1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PONT - FARCY

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune sont des Farcy-Pontains, Farcy-Pontaines


Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Par suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie du département,  les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully passent, la première à St-Sever, la seconde à Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à Tilly-sur-Seulles.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Depuis longtemps aucune cause criminelle n'avait, à Caen, excité au même degré la curiosité publique, attiré une foule constamment compacte que l'affaire Busnel, dont les débats, commencés lundi, ont duré trois jours. L'arrêt n'a été prononcé que le 21, à 2 heures du matin.

Voici, tels qu'ils résultent de l'acte d'accusation et des débats eux mêmes, les faits qui ont amené sur le banc des accusés Emmanuel Bunel, âgé de 23 ans, laboureur, né à Pont Farcy.

Dans la matinée du 3 octobre 1845, vers 8 heures et demie, la jeune Marie Esther Legras, âgée de 11 ans et 3 mois, qui, le jour même, entrait au service de M. Lebrun, avait été conduire des bestiaux appartenant à celui-ci, dans une pièce de terre, à peu de distance du bourg, où elle devait les garder.

A trois heures de l'après-midi, Élisabeth Deshayes, servante de M Lebrun, avait porté à cette petite fille son dîner contenu dans une écuelle en bois. Marie-Esther, bien portante et fort gaie, mangea avec appétit et dit n'avoir rien mangé de si bon.

Le même jour, vers cinq heures, Mauger, domestique de M. Lebrun, s'étant rendu à la pièce, aperçut les vaches abandonnées. Il appela la petite fille qui ne répondit pas. Alors il fit des recherches, et ne tarda pas à découvrir, dans un lieu solitaire de la pièce, la malheureuse enfant étendue par terre et baignée dans son sang. S'étant mis à crier au secours et personne n'étant venu, il court vers le bourg avertir ses maîtres.

M. Thouroude, médecin à Pont-Farcy, M. Lebrun, les domestiques et plusieurs autres personnes se transportèrent aussitôt sur le lieu où gisait le corps. Bientôt le maire de la commune arriva, et M. Thouroude, après avoir reconnu que l'enfant ne vivait plus, et enlevé un chiffon qui lui couvrait le cou, constata l'existence d'une plaie transversale. L'examen du cadavre révéla bientôt  un assassinat et un attentat à la pudeur.

Quel était l'auteur de ce double forfait commis sur la jeune Marie Esther ?

Deux individus furent soupçonnés dès l'origine : Harmand, établi dans le pays depuis environ 18 mois, et Busnel, fils d'un propriétaire aisé de la commune de Pont-Farcy.

Les soupçons qui portaient sur le premier durent s'évanouir entièrement après complète vérification des faits. Harmand est aimé et considéré à Pont-Farcy.

Possesseur d'une fortune amassée par son travail et sa conduite, cet homme a toujours eu des mœurs régulières et pures.

La position de Busnel était bien différente. Ses antécédents offraient d'ignobles exemples d'une monstrueuse immoralité.

Le 3 octobre, Busnel travaillait avec deux ouvriers sur une pièce de terre appartenant à son père, et éloigné seulement de 110 centimètres de celle qui a été le théâtre du crime. Le matin, vers huit heures, il avait vu, de la pièce où il était, passer la petite fille conduisant ses bestiaux vers celle où elle a péri.

Bien que Busnel et ses deux ouvriers eussent prétendu qu'il n'avait pas quitté sa pièce depuis sept heures du matin jusqu'à sept heures du soir, il a cependant été reconnu que cinq personnes différentes avaient vu Busnel, de six heures moins un quart à six heures et demie, revenir précipitamment au bourg de Pont-Farcy, se rendant à sa maison par des chemins solitaires, et retourner ensuite à sa pièce, d'où, sur les sept heures du soir, il revint ostensiblement en compagnie de son ouvrier Levilain.

L'une de ces personnes l'aperçut près d'une petite brèche au bout d'une pièce appartenant à M Lebrun, il saute de cette brèche dans le chemin, il a les deux mains sous sa blouse. Est-il vrai, lui demanda ce témoin, est-il vrai, Monsieur Busnel, que la petite fille a été égorgée ? Busnel fait semblant de ne point l'entendre et continue vivement sa route.

Dix pas plus loin, il est rencontré par un second témoin qu'il ne peut éviter et qui le questionne également sur le malheur qui vient d'arriver, il affirme qu'il n'en a point eu connaissance et s'étonne de n'avoir rien entendu, lui qui était, dit il, près du lieu du crime.

Comme le précédent, ce témoin, auquel la figure de Busnel parut étrange (il avait l'air souriant), lui vit les deux mains cachées sous sa blouse qu'il tenait enroulée.

Ces deux témoins remarquèrent qu'il portait un chapeau ciré, une blouse bleue, un pantalon à carreaux, fond gris et cendré et des bottes. Busnel a avoué qu'il était ainsi velu le 3 octobre. Toutefois, ce n'est que quand l'acte d'accusation lui a été signifié, qu'il a dit qu'il avait un pantalon à carreaux,  jusque la, il avait dit que son pantalon était noir.

Arrivé chez lui, il est bientôt aperçu par un troisième témoin qui le voit aller laver ses bottes à la rivière et disparaître.

il retourne à sa pièce, et deux nouveaux témoins, la femme Foucher et Hortense Harel, une troisième même, très vraisemblablement le sieur Lepelletier, le voient marchant avec une extrême  vitesse. En ce moment il n'avait plus sa blouse.

