UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PONT d'OUILLY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Ouillypontains, Ouillypontaines

Décembre 1880  -  Une série de désastres.  -  A Pont-d'Ouilly, l'Orne avait envahi les jardins et prairies qui l'avoisinent. A Clair-Tison, le pont était couvert par les eaux qui obstruaient la route. A Falaise, dans la nuit de mardi, l'Ante a débordé et envahi les bas quartiers de la ville, le faubourg de La Roche a été, comme toujours, un des plus éprouvés, les eaux ont endommagé et entraîné, jusqu'au Moulin-Bigot, une faible partie des terrassements de La Roche, qui, il y a quelques semaines seulement, avait subi une inondation semblable.  

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Septembre 1888  -  Victime du travail.  Le sieur Desse, employé pour le compte de M. Turquetil, de Caen, avait été envoyé à Pont-d'Ouilly pour des travaux de barrage à faire à la rivière. Le sieur Desse se trouvait près de la machine à assécher quand, soudain, une courroie se détacha, le cingla et le précipita dans le vide d'une hauteur de 6 à 7 mètres. Le malheureux alla s'abattre sur un rocher et resta dans cette position, ayant une jambe fortement contusionnée et un bras cassé et broyé.  

 

Avril 1890  -  Tambour battant.  -  Ceci s'est passé au Pont-d'Ouilly. Un boulanger, très connu pour les farces qu'il aime à jouer à tous ses voisins, était parti, une après-midi, pour  porter une charretée de pain à ses pratiques, à une lieue du bourg. Il y trouva un confrère et deux amis, et, pour fêter cette heureuse rencontre, les compères se mirent à table... Ils y étaient encore le lendemain à la même heure. La boulangère, inquiète, partit à la recherche de son mari. C'est alors que le sieur L….... fit battre à son de caisse l'avis suivant : « Un homme, un cheval et une voiture sont perdus, si on les retrouve, me les rapporter. » Le boulanger, à son retour, apprit ce qui s'était passé. Il s'empressa de faire battre, à son tour, par le tambour concurrent, qu' « il était prêt à rembourser les frais que sa recherche avait occasionnés car il craignait que ces frais fussent trop considérables pour la bourse M. L…….. » 

Vous pensez si le public s'amusait ferme de ces annonces. Mais ce n'était pas fini, pourtant. Une heure après, nouveau rataplan par le premier tambour, tout le monde court aux portes et l'on entend crier l'avis ci-après : « Monsieur Bourse-Plate remercie Monsieur Bourse-Pleine de vouloir bien l'indemniser, mais ce sera pour une autre fois. » 

Les deux champions voulaient continuer, paraît-il, cette amusante polémique, mais les tambours s'y sont refusés.  

 

Octobre 1890  -  Enfants imprudents.  -  Vendredi, au Pont-d'Ouilly, le sieur G……..., habitant Clécy, passait en voiture devant la gendarmerie, lorsque la petite fille du sieur Roy, gendarme, voulut traverser la rue et vint tomber sous le cheval. Avant que le conducteur ait eu le temps de l'arrêter, une roue de la voiture passa sur les jambes de la pauvre petite, qui ont été fortement contusionnées.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Noyé.  -   On a trouvé, au commencement de la semaine, dans le fossé d'une route voisine du Pont-d'0uilly, le cadavre du sieur Jacquette, 70 ans, journalier à Mesnil-Hubert (Orne). Ou suppose que, se trouvant ivre, Jacquette sera tombé dans le fossé, la face contre terre, et se sera noyé malgré la petite quantité d'eau qu'il y avait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Juillet 1891  -  Un cadavre.  -  Jeudi soir, le bruit se répandait qu'un sieur Lebailly, étant à la pêche, venait de découvrir un cadavre dans la rivière l'Orne, près de Pont-d'Ouilly. Plusieurs habitants se rendirent à l'endroit indiqué et y trouvèrent, en effet, un corps accroché à des branchages  près de la rive gauche de la rivière.

