15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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POTIGNY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Potignais, Potignaises

Février 1901   -   Concession de Mines.  -   Les demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain, industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin, Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin, Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Victime de la Régie.  -   Un doux et vieux berger de Potigny, Osias Sallé, de son nom, a été rencontré par les gendarmes conduisant sa voiture sans lanterne. Sommé de s'arrêter, il est parti au grand galop, mais, rattrapé par les gendarmes, il s'est vu, même sans lumière, dresser procès verbal pour refus d'obtempérer et défaut d'éclairage de sa voiture.

A l'audience où il a comparu, le doux Osias a prétendu avoir brûlé en vain toute une boîte d'allumettes de la régie, mais son système de défense, déjà bien usé, n'a pas plus pris que ses allumettes et Osias Sallé a été condamné à 36 fr. d'amende par le tribunal de Falaise. On trouve, dans le pays, que ce pauvre Osias a été... Sallé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Singulière idée.  -  Le nommé Jean Hallot, 43 ans, journalier, était surpris, le soir, en train de détacher les chevaux qui étaient dans l'écurie du sieur Madeleine, fermier à Potigny, près Falaise, les mettant ensuite en liberté. Hallot, qui n'avait que son pantalon pour tout vêtement, a été arrêté.

Voulait-il, comme il l'a dit, voler les chevaux pour les conduire à la foire de Caen, ou agissait-il inconsciemment sous l'influence de l'alcool ? C'est ce que l'instruction établira. 

Hallot est père de neuf enfants et vit séparé de sa femme. Il se dit être domicilié à Versainville. En dernier lieu, il travaillait aux terrassements de la ligne du tramway, sur la commune de Fontaine-le-Pin. Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Vol d’amoureux.   -   Lundi, un vol de 335 francs a été commis au préjudice du sieur Madelaine, à Potigny, près Falaise. L'auteur de ce vol est une fille Jeanne Boucher, 19 ans, qui partit aussitôt pour Caen avec son fiancé, un nommé Louis Perrotte, 28 ans, travaillant à Ernes.

La fille Boucher a été arrêtée à Maizières. Perrotte est resté à Caen avec l'argent que lui a remis sa compagne. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Complaisance mal récompensée.  - Le sieur Madelaine, cultivateur à Potigny, près Falaise, revenait en voiture du marché de Saint-Pierre-sur-Dives, lorsqu'il croisa sur le chemin une fille Jeanne Leboucher, demeurant à Potigny, qui demanda à monter dans sa voiture. Le sieur Madelaine accepta et conduisit cette fille jusqu'en face le château d'Assy, où elle demanda à descendre.

Au bout d'un instant, le sieur Madelaine fouilla à sa poche et constata que son porte-monnaie, contenant 335 fr., avait disparu. Se doutant qu'il avait été volé par Jeanne Leboucher, qui ne jouit pas d'une bonne réputation, le sieur Madelaine fit demi-tour et se dirigea vers la voleuse, qui, se voyant poursuivie, se sauva. Le lendemain, on l'arrêtait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Château au pillage.   -   Dans le château de la Brèche-au-Diable, à Potigny, près Falaise, des voleurs sont entrés en fracturant une barrière et une fenêtre. Ils ont fait un long séjour dans le castel, actuellement inhabité, ils ont bu du vin et des liqueurs, ouvert les meubles, brisé les glaces et fait toutes sortes d'incongruités. Ils sont partis enfin, emportant pour mille francs de linge et d'objets mobiliers. On croit connaître ces voleurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   vols sacrilèges.    -   Des malfaiteurs ont fracturé, la nuit, les portes des églises de Potigny et de Bons-Tassiîly, près Falaise, mais ils n'ont trouvé qu'un maigre butin : une bouteille de vin de messe dans chaque église et des chaussures au curé de Bons. 