Rentré sur sa pièce, Busnel la quitte bientôt pour retourner à Pont-Farcy. il rencontre la charrette qui allait chercher le corps de la jeune fille, et, chose étrange ! il ne s'enquiert pas auprès du conducteur qu'il connaissait, où il mène cette charrette à une heure si avancée.

Plus loin il rencontre la femme Lefebvre. D'elle seulement il apprend, dit-il, la funeste catastrophe, et cependant un moment auparavant, lorsqu'il courait clandestinement vers Pont-Farcy, il  avait rencontré deux personnes qui lui avaient parlé de l'événement, et à l'une desquelles il s'était gardé de répondre.

Bientôt la charrette de M. Busnel rapporte le cadavre de la malheureuse petite fille. La foule s'empresse pour voir ce funèbre spectacle, lui seul reste étranger à la curiosité publique, et répond froidement à un témoin qui s'étonne de ce qu'il ne cherche pas à voir le corps de la pauvre victime : Beau spectacle, ma foi !

Sur ces entrefaites, il entre chez la dame Lepileur, avec laquelle il cause et cherche incessamment à détourner la conversation du sujet qui préoccupe cette femme comme tous les autres habitants de Pont-Farcy, puis, dans la crainte d'être obligé de subir avec le sieur Lepileur une nouvelle conversation sur le même sujet, on le voit, aussitôt qu'il s'aperçoit que celui-ci va rentrer, s'empresser de se retirer.

Le lendemain 4 octobre, à 8 heures du matin, Busnel tenait ce propos, « Il faut que celui qui a commis le crime ait été bien barbare, car, soit avec un couteau, soit avec une faucille, il ne s'est pas contenté d'un coup, il en a porté un second ». Et cependant lorsque Busnel tenait un pareil propos, l'autopsie n'avait pas encore eu lieu !...

Le 4 octobre, ses embarras et ses anxiétés donnent lieu à de nombreuses remarques de nature à le trahir.

Mais c'est le 6 que se produisit un fait de la plus haute gravité. Des femmes employées à une lessive qu'elles faisaient pour Mme Busnel trouvent dans l'un des paquets de linge une chemise qui paraissait y avoir été placée après les autres et qui était couverte de sang. Ce sang était vermeil, encore humide, et tellement frais, que la seule immersion suffit pour le faire disparaître.

Busnel, qui a reconnu cette chemise pour être à lui, a constamment prétendu que le sang dont elle était maculée provenait d'une blessure qu'il s'était faite au pouce dans le courant du mois d'août, mais bien qu'il soit vrai qu'a cette époque Busnel ait effectivement eu le pouce blessé, outre que l'explication qu'il donnait de la manière dont sa chemise aurait été ensanglantée n'était pas admissible, il est demeuré constant que le sang qui maculait la chemise trouvée par la lessiviére, était un sang récent dont la couleur n'était pas encore ternie par le temps, comme elle l'aurait été après six semaines ou deux mois.

Enfin des taches de sang existaient également sur la blouse de Busnel, au moins par dessous, car deux témoins ont rapporté ce propos tenu par la petite sœur de l'accusé : « Je ne sais pas  ce que mon frère a fait, mais sa blouse est pleine de sang ». Or, si l'on se rappelle la conduite de Busnel, que l'on aperçut revenant chez lui les mains sous sa blouse, on ne peut douter que, comme la chemise, la blouse ne fût ensanglantée, et qu'il n'y eût également du sang à ses bottes.

Telles sont les charges principales qui signalaient Busnel comme coupable du double crime commis le 3 octobre, sur la personne de la jeune Esther Marie dite Legras.

Il était en outre accusé de quatre attentats à la pudeur sur des enfants de moins de 11 et 15 ans.

Après le résumé de M. le président, qui a duré deux heures, les jurés se sont retirés dans la chambre de leurs délibérations d'où ils ont rapporté un verdict de culpabilité à deux heures du matin, sur deux chefs relatifs aux attentats à la pudeur, et un pareil verdict sur le chef principal relatif au meurtre précédé ou suivi d'attentat à la pudeur, sans accorder le bénéfice d'aucune circonstance atténuante.

En conséquence, la cour a condamné Busnel à la peine de mort. Il a entendu prononcer son arrêt avec l'impassibilité qu'il a gardée pendant tout le cours des débats.

Pendant le procès, un grave incident s'est produit. Les nommés Aumont et Levillain, ayant déclaré que, Busnel n'avait pas quitté sa pièce dans la journée du 3 octobre, depuis sept heures du matin jusqu'à sept heures du soir, et se trouvant en cela en contradiction évidente avec cinq témoins dignes de foi, ont été arrêtés. Ramenés avant la clôture des débats, ils ont persisté dans leurs déclarations.

Nous ne terminerons pas ce compte-rendu sans constater que, si la justice a pu commettre une erreur, que si elle a pu un instant assimiler l'homme de mœurs pures à l'homme dépravé, le citoyen généreux et charitable au misérable assassin, les paroles réparatrices et solennelles si loyalement sorties de la bouche de M. le président, de la Cour et des organes du ministère public, celles aussi qui ont été prononcées par le défenseur de Busnel lui-même, sont d'éclatants témoignages d'estime auxquels s'associe l'opinion publique, et qui doivent consoler M. Harmand d'une captivité qu'une erreur malheureuse lui à fait subir pendant trois mois. (source Journal de Honfleur)

 

Septembre 1846   -   Conseil Général du Calvados.  -  Après avoir remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M. le préfet en aperçoit une preuve nouvelle dans la décroissance des crimes et délits. Leur nombre a été moindre que les années précédentes et notamment ceux contre les personnes ont diminué dans une proportion plus forte que ceux contre les propriétés.

