût et que, pour la faire passer aux
oubliettes, il lui fallait 1 000 fr. La veuve Rousselle ne les avait pas,
heureusement, sans cela elle les eût sûrement
versés.
Dans
les mêmes conditions, la soi-disant voyante a escroqué 51 fr. à la dame
Leprêtre, propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin, et même somme à une
pauvre servante, la fille Cresté, en service à Bourgeauville.
Grâce
à sa calvitie, Émile Cochin, 46 ans, maçon à Pont-l'Évêque,
s'en est tiré avec 5 fr.
Comme
le président lui demandait si la voyante ne lui avait pas réclamé de
ses cheveux, le témoin a répondu : « Pas mèche, man président...
Guettez, j'ai la tête p'iée comm' voute genou ».
La
fille Dubus avait pour codétenue une fille Victorine Lecoq, 40 ans, qui
vendait une espèce de thé dont elle faisait porter, en forme de
scapulaire, un sachet sur la poitrine de ses clients malades.
La
fille Dubus ayant été déjà condamnée pour tentative de vol, le
tribunal de Lisieux lui a infligé quatre mois de prison, et à la fille
Lecoq, quarante jours de la même peine, avec la loi Bérenger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1902 - Fermeture d'un pensionnat. - Le
commissaire de police s'est rendu mercredi matin porteur d'une lettre du
préfet du Calvados, au pensionnat de N.-D. du Sacré-Cœur, dirigé par
les religieuses de la Providence, pour inviter la supérieure
à fermer son établissement dans le délai de huit jours. C'est le
troisième établissement religieux fermé à Pont-l'Évêque depuis cinq
jours.
Janvier
1903 - Fin d’un petit scandale.
- Un soir de mai, le sieur Raimbault, couvreur à
Pont-l'Évêque, était arrêté, sans motif sérieux, sur l'ordre du
procureur de la République.
La
dame Raimbault alla aussitôt réclamer au procureur la mise en liberté,
de son mari. Le procureur mit la réclamante à la porte. En descendant
l'escalier, le procureur fut atteint à la joue, par la main de la dame
Raimbault. Le procureur prétend avoir été giflé, la dame Raimbault
soutient que, si elle a touché la joue du procureur, c'est
involontairement et en voulant se retenir à l'a suite d’un faux pas
fait dans l'escalier.
Cette
affaire a été, à plusieurs reprises, appelée devant le tribunal de
Pont-l'Evêque et, chaque fois, la dame Raimbault a été renvoyée
indemne.
Enfin,
ce petit scandale, qui a trop duré, vient d avoir sa solution
définitive, car la cour de Caen a acquitté la dame Raimbault, sans
dépens. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Destruction du gui.
- Les
propriétaires et fermiers sont tenus de détruire ou de faire détruire
le gui sur les pommiers et autres arbres qu'ils possèdent ou dont ils ont
la jouissance et l'usage. L'État, les communes et les établissements
publics et privés sont astreints aux mêmes obligations sur les
propriétés leur appartenant.
La
destruction du gui devra être terminée avant le 1er avril
prochain. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Pauvre fille. -
Une fille Désirée Dubosq,
24 ans, journalière à Pont-l'Evéque, ne jouit pas de toutes ses
facultés, ce qui ne l’a pas empêchée de devenir mère. Elle mit, d
abord, son enfant en nourrice, puis, sous prétexte qu'il n'était pas
bien soigné, elle le retira et le confia à sa mère.
Mais
la maman, au lieu de donner le biberon à l'enfant, allait se biberonner
dans les Cabarets du quartier, si bien que le pauvre petit est mort de
faim.
La
fille Dubosq a été poursuivie et condamnée à un mois d’emprisonnement
et 16 fr. d'amende pour n'avoir pas fait les déclarations prévues par la
loi, et à deux mois de la même peine pour homicide par imprudence. Mais,
comme la fille Dubosq a été déjà enfermée dans une maison d'aliénés
et qu'elle n'a jamais été condamnée, le tribunal de Pont-l'Evêque lui
a accordé le bénéfice de la loi Bérenger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1903 -
Le téléphone. -
L'installation du téléphone est imminente à Pont-l'évêque, qui
va se trouver reliée avec les autres villes de la région et du réseau.
La dépense, fixée par l'état à la somme de 10 300 francs a été
entièrement couverte par des souscriptions particulières.
Février
1903 -
L’éclairage public.
– La
municipalité de Pont-l'Évêque a fait procéder à l'installation de
quelques becs d'un nouveau système (becs Kern) dont la puissance
d'éclairage est considérable. Les Ponts-Episcopaux, dit notre confrère
Le Pays d'Auge, s'arrêtent éblouis devant les « phares » qui
vont donner à notre ville voisine un confortable inconnu jusqu'à ce
jour, et depuis bien longtemps attendu.
Février
1903 - Chute de dix mètres.
- Le
sieur Désiré Grenier, 22 ans, ouvrier couvreur à Pont-l'Evêque, en
réparant la toiture d'une maison, perdit l’équilibre et s'abîma sur
le sol d’une hauteur de dix mètres. On le transporta aussitôt à
l'hôpital où on constata que le malheureux avait une plaie profonde au
front et une fracture du fémur gauche. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1903 - Dieu et son denier.
- Le mari d'une
directrice d'école de l'arrondissement de Pont-l'Évêque est agent de
locations, c'est son droit. Il fait de la réclame, c'est encore son
droit. Mais où il le dépasse, c'est en se servant des murs de l'école
pour y apposer ses pancartes.
L'école
est la maison commune et nul n'a le droit d'en utiliser les murs pour
annoncer son industrie, au détriment de ses concurrents. On s'est plaint,
au maire, on s'est plaint au sous-préfet. Tous les deux ont fait la
sourde oreille.
Peut-être
le Bonhomme normand sera-t-il plus heureux en signalant le fait à
l'autorité académique ? Nous l'espérons, car, puisque l'Etat veut des
écoles sans Dieu, ses représentants
ne peuvent pas tolérer qu'on y perçoive le « denier à Dieu »,
ordinairement versé quand on fait une location. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1903 - Bruits graves. -
S'il faut en croire un journal de Honfleur, le parquet de
Pont-l’Évêque instruirait une affaire de mœurs où plus de 150
personnes seraient compromises, il s'agirait d'outrages publics à la
pudeur et d'excitation de mineurs à la débauche. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Mort sur la route.
- La femme
Célestin Dubosq, 55 ans, dont le mari est journalier à Pont-l’Évêque,
a été trouvée sur la route, près de Lisieux. Cette femme, dont la
raison n'était pas solide, était sans connaissance et avait dû passer
la nuit sous la pluie. Transportée à l'hospice de Lisieux, la
malheureuse femme y est morte sans avoir repris connaissance.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Les pommiers. -
La température que nous subissons depuis trop longtemps n'a
pas, jusqu'à présent, causé de dégâts trop sérieux aux pommiers,
dont les plus précoces ont été arrêtés dans leur végétation avant
que les fleurs se soient complètement montrées. Il n'en est pas de même
des poiriers, qui sont gravement compromis, ainsi que les pêchers, les
abricotiers et les cerisiers. . (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Suites mortelles d’un accident.
- Le sieur
Prosper Pellier, 58 ans, couvreur à Pont-l’Évêque, était tombé, il
y a un mois environ, d'une maison qu'il réparait. Il a succombé aux
suites de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Passé sous sa voiture.
- Le sieur
Martel, journalier à Pont-l’Évêque, était monté sur un tombereau
placé près d'un lavoir pour recevoir des brocs remplis d'eau par un
autre domestique. Tout à coup, le cheval, ayant eu peur, partit, Martel
tomba, et une des roues lui passa sur le corps. Son état est très grave.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Voleurs de bestiaux.
- Albert
Lemée, 30 ans ; Marie Crevin, 25 ans, et Emile Lemée, 25 ans, prévenus
d'avoir volé 14 animaux, une voiture et des harnais dans les
arrondissements de Pont-l’Évêque et de Pont-Audemer, ont été
condamnés : Albert Lemée, à 8 ans de travaux forcés, et la fille
Crevin à 5 ans de prison ; défenseur : Me
Gouget. Emile Lemée, défendu par Me Méheudin, a été acquitté. . (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1903 - L’art de se procurer du poisson. -
Depuis deux mois, les petits cours d'eau qui se jettent dans la
Touques ont été empoisonnés par des braconniers qui, la nuit
venue, jettent dans les endroits poissonneux des substances chimiques qui
asphyxient le poisson sur une large étendue. Alors, avec une épuisette
ou un râteau, ils rainassent le poisson qui se débat sur l'eau saturée
de produits chimiques.
Pour
vingt-cinq, cinquante poissons qu’ils ramassent ainsi, ils en
détruisent, des centaines, peut-être des milliers.
Le
parquet de Pont-l'Evêque a été informé de ces faits. Il ne fait rien
cependant pour les réprimer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Protestations. -
Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les
banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour
l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec
raison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Les pommes. -
Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu
plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être
vendeurs, seront acheteurs.
Nous
sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par
le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison
Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Mérite agricole. - Sont
nommés chevaliers : MM. Paul Hersent, herbager à Pont-l’Évêque
; Prenpain, ancien secrétaire de la Société d'agriculture de Bayeux, et
Bertrand, directeur du casino et maire de Cabourg. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Tempête.
- Une violente tempête s'est abattue, lundi, sur les communes
Villers, Landes, Banneville. Pendant une demi-heure, la pluie est tombée
à flots, accompagnée d'éclairs et de coups de tonnerre.
Novembre
1903 - Arrestation d’un escroc.
- Un
individu, se faisant passer pour un nommé James Commermann, fils d'un
courtier en cuirs et laines du Havre, avait commis plusieurs escroqueries
à Pont-l’Évêque, qui avaient motivé contre lui un mandat d'arrêt.
Étant
à Harfleur, il avait également dupé plusieurs hôteliers. Cet escroc
vient d'être arrêté au Havre, dans un hôtel, où il s'était fait
inscrire sous le nom de Pasteau. Il se nomme Charles Broomhéad, 30 ans,
né à Ste-Adresse, près le Havre, se disant photographe.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Révocation. - Par décision du 4 décembre
courant. M. le Ministre de l'Intérieur a prononcé la révocation de M.
L'abbé Denis, vicaire à Pont-l'Evêque de ses
fonctions d'aumônier de la prison de cette ville.
Février
1904 - Inondations.
- La Touques a débordé dans toute la vallée d'Auge. A Pont
l'évêque, plusieurs quartiers ont été inondées, et pour faciliter la
circulation, la municipalité a établi des services de voitures.
Février
1904 -
Épidémies. - Cet
hiver pourri amène des maladies un peu partout. Il y a eu des cas de
variole à Caen. La fièvre typhoïde fait des victimes à Pont-l'Evêque,
où on craint que des infiltrations malsaines se fassent dans les
conduites d'eau qui sont en mauvais état.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - La tempête.
- Depuis
bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le
veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en
cataractes. Partout les rivières débordent.
—
L'Orne et l'Odon sortent de
leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville
et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix
sont bloqués chez eux.
—
A Pont-l’Évêque on
aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû
organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et
devra être refaite.
La
crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait
vues.
Pourtant
Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.
—
A Orbois, canton de Caumont,
un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés
par le vent.
—
A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus
loin.
—
A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre
et arrêté complètement la circulation.
—
A Saint-Pierre-sur-Dives, il
y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille
crue depuis celle de 1881.
—
Sur la cote, la mer charrie
des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’
« Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux
navires ont été on perdition.
—
L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de
Honfleur.