La même nuit, on a brisé un carreau chez le sieur Desramé, boulanger à Bons, et pris quelques pains. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Un joli coup de vent.  -   C'est celui qui a soufflé à Potigny, près Marie-Joly, sur la ligne du tramway de Falaise. Il a enlevé la gare et l'a couchée sur la voie. Il n'y a heureusement que des dégâts matériels. Inutile de faire remarquer que l'édifice n'était pas construit en pierres de taille.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1908  -  Congestion.  -  Le sieur Charles Chemin, âgé de 45 ans, journalier, sans domicile fixe, a été trouvé mort par le froid sur la route samedi, vers 8 heures du soir.  

 

Janvier 1908  -  L'accident de Potigny.  -  La fatalité semble peser sur la ligne de Falaise. Alors que sur tous les autres parcours on a pas eu le moindre accident sérieux a enregistré,  à Falaise on a eu déjà plusieurs déraillements funèbres a constater.

La voie, de l'avis général, aurait plus être mieux tracée ; on se rappelle les discussions et dissertations qui ont été faites à ce sujet aux diverses séances du Conseil Général.

Le mieux eut été de tirer les gens du danger et de faire après les harangues. L'accident d'hier a-t-il été causé, comme le dit un journal, par un retard de quelques secondes dans le serrage des freins. Espérons que non, car alors ce serait peu rassurant pour l'avenir.

Toujours est-il que dimanche dernier le train n° 104, parti de Falaise pour Caen à 11 heures, au moment où il descendait la rampe sur la courbe de Potigny, dérailla ; la locomotive fut couchée, les wagons restèrent debout, mais le malheureux mécanicien Faye tomba sous la locomotive et fut retiré très péniblement dans un état pitoyable : ses jambes ne formaient qu'une plaie, il est mort en pleine connaissance au bout de 2 heures de cruelles souffrances.

Il était marié, père de famille, âgé de 45 ans. Sa femme est receveuse de la gare à Cormelles. Le chauffeur Leboulanger, 32 ans, célibataire, domicilié à Caen, a eu le pied  littéralement broyé ; l'amputation est nécessaire. Il a été transporté à l'hôpital. Son état est relativement satisfaisant en raison de sa forte constitution.

Les voyageurs en ont été quittes pour la peur, un seul d'entre eux a reçu de légères contusions. À 9 heures du soir seulement, la circulation a pu être rétablie. Une enquête est faite  par les soins de MM. Morice, agent voyer en chef, et Roussel, principal.

 

Juin 1912  -  Le chemin de fer minier.  -   Ces jours -ci, dans les champs entre les mines de Potigny et de Languannerie, les ingénieurs ont commencé à tracer la ligne du chemin de  fer ; celui -ci doit, comme on le sait,  servir presque exclusivement au transport du minerai de fer qui sera traité dans les hauts fourneaux de Caen.

 

Septembre 1913  -  Les gendarmes de Pontigny sont débordés : l'ouverture des mines de fer a provoqué un afflux de travailleurs "horsains". Des Espagnols se battent, parfois au couteau, avec des Marocains, des Polonais avec des Allemands, des Limousins qui ne parlent que patois avec ceux qui ne les comprennent pas, et des Bretons bretonnants entre eux.

 

Août 1913  -  La mine qui tue  -  Mercredi 13 août, a 7 heures et demie, le chef mineure Casimir Dussart descendait prendre son travail ; au moment où il pénétrait dans une galerie, des coups de mine éclataient et le malheureux, atteint par des pierres, tomba raide mort. Il est d'usage, lorsque les mines vont éclater, de garder les extrémités de la galerie. Mais,  ce matin, l'ouvrier chargé de ce soin, un italien, oublia de se rendre à son poste.  Cette grave imprudence a eu de funestes suites, on le voit. Dès que l'accident fut constaté, le  travail  fut arrêté et le cadavre du malheureux chef mineur fut remonté sur le carreau de la mine. Le malheureux Dussart était âgé de 34 ans. Il était marié et père de cinq enfants en bas  âge. La consternation est générale, car, quoique récemment arrivé, le chef mineur était estimé de tous.  Une enquête a été aussitôt ouverte par le service des mines.