Au cours des constatations judiciaires, il fut reconnu que le noyé était un sieur Théodore Poisson, âgé d'environ 70 ans, célibataire, ancien garde champêtre. On est porté à penser que  sa mort est le résultat d'un suicide.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Suppression d’enfant.  -  Une servante des environs de Pont-d'Ouilly était soupçonnée d'entretenir des relations avec son maître et on la croyait en état de grossesse. Ces temps derniers, elle quitta sa place et revint chez ses parents. Son embonpoint ayant alors semblé disparaître tout à coup, une lettre anonyme fut adressée au parquet. L'enquête dira si les faits dont on accuse cette fille sont exacts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Veillez au beurre.  -  Les vols de beurre sont fréquents depuis quelque temps, sur les marchés. La semaine dernière, à Pont-d'Ouilly, le sieur Pierre Robert, cultivateur à Cossesseville, apportait une motte de beurre, appartenant à Mme la comtesse de Mirabeau, et que la dame Graindorge, sa femme de charge, devait vendre. Il la posa auprès du poids public, en avertissant la peseuse de l'arrivée prochaine de Mme Graindorge. Cette dernière arriva en effet, une demi-heure après, mais le beurre avait disparu. 

— Samedi, à Lisieux, un pain de beurre de 19 kilog. a été enlevé au sieur Désiré Cullier, de Saint-Martin-de-Mailloc.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Voleurs d’église.  -  Dans la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs ont essayé de pénétrer dans l'église d'Ouilly-le-Vicomte. Ils ont tenté d'entrer par tous les côtés, mais n'ont pu y réussir.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Suicide.  -  Un matin, le domestique d'un propriétaire des environs de Pont-d'Ouilly, se rendant à la maison pour déjeuner fut fort surpris de trouver la porte fermée à clef. Il  prévint les voisins, qui remarquèrent que les rideaux des fenêtres étaient tirés, contrairement à l'habitude. Comme on savait que le propriétaire s'était muni de braise, on courut chercher le maire et le garde champêtre, qui pénétrèrent dans la maison assez à temps pour empêcher l'asphyxie d'être complète. Le désespéré, heureusement, avait placé la braise dans des chaudrons, et le manque d'air l'avait empêchée de se consumer assez vite. Malgré les soins qui lui ont été donnés, ce malheureux est mort trois jours après. On ignore les causes qui l'ont poussé à cet acte de désespoir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Mordu par un cheval.  -  Mardi, le sieur Varaquin, domestique chez M. Cairet, camionneur au Pont-d'Ouilly, menait deux chevaux à l'abreuvoir, quand l'un de ces animaux se jeta sur l'autre pour le mordre. Varaquin se porta vivement entre eux pour les séparer, maïs il fut si cruellement mordu au bras qu'il garde le lit depuis ce moment. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Suicide.  -  Lundi, au Pont-d'Ouilly, le sieur Jardin, meunier à Cossesseville, conduisait son attelage, lorsque tout à coup il aperçut un individu venir dans la direction de la voiture et se coucher en avant de la roue droite. Relevé assez à temps pour ne pas être écrasé, cet homme a déclaré se nommer Ferdinand Carel, 69 ans, sabotier, sans domicile fixe. Il est dans la misère la plus profonde et a déclaré qu'il s'était couché devant la voiture afin de se faire écraser. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  Tué par les chevaux.  -   Le sieur Brunet, fabricant d'amidon aux Landes, près Tinchebray, avait amené un cheval à Pont-d'Ouilly pour le vendre. On avait sorti et fait trotter plusieurs fois ce cheval sans qu'il donnât aucun signe de méchanceté, mais, dans l'après-midi, sans doute excité par le voisinage des juments et par la chaleur, il se mit tout à coup à lancer de telles ruades qu'il blessa deux hommes : l'un, habitant Mayenne, eut un bras de cassé ; quant à l'autre, le sieur Aumont, de Laval, il reçut au ventre une telle blessure qu'il est mort le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Enterrement civil. -  La dame Cairel, veuve de gendarme, domiciliée à Pont-d'Ouilly, mais sur le territoire de Saint-Marc-d'Ouilly, avait sa place achetée dans le cimetière d'Ouilly-le-Basset. Le changement de paroisse contraignant le clergé de Saint-Marc à réclamer des frais assez élevés, le fils de la défunte, qui habite Paris, n'a pas voulu les subir et a fait enterrer sa mère civilement. Malgré tous les préjugés, une vingtaine d'amis ont tenu à accompagner au champ du repos cette brave femme qui ne s'attendait pas à être ainsi inhumée. Cet enterrement civil est le premier qui ait eu lieu à Ouilly. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 PONT-D'OUILLY (Calvados)  -  

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