Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Par
suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les
déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie du
département, les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully
passent, la première à St-Sever, la seconde à
Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à
Tilly-sur-Seulles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Depuis longtemps aucune cause criminelle n'avait, à Caen, excité
au même degré la curiosité publique, attiré une foule constamment
compacte que l'affaire Busnel, dont les débats, commencés lundi, ont
duré trois jours. L'arrêt n'a été prononcé que le 21, à 2 heures du
matin.
Voici,
tels qu'ils résultent de l'acte d'accusation et des débats eux mêmes,
les faits qui ont amené sur le banc des accusés Emmanuel Bunel, âgé de
23 ans, laboureur, né à Pont Farcy.
Dans
la matinée du 3 octobre 1845, vers 8 heures et demie, la jeune Marie
Esther Legras, âgée de 11 ans et 3 mois, qui, le jour même, entrait au
service de M. Lebrun, avait été conduire des bestiaux appartenant à
celui-ci, dans une pièce de terre, à peu de distance du bourg, où elle
devait les garder.
A
trois heures de l'après-midi, Élisabeth Deshayes, servante de M Lebrun,
avait porté à cette petite fille son dîner contenu dans une écuelle en
bois. Marie-Esther, bien portante et fort gaie, mangea avec appétit et
dit n'avoir rien mangé de si bon.
Le
même jour, vers cinq heures, Mauger, domestique de M. Lebrun, s'étant
rendu à la pièce, aperçut les vaches abandonnées. Il appela la petite
fille qui ne répondit pas. Alors il fit des recherches, et ne tarda pas
à découvrir, dans un lieu solitaire de la pièce, la malheureuse enfant
étendue par terre et baignée dans son sang. S'étant mis à crier au
secours et personne n'étant venu, il court vers le bourg avertir ses
maîtres.
M.
Thouroude, médecin à Pont-Farcy, M. Lebrun, les domestiques et plusieurs
autres personnes se transportèrent aussitôt sur le lieu où gisait le
corps. Bientôt le maire de la commune arriva, et M. Thouroude, après
avoir reconnu que l'enfant ne vivait plus, et enlevé un chiffon qui lui
couvrait le cou, constata l'existence d'une plaie transversale. L'examen
du cadavre révéla bientôt un assassinat et un attentat à la
pudeur.
Quel
était l'auteur de ce double forfait commis sur la jeune Marie Esther ?
Deux
individus furent soupçonnés dès l'origine : Harmand, établi dans le
pays depuis environ 18 mois, et Busnel, fils d'un propriétaire aisé de
la commune de Pont-Farcy.
Les
soupçons qui portaient sur le premier durent s'évanouir entièrement
après complète vérification des faits. Harmand est aimé et considéré
à Pont-Farcy.
Possesseur
d'une fortune amassée par son travail et sa conduite, cet homme a
toujours eu des mœurs régulières et pures.
La
position de Busnel était bien différente. Ses antécédents offraient
d'ignobles exemples d'une monstrueuse immoralité.
Le
3 octobre, Busnel travaillait avec deux ouvriers sur une pièce de terre
appartenant à son père, et éloigné seulement de 110 centimètres de
celle qui a été le théâtre du crime. Le matin, vers huit heures, il
avait vu, de la pièce où il était, passer la petite fille conduisant
ses bestiaux vers celle où elle a péri.
Bien
que Busnel et ses deux ouvriers eussent prétendu qu'il n'avait pas
quitté sa pièce depuis sept heures du matin jusqu'à sept heures du
soir, il a cependant été reconnu que cinq personnes différentes avaient
vu Busnel, de six heures moins un quart à six heures et demie, revenir
précipitamment au bourg de Pont-Farcy, se rendant à sa maison par des
chemins solitaires, et retourner ensuite à sa pièce, d'où, sur les sept
heures du soir, il revint ostensiblement en compagnie de son ouvrier
Levilain.
L'une
de ces personnes l'aperçut près d'une petite brèche au bout d'une
pièce appartenant à M Lebrun, il saute de cette brèche dans le chemin,
il a les deux mains sous sa blouse. Est-il vrai, lui demanda ce témoin,
est-il vrai, Monsieur Busnel, que la petite fille a été égorgée ?
Busnel fait semblant de ne point l'entendre et continue vivement sa route.
Dix
pas plus loin, il est rencontré par un second témoin qu'il ne peut
éviter et qui le questionne également sur le malheur qui vient
d'arriver, il affirme qu'il n'en a point eu connaissance et s'étonne de
n'avoir rien entendu, lui qui était, dit il, près du lieu du crime.
Comme
le précédent, ce témoin, auquel la figure de Busnel parut étrange (il
avait l'air souriant), lui vit les deux mains cachées sous sa blouse
qu'il tenait enroulée.
Ces
deux témoins remarquèrent qu'il portait un chapeau ciré, une blouse
bleue, un pantalon à carreaux, fond gris et cendré et des bottes. Busnel
a avoué qu'il était ainsi velu le 3 octobre. Toutefois, ce n'est que
quand l'acte d'accusation lui a été signifié, qu'il a dit qu'il avait
un pantalon à carreaux, jusque
la, il avait dit que son pantalon était noir.
Arrivé
chez lui, il est bientôt aperçu par un troisième témoin qui le voit
aller laver ses bottes à la rivière et disparaître.
il
retourne à sa pièce, et deux nouveaux témoins, la femme Foucher et
Hortense Harel, une troisième même, très vraisemblablement le sieur
Lepelletier, le voient marchant avec une extrême vitesse. En ce
moment il n'avait plus sa blouse.
Rentré
sur sa pièce, Busnel la quitte bientôt pour retourner à Pont-Farcy. il
rencontre la charrette qui allait chercher le corps de la jeune fille, et,
chose étrange ! il ne s'enquiert pas auprès du conducteur qu'il
connaissait, où il mène cette charrette à une heure si avancée.
