Février
1926 -
La
fillette martyre.
-
Nous avons relaté
il y
a un
mois
l'histoire
navrante
de cette
petite
de 4
ans,
qu'un
nommé
Vermuller
avait
abandonnée
après
l'avoir
placée
en nourrice
à la
gare
du tramway
de Saint-Pierre-Canivet
et qu'il
avait
essayé
de vendre
la pauvre
petite.
Vermuller
et la
mère de
la fillette
étaient réfugiés
à Paris, et
cette semaine
la mère,
Germaine Bulot,
s'est présentée
à la gare
de Saint-Pierre-Canivet
demandant à
la nourrice
qui s'est
attachée à
la fillette
de rentrer
en possession de
son enfant.
Celle-ci refusa,
étant données
surtout les
intentions
exprimées par
la mère.
Nous
croyons savoir
que la
justice qui
a été
saisie de
l'affaire, ne
permettrait
pas que
le pauvre
bébé retombe
dans les
bras de
Vermuller.
Février
1926 -
Écrasé par un tombereau.
-
M. Édouard
Police, 68
ans, beau-père
de M.
Beau, entrepositaire,
était occupé
avec des
domestiques de
M. Macé,
cultivateur, à charger
un tombereau
de débris
près des
mines, lorsqu'un
fort bruit
fit peur
aux deux
chevaux qui
s'emballèrent.
M. Police
essaya de
les maîtriser,
mais il
fut traîne
une trentaine
de mètres
et à
bout de
force, lâcha
prise. Une
roue du
tombereau lui
passa sur
le corps.
Le malheureux
expira le
soir même
dans d'atroces
souffrances.
Ancien palefrenier,
M. Police
était connu
et estimé dans
la contrée.
Mars
1926 - Ouverture d’un marché.
- Un
marché
ouvrira
prochainement
à
Potigny
:
il
aura
lieu
toutes
les
semaines,
le
mercredi.
Pour
tous
renseignements,
s'adresser
au
maire.
Juin
1926 - Vol
et violation
de domicile.
-
Après
10
ans
de
vie
commune
au
cours
desquelles
ils
eurent
4
enfants,
Lucien
Coune,
40 ans,
lamineur
aux
Hauts-Fourneaux,
à
Caen
et
Flore
Leduc,
35
ans,
ménagère,
las
des
disputes
continuelles,
se
sont
séparés,
chacun
d'eux
gardant
2
enfants
à
sa
charge.
L'autre
jour,
Flore
Leduc
se
rendit
au
domicile
de
Coune
et
y
prit
une
machine
à
coudre
d'une
Valeur
de
1.100
fr.
qui,
dit-elle,
lui
appartient,
Coune
de
son
côté,
prétend
que
la
machine
est
à lui
et
il
a
porté
plainte
pour
vol
et
violation
de
domicile.
Septembre
1926 -
Inauguration du monument aux morts et fête patronale.
- Le
dimanche 3
octobre. A
10 h.
messe solennelle
pour les
soldats morts
pour la
France, après
la messe
bénédiction du
monument à
10 h.
banquet dans
la salle
des fêtes
du groupe
scolaire (prix
25 fr.)
A
15
h. sous
la présidence
de M.
le sous-préfet
de Falaise,
M. Lequier,
chevalier de
la légion
d'honneur, conseiller
général, MM.
Lecouturier et
Girard, conseillers
d'arrondissement,
remise du
monument à la
commune de
Potigny, dépôt
d'une palme
par la
municipalité la
Marseillaise,
à 16 h. concert
par la
musique
municipale de
Falaise pendant
la journée
vente par
les jeunes
filles des
cartes du
monument et
de souvenirs
de la
cérémonie après
les cérémonies
officielles sur
la place
du marché
fête foraine,
chevaux de
bois, fauteuils
électriques, tirs,
loteries.
A 20 h.
illumination de
la mairie.
A 20
Il. 30,
grand bal
dans la
salle des
fêtes.
Octobre
1926 -
Accident à la mine.
- L'ouvrier
italien
Panphilo
Ciccociappo
venait
de prendre
son poste
à 23
heures.
Il bourrait
une mine,
lorsque
pour
une cause
inconnue,
une explosion
se produisit,
blessant l'Italien
à la
tète
et lui
occasionnant
une forte
hémorragie.
Le docteur
Faizant
fit aussitôt
transporter
le blessé
à l'hôpital
de Caen.
On craint
qu'il
ait
un oeil perdu.
Janvier
1928 -
Grave accident.
–
Un
grave accident
s'est produit
dans la
côte de
Sourmont à
Potigny.
M.
André Bellou,
38 ans, cultivateur
à Potigny, montait
la cote
conduisant son
automobile. Il
marchait à
une allure
modérée, environ
25 kilomètres à
l'heure, lorsqu'il
aborda un
câble que
l'on était
en train
de tendre
d'un poteau
en ciment à
un autre,
et qui
barrait
la route à
une faible
hauteur. Un
ouvrier M. Loison, se tenait sur le talus de la route
et maintenait
le câble
en attendant
qu'un autre
ouvrier, M.
Bouquerel, l’attachât
provisoirement à un
poteau télégraphique.
Au moment
ou M.
Bellou arrivait
à la hauteur
du câble,
M. Loison
lui fit
signe d'arrêter,
mais à
ce moment
pour une
raison inconnue
le câble
descendit brusquement,
l'un des
côtés touchant
le sol,
l'antre étant
soulevé à
environ 3 mètres
du sol,
la voiture
ne s'étant
pas arrêtée, le câble atteignit M. Bellou au
visage. La
glace et
la capote
avaient été
arrachés.
M.
Bellou
reçut
les soins
du docteur
Faizant. Il
subira une
assez longue
incapacité. La
gendarmerie a
ouvert une
enquête.
Avril
1928 -
Les étrangers abusent. -
Nous avons signalé la situation
de cette commune de Potigny où des
habitants
sont
des étrangers.
Nous faisions
remarquer
̃combien
il était
pénible
de voir
cet emploi
excessif
de la
main-d’œuvre
polonaise
ou italienne,
quand par
ailleurs, tant d’ouvrier français cherchent en vain
du travail.
Si, dans
cette malheureuse commune de Potigny, nous comptions encore que d’honnêtes
gens,
passe
encore,
mais,
tel n’est pas, hélas ! le cas.
Cette
commune qui
comprend 1.731
habitants,
dont seulement
358 français,
et qu'on
peut
appeler
la Tour
de
Babel,
renferme
dans
son sein
des sujets
de toutes
les nations.
Il ne
se passe
guère
de jours
où la
gendarmerie
n'ait
à intervenir
dans
tout
ce méli-mélo
d'étrangers.
La population
paisible
de la commune se
plaint à
juste
titre,
des agissements
de certain
étrangers qui
en prennent
vraiment
à leur
aise.
Ils se procurent, on ne sait où, détonateurs
et cartouches
de cheddite,
et se
livrent
à des exercices d’artillerie, la
nuit
de préférence.