L'activité constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des déposants et le montant des sommes  déposées témoignent du bien-être des populations et des habitudes d'économie qu'elles contractent. Prés de 5 millions y ont été déposés par 8 180 individus.

D'autre par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en diminuant.

La navigation dans les ports du département prend aussi de l'accroissement, tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est de même des constructions navales.

Quant à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les améliorations qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce qu'on pouvait espérer. Les céréales surtout et les colzas sont  dans ce cas, les fourrages ont été abondants et de bonne qualité.

Sur 3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire et écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de 50 p. %. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656.

Les inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. (source : Journal de Honfleur)

 

Septembre 1846   -   Conseil Général du Calvados.  -  Il émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy.

Quant au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)

 

Avril 1850   -   Encore des incendies !   -   Le 7 avril, à Marolles, arrondissement de Lisieux, le feu fut mis dans une maison isolée, dont la toiture fut complètement brûlé. La perte est d'environ 600 fr., rien était assuré. 

Le 8 le feu consuma à Pont-Farcy, arrondissement de Vire à environ 5 kilomètres du bourg, un corps considérable de bâtiment. On estime la perte à 7 800 fr., rien n'était assuré non plus. 

Ces deux incendies sont attribués à la malveillance. L'auteur présumé du dernier, d'une assez mauvaise réputation, est écroué dans les prisons de Vire. La justice informe quant au premier. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1852   -  Nouvelles locales.   -   Le soleil brille en ce moment sur notre contrée, et le beau temps parait nous être définitivement revenu. Cet heureux changement dans l'atmosphère contribuera beaucoup à faire disparaître les derniers vestiges de l'inondation. Il est à désirer que l'administration municipale de Bayeux profite des basses-eaux pour faire déblayer la rivière des matériaux qui l'encombrent dans beaucoup d'endroits. Il serait bon aussi qu'une commission municipale fût chargée de recueillir des renseignements exacts sur les pertes éprouvées, afin de donner une utile destination au montant des souscriptions.

A l'occasion de ces inondations dans le département, nous trouvons dans l’Intérêt public les détails suivants sur la part que M. le préfet du Calvados a prise dans la réparation immédiate des sinistres causés.

M. le préfet était en tournée dans l'arrondissement de Lisieux le jour de l'envahissement des eaux. S'étant assuré que l'administration n'avait plus à y prendre de dispositions et que le travail des fabriques était assuré, il s'est empressé de rentrer au chef-lieu du département, après avoir prescrit les mesures propres à assurer la sécurité du passage de la vallée de Corbon, où l'inondation couvrait la route.

Aussitôt après les mesures à prendre du centre de l'administration, pour les divers points du département, M. Le Roy, accompagné de M. l'ingénieur en chef, s'est rendu dans l'arrondissement de Falaise et a parcouru dans son entier celui de Vire, qui a été le plus éprouvé. Il a fait provisoirement établir des ponts à Ouilly, Condé, Vire et Pontfarcy. Dans, deux à trois semaines, la circulation sera rétablie pour les chevaux et voitures. Elle est rigoureusement interdite jusque-là dans un intérêt de sécurité publique. A présent, les messageries et le roulage échangent leurs transports d'une rive à l'autre.

Il est pourvu de même pour le Pont-Roch, sur la route départementale, n° 1, et celui de Clinchamps-sur-Orne.

A Pontfarcy, M. le préfet s'est fait présenter deux braves habitants, qui s'étaient exposés à une mort presque certaine, en se jetant dans la Vire pour sauver cinq personnes, qui allaient se noyer.

M. Le Roy a excité les sympathies de toute la commune, en promettant au nom du prince Louis-Napoléon des médailles d'honneur à ces généreux citoyens. Ce sont les nommés Busnel, fils d'un bon agriculteur du pays, et l'ex-sous-officier Deschamps, sergent, commandant les pompiers. Du reste, le préfet a constaté partout le zèle de l'autorité locale, de la gendarmerie et des habitants. Une mention toute particulière est due à M. le maire de Pontfarcy et il ses collègues de Condé et de Vire.

Les services rendus par ces derniers, sont au-dessus de tout éloge. Sans leur zèle, leur énergie et la juste confiance qu'ils inspirent à leurs administrés, il y aurait eu des malheurs incalculables. On peut dire qu'ils ont sauvé les fabriques d'une ruine presque générale. Nous sommes heureux de dire que, comme à Lisieux, le travail ne sera pas interrompu.

M. le préfet, M. l'ingénieur en chef Tostain consulté, a délivré, d'urgence les autorisations de reconstruction, mais en les subordonnant à des conditions propres à prévenir les encombrements qui augmentent beaucoup les dangers des inondations. En outre, il parait que M. Le Roy va préparer un arrêté pour réglementer d'urgence le cours de la rivière du Noireau et de la Durance à Condé, et de la rivière de Vire.

Nous croyons que tout le monde concourra activement à ces mesures que bien des résistances avaient fait ajourner jusqu'à présent. Déjà l'administration avait réglementé plusieurs de nos cours d'eau. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -   Au nombre des personnes qui se sont signalées par leur dévouement, et qui ont mérité des médailles d'honneur, nous trouvons les noms suivants, qui appartiennent au Calvados :

  MM. Busnel (Charles-Hippolyte), cultivateur, et Deschamps (Eugène), menuisier, ont reçu une médaille de 2e classe, pour avoir, en novembre 1852, à Pont-Farcy, fait preuve de courage et d'abnégation lors de l'inondation de novembre dernier, en secourant des personnes en danger.