Plus
loin il rencontre la femme Lefebvre. D'elle seulement il apprend, dit-il,
la funeste catastrophe, et cependant un moment auparavant, lorsqu'il
courait clandestinement vers Pont-Farcy, il avait rencontré deux
personnes qui lui avaient parlé de l'événement, et à l'une desquelles
il s'était gardé de répondre.
Bientôt
la charrette de M. Busnel rapporte le cadavre de la malheureuse petite
fille. La foule s'empresse pour voir ce funèbre spectacle, lui seul reste
étranger à la curiosité publique, et répond froidement à un témoin
qui s'étonne de ce qu'il ne cherche pas à voir le corps de la pauvre
victime : Beau spectacle, ma foi !
Sur
ces entrefaites, il entre chez la dame Lepileur, avec laquelle il cause et
cherche incessamment à détourner la conversation du sujet qui préoccupe
cette femme comme tous les autres habitants de Pont-Farcy, puis, dans la
crainte d'être obligé de subir avec le sieur Lepileur une nouvelle
conversation sur le même sujet, on le voit, aussitôt qu'il s'aperçoit
que celui-ci va rentrer, s'empresser de se retirer.
Le
lendemain 4 octobre, à 8 heures du matin, Busnel tenait ce propos, « Il
faut que celui qui a commis le crime ait été bien barbare, car, soit
avec un couteau, soit avec une faucille, il
ne s'est pas contenté d'un coup, il en a porté un second ». Et
cependant lorsque Busnel tenait un pareil propos, l'autopsie n'avait pas
encore eu lieu !...
Le
4 octobre, ses embarras et ses anxiétés donnent lieu à de nombreuses
remarques de nature à le trahir.
Mais
c'est le 6 que se produisit un fait de la plus haute gravité. Des femmes
employées à une lessive qu'elles faisaient pour Mme Busnel trouvent dans
l'un des paquets de linge une chemise qui paraissait y avoir été placée
après les autres et qui était couverte de sang. Ce sang était vermeil,
encore humide, et tellement frais, que la seule immersion suffit pour le
faire disparaître.
Busnel,
qui a reconnu cette chemise pour être à lui, a constamment prétendu que
le sang dont elle était maculée provenait d'une blessure qu'il s'était
faite au pouce dans le courant du mois d'août, mais bien qu'il soit vrai
qu'a cette époque Busnel ait effectivement eu le pouce blessé, outre que
l'explication qu'il donnait de la manière dont sa chemise aurait été
ensanglantée n'était pas admissible, il est demeuré constant que le
sang qui maculait la chemise trouvée par la lessiviére, était un sang
récent dont la couleur n'était pas encore ternie par le temps, comme
elle l'aurait été après six semaines ou deux mois.
Enfin
des taches de sang existaient également sur la blouse de Busnel, au moins
par dessous, car deux témoins ont rapporté ce propos tenu par la petite
sœur de l'accusé : « Je ne sais pas ce que mon frère a
fait, mais sa blouse est pleine de sang ». Or, si l'on se rappelle
la conduite de Busnel, que l'on aperçut revenant chez lui les mains sous
sa blouse, on ne peut douter que, comme la chemise, la blouse ne fût
ensanglantée, et qu'il n'y eût également du sang à ses bottes.
Telles
sont les charges principales qui signalaient Busnel comme coupable du
double crime commis le 3 octobre, sur la personne de la jeune Esther Marie
dite Legras.
Il
était en outre accusé de quatre attentats à la pudeur sur des enfants
de moins de 11 et 15 ans.
Après
le résumé de M. le président, qui a duré deux heures, les jurés se
sont retirés dans la chambre de leurs délibérations d'où ils ont
rapporté un verdict de culpabilité à deux heures du matin, sur deux
chefs relatifs aux attentats à la pudeur, et un pareil verdict sur le
chef principal relatif au meurtre précédé ou suivi d'attentat à la
pudeur, sans accorder le bénéfice d'aucune circonstance atténuante.
En
conséquence, la cour a condamné Busnel à la peine de mort. Il a entendu
prononcer son arrêt avec l'impassibilité qu'il a gardée pendant tout le
cours des débats.
Pendant
le procès, un grave incident s'est produit. Les nommés Aumont et
Levillain, ayant déclaré que, Busnel n'avait pas quitté sa pièce dans
la journée du 3 octobre, depuis sept heures du matin jusqu'à sept heures
du soir, et se trouvant en cela en contradiction évidente avec cinq
témoins dignes de foi, ont été arrêtés. Ramenés avant la clôture
des débats, ils ont persisté dans leurs déclarations.
Nous
ne terminerons pas ce compte-rendu sans constater que, si la justice a pu
commettre une erreur, que si elle a pu un instant assimiler l'homme de mœurs
pures à l'homme dépravé, le citoyen généreux et charitable au
misérable assassin, les paroles réparatrices et solennelles si
loyalement sorties de la bouche de M. le président, de la Cour et des
organes du ministère public, celles aussi qui ont été prononcées par
le défenseur de Busnel lui-même, sont d'éclatants témoignages d'estime
auxquels s'associe l'opinion publique, et
qui doivent consoler M. Harmand d'une captivité qu'une erreur malheureuse
lui à fait subir pendant trois mois. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Après
avoir remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M. le
préfet en aperçoit une preuve nouvelle dans la décroissance des crimes
et délits. Leur nombre a été moindre que les années précédentes et
notamment ceux contre les personnes ont diminué dans une proportion plus
forte que ceux contre les propriétés.
L'activité
constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a
occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des
déposants et le montant des sommes déposées témoignent du
bien-être des populations et des habitudes d'économie qu'elles
contractent. Prés de 5 millions y ont été déposés par 8 180
individus.
D'autre
par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en
diminuant.
La
navigation dans les ports du département prend aussi de l'accroissement,
tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est de même des
constructions navales.
