1er Juin 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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POTIGNY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Potignais, Potignaises

Février 1926   -   La fillette martyre.   -   Nous avons relaté il y a un mois l'histoire navrante de cette petite de 4 ans, qu'un nommé Vermuller avait abandonnée après l'avoir placée en nourrice à la gare du tramway de Saint-Pierre-Canivet et qu'il avait essayé de vendre la pauvre petite.

Vermuller et la mère de la fillette étaient réfugiés à Paris, et cette semaine la mère, Germaine Bulot, s'est présentée à la gare de Saint-Pierre-Canivet demandant à la nourrice qui s'est attachée à la fillette de rentrer en possession de son enfant. Celle-ci refusa, étant données surtout les intentions exprimées par la mère.

Nous croyons savoir que la justice qui a été saisie de l'affaire, ne permettrait pas que le pauvre bébé retombe dans les bras de Vermuller.

 

Février 1926  -  Écrasé par un tombereau.  -  M. Édouard Police, 68 ans, beau-père de M. Beau, entrepositaire, était occupé avec des domestiques de M. Macé, cultivateur, à charger un tombereau de débris près des mines, lorsqu'un fort bruit fit peur aux deux chevaux qui s'emballèrent.
M. Police essaya de les maîtriser, mais il fut traîne une trentaine de mètres et à bout de force, lâcha prise. Une roue du tombereau lui passa sur le corps. Le malheureux expira le soir même dans d'atroces souffrances. Ancien palefrenier, M. Police était connu et estimé dans la contrée.  

 

Mars 1926  -  Ouverture d’un marché.  -  Un marché ouvrira prochainement à Potigny : il aura lieu toutes les semaines, le mercredi. Pour tous renseignements, s'adresser au maire.

 

Juin 1926  -  Vol et violation de domicile.  -  Après 10 ans de vie commune au cours desquelles ils eurent 4 enfants, Lucien Coune, 40 ans, lamineur aux Hauts-Fourneaux, à Caen et Flore Leduc, 35 ans, ménagère, las des disputes continuelles, se sont parés, chacun d'eux gardant 2 enfants à sa charge. L'autre jour, Flore Leduc se rendit au domicile de Coune et y prit une machine à coudre d'une Valeur de 1.100 fr. qui, dit-elle, lui appartient, Coune de son côté, prétend que la machine est à lui et il a porté plainte pour vol et violation de domicile.

 

Septembre 1926  -  Inauguration du monument aux morts et fête patronale.  -  Le dimanche 3 octobre. A 10 h. messe solennelle pour les soldats morts pour la France, après la messe bénédiction du monument à 10 h. banquet dans la salle des tes du groupe scolaire (prix 25 fr.)

A 15 h. sous la présidence de M. le sous-préfet de Falaise, M. Lequier, chevalier de la légion d'honneur, conseiller général, MM. Lecouturier et Girard, conseillers d'arrondissement, remise du monument à la commune de Potigny, dépôt d'une palme par la municipalité la Marseillaise, à 16 h. concert par la musique municipale de Falaise pendant la journée vente par les jeunes filles des cartes du monument et de souvenirs de la cérémonie après les cérémonies officielles sur la place du marché fête foraine, chevaux de bois, fauteuils électriques, tirs, loteries. A 20 h. illumination de la mairie. A 20 Il. 30, grand bal dans la salle des fêtes.

 

Octobre 1926  -  Accident à la mine.  -  L'ouvrier italien Panphilo Ciccociappo venait de prendre son poste à 23 heures. Il bourrait une mine, lorsque pour une cause inconnue, une explosion se produisit, blessant l'Italien à la tète et lui occasionnant une forte hémorragie. Le docteur Faizant fit aussitôt transporter le blessé à l'hôpital de Caen. On craint qu'il ait  un oeil perdu.  

 

Janvier 1928  -  Grave accident.    Un grave accident s'est produit dans la côte de Sourmont à Potigny.

M. André Bellou, 38 ans, cultivateur à Potigny, montait la cote conduisant son automobile. Il marchait à une allure modérée, environ 25 kilomètres à l'heure, lorsqu'il aborda un câble que l'on était en train de tendre d'un poteau en ciment à un autre, et qui barrait la route à une faible hauteur. Un ouvrier M. Loison, se tenait sur le talus de la route et maintenait le câble en attendant qu'un autre ouvrier, M. Bouquerel, l’attachât provisoirement à un poteau télégraphique. Au moment ou M. Bellou arrivait à la hauteur du câble, M. Loison lui fit signe d'arrêter, mais à ce moment pour une raison inconnue le câble descendit brusquement, l'un des côtés touchant le sol, l'antre étant soulevé à environ 3 mètres du sol, la voiture ne s'étant pas arrêtée, le câble atteignit M. Bellou au visage. La glace et la capote avaient été arrachés.

M. Bellou reçut les soins du docteur Faizant. Il subira une assez longue incapacité. La gendarmerie a ouvert une enquête.  

 

Avril 1928  -  Les étrangers abusent.  -  Nous avons signalé la situation de cette commune de Potigny où des habitants sont des étrangers.
 Nous
faisions remarquer ̃combien il était pénible de voir cet emploi excessif de la main-d’œuvre polonaise ou italienne, quand par ailleurs, tant d’ouvrier français cherchent en vain du travail. Si,  dans cette malheureuse commune de Potigny, nous comptions encore que d’honnêtes gens, passe encore, mais, tel n’est pas, hélas ! le cas.

Cette commune qui comprend 1.731 habitants, dont seulement 358 français, et qu'on peut appeler la Tour de Babel, renferme dans son sein des sujets de toutes les nations.
Il ne se passe guère de jours la gendarmerie n'ait à intervenir dans tout ce méli-mélo d'étrangers.
La population paisible de la commune se plaint à juste titre, des agissements de certain étrangers qui en prennent vraiment à leur aise.
Ils se procurent, on ne sait où, détonateurs et cartouches de cheddite, et se livrent à des exercices d’artillerie, la nuit de préférence. Les habitants en sont fort incommodés et ne peuvent dormir.
M. le Maire de Potigny devrait bien prendre des mesures pour mettre fin à cette  situation qui a trop duré. Il est nécessaire que les habitants puissent dormir en paix et qu'ils ne soient pas réveillés par les détonations qui mettent tout le monde en émoi.
Les étrangers devraient se rendre compte qu'ils doivent observer les lois française, et la détention d’explosifs est un délit. Ils ne s’en doute pas certainement, mais on pourrait le leur rappeler. La guerre est finie et la poudre ne doit pas partir si facilement.  

 

Juin 1928  -  Fâcheuse inattention.  -  Venant de vider son fourneau des cendres qu'il contenait, Mme Grzes, 24 ans, d'origine polonaise, dont le mari travaille aux mines de Potigny,  se dirigeait rapidement vers la porte d'entrée et, du seuil, jetait ces cendres encore chaudes vers un tas d'ordures voisin sans remarquer qu'un bébé jouait à côté.

Atteint par des braises, le pauvre petit a été assez sérieusement brûlé à la tête et au cou. Ses parents ont porté plainte.  

 

Août  1928  -  L’imprudence d’un fumeur provoque un incendie.  -  Un incendie a éclaté par l'imprudence d'un fumeur qui aurait jeté une cigarette allumée dans un terrain situé au lieu dit les « Roches de Potigny », et planté de vignons. Les gendarmes de Potigny aidés d'une partie de la population réussirent à éteindre le feu vers 23 heures en établissant un contre-feu.
Le fléau a détruit 6 hectares de vignons
.

