Février
1901 -
Concession de Mines. -
Les
demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les
sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain,
industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de
commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de
fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin,
Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin,
Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et
Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1901 - Victime de la Régie.
- Un doux et vieux berger de Potigny, Osias Sallé, de son nom,
a été rencontré par les gendarmes conduisant sa voiture sans
lanterne. Sommé de s'arrêter, il est parti au grand galop, mais,
rattrapé par les gendarmes, il s'est vu, même sans lumière, dresser
procès verbal pour refus d'obtempérer et défaut d'éclairage de sa
voiture.
A
l'audience où il a comparu, le doux Osias a prétendu avoir brûlé en
vain toute une boîte d'allumettes de la régie, mais son système de
défense, déjà bien usé, n'a pas plus pris que ses allumettes et
Osias Sallé a été condamné à 36 fr. d'amende par le tribunal de
Falaise. On trouve, dans le pays, que
ce pauvre Osias a été... Sallé. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1901 -
Singulière idée. - Le
nommé Jean Hallot, 43 ans, journalier, était surpris, le soir, en
train de détacher les chevaux qui étaient dans l'écurie du sieur
Madeleine, fermier à Potigny, près Falaise, les mettant ensuite en
liberté. Hallot, qui n'avait que son pantalon pour tout vêtement, a
été arrêté.
Voulait-il,
comme il l'a dit, voler les chevaux pour les conduire à la foire de
Caen, ou agissait-il inconsciemment sous l'influence de l'alcool ? C'est
ce que l'instruction établira.
Hallot
est père de neuf enfants et vit séparé de sa femme. Il se dit être
domicilié à Versainville. En dernier lieu, il travaillait aux
terrassements de la ligne du tramway, sur la commune de Fontaine-le-Pin.
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Vol d’amoureux.
- Lundi, un vol de 335 francs a été commis au préjudice du
sieur Madelaine, à Potigny, près Falaise. L'auteur de ce vol est une
fille Jeanne Boucher, 19 ans, qui partit aussitôt pour Caen avec son
fiancé, un nommé Louis Perrotte, 28 ans, travaillant à Ernes.
La
fille Boucher a été arrêtée à Maizières. Perrotte est resté à
Caen avec l'argent que lui a remis sa compagne. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Complaisance mal récompensée.
- Le sieur Madelaine, cultivateur à
Potigny, près Falaise, revenait en voiture du marché de
Saint-Pierre-sur-Dives, lorsqu'il croisa sur le chemin une fille Jeanne
Leboucher, demeurant à Potigny, qui demanda à monter dans sa voiture.
Le sieur Madelaine accepta et conduisit cette fille jusqu'en face le
château d'Assy, où elle demanda à descendre.
Au
bout d'un instant, le sieur Madelaine fouilla à sa poche et constata
que son porte-monnaie, contenant 335 fr., avait disparu. Se doutant
qu'il avait été volé par Jeanne Leboucher,
qui ne jouit pas d'une bonne réputation, le sieur Madelaine fit
demi-tour et se dirigea vers la voleuse, qui, se voyant poursuivie, se
sauva. Le lendemain, on l'arrêtait. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1904 - Château au pillage.
- Dans le château de la Brèche-au-Diable, à Potigny, près
Falaise, des voleurs sont entrés en fracturant une barrière et une
fenêtre. Ils ont fait un long séjour dans le castel, actuellement
inhabité, ils ont bu du vin et des liqueurs, ouvert les meubles, brisé
les glaces et fait toutes sortes d'incongruités. Ils sont partis enfin,
emportant pour mille francs de linge et d'objets mobiliers. On croit
connaître ces voleurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
vols sacrilèges.
- Des
malfaiteurs ont fracturé, la nuit, les portes des églises de Potigny
et de Bons-Tassiîly, près Falaise, mais ils n'ont trouvé qu'un maigre
butin : une bouteille de vin de messe dans chaque église et des
chaussures au curé de Bons.