Les habitants
en sont fort incommodés et ne peuvent
dormir.
M. le
Maire
de
Potigny
devrait
bien prendre des mesures pour mettre fin à cette
situation qui a trop duré. Il
est nécessaire que les habitants puissent dormir en paix et qu'ils
ne soient
pas réveillés
par les
détonations
qui mettent
tout
le monde
en émoi.
Les étrangers
devraient
se rendre compte
qu'ils
doivent
observer
les
lois française, et la détention d’explosifs est un délit. Ils ne s’en
doute pas certainement,
mais
on pourrait
le leur
rappeler.
La guerre
est
finie et la poudre ne doit pas partir si
facilement.
Juin
1928 -
Fâcheuse inattention. -
Venant de vider son fourneau des cendres qu'il contenait, Mme
Grzes, 24 ans, d'origine polonaise, dont le mari travaille aux mines de
Potigny, se dirigeait rapidement vers la porte d'entrée et, du
seuil, jetait ces cendres encore chaudes vers un tas d'ordures voisin
sans remarquer qu'un bébé jouait à côté.
Atteint
par des braises, le pauvre petit a été assez sérieusement brûlé à
la tête et au cou. Ses parents ont porté plainte.
Août
1928 -
L’imprudence d’un fumeur provoque un incendie.
- Un
incendie a
éclaté par
l'imprudence
d'un fumeur
qui aurait
jeté une
cigarette allumée
dans un
terrain
situé au
lieu dit
les « Roches
de Potigny »,
et planté
de vignons.
Les gendarmes
de Potigny
aidés d'une
partie de
la population
réussirent à éteindre
le feu
vers 23
heures en
établissant
un contre-feu.
Le fléau
a détruit
6 hectares
de vignons.
Juin
1928 -
L’incendie de vignons.
- Nous
avons
relaté,
il
y a
quelques
jours,
l'incendie
qui
détruisit
six
hectares
d'ajoncs
au
lieu
dit
« Les
Roches
de
Potigny »,
et
une
enquête
fut
ouverte
par
la
gendarmerie.
Un
Polonais
Wladislaw
Montel,
28
ans,
déclare
que
ce
jour-là,
il
alla
se
promener
avec
sa
femme,
et
ils
se
reposaient
aux
« Roches-de-Potigny »
lorsqu'arrivèrent
deux
Polonais,
qui
allumèrent
des
cigarettes,
l'un
d'eux
jeta
son
allumette
qui
enflamma
les
ajoncs
secs.
Les
deux
étrangers
tentèrent
d'éteindre
le
feu
avec
leurs
casquettes,
puis
avec
de
la
terre
constatait
qu'ils
ne
pouvaient
y
parvenir,
ils
prirent
la
fuite.
Montel
essaya
a sont
tour
de
combattre
le
fléau,
mais
s'éloigna
aussi.
On
recherche
activement
les
deux
Polonais.
Février
1929 -
Les étrangers. - La commune de
Potigny est celle qui compte le plus d'étrangers de tout le
département. Pour une population française de 1.731 habitants, elle
compte, en effet, 1.533 étrangers, tous occupés aux exploitations de
mines de fer.
Les
Polonais sont en plus grand nombre, on en compte 1.298, viennent ensuite
les Tchécoslovaques, avec 154 individus. On y compte également 20
Belges, 13 Espagnols, 19 Italiens, 6 Luxembourgeois, 11 Russes, 7
Serbes, 4 Marocains et un Autrichien.
Avril
1929 -
18 hectares de vignons en flammes.
- Un
incendie provoqué croit-on, par l'imprudence de fumeurs, a pris dans
les bruyères situées entre la caserne de gendarmerie de Potigny
et la propriété de M. Barbot, maire de la commune. Ce plateau, couvert
d'ajoncs et de vignons, est appelé « La Roche de Potigny ».
Le feu a ravagé 18 hectares de vignons a été circonscrit après
plusieurs heures d'efforts. On recherche deux individus que des
promeneurs ont vu couchés dans les roches et qui se sont enfuis quand
le sinistre a éclaté. La « Roche de Potigny » est
entièrement inculte. Elle est divisée en 800 parcelles environ dont
les propriétaires sont pour la plupart inconnus.
Avril
1929 -
Une grève. - Une
grève importante, provoquée par le renvoi d'un ouvrier n'ayant pas
exécuté un ordre de travail s'est déclarée aux mines de Soumont à
Potigny. 500 ouvriers, qui n'avaient pas obtenu la réintégration de
leur camarade et une augmentation de salaire n'ont pas pris le travail.
De
son côté, la direction des mines, a décidé de licencier 60 ouvriers
constituant l'atelier auquel appartenait l'employé congédié. Il n'y a
pas jusqu'ici d'incidents à déplorer.
Mars
1930 - deux terribles accidents à Potigny. -
Deux accidents viennent de se produire aux mines de Potigny occasionnant
deux morts et un blessé. Plusieurs ouvriers mineurs, dont Jean Milon,
27 ans, travaillaient à remonter du fond, du matériel à l'aide d'une
benne basculante appelée skip. Voulant redescendre, Mika est sauta dans
le skip, mais, par suite d'une erreur dans les signaux, le machiniste du
trieul d'extraction fit une fausse manœuvre et le malheureux mineur se
trouva serré entre la charpente du chevalement et la caisse de la
benne, se blessant grièvement aux jambes et aux épaules. Porté à
l'hôpital de Caen, il est mort peu après.
Le
lendemain, un autre ouvrier Stanislas Rajkowski percait des trous dans
le minerai avec un marteau-perforeur pneumatique, à l'endroit même
où, quelques heures avant, il avait fait exploser des
mines. Il y restait une quantité de cheddite non explosée. Frappée
par le burin, elle fit explosion. Le polonais fut blessé au visage, et
son camarade Rosa Marco, 38 ans, au coté et au bras. Tous deux
furent aussitôt remontés mais, malgré tous les soins, Rajkowski
expirait une heure après. Il était célibataire et fort bien
considéré aux mines où il travaillait depuis deux ans.
Octobre
1930 -
Une grave affaire à Potigny.
-
Une polonaise, Mme Poctzar, demeurant aux cités de Potigny, a
été trouvée morte dans un chemin de la localité. L'autopsie du
cadavre a été ordonnée, les visières ont été envoyées à Caen en
vue d'un examen toxicologique. On suppose en effet, que Mme Poctzar est
décédée à la suite d'un breuvage abortif.
Novembre
1930 -
La triste affaire de Potigny.
- Nous avons
annoncé qu'à la suite du décès suspect d'une polonaise de Potigny,
Mme Pocztar, une enquête avait été ouverte qui avait établi de
fortes suspicions à l'égard de la femme Glomb accusée de manœuvres
abortives. Celle-ci nia d'abord. Mais M. Le Gall, juste instruction à
Caen, possédant une déclaration formelle contre la femme Glomb, fit
appel à la police mobile de Rouen pour éclairer cette affaire.