—
La « Rose-Marguerite »
de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et
l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé
par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine
inouïe, l'a ramené au port.
—
La tempête dure encore et ne
paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1904 - Bestiaux volés.
- Des
malfaiteurs se sont introduits, pendant la nuit, dans un herbage à la
Vespière, près d'Orbec, exploité par le sieur Auguste Soutif, cultivateur
à Saint-Germain-la-Campagne. Une vache amouillante, d'une valeur de 500
fr., a disparu.
—
Une vache amouillante, valant 500 fr., a été volée au sieur Cézard, à
Campigny, près Balleroy.
—
Au marché de Pont-l’Évêque, un individu disant se nommer Armand
Froville, cultivateur à Manerbe, vendait au sieur Diet, de Cormeilles,
pour 300 fr., une vache qui en valait 400. L'acheteur envoya chercher les
gendarmes.
Le
vendeur, qui avait pris un faux nom, n'ayant pas voulu dire la provenance
de la vache, a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Odieux attentat.
- Dimanche
dernier, la bonne de M. Patris, négociant à Pont-l’Évêque, recevait
la visite de trois individus qui venaient lui apprendre que sa mère,
demeurant route de Trouville, était très malade et la demandait. Son
travail fini, la jeune fille partit pour se rendre auprès de sa mère.
Arrivée dans la campagne, elle rencontra les trois individus qui
l'avaient avertie. Ils se jetèrent sur elle et la violèrent.
L'état
de la victime est très grave. On recherche les auteurs de cet odieux
attentat. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Voleurs de bestiaux. -
A
Neuilly, près d'Isigny, on a volé, dans un herbage, au sieur Guillouet,
propriétaire, une vache amouillante, à terme, sous poil bringe-caille,
écornée des deux cornes. Elle est estimée 300 fr.
—
Dernièrement, on arrêtait à Pont-l’Évêque un nommé Blécher,
cherchant à vendre, à vil prix, une vache volée par lui près de
Lisieux. Sa complice, Ernestine Dazeville, 31 ans, habitant Orbec, avait
pris la fuite. On vient de la pincer au Havre et de la ramener à
Pont-l'Évêque.
—
L'autre matin, le sieur Léon Leterrier, propriétaire à Orbec, était
prévenu par sa gardienne d'herbages, que pendant la nuit, un génisson de
27 mois, couleur rouge bringe, qui se trouvait avec plusieurs autres
bestiaux dans un de ses herbages de la Vespière, avait disparu. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Les voleurs de pommes.
- Auguste Gabrie,
33 ans, marchand de poisson à Hennequeville ; Pierre Caro, 17 ans,
journalier à Pont-l’Évêque ; Jean Gleizole, 51 ans, chiffonnier ;
Jeanne Mobry, à Manneville-la-Pipard, et les époux Hunault, épiciers à
Pont-l’Évêque, avaient fondé un syndicat privé... d'honnêteté pour
l'exploitation des pommiers de la contrée. Ces chapardeurs sortaient
fréquemment la nuit et ce n'était pas pour des prunes, mais pour des
pommes, qu'ils volaient en quantité et revendaient ensuite.
Gabrie,
Caro et Gleizole couraient les champs avec des sacs, la fille Mobry aidait
à transporter le butin, dont les époux Hunault ont acheté plus de 150
rasières à 2 fr. 25, ce qui n'était pas cher pour une année de
disette.
Tout
ce joli monde de chapardeurs nocturnes a été pincé, et le tribunal de
Pont-l'Évêque s'est montré généreux pour eux : Gabrie et Gleizole ont
eu quatre mois de prison chacun ; Caro trois mois et la loi Bérenger ; la
fille Mobry quarante jours, enfin Hunault et sa femme trois mois et cent
francs chacun, avec sursis. On ferait peut
être bien de leur faire
purger leurs peines à l'automne prochain, au moment de la récolte des
pommes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Noces d’or.
- M. et Mme
Lemière, rentiers à Pont-l’Évêque, ont célébré mercredi leurs
noces d'or, entourés de nombreux parents et amis.
—
A Billy, les époux Foubert, 71 ans, ont aussi fêté leurs noces d'or.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Un vilain réveil.
- Le garde Chevalier
prétend avoir trouvé, sur les chantiers de bois de Honfleur, Frédéric
Lendormi, 30 ans, et la Mlle Marie Mehaulle, 35 ans, dans une position
indiquant qu'à ce moment ils n'étaient pas de bois.
Lendormi,
au contraire, jure qu'il sommeillait honnêtement près de sa compagne.
Quoi qu'il en soit, Lendormi aurait mieux fait d'aller dormir ailleurs,
car, il ne se serait pas réveillé avec les deux mois de prison que lui a
infligé le tribunal de Pont-l'Èvêque. ainsi qu'à la fille Mehaulle, sa
compagne de traversin. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Un type pas commode.
- C'est le nommé Le
Rozier, dit Vital, 34 ans, chiffonnier à Pont-l’Évêque. Un sieur
Morazin, cordonnier, avait déposé contre lui dans un procès et il lui
en avait gardé une violente rancune. Une nuit, sachant Morazin en galante
compagnie, Le Rozier le rechercha. Il força une dame Michalot, qui
connaissait le refuge des amoureux, de l'y conduire, en la menaçant de
lui casser la... figure.
Une
fois arrivé, il bondit dans l'escalier, assommant au passage un sabotier,
le sieur Lagouse, qui se trouvait là par malheur. Puis il enfonça la
porte et, se précipitant sur le lit, il serra à la gorge, dans
l'obscurité, la fille Jeanne, compagne de Morazin. Mais il s'aperçut
vite de son erreur. « C'est pas à toi qu'j'en veux — s'écria-t-il —
ousqu'est l'gonze ? », et il sauta sur Morazin qui s'était caché
derrière la porte. Il le frappa à coups de poing et le mordit
cruellement au côté.
Pour
tous ces méfaits Le Rozier n'a attrapé que trois mois de prison.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
On demande de l’eau.
- La campagne
souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le
cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit
orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses
craintes aussi pour les pommiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Partie carrée.
- Juliette Gabrie, 28
ans, poissonnière à Pont-l’Évêque, aime bien à lever le coude avec
des amis. L'autre jour, après avoir cuvé son alcool derrière une haie,
elle voulut emmener une sienne connaissance, qui passait, se désaltérer
chez sa mère. Mais la mère était en bonne compagnie, elle aussi, et
refusa d'ouvrir. La fille Gabrie entra alors dans une grande colère ;
elle démolit deux vitres en criant : « Attends, j'vais t'donner de l'air
! » et elle ajouta toutes les injures de son répertoire.
On
l'a citée en correctionnelle pour ces faits scandaleux et elle y a
attrapé six jours de prison et 11 fr. d'amende. Cela met chaque vitre à
5 fr. 50 et trois jours. C'est bien payé.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Étude cambriolée.
- Pendant la nuit, des cambrioleurs se sont
introduits à l'aide d'un passe-partout dans l'étude de M. Jaspar, avoué
à Pont-l’Évêque. Ils ont fouillé les meubles et les tiroirs sans
rien trouver, si ce n'est 39 francs dans la caisse du clerc principal.
Celui-ci avait emporté 663 francs la veille au soir.
Les
voleurs n'ont pas touché au coffre-fort, et un tiroir de bureau
renfermant une certaine somme a échappé aussi à leurs recherches.
M.
Jaspar étant absent, on ignore encore l'importance du vol. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Empalé. -
A
Pont-l’Évêque, le jeune Bauthier, 10 ans, était grimpé sur un mur,
place du Marché-aux-Porcs, lorsqu'il glissa et vint s'empaler sur la tige
de fer d'une grille. Une passante le retira de cette cruelle position. Son
état n'est pas grave. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Pauvre petit !
- Un
enfant de 6 ans, le petit Alexandre Groult, déjà infirme et marchant
avec des béquilles, est tombé, dans une rue de Pont-l’Évêque, ayant
buté dans un trou de cette voie mal pavée et s'est cassé la cuisse.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Avis. - L'administration
des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les
cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et
de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en
rebut. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Blanchisseuse noyée.
- Une
demoiselle Marie Lavigne, blanchisseuse à Pont-l'Évêque, était
disparue depuis plusieurs jours. Un seau, de linge lui appartenant avait
été retrouvé au lavoir et on pensait, que la malheureuse s'était
noyée dans la Touques.
Des
recherches ont été faites et son cadavre a été trouvé à
Coudray-Rabut. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Pour ne pas aller nu-pieds.
- Émile
Marie, journalier à Pont-l’Évêque, a été arrêté au moment où il
enlevait des chaussures à l'étalage de MM. Dasnières et Jame.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Gare aux glissades. -
Les
premières gelées ont déjà causé de graves accidents. A Lisieux, un
garçon d'écurie, le sieur Louis Cochon, 40 ans, est tombé en se
rendant, à son travail et s'est cassé une jambe.
—
Samedi, la bonne de M. Domin,
avoué à Pont-l’Évêque, allait aux provisions, est tombée sur
le trottoir rendu, glissant par le verglas et s'est fracture assez
gravement une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Un mauvais mouvement. -
A
Pont-l’Évêque, un soir de novembre dernier, une dame Jamme, poursuivie
par son mari qui, armé d'un couteau, menaçait de la tuer, s'était
réfugiée dans la boutique d'un boucher, le sieur Bouteiller.
Celui-ci,
après avoir rassuré la malheureuse, s'offrit à l'accompagner, et il se
disposait à sortir quand ils se trouva nez à nez avec le mari qui fit le
geste de le frapper avec son couteau. Il s'en tint là, heureusement, mais
son geste ne lui a pas moins valu deux mois de prison infligés par le
tribunal de Pont-l’Évêque. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1905 - La rage.
- Un chien enragé parti de la Délivrande à 70 kilomètres de
Pont-l'Evêque, a mordu, en traversant cette dernière ville, une
vingtaine de ses congénères.
L'arrêté
municipal concernant les chiens fut aussitôt remis en vigueur et samedi
l'après-midi la police a visité toutes les maisons où il y avait des
chiens et 18 que l'on supposait avoir été mordus ont été
abattus.
Les
gendarmes de Pont-l'Evêque qui s'étaient lancés à la poursuite du
chien enragé, l'ont rejoint à Saint-André-d'Hébertot ou il a été
tué. Son cadavre a été rapporté à Pont-l'Evêque pour être soumis à
examen médical duquel il résulte que l'animal était en effet atteint
d'hydrophobie. Dans l'intérieur de son corps, le vétérinaire a
retrouvé une grande quantité de petits et des feuilles
sèches.
Décembre
1905 -
Affaire pas claire. -
A
la suite de nombreuses plaintes, le commissaire de police de Pont-l’Évêque
arrêta les laitières sur la place pour vérifier la pureté du lait.
Celui qu'emportait la demoiselle Leguay, pour le compte de la dame
Renault, épicière, fut trouvé additionné de 25 % d'eau.
Une
enquête fut ouverte. La dame Renault accusa de la fraude son employée
qui s'en défendit en accusant sa patronne. Elle avait, en effet, été
arrêtée par le commissaire au moment même où elle sortait de
l'épicerie Renault.
Malgré
ses dénégations, la demoiselle Leguay fut traduite en correctionnelle,
mais le tribunal, estimant sans doute que l'affaire était moins claire
que le lait incriminé, n'a infligé à Angèle Leguay que 50 fr. d'amende
avec sursis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
L’accident de voiture. -
A Pont-l'Évêque, en
voulant maîtriser ses chevaux qui s'étaient effrayés au passage du
tramway de Cormeilles, le sieur Lenoble, charretier à la minoterie Mars,
a été traîné sur une assez grande distance et piétiné, il a été
grièvement blessé à la tête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
Enterrements civils. -
Deux
enterrements civils ont eu lieu, ces jours-ci, dans le Calvados.