 

Juin 1928   -   L’incendie de vignons.   -   Nous avons relaté, il y a quelques jours, l'incendie qui détruisit six hectares d'ajoncs au lieu dit « Les Roches de Potigny », et une enquête fut ouverte par la gendarmerie. Un Polonais Wladislaw Montel, 28 ans, déclare que ce jour-là, il alla se promener avec sa femme, et ils se reposaient aux « Roches-de-Potigny » lorsqu'arrivèrent deux Polonais, qui allumèrent des cigarettes, l'un d'eux jeta son allumette qui enflamma les ajoncs secs. Les deux étrangers tentèrent d'éteindre le feu avec leurs casquettes, puis avec de la terre constatait qu'ils ne pouvaient y parvenir, ils prirent la fuite. Montel essaya a sont tour de combattre le fléau, mais s'éloigna aussi. On recherche activement les deux Polonais.

 

Février 1929  -  Les étrangers.  -  La commune de Potigny est celle qui compte le plus d'étrangers de tout le département. Pour une population française de 1.731 habitants, elle compte, en effet, 1.533 étrangers, tous occupés aux exploitations de mines de fer.

Les Polonais sont en plus grand nombre, on en compte 1.298, viennent ensuite les Tchécoslovaques, avec 154 individus. On y compte également 20 Belges, 13 Espagnols, 19 Italiens, 6 Luxembourgeois, 11 Russes, 7 Serbes, 4 Marocains et un Autrichien.  

 

Avril 1929  -  18 hectares de vignons en flammes.  -  Un incendie provoqué croit-on, par l'imprudence de fumeurs, a pris dans les bruyères situées entre la caserne de gendarmerie  de Potigny et la propriété de M. Barbot, maire de la commune. Ce plateau, couvert d'ajoncs et de vignons, est appelé « La Roche de Potigny ». Le feu a ravagé 18 hectares de vignons  a été circonscrit après plusieurs heures d'efforts. On recherche deux individus que des promeneurs ont vu couchés dans les roches et qui se sont enfuis quand le sinistre a éclaté. La  « Roche de Potigny » est entièrement inculte. Elle est divisée en 800 parcelles environ dont les propriétaires sont pour la plupart inconnus.  

 

Avril 1929  -  Une grève.  -  Une grève importante, provoquée par le renvoi d'un ouvrier n'ayant pas exécuté un ordre de travail s'est déclarée aux mines de Soumont à Potigny. 500 ouvriers, qui n'avaient pas obtenu la réintégration de leur camarade et une augmentation de salaire n'ont pas pris le travail.

De son côté, la direction des mines, a décidé de licencier 60 ouvriers constituant l'atelier auquel appartenait l'employé congédié. Il n'y a pas jusqu'ici d'incidents à déplorer.

 

Mars 1930  -  deux terribles accidents à Potigny. -  Deux accidents viennent de se produire aux mines de Potigny occasionnant deux morts et un blessé. Plusieurs ouvriers mineurs, dont Jean Milon, 27 ans, travaillaient à remonter du fond, du matériel à l'aide d'une benne basculante appelée skip. Voulant redescendre, Mika est sauta dans le skip, mais, par suite d'une erreur dans les signaux, le machiniste du trieul d'extraction fit une fausse manœuvre et le malheureux mineur se trouva serré entre la charpente du chevalement et la caisse de  la benne, se blessant grièvement aux jambes et aux épaules. Porté à l'hôpital de Caen, il est mort peu après.

Le lendemain, un autre ouvrier Stanislas Rajkowski percait des trous dans le minerai avec un marteau-perforeur pneumatique, à l'endroit même où, quelques heures avant, il avait  fait  exploser des mines. Il y restait une quantité de cheddite non explosée. Frappée par le burin, elle fit explosion. Le polonais fut blessé au visage, et son camarade Rosa Marco, 38  ans, au coté et au bras. Tous deux furent aussitôt  remontés mais, malgré tous les soins, Rajkowski expirait une heure après. Il était célibataire et fort bien considéré aux mines où il travaillait depuis deux ans.

 

Octobre 1930   -   Une grave affaire à Potigny.   -   Une polonaise, Mme Poctzar, demeurant aux cités de Potigny, a été trouvée morte dans un chemin de la localité. L'autopsie du  cadavre a été ordonnée, les visières ont été envoyées à Caen en vue d'un examen toxicologique. On suppose en effet, que Mme Poctzar est décédée à la suite d'un breuvage abortif.

 

Novembre 1930   -   La triste affaire de Potigny.  -   Nous avons annoncé qu'à la suite du décès suspect d'une polonaise de Potigny, Mme Pocztar, une enquête avait été ouverte qui  avait établi de fortes suspicions à l'égard de la femme Glomb accusée de manœuvres abortives. Celle-ci nia d'abord. Mais M. Le Gall, juste instruction à Caen, possédant une déclaration formelle contre la femme Glomb, fit appel à la police mobile de Rouen pour éclairer cette affaire.

Arrivés vendredi à Potigny, les inspecteurs Delalande et Soudrais se mirent immédiatement en rapport avec les gendarmes et recueillirent à leur tour les dépositions de Mme Heurtevent et de Mme Martin. Ils entendirent ensuite le fils aîné de la femme Glomb, qui avait accompagné sa mère chez Mme Martin et obtinrent de sa part des aveux concernant le  don des deux poules et de la lapine.

Les inspecteurs s'en prirent alors à la femme Glomb, qui dut, après un réquisitoire aussi serré que laborieux, reconnaître les faits qui lui étaient reprochés. Elle a été arrêtée et  amenée au Parquet de Caen.  

 

Juillet 1931   -   Renversée par une auto.   -   Jeudi dernier, Mlle Mlodgienak Helena, 25 ans, ouvrière d'usine, demeurant à Potigny, cités nouvelles 125, attendait comme d'usage près du monument aux morts, le camion qui vient les prendre vers 6 h. 30, pour les conduire à leur ouvrage à Saint-Pierre-sur-Dives. Elle se trouvait avec une vingtaine de ses camarades, lorsque le camion arriva. Toutes se précipitèrent, traversant la route, pour prendre place dans la voiture à peine arrêtée mais elles n'avaient pas entendu ou fait attention à une auto venant de Caen. Mlle Mlodgienak fut renversée et tomba à terre. Dans sa chute, elle se luxa le poignet gauche et se blessa au genou gauche. L'auto cause de cet accident était conduite par M. André Morel, 38 ans, chef cantonnier à Saint-Pierre-Canivet, accompagné de M. Louis Thudor, 25 ans, boulanger à Bons-Tassilly. Heureusement que le conducteur de la Citroën put s'arrêter aussitôt.

Cependant M. Morel avait eu soin de klaxonner en arrivant près du monument, mais les jeunes ouvrières qui traversent chaque jour la route pour prendre le camion ne font pas toujours attention et si l'auto avait été plus vite certainement la jeune fille aurait été tuée.  

 

Janvier 1932   -   Encore des églises cambriolées.   -   La série continue... Ces jours-ci, M. l'abbé Huard, curé de Poligny, a constaté que, dans son église, un tronc réservé aux offrandes avait été enlevé et qu'un autre, réservé aux dons pour les soldats à l'occasion de la Noël, avait été fracturé et vidé de son contenu. Les gendarmes, prévenus, ont également relevé des traces de pesées sur un troisième tronc, mais aucun indice permettant d'identifier les coupables n'a pu être retrouvé. Le montant du vol serait de 200 fr.  environ. Plusieurs fois déjà, l'église de Poligny a été cambriolée.