La
même nuit, on a brisé un carreau chez le sieur Desramé, boulanger à
Bons, et pris quelques pains. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Avis. -
L'administration
des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les
cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica
et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées
en rebut. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Un joli coup de vent. -
C'est
celui qui a soufflé à Potigny, près Marie-Joly, sur la ligne du
tramway de Falaise. Il a enlevé la gare et l'a couchée sur la voie. Il
n'y a heureusement que des dégâts matériels. Inutile de faire
remarquer que l'édifice n'était pas construit en pierres de taille.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1908 - Congestion.
- Le sieur Charles
Chemin, âgé de 45 ans, journalier, sans domicile fixe, a été trouvé
mort par le froid sur la route samedi, vers 8 heures du soir.
Janvier
1908 - L'accident de Potigny.
- La fatalité semble peser sur la ligne de Falaise. Alors que sur
tous les autres parcours on a pas eu le moindre accident sérieux a
enregistré, à Falaise on a eu déjà plusieurs déraillements
funèbres a constater.
La
voie, de l'avis général, aurait plus être mieux tracée ; on se
rappelle les discussions et dissertations qui ont été faites à ce
sujet aux diverses séances du Conseil Général.
Le
mieux eut été de tirer les gens du danger et de faire après les
harangues. L'accident d'hier a-t-il été causé, comme le dit un
journal, par un retard de quelques secondes dans le serrage des freins.
Espérons que non, car alors ce serait peu rassurant pour l'avenir.
Toujours
est-il que dimanche dernier le train n° 104, parti de Falaise pour Caen
à 11 heures, au moment où il descendait la rampe sur la courbe de
Potigny, dérailla ; la locomotive fut couchée, les wagons restèrent
debout, mais le malheureux mécanicien Faye tomba sous la locomotive et
fut retiré très péniblement dans un état pitoyable : ses jambes ne
formaient qu'une plaie, il est mort en pleine connaissance au bout de 2
heures de cruelles souffrances.
Il
était marié, père de famille, âgé de 45 ans. Sa femme est receveuse
de la gare à Cormelles. Le chauffeur Leboulanger, 32 ans, célibataire,
domicilié à Caen, a eu le pied littéralement broyé ;
l'amputation est nécessaire. Il a été transporté à l'hôpital. Son
état est relativement satisfaisant en raison de sa forte constitution.
Les
voyageurs en ont été quittes pour la peur, un seul d'entre eux a reçu
de légères contusions. À 9 heures du soir seulement, la circulation a
pu être rétablie. Une enquête est faite par les soins de MM.
Morice, agent voyer en chef, et Roussel, principal.
Juin
1912 - Le chemin de fer
minier. - Ces jours -ci, dans les champs entre les
mines de Potigny et de Languannerie, les ingénieurs ont commencé à
tracer la ligne du chemin de fer ; celui -ci doit, comme on le
sait, servir presque exclusivement au transport du minerai de fer
qui sera traité dans les hauts fourneaux de Caen.
Septembre
1913 - Les gendarmes de Pontigny sont débordés :
l'ouverture des mines de fer a provoqué un afflux de travailleurs "horsains".
Des
Espagnols se battent, parfois au couteau, avec des Marocains, des
Polonais avec des Allemands, des Limousins qui ne parlent que patois
avec ceux qui ne les comprennent pas, et des Bretons bretonnants entre
eux.
Août
1913
- La mine qui tue - Mercredi 13 août, a 7
heures et demie, le chef mineure Casimir Dussart descendait prendre son
travail ; au moment où il pénétrait dans une galerie, des coups de
mine éclataient et le malheureux, atteint par des pierres, tomba raide
mort. Il est d'usage, lorsque les mines vont éclater, de garder les
extrémités de la galerie. Mais, ce matin, l'ouvrier chargé de
ce soin, un italien, oublia de se rendre à son poste. Cette grave
imprudence a eu de funestes suites, on le voit. Dès que l'accident fut
constaté, le travail fut arrêté et le cadavre du
malheureux chef mineur fut remonté sur le carreau de la mine. Le
malheureux Dussart était âgé de 34 ans. Il était marié et père de
cinq enfants en bas âge. La consternation est générale, car,
quoique récemment arrivé, le chef mineur était estimé de tous.
Une enquête a été aussitôt ouverte par le service des mines.