Quant
à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les améliorations
qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce qu'on pouvait
espérer. Les céréales surtout et les colzas sont dans ce cas, les
fourrages ont été abondants et de bonne qualité.
Sur
3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du
département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un
progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire et
écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de 50 p.
%. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656.
Les
inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Il
émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy,
Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy.
Quant
au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du
gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté
pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés
au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville
dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont
réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau
énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit
sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé,
monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié
d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)
Avril
1850 - Encore des incendies !
-
Le 7 avril, à Marolles, arrondissement de Lisieux, le feu fut mis
dans une maison isolée, dont la toiture fut complètement brûlé. La
perte est d'environ 600 fr., rien était assuré.
Le
8 le feu consuma à Pont-Farcy, arrondissement de Vire à environ 5
kilomètres du bourg, un corps considérable de bâtiment. On estime la
perte à 7 800 fr., rien n'était assuré non plus.
Ces
deux incendies sont attribués à la malveillance. L'auteur présumé du
dernier, d'une assez mauvaise réputation, est écroué dans les prisons
de Vire. La justice informe quant au premier. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Octobre
1852
-
Nouvelles locales.
-
Le
soleil brille en ce moment sur notre contrée, et le beau temps parait
nous être définitivement revenu. Cet heureux changement dans
l'atmosphère contribuera beaucoup à faire disparaître les derniers
vestiges de l'inondation. Il est à désirer que l'administration
municipale de Bayeux profite des basses-eaux pour faire déblayer la
rivière des matériaux qui l'encombrent dans beaucoup d'endroits. Il
serait bon aussi qu'une commission municipale fût chargée de recueillir
des renseignements exacts sur les pertes éprouvées, afin de donner une
utile destination au montant des souscriptions.
A
l'occasion de ces inondations dans le département, nous trouvons dans l’Intérêt
public les détails suivants sur la part que M. le préfet du Calvados
a prise dans la réparation immédiate des sinistres causés.
M.
le préfet était en tournée dans l'arrondissement de Lisieux le jour de
l'envahissement des eaux. S'étant assuré que l'administration n'avait
plus à y prendre de dispositions et que le travail des fabriques était
assuré, il s'est empressé de rentrer au chef-lieu du département,
après avoir prescrit les mesures propres à assurer la sécurité du
passage de la vallée de Corbon, où l'inondation couvrait la route.
Aussitôt
après les mesures à prendre du centre de l'administration, pour les
divers points du département, M. Le Roy, accompagné de M. l'ingénieur
en chef, s'est rendu dans l'arrondissement de Falaise et a parcouru dans
son entier celui de Vire, qui a été le plus éprouvé. Il a fait
provisoirement établir des ponts à Ouilly, Condé, Vire et Pontfarcy.
Dans, deux à trois semaines, la circulation sera rétablie pour les
chevaux et voitures. Elle est rigoureusement interdite jusque-là dans un
intérêt de sécurité publique. A présent, les messageries et le
roulage échangent leurs transports d'une rive à l'autre.
Il
est pourvu de même pour le Pont-Roch, sur la route départementale, n°
1, et celui de Clinchamps-sur-Orne.
A
Pontfarcy, M. le préfet s'est fait présenter deux braves habitants, qui
s'étaient exposés à une mort presque certaine, en se jetant dans la
Vire pour sauver cinq personnes, qui allaient se noyer.
M.
Le Roy a excité les sympathies de toute la commune, en promettant au nom
du prince Louis-Napoléon des médailles d'honneur à ces généreux
citoyens. Ce sont les nommés Busnel, fils d'un bon agriculteur du pays,
et l'ex-sous-officier Deschamps, sergent, commandant les pompiers. Du
reste, le préfet a constaté partout le zèle de l'autorité locale, de
la gendarmerie et des habitants. Une mention toute particulière est due
à M. le maire de Pontfarcy et il ses collègues de Condé et de Vire.
Les
services rendus par ces derniers, sont au-dessus de tout éloge. Sans leur
zèle, leur énergie et la juste confiance qu'ils inspirent à leurs
administrés, il y aurait eu des malheurs incalculables. On peut dire
qu'ils ont sauvé les fabriques d'une ruine presque générale. Nous
sommes heureux de dire que, comme à Lisieux, le travail ne sera pas
interrompu.
M.
le préfet, M. l'ingénieur en chef Tostain consulté, a délivré,
d'urgence les autorisations de reconstruction, mais en les subordonnant à
des conditions propres à prévenir les encombrements qui augmentent
beaucoup les dangers des inondations. En outre, il parait que M. Le Roy va
préparer un arrêté pour réglementer d'urgence le cours de la rivière
du Noireau et de la Durance à Condé, et de la rivière de Vire.
Nous
croyons que tout le monde concourra activement à ces mesures que bien des
résistances avaient fait ajourner jusqu'à présent. Déjà
l'administration avait réglementé plusieurs de nos cours d'eau.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853
-
Nouvelles divers.
-
Au nombre des
personnes qui se sont signalées par leur dévouement, et qui ont mérité
des médailles d'honneur, nous trouvons les noms suivants, qui
appartiennent au Calvados :
—
MM. Busnel (Charles-Hippolyte), cultivateur, et Deschamps (Eugène),
menuisier, ont reçu une médaille de 2e classe, pour avoir, en
novembre 1852, à Pont-Farcy, fait preuve de courage et d'abnégation lors
de l'inondation de novembre dernier, en secourant des personnes en danger.