A
Pont-l’Évêque, le sieur Georges Legrand, employé de la minoterie
Mars, décédé à la suite d'un accident, a été, sur son désir,
enterré civilement.
—
Le corps de la dame Louise Houyvet, décédée à Douvres, a été
rapporté à Saint-Aubin-sur-Mer, chez son oncle, un cordonnier qui a la
bosse des manifestations. L'enterrement de la dame Houyvet a eu lieu
civilement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1906 - Inondation. - Les pluies diluviennes de
ces jours derniers ont provoqué mardi une inondation à Pont-l'Evêque et
dans les environs.
Vers
8 heures du matin, la Touques sortit de son lit et se répandit dans les
prairies, baignant ainsi toute la vallée d'Auge en amont et en aval de
Pont-l'Evêque.
Mars
1907 -
La fièvre aphteuse
dans le département. -
Le service sanitaire du Calvados vient de relever la liste
des cas de fièvre aphteuse constatés dans la dernière quinzaine de
février.
C'est
l'arrondissement de Falaise qui a été le plus éprouvé.
L'arrondissement
de Vire n'a qu'une commune où jusqu'à présent l'épidémie ait
pénétré : la commune d'Aunay-sur-Odon, mais cette seule commune compte
trois exploitations contaminées et trente animaux atteints.
Dans
l'arrondissement de Lisieux, à Orbiquet, il n'y a qu'une exploitation
contaminée, mais soixante quatre animaux ont été atteints et deux sont
mort.
Dans
l'arrondissement de Pont-l'Evêque, à Dives-sur-Mer, il y a eu huit cas
dans une seule exploitation.
A
Caen (canton Ouest) une exploitation contaminée, quinze animaux
atteints : à Allemagne, cinq cas dans une exploitation, à Sermentot,
quatre cas dans une exploitation. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1907 - L’impôt sur
le revenu. -
Les présidents
des chambres de commerce de France viennent de se réunir à Paris.
Soixante-dix-sept chambres de commerce étaient représentées parmi
lesquelles : Caen, Cherbourg, Flers, Le Havre, Paris.
M.
Dubrujeaud, président de la chambre de Paris, a été appelé à la
présidence de l'assemblée, M. Isaac, de Lyon, et M. Waddington, de
Rouen, ont été élus vice-présidents.
La
principale question à l’ordre du jour était l'impôt de M. Caillaux,
qui n'a pas trouvé de défenseur parmi ces honorables commerçants et
industriels dont l'avis vaut sûrement mieux que celui de vagues
politiciens.
L'impôt
sur le revenu a été rejeté à l'unanimité avec des considérants qui
en font clairement ressortir tous les dangers. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1907 - Les
fêtes du lundi de Paques.
- Le
concours de pompes à incendie et le festival de musique organisés
lundi à Pont-l'Evêque et favorisés par un soleil radieux avaient
attiré une affluence considérable de visiteurs. L'aspect des rues,
artistement décorées, produisait le plus gracieux effet.
Vers
trois heures a eu lieu, aux sons entraînants de plusieurs sociétés de
musique, le défilé des diverses compagnies présentes à travers les
rues de la ville.
A
quatre heures et demie ont commencé sur la place de l'Hôtel-de-Ville,
devant plusieurs milliers de curieux que ce spectacle semblait
vivement intéresser, les divers exercices de manœuvre et de
sauvetage.
Mais
ce qui, sans contredit, a le plus vivement captivé la foule, c'est la manœuvre
rapide des deux pompes à vapeur de Trouville et d'Honfleur qui dans
l'espace de quelques instants ont été mises en batterie avec une
précision remarquable, sur la route de Trouville.
Nous
publierons les résultats détaillés du concours dans un de nos prochains
numéros.
Le
soir a eu lieu l'illumination générale de la ville, le public s'était
donné rendez-vous dans la rue St-Michel presque aussi nombreux que dans
la journée et la bataille de confettis s'est poursuivie assez tard
avec acharnement.
Un
brillant feu d'artifice a terminé cette fête, à l'issue de laquelle un
bal des plus animés a réuni jusqu'à l'aurore les joyeux couples de la
ville.
En
résumé, journée parfaite, qui fait la plus grand honneur à ses
organisateurs et qui montre suffisamment que Pont-l'Evêque, n’a pas
démérité de sa vieille réputation. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre
1912 -
Une panique -
L'embrasement d'un film au cours d'une représentation
cinématographique au théâtre municipal de Pont l'évêque, a
déterminé une panique ; la foule s'écrasait aux portes de sortie.
On pût heureusement maîtriser le feu des le début.
Mars
1913 - Les fêtes
d'aviation. - L'aviateur Guillaux, qui est arrivé
de Mantes à Pont-l'évêque à 11 heures du matin, a fait un vol
superbe au-dessus de la ville. Il a atterri dans un vol plané des plus
impressionnant vers 5 heures de l'après-midi. A 6 heures il est
reparti à toute allure. Il a passé au-dessus de Trouville, de Lisieux et
de Honfleur et est revenu à son point de départ après un voyage
de 25 minutes. Il a atterri au milieu des acclamations enthousiastes d'une
foule nombreuse.
Avril
1913 - Quittes pour
un bain - Les employés de la boulangerie Dufresne
faisaient leur tournée habituelle dans la commune voisine de Saint-Hymer,
quand leur cheval eut peur, et en reculant brusquement entraîna la
voiture dans le ruisseau de Saint-Hymer, profond de quatre mètres. Pris
sous la bâche, les employés étaient dans une position critique. M.
L'abbé Surirey, curé de Saint-Hymer, se jeta courageusement
à l'eau et les délivra ; on dut repêcher ensuite le cheval. Finalement
tout le monde s'en tira sain et sauf
et s'en alla se sécher.
Août
1913 - Le feu détruit une cidrerie
- Un très violent incendie a détruit le premier bâtiment,
le plus important, de la cidrerie Floquet, qui s'étend sur une superficie
considérable, entre la rue Sainte-Mélaine et la route de Rouen. Le
sinistre a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, vers minuit. Tout
de suite le danger fut sérieux, car le fléau menaçait l'important
entrepôt d'alcools de la maison Busnel, toute proche. Cinq pompes
entamèrent la lutte ; il n'y avait pas de vent, fort heureusement,
de sorte qu'ont put faire la part du feu assez rapidement. A
souligné, le courage du sapeur Piel, s'aventurant en plein brasier
pour préserver les conduites de gaz. Les causes exactes du sinistre sont
inconnues, mais on suppose qu'il a pu être causé par une
flammèche provenant d'un pétard que les gamins du voisinage ont
fait partir pendant toute la soirée de jeudi.
Novembre
1913 - Affreux
accident. - On a trouvé lundi matin dans leur
logis, impasse Saint-Melaine, deux journalier, Charles Aubert, 68 ans,
maçon, et la femme Louis Morin, 65 ans, un réchaud avait
été allumé. On ne sait pas exactement les causes du drame, mais étant
donné le caractère de Aubert on a écarté toute idée de suicide et
conclu à un accident. Dimanche dernier, Aubert et la femme Morin avaient
décidé de faire le pot-au-feu. Tous les deux avaient l'habitude de
boire. Ils ont dû oublier d'éteindre le réchaud et la mort
les surprit. On trouva Aubert assis à la table, la tête
appuyée entre ses mains, la femme Morin était étendue sur le
plancher. Il y a quelques années le fils Aubert avait été
asphyxié en vidant une fosse d'aisances.
Février
1914 - La tempête.
- Une violente bourrasque s'est abattue jeudi sur la région ;
depuis le matin le vent souffle avec une impétuosité telle que, dans la
campagne, des arbres ont été déracinés ; en certains endroits
des toitures ont été fortement endommagées par la violence
des rafales. La pluie continue de tomber et la température s'est
sensiblement abaissée. Jusqu’ici, aucun accident de personne
n'a été signalé. Sur le littoral, la tempête a sévi avec
violence et plusieurs barques de pêche qui jeudi matin avaient pris la
mer, sont rentrées en toute hâte dans leur port d'attache ou ont
cherché un abri dans les ports voisins.
Février
1914 - Tribune libre. - Un peu de
lumière s'il vous plaît. - Je viens vous demander
l'hospitalité de vos colonnes pour protester contre l'éclairage
absolument défectueux des rues de Pont l'Évêque. Depuis quelques jours,
sous prétexte de " clair de lune ", on allume pas la moitié
des becs de gaz, et la plupart de ceux qui sont allumés éclairent d'une
façon lamentable, à tel point qu'il est difficile de circuler dans
certaines rues. Dans la rue de Thourel, par exemple, qui est très
fréquentée de 6 heures à 9 heures du soir, à cause du bureau de
poste, on n'y voyait pas de bec d'allumé entre celui du carrefour du
Bras-d'Or et celui de la maison de Mme De Corselles, et encore ce
dernier n'éclairait-il pas du tout. Nous espérons qu'il aura suffi
de signaler cette situation à M. Le Maire de Pont l'Évêque pour qu'il y
mette bonne ordre et qu'il fasse cesser cette économie
de " bouts de chandelles
".
Mars
1914 - La tempête.
- La région de Pont-l'Évêque est particulièrement éprouvé par
la tempête. Chez Mme Laplanche, boulangère à Canapville, une clôture
en bois a été renversée par le vent sur une longueur de vingt
mètres. Chez Mme Bertot, et M. Patin de nombreux pommiers ont été
déracinés. A Bonneville-sur-Touques, un chêne appartenant à M.
Grandcollot est tombé dans le jardin d'agrément de la villa Inès
et a causé de nombreux dégâts.
Mars
1914 - La crue de la
Touques. - Vendredi matin, la rue Saint-Michel était
envahie par les eaux depuis la sous-préfecture jusqu'au pont Breban. Il
en était de même d'une partie de la rue de Geôle. Cependant, à
partir de 7 heures, l'eau commença à se retirer et la circulation put
être rétablie. De chaque côté de la ville, les prairies étaient
transformées en lacs. Dans l'après-midi, la Touques a sensiblement
baissé et, cette fois encore, nous en serons quittes pour la peur.
Avril
1914 - Passage de troupes. - Mardi, un groupe
du 43e d'artillerie est passé à Pont l'Évêque se rendant à Caen. Les
officiers et les hommes ont été logés chez les habitants qui,
suivant l'usage, leur ont fait le meilleur accueil. Les chevaux et
le matériel ont été répartis entre les différents hôtels de la
ville. Le soir, M. Pierre Marcel, Sous-Préfet, offrait un dîner en
l'honneur des officiers. Le groupe est parti hier mercredi pour cantonner
à Saint-Samson et Troarn. Il arrivera aujourd'hui à Caen à la
première heure.
Avril 1914 - Un bain forcé. - Un
accident qui aurait pu avoir des conséquences graves est arrivé jeudi
matin à Mlle Louise. Cette personne, qui était au lavoir, est tombée à
l'eau la tête à première. Sans le secours de Mmes Riquier
et Bourdain, qui s'empressèrent de la retirer de cette fâcheuse
position, elle se serait certainement noyée.
Juillet
1914
- Un
ballon atterrit dans la vallée. -
Samedi, après avoir longtemps plané sur les herbages des
Hunières, un ballon monté par quatre officiers a atterri en pleine
vallée d'Auge, dans un pré appartenant à M. Boivin-Champeaux,
sénateur. Les aéronautes étaient partis à minuit de Meudon.