—  MM. Vidieu (Pierre-Joseph), employé à la préfecture du Calvados ; Quentin fils, domicilié à Caen, et Leboucher (Jean-François), maître au cabotage à Luc, ont reçu, les deux premiers, une médaille d'honneur de 2e classe ; le troisième, une médaille de 1re classe, pour avoir, le 12 août 1852, tous trois contribué, dans des conditions différentes, à sauver le fils Leprestre, qui se noyait en se baignant à Luc. Leboucher a assuré le sauvetage et empêché Vidieu d'être victime de son dévouement,

—   M. Bidot (Romain-François), charpentier de marine, a reçu une médaille de 1re classe, pour avoir accompli de nombreux actes de dévouement en diverses circonstances, notamment en sauvant deux enfants en danger, de se noyer, les 16 mai 1847 et 3 février 1851.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1867   -   Une belle récompense.    -   A l'occasion du onzième anniversaire de la naissance du Prince Impérial, l'Empereur a nommé dans l'Ordre de la Légion d'honneur, au grade de chevalier, M. Paris, maire de Pont-Farcy (Calvados) : 29 ans de services municipaux dont 27 comme maire. Ancien membre du Conseil d'arrondissement de Vire. A réalisé dans sa commune de nombreuses améliorations, auxquelles il a contribué par des services personnels. Cultivateur, âgé de 75 ans.  

 

Février 1875   -   La Cour.  -  La Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.

 

Février 1875   -   Mort de misère.  -  Le cadavre d'un homme a été trouvé sur le territoire de la commune de Pont-Farcy, et a été reconnu pour être celui du nommé Siméon Lucas, âgé de 67 ans, cultivateur à Sainte-Marie-Outre-l’Eau, canton de Sainf-Sever. Cet homme est mort de vieillesse et de misère.

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000  fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Pontfarcy, travaux à l'église.  100 fr.

 

Décembre 1880  -  Victime du travail.  -  Mardi, à Pont-Farcy, le cadavre d'un sommé Pierre-Bernardin Talbot, âgé de 67 ans, journalier à Souvets (Manche), a été trouvé dans une carrière  appartenant à Mme veuve Laine. C'est par un éboulement survenu au moment du travail, que cet homme a été tué.  

 

Septembre 1888  -  Pigeon prussien.  -  Un pigeon voyageur, blessé d'un coup de feu, s'est abattu sous la halle de Pont-farcy. Les ailes de ce pigeon portaient des inscriptions qui démontrent qu'il venait du 111e  bataillon du 6e corps d'armée prussien.  

 

Juillet 1889.   -   Le chat de M. le curé.   -    La semaine dernière, pendant la nuit, un voleur s'est introduit à l'aide d'une échelle dans le presbytère de Pontfarcy. Il a d'abord franchi le mur de clôture, puis est entré dans la cuisine après avoir coupé un carreau. N'ayant rien trouvé à sa convenance dans cet appartement, il allait passer dans un autre où se trouvaient des couverts d'argent laissés par oubli sur une table, lorsque la bonne qui couche non loin de là, entendant du bruit et croyant que c'était le chat qui essayait de rentrer, s'écria : « Tant pis pour té, fallait v'ni pus vite... Je n'ouais pas me r'levé pour t'ouvri la porte ».

En entendant ce langage qui ne s'adressait cependant pas à lui, le voleur fut effrayé et s'enfuit en toute hâte, n'emportant pour tout butin qu'une bougie qui se trouvait à sa portée. En quittant le presbytère, le voleur se rendit chez M. Durand, boulanger, dans la maison duquel il allait pénétrer également après avoir coupé un carreau, lorsqu'il fut dérangé par le boulanger, qui s'était levé en entendant du bruit.  ( Bonhomme Normand)

 

Août 1889  -  Création de bureaux.  -  Il n’a pas été ouvert de nouveaux bureaux de poste dans le calvados depuis l’année dernière. Le nombre de ces établissements demeure donc fixé à 109, à savoir :7 recettes composée, 99 recettes simples et un établissement de facteur boîtier.

Le télégraphe à été installé le 19 septembre 1888, au bureau de poste de Pontfarcy et à celui de Landelles et Coupigny. Le nombre des bureaux télégraphiques à ainsi été porté à 103, dont 5 postes electro-semaphoriques ouverts au service de la télégraphie privée.

 

Décembre 1890  -  Grave accident.  -  La semaine dernière, le domestique du sieur Marie, cultivateur à Tessy, revenait de Saint-Sever, conduisant une voiture chargée de sacs d'avoine. Il s'arrêta à Pont-Farcy pour se réconforter. A peine venait-il de remonter sur la voiture que le cheval glissa et le conducteur en ressentit un contre-coup si violent qu'il fut précipité par terre à  la renverse. Dans sa chute, il eut la tête fracassée et une des roues lui passa sur les deux jambes. On le releva dans un état désespéré.                 (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Pauvre fou.  -  Le sieur Joseph Gautier, 37 ans, cordonnier à Pont-farcy, donnait, depuis quelque temps, des signes d'aliénation mentale. Dernièrement, sa folie étant devenue une cause de danger pour certains habitants du bourg, contre lesquels il proférait des menaces, la gendarmerie dut l'arrêter. Il a été enfermé dans une maison d'aliénés.              (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  - Vengeance d’un butor.  -  Le sieur J. Desrues, maître menuisier à Pontfarcy, travaillait avec ses ouvriers, lorsqu'un nommé Butor, peintre en bâtiments, l'ayant aperçu, accourut en proie à une violente exaltation, et déchargea sur J. Desrues, à bout portant, deux coups d'un revolver qu'il tenait à la main. 