—
MM. Vidieu (Pierre-Joseph), employé à la préfecture du Calvados ;
Quentin fils, domicilié à Caen, et Leboucher (Jean-François), maître
au cabotage à Luc, ont reçu, les deux premiers, une médaille d'honneur
de 2e classe ; le troisième, une médaille de 1re
classe, pour avoir, le 12 août 1852, tous trois contribué, dans des
conditions différentes, à sauver le fils Leprestre, qui se noyait en se
baignant à Luc. Leboucher a assuré le sauvetage et empêché Vidieu
d'être victime de son dévouement,
—
M. Bidot (Romain-François), charpentier de marine, a reçu une médaille
de 1re classe, pour avoir accompli de nombreux actes de
dévouement en diverses circonstances, notamment en sauvant deux enfants
en danger, de se noyer, les 16 mai 1847 et 3 février 1851.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1867 -
Une belle récompense. -
A l'occasion du onzième anniversaire de la naissance du Prince
Impérial, l'Empereur a nommé dans l'Ordre de la Légion d'honneur, au
grade de chevalier, M. Paris, maire de Pont-Farcy (Calvados) : 29 ans de
services municipaux dont 27 comme maire. Ancien membre du Conseil
d'arrondissement de Vire. A réalisé dans sa commune de nombreuses
améliorations, auxquelles il a contribué par des services personnels.
Cultivateur, âgé de 75 ans.
Février
1875
-
La Cour. -
La
Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou
les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des
voisins ; 2° qu'ils
ne pouvaient
les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif
; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci
s'applique aussi aux pigeons.
Février
1875
-
Mort de misère. - Le
cadavre d'un homme a été trouvé sur le territoire de la commune de
Pont-Farcy, et a été reconnu pour être celui du nommé Siméon Lucas,
âgé de 67 ans, cultivateur à Sainte-Marie-Outre-l’Eau, canton de
Sainf-Sever. Cet homme est mort de vieillesse et de misère.
Mars
1879
-
Secours. -
Des
secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes
ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500
fr. -
Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.
- Saint-Martin-de-Mailloc,
restauration de l'église, 800 fr. -
Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.
- Pontfarcy,
réparations à l'école de filles, 450 fr.
- Planquery,
construction d'école, 1 000 fr. - Lingèvres,
appropriation du presbytère, 600 fr.
- Pleines-Oeuvres,
restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.
- Beaumesnil,
restauration de l'église, 500 fr. -
3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.
- 4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction
d'un presbytère. - A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le
Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13
130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de
1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations
d'églises, mairies et autres édifices communaux. Pontfarcy,
travaux à l'église. 100 fr.
Décembre
1880
- Victime du
travail. -
Mardi,
à Pont-Farcy, le cadavre d'un sommé Pierre-Bernardin Talbot,
âgé de 67 ans, journalier à Souvets (Manche), a été trouvé dans une
carrière appartenant à Mme veuve Laine. C'est par un éboulement
survenu au moment du travail, que cet homme a été tué.
Septembre
1888 -
Pigeon prussien. -
Un pigeon voyageur, blessé d'un coup de feu, s'est abattu sous la
halle de Pont-farcy. Les ailes de ce pigeon portaient des inscriptions qui
démontrent qu'il venait du 111e
bataillon du 6e corps d'armée prussien.
Juillet
1889. -
Le chat de M. le curé.
- La
semaine dernière, pendant la nuit, un voleur s'est introduit à l'aide
d'une échelle dans le presbytère de Pontfarcy. Il a d'abord franchi le
mur de clôture, puis est entré dans la cuisine après avoir coupé un
carreau. N'ayant rien trouvé à sa convenance dans cet appartement, il
allait passer dans un autre où se trouvaient des couverts d'argent
laissés par oubli sur une table, lorsque la bonne qui couche non loin de
là, entendant du bruit et croyant que c'était le chat qui essayait de
rentrer, s'écria : « Tant pis pour té, fallait v'ni pus vite... Je
n'ouais pas me r'levé pour t'ouvri la porte ».
En
entendant ce langage qui ne s'adressait cependant pas à lui, le voleur
fut effrayé et s'enfuit en toute hâte, n'emportant pour tout butin
qu'une bougie qui se trouvait à sa portée. En quittant le presbytère,
le voleur se rendit chez M. Durand, boulanger, dans la maison duquel il
allait pénétrer également après avoir coupé un carreau, lorsqu'il fut
dérangé par le boulanger,
qui s'était levé en entendant du bruit. (
Bonhomme Normand)
Août
1889 - Création de bureaux. - Il n’a pas
été ouvert de nouveaux bureaux de poste dans le calvados depuis l’année
dernière. Le nombre de ces établissements demeure donc fixé à 109, à
savoir :7 recettes composée, 99 recettes simples et un
établissement de facteur boîtier.
Le
télégraphe à été installé le 19 septembre 1888, au bureau de poste
de Pontfarcy et à celui de Landelles et Coupigny. Le nombre des bureaux
télégraphiques à ainsi été porté à 103, dont 5 postes
electro-semaphoriques ouverts au service de la télégraphie privée.
Décembre
1890 -
Grave accident. - La
semaine dernière, le domestique du sieur Marie, cultivateur à Tessy,
revenait de Saint-Sever, conduisant une voiture chargée de sacs d'avoine.
Il s'arrêta
à Pont-Farcy pour se réconforter. A peine venait-il de remonter sur la
voiture que le cheval glissa et le conducteur en ressentit un contre-coup
si violent qu'il fut précipité par terre à la renverse. Dans sa
chute, il eut la tête fracassée et une des roues lui passa sur les deux
jambes. On le releva dans un état désespéré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1891 -
Orages.
- Pendant
qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait
d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1891 -
Pauvre fou.
- Le
sieur Joseph Gautier, 37 ans, cordonnier à Pont-farcy, donnait, depuis
quelque temps, des signes d'aliénation mentale. Dernièrement, sa folie
étant devenue une cause de danger pour certains habitants du bourg,
contre lesquels il proférait des menaces, la gendarmerie dut l'arrêter.