Juillet
1914 -
La circulation des autos.
- M. Pierre Marcel, sous-préfet de Pont-l’Évêque, vient de
prendre différentes mesures pour réglementer la circulation des
automobiles. 1° Sont interdites dans
les communes de
Pont-l'Évêque, Honfleur, Trouville, Villerville, Deauville,
Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Dives. Tout excès
de vitesse au-delà de l'allure de 18-22 kilomètres à l'heure ; 2°
tout jet de fumée et l’emploi des sirènes, sifflets mécaniques et de
l'échappement libre ; 3° la divagation de chiens non
surveillés.
Septembre
1914 -
Les émigrés à Pont-l’Évêque.
- Pont-l’Évêque
a reçu 680 émigrants de Belgique. On avait pris des mesures pour les
bien héberger. Arrivés dans la nuit, ils ont été conduits
provisoirement dans les bâtiments municipaux, puis on les a répartis par
groupes et hospitalisés définitivement.
Leur
quartier général est au Collège et les enfants sont recueillis à la
Crèche. Donc, à Pont-l’Évêque, aussi, on a fait son devoir.
(Bonhomme Normand)
Janvier
1915
-
Les ruades.
-
En soignant ses
chevaux, Mme Allix, propriétaire de l'omnibus qui fait le service entre
Aunay-sur-Odon et la gare, a reçu un coup de pied à l'œil droit. On espère
que la blessée pourra conserver la vue.
-
En voulant éviter une jument qui accourait vers lui, le jeune
Henri Christophe, 10 ans, dont les parents habitent Pont-l'Évêque, tomba
et reçut un coup de pied à la tête. L'enfant se plaint aussi de très
violentes douleurs au ventre. (Bonhomme Normand)
Mars
1915 - Les
braves. - M.
Joseph Paulin, employé au service vicinal de Vire, parti comme sergent, a
été promu adjudant et décoré de la médaille militaire ; M. Paul
Challes, de Littry, adjudant au groupe cycliste à la 1er
division de cavalerie, a été décoré de la médaille militaire.
Ont
été cités à l'ordre du jour : Guillaume Leconquérant, de
Pont-l'Evêque, soldat au 119e
; Arnaud Leforestier, de St-Jean-des-Essartiers ; le caporal
Théophile Paris, de Condé-sur-Noireau ; Courceaux et Heublanc, soldats
au 319e.
Avril
1915 -
Morts glorieuses. -
Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry ;
Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard Brunet, rédacteur
au « Moniteur du Calvados », caporal au 236e
; René Potrier, lieutenant au 319e ;
Henri
Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et
Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque,
soldat aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de
Houlgate ; Emile Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e
de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e
; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;
Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à
l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de Port-en-Bessin,
chauffeur à bord du « Bouvet ». (Bonhomme Normand)
Octobre
1916
- Les braves.
- Ont
été nommés chevaliers de la Légion d'honneur : MM. Pierre Tillaye,
sous lieutenant d'infanterie coloniale fils de l'ex-sénateur ;
Flamand, receveur
buraliste à Condé-sur-Noireau, lieutenant au 56e ; Henri
Michel, Ingénieur des ponts et chaussées à Honfleur, capitaine du
génie ; Pierre Souillard, de Pont-l'Evêque, capitaine au 262e.
Novembre
1916
- La Toussaint. -
Jamais
on ne vit un plus beau
temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait
cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage
des cimetières a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les
tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces
tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes absentes
et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y
reposent n'ont pas besoin de prières.
Novembre
1916
- Formalités !
-
Comment se fait-il
donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de
peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de leurs
chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a
toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre
garçon portait sur lui, restes d'une somme que son père lui avait
remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets.
Pourquoi
aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille,
mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession,
alors qu'avec raison on en
dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères
bureaucratiques à éclaircir.
Janvier 1917 -
La question du gaz. -
On sait, que, par suite du manque de charbon et d'un déficit
Considérable, l'usine à gaz de Pont-l'évêque avait du s'arrêter. Le
conseil municipal vient de se réunir pour examiner la
question, il vient d'admettre que la ville doit supporter une partie des
pertes subies par l'entreprise et a décidé d'abandonner
- à l'unanimité
- le crédit prévu pour l'éclairage public à M.
Maldant concessionnaire.
Janvier
1917 -
Un feu d’artifice qui coûte cher.
-
Le feu a pris, ces
jours derniers, dans un des baraquements de la fabrique d'artifices de M.
Auvray, à Pont-l’Evêque. Par bonheur,
le temps était calme a ce moment et le sinistre fut limité au
bâtiment atteint. Les pertes s'élèvent à 20 000 fr. environ.
Mars
1917 -
Un accident d’auto. -
L'abbé Desrues, curé
de Pierrefitte, près Pont-l'Evêque, et un de ses paroissiens, M. Cousin,
se rendaient, en auto, à une inhumation, à Surville, quand, en
traversant Pont-l'Evêque,
Ils rencontrèrent une voiture conduite par M. Gibon, de Fourneville, qui
tourna à la rue de la gare. Voulant l'éviter, I'abbé Desrues freina
aussitôt, mais, par suite du manque d'espace, il ne put virer et
alla buter dans le remblai de la ligne. L'avant de l'auto s'écrasa et le
pare-brise vola en éclats. M. Cousin fut blessé au menton par des
morceaux de verre, quant à l'abbé Desrues, II en fut quitte pour
une contusion au côté droit. L'état des deux blessés n'est pas grave.
La voiture est sérieusement endommagée.
Avril
1917
- Voul’ous vend vos
caudières ? -
L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en
France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics
devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos
bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils
mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut
arriver !
Avril
1917 -
Jour de deuil. -
Gros émoi, ces jours-ci,
parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient
soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées
et réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui
avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal,
avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un mauvais « taco
». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne
voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde
l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous coucher pour les
plaindre !
Mai
1917 -
Un peu de surveillance, S.V.P. !
-
il
y a
trois mois, un incendie dévorait un groupe d'ateliers de la fabrique
d'artifices de M;
Auvray à Pont-l’Evêque.
Les pertes s élevèrent à 19 000 fr. Ces jours derniers, un nouvel
incendie, causé par l'explosion de huit barils d'étoiles pour fusées,
s'est déclaré dans le local ou se trouve le moteur servant à donner le
courant électrique. Les dégâts sont évalués, cette lois, à 6
000 fr. On attribue ces deux sinistres à la malveillance.
Décembre
1917 -
Parents
criminels.
-
Ils ont
laissé
mourir
leur enfant
de 5
ans. Pendant
l’absence
de son
oncle et
de sa
tante,
les époux
Gimer,
gardiens,
vieille
route de
Lisieux,
la petite
Francine
découvrit
sous un
vieux sac
au fond
d'une caisse
abandonnée dans
une étable,
le cadavre
du petit
André
Gimer,
fils des
Gimer,
âgé de
5 ans.
Elle courut
avertir
le maire
qui informa
le Parquet
de Pont
l'Évêque.
Il résulte de l’enquête que le père et la mère
frappaient
l'enfant,
le maltraitaient,
et l'avaient
relégué
dans l’étable,
avec la
caisse
pour lit
d'où il
ne sortait
plus depuis
plusieurs
semaines.
Gimer a
été arrêté
et écroué
à Pont-l'Évêque.
Il s'est
borné
à dire
que cela
ne le
regardait
pas et
que seule
sa femme
s’occupait
de cet
enfant
dont il
n'était
pas le
père,
dit-il.
Il est
en effet
marié
depuis
le 19
mars 1917.
Sa femme
qui allaite
un nouveau-né,
a été
laissée
en liberté
provisoire.
Avril
1918
- Le
permissionnaire indélicat. -
De passage
à Pont-l'Évêque,
le soldat
Octave Frichon,
du 2e
génie, dont
la famille
habite Beuzeville,
remarqua sur
le quai
de la gare
un superbe
colis de
beurre que
venait d'apporter
Mme Demoulin,
de Coudray-Rabut.
Il
profita de
ce que
les employés
étaient rentrés
au bureau
pour s'approprier
le colis,
et n’eût
plus que
la préoccupation
de s'en débarrasser
à bon
compte. M.
Moreau, propriétaire
de l'hôtel
du Bras-d’Or,
eut confiance
et acheta
le beurre.
Frichon, muni
ainsi de
quelque argent
de poche,
s'empressa de
quitter Pont-l'Evêque.
Il loua
chez M.
Lebrun, mécanicien,
une bicyclette
qu'il devait
ramener le
soir même,
mais on
ne le revit
pas. Le
lendemain, la
machine était
retrouvée à
Beuzeville, où
Frichon l'avait
abandonnée, avant
de rejoindre
Versailles. L'autorité
militaire est
saisie.
Juin
1918
-
Propos
défaitistes.
-
Le
parquet
de
Pont-l'Evêque
instruit
une
affaire
de
propos
défaitistes
tenus dans
le train,
entre Deauville
et Pont-l'Evêque,
par le
nommé
Léon Aubry,
36
ans, employé
de chemin
de fer
à Saint-Etienne-du-Rouvray,
près Rouen.
Juillet
1918 - Une
société
de
pêcheurs.
-
Une société
de pêcheurs
qui s'intitule
« Société
des pécheurs
de la
rivière
la Touque
», vient
de se
former
à Pont-1'Evêque.
Son bureau
est ainsi
constitué
président,
M. Desrues,
employé
de distillerie ;
vice-président,
M. Guimard,
huissier ;
secrétaire,
M. Ferin,
chef de
district ;
trésorier,
M. Jamet,
propriétaire ;
membres,
MM. Michaut,
Chamay,
Vaumousse.
Les
pêcheurs
des cantons
de Pont-l'Evêque,
Blangy,
Honfleur
et Trouville
peuvent
faire partie
de cette
société.
La cotisation
annuelle
est de
10 francs.
Juillet
1918 - Un profiteur
de la guerre.
- Victor-Henri
Gautier,
maréchal-ferrant,
33 ans,
né à
Saint-Sever,
près Vire,
se promenait,
cette semaine,
dans le
canton
de Pont-l'Evèque,
tenant
aux uns
des propos
défaitistes
et se
faisant
passer
auprès
des autres
pour un
rapatrié
d'Allemagne
venu leur
apporter
des nouvelles
de leurs
parents
prisonniers.
Il a
affolé
une partie
de la
population
par ses
histoires
de brigands
et a
réussi
à extorquer
à plusieurs
personnes
des subsides
assez importants.
Les gendarmes
l'ont arrêté
à Surville.
Il
a
du
reconnaître
qu'il
était
réformé
depuis
longtemps
et
n'avait
jamais
mis
les
pieds
en
Allemagne.
Il a
été mis
à la
disposition
du procureur
de la
République.
Septembre
1918
- Un étrange suicide.
-
Mme Baudry,
cultivatrice à
Bonneville-la-Louvet, canton
de Blangy-le-Château,
était allée
au marché
de Cormeilles,
laissant sa
maison
à la garde
de sa bonne,
Louise Fontaine,
22 ans,
née à
Pennedepie.
Les
époux
Thébaut, journaliers,
travaillaient
aux champs.
Quand ils
virent la bonne,
elle leur annonça
que des
voleurs avaient
pénétré
dans la
maison pendant
qu’elle était
allée traire
les vaches,
et M. Thébault
partit au devant
de Mme
Baudry pour
la prévenir.
Un
carreau de
la cuisine
avait été
cassé, mais
les objets
placés à
l'intérieur n'avaient
pas été
dérangés. Mme
Baudry constata
un grand
désordre dans
sa chambre.