Par un hasard providentiel, le sieur Briquet se trouvait là qui causait avec Desrues en regardant les travaux. Il se jeta sur Butor et l'empêcha de tirer les autres coups, pendant que J. Desrues arrachait l'arme des mains de son agresseur. Butor s'échappa à travers les prés et ne rentra chez lui que deux heures après. Il semblait affolé. On dit même que, dans la nuit, il a tenté de se  suicider, et qu'il l'aurait certainement fait  sans l'intervention de ses voisins. J. Desrues n'a eu aucun mal, mais il s'en est peu fallu qu'il payât de sa vie la rancune de Butor. Celui-ci a été arrêté.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  -  La pêche.  Du 30 septembre au 10 janvier, la pêche au saumon est interdite, du 20 octobre au 31 janvier, est aussi interdite la pèche de la truite et de l'ombre-chevalier.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  -  Le secret professionnel.  -  Une instruction est ouverte contre le nommé Butor, de Pontfarcy, inculpé d'avoir tiré deux coups de revolver sur le sieur Desrues, menuisier, qui ne fut d'ailleurs pas blessé. Au cours de l'enquête, le curé de Pontfarcy a été appelé devant le juge de paix de Saint-Sever, puis devant le juge d'instruction pour témoigner au sujet de difficultés de ménage dont Mme Butor l'aurait entretenu. Il a déclaré ne pouvoir rien révéler, n'ayant reçu les confidences de Mme Butor qu'en sa qualité de curé du lieu. Le juge, objectant  que le secret de la confession seul échappait à la justice, le curé de Pontfarcy dit « que sa conscience lui faisait un devoir de ne pas narrer l'objet de son entrevue avec la dame Butor ». Le  juge d'instruction, en présence de ce refus, a condamné le curé 100 fr. d'amende. Celui-ci s'est immédiatement pourvu en cassation contre cette décision.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Secret professionnelle.  -  M. le curé de Pontfarcy, appelé devant le juge d'instruction de Vire dans une affaire criminelle, pour révéler des faits qui lui avaient été confiés en sa qualité de prêtre, s'était refusé à déposer et avait été condamné, à raison de ce refus, à 100 fr. d'amende. 

  Il s'est pourvu en cassation. C'est Me Sabatier qui soutiendra le pourvoi. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Mort accidentelle.  -  Mercredi, le nommé Dominique Poulain revenait, avec deux amis, de Pontfarcy, conduisant un tombereau chargé de chaux, sur laquelle il avait hissé un sac de grain. A St-Vigor-des-Monts, il s'aperçut que son sac, mal assujetti , allait tomber par terre. Il s'élança sur son tombereau pour le retenir, mais il tomba à la renverse et se brisa la colonne vertébrale. Quelques heures après, il était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1892  -  Suicide.  -  L'autre samedi, dans la soirée, le nommé Victor Butor, 33 ans, peintre en bâtiments à Pont-farcy, quitta son domicile en disant à sa femme qu'il allait se faire raser. A une heure avancée de la nuit, il n'était pas encore rentré chez lui, des recherches furent faites sans résultat. Le lendemain dimanche, dans le courant de l'après-midi, le sieur Jules Delahaye, cantonnier, aperçut à environ un kilomètre du bourg, sous un pommier, un individu étendu sur le sol et semblant dormir. S'étant rendu près de cet homme, il constata qu'il s'était  pendu, Il appela des voisins qui reconnurent Butor. Depuis quelque temps, celui-ci était sombre. Cependant, il n'avait jamais fait rien paraître à sa femme qui eût pu la laisser supposer qu'il mettrait fin à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1893  -  Cheval éventré.  -  Le sieur Morin, loueur de voitures, allant de nuit, à toute vitesse et sans lumière, sur la route de Pontfarcy, et n'étant pas rangé de son côté, croisa le sieur Lechevalier, charbonnier. Le timon de la voiture du sieur Morin vint frapper le cheval du sieur Lechevalier en plein poitrail et le tua raide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Les suites de l’ivresse.  -  La semaine dernière, les passants matinaux trouvèrent le cadavre du sieur Jules Sevaux, cultivateur à Pont-Farcy, au lieu dit la Maugeraie,  commune de Saint-Vigor-des-Monts. La veille, Sevaux avait bu plus que de raison de l'eau-de-vie de cidre chez le sieur Ladroue, qui faisait bouillir. Notre homme était tellement gris que,  parti avec sa voiture, il passa devant sa maison et alla s'abattre dans une rigole, à 3 kilomètres de chez lui. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1897  -  Découverte de cadavre.  -  On a trouvé dans un herbage, à Pontfarcy le cadavre du sieur Auguste Lechvallier, 57 ans, journalier. Le malheureux, qui s'adonnait à la boisson, avait succombé à une congestion cérébrale. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1898  -  Chiens enragés.     Ces jours derniers, un chien enragé a été tué à Luc par ordre du maire. 

— Un chien enragé avait mordu une génisse de 13 mois à la dame veuve Gesnouin, et deux brebis aux sieurs Fautré et René Lefèvre, demeurant à Pontfarcy. Ces animaux, abattus, ont été reconnus enragés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Laïcisation.   -   C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été  laïcisées à partir du 1er novembre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Pour le plaisir de faire mal.   -   Un malfaiteur inconnu a brisé cinquante barreaux de la grille, en fer creux, du jardin du sieur Barbier, adjoint au maire de Pontfarcy. 