 

Décembre 1913  Mort atroce d'un enfant. -   Pendant une courte absence de sa mère, le jeune André Fortuné, âgé de 7 ans, fut pris d'une crise d'épilepsie. Il tomba dans le foyer. On le retira affreusement brûlé ; il expira presque aussitôt.

 

Mai 1914  -  Terrible accident  -  Samedi soir vers sept heures, dans une galerie du fond, les mineurs faisaient la collation.. Soudain, un éboulement se produisit, un bloc d'un mètre  cube, pesant près do 250 kilos, se détacha. Le Marocain Larbi-ben-Ahmed, 35 ans, né à Mogador, qui était adossé contre le bloc, a été littéralement écrasé ; la mort fut instantanée. Le malheureux avait eu le crâne fracturé, la colonne vertébrale brisée, et les deux jambes coupées à la cheville. Deux autres mineurs, ont été blessés ; l'un d'eux, originaire de  l'Allier, connu sous le prénom de Jean, 28 ans, père de deux enfants, a eu la jambe écorchée. Un Espagnol a eu un doigt coupé par le même bloc de minerai. Le docteur Lané, de Langannerie, est venu constater le décès du mécanicien et prodiguer ses soins aux deux blessés. Le Marocain sera enterré lundi matin, à huit heures, selon le rite marocain.

 

Mai 1914   -  Au fond  de la mine. — Ernest Leclerc, 19 ans, charretier, conduisait son cheval, remorquant les wagonnets au fond de la mine. A un aiguillage une chaîne de l'attelage  se prit dans les rails. M. Conte, surveillant, serait survenu et reprochant à Leclerc d'être la cause de ce que la chaîne était prise dans le rail, aurait serré le charretier à la gorge.  Plainte pour violences ayant été portée contre M. Conte, celui-ci a déclaré qu'il avait seulement poussé Leclerc pour tirer la chaîne du rail.

 

Juillet 1914  -  Mortel accident.  -  Philippe Mangemartin, âgé de 19 ans, aide-monteur à l'entreprise Eckel, à Potigny, devait quitter son travail à 6 heures du soir. Samedi dernier, à 5 h. 55, il se trouvait sous une des tours qui doivent servir à retenir les câbles sur lesquels le minerai sera transporté du puits d'extraction à la gare. A ce moment, un madrier lui tomba sur la tête. Le malheureux eut le crâne fracturé et les vertèbres cervicales brisées. On le releva aussitôt et on le transporta à l'hôpital de Falaise. Il mourut en cours de route. La famille habite Montceau-les-Mines. Un de ses frères travaille actuellement à Potigny.  

 

Octobre 1914   -   Un enfant brûlée.   -   La fillette d'un mineur de Potigny, Simone Pucelle, 5 ans, s'en allait à l'école. Elle s'approcha d'un fourneau de cuisine militaire pour voir préparer la popote. Une étincelle mit le feu à sa robe de pilou et elle fut grièvement brûlée aux cuisses.

On l'a portée à l'hôpital de Falaise. Son état n'est pas inquiétant. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1914   -   Ca continue toujours !   -   Les unes après les autres on découvre les industries allemandes qui nous avaient envahis. Cette fois, on vient de placer sous séquestre le matériel du chemin de fer minier de Caen à Potigny. II appartenait à la maison Oreinstein und Koppel-Arthur Koppel Actie-geselleschaft.

On voit à quel point cette entreprise était bien française ! Pour la construction de cette ligne, devant relier les mines de Soumont aux Hauts-Fourneaux, la maison Oreinstein avait fusionné, il y a trois ans, avec la société Decauville aîné.  On a aussi saisi tous les stocks de pneumatiques et d'accessoires de cycles de la marque « Continental ».