Sept à
huit cents
francs et
des bijoux
avaient disparu.
Pendant l'enquête
de la gendarmerie,
Louise Fontaine
eut une
discussion avec
sa patronne
et s'éloigna.
On l'a
retrouvée, quelques
instants après,
pendue dans
un vieux
bâtiment, et
tous les
efforts faits
pour la
ranimer ont
été vains. On
n'a rien
retrouvé des
objets volés.
L'enquête
se poursuit
sur cette
mystérieuse affaire.
Septembre
1918
- Les
méfaits de
la foudre.
-
Au
cours d'un
violent
orage, la
foudre est
tombée à
Arville, près
de Pont-l'Évêque
sur une
maison située
au bord
de la route
de Rouen,
dont la
propriétaire
est Mme
Frété, et
qui est
habitée par
les époux
Martel. En
quelques instants,
tout l'immeuble
n'a plus
formé qu'un
immense brasier,
et l'on
n'a rien
pu sauver.
Les locataires,
qui n'étaient
pas assurés,
sont dans
le plus
complet dénuement.
Décembre
1918 -
Découverte d’un cadavre.
- On
a trouvé
sur la
route de
Beaumont,
près d'une
barrière,
le cadavre
de la
femme
Dion,
65 ans,
demeurant
à Pont-l'Evèque,
rue de
Geôle.
Le Parquet
s'est transporté
sur les
lieux et,
après
examen,
M. le
docteur
Chevillot,
médecin-légiste,
a conclu
à une
mort naturelle.
Février
1919 -
Sous l’eau et la glace.
- A la suite
des pluies de ces derniers jours et de la fonte des neiges, dit le
« Pays d'Auge », nos rivières sont sorties de leur lit et
vendredi, dans l'après-midi, ont envahi nos rues, rendant la circulation
impossible.
La
rue Saint-Michel a été couverte aux environs de la sous-préfecture sur
une longueur de 50 à 60 mètres et un service de voiture a du être
établi pour le passage des piétons, naturellement toutes les
allées et cours aboutissant à cet endroit étaient impraticables.
La
rue Hamelin et ses trottoirs étaient couverts entièrement depuis la rue
Valencourt jusqu'à la rue de Launay.
La
rue de l'Église n'était qu'un lac se confondant avec celui de la prairie
et couvrant tout le quartier Bras-d'Or.
L’eau
s'est retirée dans la nuit de samedi, mais sous l'influence de la basse
température a laissé partout une épaisse couche de glace très
glissante et des plus dangereuses à affronter et qui laisse craindre de
nombreux accidents, si le soleil ne la dissout rapidement.
Les
Lexoviens ont, aussi, connu douze heures avant, les ennuis de l'inondation
dans les bas quartiers de la ville Rue Rose-Harel l'eau a atteint un
mètre de hauteur dans la tannerie
de M. Foussard.
Entre
Lisieux et Trouville, la prairie est complètement couverte. ( Source : Le
Moniteur du Calvados )
Avril
1919 - Les rues de
la victoire. - Le Conseil municipal de
Pont-l'Evêque vient de décider de commémorer la victoire en
donnant le nom de Georges-Clemenceau à la place de l'Hôtel-de-Ville et
celui du Maréchal-Foch à la rue Launay. En outre, la rue de l'Église
s'appellera désormais la rue du Catelet, en souvenir d'un château-Fort
qui était installé autrefois à l'extrémité de cette rue et
commandait la jonction des rivières la Touques et la Calonne.
Mai
1919 -
Plus de charbon -
L'Office
des charbons vient d'aviser M. Garnier, maire de Pont-l’Évêque, qu'il
n'a pour l'instant, aucun arrivage de charbon lui permettant de
desservir Pont-l'Évêque et Trouville. D'autre part. M. Hélitas.
préfet du Calvados, vient d'annoncer à la municipalité, un envoi
de 45.000 kilos de charbon seulement pour tout le mois de mai. Par
suite du ralentissement, des importations dans les ports de la Manche, les
allocations départementales qui avaient été pourtant déjà
diminuées des deux tiers pour avril, n'ont, pu encore être livrées dans
leur intégralité. Elles ont subi un déficit des deux cinquièmes.
En outre, de nouveaux besoins se produisent pour les industries
fermées au cours de la guerre et qui se remettent en marche et,
pour les établissements publics et, les habitations
privées de toute la côte qui vont réouvrir. L'administration
préfectorale invite en conséquence la population à s'imposer de
nouvelles restrictions. L'usine à gaz de Pont-l'Évêque va se voir
obligée d'arrêter toute fabrication et de fermer ses portes pendant une
dizaine de jours.
Mai
1919
-
Un terrain
d'atterrissage -
Voici que la saison
approche. Dans quelques semaines, un service d'avions fonctionnera
régulièrement entre Paris et Cabourg ; les routes de l'air entre
Paris-Trouville ne manqueront pas d'être souvent fréquentées et un
avion-estafette est prévu entre Lisieux et Deauville dans le projet de
service postal Paris-Cherbourg.
Pont-l'Evêque se trouvera sur la route des aviateurs qui suivront ces
différentes directions. Un terrain d'atterrissage parait tout
indiqué, au moins comme terrain de secours ; c'est le champ de courses de
la Croix-Brisée, à proximité de la ville. Nous savons que certaines
personnalités se préoccupent de la question.
Mai
1919 -
Vol. - Madame
Jehanne, journalière à Lisieux, avait laissé une malle contenant du
linge en dépôt chez Mlle Marie, demeurant rue Hamelin, à Pont-l’Évêque.
Il
y a environ un mois, elle retira, quelques effets et referma la malle au
moyen d'un cadenas et de deux pitons. Le 18 mai, elle retourna à Pont-l’Évêque
chercher des effets et constata que le cadenas et les deux pitons
avaient disparu et qu'on lui avait soustrait divers
objets estimées 180 fr. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Conseil Général du
Calvados. - Séance du 29
avril 1919 -
Postes et Téléphones.
Dans
son rapport, M. de Longuemare, président de la 3e
sous-commission. demande la création de nouvelles recettes auxiliaires.
La modification et l'agrandissement de la poste centrale de Caen et de la
poste de Pont-l’Évêque, l'augmentation du personnel notamment[1]dans
les bureaux des villes d'eaux pendant la saison des bains de mer.
L'utilisation
de la locomotion automobile pour le service des courriers et en même
temps des voyageurs.
L'installation
du téléphone dans toutes les communes et notamment dans les brigades de
gendarmerie. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Arrestation de prisonniers Boche ?
— Dimanche matin, M. Alfred Vauquelin. journalier à Villers-sur-Mer.
apercevait deux individus suspects, qui s'introduisaient dans
un bâtiment à proximité de la gare et du château de Villers.
Il prévint les gendarmes. Ils
trouvèrent dans le bâtiment deux prisonniers allemand : Alexis Klarer et
Frédéric Hartman, évadés du camp de Deauville.
Le
même Jour, dans l'après-midi, Eugène Prodin. Instituteur a Granville, a
arrêté près de la mairie de cette commune, deux autres boches. Albert Sauer
et Otto Bron évadés du même camp.
Juin
1919 -
Mort au champ d’honneur. -
On vient de retrouver en Belgique le tombeau du soldat Charles David, sur le
compte duquel on était resté sans nouvelles depuis le début de la guerre.
Notre compatriote avait été tué à Aiseaux, le 22
août 1914.
Juin
1919 -
La journée de 8 heures.
- Les entrepreneurs de
Pont-l'Évêque se sont réunis, mardi soir, à l'Hôtel-de-Ville, pour
examiner la situation qui leur est faite, à eux et à leurs ouvriers, par la
loi sur la journée de huit heures et pour établir une basse de salaires. Ils
demanderont une dérogation et ont émis le vœu que leurs ouvriers puissent
continuer à travailler pendant dix heures. L'accord parait prés de se
faire entre patrons et ouvriers pour les salaires. M. Gantier, maire de
Pont-l'Évêque, et MM. Valette et Guillemenet, architectes, assistaient
à cette réunion.
Juin
1919 -
La guerre n’est pas fini. -
M. Agadi, cimentier à Pont-l’Évêque, démontant une cabane
dans la cour de hôtel de la Place, tenu par Mme Manchon, trouva une grenade
enfouie dans le sol.
Ne
la croyant pas chargée, il la jeta au loin. L’engin éclata, produisant une
violente détonation. Personne heureusement
ne fut atteint ; mais les carreaux de l'établissement furent brisés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1919
- Le 13 juillet, le soir,
sonneries de cloches et retraite aux flambeaux. Le 14 juillet, à 15
heures, salle des fêtes de l'Hôtel
de Ville, cérémonie à la mémoire des morts pour la France. A
17 heures, concert place de l'Hôtel de Ville.
A 22 heures, feu d'artifice.
Novembre
1919 - Auto
contre voiture. - L'autre
soir, une automobile militaire se rendait de Pont-l’évêque à Caen
lorsque, arrivée au carrefour de la Queue-Devée, elle rencontra des voitures
de marchands forains qui étaient arrêtées. La neige tombait à flocons
serrés et le conducteur n'aperçut pas une charrette dans laquelle il se jeta
violemment. Le cheval fut dételé par le choc et la voiture complètement
brisée. Deux jeunes enfants qui étaient dedans n'eurent heureusement
aucun mal. Une femme, Mme Lobry, marchande foraine à Caen, s'en est tirée
avec de nombreuses
contusions.
Février
1920 -
Pauvres gosses ! -
Sur
la foi de la rumeur publique, le parquet de Pont-l’Évêque avait ouvert une
information contre une femme Riouel, 32 ans, accusée de maltraiter son
enfant, âgé de huit mois et de le priver des soins nécessaires. L'examen
médical démontra que l'enfant, dont le développement n'excédait pas celui
d'un bébé cinq mois, avait souffert du manque de soins. Confié à l’Assistance
publique, il est mort ces jours-ci à l'hôpital de Caen. La mauvaise
mère sera poursuivie.
—
Les faits reprochés à Julien Desmoles, journalier
à Maisons, canton de Trévières, ne sont guère moins odieux. II maltraitait
ses deux petits garçons, Daniel et André, mais plus
spécialement ce dernier âgé de 5 ans et demi.
Un
matin que le pauvre gosse s'était oublié à uriner au lit, le père l'envoya
à l'école après lui avoir mis des orties dans le fond de son pantalon. Le
petit a été recueilli depuis par ses grands-parents. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1920 -
Une rivière empoisonnée. -
En
quel temps vivons-nous ? Chacun fait ce qui lui plaît sans s'inquiéter du
préjudice qu’il porte aux autres.
C'est
ainsi qu’un industriel de Cormeilles (Eure) n'a rien trouvé de mieux que
d'écouler dans la Calonne, les résidus caustiques de son usine. Les eaux de
cette charmante rivière sont noircies sur plus de 30 kilomètres de cours.
Dans la traversée de Pont-l’Évêque la Calonne est encore couleur
d'encre.