De même, au cours de la semaine dernière, l'église de Détroit a été visitée par un malfaiteur qui a l'aide d'un ciseau à froid, a forcé quatre troncs et vidé le contenu probablement  une faible somme. On rapproche ce vol sacrilège d'un autre identique commis au Mesnil-VilIement, le 27 décembre et de ceux des églises du Mesnil-Villement des Loges-Saulces,  commis en plus par un individu qui fut identifié condamné à l'époque. Or, cet individu a été vu au Mesnil-Villement et au Détroit le jour où furent cambriolés les églises de ces deux localités.

 

Avril 1932   -   Le classement d’un beau site.   -    Tous les normands connaissent, aux environs de Potigny, la Brèche-au-Diable, sauvage déchirure au fond de laquelle le Laizon bondit dans la gorge de St-Quentin. Dominant ce paysage romantique, se dresse le tombeau de Marie Joly (actrice de la Comédie-Française, morte à 37 ans en 1798) d'où l'on découvre un vaste horizon.

C'est certainement un des sites les plus curieux de toute notre région. Aussi apprendra-t-on avec satisfaction que M. Salley, maire de Sousmont-St-Quentin, vient d'être avisé par M. Boivin-Champeaux, sénateur, que la commission des sites et monuments naturels avait voté le classement de la Brèche-au-Diable et du tombeau de Marie Joly.

Le dossier a été transmis au ministre. Décision tardive mais d'autant plus urgente. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1936  -  Une reine de l’agriculture a été élue.  -  Mlle Madeleine Girard, d'Ussy, a été élue reine de l'Agriculture, à l'occasion des grandes fêtes qui auront lieu à Falaise le 26 juillet pour le centenaire de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Falaise. Mlle Madeleine Barbot, de Potigny, et Mlle Simone Denis, de Tournebu, ont été élues demoiselles  d'honneur. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Deux tchécoslovaques auraient tué un de leurs compatriotes.  -  Le Parquet de Falaise s'est rendu à Potigny pour enquêter sur le décès suspect d'un Tchécoslovaque nommé Gevek Genkovitch, trouvé le matin dans la rue, le crâne fracassé. Genkovitch était venu vendredi soir à Potigny, rendre visite à des amis polonais, les époux Bronislaw Matuzewski, chez lesquels il fut invité à dîner et à passer la nuit. 

Matuzewski, qui partageait le lit de son ami, prétend que, s'étant réveillé à trois heures du matin, il constata la disparition de celui-ci. A travers les carreaux de la fenêtre, il le vit inanimé sur la route. Ayant constaté qu'il était mort, il courut prévenir la gendarmerie. 

Selon les dires de Matuzewski, le Tchécoslovaque se serait levé au cours de la nuit pour prendre l'air par la fenêtre de la chambre et, perdant l'équilibre, serait tombé dans le vide. Cette explication est d'autant plus difficile à admettre que la fenêtre a été trouvée fermée par les gendarmes, et qu'aucun des pots de fleurs placés sur le rebord n'a été renversé.  Cette constatation, jointe à divers indices relevés par les enquêteurs a amené l'arrestation des époux Matuzewski. 

On croit que le Polonais et son camarade, qui avaient copieusement bu, se sont querellés et que Matuzewski a assommé Genkovitch et l'a ensuite jeté à la rue. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Une romantique tentative de suicide.  -  Ayant eu une discussion avec ses frères et reçu une réprimande de sa mère, une jeune fille de 15 ans, Geneviève Krykwinski, fille du cantinier de Potigny, s'est emparée d'une carabine et, montant dans sa chambre, s'est tiré un coup de cette arme dans le côté droit. La désespérée dit a sa mère, accourue aussitôt : « Laisse moi, je souffre trop ! », puis elle s'évanouit. 

Mandé par téléphone, le docteur Ledis fit transporter la blessée à l'hôpital de Caen. Une intervention chirurgicale a été nécessaire. L'état de Geneviève Krykwinski reste grave. 

A son père qui l'interrogeait sur les motifs de son acte, la jeune fille a répondu : « C'est une bêtise qui m'est rentrée dans la tête ! ». 

Depuis quelque temps et malgré l'interdiction de ses parents, Geneviève Krykwinski lisait beaucoup de romans d'aventures. Après la réprimande de sa mère, son imagination  désordonnée la poussée à l'acte qui risquait de lui coûter la vie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1936  -   La jeune désespérée a succombé.  -  — Mlle Geneviève Krykwinski, qui dans un accès de nervosité s'était tiré un coup de carabine dans le côté droit, est morte à  l'hôpital de Caen, où elle avait été transportée. La malheureuse n'était âgée que de 15 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Il n’y a plus de jeunesse.  -  Les établissements Leroy, de Saint-Pierre-sur-Dives, emploient des ouvriers des deux sexes, de Falaise et de Potigny, qui vont chaque jour à leur travail et en reviennent dans un camion automobile piloté par un chauffeur de !a maison où ils sont employés.

Samedi dernier fut jour de paye de la quinzaine. Une des ouvrières, Ernestine Bilbang, 16 ans, domiciliée à Potigny, Nouvelles Cités, n° 128. reçut dans une enveloppe 190 francs, qu'elle plaça dans sa poche de sa vareuse. Les voyageurs étaient nombreux, ce soir-là, dans le camion et Ernestine Bilbang ne trouva pas de place assise. Un gamin de Falaise, également employé aux établissements Leroy, Lucien A…..., âgé de 14 ans et demi, domicilié chez ses grands-parents, lieu du Val d'Ante, offrit galamment à la jeune fille de s'asseoir sur ses genoux. Elle accepta. Pendant le trajet, il en profita pour glisser délicatement sa main dans la poche de la vareuse de sa camarade et subtilise adroitement l'enveloppe et son  contenu.

Quand Ernestine Bilbang descendit à Potigny, elle s'aperçut que son argent avait disparu. Des recherches furent faites dans le camion qui, naturellement, restèrent vaines. Aussi, la  volée se décida-t-elle a prévenir les gendarmes en leur faisant part, des soupçons que lui inspirait son galant compagnon de voyage.

Celui-ci fut interrogé dimanche matin, il protesta de son innocence et, mentant avec un inimaginable aplomb, trouva le moyen d'expliquer d'une manière plausible la provenance de la somme de 109 fr. 50 que contenait son porte-monnaie. Il fallut deux heures d’interrogatoire avant qu'il entrât dans la voie des aveux.

Lucien A…... avait remis à sa grand-mère 170 francs, en lui disant qu'il avait fait des économies. Celle-ci avait encaissé la somme sans demander de plus amples explications.

Ernestine Bilbang est rentrée en possession de son argent. II s'en est fallu de peu que la place assise qu'elle occupa ce soir là dans le camion, ne lui coûtât cher…...  (Source : Le  Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -  Les époux Matuzewski n’auraient tué… qu’un lapin.  -  Dans la nuit du 21 au 22 août dernier, on trouvait, le crâne fracassé, dans une rue de Potigny. le Tchécoslovaque Gevek Genkovitch, âgé de 40 ans, carrier à Perrières, qui avait dîné la veille chez ses amis, les époux Matuzewski et avait été invité par ceux ci à passer le nuit sous  leur toit.