Il a été enfermé dans une maison d'aliénés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1891 - Vengeance d’un
butor. - Le
sieur J. Desrues, maître
menuisier à Pontfarcy, travaillait avec ses ouvriers, lorsqu'un nommé
Butor, peintre en bâtiments, l'ayant aperçu, accourut en proie à une
violente exaltation, et déchargea sur J. Desrues, à bout portant, deux
coups d'un revolver qu'il tenait à la main.
Par
un hasard providentiel, le sieur Briquet se trouvait là qui causait avec
Desrues en regardant les travaux. Il se jeta sur Butor et l'empêcha de
tirer les autres coups, pendant que J. Desrues arrachait l'arme des mains
de son agresseur. Butor s'échappa à travers les prés et ne rentra chez
lui que deux heures après. Il semblait affolé. On dit même que, dans la
nuit, il a tenté de se suicider, et qu'il l'aurait
certainement fait sans l'intervention de ses voisins. J. Desrues n'a
eu aucun mal, mais il s'en est peu fallu qu'il payât de sa vie la rancune
de Butor. Celui-ci a été arrêté.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1891 -
La pêche. Du
30 septembre au 10 janvier,
la pêche au saumon est interdite, du 20 octobre au 31 janvier, est aussi
interdite la pèche de la truite et de l'ombre-chevalier. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1891 -
Le secret professionnel. -
Une instruction
est ouverte contre le nommé Butor, de Pontfarcy, inculpé d'avoir tiré
deux coups de revolver sur le sieur Desrues, menuisier, qui ne fut
d'ailleurs pas blessé. Au cours de l'enquête, le curé de Pontfarcy a
été appelé devant le juge de paix de Saint-Sever, puis devant le juge
d'instruction pour témoigner au sujet de difficultés de ménage dont Mme
Butor l'aurait entretenu. Il a déclaré ne pouvoir rien révéler,
n'ayant reçu les confidences de Mme Butor qu'en sa qualité de curé du
lieu. Le juge, objectant que le secret de la confession seul
échappait à la justice, le curé de Pontfarcy dit « que sa
conscience lui faisait un devoir de ne pas narrer l'objet de son
entrevue avec la dame Butor ». Le juge d'instruction, en
présence de ce refus, a condamné le curé 100 fr. d'amende. Celui-ci
s'est immédiatement pourvu en cassation contre cette décision.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1891 -
Secret professionnelle. -
M. le curé
de Pontfarcy, appelé devant le juge d'instruction de Vire dans une
affaire criminelle, pour révéler des faits qui lui avaient été
confiés en sa qualité de prêtre, s'était refusé à déposer et avait
été condamné, à raison de ce refus, à 100 fr. d'amende.
— Il s'est pourvu en cassation. C'est Me Sabatier qui
soutiendra le pourvoi. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1892 -
Mort accidentelle. -
Mercredi, le
nommé Dominique Poulain revenait, avec deux amis, de Pontfarcy,
conduisant un tombereau chargé de chaux, sur laquelle il avait hissé un
sac de grain. A St-Vigor-des-Monts, il s'aperçut que son sac, mal
assujetti , allait tomber par terre. Il s'élança sur son tombereau pour
le retenir, mais il tomba à la renverse et se brisa la colonne
vertébrale. Quelques heures après, il était mort.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 -
Suicide. -
L'autre samedi, dans la soirée, le nommé Victor Butor, 33 ans,
peintre en bâtiments à Pont-farcy, quitta son domicile en disant à sa
femme qu'il allait se faire raser. A une heure avancée de la nuit, il
n'était pas encore rentré chez lui, des recherches furent faites sans
résultat. Le lendemain dimanche, dans le courant de l'après-midi, le
sieur Jules Delahaye, cantonnier, aperçut à environ un kilomètre du
bourg, sous un pommier, un individu étendu sur le sol et semblant dormir.
S'étant rendu près de cet homme, il constata qu'il s'était pendu,
Il appela des voisins qui reconnurent Butor. Depuis quelque temps,
celui-ci était sombre. Cependant, il
n'avait jamais fait rien paraître à sa femme qui eût pu la
laisser supposer qu'il mettrait fin à ses jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1893 -
Cheval éventré. -
Le sieur Morin,
loueur de voitures, allant de nuit, à toute vitesse et sans lumière, sur
la route de Pontfarcy, et n'étant pas rangé de son côté, croisa le sieur
Lechevalier, charbonnier. Le timon de la voiture du sieur Morin vint
frapper le cheval du sieur Lechevalier en plein poitrail et le tua raide. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1893 -
Les suites de l’ivresse. -
La
semaine dernière, les passants matinaux trouvèrent le cadavre du
sieur Jules Sevaux, cultivateur à Pont-Farcy, au lieu dit la Maugeraie,
commune de Saint-Vigor-des-Monts. La veille, Sevaux avait bu plus que de
raison de l'eau-de-vie de cidre chez le sieur Ladroue, qui faisait
bouillir. Notre homme était tellement gris que, parti avec sa
voiture, il passa devant sa maison et alla s'abattre dans une rigole, à 3
kilomètres de chez lui. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Neige et froid.
-
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue.
Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction
des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux
dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la
circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours
aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront
plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La
« Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de
Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les
glaçons l'encombrent. Cette
situation est d'ailleurs
générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1897 -
Découverte de cadavre. -
On
a trouvé dans un herbage, à Pontfarcy le cadavre du sieur Auguste
Lechvallier, 57 ans, journalier. Le malheureux, qui s'adonnait à la
boisson, avait succombé à une congestion cérébrale.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1898 - Chiens enragés. –
Ces
jours derniers, un chien
enragé a été tué à Luc par ordre du maire.
—
Un chien enragé avait mordu une génisse de 13 mois à la dame veuve
Gesnouin, et deux brebis aux sieurs Fautré et René Lefèvre, demeurant
à Pontfarcy. Ces animaux, abattus, ont été reconnus enragés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Laïcisation. -
C'est
en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les
écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont
été laïcisées à partir du 1er novembre. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Pour le plaisir de faire mal.