Nécessairement,
tout le poisson est mort. De véritables richesses naturelles se trouvent
détruites par le bon plaisir d'un monsieur. Croyez-vous que l'administration,
maintenant instruite de ce méfait, traduira l'empoisonneur devant un tribunal
? Pas du tout, elle lui fera des excuses.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1920 -
Singulière coïncidence. - L'autre matin, en s'éveillant, M. Trudelle, rentier,
rue Thouret, à Pont-l’Évêque, constata, en même temps que le départ de
sa femme, celui d'une somme de 30 000 fr. et d'une partie de son mobilier. La
dame serait partie en compagnie d'un complice qu'on recherche. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Avril
1920 -
Le danger du gaz. - A
l'usine à gaz de Pont-l’Évêque, on avait allumé un four en vue d'une
prochaine remise en marche de l'usine. Pendant la nuit, le chien du gérant,
M. Armand, poussa des aboiements, et des gémissements qui réveillèrent les
habitants. Il était temps, car des émanations se répandaient dans toute la
maison, M. et Mme
Armand, leur fils et leur neveu se levèrent à demi-asphyxiés. Leur jeune
bonne, Geneviève Sainton, plus gravement atteinte, dut être transportée
dans une clinique pour recevoir les soins que réclamait son état.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Les mères criminelles. -
A
la sortie des vêpres de l'hospice à Pont-l’Évêque, l'attention d'une
religieuse fut attirée par des cris d'enfant qui semblaient provenir des
cabinets. On fit des recherches et on trouva un nouveau-né dans la fosse
d'aisances.
C'est
la fille Marie Rose, 28 ans, de St-Etienne-la-Thillaye, canton de Pont-l’Évêque,
qui avait mis au monde ce petit être et l'avait jeté dans la fosse.
Elle
a fait des aveux. Entrée à l'hospice depuis six mois, elle s'était toujours
défendue d’être enceinte.
—
Victoire Ronceray, 29 ans, journalière à Auvillars, canton de Cambremer, a
mis au monde, ces jours-ci, un enfant qu'elle a étouffé dans des linges.
Pour l'achever, elle l'a plongé dans un seau d'urine. Elle a déposé ensuite
son cadavre dans un clapier.
Cette
femme, qui a déjà deux enfants à l'Assistance Publique a été arrêtée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Visite nocturne. -
Un
malfaiteur s'est introduit dans la nuit, par un carreau de la cuisine qu'il a
coupé avec un diamant, chez les époux Duval, épiciers et merciers, place de
la Halle-au-Blé, à Pont-l’Évêque.
Après
avoir bouleversé tout le magasin, il s'est enfui en emportant dix kilos de
chocolat, cinq kilos de sucre et une quantité de paires de bas et de
chaussettes ainsi que le contenu du tiroir-caisse qui, fort heureusement; ne
renfermait qu'une très petite somme d'argent.
La
gendarmerie qui suit deux pistes sérieuses a relevé de nombreuses
empreintes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Le coup du wagon. -
Un
individu, nommé Émile Dupeu, habitant Sens (Yonne), se présenta chez Mme
Guillemette, gérante de la Coopérative de la rue St-Michel, à Pont-l’Évêque,
à qui il avait déjà vendu du vin il y a quelques mois. Il lui fit de
nouveau ses offres à des conditions toutes particulières puis se retira. Il
revint quelques instants après prétextant qu'un wagon de vin était en gare
et qu'il lui manquait 400 fr. pour en prendre livraison. Ayant hésité
d'abord Mme Guillemette finit par acquiescer et lui remit les 400 fr. qu'il
demandait.
Depuis,
elle ne l'a plus revu et dans la soirée, on constatait que le wagon de vin en
question n'était jamais entré en gare. On recherche activement cet escroc
qui est déjà bien connu à la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1921 -
Après le crime. -
On
ne sait pas encore si l'on tient les assassins du cultivateur de Pont-l’Évêque,
M. Lemaître. Une nouvelle arrestation a eu lieu à Paris sur mandat de M.
Cravin, juge d'instruction.
C'est
celle d'un nommé François Tardivel, 28 ans, dont la présence dans le pays,
le matin du crime, a été signalée. Cet individu, qui aurait commis quelques
escroqueries à Houlgate, dans l'après-midi du dimanche, avait repris, à
Dozulé, le dernier train pour Paris. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1921 -
Les voleurs de bestiaux. -
Un individu
vendait, sur le champ de foire de Pont-l’Évêque, pour 1 300 fr. une vache
en parfait état qui en valait le double. Les gendarmes, prévenus,
cherchèrent l’homme, et, l'ayant trouvé dans une auberge, où il
déjeunait avec son acheteur, obtinrent des aveux.
Il
avait volé la vache dans l'herbage de M. Dumoulin, propriétaire à Moyaux,
canton de Lisieux. C'est un nommé Sauvegerin, 39 ans, journalier à Moyaux.
Il avoua également le vol d'un bœuf, commis récemment à Cormeilles (Eure),
et il serait l'auteur d'une dizaine de vols commis depuis un an. Il était
accompagné dans ses opérations par un gamin de 10
ans, Pierre Renier, fils d'une femme de sa connaissance.
Sauvegerin
a été écroué. L'enfant, après avoir subi un long interrogatoire, a été
laissé en liberté provisoire.
—
Une vache, estimée 3 000 fr., appartenant à M. Pigache, propriétaire, rue
Jean-Romain, à Caen, a été volée dans un herbage de sa propriété du
Breuil, près d'Aunay-sur-Odon. On n'a pu jusqu'ici, retrouver le voleur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Drôle de voyageur ! -
En gare de Pont-l’Évêque, un
homme d'équipe, M. Girot, aperçut un voyageur qui escaladait la clôture et
prenait la fuite. Il se lança à sa poursuite et put le rejoindre. Cet
individu nommé René Lehondre, 34 ans, journalier à
St-Sylvestre-de-Cormeilles (Eure), avait voyagé sans billet du Breuil à
Pont-l’Évêque. Il était ivre et refusa de payer le prix de son billet.
Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Légion d’honneur. -
Sont nommes chevaliers de la Légion d'honneur, au titre militaire
: M. le comte d'Harcourt, député de l'arrondissement de Falaise, ancien
lieutenant-colonel au 2e bataillon territorial de chasseurs ; M.
Alfred Palys, commissaire contrôle de l'État, sur les chemins de fer, rue
Basse, à Caen ; le médecin aide-major de 1er classe, Maurice
Collin, gendre de M. Gaston Desaunais, négociant à Caen ; le lieutenant
Léon Guéneau, du 24e d’infanterie, gendre de M. Vesque,
entrepreneur à Pont-l’Évêque. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 - Le
feu. -
Un commencement
d'incendie s'est déclaré dans la chambre de Mme Somon, 88 ans, rue
Sainte-Madelaine, à Pont-l’Évêque. Une lampe allumée a communiqué le
feu au lit. Dégâts peu importants mais Mme Somon a été brûlée à la
main.
—
Une étincelle provenant d'une locomotive a mis le feu dans les bois de M.
Gassart, situés sur le territoire de Saint-Paul-de-Courtonne, canton d'Orbec,
en bordure de la ligne Paris-Cherbourg.
Les arbres ont été endommagés sur une étendue de 8 à 10 hectares.
—
Un autre incendie s'est déclaré dans le bois de la Vigne, situé sur la
route de Saint-Cyr-du-Ronceray, canton d'Orbec, et appartenant à M. Thiberge
Philippart. Les dégâts sont très importants. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1921 -
Pauvre femme !
- Mme
Somon, 88 ans, de Sainte-Melaine, à Pont-l’Évêque, qui avait été
brûlée aux mains, lors de l'incendie survenu chez elle et dont, nous avons
parlé dans notre dernier numéro, a succombé aux suites de ses Brûlures :
Mme Somon avait fait, comme cantinière, la campagne d'Algérie. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1921 -
Un coup raté. -
Trois
détenus de la prison de Pont-l’Évêque, les nommés Jean Alary, Paul Salé
et Joseph Laurence, tentèrent de s'évader.
Pour
cela, ils percèrent un trou dans les cabinets se trouvant dans l'atelier des
prévenus. Mais l'arrivée des gendarmes et du surveillant en chef de
l'établissement que les coups répétés dans le mur avaient mis en éveil,
empêcha l’évasion. Espérons que maintenant nos trois gaillards vont,
être tenus à l'œil. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1921 -
Qui dit vrai ? -
Le gérant de l'Hôtel du Bras-d'Or, à Pont-l’Évêque, M.
Beaumichon, a porté plainte contre le cuisinier de cet établissement, Joseph
Bonnet, qui, au cours d'une discussion, l'aurait menacé de son couteau et
d'un tisonnier. Bonnot aurait aussi frappé la fille de café, Élisabeth
Rabel.
De
son côté, le marmiton déclare, qu'au contraire, il a été brutalisé par
le gérant et le patron de l'établissement.
Une
enquête est ouverte pour débrouiller cette affaire. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Et les mœurs ! -
Léon Boulay, 51 ans, journalier à Pont-l’Évêque, a
poursuivi dans les herbages, près du pont de l'Yvie, la jeune Madeleine
Quétel, 13 ans, demeurant à St-Hymer, et a essayé d'abuser d'elle.
L'arrivée de deux personnes a pu sauver la pauvre enfant d'un honteux
attentat.
Le
satyre a pris la fuite. Arrêté à son domicile peu de temps après, Boulay a
fait des aveux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Le feu. - Un violent incendie s'est déclaré dans la buanderie
de M. Huby, quincaillier, rue St-Michel, à Pont-l’Évêque. Deux bâtiments
ont été presque entièrement détruits. On a pu toutefois, préserver les
habitations voisines. Les pertes s'élèvent à 30 000, fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Dans les gares. - Mme veuve Dolbos, 58 ans, demeurant à Cormeilles (Eure), se
trouvait en gare de Pont-l’Évêque prête à prendre le train pour entrer
chez elle.
Ayant un besoin à satisfaire, elle s'en fut un peu à l'écart, lorsque
survint une locomotive poussant un wagon au bord de la voie. La pauvre femme
fut renversée et traînée sur une longueur d'une dizaine de mètres. Une
hémorragie s'étant produite, Mme Dolbos fut transportée dans une clinique
ou elle mourut dans la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Un qui perd la carte. - Un jeune pilote militaire, Charles Sieger, 20 ans, de
la 1er section ouvrière d’aviation à Villacoublay, détaché à
l'école de Buc, devait parcourir le trajet Buc, Orléans, Evreux et retour
pour l'obtention de son brevet de pilote militaire.
En
quittant Évreux, il s'est complètement perdu. Il s'est aperçu de son erreur
en arrivant à Pont-l’Évêque ou il se disposait à atterrir dans le champ
de courses. Une panne d'essence se produisit à quelques mètres du sol et
occasionna une chute brusque. L'appareil qu'il montait fut mis complètement
hors d'usage.
Heureusement,
le jeune aviateur, après avoir reçu quelques soins, a pu rejoindre son
centre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1921 -
Le danger des artifices. -
Chartes Ropers, artificier à
Pont-l’Évêque, se trouvant dans ses ateliers de la route de Honfleur,
manipulait une bombe, lorsqu’elle fit explosion le brûlant gravement à la
figure, aux mains et aux jambes, et communiquant le feu au bâtiment, qui fut
entièrement détruit. Les dégâts matériels s'élèvent à 7 000 fr.
environ. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Bonne prise. -
On
a arrêté au café de la Paix, rue St-Mélaine, à Pont-l’Évêque,
l'auteur des vols commis dans la région de Blangy-le-Château. C'est un
nommé Alphonse Brunaux, 41 ans, repris de justice. Sa rafle faite, Brunaux
s'était dirigé sur Le Havre. En arrivant à Quillebœuf, il réussit encore
à escamoter une bicyclette.
Arrivé
au Havre, il vendit à un hôtelier la carriole et le harnais et le chargea de
lui vendre le cheval environ 2 000 francs. Ensuite, il revint à Lisieux, puis
à Pont-l’Évêque où on l'a arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 - Fiat
lux ! -
Pont-l’Évêque,
où les gens intelligents ne manquaient déjà pas, va devenir tout à fait
une ville de lumière. On y installera incessamment l'électricité.