Arrivés
vendredi à Potigny, les inspecteurs Delalande et Soudrais se mirent
immédiatement en rapport avec les gendarmes et recueillirent à leur
tour les dépositions de Mme Heurtevent et de Mme Martin. Ils
entendirent ensuite le fils aîné de la femme Glomb, qui avait
accompagné sa mère chez Mme Martin et obtinrent de sa part des aveux
concernant le don des deux poules et de la lapine.
Les
inspecteurs s'en prirent alors à la femme Glomb, qui dut, après un
réquisitoire aussi serré que laborieux, reconnaître les faits qui lui
étaient reprochés. Elle a été arrêtée et amenée au Parquet
de Caen.
Juillet
1931 -
Renversée
par une auto.
- Jeudi
dernier, Mlle
Mlodgienak Helena,
25 ans,
ouvrière d'usine,
demeurant
à Potigny,
cités nouvelles
n° 125,
attendait comme
d'usage près
du monument
aux morts,
le camion
qui vient
les prendre
vers 6
h. 30,
pour les
conduire à
leur ouvrage
à Saint-Pierre-sur-Dives.
Elle se trouvait
avec une
vingtaine de
ses camarades,
lorsque
le camion
arriva. Toutes
se précipitèrent,
traversant la
route, pour
prendre place
dans la
voiture à
peine arrêtée
mais elles
n'avaient
pas entendu
ou fait
attention à
une auto
venant de
Caen. Mlle
Mlodgienak fut
renversée et
tomba à
terre. Dans
sa chute,
elle se
luxa le
poignet gauche
et se
blessa au
genou gauche.
L'auto cause
de cet
accident était
conduite par
M. André
Morel, 38
ans, chef
cantonnier à
Saint-Pierre-Canivet, accompagné
de M.
Louis Thudor,
25 ans,
boulanger à
Bons-Tassilly. Heureusement
que le
conducteur de
la Citroën
put s'arrêter
aussitôt.
Cependant
M. Morel
avait eu
soin de
klaxonner en
arrivant près
du monument,
mais les
jeunes ouvrières
qui traversent
chaque jour
la route
pour prendre
le camion
ne font pas
toujours attention
et si
l'auto avait
été plus
vite certainement
la jeune
fille aurait
été tuée.
Janvier
1932
- Encore
des églises cambriolées.
- La série
continue... Ces jours-ci, M. l'abbé Huard, curé de Poligny, a
constaté que, dans son église, un tronc réservé aux offrandes avait
été enlevé et qu'un autre, réservé aux dons pour les soldats à
l'occasion de la Noël, avait été fracturé et vidé de son contenu.
Les gendarmes, prévenus, ont également relevé des traces de pesées
sur un troisième tronc, mais aucun indice permettant d'identifier les
coupables n'a pu être retrouvé. Le montant du vol serait de 200
fr. environ. Plusieurs fois déjà, l'église de Poligny a été
cambriolée.
De
même, au cours de la semaine dernière, l'église de Détroit a été
visitée par un malfaiteur qui a l'aide d'un ciseau à froid, a forcé
quatre troncs et vidé le contenu probablement une faible somme.
On rapproche ce vol sacrilège d'un autre identique commis au
Mesnil-VilIement, le 27 décembre et de ceux des églises du
Mesnil-Villement des Loges-Saulces, commis en plus par un individu
qui fut identifié condamné à l'époque. Or, cet individu a été vu
au Mesnil-Villement et au Détroit le jour où furent cambriolés les
églises de ces deux localités.
Avril
1932 -
Le classement d’un beau site.
-
Tous les normands
connaissent, aux environs de Potigny, la Brèche-au-Diable, sauvage
déchirure au fond de laquelle le Laizon bondit dans la gorge de
St-Quentin. Dominant ce paysage romantique, se dresse le tombeau de
Marie Joly (actrice de la Comédie-Française, morte à 37 ans en 1798)
d'où l'on découvre un vaste horizon.
C'est
certainement un des sites les plus curieux de toute notre région. Aussi
apprendra-t-on avec satisfaction que M. Salley, maire de
Sousmont-St-Quentin, vient d'être avisé par M. Boivin-Champeaux,
sénateur, que la commission des sites et monuments naturels avait voté
le classement de la Brèche-au-Diable et du tombeau de Marie Joly.
Le
dossier a été transmis au ministre. Décision tardive mais d'autant
plus urgente. (Bonhomme Normand)
Juillet
1936 - Une
reine de l’agriculture a été élue.
-
Mlle Madeleine Girard, d'Ussy, a été élue reine de
l'Agriculture, à l'occasion des grandes fêtes qui auront lieu à
Falaise le 26 juillet
pour le centenaire de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de
Falaise. Mlle Madeleine Barbot, de Potigny, et Mlle Simone Denis,
de Tournebu, ont été élues demoiselles d'honneur. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 - Deux
tchécoslovaques auraient tué un de leurs compatriotes.
-
Le
Parquet de Falaise s'est rendu à Potigny pour enquêter sur le décès
suspect d'un Tchécoslovaque nommé Gevek Genkovitch, trouvé le matin
dans la rue, le crâne fracassé. Genkovitch était venu vendredi soir
à Potigny, rendre visite à des amis polonais, les époux Bronislaw
Matuzewski, chez lesquels il fut invité à dîner et à passer la
nuit.
Matuzewski,
qui partageait le lit de son ami, prétend que, s'étant réveillé à
trois heures du matin, il constata la disparition de celui-ci. A travers
les carreaux de la fenêtre, il le vit inanimé sur la route. Ayant
constaté qu'il était mort, il courut prévenir la gendarmerie.
Selon
les dires de Matuzewski, le Tchécoslovaque se serait levé au cours de
la nuit pour prendre l'air par la fenêtre de la chambre et, perdant
l'équilibre, serait tombé dans le vide. Cette explication est d'autant
plus difficile à admettre que la fenêtre a été trouvée fermée par
les gendarmes, et qu'aucun des pots de fleurs placés sur le rebord n'a
été renversé. Cette constatation, jointe à divers indices
relevés par les enquêteurs a amené l'arrestation des époux
Matuzewski.
On
croit que le Polonais et son camarade, qui avaient copieusement bu, se
sont querellés et que Matuzewski a assommé Genkovitch et l'a ensuite
jeté à la rue.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1936 - Une romantique tentative de suicide.
- Ayant
eu une discussion avec ses frères et reçu une réprimande de sa mère,
une jeune fille de 15 ans, Geneviève Krykwinski, fille du cantinier de
Potigny, s'est emparée d'une carabine et, montant dans sa chambre,
s'est tiré un coup de cette arme dans le côté droit. La désespérée
dit a sa mère, accourue aussitôt : « Laisse moi, je souffre trop
! », puis elle s'évanouit.
Mandé
par téléphone, le docteur Ledis fit transporter la blessée à
l'hôpital de Caen. Une intervention chirurgicale a été nécessaire.
L'état de Geneviève Krykwinski reste grave.