Des constatations médicales, il résulta que la mort du Tchécoslovaque avait été vraisemblablement provoquée par un violent coup de hache asséné sur le crâne. Les enquêteurs en conclurai qu'une dispute avait pu s'élever entre les Matuzewski et leur hôte, dispute qui se serait terminée par le coup de hache qui fit passer Genkovilch de vie à trépas. Le meurtrier aurait ensuite transporté sa victime dans la rue, en face sa maison. Après quoi, il était allé avertir les gendarmes que son ami s'était tué accidentellement en tombant par une fenêtre  du premier étage.

Celle hypothèse parut d'autant plus vraisemblable qu'une hache portant des traces de sang fut trouvée dans le logis des Matuzewski.

Arrêtés, ceux-ci protestèrent de leur innocence et déclarèrent que le sang se trouvant sur la hache était du sang de lapin.

Un expert, M. Danjou, fut alors commis pour déterminer la nature du sang. Il vient de faire connaître le résultat de son examen. M. Danjou déclare ne pouvoir affirmer que les traces relevées sur la hache proviennent de sang humain, mais par contre, il a trouvé des membranes et un poil de lapin, ce qui parait confirmer les dires des accusés.

En conséquence, le juge d'instruction a ordonné, le 3 novembre, la mise en liberté provisoire des époux Matuzewski. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Un mineur se suicide.  -  Un ouvrier employé aux mines de fer de Potigny, le Polonais Joseph Seuk, âgé de 53 ans, père de cinq enfants, s'est donné la mort en se plaçant dans la bouche une cartouche de cheddite qu'il alluma. 

Les débris de la boîte crânienne furent projetés à plus de trente mètres et tout le haut du corps du malheureux fut déchiqueté. 

On ignore les raisons de ce tragique suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Une automobile tombe dans un fossé.  -  Donnant sa quatrième leçon de conduite automobile à une cliente, M. Joseph Huard, 32 ans, garagiste à Potigny, avait  pris place dans une de ses voitures, avec son employé, M. Louvel, et son élève, Mme France Tanguy, 25 ans. 

 A la sorti de la ville, M. Huard passa le volant à Mme Tanguy, qui roula sans ennui pendant 300 mètres. Cette distance parcourue, elle s'aperçut qu'elle n'était plus maîtresse de la  machine et voulut rendre le volant à M. Huard.

Trop tard, déjà la voiture était dans le fossé bordant la route, et les trois voyageurs projetés violemment en avant.

M. Huard sortit indemne de l'aventure. Mme Tanguy fut sérieusement atteinte à la tête et à un genou, et M. Louvel, blessé à la tête, fut dirigé sur une clinique. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Un motocycliste fauche un groupe de piétons.  -  La soirée de lundi a été marquée à Potigny par un très grave accident qui a causé la mort d'un motocycliste et a  occasionné des blessures à deux de ses camarades actuellement dans un état désespéré.

Pilotant sa motocyclette, M. Boleslaw Campa, demeurant à Potigny, circulait sur la route de Caen à Falaise ayant derrière lui, sur le tansad, un de ses camarades de travail, M. Joseph Gorak, âgé de 35 ans, marié et père de deux enfants.

Roulant normalement, la machine abordait à une allure régulière la descente qui précède le bourg de Potigny, lorsque le conducteur dut bloquer sur la gauche pour dépasser un petit groupe de piétons, se trouvant sur le bord de la route.

Soudain, sans qu'on puisse encore s'expliquer comment, le motocycliste, quittant le milieu de la chaussée, revint sur sa droite et faucha un groupe de piétons, dont l'un, le Polonais Stephan Babic, ouvrier carrier, eut la jambe fracturée.

La motocyclette se renversa quelques mètres plus loin.

Transporté à l'hôpital de Caen, M. Gora a succombé à ses blessures, presque en y arrivant.

MM. Campa et Babic, très grièvement blessés, ont été également transportés à l'hôpital de Caen. Leur état inspire les plus grandes inquiétudes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Stupide malveillance.  -  Pendant la nuit, un inconnu a forcé la porte d'un local et ouvert le robinet d'une citerne appartenant aux Ponts-et-Chaussées et contenant une importante quantité de goudron. Environ une tonne de goudron, d'une valeur de 400 francs, s'est répandue sur le sol. Les gendarmes recherchent le malfaiteur. (Source : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Un commerçant se coupe la gorge .  -  M. Jules Gauthier, aubergiste, débitant de tabacs et quincaillier à Potigny, paraissait depuis quelques jours en proie à de vives  préoccupations, sans qu'on pût s'en expliquer la cause. 

Hier, vers 10 heures, Mme Gauthier trouva son mari mort dans la chambre conjugale au milieu de larges flaques de sang. Dans une crise de désespoir, le commerçant avait pris son rasoir et s'était tranché la gorge. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Des fraudeurs avaient caché dans un bois 76 litres d’alcool.  -  L'autre matin, vers 8 heures, les gendarmes de Potigny étaient avisés par des habitants de la région  que quatre bonbonnes enveloppées dans des sacs étaient dissimulées dans une petit bois, à Bons-Tasilly.

Le maréchal des logis-chef et deux de ses hommes se rendaient aussitôt sur les lieux et y découvraient, en effet, les récipient désignés contenant de l'eau-de-vie de cidre et du rhum. Alors que les gendarmes, devinant aisément que les bonbonnes avaient été cachées là par des fraudeurs, étudiaient les lieux afin d'y dresser une embuscade, une automobile stoppa à proximité du bois. Masqués aux regards, les gendarmes constatèrent qu'elle était occupée par trois individus. L'un de ces derniers descendit de voiture ainsi que l'un de ses compagnons et se dirigea vers l'endroit où se trouvaient les bonbonnes. Après un rapide coup d’œil alentour, il ramassa l'un des récipients. Surgissant à ce moment, les gendarmes  emmenèrent les trois hommes à Potigny. Un débitant de la région, M. André T…….., 33 ans, était parmi eux. Interrogé, il déclara qu'il ignorait tout de ses compagnons : ceux-ci, se donnant comme représentants d'un commerçant en liquides de Caen, lui avaient offert de la marchandise, mais aucune affaire n'avait été conclue. Ayant besoin de se rendre à Falaise et apprenant que le soi-disant voyageurs se dirigeaient vers cette ville, il leur avait demandé de l'emmener, ce qu'ils avaient accepté.

Également questionné, le second individu, Fernand Burel, 36 ans, ouvrier bourrelier à La Carneille (Orne), affirma qu'il n'avait jamais fait le trafic de l'alcool. Venu à la Foire de Caen en auto, il y avait rencontré un « pays », Léon Lion, 28 ans, courtier en bestiaux, qu'il ramenait avec lui lorsqu'une panne avait immobilisé la voiture.

Lion, interrogé à son tour, raconta une histoire un peu différente. Invité à expliquer pourquoi il était entré dans le bois, il expliqua qu'il avait agi sur l'invitation de Burel qui, à voix basse, lui avait confié qu'il y trouverait quelque chose...

Burel et Lion ont été arrêtés et déférés au Parquet de Falaise.