— A peu de distance, sur la route de Pontfarcy, un malfaiteur a attaché ensemble, avec les chaînes qui les retenaient, trois génisses appartenant au sieur Eugène Renaut. C'est un hasard  que les pauvres bêtes ne se soient pas blessées mutuellement.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901   -   Ce qu’il en coûte de voler Saint-Antoine.  -    Une fille Lebas et son compagnon Lallemand pénétraient un soir dans l'église de Pontfarcy, arrondissement de Vire.

Pendant que Lallemand faisait le guet, la fille Lebas introduisait une aiguille à tricoter, enduite de glu, dans le tronc de saint Antoine pour en extraire les offrandes coulées par les personnes ayant foi dans les miracles du bienheureux saint.

Lorsque les deux voleurs eurent « péché » le contenu du tronc, la fille Lebas y recoula un sou en priant saint Antoine de les préserver de la rencontre des gendarmes. Le bon saint n'a pas exaucé cette prière, car Lebas et Lallemand ont été arrêtés sur la route de Tessy à Saint-Lô et condamnés à quatre mois d'emprisonnement chacun.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901  -  Des volailles estimés à huit francs ont été empoisonnées au préjudice du sieur Houel, journalier à Pont Farcy. Une femme est soupçonnée de ce débit. Une enquête est  ouverte.  

 

Août 1912  -  Tragique partie de canot  -  Samedi dernier, à 7 heures du soir, un affreux accident est arrivé à Pontfarcy. Mlle Marie Briquet, infirmière libre de la Croix Rouge des Dames  française, 31 ans, originaire de Pleines-œuvres, était venue passer quelques jours dans sa famille avant de partir pour le Maroc. Accompagnée de deux étudiants en vacances, elle revenait  en canot de Tessy-sur-Vire à l'église de la Mazure, à Pleines-œuvres, sur le canal de la Vire. L'avant du canot se trouva pris sous une traverse des portes pendant la manœuvre. Soudain, la  barque se dressa en l'air et coula à pic. Les trois jeunes gens  précipités dans six mètres d'eau, s'accrochèrent à une corde que leur lança l'éclusière, Mme Madeleine, mais bientôt à bout de  forces, celle-ci dut lâcher prise. Des voisins accoururent : ils purent retirer les deux jeunes gens accrochés à la barque : quant à la pauvre jeune fille, on la retira morte au bout d'une demi-heure.  

 

Juillet 1914  -  Suicide. -  Samedi dernier, vers sept heures et demie, Mme Lepelletier, cultivatrice, demeurant à Pontfarcy, au village du Bosc, entendant du bruit du côté de la grange, courut  aussitôt de ce côté. En pénétrant dans l'appartement, elle recula, effrayée, en apercevant le corps de son mari gisant à terre, la mâchoire gauche fracassée et la gencive teinte d'un sang  noirâtre. Près de lui, un de ses sabots, de l'autre coté de la grange, du côté des crèches, un vieux fusil à piston. Elle appela alors des personnes ne tardèrent pas à arriver, ainsi que le  docteur Gautier, médecin à Landelles. Celui-ci ne put que constater le décès du malheureux, âgé de 38 ans, qui pour mettre son funeste projet à exécution, était monté sur les poutres de la grange, à une hauteur de cinq mètres. Appuyant le pied droit sur la détente de son fusil. Léon Lepelletier avait eu soin d'écarter deux des poutres pour se laisser choir dans l'étable, aussitôt  le coup de fusil parti. 

 

Février  1919    -     Menaces de vagabond.   -   Mme Decaen, institutrice à Pontfarcy, venait de rentrer les enfants en classe, lorsqu'un individu se présenta et réclama, sur un ton grossier, une carte de pain. Comme Mme Decaen lui faisait remarquer qu'il n'était pas de la Commune et qu'elle ne pouvait pas la lui donner, ce personnage proféra des menaces : « Tous ces enfants de chiens de bourgeois, il faut que j'en tue un ! » Et aussitôt, prenant des cailloux, il les lança dans la fenêtre dont les vitres volèrent en éclata. Mme Decaen appela au secours et M. Barbier, adjoint, étant arrivé, la scène prit fin.

Plainte a été déposée contre cet individu, le nommé Jacques Laflèche, âgé de 63 ans, qui sa trouvait en état d'ivresse. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1920   -   Une double chute.   -   Occupé à la restauration d'une maison, à Pontfarcy, canton de Saint-Sever, M. Dereux, ouvrier maçon, 46 ans, est tombé, par suite de la rupture d'un sommier et a entraîné avec lui un camarade. Dereux a eu la jambe brisée et il souffre de contusions internes. Il a été ramené à son domicile, à Vire, rue aux Teintures. Son camarade touché à la colonne vertébrale, en sera quitte, néanmoins, pour un assez long repos. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Le feu.   -   Un bâtiment à usage de cave, atelier et remises, occupé par M. Marie, bourrelier à Pontfarcy, canton de Saint-Sever, et appartenant, à deux propriétaires, Mme Desrues, de Pontfarcy, et M. Lebailly, de St-Germain-de-Tallevende, a été la proie des flammes. Le préjudice est de 25 000 fr. dont une partie seulement est assurée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Passage de romanichels.   -   Huit voitures de nomades s'étant arrêtées à Pontfarcy, canton de St-Sever, les occupants se sont répandus dans la commune où ils ont bu plus que de raison. En guise de paiement ils ont brisé les carreaux et même distribué quelques coups de poing.