Décembre
1913 - Mort
atroce d'un enfant. - Pendant une courte absence de sa
mère, le jeune André Fortuné, âgé de 7 ans, fut pris d'une crise
d'épilepsie. Il tomba dans le foyer. On le retira affreusement brûlé
; il expira presque aussitôt.
Mai
1914
- Terrible
accident -
Samedi soir vers
sept heures, dans une galerie du fond, les mineurs faisaient la
collation.. Soudain, un éboulement se produisit, un bloc d'un
mètre cube, pesant près do 250 kilos, se détacha. Le Marocain
Larbi-ben-Ahmed, 35 ans, né à Mogador, qui était adossé contre le
bloc, a été littéralement écrasé ; la mort fut instantanée. Le
malheureux avait eu le crâne fracturé, la colonne vertébrale brisée,
et les deux jambes coupées à la cheville. Deux
autres mineurs, ont été blessés ; l'un d'eux, originaire de
l'Allier, connu sous le prénom de Jean, 28 ans, père de deux enfants,
a eu la jambe écorchée. Un Espagnol a eu un doigt coupé par le même
bloc de minerai. Le
docteur Lané, de Langannerie, est venu constater le décès du
mécanicien et prodiguer ses soins aux deux blessés. Le Marocain sera
enterré lundi matin, à huit heures, selon le rite marocain.
Mai
1914
- Au fond
de la mine. — Ernest Leclerc, 19 ans, charretier,
conduisait son cheval, remorquant les wagonnets au fond de la mine. A un
aiguillage une chaîne de l'attelage se prit dans les rails. M.
Conte, surveillant, serait survenu et reprochant à Leclerc d'être la
cause de ce que la chaîne était prise dans le rail, aurait serré le
charretier à la gorge. Plainte pour violences ayant été portée
contre M. Conte, celui-ci a déclaré qu'il avait seulement poussé
Leclerc pour tirer la chaîne du rail.
Juillet
1914 -
Mortel
accident.
-
Philippe Mangemartin, âgé de 19 ans, aide-monteur à
l'entreprise Eckel, à Potigny, devait quitter son travail à 6 heures
du soir. Samedi dernier, à 5 h. 55, il se trouvait sous une des tours
qui doivent servir à retenir les câbles sur lesquels le minerai sera
transporté du puits d'extraction à la gare. A ce moment, un madrier
lui tomba sur la tête. Le malheureux eut le crâne fracturé et les
vertèbres cervicales brisées. On le releva aussitôt et on le
transporta à l'hôpital de Falaise. Il mourut en cours de route. La
famille habite Montceau-les-Mines. Un de ses frères travaille
actuellement à Potigny.
Octobre
1914 -
Un enfant brûlée. -
La
fillette d'un mineur de Potigny, Simone Pucelle, 5 ans, s'en allait à
l'école. Elle s'approcha d'un fourneau de cuisine militaire pour voir
préparer la popote. Une étincelle mit le feu à sa robe de pilou et
elle fut grièvement brûlée aux cuisses.
On
l'a portée à l'hôpital de Falaise. Son état n'est pas inquiétant.
(Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Ca continue toujours !
- Les
unes après les autres on découvre les industries allemandes qui nous
avaient envahis. Cette fois, on vient de placer sous séquestre le matériel
du chemin de fer minier de Caen à Potigny. II appartenait à la maison
Oreinstein und Koppel-Arthur Koppel Actie-geselleschaft.
On
voit à quel point cette entreprise était bien française ! Pour la
construction de cette ligne, devant relier les mines de Soumont aux
Hauts-Fourneaux, la maison Oreinstein avait fusionné, il y a trois ans,
avec la société Decauville aîné. On a aussi saisi tous les
stocks de pneumatiques et d'accessoires de cycles de la marque «
Continental ».