A
son père qui l'interrogeait sur les motifs de son acte, la jeune fille
a répondu : « C'est une bêtise qui m'est rentrée dans la tête !
».
Depuis
quelque temps et malgré l'interdiction de ses parents, Geneviève
Krykwinski lisait beaucoup de romans d'aventures. Après la réprimande
de sa mère, son imagination désordonnée la poussée à l'acte
qui risquait de lui coûter la vie.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre
1936 -
La jeune
désespérée a succombé.
-
— Mlle
Geneviève Krykwinski, qui dans un accès de nervosité s'était tiré
un coup de carabine dans le côté droit, est morte à l'hôpital
de Caen, où elle avait été transportée. La malheureuse n'était
âgée que de 15 ans.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Novembre
1936 -
Il
n’y a plus de jeunesse.
-
Les
établissements Leroy, de Saint-Pierre-sur-Dives, emploient des ouvriers
des deux sexes, de Falaise et de Potigny, qui
vont chaque jour à leur travail et en reviennent dans un camion
automobile piloté par un chauffeur de !a maison où ils sont employés.
Samedi
dernier fut jour de paye de la quinzaine. Une des ouvrières, Ernestine
Bilbang, 16 ans, domiciliée à Potigny, Nouvelles Cités, n° 128.
reçut dans une enveloppe 190 francs, qu'elle plaça dans sa poche de sa
vareuse. Les voyageurs étaient nombreux, ce soir-là, dans le camion et
Ernestine Bilbang ne trouva pas de place assise. Un gamin de Falaise,
également employé aux établissements Leroy, Lucien A…..., âgé de
14 ans et demi, domicilié chez ses grands-parents, lieu du Val d'Ante,
offrit galamment à la jeune fille de s'asseoir sur ses genoux. Elle
accepta. Pendant le trajet, il en profita pour glisser délicatement sa
main dans la poche de la vareuse de sa camarade et subtilise adroitement
l'enveloppe et son contenu.
Quand
Ernestine Bilbang descendit à Potigny, elle s'aperçut que son argent
avait disparu. Des recherches furent faites dans le camion qui,
naturellement, restèrent vaines. Aussi, la volée se
décida-t-elle a prévenir les gendarmes en leur faisant part, des
soupçons que lui inspirait son galant compagnon de voyage.
Celui-ci
fut interrogé dimanche matin, il protesta de son innocence et, mentant
avec un inimaginable aplomb, trouva le moyen d'expliquer d'une manière
plausible la provenance de la somme de 109 fr. 50 que contenait son
porte-monnaie. Il fallut deux heures d’interrogatoire avant qu'il
entrât dans la voie des aveux.
Lucien
A…... avait remis à sa grand-mère 170 francs, en lui disant qu'il
avait fait des économies. Celle-ci avait encaissé la somme sans
demander de plus amples explications.
Ernestine
Bilbang est rentrée en possession de son argent. II s'en est fallu de
peu que la place assise qu'elle occupa ce soir là dans le camion, ne
lui coûtât cher…... (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Novembre
1936 -
Les époux
Matuzewski n’auraient tué… qu’un lapin.
-
Dans
la nuit du 21 au 22 août dernier, on trouvait, le crâne fracassé,
dans une rue de Potigny. le Tchécoslovaque Gevek Genkovitch, âgé de
40 ans, carrier à Perrières, qui avait dîné la veille chez ses amis,
les époux Matuzewski et avait été invité par ceux ci à passer le
nuit sous leur toit.
Des
constatations médicales, il résulta que la mort du Tchécoslovaque
avait été vraisemblablement provoquée par un violent coup de hache
asséné sur le crâne. Les enquêteurs en conclurai qu'une dispute
avait pu s'élever entre les Matuzewski et leur hôte, dispute qui se
serait terminée par le coup de hache qui fit passer Genkovilch de vie
à trépas. Le meurtrier aurait ensuite transporté sa victime dans la
rue, en face sa maison. Après quoi, il était allé avertir les
gendarmes que son ami s'était tué accidentellement en tombant par une
fenêtre du premier étage.
Celle
hypothèse parut d'autant plus vraisemblable qu'une hache portant des
traces de sang fut trouvée dans le logis des Matuzewski.
Arrêtés,
ceux-ci protestèrent de leur innocence et déclarèrent que le sang se
trouvant sur la hache était du sang de lapin.
Un
expert, M. Danjou, fut alors commis pour déterminer la nature du sang.
Il vient de faire connaître le résultat de son examen. M. Danjou
déclare ne pouvoir affirmer que les traces relevées sur la hache
proviennent de sang humain, mais par contre, il a trouvé des membranes
et un poil de lapin, ce qui parait confirmer les dires des accusés.
En
conséquence, le juge d'instruction a ordonné, le 3 novembre, la mise
en liberté provisoire des époux Matuzewski. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 -
Un mineur se
suicide.
-
Un ouvrier employé
aux mines de fer de Potigny, le Polonais Joseph Seuk, âgé de 53 ans,
père de cinq enfants, s'est donné la mort en se plaçant dans la
bouche une cartouche de cheddite qu'il alluma.
Les
débris de la boîte crânienne furent projetés à plus de trente
mètres et tout le haut du corps du malheureux fut déchiqueté.
On
ignore les raisons de ce tragique suicide.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
Une automobile tombe dans un fossé.
-
Donnant sa quatrième
leçon de conduite automobile à une cliente, M. Joseph Huard, 32 ans,
garagiste à Potigny, avait pris place dans une de ses voitures,
avec son employé, M. Louvel, et son élève, Mme France Tanguy, 25
ans.
A
la sorti de la ville, M. Huard passa le volant à Mme Tanguy, qui roula
sans ennui pendant 300 mètres. Cette distance parcourue, elle
s'aperçut qu'elle n'était plus maîtresse de la machine et
voulut rendre le volant à M. Huard.
Trop
tard, déjà la voiture était dans le fossé bordant la route, et les
trois voyageurs projetés violemment en avant.
M.
Huard sortit indemne de l'aventure. Mme Tanguy fut sérieusement
atteinte à la tête et à un genou, et M. Louvel, blessé à la tête,
fut dirigé sur une clinique. (Source :
Le Moniteur
du Calvados)
Février
1937 -
Un motocycliste fauche un groupe de piétons. - La
soirée de lundi a été marquée à Potigny par un très grave accident
qui a causé la mort d'un motocycliste et a occasionné des
blessures à deux de ses camarades actuellement dans un état
désespéré.
Pilotant
sa motocyclette, M. Boleslaw Campa, demeurant à Potigny, circulait sur
la route de Caen à Falaise ayant derrière lui, sur le tansad, un de
ses camarades de travail, M. Joseph Gorak, âgé de 35 ans, marié et
père de deux enfants.
Roulant
normalement, la machine abordait à une allure régulière la descente
qui précède le bourg de Potigny, lorsque le conducteur dut bloquer sur
la gauche pour dépasser un petit groupe de piétons, se trouvant sur le
bord de la route.