- Un
malfaiteur inconnu a brisé cinquante barreaux de la grille, en fer creux,
du jardin du sieur Barbier, adjoint au maire de Pontfarcy.
—
A peu de distance, sur la route de Pontfarcy, un malfaiteur a attaché
ensemble, avec les chaînes qui les retenaient, trois génisses
appartenant au sieur Eugène Renaut. C'est un hasard
que les pauvres bêtes ne se soient pas
blessées mutuellement. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Ce qu’il en coûte de voler Saint-Antoine.
- Une
fille Lebas et son compagnon Lallemand pénétraient un soir dans
l'église de Pontfarcy, arrondissement de Vire.
Pendant
que Lallemand faisait le guet, la fille Lebas introduisait une aiguille à
tricoter, enduite de glu, dans le tronc de saint Antoine pour en extraire
les offrandes coulées par les personnes ayant foi dans les miracles du
bienheureux saint.
Lorsque
les deux voleurs eurent « péché » le contenu du tronc, la fille Lebas
y recoula un sou en priant saint Antoine de les préserver de la rencontre
des gendarmes. Le bon saint n'a pas exaucé cette prière, car Lebas et
Lallemand ont été arrêtés sur la route de Tessy à Saint-Lô et
condamnés à quatre mois d'emprisonnement chacun.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Des volailles estimés
à huit francs ont été empoisonnées au préjudice du sieur Houel,
journalier à Pont Farcy. Une femme est soupçonnée de ce débit. Une
enquête est ouverte.
Août
1912 - Tragique
partie de canot - Samedi dernier, à 7 heures du soir, un
affreux accident est arrivé à Pontfarcy. Mlle Marie Briquet, infirmière
libre de la Croix Rouge des Dames française, 31 ans, originaire de
Pleines-œuvres, était venue passer quelques jours dans sa famille avant
de partir pour le Maroc. Accompagnée de deux étudiants en vacances, elle
revenait en canot de Tessy-sur-Vire à l'église de la Mazure, à
Pleines-œuvres, sur le canal de la Vire. L'avant du canot se
trouva pris sous une traverse des portes pendant la manœuvre. Soudain, la
barque se dressa en l'air et coula à pic. Les trois jeunes gens
précipités dans six mètres d'eau, s'accrochèrent à une corde que leur
lança l'éclusière, Mme Madeleine, mais bientôt à bout de
forces, celle-ci dut lâcher prise. Des voisins accoururent : ils purent
retirer les deux jeunes gens accrochés à la barque : quant à la pauvre
jeune fille, on la retira morte au bout d'une demi-heure.
Juillet
1914 -
Suicide. -
Samedi
dernier, vers sept heures et demie, Mme Lepelletier, cultivatrice,
demeurant à Pontfarcy, au village du Bosc, entendant du bruit du côté
de la grange, courut aussitôt
de ce côté. En pénétrant dans l'appartement, elle recula, effrayée,
en apercevant le corps de son mari gisant à terre, la mâchoire gauche
fracassée et la gencive teinte d'un sang noirâtre. Près de lui,
un de ses sabots, de l'autre coté de la grange, du côté des crèches,
un vieux fusil à piston. Elle appela alors des personnes ne tardèrent
pas à arriver, ainsi que le docteur Gautier, médecin à Landelles.
Celui-ci ne put que constater le décès du malheureux, âgé de 38 ans,
qui pour mettre son funeste projet à exécution, était monté sur les
poutres de la grange, à une hauteur de cinq mètres. Appuyant le pied
droit sur la détente de son fusil. Léon Lepelletier avait eu soin
d'écarter deux des poutres pour se laisser choir dans l'étable,
aussitôt le coup de fusil parti.
Février
1919 -
Menaces de vagabond. -
Mme Decaen, institutrice à Pontfarcy, venait de rentrer les
enfants en classe, lorsqu'un individu se présenta et réclama, sur un ton
grossier, une carte de pain. Comme Mme Decaen lui faisait remarquer qu'il
n'était pas de la Commune et qu'elle ne pouvait pas la lui donner, ce
personnage proféra des menaces : « Tous ces enfants de chiens de
bourgeois, il faut que j'en tue un ! » Et aussitôt, prenant des
cailloux, il les lança dans la fenêtre dont les vitres volèrent en
éclata. Mme Decaen appela
au secours et M. Barbier, adjoint, étant arrivé, la scène prit fin.
Plainte
a été déposée contre cet individu, le nommé Jacques Laflèche, âgé
de 63 ans, qui sa trouvait en état d'ivresse. (
Source : Le Moniteur du
Calvados )
Octobre
1920 -
Une double chute. - Occupé
à la restauration d'une maison, à Pontfarcy, canton de Saint-Sever, M.
Dereux, ouvrier maçon, 46 ans, est tombé, par suite de la rupture d'un
sommier et a entraîné avec lui un camarade. Dereux a eu la jambe brisée
et il souffre de contusions internes. Il a été ramené à son domicile,
à Vire, rue aux Teintures.
Son camarade touché à la colonne vertébrale, en sera quitte,
néanmoins, pour un assez long repos. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1922 - Le feu. -
Un
bâtiment à usage de cave, atelier et remises, occupé par M. Marie,
bourrelier à Pontfarcy, canton de Saint-Sever, et appartenant, à deux
propriétaires, Mme Desrues, de Pontfarcy, et M. Lebailly, de
St-Germain-de-Tallevende, a été la proie des flammes. Le préjudice est
de 25 000 fr. dont une partie seulement est assurée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1923 -
Passage de romanichels.
- Huit
voitures de nomades s'étant arrêtées à Pontfarcy, canton de St-Sever,
les occupants se sont répandus dans la commune où ils ont bu plus que de
raison. En guise de paiement ils ont brisé les carreaux et même
distribué quelques coups de poing.