Peu
à peu l’épuration va se faire. (Bonhomme Normand)
Août
1915
- Équipes
agricoles. -
Le
Préfet du Calvados
croit utile de rappeler aux maires qui ont dans leur commune des
équipes de travailleurs militaires qu'ils n'ont nullement
le droit d'accorder à ces soldats des permissions pour se rendre soit
chez eux, soit ailleurs. En le faisant ils engageraient gravement leur
responsabilité. Les militaires,
de leur coté, s'exposent à de très sévères punitions s'ils
s'absentent de la commune, où ils ont été envoyés, sans une
permission régulièrement délivrée par leurs chefs de corps.
Il
importe que de part et d'autre, la période de séjour des équipes soit
considérée comme une période de travail intensif et non comme une
période de repos à la campagne. Les soldats qui travaillent en
ce moment à la récolte des moissons remplissent, comme ceux qui se
battent sur le front, un
devoir national.
Octobre
1915
- A Potigny.
- Nos
« bonhommes » du 236e, exilés au camp de Potigny, n'y
perdent pas leur temps. Ils poussent toujours activement leur
préparation militaire et trouvent encore le moyen de se
distraire, en organisant des matinées récréatives, au profit des
oeuvres militaires. Ils en ont donné deux la semaine dernière et une
nouvelle est en
préparation.
Septembre
1915
- Ce que nous
mangerons l’an prochain. - C'est en ce
moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine
récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à
la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la
battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est
une autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au
ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur
correspondance qu'on va essayer d'accorder
des permissions de labours et de semailles, de préférence à des
cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la
moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des
professeurs d'académie. Si ça recommençait pour les semailles,
nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au
lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des
navets
d'hiver.
Octobre
1917 -
Accident de chasse.
- Un
permissionnaire
du front,
Louis
Pelfresne,
soldat
de
la classe
1917,
chassait
avec
son ancien
patron,
M. Perrotte,
cultivateur
à Potigny,
lorsqu'en
sautant
un fossé
il glissa.
Comme
le fusil
était
armé
et que
Pelfresne
tenait
le canon
en bas,
le coup
partit,
l'atteignant
au pied,
lui broyant
la cheville.
Le
blessé
fut transporté
à l'hôpital
mixte
de Falaise
et reçut
les soins
de M.
le médecin-major
Martin.
Une opération
fut nécessaire,
mais
l'amputation
pourra
être
évitée.
L'état
de Pelfresne
est actuellement
très
satisfaisant.
Février
1917 -
Le temps qu’il fait. -
Ces jours derniers,
le froid a été un peu moins rude. Le thermomètre a remonté et le
baromètre a descendu. Puis ils sont repartis en sens inverse. C'est
tout de même le dégel, espérons-le. Mais un dégel sans pluie n'est
jamais bien sincère. Il est donc dit que les hivers de guerre sont
forcément des hivers froids. On n'a pas oublié celui si terrible de
1870 –71 ! L'hiver de 1917 aurait pu lui faire concurrence s'il
avait commencé quelques semaines plus tôt. A présent, nous marchons
vers le Printemps,
les jours ont déjà rallongé pas mal et dans
l’après-midi le soleil commence à chauffer. Mais, c'est
égal, cette année le proverbe pourrait bien mentir
qui assure que « Jamais février n'a passé sans voir groseillier
feuillé ».
Février
1917 -
Allô ! allô !. -
Si vous désirez téléphoner avec les départements limitrophes,
l'administration des postes vous fait signer un papier dans lequel vous
vous engagez à ne fournir aucun renseignement concernant la défense
nationale. Dans le cas où vous violeriez cette clause, on vous
couperait... devinez quoi ? Pas la tête, ce que vous mériteriez
pourtant, mais simplement la communication. A la bonne heure ! voila, un
régime vraiment paternel !
Février
1917 -
Un fusil qui éclate. -
Le caporal Eugène
Viger, du 36e. affecté à une formation de récupérés, à
Potigny, se rendait à bicyclette voir un de ses amis, il portait un
fusil en bandoulière. Son arme le gênant, il voulut la placer en
travers sur son dos, mais le fusil éclata et l'un des éclats lui fit
une affreuse blessure au genou. Le caporal Viger a déjà perdu l’œil
gauche à la guerre. On l'a transporté à l'hôpital de Falaise.
Son
état est assez grave.
Mars
1917 -
Un éboulement dans une mine.