Trois des bonbonnes contenaient 68 litres d'eau-de-vie titrant de 64 à 67 degrés et la quatrième 8 litres des rhum à 40 degrés. Dans l'automobile, on a saisi des tuyaux de  caoutchouc sentant fortement l'alcool. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Juillet 1937  -  Le feu dans les bruyères de Potigny.  -  Vers 21 h. 30, le feu c’est déclaré dans les bruyères, au lieu-dit « La Roche ». Cet incendie, dû, croit-on, à la malveillance, a été combattu par les sapeurs-pompiers, aidés des gendarmes et d'habitants. A minuit il était éteint.

Au début de l'après-midi, le lendemain, le feu a de nouveau éclaté sur les roches de Potigny et a pris rapidement une grande extension. Les sapeurs-pompiers, aidés à nouveau des habitants, ont lutté pendant plusieurs heures pour limiter l'incendie et protéger les bâtiments de M. Paul Barbot, maire et conseiller général. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Une automobiliste tombe par la portière.  -  Vendredi après-midi, Mme Georges Dubois, propriétaire à Falaise, rue Aristide-Briand, se rendait à Caen en automobile, en compagnie de sa fille et de son fils. Ce dernier conduisait la voiture. 

Entre Potigny et Langannerie, une portière s'étant ouverte, Mlle Aline Dubois se leva pour la fermer, mais elle perdit l'équilibre et fut projetée violemment sur la route. 

Relevée avec une grave blessure à la tête et de fortes contusions aux mains et sur diverses parties du corps, Mlle Dubois fut aussitôt transportée à la clinique de la Miséricorde. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  On va inaugurer à Potigny un service d’incendie.  -  Demain dimanche 26 septembre, aura lieu, sous la présidence d'honneur de M. le préfet du Calvados, l'inauguration du service d'incendie. 

Voici le programme de la journée : 

A 10 h. 30, réception de M. le capitaine Lebourgeois, inspecteur des sapeurs-pompiers, et des autorités, remise de la moto-pompe au commandant de la subdivision de Potigny, dépôt d'une gerbe au monument aux Morts de la guerre; sonnerie « Aux Morts » par le Réveil de Potigny et exécution de la « Marseillaise » par l'Espérance de Soumont-Potigny, à l'issue de la manœuvre, vin d'honneur à la mairie.

A 12 h. 30, banquet dans la salle des Fêtes de la mairie (prix : 20 fr.} ; à 16 h. 30, concert par l'Espérance ; à 20 h. 30, bal dans la salle des Fêtes. 

Au cours de la journée, une vente d'insignes et d'enveloppes-surprises sera faite au profit de la Caisse de secours des sapeurs-pompiers de Potigny. (Source : Le Moniteur du  Calvados)

 

Octobre 1937  -   Une jeune fille est grièvement blessée.  -  M. Paul Bureau, inspecteur d'assurances à Caen, rue de Verdun, se rendait en automobile à Falaise. En descendant la  côte, a l'entrée du bourg de Potigny, il aperçut un groupe d'enfants à une centaine de mètres et ralentit aussitôt.

La voiture, qui roulait à environ 25 kilomètres à l'heure, arrivait à hauteur des enfants, lorsqu’une jeune fille, masquée par le groupe, déboucha brusquement en courant et vint se  jeter sur le capot. Violemment heurtée, elle tomba sur le sol, tandis que l'automobile s'arrêtait une vingtaine de mètres plus loin. 

La jeune imprudente, une Polonaise, nommée Joséfa Cebula, domiciliée chez son père, à Potigny, est atteinte d'une fracture ouverte de la jambe gauche. Après avoir reçu les soins du docteur Lebis, de Soumont, elle a été transportée à l'hôpital de Caen.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -    On a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais.      Il y a un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à vingt ouvriers . C 'étaient :

Ambroise Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de Cauvicourt.

Gaston Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.

Eugène Dorel, de Soumont-Saint-Quentin.

Julien Dumas, de Potigny.

Maurice Marie, Georges Laidet, de Maizières.

Roger Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.

Georges Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.

Constant Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.

Tous Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de naturalisation.

Leurs camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique destin. La Société Métallurgique de  Normandie tint à s'associer à ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le monument, constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms des victimes, avec  l'inscription suivante :

« Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».

Il se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise, à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées par la catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute personnalité politique ou syndicaliste.

Dans l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé.

M. le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux, donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair pour gagner l'emplacement du monument.

L'harmonie ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville, desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ; les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.

Les prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une délicate allocution.

M. Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus, et dont la fidélité à leur souvenir est  attestée par le monument destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle avait éprouvés le témoignage de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur général de la Société Métallurgique de Normandie remercia les camarades de travail des victimes de leur pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à s'associer, il remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont les généreuses souscriptions ont aidé à  l'érection du monument, les personnalités et les délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les efforts  seraient faits pour leur venir en aide moralement et matériellement.

M. Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné l'exemple du travail consenti jusqu'au  sacrifice, devant les familles inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les morts pour de nobles causes.

La musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au pied du monument. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Renversée par une auto.     Vers 18 heures, M. Blot, commerçant à Potigny, circulait en auto dans cette ville. Roulant doucement, il ne put cependant éviter une dame Gallins, 74 ans, qui traversait la rue principale et fut renversée. La victime, dont l'état paraissait très grave, fut envoyée à l'hôpital de Falaise par le docteur Lebis. 

Là, on constata, après examen, que Mme Gallins, qui avait reçu une forte commotion, n'a aucune fracture, mais seulement une blessure au côté.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un camion dans une vitrine.  -   Alors qu'un camion d'une société d'alimentation traversait Potigny, suivant la route nationale de Falaise à Caen, le conducteur, Marcel Lepetit dut appuyer à gauche pour effectuer le dépassement d'une automobile en stationnement. La route étant fort glissante, un triple « carambolage » fut le résultat de la manœuvre.

L'arrière du camion heurta la conduite intérieure de M. Léon Levielard, représentant de commerce à Caen, lui occasionnant quelques dégâts, renversa le cycliste René Lenvoisé, 41 ans,  menuisier aux mines, qui reçut des blessures légères.

Quant à l'avant, il alla défoncer la devanture de la boucherie Decaindry, faisant pour 4 000 francs de dégâts.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938  -  Trois jeunes malfaiteurs sont arrêtés prés de Falaise.  -   M. André Texier, débitant à Potigny, partait en voyage le 18 janvier avec sa famille, après avoir fermé soigneusement toutes les portes de son établissement qui comporte, outre l'estaminet, une salle de spectacle. En rentrant, il fut surpris de trouver une porte ouverte.

Un rapide examen permit à M. Texier de constater que des malfaiteurs avaient pénétré dans son établissement après avoir forcé la serrure d'une porte donnant sur la cour et  arraché le cadenas fermant la salle de spectacle. Ils avaient enlevé une bouteille de Pernod, trois de mousseux et deux de Champagne se trouvant dans cette salle.

Au premier étage, où se trouve la chambre de M. Texier, une centaine de francs de menue monnaie avaient été pris dans l'armoire.

La gendarmerie ayant été prévenue, le maréchal-des-logis-chef Miot et le gendarme Bocquet eurent vite fait de mettre la main sur les auteurs du cambriolage.

C'étaient trois gamins ayant comparu vendredi dernier devant le Tribunal de Falaise pour vols : Albert L…...., 14 ans ; Henry K…...., 13 ans ; et Jean B…...., 14 ans, tous trois de  nationalité polonaise.

L….... interrogé le premier, se mit en colère et dit aux gendarmes que s'ils ne partaient pas, il les sortirait de chez lui. Les deux autres ayant avoué le vol des liquides, il se décida à  les imiter.