Indignés, les habitants sont allés chercher les gendarmes qui ont dressé plusieurs contraventions pour stationnement non autorisé d'abord, pour ivresse ensuite. Un cautionnement de 120 francs pour l'ensemble a été exigé et payé séance tenante. Le principal auteur de ces méfaits s'était enfui. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Mortelle explosion.   -   Un cultivateur de Pontfarcy, canton de St-Sever, M. Albert Lemière, 59 ans, aidé de son fils Ernest, 11 ans, achevait de faire éclater un tronc de bois au moyen d'une mine. En attendant la déflagration, le cultivateur s'était éloigné d'une vingtaine de mètres. C'était insuffisant car M. Lemière reçut en plein visage une énorme bûche qui lui fractura la base frontale et lui écrasa la face.

Le malheureux est mort le lendemain sans avoir repris connaissance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  Un enfant broyé par un tombereau.  -  Un enfant de 15 ans, Georges Leménorel, fils du sympathique facteur surnuméraire de Landelles, vient d'être victime d'un terrible accident. Le jeune homme était employé en qualité de domestique chez M. Jeanne, cultivateur au village de la Benouvière en la commune de Pontfarcy.

Or, le 15 courant, vers l5 h. 30, M. Jeanne, revenait avec un chargement de sable d'une carrière dite du « Gros Mont » située à un kilomètre 500 environ de son habitation. Il tenait le cheval  par la bride et son domestique menait le chargement quand, tout-à-coup, un cri se fit entendre. M. Jeanne arrêta immédiatement son attelage et vit, gisant sur la route, son infortuné petit domestique, la tête entièrement broyée par une des roues du lourd véhicule.

 

Janvier 1930   -  Assises du Calvados.   -   Une autre affaire de coups mortels.  -   Alphonse Hébert, 44 ans, charpentier à Pontfarcy, est prévenu d'avoir, par des coups ou violences sur la personne de sa femme, occasionnant sans le vouloir, le décès de celle-ci, décès survenu à son domicile le lundi de la Pentecôte, 28 mai 1928.

Ce fut à la suite d'une enquête de gendarmerie, en date du 8 juillet dernier, relative à des attentats aux mœurs dont Hébert se serait rendu coupable sur une jeune fille de 16 ans, Andrée Lepileur, qu’il fut question de la mort de l'épouse de l'inculpé.

Mariés en 1912, et demeurés sans enfant, les époux Hébert Jourdain constituaient un misérable couple. Chez la femme, l'épilepsie se joignait à l'ivrognerie, quant au mari, il buvait, frappant sur sa compagne, lorsqu'il était sous l'empire de l'alcool.

Les scènes évoquées dans l'affaire se placent les 26 et 27 mai 1928, elles ont eu comme témoins Jules Voisin, Auguste Cord'homme, cultivateurs, et Alfred Morel, ouvrier charpentier, tous de Pontfarcy. Le 26 mai, vers 9 heures du soir, Voisin et Cord'homme aperçurent Hébert qui, chez lui, battait sa femme à coups de bâton. Ils n'intervinrent pas. Ce fut regrettable, mais le lendemain Hébert expliqua que sa femme, prise d'une crise d'épilepsie, était tombée se faisant une blessure mortelle (ce que l'expérience dément).

La Cour fait bénéficier Hébert du doute, et l'acquitte. Nous mentionnons que l'exhumation ne fut faite que 14 mois après le décès.

Défenseur : Me Jouanne. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1931  -  Classement des rivières.  -  Les rivières de notre Département sont classées en deux catégories :

1° les cours d'eau où dominent le saumon et la truite.

2° Ceux où domine le poisson blanc.

Les pêcheurs de Vire et de Pontfarcy ont fait justement remarquer qu'une partie de la rivière la Vire, particulièrement peuplée de poisson blanc, devrait être classée dans la 2° catégorie, cette modification devant leur permettre, pendant l'hiver, de pêcher le brochet.

M. l'Inspecteur des eaux et forêts a reconnu le bien fondé de leur demande, et d'un commun accord, le classement en 2e catégorie de la rivière la Vire, est demandé à partir et en aval de Pont-Bellenger (Pont-Bellenger à Malloué). La Commission propose à M. le Préfet à modifier dans ce sens le classement de la Vire.

 

Mai 1932   -   Trop vite !   -   Dimanche après-midi, pendant une course sur route organisée par l'Union cycliste Viroise, un accident s'est produit sur la route de Pontfarcy à Villedieu-les-Poeles, au lieu dit les « Ailes de Pontfarcy ».

Le peloton descendait la côte quand le jeune Lionel Lemonnier, 19 ans, voulut prendre de l'avance et fila à toute allure. Malheureusement, il ne vit pas une auto venant en sens inverse, pilotée par M. Avenes, du Havre. Renversé et projeté à une dizaine de mètres, le jeune homme a été relevé avec des blessures moins graves qu'on ne craignait tout d'abord. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1936  Une brute….   -  Pendant que la dame Asselot, née Bouvet, âgée de 32 ans, était absente, son mari  Asselot, François, âgé de 31 ans, manœuvre à Pont-farcy, village Clémentière, a frappé à coups de poing sa fillette âgée de huit mois parce que, a-t-il déclaré, ses pleurs l'énervaient. 

Aux cris poussés par l'enfant, Mme Asselot accourut et constata avec une stupéfaction douloureuse que son bébé portait des traces de coups à la figure. Elle en fit une vive observation à son mari qui, furieux saisit une chaise et la lança à la figure de sa femme. 

Un conseiller municipal mis au courant de la brutalité de Asselot prévint un docteur et la gendarmerie. 

Le médecin a relevé sur le bébé, des ecchymoses à la joue et à l’œil droit et dans la région temporale gauche. 