Un
ingénieur parisien a obtenu, du Conseil municipal, la concession exclusive de
l'éclairage et une société est en train de se constituer. Le capital prévu
est, dit-on, de 150 000 fr., une misère pour notre riche sous-préfecture.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 - Le
feu. -
Un
incendie a détruit, pendant la nuit, à Pont-l’Évêque, dans un herbage
situé route de Caen, une grange renfermant 25 000 kilos de foin et une
certaine quantité de paille appartenant à M. Maugard, cultivateur à
Valsemé.
Les
dégâts sont évalués à 16 000 fr. On suppose que le feu a été mis par un
rôdeur qui se sera abrité sous cette grange et aura voulu y faire du feu ou
fumer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1922 -
Écrasé sous un tramway. -
M.
Gustave Duval, 69 ans, place de l'Église, à Pont-l’Évêque, longeait la
voie du tramway de Cormeilles lorsqu'il fut heurté par la
traverse du devant de la machine et entraîné sous la locomotive. Tout le
train lui passa sur le corps.
Le
mécanicien qui s'était aperçu de la présence d'un homme le long de la voie
avait immédiatement fait fonctionner le serre-frein et le sifflet, mais il
était trop tard. Lorsque le tramway s'arrêta, on retrouva le malheureux
couché à plat ventre sur les rails. Il respirait encore mais portait une
blessure grave à la tête et avait un pied fracturé.
On
le transporta dans le fourgon où il rendit aussitôt le dernier soupir. M.
Duval qui était atteint de surdité a commis une imprudence en suivant la
voie. Son corps a été ramené à Pont-l’Évêque. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Mauvais ménage. -
Mme Chapron, née
Leguay, 23 ans, couturière à Pont-l’Évêque a, dans la cour de l'hôtel
du Bras-d'Or, tiré trois coups de revolver sur son mari, Auguste Chapron, 30
ans, chauffeur d'auto à la Compagnie d'Électricité. Celui-ci a été
atteint d'une balle au cou.
Depuis
quelque temps, le ménage était troublé par des discussions incessantes et
le mari avait décidé d'abandonner son domicile. Mme Chapron était venue à
l’Hôtel le supplier de réintégrer le domicile conjugal et sur le refus du
mari, elle avait tiré sur lui, On l'a arrêté aussitôt. Le blessé, est à
l'hôpital. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1922 -
La cachette violée. -
Un
propriétaire de Pont-l’Évêque, constatait, dernièrement, la disparition
de 15 000 francs de bijoux. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur l'un de
ses employés, Alfred Prével, 34 ans, qui avait précipitamment quitté le
pays.
Saisi
d'une plainte, le Parquet commença son enquête et la brigade mobile de Caen
partit en campagne. Prével fut bientôt découvert et, devant l'évidence,
dut avouer son exploit
; il avait trouvé les bijoux sous une lame de parquet en faisant une
réparation au plafond de l'étage inférieur et s'était empressé de ne rien
dire.
Pour
s'en débarrasser, il avait été faire un tour à Ste-Croix-Grand'Tonne où
habite sa famille et avait chargé sa belle-mère de les vendre à Bayeux.
Prével a été arrêté en rentrant à Pont-l’Évêque. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Le effets du vent. -
Par
suite de la tempête de ces jours derniers, un grand bâtiment se trouvant sur
la propriété de M. Bever, épicier à Pont-l’Évêque, s'est complètement
effondré. Fort heureusement, il n'y a pas eu d'accident de personne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Deux ans pour trois balles.
- Juliette
Capron, 23 ans, couturière à Pont-l’Évêque, qui, à la suite d'une
discussion de ménage tira, dans la cour de l'hôtel du Bras-d'Or, trois
halles de revolver sur son mari Auguste Capron, chauffeur d'automobile, lequel
fut atteint dans le cou, vient d'être condamnée à deux ans de prison et 100
fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Un camion flambe. -
Un camion automobile venant de Maromme
(Seine-Inférieure) et se dirigeant sur Caen a pris feu en face le garage de
MM. Biette et Berger,
mécaniciens, à Pont-l’Évêque. Après une demi-heure d'efforts, on a
réussi à maîtriser l'incendie Ies dégâts, qui ne sont pas assurés,
paraissent relativement peu importants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Les églises cambriolées. -
Plusieurs églises de l'arrondissement de Pont-l’Évêque
ont reçu la visite des cambrioleurs.
A
Honfleur, la sacristie de l'église St-Léonard a été toute bouleversée, le
tronc du Bureau de bienfaisance emporté et trois autres fracturés.
A
Trouville, dans l'église de Bon-Secours, on a arraché deux troncs qui ont
été retrouvés éventrés dans les sous-sols. On a également tenté de
fracturer deux autres troncs, sans y parvenir. Leur besogne terminée, les
visiteurs qui s'étaient sans nul doute laissés volontairement enfermer, sont
sortis en ouvrant intérieurement la grande porte,
A
Pont-l’Évêque, le curé de l'église St-Michel, l'abbé Morel, ayant
aperçu, de son lit, de la lumière dans l'église, fit prévenir les
gendarmes qui accoururent mais le voleur était sorti en brisant un vitrail.
Il avait laissé de nombreuses traces de son passage. Tous les placards
étaient fracturés, les troncs arrachés.
Les
recherches commencèrent aussitôt à six heures du matin, les gendarmes
arrêtèrent, près de la gare, un individu qui avait aux pieds les souliers
du suisse. Il avoua aussitôt. C'est un nommé Julien Marot, 31 ans, poursuivi
pour désertion devant l'ennemi et qui avait été laissé en liberté
provisoire par le Conseil de guerre de Rouen. Il est vraisemblable
que Marot est l'auteur de tous ces cambriolages. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1922 -
Noyade accidentelle. -
S'apercevant de la
disparition de sa jeune bonne, Andrée Destouches, 17 ans, M. Mazard, gérant
de l'usine à gaz de Pont-l’Évêque, fit immédiatement procéder à des
recherches dans la rivière « La Calonne », qui longe l'usine.
Le
cadavre de la jeune fille y fut, retrouvé trente mètres plus loin de
l'endroit où elle avait dû tomber. On croit que la pauvre enfant, qui était
à chercher de l’eau, a été entraînée dans la rivière par le poids de
son broc. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
A l’ombre. -
A
la suite de nombreuses plaintes portées contre la femme Bernadette Louvel,
factrice à Pont-l’Évêque, une enquête a été ouverte.
La
femme Louve! a dû avouer être l'auteur du vol de 700 fr. commis chez Mme
Laine, matelassière à Pont-l’Évêque, et de nombreux autres larcins au
préjudice de Mme Duchemin, gardienne du cimetière ; M. Maudelonde,
propriétaire à St-Martin-aux-Chartrains ; M. Quetel, propriétaire à
Tourville ; MM. Sevestre et Picot, cultivateurs à Drubec. L'inculpée a
été écrouée.
—
Julien Berlin, 50 ans,
inculpé de vols et d'abus de confiance, au préjudice de M. René James,
fabricant de galoche, à Pont-l’Évêque, a été arrêté rue de la Gare,
à Caen. Depuis un mois, Berlin était disparu de Pont-l’Évêque, en
emportant pour 1 700 francs de matériel et de fournitures, gonflés à lui
par son patron, pour la fabrication des sacoches. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1922 -
Cambrioleurs sacrilèges.
- Le
cambrioleur de l'église St-Michel, à Pont-l’Évêque, Julien Marot, 31
ans, Journalier, sans domicile fixe, vient d'être condamné à trois ans de
prison. Soupçonné d'avoir, les jours précédents, cambriolé les églises
de Bon-Secours, à Trouville, St-Léonard, à Honfleur, Villers-sur-Mer, dans
l'Eure et d'autres églises, dans la Seine-lnférieure, Marot a toujours nié.
La
chapelle Saint-Siméon, à St-Honorine-des-Pertes, canton de Trévières, a
été cambriolée, un tronc a été enlevé et la sacristie pillée. Le vol
ayant eu lieu, le lendemain de l'assemblée, on pense que des nomades, venus
pour la fête, ne sont pas étrangers à ce cambriolage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Cérémonie patriotique.
- L'inauguration
du monument aux morts de la guerre a eu lieu dimanche à Pont-l’Évêque en
grande solennité.
M.
le préfet Hélitas y assistait. Il y a eu cortège au cimetière, le matin,
et inauguration place de l'Hôlel-de-Ville, l'après-midi. Une foule nombreuse
assistait à ces manifestations et les enfants des écoles ont défilé devant
le monument en y déposant des fleurs.
Parmi
les discours prononcés, celui, tout vibrant de patriotisme, de notre éminent
collaborateur. M. le général Deligny, a produit une profonde émotion.
—
Après bien des péripéties, la commune d'Ifs, elle aussi, a son monument. On
l'a inauguré dimanche dans une triple tête : religieuse, civique et
militaire. De nombreuses personnalités y assistaient et la musique d'Ifs y
prêtait son concours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Un désespéré. - M.
Alphonse Piel, 37 ans, qui gérait depuis quelques mois la maréchalerie
Curtet, rue de l'Église, à Pont-l’Évêque a été trouvé pendu dans le
magasin des pompes
à incendie auquel il était préposé, comme fourrier de la Compagnie. M.
Piel n'avait jamais parlé de se suicider. On ignore, les causes de cet acte
de désespoir. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1922
-
Mouvement de la population en 1921.
-
59 naissances, 74 publications de mariage, 37 mariages, 109 décès.
Septembre
1922 -
Accidents d’auto. - M.
Gaston Cresnel, terrassier, qui sortait en bicyclette, de la rue du Long-Clos,
à Pont-l’Évêque, a été renversé par l'auto de M, Morin, mécanicien à
Cormeilles. Grièvement blessé à la tête, M, Cresnel a été. transporté
à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Trop ingénieuse. - On
a arrêté pour tentatives d'escroqueries, une femme Philippon, 32 ans, qui
était descendue dans un hôtel de Pont-l’Évêque. Cette femme, afin de se
procurer de l'argent, se présentait chez un commerçant où elle était
allée la veille et se plaignait d'avoir été volée d'une somme de 400 fr.
qui aurait été enlevée de son sac qu'elle avait laissé dans le magasin.
Une
enquête a été ouverte et la femme Philippon, vite confondue, a avoué avoir
imaginé, le vol dont elle prétendait être victime. Elle a été arrêtée.
Une sévère correction s'impose qui pourra protéger nos commerçants contre
de tels agissements. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1922 -
Exploit de gosse. - En
sortant de l'école le jeune Denis, 11 ans, était entré en longeant la
rivière, dans le jardin de M. Michaut, coutelier à Pont-l’Évêque.
Celui-ci en apercevant, le gamin, s'est mis à l'emballer d'importance.
Surpris, l'enfant a voulu fuir par où il était venu. Sans doute moins adroit
qu'à son arrivée, il est tombé à l'eau. On l'a repêché cent mètres plus
loin.
Le
jeune Denis a été reconduit dans la soirée, à ses parents qui sont
gardiens d'herbages à St-Julien-sur-Calonne. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1923 -
Bonne prise ! - Robert
Brunel, 21 ans, employé de scierie à Paris, arrivait à Pont-l’Évêque et
se dirigeait sur Tourville, où il avait, été élevé, avec l'intention de
cambrioler pour trouver les ressources nécessaires à son amie, actuellement
en traitement dans un hôpital de la capitale.