Indignés,
les habitants sont allés chercher les gendarmes qui ont dressé plusieurs
contraventions pour stationnement non autorisé d'abord, pour ivresse
ensuite. Un cautionnement de 120 francs pour l'ensemble a été exigé et
payé séance tenante. Le principal auteur de ces méfaits s'était enfui.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Mortelle explosion.
- Un
cultivateur de Pontfarcy, canton de St-Sever, M. Albert Lemière, 59 ans,
aidé de son fils Ernest, 11 ans, achevait de faire éclater un tronc de
bois au moyen d'une mine. En attendant la déflagration, le cultivateur
s'était éloigné d'une vingtaine de mètres. C'était insuffisant car M.
Lemière reçut en plein visage une énorme bûche qui lui fractura la
base frontale et lui écrasa la face.
Le
malheureux est mort le lendemain sans avoir repris connaissance.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1925 -
Un enfant
broyé
par un
tombereau.
- Un
enfant
de 15
ans, Georges
Leménorel,
fils du
sympathique
facteur
surnuméraire
de Landelles,
vient d'être
victime
d'un terrible
accident. Le
jeune homme
était
employé
en qualité
de domestique
chez M.
Jeanne,
cultivateur
au village
de la
Benouvière
en la
commune
de Pontfarcy.
Or,
le
15 courant,
vers l5
h. 30,
M. Jeanne,
revenait
avec un
chargement
de sable
d'une carrière
dite du
« Gros
Mont »
située
à un
kilomètre
500 environ
de son
habitation.
Il tenait
le cheval
par la
bride et
son domestique
menait
le chargement
quand,
tout-à-coup,
un cri
se fit
entendre.
M. Jeanne
arrêta
immédiatement
son attelage
et vit,
gisant
sur la
route,
son infortuné
petit domestique,
la tête
entièrement
broyée
par une
des roues
du lourd
véhicule.
Janvier
1930 -
Assises du Calvados.
- Une
autre affaire de coups mortels. - Alphonse
Hébert, 44 ans, charpentier à Pontfarcy, est prévenu d'avoir, par des
coups ou violences sur la personne de sa femme, occasionnant sans le
vouloir, le décès de celle-ci, décès survenu à son domicile le lundi
de la Pentecôte, 28 mai 1928.
Ce
fut à la suite d'une enquête de gendarmerie, en date du 8 juillet
dernier, relative à des attentats aux mœurs dont Hébert se serait rendu
coupable sur une jeune fille de 16 ans, Andrée Lepileur, qu’il fut
question de la mort de l'épouse de l'inculpé.
Mariés
en 1912, et demeurés sans enfant, les époux Hébert Jourdain
constituaient un misérable couple. Chez la femme, l'épilepsie se
joignait à l'ivrognerie, quant au mari, il buvait, frappant sur sa
compagne, lorsqu'il était sous l'empire de l'alcool.
Les
scènes évoquées dans l'affaire se placent les 26 et 27 mai 1928, elles
ont eu comme témoins Jules Voisin, Auguste Cord'homme, cultivateurs, et
Alfred Morel, ouvrier charpentier, tous de Pontfarcy. Le 26 mai, vers 9
heures du soir, Voisin et Cord'homme aperçurent Hébert qui, chez lui,
battait sa femme à coups de bâton. Ils n'intervinrent pas. Ce fut
regrettable, mais le lendemain Hébert expliqua que sa femme, prise d'une
crise d'épilepsie, était tombée se faisant une blessure mortelle (ce
que l'expérience dément).
La
Cour fait bénéficier Hébert du doute, et l'acquitte. Nous mentionnons
que l'exhumation ne fut faite que 14 mois après le décès.
Défenseur
: Me Jouanne. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1931 -
Classement des rivières.
- Les rivières de
notre Département sont classées en deux catégories :
1°
les cours d'eau où dominent le saumon et la truite.
2°
Ceux où domine le poisson blanc.
Les
pêcheurs de Vire et de Pontfarcy ont fait justement remarquer qu'une
partie de la rivière la Vire, particulièrement peuplée de poisson
blanc, devrait être classée dans la 2° catégorie, cette modification
devant leur permettre, pendant l'hiver, de pêcher le brochet.
M.
l'Inspecteur des eaux et forêts a reconnu le bien fondé de leur demande,
et d'un commun accord, le classement en 2e catégorie de la rivière la
Vire, est demandé à partir et en aval de Pont-Bellenger (Pont-Bellenger
à Malloué). La Commission propose à M. le Préfet à modifier dans ce
sens le classement de la Vire.
Mai
1932 - Trop
vite ! -
Dimanche après-midi, pendant une course sur route organisée par
l'Union cycliste Viroise, un accident s'est produit sur la route de
Pontfarcy à Villedieu-les-Poeles, au lieu dit les « Ailes de
Pontfarcy ».
Le
peloton descendait la côte quand le jeune Lionel Lemonnier, 19 ans,
voulut prendre de l'avance et fila à toute allure. Malheureusement, il ne
vit pas une auto venant en sens inverse, pilotée par M. Avenes, du Havre.
Renversé et projeté à une dizaine de mètres, le jeune homme a été
relevé avec des blessures moins graves qu'on ne craignait tout d'abord.
(Bonhomme Normand)
Mars
1936 - Une
brute…. - Pendant
que la dame Asselot, née Bouvet, âgée de 32 ans, était absente, son
mari Asselot, François,
âgé de 31 ans, manœuvre à Pont-farcy, village Clémentière, a frappé
à coups de poing sa fillette âgée de huit mois parce que, a-t-il
déclaré, ses pleurs l'énervaient.
Aux
cris poussés par l'enfant, Mme Asselot accourut et constata avec une
stupéfaction douloureuse que son bébé portait des traces de coups à la
figure. Elle en fit une vive observation à son mari qui, furieux saisit
une chaise et la lança à la figure de sa femme.
Un
conseiller municipal mis au courant de la brutalité de Asselot prévint
un docteur et la gendarmerie.