-
Des
ouvriers exécutaient des travaux d'élargissement dans la mine de
Soumont-St-Quentin, lorsque soudain un éboulement se produisit,
ensevelissant Sébastien Ferrier, 38 ans, Georges Sébire, 32 ans, et
Évariste Sassi, 50 ans, sujet italien, demeurant tous trois à Potigny.
Les deux premiers furent tués sur le
coup, Sassi en fut quitte pour de légères blessures. Ferrier laisse
une veuve et deux enfants, Sébire était veuf et père d'un enfant.
Septembre
1917 -
L’heure rendue . -
C'est
dans la nuit de samedi,
du 6 au 7 octobre, qu'on nous rendra l'heure qu'on nous a volée au
printemps. Cette nuit-là, les mécaniciens de chemins de fer devront
flâner sur leurs réseaux, de façon à perdre une heure pour que les
horaires ne soient pas modifiés, ils y arriveront facilement. Les
paresseux auront droit à soixante minutes de sommeil supplémentaire et
les amoureux fervents à une séance d'intimité sensiblement allongée.
Enfin, ce qui vaudra mieux, nos montres se remettront à marquer midi à
midi et minuit à minuit et cesseront d'être en contradiction flagrante
avec le soleil, la lune, les étoiles, nos estomacs et nos cerveaux.
Octobre
1917 -
Les dangers de la chasse. -
Un jeune
soldat de la classe 17, Louis Pelfresne, était venu, passer sa
permission de sept jours chez son parent, M. Perrotte, cultivateur
à Potigny. L'autre jour, il chassait avec ce dernier. En sautant un
fossé, il tomba. Un coup de son fusil partit et lui broya la cheville
du pied droit.
Novembre
1917 -
Jeune fille irascible. -
Madame Moitteaux,
bouchère à
Potigny, avait
eu à
son service
pendant un
certain temps,
la jeune
Jeanne Lussiez,
âgée de
16 ans,
dont les
parents réfugiés
du Nord,
habitent Potigny,
mais dut
la congédier
le 4
novembre.
Le
10 novembre,
dans l'après-midi,
Mme Lussiez
vint reprocher
à la
bouchère d
avoir tenu
à propos
de sa
fille, des
propos désobligeants,
et sortit
très surexcitée.
Vers 4
heures, elle
revint avec
Jeanne Lussiez
et une
très vive
discussion s'engagea,
au cours
de laquelle
la jeune
fille saisit
Madame Moitteaux
par les
cheveux et
lui porta
des
coups de
poing à
la figure.
Des
voisins
mirent fin
à la
scène et
Mme Moitteaux,
qui porte
des ecchymoses
à la
figure,
a déposé
à la
gendarmerie une
plainte pour
violences contre
son ancienne
bonne.
Janvier
1919 -
Accident mortel. -
Le
15 janvier, le mineur italien Pasquinelli était occupé à charger un
wagon de minerai au fond de la mine, lorsqu'il a été pris sous
un éboulement. Ses camarades se portèrent aussitôt à son
secours, mais malgré leur dévouement, le malheureux n'a pu être
retiré vivant.
L'éboulement
n'était pas très important, peut-être un mètre cube, mais
Pasquinelli était tombé la tête prise dessous et dans la boue, il a
dû être étouffé.
Son
camarade Pruvost, qui travaillait près de lui, eut les jambes prises
sous l'éboulement, mais on put le dégager rapidement. Un autre mineur,
M. Lefèvre, en coopérant au sauvetage,
a été contusionné à la jambe gauche.
Pasquinelli
Laufroy, âgé de 34 ans, était, très estimé de tous, il laisse une
jeune veuve et quatre enfants en bas âge. ( Source : Le Moniteur du
Calvados )
Mars
1919 -
Le pécule des poilus insaisissable.
-
Le sous-secrétaire d'État aux finances fait connaître qu'il a
été notifié aux comptables du Trésor qu'il leur était interdit
de retenir d'office les impôts sur les sommes inscrites au carnet de
pécule, de même qu'éventuellement sur l'indemnité de
démobilisation. ( Source : Le
Moniteur du Calvados )
Mars
1919 -
Accident. -
Son cheval s'étant abattu, l'adjudant polonais Javzembsky,
du camp de Potigny, qui revenait de Falaise, resta le pied pris dans
l'étrier. Il fut traîné pendant une centaine de mètres par
animal qui avait repris sa course. On l'a relevé avec une plaie
profonde et de forte contusions.