Peu à peu l’épuration va se faire. (Bonhomme Normand)

 

Août 1915  -  Équipes agricoles.  -  Le Préfet du Calvados croit utile de rappeler aux maires qui ont dans leur commune des équipes de travailleurs militaires qu'ils n'ont nullement le droit d'accorder à ces soldats des permissions pour se rendre soit chez eux, soit ailleurs. En le faisant ils engageraient gravement leur responsabilité. Les militaires, de leur coté, s'exposent à de très sévères punitions s'ils s'absentent de la commune, où ils ont été envoyés, sans une permission régulièrement délivrée par leurs chefs de corps. 

Il importe que de part et d'autre, la période de séjour des équipes soit considérée comme une période de travail intensif et non comme une période de repos à la campagne. Les  soldats qui travaillent en ce moment à la récolte des moissons remplissent, comme ceux qui se battent sur le front, un devoir national.

 

Octobre 1915  -  A Potigny.  -  Nos « bonhommes » du 236e, exilés au camp de Potigny, n'y perdent pas leur temps. Ils poussent toujours activement leur préparation militaire et trouvent encore le  moyen de se distraire, en organisant des matinées récréatives, au profit des oeuvres militaires. Ils en ont donné deux la semaine dernière et une nouvelle est en préparation.  

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre  affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles, de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs  d'académie. Si ça recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des  navets d'hiver.

 

Octobre 1917  -  Accident de chasse.  -  Un permissionnaire du front, Louis Pelfresne, soldat de la classe 1917, chassait avec son ancien patron, M. Perrotte, cultivateur à Potigny, lorsqu'en sautant un fossé il glissa. Comme le fusil était armé et que Pelfresne tenait le canon en bas, le coup partit, l'atteignant au pied, lui broyant la cheville.

Le blessé fut transporté à l'hôpital mixte de Falaise et reçut les soins de M. le médecin-major Martin. Une opération fut nécessaire, mais l'amputation pourra être évitée. L'état de Pelfresne est actuellement très satisfaisant.

 

Février 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Ces jours derniers, le froid a été un peu moins rude. Le thermomètre a remonté et le baromètre a descendu. Puis ils sont repartis en sens inverse. C'est tout de même le dégel, espérons-le. Mais un dégel sans pluie n'est jamais bien sincère. Il est donc dit que les hivers de guerre sont forcément des hivers froids. On n'a pas oublié celui si terrible de 1870 –71 ! L'hiver de 1917 aurait pu lui faire concurrence s'il avait commencé quelques semaines plus tôt. A présent, nous marchons vers le Printemps,  les jours ont déjà rallongé pas mal et dans  l’après-midi le soleil commence à chauffer. Mais, c'est égal, cette année le proverbe pourrait bien mentir qui assure que « Jamais février n'a passé sans voir groseillier feuillé ». 

 

Février 1917  -  Allô ! allô !.  -  Si vous désirez téléphoner avec les départements limitrophes, l'administration des postes vous fait signer un papier dans lequel vous vous engagez à ne fournir aucun renseignement concernant la défense nationale. Dans le cas où vous violeriez cette clause, on vous couperait... devinez quoi ? Pas la tête, ce que vous mériteriez  pourtant, mais simplement la communication. A la bonne heure ! voila, un régime vraiment paternel !

 

Février 1917  -  Un fusil qui éclate.  -  Le caporal Eugène Viger, du 36e. affecté à une formation de récupérés, à Potigny, se rendait à bicyclette voir un de ses amis, il portait un fusil  en bandoulière. Son arme le gênant, il voulut la placer en travers sur son dos, mais le fusil éclata et l'un des éclats lui fit une affreuse blessure au genou. Le caporal Viger a déjà perdu l’œil gauche à la guerre. On l'a transporté à l'hôpital de Falaise. Son état est assez grave.  