Soudain,
sans qu'on puisse encore s'expliquer comment, le motocycliste, quittant
le milieu de la chaussée, revint sur sa droite et faucha un groupe de
piétons, dont l'un, le Polonais Stephan Babic, ouvrier carrier, eut la
jambe fracturée.
La
motocyclette se renversa quelques mètres plus loin.
Transporté
à l'hôpital de Caen, M. Gora a succombé à ses blessures, presque en
y arrivant.
MM.
Campa et Babic, très grièvement blessés, ont été également
transportés à l'hôpital de Caen. Leur état inspire les plus grandes
inquiétudes.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Février
1937 -
Stupide malveillance. -
Pendant
la nuit, un inconnu a forcé la porte d'un local et ouvert le robinet
d'une citerne appartenant aux Ponts-et-Chaussées et contenant une
importante quantité de goudron. Environ une tonne de goudron, d'une
valeur de 400 francs, s'est répandue sur le sol. Les gendarmes
recherchent le malfaiteur. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Un
commerçant se coupe la gorge .
-
M. Jules Gauthier, aubergiste,
débitant de tabacs et quincaillier à Potigny, paraissait depuis
quelques jours en proie à de vives préoccupations, sans qu'on
pût s'en expliquer la cause.
Hier,
vers 10 heures, Mme Gauthier trouva son mari mort dans la chambre
conjugale au milieu de larges flaques de sang. Dans une crise de
désespoir, le commerçant avait pris son rasoir et s'était tranché la
gorge. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1937 -
Des fraudeurs avaient caché dans un bois 76 litres d’alcool.
- L'autre
matin, vers 8 heures, les gendarmes de Potigny étaient avisés par des
habitants de la région que quatre bonbonnes enveloppées dans des
sacs étaient dissimulées dans une petit bois, à Bons-Tasilly.
Le
maréchal des logis-chef et deux de ses hommes se rendaient aussitôt
sur les lieux et y découvraient, en effet, les récipient désignés
contenant de l'eau-de-vie de cidre et du rhum. Alors que les gendarmes,
devinant aisément que les bonbonnes avaient été cachées là par des
fraudeurs, étudiaient les lieux afin d'y dresser une embuscade, une automobile
stoppa à proximité du bois. Masqués
aux regards, les gendarmes constatèrent
qu'elle était occupée par trois individus. L'un de ces derniers
descendit de voiture ainsi que l'un de ses compagnons et se dirigea vers
l'endroit où se trouvaient les bonbonnes. Après un rapide coup d’œil
alentour, il ramassa l'un des récipients. Surgissant à ce moment, les
gendarmes emmenèrent les trois hommes à Potigny. Un débitant de
la région, M. André T…….., 33 ans, était parmi eux. Interrogé,
il déclara qu'il ignorait tout de ses compagnons : ceux-ci, se donnant
comme représentants d'un commerçant en liquides de Caen, lui avaient
offert de la marchandise, mais aucune affaire n'avait été conclue.
Ayant besoin de se rendre à Falaise et apprenant que le soi-disant
voyageurs se dirigeaient vers cette ville, il leur avait demandé de
l'emmener, ce qu'ils avaient accepté.
Également
questionné, le second individu, Fernand Burel, 36 ans, ouvrier
bourrelier à La Carneille (Orne), affirma qu'il n'avait jamais fait le
trafic de l'alcool. Venu à la Foire de Caen en auto, il y avait
rencontré un « pays », Léon Lion, 28 ans, courtier en bestiaux,
qu'il ramenait avec lui lorsqu'une panne avait immobilisé la voiture.
Lion,
interrogé à son tour, raconta une histoire un peu différente. Invité
à expliquer pourquoi il était entré dans le bois, il expliqua qu'il
avait agi sur l'invitation de Burel qui, à voix basse, lui avait
confié qu'il y trouverait quelque chose...
Burel
et Lion ont été arrêtés et déférés au Parquet de Falaise.
Trois
des bonbonnes contenaient 68 litres d'eau-de-vie titrant de 64 à 67
degrés et la quatrième 8 litres des rhum à 40 degrés. Dans
l'automobile, on a saisi des tuyaux de caoutchouc sentant
fortement l'alcool. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
feu dans les bruyères de Potigny.
- Vers
21 h. 30, le feu c’est déclaré dans les bruyères, au lieu-dit « La
Roche ». Cet incendie, dû, croit-on, à la malveillance, a été
combattu par les sapeurs-pompiers, aidés des gendarmes et d'habitants.
A minuit il était éteint.
Au
début de l'après-midi, le lendemain, le feu a de nouveau éclaté sur
les roches de Potigny et a pris rapidement une grande extension. Les
sapeurs-pompiers, aidés à nouveau des habitants, ont lutté pendant
plusieurs heures pour limiter l'incendie et protéger les bâtiments de
M. Paul Barbot, maire et conseiller général. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Une automobiliste tombe par la portière.
- Vendredi
après-midi, Mme Georges Dubois, propriétaire à Falaise, rue
Aristide-Briand, se rendait à Caen en automobile, en compagnie de sa
fille et de son fils. Ce dernier conduisait la voiture.
Entre
Potigny et Langannerie, une portière s'étant ouverte, Mlle Aline
Dubois se leva pour la fermer, mais elle perdit l'équilibre et fut
projetée violemment sur la route.
Relevée
avec une grave blessure à la tête et de fortes contusions aux mains et
sur diverses parties du corps, Mlle Dubois fut aussitôt transportée à
la clinique de la Miséricorde. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
On va inaugurer à Potigny un service d’incendie.
- Demain
dimanche 26 septembre, aura lieu, sous la présidence d'honneur de M. le
préfet du Calvados, l'inauguration du service d'incendie.
Voici
le programme de la journée :
A
10 h. 30, réception de M. le capitaine Lebourgeois, inspecteur des
sapeurs-pompiers, et des autorités, remise de la moto-pompe au
commandant de la subdivision de Potigny, dépôt d'une gerbe au monument
aux Morts de la guerre; sonnerie « Aux Morts » par le Réveil de
Potigny et exécution de la « Marseillaise » par
l'Espérance de Soumont-Potigny, à l'issue de la manœuvre, vin
d'honneur à la mairie.
A
12 h. 30, banquet dans la salle des Fêtes de la mairie (prix : 20 fr.}
; à 16 h. 30, concert par l'Espérance ; à 20 h. 30, bal dans la salle
des Fêtes.
Au
cours de la journée, une vente d'insignes
et
d'enveloppes-surprises sera faite au profit de la Caisse de secours des
sapeurs-pompiers de Potigny. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Une
jeune fille est grièvement blessée.
- M.
Paul Bureau, inspecteur d'assurances à Caen, rue de Verdun, se rendait
en automobile à Falaise. En descendant
la côte, a l'entrée du bourg de Potigny, il aperçut un groupe
d'enfants à une centaine de mètres et ralentit aussitôt.