Quant à l'argent, aucun des trois garnements ne voulut reconnaître l'avoir dérobé.

Le Parquet de Falaise, mis au courant du nouvel exploit des jeunes chenapans, délivra contre eux un mandat d'amener en vertu duquel ils furent conduits devant M. le Procureur de la République, qui les a fait écrouer à Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une fillette blessée par un cycliste.   -   Mme Lepiec, demeurant aux Cités Nouvelles, avait envoyé sa fillette, Nathalia, 8 ans, faire des commissions.

L'enfant revenait au bout de quelques instants, tenant sagement sa droite et suivant le chemin de G. C. n° 237 qui présente une forte déclivité.

Venant en sens inverse, descendant la côte à bicyclette, survint Arthur Jouanne, ouvrier horloger, originaire d'Ouilly-le-Basset,

Entraîné par son élan, le cycliste, malgré ses efforts qui se traduisirent par plusieurs zigs-zags successifs, ne put éviter la petite Lepiec qu'il heurta brutalement et qui fut projetée  dans le fossé. Si le cycliste se releva avec des blessures légères, il n'en fut pas de même pour la fillette, restée étendue sur l'herbe et saignant abondamment.

Son père, avisé de l'accident, survenu à proximité de son domicile, vint la chercher et lui fit donner des soins par le docteur Cazenove.

La petite Lepiec porte à la tête plusieurs blessures sérieuses, qui cependant ne présentent pas de danger. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Potigny compte 1 502 étrangers sur 2 750 habitants.    -   La prospérité du bourg de Potigny, qui compte environ 2 750 habitants, est surtout faite de l'exploitation  des mines de fer situées sur son territoire et aux environs. Dans ces mines travaillent un grand nombre d'étrangers de toutes nationalités dont le recensement,, ainsi que celui de leurs familles, vient d'être fait par les soins de la municipalité.

Ce recensement donne les chiffres suivants : 3 Belges, 2 Espagnols, 15 Hongrois, 38 Italiens, 2 Lithuaniens, 3 Luxembourgeois, 6 Marocains, 1 246 Polonais, 26 Russes, 43 Yougoslaves, 118 Tchécoslovaques, soit 1 502 étrangers sur un total de 2 750 habitants.

Potigny est incontestablement la cité la plus cosmopolite du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un rémouleur ambulant frappe un débitant à coup de ciseaux.  -   Deux rémouleur ambulants et leurs compagnes se présentaient, ces jours derniers chez M. Vivien, débitant, pour remettre des ciseaux qui leur avaient été confiés le matin même pour être repassés. Mais comme ils les rapportaient en morceaux, le débitant les refusa.

Ce refus fut l'origine d'une dispute à laquelle M. Vivien voulut mettre fin en priant les rémouleurs de sortir.

« Nous partirons quand nous voudrons », répliqua l'un des hommes. Ce que voyant, M. Vivien le prit par le bras et le poussa dehors. Mais L'autre résista et, en se débattant, passa le bras au travers d'un carreau, sans d'ailleurs se couper.

Le premier rémouleur, voyant son camarade aux prises avec le débitant, s'approcha de celui-ci et lui enfonça les pointes d'une paire de ciseaux dans la cuisse gauche.

Un témoin de la scène alla chercher un médecin et prévint les gendarmes. Le praticien fit un pansement au blessé et lui prescrivit un repos de vingt jours.

Pendant ce temps, les gendarmes se mettaient à la recherche des nomades et ne tardaient pas à les rattraper. L'auteur du coup de ciseaux, nommé Avril Charles, 37 ans, originaire d'Angers, commença d'abord par nier, puis se décida à avouer, ajoutant pour s'excuser, qu'il avait voulu défendre son compagnon.

Les gendarmes conduisirent Avril devant M. le Procureur de la République, à Falaise, qui l'a fait écrouer sous l'inculpation de coups et blessures.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un alcoolique est grièvement blessé par son fils.   -   Rentrant chez lui ivre selon son habitude, le Polonais Wladislaw Nejman, 42 ans, manœuvre, demeurant Cités d'Ussy, à Potigny, cherchait querelle aux siens, les menaçait de mort comme il en avait coutume, et jetait des vêtements au feu.

Le lendemain, toujours sous l'empire de l'alcool, il renouvelait ses violences et se mettait en devoir de démolir une tonnelle. Exaspéré, son fils aîné, Zgymant, 18 ans, ramassait une  grosse pierre et la lançait dans la direction de l'énergumène qui fut grièvement, atteint au front.

Après avoir reçu les premiers soins à l'Infirmerie des mines de Soumont, Nejman a été transporté à l'Hôpital de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un journalier se blesse en tombant d’une échelle.   -    L'autre soir, M. Henri Toutain, 59 ans, journalier, à Soumont-Saint-Quentin, travaillait chez M. Lasnier,  boucher à Potigny. Il bottelait du foin dans un grenier auquel on accède par une échelle. Vers 18 heures, M. Toutain voulut redescendre. Il manqua le premier échelon et tomba sur le  sol d'une hauteur de quatre mètres. 

Relevé par Mme Lasnier, accourue à ses cris, le malheureux journalier reçut les soins du docteur Cazenove. Celui-ci diagnostiqua une fracture de la cuisse droite une autre fracture de la jambe gauche et des fractures de côtes. 

Devant la gravité de son état, le praticien le fit admettre à l'hôpital de Falaise, sa guérison demandera un long repos. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Noces d’or.   -   Samedi, ont été célébrées, à Potigny, les noces d'or des époux Henri Catel, âgés respectivement de 75 et 73 ans.

Mariés le 9 octobre 1888, à Ouilly-le-Tesson, M. et Mme Catel vinrent se fixer peu après à Potigny, où M. Catel fut, il y a plus de 40 ans, nommé cantonnier communal, fonctions qu'il exerce encore aujourd'hui. De leur union, sont issus quatre enfants, deux garçons et deux filles.

La célébration du cinquantenaire de l'union des vénérables époux débuta par une cérémonie religieuse à laquelle assistaient la famille et les nombreux amis de M. et Mme Catel. La messe fut dite par M. l'abbé Huard, curé de la paroisse. En termes élevés, le pasteur retraça la vie exemplaire des jubilaires et exalta les vertus des époux chrétiens.

La messe fut suivie d'une réception à la mairie, où M. et Mme Catel furent accueillis fort courtoisement par M. Paul Barbot, maire, conseiller général, entouré de son Conseil et de diverses personnalités.

Deux gentils enfants, la petite Mareteux et le jeune Pistono, offrirent, au nom du Conseil municipal, une gerbe aux jubilaires.

Dans une improvisation, M. Barbot exprima combien il était heureux de saluer en ce jour les beaux-parents de deux de ses bons collaborateurs au Conseil municipal. Il souligna combien de semblables cérémonies sont rares à Potigny et donna comme modèles aux jeunes mariés, les époux Henri Catel, qui ont su élever leurs enfants dans les principes de droiture et de labeur dont leur vie est un vivant exemple. Il termina en souhaitant une longue et heureuse vie aux jubilaires.

En excellents termes, M. Catel remercia M. le Maire, le Conseil municipal et tous les amis qui leur avaient manifesté, à lui et son épouse, leur sympathie dans cette belle journée.

Une coupe de Champagne fut ensuite vidée en l'honneur des jubilaires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Des indésirables.   -   Lors de la tension internationale de septembre dernier, des incidents scandaleux se produisirent aux abords d'une usine de  Saint-Pierre-sur-Dives, qui emploie un certain nombre d'ouvrières étrangères amenées chaque matin par camion automobile.