 

Mars 1917  -  Un éboulement dans une mine.  -  Des ouvriers exécutaient des travaux d'élargissement dans la mine de Soumont-St-Quentin, lorsque soudain un éboulement se produisit, ensevelissant Sébastien Ferrier, 38 ans, Georges Sébire, 32 ans, et Évariste Sassi, 50 ans, sujet italien, demeurant tous trois à Potigny. Les deux premiers furent tués sur le  coup, Sassi en fut quitte pour de légères blessures. Ferrier laisse une veuve et deux enfants, Sébire était veuf et père d'un enfant.  

 

Septembre 1917  -  L’heure rendue .  -  C'est dans la nuit de samedi, du 6 au 7 octobre, qu'on nous rendra l'heure qu'on nous a volée au printemps. Cette nuit-là, les mécaniciens de chemins de fer devront flâner sur leurs réseaux, de façon à perdre une heure pour que les horaires ne soient pas modifiés, ils y arriveront facilement. Les paresseux auront droit à soixante minutes de sommeil supplémentaire et les amoureux fervents à une séance d'intimité sensiblement allongée. Enfin, ce qui vaudra mieux, nos montres se remettront à marquer midi à midi et minuit à minuit et cesseront d'être en contradiction flagrante avec le soleil, la lune, les étoiles, nos estomacs et nos cerveaux.

 

Octobre 1917  -  Les dangers de la chasse.  -  Un jeune soldat de la classe 17, Louis Pelfresne, était venu, passer sa permission de sept jours chez son parent, M. Perrotte, cultivateur  à Potigny. L'autre jour, il chassait avec ce dernier. En sautant un fossé, il tomba. Un coup de son fusil partit et lui broya la cheville du pied droit.

 

Novembre 1917  -  Jeune fille irascible.  -  Madame Moitteaux, bouchère à Potigny, avait eu à son service pendant un certain temps, la jeune Jeanne Lussiez, âgée de 16 ans, dont les parents réfugiés du Nord, habitent Potigny, mais dut la congédier le 4 novembre.

Le 10 novembre, dans l'après-midi, Mme Lussiez vint reprocher à la bouchère d avoir tenu à propos de sa fille, des propos désobligeants, et sortit très surexcitée.
Vers 4 heures, elle revint avec Jeanne Lussiez et une très vive discussion s'engagea, au cours de laquelle la jeune fille saisit Madame Moitteaux par les cheveux et lui porta
des coups de poing à la figure.

Des voisins mirent fin à la scène et Mme Moitteaux, qui porte des ecchymoses à la figure, a déposé à la gendarmerie une plainte pour violences contre son ancienne bonne.  

 

Janvier  1919    -   Accident mortel.  -  Le 15 janvier, le mineur italien Pasquinelli était occupé à charger un wagon de minerai au fond de la mine, lorsqu'il a été pris sous un  éboulement. Ses camarades se portèrent aussitôt à son secours, mais malgré leur dévouement, le malheureux n'a pu être retiré vivant.

L'éboulement n'était pas très important, peut-être un mètre cube, mais Pasquinelli était tombé la tête prise dessous et dans la boue, il a dû être étouffé.

Son camarade Pruvost, qui travaillait près de lui, eut les jambes prises sous l'éboulement, mais on put le dégager rapidement. Un autre mineur, M. Lefèvre, en coopérant au  sauvetage, a été contusionné à la jambe gauche. 