La
voiture, qui roulait à environ 25 kilomètres à l'heure, arrivait à
hauteur des enfants, lorsqu’une jeune fille, masquée par le groupe,
déboucha brusquement en courant et vint se jeter sur le capot.
Violemment heurtée, elle tomba sur le sol, tandis que l'automobile
s'arrêtait une vingtaine de mètres plus loin.
La
jeune imprudente, une Polonaise, nommée Joséfa Cebula, domiciliée
chez son père, à Potigny, est atteinte d'une fracture ouverte de la
jambe gauche. Après avoir reçu les soins du docteur Lebis, de Soumont,
elle a été transportée à l'hôpital de Caen. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
On
a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais. –
Il y a
un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne
maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à
vingt ouvriers . C 'étaient :
Ambroise
Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie
Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de
Cauvicourt.
Gaston
Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.
Eugène
Dorel, de Soumont-Saint-Quentin.
Julien
Dumas, de Potigny.
Maurice
Marie, Georges Laidet, de Maizières.
Roger
Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.
Georges
Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.
Constant
Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.
Tous
Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de
naturalisation.
Leurs
camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir
des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique
destin. La Société Métallurgique de Normandie tint à
s'associer à ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le
monument, constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés
les noms des victimes, avec l'inscription suivante :
«
Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».
Il
se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise,
à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu
lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la
dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le
délégué ouvrier, avait été adressée aux maires des communes
endeuillées par la catastrophe et à leur conseil municipal, à
l'exclusion de toute personnalité politique ou syndicaliste.
Dans
l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant
jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé.
M.
le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra
le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des
morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la
S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire
général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux,
donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair
pour gagner l'emplacement du monument.
L'harmonie
ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités
citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé
Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville,
desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ;
les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.
Les
prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une
délicate allocution.
M.
Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce
tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus,
et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le
monument destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les
collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la
catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle avait éprouvés le
témoignage de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur
général de la Société Métallurgique de Normandie remercia les
camarades de travail des victimes de leur pieuse initiative, à laquelle
la S.M.N. a tenu à s'associer, il remercia aussi les ouvriers des
usines de Colombelles dont les généreuses souscriptions ont aidé
à l'érection du monument, les personnalités et les
délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à renouveler
l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les efforts
seraient faits pour leur venir en aide moralement et matériellement.
M.
Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du
souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné
l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les
familles inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à
tous les morts pour de nobles causes.
La
musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au
pied du monument. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - Renversée par une auto.
–
Vers
18 heures, M. Blot, commerçant à Potigny, circulait en auto dans cette
ville. Roulant doucement, il ne put cependant
éviter une dame Gallins, 74 ans, qui traversait la rue principale et
fut renversée. La victime, dont l'état paraissait très grave, fut
envoyée à l'hôpital de Falaise par le docteur Lebis.
Là,
on constata, après examen, que Mme Gallins, qui avait reçu une forte
commotion, n'a aucune fracture, mais seulement une blessure au côté. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un
camion dans une vitrine. - Alors
qu'un camion d'une société d'alimentation traversait Potigny,
suivant la route nationale de Falaise à Caen, le conducteur, Marcel Lepetit
dut appuyer à gauche pour effectuer le dépassement d'une automobile en
stationnement. La route étant fort glissante, un triple « carambolage » fut le résultat de la manœuvre.
L'arrière
du camion heurta la conduite intérieure de M. Léon Levielard, représentant de commerce à Caen, lui occasionnant
quelques dégâts, renversa le cycliste René Lenvoisé, 41 ans, menuisier
aux mines, qui reçut des blessures légères.
Quant
à l'avant, il alla défoncer la devanture
de la boucherie Decaindry, faisant pour 4 000 francs de dégâts.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Trois jeunes
malfaiteurs sont arrêtés prés de Falaise.
- M.
André Texier, débitant à Potigny, partait en voyage le 18 janvier
avec sa famille, après avoir fermé soigneusement toutes les portes de
son établissement qui comporte, outre l'estaminet, une salle de
spectacle. En rentrant, il fut surpris de trouver une porte ouverte.
Un
rapide examen permit à M. Texier de constater que des malfaiteurs
avaient pénétré dans son établissement après avoir forcé la
serrure d'une porte donnant sur la cour et arraché le cadenas
fermant la salle de spectacle. Ils avaient enlevé une bouteille de
Pernod, trois de mousseux et deux de Champagne se trouvant dans cette
salle.
Au
premier étage, où se trouve la chambre de M. Texier, une centaine de
francs de menue monnaie avaient été pris dans l'armoire.
La
gendarmerie ayant été prévenue, le maréchal-des-logis-chef Miot et
le gendarme Bocquet eurent vite fait de mettre la main sur les auteurs
du cambriolage.
C'étaient
trois gamins ayant comparu vendredi dernier devant le Tribunal de
Falaise pour vols : Albert L…...., 14 ans ; Henry K…...., 13 ans ;
et Jean B…...., 14 ans, tous trois de nationalité polonaise.
L…....
interrogé le premier, se mit en colère et dit aux gendarmes que s'ils
ne partaient pas, il les sortirait de chez lui. Les deux autres ayant
avoué le vol des liquides, il se décida à les imiter.
Quant
à l'argent, aucun des trois garnements ne voulut reconnaître l'avoir
dérobé.
Le
Parquet de Falaise, mis au courant du nouvel exploit des jeunes
chenapans, délivra contre eux un mandat d'amener en vertu duquel ils
furent conduits devant M. le Procureur de la République, qui les a fait
écrouer à Caen. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Une fillette blessée par un cycliste.
- Mme
Lepiec, demeurant aux Cités Nouvelles, avait envoyé sa fillette,
Nathalia, 8 ans, faire des commissions.
L'enfant
revenait au bout de quelques instants, tenant sagement sa droite et suivant
le chemin de G. C. n° 237 qui présente une forte déclivité.
Venant
en sens inverse, descendant la côte à bicyclette, survint Arthur Jouanne, ouvrier
horloger, originaire d'Ouilly-le-Basset,
Entraîné
par son élan, le cycliste, malgré ses efforts qui se traduisirent par plusieurs
zigs-zags successifs, ne put éviter la petite Lepiec qu'il heurta brutalement
et qui fut projetée dans le fossé. Si le cycliste se releva avec des blessures
légères, il n'en fut pas de même pour la fillette, restée étendue
sur l'herbe
et saignant abondamment.
Son
père, avisé de l'accident, survenu à proximité de son domicile, vint la chercher et lui fit donner
des soins par le docteur Cazenove.
La
petite Lepiec porte à la tête plusieurs blessures sérieuses, qui
cependant ne
présentent pas de danger.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1938 - Potigny
compte 1 502 étrangers sur 2 750 habitants.
- La
prospérité du bourg
de Potigny, qui compte environ 2 750 habitants, est surtout faite de l'exploitation des mines de fer
situées sur son territoire et aux environs. Dans ces mines travaillent
un grand nombre d'étrangers de toutes nationalités dont le recensement,,
ainsi que celui de leurs familles, vient d'être fait par les
soins de la municipalité.