Brunel
passa la nuit dans une grange et, le lendemain matin, il rodait autour de
l'école dont l’institutrice, Mme Pécatte, était en vacances. Il étudia
les lieux et, le soir venu, il pénétra, dans l'immeuble en cassant un
carreau du rez-de-chaussée. Mais, de ce côté, il n'y avait rien à faire,
la porte conduisant aux chambres était fermée soigneusement. Brunel ne se
découragea pas pour cela. Il monta sur le toit d'un appentis, brisa un autre
carreau et pénétra dans les appartements dont il fouilla les meubles.
Ses
allées et venues avaient attiré l'attention des voisins qui l'attendirent à
la sortie. Brunel entendant du bruit et se voyant traqué, voulut fuir par les
herbages. En se sauvant, il tomba et put être rejoint par MM. Duval et Dillay.
qui le ligotèrent et l'amenèrent à la gendarmerie de Pont-l’Évêque. Il
a été écroué aussitôt. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1923 -
Une mauvaise mère. - A
la suite d'une plainte portées par des voisins, on a arrêté à Pont-l’Évêque,
la femme Léontine Fontaine, 40 ans, journalière, divorcée, pour mauvais
traitements envers son fils Lucien Saulnier, 5 ans. Des traces affreuses de
coups de bâton ont été relevées sur la tête et le corps du petit martyr.
La marâtre a été écrouée et l'enfant conduit à I'hospice. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1923
-
L’installation de l’électricité.
-
Depuis
quelques jours
les travaux
d'installation
de la ligne
électrique ont
fait un grand
pas. La pose,
des pylônes
est terminée
presque tous
les fil, sont
installés et
il ne reste
plus qu'à
attendre la
construction des
transformateurs
et le branchement
sur la ligne
du littoral
normand.
Juillet
1923 -
Pirate de rivière. -
Au cours d'une
ronde de nuit sur les bords de la Touques, les gendarmes de Pont-l’Évêque
ont découvert quatre braconniers qui, en les voyant, ont pris la fuite.
Poursuivis,
ces braconniers ont tiré sur les gendarmes sans les atteindre. Ceux-ci ont
riposté et l'un des braconniers, Joseph Poulain, 19 ans, à
Bonneville-sur-Touques, a été blessé. On a dû le transporter à
l'hôpital. Les trois autres ont été arrêtés le lendemain matin, ce sont :
Marcel Poulain, 18 ans, journalier à Bonneville, frère du blessé ; Alfred
Dufour, 17 ans, ouvrier maçon à Touques et Robert Lasseur, 16 ans, ouvrier
d'usine à Lisieux. Ils ont été écroués à Pont-l’Évêque.
Ces
individus faisaient ainsi, plusieurs fois par semaine, des pêches nocturnes
et vendaient fructueusement leur poisson à Trouville, pendant la saison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Au Conseil municipal.
- Le
Conseil municipal
de Pont-l'Evêque
s'est réuni,
lundi soir,
sous la présidence
de M. Garnier,
maire.
Droit de stationnement
des voitures
dételées sur
les places
publiques, le
jour du marché,
0 fr. 75
par voiture.
M. le Maire
attire l'attention
du Conseil
sur les améliorations
qui ont été
apportées au
marché. Désormais,
la circulation
des voitures
sera facile
autour de la
place de l'hôtel
de ville, les
voitures s'arrêtant
devant la halle,
seulement le
temps d'y déposer
leurs denrées.
Chaque marchand
de beurre en
gros aura son
étal. Sur
la place Dubois,
au marché
aux légumes,
un passage
a été ménagé
entre les tentes
et les maisons
et la rue
a été dégagée.
Sur la demande
de M. le
chanoine Turpin,
curé-doyen, il
est décidé
que la ville
fera installer
l'électricité dans
l'église. Il
en sera de
même pour
tous les bâtiments
communaux et
la Commission
des Travaux
publics va
régler les
détails de
ces installations.
Dans
les premiers
jours de septembre,
le courant
électrique sera
donné aux
abonnés qui
ont rempli
toutes les
formalités nécessaires.
Une fête sera
organisée, le dimanche
7 octobre,
pour l'inauguration
de l'électricité.
M. Chéron,
ministre de
l'Agriculture, a
bien voulu
accepter de
la présider.
Sur la proposition
de M. le.
Maire, le Conseil
se montre favorable
a l'installation
de bains-douches
et la Commission
des travaux
publics examinera
dans quelles
conditions six
cabines pourront
être mises
en service. Les
travaux suivants
seront mis
également
à l'étude
prolongement de
la canalisation
des eaux et
installation d'une
bouche d’incendie,
rue d'Alençon,
à l'entrée
de la rue
Croix-Brisée prolongement
de la canalisation
da la rue
Bréban pavage
des trottoirs
de droite de
la rue Ménars
et de la
rue du Long-Clos,
installation,
place du Calvaire,
d'un refuge
avec candélabre
pour protéger
les piétons
et modérer
la vitesse
des autos venant
de Paris.
Octobre
1923 - Inauguration de l’électricité.
- Hier
ont eu lieu
à Pont-l’Evêque les
fêtes d'inauguration
de la lumière
électrique. M.
Henri Chéron
rehaussait de
sa présence
l'éclat de
ces fêtes
qui se déroulèrent
sous un ciel
menaçant. Arrivé
le matin
à la sous-préfecture,
notre ministre
de l'Agriculture fut
reçu à midi
à la mairie
par M. Garnier,
le maire, entouré
de M. Busnel,
adjoint, et
du Conseil
municipal.
Une magnifique
gerbe de fleurs
lui fut offerte
par quatre
gentilles normandes,
Mlles Galand,
Grillet et
Leroux. Aux
accents de
la Marseillaise,
M. Chéron
alla déposer
cette gerbe
au pied du
monument aux
morts; puis
un cortège
se forma, composé
des notabilités
de la ville,
des nombreux
des communes
environnantes, des
fonctionnaires et
des sociétés
locales.
Au cours du
banquet, servi
dans la salle
des fêtes,
et auquel prirent
la parole MM.
Bussière, sénateur,
Flandin et
d'Harcourt, députés,
et Garnier,
maire, qui
remercièrent le ministre
de ses efforts
en faveur de
l'agriculture et
le chargèrent
d'exprimer à M.
Poincaré la
reconnaissance des
populations pour
la politique
de dignité
nationale du
Gouvernement.
M. Chéron
complimenta a
son tour la
municipalité
de l'œuvre
réalisée, insista
sur le bienfait
social que
constituera l’électrification
et se félicita
de l'union
qui règne
dans le Calvados.
Il formula le
souhait que
l'union des
citoyens dans
la République
incontestée
continue à
donner au Gouvernement
la force
dont il a
besoin pour
appuyer la politique
extérieure de
la France. Le
ministre fut
chaleureusement applaudi.
Au cours
de la journée
se déroulèrent
les éliminatoires
du championnat
de dominos. Les
tréteaux normands
ont donné
sur les places
de la ville
des représentations
qui ont obtenu
un grand succès.
Nous publierons
demain les
résultats du
concours de
dominos.
Octobre
1923 -
La reproduction dans l’arrondissement.
-
Pour le
troisième trimestre,
le nombre des
naissances enregistré
dans l'arrondissement
de Pont-l'Evèque
est de 351
contre 240
de déclarations
de décès.
Depuis le début
de l'année,
le nombre des
naissances est
en excédent
de 317 sur
le nombre des
décès.
Novembre
1923 -
Un peu d’espoir. -
Dans
l'Est de notre département, le nombre des naissances se relève et l'emporte
sensiblement, sur celui des décès. C'est ainsi que, dans l'arrondissement de
Pont-Évêque pour le 3e trimestre 1923, les naissances ont été
de 351 et les décès de 247. L'excédent des naissances depuis le 1er
janvier est de 317. A remarquer que Honfleur entre pour beaucoup dans cette
amélioration. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - Les inondations. -
Les inondations s'aggravent. La crue de la Seine occasionne les pires
inquiétudes : les localités de la banlieue sont en partie sous l'eau et les
quais sont couverts dans la traversée de Paris.
Dans
le Midi, on signale des accidents : deux personnes ont été noyées près de
Villefranche, un train est tombé d'un talus miné par les eaux.
A
Tarbes, un charretier a été emporté par le flot. A Dijon, les habitants
sont cernés par les eaux. Dans le Morvan, les habitants ont dû fuir les
vallées. Plus près de nous, on signale
qu'à Pont-l’Évêque, la Touques a envahi, le jour de Noël, les quartiers
de la Sous-Préfecture,
du Collège et du Bras-d'Or. A Caen, la prairie est de plus en plus couverte
et le niveau de l'Orne se rapproche du bord extrême de ses berges. (
Source : Le Moniteur du Calvados )
Février
1924
-
Une femme attaquée.
-
Un
peu après la ferme de M. Pestel, Mme Rigaudie, brodeuse, chemin de
Saint-Julien, a été attaquée par un individu qui la suivait depuis
Pont-l'Evêque et qui la renversa à deux reprises différentes. Les cris de
la victime et l'approche d'une voiture ont mis l'agresseur en fuite. Mme
Rigaudie a donné un signalement assez vague de cet individu et
l'enquête de la
gendarmerie n'a pas permis jusqu'ici de le
retrouver.
Novembre
1924
-
Elle
règle ses
comptes.
-
Récemment condamnée
à un mois
de prison pour
vol d’œufs
dans la cour
de l'Hôtel
du Bras-d'Or,
à Pont-l'Evêque,
la femme R…
32 ans, née
à Bonneville-la-Louvet,
gardienne d'herbages
à Saint-Hymer,
a dû reconnaître
un vol d'effets
qu'elle avait
commis dans
la voiture
de M. Roger
de la Crouee,
d'EnglesquevilIe. Le
tribunal lui
inflige une
nouvelle peine
d'un mois qui
se confondra
avec la précédente.
Janvier
1925 -
Un cambrioleur est pris en flagrant délit.
- Un individu, qui venait
de prendre un repas chez Mlle Thubœuf, débitante, rue Saint-Michel, à
Pont-l’Évêque, a été surpris par la servante, Marie Leconquérant, alors
qu'il péchait à pleines mains dans le tiroir-caisse. L'individu s'empressa
de prendre la fuite.
Les
gendarmes devaient l'arrêter quelques instants après, dans le cour de
Brossard, où il s'était caché dans une auto rangée sous le hangar de M.
Maës, électricien.
C'est
un nommé Victor Fleury, 26 ans, manœuvre, sans domicile fixe, qui était
sorti, la veille, de la maison d'arrêt de Caen. ( Source : Le Moniteur
du Calvados )
Octobre
1925 - Une
bataille à Pont-l'Evêque.
-
Le 20
avril dernier,
vers 23 h.
30, une bataille
en règle se
livra à Pont-l'Evéque,
place du Calvaire,
entre plusieurs
individus. Des coups
de revolver
furent même
tirés, mais
personne ne
fut sérieusement
atteint par
les projectiles.
Seul, l'ouvrier
menuisier Woranger
reçut tant
de coups qu'il
fut blessé
à la tète
et à la
main. A la
suite de l'enquête
et de l'instruction
qui furent
laborieuses,
deux individus
sont poursuivis :
André
Hopsort, 30
ans, né à
Saint-Pierre-de-Cormeilles,
couvreur en
paille à Pont-l'Evêque,
est condamné
à 15 jours
de prison avec
sursis et 100
fr. d'amende
pour coups et
blessures et
port d'arme
prohibée. Daniel
Cardon, 20
ans, né à
La Chapelle-Bâyvel,
qui a ce moment-là
était employé
à l'hôtel du
Lion d'Or,
s'en est tiré
avec 50 fr.
d'amende.
|