Pasquinelli Laufroy, âgé de 34 ans, était, très estimé de tous, il laisse une jeune veuve et quatre enfants en bas âge. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mars  1919    -     Le pécule des poilus insaisissable.   -   Le sous-secrétaire d'État aux finances fait connaître qu'il a été notifié aux comptables du Trésor qu'il leur était  interdit de retenir d'office les impôts sur les sommes inscrites au carnet de pécule, de même qu'éventuellement sur l'indemnité de démobilisation. ( Source : Le Moniteur du Calvados ) 

 

Mars  1919    -     Accident.   -    Son cheval s'étant abattu, l'adjudant polonais Javzembsky, du camp de Potigny, qui revenait de Falaise, resta le pied pris dans l'étrier. Il fut traîné  pendant une centaine de mètres par animal qui avait repris sa course. On l'a relevé avec une plaie profonde et de forte contusions. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1922   -  Un jaune et une blanche.   -   Le marocain Nimoud Ben Saïd, employé aux mines de Potigny, vivait depuis quelques mois en concubinage avec la veuve Petit 33 ans.

Lasse des mauvais traitements que lui faisait supporter son ami, elle l'a quitté. Avant de partir la veuve. Petit a soulagé le gilet du marocain de la somme de 110 fr., qu'elle a emportée. Furieux, Nimoud a porté plainte et la fugitive a été arrêtée en gare de Mesnil-Mauger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Un jaune et une blanche.   -   Le marocain Nimoud Ben Saïd, employé aux mines de Potigny, vivait depuis quelques mois en concubinage avec la veuve Petit 33 ans.

Lasse des mauvais traitements que lui faisait supporter son ami, elle l'a quitté. Avant de partir la veuve. Petit a soulagé le gilet du marocain de la somme de 110 fr., qu'elle a emportée. Furieux, Nimoud a porté plainte et la fugitive a été arrêtée en gare de Mesnil-Mauger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Une terrible mort.   -   M. Caunois, 24 ans, accrocheur au train minier de Potigny, en voulant sauter sur le marchepied d'un wagon, a été serré entre une rame de wagons et un pilier en ciment armé qui supporte les câbles de l'accumulateur de minerai.

Le malheureux a eu la tête et la poitrine écrasées. Il a été tué sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Accident de travail.   -   En faisant fonctionner un levier dans la mine de Potigny, le jeune François Cihelka a reçu un violent coup de manette à la tête qui lui a déchiré le cuir chevelu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Le danger des armes.   -   M. Maurice Briquet, 20 ans, machiniste aux Hauts-Fourneaux, à Potigny, a été blessé grièvement, à la main par l'éclatement du fusil dont il se servait pour tirer sur les corbeaux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Séance d’escamotage.   -   A chaque échéance de fin de mois, M. Blot, marchand de nouveautés à Potigny, remarquait qu'une femme Lemaître, encaisseuse pour M. Foucault, huissier à Falaise, assurait qu'il manquait un billet dans les liasses épinglées qui lui étaient remises. Adroitement, elle en détachait un et le gardait dans le creux de sa main. Deux fois, M. Blot dût s'exécuter et remplacer le billet de 50 fr. qui manquait.

Une troisième fois, la voleuse voulut tenter la chance et réclama 200 fr. Elle tomba mal. Le commerçant avait pris les numéros des billets et des témoins. Se voyant prise, la femme Lemaître a dû avouer son indélicatesse. Cela n'a pas empêché M. Blot de déposer une plainte contre cette trop ingénieuse voleuse. . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Le temps qu’il fait.   -   Après des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même et ont éclaté avec violence.

On espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste, s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès, a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Les dangers des bains.   -   Une heure environ après avoir mangé, un carrier de Potigny, Yves Louarn, 22 ans, avait voulu se baigner dans une pièce d'eau formée par une ancienne carrière. Au bout, de quelques instants, il disparut sous les yeux de ses camarades, dont aucun ne savait nager. Son cadavre n'a été retiré que le lendemain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Coups et blessures.  - Plainte a été portée par M. Louis Ponvalet, ajusteur, demeurant à Potigny, contre Lament Émile, qui, sans motif, l'a frappé à la tête avec un morceau de minerai de fer. Laurent, de son coté, prétend avoir été menacé par Ponvalet avec une bouteille. Ces deux hommes vivent en mauvaise intelligence.

182.   POTIGNY  -  Travaux de Fortification du camp

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