Ce
recensement donne les chiffres suivants : 3 Belges, 2 Espagnols, 15 Hongrois, 38 Italiens, 2 Lithuaniens,
3 Luxembourgeois, 6 Marocains, 1 246 Polonais, 26 Russes, 43 Yougoslaves,
118 Tchécoslovaques, soit 1 502 étrangers sur un total de
2 750 habitants.
Potigny
est incontestablement la cité
la plus cosmopolite du Calvados.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Avril
1938 -
Un rémouleur
ambulant frappe un débitant à coup de ciseaux.
- Deux
rémouleur ambulants et leurs compagnes se présentaient,
ces jours derniers chez M. Vivien, débitant, pour remettre des ciseaux qui leur
avaient été confiés le matin même pour être repassés. Mais comme ils les rapportaient
en morceaux, le débitant les refusa.
Ce
refus fut l'origine d'une dispute à laquelle M. Vivien voulut mettre fin en priant les rémouleurs de sortir.
«
Nous partirons quand nous voudrons
», répliqua l'un des hommes. Ce que voyant, M. Vivien le prit par le bras et le poussa dehors.
Mais L'autre résista et, en se débattant, passa le bras au travers
d'un carreau, sans d'ailleurs se couper.
Le
premier rémouleur, voyant son
camarade aux prises avec le débitant, s'approcha de celui-ci et lui
enfonça les pointes d'une paire de ciseaux dans la cuisse gauche.
Un
témoin de la scène alla chercher un médecin et prévint les gendarmes. Le praticien fit un pansement au blessé
et lui prescrivit un repos de vingt jours.
Pendant
ce temps, les gendarmes se
mettaient à la recherche des nomades et ne tardaient pas à les rattraper. L'auteur du coup de ciseaux,
nommé Avril Charles, 37 ans, originaire d'Angers, commença d'abord par nier, puis se décida
à avouer, ajoutant pour s'excuser, qu'il avait voulu défendre son
compagnon.
Les
gendarmes conduisirent Avril
devant M. le Procureur de la République, à Falaise, qui l'a fait écrouer sous l'inculpation de coups et blessures.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un alcoolique est grièvement blessé par son fils.
- Rentrant
chez lui ivre selon son habitude, le Polonais Wladislaw Nejman, 42 ans,
manœuvre, demeurant Cités d'Ussy, à Potigny, cherchait querelle aux
siens, les menaçait de mort comme il en avait coutume, et jetait des
vêtements au feu.
Le
lendemain, toujours sous l'empire de l'alcool, il renouvelait ses
violences et se mettait en devoir de démolir une tonnelle. Exaspéré,
son fils aîné, Zgymant, 18 ans, ramassait une grosse pierre et
la lançait dans la direction de l'énergumène qui fut grièvement,
atteint au front.
Après
avoir reçu les premiers soins à l'Infirmerie des mines de Soumont,
Nejman a été transporté à l'Hôpital de Caen.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Octobre
1938 -
Un journalier se blesse en tombant d’une échelle.
- L'autre
soir, M. Henri Toutain, 59 ans, journalier, à Soumont-Saint-Quentin,
travaillait chez M. Lasnier, boucher à Potigny. Il bottelait du
foin dans un grenier auquel on accède par une échelle. Vers 18 heures,
M. Toutain voulut redescendre. Il manqua le premier échelon et tomba
sur le sol d'une hauteur de quatre mètres.
Relevé
par Mme Lasnier, accourue à ses cris, le malheureux journalier reçut
les soins du docteur Cazenove. Celui-ci diagnostiqua une fracture de la
cuisse droite une autre fracture de la jambe gauche et des fractures de
côtes.
Devant
la gravité de son état, le praticien le fit admettre à l'hôpital de
Falaise, sa guérison demandera un long repos. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Noces d’or. -
Samedi, ont
été célébrées, à Potigny, les noces d'or des époux Henri Catel,
âgés respectivement de 75 et 73 ans.
Mariés
le 9 octobre 1888, à Ouilly-le-Tesson, M. et Mme Catel vinrent se fixer
peu après à Potigny, où M. Catel fut, il y a plus de 40 ans, nommé
cantonnier communal, fonctions qu'il exerce encore aujourd'hui. De leur
union, sont issus quatre enfants, deux garçons et deux filles.
La
célébration du cinquantenaire de l'union des vénérables époux
débuta par une cérémonie religieuse à laquelle assistaient la
famille et les nombreux amis de M. et Mme Catel. La messe fut dite par
M. l'abbé Huard, curé de la paroisse. En termes élevés, le pasteur
retraça la vie exemplaire des jubilaires et exalta les vertus des
époux chrétiens.
La
messe fut suivie d'une réception à la mairie, où M. et Mme Catel
furent accueillis fort courtoisement par M. Paul Barbot, maire,
conseiller général, entouré de son Conseil et de diverses
personnalités.
Deux
gentils enfants, la petite Mareteux et le jeune Pistono, offrirent, au
nom du Conseil municipal, une gerbe aux jubilaires.
Dans
une improvisation, M. Barbot exprima combien il était heureux de saluer
en ce jour les beaux-parents de deux de ses bons collaborateurs au
Conseil municipal. Il souligna combien de semblables cérémonies sont
rares à Potigny et donna comme modèles aux jeunes mariés, les époux
Henri Catel, qui ont su élever leurs enfants dans les
principes de droiture et de labeur dont leur vie est un vivant exemple.
Il termina en souhaitant une longue et heureuse vie aux jubilaires.
En
excellents termes, M. Catel remercia M. le Maire, le Conseil municipal
et tous les amis qui leur avaient manifesté, à lui et son épouse,
leur sympathie dans cette belle journée.
Une
coupe de Champagne fut ensuite vidée en l'honneur des jubilaires.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Des indésirables. -
Lors
de la tension internationale de septembre dernier, des incidents
scandaleux se produisirent aux abords d'une usine de
Saint-Pierre-sur-Dives, qui emploie un certain nombre d'ouvrières
étrangères amenées chaque matin par camion automobile.
Plusieurs
de ces dernières crièrent devant leurs camarades français : « Vive
Hitler ! A bas la France ! »
A
la suite de l'enquête ouverte sur ces faits, un arrêté d'expulsion
fut pris par le ministre de l'Intérieur contre : Wanda Jarno, 16 ans ;
Marianna Rybska, 16 ans ; Josepha Cebula, 16 ans ; Hildegar de
Wyszgal, femme Kisik, 20 ans, toutes quatre domiciliées à Potigny.
L'arrêté leur fut notifié le 13 novembre et un délai accordé
jusqu'au 20 pour quitter le territoire français.
Le
21, les quatre Polonaises étaient encore à Potigny. Les gendarmes les
mirent en état d'arrestation. M. le préfet du Calvados vient
d'accorder aux indésirables étrangères un nouveau délai expirant à
la lin du mois. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Une commune à forte natalité.
- La
commune de Potigny, qui compte 2 420 habitants, détient certainement le
record des excédents de natalité pour le Calvados.