Les gendarmes, outre la constatation des faits que nous venons d'exposer, ont notamment établi que Asselot s'était déjà, au mois d'octobre dernier, livré à des actes de violences sur sa malheureuse fillette. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1936  -  Une jeune fille se noie en puisant de l’eau.  -  Lundi, dans le courant de l'après-midi, Mlle Delaunay, dont les parents sont cultivateurs à Pontfarcy, s'en fut dans un champ en bordure duquel coule la rivière « La Vire », où elle devait puiser de l'eau pour abreuver des animaux. 

A l'endroit où elle se tenait, sur le bord de la rivière le terrain tout détrempe par une pluie récente était glissant, c'est au moment, on le suppose du moins, où elle tirait de la rivière un seau, qu'elle glissa et tomba à l'eau. 

Inquiets de ne pas voir revenir leur fille, à la ferme, M. et Mme Delaunay se rendirent à la rivière où ils aperçurent nettement les traces laissées sur le terrain par les sabots. Immédiatement, ils se rendirent compte du malheur qui les frappait. 

La triste nouvelle fut bientôt connue des fermiers voisins qui s'empressèrent de sonder la rivière, mais malgré leurs longues et minutieuses recherches, le corps ne fut retrouvé que le lendemain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Entre voisins.  -  Mme veuve Heudeline, née Delafosse Marguerite, cultivatrice à Pontfarcy, ne vit pas en bons termes avec son voisin, M. Émile Hervé.
Le 17 février écoulé, l'un des enfants Houdeline était chez Hervé, ce fut la cause d'une chicane entre Hervé et la veuve Heudeline, qui, soudain, porta sur la tète de Hervé plusieurs
coups d'une lanterne qu'elle tenait à la main. La veuve Heudeline est condamnée à 20 fr. d'amende avec sursis.

Août 1944  -  La libération.  -  Lors de la Seconde Guerre mondiale, Pont-Farcy est libéré le 2 août 1944 par la 35e division d’infanterie US.

 

Mai 1945  -  Des ponts sont rétablis.  -  Les ponts sur la Vires (RN 175) à Pontfarcy, et sur la Dives (chemin départemental n° 27) à Varaville sont rétablis. Ces ouvrages comportent une voie de circulation. Chargement limité : 16 tonnes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière avec inscription au procès-verbal :  MM. Hue Pierre, l’Abbé  Lecanu, Duval Eugène, de Pontfarcy : « Ont sauvé et hébergé deux parachutistes alliés ainsi que de nombreux réfractaires. » (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Mort d’une centenaire.     Mme Gosset, âgée de 102 ans, demeurant à Pontfarcy, est décèdé dimanche après une courte maladie. Quelques jours avant sa fin, la vénérable dame vaquait encore aux soins de son ménage et se levait chaque matin à 7 h. pour s’occuper de ses volailles. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  La mort qui rôde.  -   Comme il se rendait à la pêche en compagnie de son fils et d’un ami, M. Piccin, 51 ans, cimentier, dans les Monts de Vaudry, s’est affaissé subitement sur la route de Landelles à Pontfarcy, frappé d’une hémorragie cérébrale. Un médecin mandé ne put que constater le décès. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Liberté pour les ressemelage.  -   Aux termes d'une décision publiée au journal officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Dans le pétrin.   -   Les gendarmes ont découvert chez M. Louis Costil, 59 ans, minotier-boulanger à Pont-Farcy, 455 kg de farine de blé blanche et 15 kg de pâte de même origine. La marchandise a été expédiée au sanatorium de Saint-Sever.

Une perquisition dans le fournil d'un autre boulanger de la localité, M. Raymond Butot, 33 ans, à amené la découverte de 50 kilos de farine de blé qui aurait été moulu en fraude dans l'établissement de M. Costil. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Des braconniers sur la sellette.   -   La maréchaussée vient de mettre fin aux agissements d'une bande d'individus habitant la région de Pont-Farcy, Pont-Bellenger et Pleines-œuvre qui depuis la libération, se livraient sur une grande échelle au dynamitage de poisson dans la Vire.

Au cours de leurs exploits, un des malfaiteurs a eu un bras arraché. L'enquête se poursuit. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le retour des restes de deux braves.   -   La population de Pontfarcy et celle des communes voisines ont fait d’émouvantes obsèques aux frères Albert et Alphonse Lefèvre, tués à l'ennemi, le premier dans les rangs du 9e Zouave, le 5 juin 1940 à Guny (Aisne), le second sous l'écusson du 36e d'Infanterie, le 20 juin 1940 à Vezelise (Meurthe-et-Moselle). M. le curé de Pontfarcy exalta le sacrifice des deux braves et le Président des Anciens Combattants adressa le dernier adieu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une collision à Pontfarcy.   -   Une traction avant appartenant à M. René Cauvin, éleveur à Bonneville-sur-Touques est entrée en collision avec une camionnette conduite par M. Léon Leconte, cultivateur à La Graverie, à l'intersection des routes Caen-Villedieu et Vire-Tessy, à l'entrée de Pontfarcy.

Par suite du choc, la camionnette a été retournée, M. Leconte, Mmes Leconte, Juhel, Danjou et le jeune Michel Leconte ont reçu quelques contusions. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1973  -  Association de commune.  -   Pont-Farcy absorbe Pleines-Œuvres, à l'est de son territoire, qui garde le statut de commune associée.

PONTFARCY (Calvados)  -   La Vernisserie

Hôtel-Restaurant DESAINTDENIS

PONTFARCY (Calvados)

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