Le
médecin a relevé sur le bébé, des ecchymoses à la joue et à l’œil
droit et dans la région temporale gauche.
Les
gendarmes, outre la constatation des faits que nous venons d'exposer, ont
notamment établi que Asselot s'était déjà, au mois d'octobre dernier,
livré à des actes de violences sur sa malheureuse fillette.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Une
jeune fille se noie en puisant de l’eau.
- Lundi,
dans le courant de l'après-midi, Mlle Delaunay, dont les parents sont
cultivateurs à Pontfarcy, s'en fut dans un champ en bordure duquel coule
la rivière « La Vire », où elle devait puiser de l'eau pour abreuver
des animaux.
A
l'endroit où elle se tenait, sur le bord de la rivière le terrain tout
détrempe par une pluie récente était glissant, c'est au moment, on le
suppose du moins, où elle tirait de la rivière un seau, qu'elle glissa
et tomba à l'eau.
Inquiets
de ne pas voir revenir leur fille, à la ferme, M. et Mme Delaunay se
rendirent à la rivière où ils aperçurent nettement les traces
laissées sur le terrain par les sabots. Immédiatement,
ils se rendirent compte du malheur qui les frappait.
La
triste nouvelle fut bientôt connue des fermiers voisins qui
s'empressèrent de sonder la rivière, mais malgré leurs longues et
minutieuses recherches, le corps ne fut retrouvé que le
lendemain.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mars
1940 -
Entre
voisins. - Mme
veuve Heudeline,
née Delafosse
Marguerite, cultivatrice
à Pontfarcy,
ne vit
pas en
bons termes
avec son
voisin, M.
Émile
Hervé.
Le 17 février
écoulé, l'un
des enfants
Houdeline était
chez Hervé,
ce fut
la cause
d'une chicane
entre Hervé
et la veuve
Heudeline,
qui, soudain,
porta sur
la tète
de Hervé
plusieurs coups
d'une lanterne
qu'elle tenait
à la main.
La veuve
Heudeline est
condamnée
à 20 fr.
d'amende avec
sursis.
Août
1944 - La libération. -
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Pont-Farcy est libéré le
2 août 1944 par la 35e division d’infanterie US.
Mai
1945 -
Des ponts sont rétablis. -
Les ponts sur la Vires (RN 175) à Pontfarcy, et sur la Dives (chemin départemental n° 27) à
Varaville sont rétablis. Ces ouvrages comportent une voie de circulation.
Chargement limité : 16 tonnes. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1945 -
Des patriotes à l’honneur.
- Le Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de
sa séance plénière avec inscription au procès-verbal :
MM. Hue Pierre, l’Abbé Lecanu, Duval Eugène, de Pontfarcy : « Ont sauvé et hébergé deux
parachutistes alliés ainsi que de nombreux réfractaires. »
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1947 -
Mort d’une centenaire. –
Mme Gosset,
âgée de 102 ans, demeurant à Pontfarcy, est décèdé dimanche après
une courte maladie. Quelques jours avant sa fin, la vénérable dame
vaquait encore aux soins de son ménage et se levait chaque matin à 7 h.
pour s’occuper de ses volailles. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
La mort qui rôde. -
Comme il se rendait à la pêche en compagnie de son fils et d’un
ami, M. Piccin, 51 ans, cimentier, dans les Monts de Vaudry, s’est
affaissé subitement sur la route de Landelles à Pontfarcy, frappé d’une
hémorragie cérébrale. Un médecin mandé ne put que constater le
décès. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Liberté pour les ressemelage.
- Aux termes d'une décision publiée au journal
officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être
désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix
en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mai
1948 - Dans
le pétrin. -
Les
gendarmes ont découvert chez M. Louis Costil, 59 ans, minotier-boulanger
à Pont-Farcy, 455 kg de farine de blé blanche et 15 kg de pâte de même
origine. La marchandise a été expédiée au sanatorium de Saint-Sever.
Une
perquisition dans le fournil d'un autre boulanger de la localité, M.
Raymond Butot, 33 ans, à amené la découverte de 50 kilos de farine de
blé qui aurait été moulu en fraude dans
l'établissement de M. Costil. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Des braconniers sur la sellette.
- La
maréchaussée vient de mettre fin aux agissements d'une bande d'individus
habitant la région de Pont-Farcy, Pont-Bellenger et Pleines-œuvre qui
depuis la libération, se livraient sur une grande échelle au dynamitage
de poisson dans la Vire.
Au
cours de leurs exploits, un des malfaiteurs a eu un bras arraché.
L'enquête se poursuit. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Le retour des restes de deux braves.
- La
population de Pontfarcy et celle des communes voisines ont fait d’émouvantes
obsèques aux frères Albert et Alphonse Lefèvre, tués à l'ennemi, le
premier dans les rangs du 9e Zouave, le 5 juin 1940 à Guny
(Aisne), le second sous l'écusson du 36e d'Infanterie, le 20
juin 1940 à Vezelise (Meurthe-et-Moselle). M. le curé de Pontfarcy
exalta le sacrifice des deux braves et le Président des Anciens
Combattants adressa le dernier adieu. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
Une collision à Pontfarcy.
- Une
traction avant appartenant à M. René Cauvin, éleveur à
Bonneville-sur-Touques est entrée en collision avec une camionnette
conduite par M. Léon Leconte, cultivateur à La Graverie, à
l'intersection des routes Caen-Villedieu et Vire-Tessy, à l'entrée de
Pontfarcy.
Par
suite du choc, la camionnette a été retournée, M. Leconte, Mmes Leconte,
Juhel, Danjou et le jeune Michel Leconte ont reçu quelques contusions. (
Le Bonhomme Libre )
Juin
1973 - Association de commune. -
Pont-Farcy absorbe Pleines-Œuvres, à l'est de son territoire, qui garde
le statut de commune associée. |