Plusieurs de ces dernières crièrent devant leurs camarades français : « Vive Hitler ! A bas la France ! »

A la suite de l'enquête ouverte sur ces faits, un arrêté d'expulsion fut pris par le ministre de l'Intérieur contre : Wanda Jarno, 16 ans ; Marianna Rybska, 16 ans ; Josepha Cebula, 16 ans ; Hildegar de Wyszgal, femme Kisik, 20 ans, toutes quatre domiciliées à Potigny. L'arrêté leur fut notifié le 13 novembre et un délai accordé jusqu'au 20 pour quitter le territoire français.

Le 21, les quatre Polonaises étaient encore à Potigny. Les gendarmes les mirent en état d'arrestation. M. le préfet du Calvados vient d'accorder aux indésirables étrangères un nouveau délai expirant à la lin du mois. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une commune à forte natalité.   -   La commune de Potigny, qui compte 2 420 habitants, détient certainement le record des excédents de natalité pour le  Calvados. 

En effet, au cours de l'année 1938, on a enregistré à la mairie 69 naissances contre 19 décès ; 18 mariages ont été célébrés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   L’enfance souillée.   -  Resté veuf depuis décembre 1938, avec trois enfants, le manœuvre Jean Gumula, 44 ans, s'est livré à des tentatives odieuses sur sa fille, âgée de 14 ans. Celle-ci a porté plainte et Gumula a été arrêté, malgré ses dénégations. Après interrogatoire, le juge d'instruction l'a fait écrouer à Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Le cambrioleur était gourmand.   -  Un cambrioleur s'est introduit la nuit, dans la salle de cinéma de M. Félicien Bouquet, située au carrefour de la rue de la Gare et de la route nationale, il s'est emparé de deux bouteilles d'apéritif et d'une certaine quantité de bonbons destinés à être vendus pendant le représentation du lendemain. La gendarmerie de Potigny a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  On a fêté, à Potigny la Légion d’Honneur de M. Barbot  -  On a fêté, dimanche, à Potigny, la croix de chevalier, de la Légion d'Honneur récemment décernée à M. Paul Barbot, maire de la localité et conseiller général du canton de Falaise-Nord.

Au banquet, des discours ont été prononcés par MM. Lebrun, adjoint, au nom du Conseil municipal et de la population ; les représentants des colonies Tchécoslovaque et polonaise ; Laurent, vice-président de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Falaise ; Guilloteau, maire de Falaise ;  Le Roy-Ladurie, président de la Chambre d'Agriculture du Calvados ; Blaisot, député du Calvados, qui présenta les excuses de son collègue Jean Goy, empêché à son grand regret d'assister à cette réunion de l'amitié ; Cautru et le Comte d'Harcourt, sénateurs ; Boivin-Champeaux, sénateur, président de l'Assemblée départementale, qui, avec le cérémonial habituel, épingla la croix sur la poitrine du nouveau chevalier. M. Barbot remercia en termes émus.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1940  -  Mal élevés.  -  Il arrive fréquemment, à M. l'abbé Huard, curé de Potigny, d'être insulté lorsqu’il passe sur la route nationale, de nuit à la hauteur de la maison Bouquet.

Les auteurs de ces injures sont des garnements qui stationnent à proximité du carrefour et détalent comme des lièvres lorsque le prêtre avance vers eux.

Trois de ces gamins mal élevés viennent cependant d'être identifiés. Ce sont Casimir B.....…, Émile S.....…, et Édouard M…......, Procès-verbal a été dressé.

 

Février 1944  -  Grave accident.  - Mardi soir, le chauffeur Poirier, des établissements Heurtln, près de Soumont, circulait route nationale de Caen, sans lumière, son camion chargé d'un arbre. Survint, à l'arrière, une voiture de la clinique Saint-Martin, de Caen. qui ne vit pas l'obstacle, et fut coincée sous l'arbre avec son capot.

Dans le choc, M. Poirier fut blessé à l'œil par un éclat de verre de la porte de la cabine, il dut être transporté à la clinique Saint-Martin de Caen. L'auto a eu l'avant fortement endommagé. La gendarmerie enquête.

 

Février 1945  -  La nouvelle municipalité de Potigny.  -  M. Bernard Gibert a été élu maire de Potigny en remplacement de M. Barbot. Ont été nommés adjoints : MM. Pistono et René Seigneurie.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un engin éclate.  -  Alors qu’il traversait un champ, M. Wojciek Smiecinski, demeurant aux nouvelles cités, à Potigny, a été atteint à l’œil gauche par l’explosion d’un   engin de guerre Le blessé est soigné à Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Bien d'autrui, tu ne prendras.  En déblayant les ruines à Falaise, Jane Schneider, d'Ussy, Jean Frack et Rudolf Nejmann, de Potigny, avaient découvert un panier en osier renfermant des vêtements de femme. Ils s'en partagèrent le contenu. 

Quelques jours plus tard, au cours d'un bal à Potigny, Mlle Foucault, de Grainville-Langannerie reconnut sur la sœur de Frack une jaquette lui appartenant, et porta plainte. Les trois jeunes gens seront poursuivis.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Un marché qui remarche.  -  Le Conseil municipal de Potigny a décidé la réouverture du marché pour le 1er août, à 10 heures. Les forains et marchands ambulants ainsi que les cultivateurs de la région y sont cordialement conviés. Le marché se tiendra régulièrement tous les mercredis. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.  -  Au cours de sa dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

 - 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.

 - 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de prison.

 - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.

 - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.

 - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  La route est belle.  -  Trois prisonniers allemands, évadés du kommando n° 7 à Ouilly-le-Tesson, ont été arrêtés à Potigny. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Une cuisinière explose.  -  M. Romain Cupial, mineur à Potigny, venait de mettre une pelletée de charbon dans sa cuisinière lorsque celle-ci fit explosion.

Sous la violence de la déflagration, la batterie de cuisine fut endommagée et les vitres de la pièce volèrent en éclats. Mme Cupial a été blessée au front et au bras par des éclats de fonte. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   La viande est cher.   -   A  huit jours d'intervalle, M. Lasnier, boucher, a été victime du vol de deux moutons au pacage dans un herbage. Les entrailles des animaux estimés à 30 000 francs, ont été retrouvés dans une haie.   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Sur la route.   -   En se rendant à Langannerie, Mlle Hélène Smiécinski, de Potigny a fait une chute à bicyclette et restée sans connaissance sur la chaussée. Elle a été transportée à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   En famille.   -   La mésentente règne entre Mme Ratusznik, ménagère, Potigny, et sa belle-sœur, Mme Wielgue, La première vient de porter plainte contre la seconde pour coups. Mme Wielgue déclare que sa parente l'ayant menacée en brandissant un tisonnier, elle tenta de lui arracher celui-ci- qu'elle lâcha brusquement, l'objet aurait alors atteint Mme Ratnuszik au visage. La justice appréciera, comme on dit au Palais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Suprême hommage.   -   Potigny a fait samedi d'émouvantes obsèques à l'un de ses enfants, François Krikwinski, d'origine polonaise, sergent au 36e  R. I. mort en héros le 24 mai 1940 dans les Ardennes.