( Source : Le Moniteur du Calvados )
Octobre
1922 -
Un jaune et une blanche.
-
Le marocain Nimoud Ben Saïd, employé aux mines de Potigny,
vivait depuis quelques mois en concubinage avec la veuve Petit 33 ans.
Lasse
des mauvais traitements que lui faisait supporter son ami, elle l'a
quitté. Avant de partir la veuve. Petit a soulagé le gilet du marocain
de la somme de 110 fr., qu'elle a emportée. Furieux, Nimoud a porté
plainte et la fugitive a été arrêtée en gare de Mesnil-Mauger.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Un jaune et une blanche.
-
Le marocain Nimoud Ben Saïd, employé aux mines de Potigny,
vivait depuis quelques mois en concubinage avec la veuve Petit 33 ans.
Lasse
des mauvais traitements que lui faisait supporter son ami, elle l'a
quitté. Avant de partir la veuve. Petit a soulagé le gilet du marocain
de la somme de 110 fr., qu'elle a emportée.
Furieux, Nimoud a porté plainte et la fugitive a été arrêtée en
gare de Mesnil-Mauger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Une terrible mort. - M.
Caunois, 24 ans, accrocheur au train minier de Potigny, en voulant
sauter sur le marchepied d'un wagon, a été serré entre une
rame de wagons et un pilier en ciment armé qui supporte les câbles de
l'accumulateur de minerai.
Le
malheureux a eu la tête et la poitrine écrasées. Il a été tué sur
le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Accident de travail. -
En
faisant fonctionner un levier dans la mine de Potigny, le jeune
François Cihelka a reçu un violent coup de manette à la tête qui lui
a déchiré le cuir chevelu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Le danger des armes.
- M.
Maurice Briquet, 20 ans, machiniste aux Hauts-Fourneaux, à Potigny, a
été blessé grièvement, à la main par l'éclatement du fusil dont il
se servait pour tirer sur les corbeaux. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1923 -
Séance d’escamotage.
- A
chaque échéance de fin de mois, M. Blot, marchand de nouveautés à
Potigny, remarquait qu'une femme Lemaître, encaisseuse pour M.
Foucault, huissier à Falaise, assurait qu'il manquait un billet dans
les liasses épinglées qui lui étaient remises. Adroitement, elle en
détachait un et le gardait dans le creux de sa main. Deux fois, M. Blot
dût s'exécuter et remplacer le billet de 50 fr. qui manquait.
Une
troisième fois, la voleuse voulut tenter la chance et réclama 200 fr.
Elle tomba mal. Le commerçant avait pris les numéros des billets et
des témoins. Se voyant prise, la femme Lemaître a dû avouer son
indélicatesse. Cela n'a pas empêché M. Blot de déposer une plainte
contre cette trop ingénieuse voleuse. . (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1923 -
Le temps qu’il fait.
- Après
des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps
s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même
et ont éclaté avec violence.
On
espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos
pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste,
s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour
l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès,
a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Les dangers des bains.
-
Une
heure environ après avoir mangé, un carrier de Potigny, Yves Louarn,
22 ans, avait voulu se baigner dans une pièce d'eau formée par une
ancienne carrière. Au bout, de quelques instants, il disparut sous les
yeux de ses camarades, dont aucun ne savait nager. Son cadavre n'a été
retiré que le lendemain. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1924
- Coups
et blessures.
- Plainte
a été
portée par
M. Louis
Ponvalet, ajusteur,
demeurant
à Potigny, contre
Lament Émile,
qui,
sans motif,
l'a frappé
à la
tête avec
un morceau
de minerai
de fer.
Laurent,
de son
coté, prétend
avoir été
menacé
par Ponvalet
avec une
bouteille. Ces
deux hommes
vivent en
mauvaise intelligence.
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