Le corps avait été reçu la veille avec le cérémonial habituel et déposé chez des parents ou il fut veillé par une garde d'honneur d'anciens combattants des deux guerres. Le lendemain, le cercueil recouvert de nombreuses couronnes et de gerbes, précédé par les drapeaux des sociétés patriotiques et une délégation des gendarmes de Potigny en armes. Un camarade de combat suivait le corbillard portant sur un coussin les décorations du défunt.

Après une absoute donnée par M. l'abbé Huard, curé de la paroisse, le cortège gagna le cimetière où le maire de Potigny rappela la vie de François Krikwinski et donna lecture de la magnifique citation à l'ordre de l'armée que lui mérita son héroïsme. Nous présentons à sa famille. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Un dramatique suicide à Potigny.   -   Monsieur Yves Hairon, 37 ans, pâtissier à Bourguébus, ayant demeuré longtemps à Falaise, était venu passer les fêtes du nouvel An chez son beau-frère.

Toute la famille ayant formé le projet d'aller rendre visite à des amis, M. Hairon refusa de se joindre au groupe. A leur retour, ses parents l'ont découvert pendu dans un grenier.

On s'empressa de secourir le désespéré qui ce succomba peu après des suites de la rupture d'une vertèbre. M. Hairon avait laissé deux lettres adressées à son beau-frère et à ses enfants leur manifestant son intention de se donner la mort et leur demandant pardon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Les suites d’une hécatombe.  -   Las de voir son champ de luzerne envahi par les volailles de ses voisins, M. René Marie, cultivateur à Potigny, a, de deux coups de fusil, abattu six coqs et poules appartenant à M. Arthur André. Ce dernier furieux, a pris M. Marie à partie et lui a porté un coup de poing.

L'affaire aura son épilogue en justice. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   A l'honneur.  -   Dimanche dernier trois communes du Calvados martyr ont ajouté leurs noms au livre d'or de la reconnaissance de la Nation. En présence de M. Gervais, conseil général ; les localités d'Ussy, Soumont-Saint-Quentin et Potigny ont reçu avec le cérémonial traditionnel des mains de M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, la Croix de Guerre que leur a méritée leurs souffrances et leur héroïsme.

Les cérémonies se déroulèrent devant les Monuments aux Morts et les maires eurent l'honneur de recevoir des Croix de Guerre bien mérités en présence des populations accourues.

La clique d'Ouilly-le-Tesson et la société de musique « L'Espérance », de Soumont-Potigny prêtèrent leur concours aux cérémonies. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Deux incendies.  -   M. Arthur Delcourt, 44 ans, cultivateur à Potigny, avait allumé du feu pour faire brûler des herbes sèches et des brindilles provenant de la haie clôturant son herbage. Il s'absenta 5 minutes, ce laps de temps fut suffisant pour permettre qu’une flammèche poussée par un coup de vent aille enflammer une meule de paille située à une quarantaine de mètres plus loin.

Les pompiers furent appelés et combattirent le feu pendant 3 heures. La meule de paille appartenant à M. Delcourt, qui estime son préjudice à 30 000 francs.

-  En bordure de la voie ferrée Caen-Laval, au lieu-dit « La Roche Hue », le feu s'est déclaré dans les herbes sèches et se propageant rapidement s'est étendu à un herbage et un bois de taillis voisin.

Au total, 4 hectares de ce bois et un hectare d'herbage ont été brûlés.

Le préjudice non évalué atteint MM. Lucien Leteinturier et Constant Saillard, cultivateurs à Saint-Denis-de-Méré, lesquels ont porté plainte. On présume qu'une étincelle échappée d'une locomotive aura causé ce sinistre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   En feu !  -   A Potigny, une étincelle provenant d'un feu de broussailles allumer par M. Arthur Delcourt à incendié une meule de paille se trouvant à proximité.

Le sinistre fut combattu par les gendarmes, la paille qui n'a pas flambé a été rendu inutilisable par l'eau qui fut déversée sur le foyer. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1949   -   Un accident de chasse.   -    Son fusil ayant éclaté alors qu'il tirait un renard, M. Roger Gaumont, mineur à Potigny, a du être hospitalisé à Falaise pour subir l'amputation de la première phalange d'un doigt de la main droite. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une fillette renversée par une auto.   -    M. André Jolivet, 44 ans, boucher à Aubigny, traversait en auto les cités nouvelles de Potigny, lorsqu'une fillette de 5 ans, la petite Edmonde Jakzewski, surgit brusquement de derrière un camion en stationnement.

Malgré les efforts de l'automobiliste pour l'éviter l’enfant fut heurtée par le phare droit de la voiture et légèrement blessée au visage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Pour fêter la Croix .   -   Dimanche, à Potigny, la Croix d'Officier de la Légion d'Honneur, à titre militaire, a été remise officiellement au lieutenant de réserve Casanova, percepteur.

Le commandant Klein, de la Subdivision de Caen, épingla la Croix sur la poitrine du légionnaire en présence d'une nombreuse assistance. Les gendarmes de la brigade rendaient les honneurs. La Clique des sapeurs- pompiers et l'Espérance de Soumont prêtaient leur concours à cette cérémonie.

Nous avons noté la présence de M. Paillier, trésorier payeur ; du lieutenant de gendarmerie Bernadac, commandant la gendarmerie de la région de Falaise ; de MM. Gervais, conseiller général ; Denis, inspecteur du Trésor ; Chanzy, président du Conseil Administration des mines de Soumont ; Riout, directeur des Mines ; Gibert, maire de Potigny, entouré du Conseil municipal et des Maires des communes voisines. On notait également des délégations d'anciens combattants avec leurs drapeaux.

Un vin d'honneur offert par la municipalité réunit à la mairie les personnalités présentes. Enfin, un banquet organisé par les maires de la Circonscription de M. Casanova, permit à celui-ci d'apprécier la sympathie qui l'entoure. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un déséquilibré se fait Hara-kiri.   -   Un ouvrier charpentier de Potigny, Georges Audonnet, 42 ans, s'est donné la mort dans des circonstances atroces. Le désespéré qui avait manifesté dans la journée des signes de dérangement cérébral se rendit derrière la mine puis, se déshabillant jusqu'à la ceinture, s'est ouvert le ventre d'un coup de couteau.

Le malheureux qui était originaire de la Creuse, a succombé peu après son admission à l'hôpital de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Un as du volant.   -    M. Raymond Valette, entrepreneur à Ouilly-le-Tesson, avait laissé son camion en stationnement à Potigny, sur la route nationale. Survint un autre camion qui accrocha au passage le véhicule à l'arrêt. Sans se soucier des conséquences de l'accident. le conducteur poursuivit sa route. Pris en chasse par M. Valette, le fuyard fut rejoint 3 kilomètres plus loin. 

Il a déclaré se nommer Brilliet, boulevard de Rethel à Caen, et ne posséder sa voiture que depuis deux jours.

Dans le camion de M. Valette se trouvait la bicyclette de M. Marcel Dubien, de Villiers-Canivet, qui a été endommagée. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   La remise d’un drapeau aux anciens combattants polonais de Potigny.   -   Les anciens de la Première Division blindée polonaise, section de Potigny, vous invitent cordialement à la cérémonie de la remise du drapeau à la section, en présence de l'ancien commandant de la division, le général Maczek.

Une messe sera dite le 10 septembre, à 10 h., au cimetière de la division, à Langannerie, et à 12 h., une séance commémorative se déroulera salle Bouquet, à Potigny. (Le Bonhomme Libre)

1.   POTIGNY   -   École et Mairie

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