En
effet, au cours de l'année 1938, on a enregistré à la mairie 69
naissances contre 19 décès ; 18 mariages ont été célébrés.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1939 -
L’enfance souillée.
- Resté
veuf depuis décembre 1938, avec trois enfants, le manœuvre Jean Gumula,
44 ans, s'est livré à des tentatives odieuses sur sa fille, âgée de
14 ans. Celle-ci a porté plainte et Gumula a été arrêté, malgré
ses dénégations. Après interrogatoire, le juge d'instruction l'a fait
écrouer à Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le cambrioleur était gourmand.
- Un cambrioleur s'est
introduit la nuit, dans la salle de cinéma de M. Félicien Bouquet,
située au carrefour de la rue de la Gare et de la route nationale, il
s'est emparé de deux bouteilles d'apéritif et d'une certaine quantité
de bonbons destinés à être vendus pendant le représentation du
lendemain. La gendarmerie de Potigny a ouvert une enquête.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
On a fêté, à Potigny la Légion d’Honneur de M. Barbot
- On
a fêté, dimanche, à Potigny, la croix de chevalier, de la Légion
d'Honneur récemment décernée à M. Paul Barbot, maire de la localité
et conseiller général du canton de Falaise-Nord.
Au
banquet, des discours ont été prononcés par MM. Lebrun, adjoint, au
nom du Conseil municipal et de la population ; les représentants des
colonies Tchécoslovaque et polonaise ; Laurent, vice-président de la
Société d'Agriculture de l'arrondissement de Falaise ; Guilloteau,
maire de Falaise ; Le Roy-Ladurie, président de la Chambre
d'Agriculture du Calvados ; Blaisot, député du Calvados, qui présenta
les excuses de son collègue Jean Goy, empêché à son grand regret
d'assister à cette réunion de l'amitié ; Cautru et le Comte
d'Harcourt, sénateurs ; Boivin-Champeaux, sénateur, président de
l'Assemblée départementale, qui, avec le cérémonial habituel,
épingla la croix sur la poitrine du nouveau chevalier. M. Barbot
remercia en termes émus. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1940 -
Mal élevés.
-
Il
arrive fréquemment,
à M.
l'abbé Huard,
curé de
Potigny, d'être
insulté lorsqu’il
passe sur
la route
nationale,
de nuit
à la
hauteur de
la maison
Bouquet.
Les
auteurs
de ces
injures sont
des garnements
qui stationnent
à proximité du
carrefour et
détalent comme
des lièvres
lorsque le
prêtre
avance vers
eux.
Trois
de ces
gamins mal
élevés viennent
cependant
d'être
identifiés.
Ce sont
Casimir
B.....…, Émile
S.....…, et Édouard M…......,
Procès-verbal a été dressé.
Février
1944 -
Grave accident.
- Mardi
soir, le
chauffeur Poirier,
des établissements
Heurtln, près
de Soumont,
circulait route
nationale de
Caen, sans
lumière,
son camion
chargé d'un
arbre. Survint,
à l'arrière,
une voiture
de la
clinique Saint-Martin,
de Caen.
qui ne
vit pas l'obstacle,
et fut
coincée sous
l'arbre avec
son capot.
Dans
le
choc, M.
Poirier fut
blessé à
l'œil par
un éclat
de verre
de la
porte de
la cabine, il
dut être
transporté à
la clinique
Saint-Martin de
Caen. L'auto
a eu
l'avant fortement
endommagé. La
gendarmerie enquête.
Février
1945 -
La nouvelle municipalité de Potigny.
- M. Bernard Gibert
a été élu maire de Potigny en remplacement de M. Barbot. Ont été
nommés adjoints : MM. Pistono
et René
Seigneurie.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 -
Un engin éclate. -
Alors qu’il traversait un champ, M. Wojciek
Smiecinski,
demeurant aux nouvelles cités, à Potigny, a été atteint à l’œil
gauche par l’explosion d’un engin de guerre Le blessé
est soigné à Caen.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 - Bien d'autrui, tu ne prendras.
- En
déblayant les ruines à Falaise, Jane Schneider, d'Ussy, Jean Frack et
Rudolf Nejmann, de Potigny, avaient découvert un panier en osier
renfermant des vêtements de femme. Ils s'en partagèrent le
contenu.
Quelques
jours plus tard, au cours d'un bal à Potigny, Mlle Foucault, de
Grainville-Langannerie reconnut sur la sœur de Frack une jaquette lui
appartenant, et porta plainte. Les trois jeunes gens seront poursuivis.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1945 -
Un marché qui remarche. -
Le
Conseil municipal de Potigny a décidé la réouverture du marché pour
le 1er août, à 10 heures. Les forains et marchands
ambulants ainsi que les cultivateurs de la région y sont cordialement
conviés. Le marché se tiendra régulièrement tous les mercredis. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.
- Au cours de sa
dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations
suivantes :
- 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny,
collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.
- 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à
Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……,
et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de
prison.
-
5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à
Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.
- 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort,
pour mouchardage.
- 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour,
confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne
P…, de Lingèvres, pour dénonciation. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
La route est belle. -
Trois
prisonniers allemands, évadés du kommando n° 7 à Ouilly-le-Tesson,
ont été arrêtés à Potigny. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Une cuisinière explose. -
M. Romain Cupial, mineur à Potigny, venait de mettre une
pelletée de charbon dans sa cuisinière lorsque celle-ci fit explosion.
Sous
la violence de la déflagration, la batterie de cuisine fut endommagée
et les vitres de la pièce volèrent en éclats. Mme Cupial a été
blessée au front et au bras par des éclats de fonte. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948
-
La viande est cher. -
A
huit jours d'intervalle, M. Lasnier, boucher, a été victime du vol de
deux moutons au pacage dans un herbage. Les entrailles des animaux
estimés à 30 000 francs, ont été retrouvés dans une haie.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Sur la route. - En
se rendant à Langannerie, Mlle Hélène Smiécinski, de Potigny a fait
une chute à bicyclette et restée sans connaissance sur la chaussée.
Elle a été transportée à l'hôpital de Falaise. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
En famille. - La mésentente règne entre Mme Ratusznik, ménagère,
Potigny, et sa belle-sœur, Mme Wielgue, La première vient de porter
plainte contre la seconde pour coups. Mme Wielgue déclare que sa
parente l'ayant menacée en brandissant un tisonnier, elle tenta de lui
arracher celui-ci- qu'elle lâcha brusquement, l'objet aurait alors
atteint Mme Ratnuszik au visage. La justice appréciera, comme on dit au
Palais. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Suprême hommage. -
Potigny
a fait samedi d'émouvantes obsèques à l'un de ses enfants, François
Krikwinski, d'origine polonaise, sergent au 36e
R. I. mort en héros le 24 mai 1940 dans les Ardennes.
Le
corps avait été reçu la veille avec le cérémonial habituel et
déposé chez des parents ou il fut veillé par une garde d'honneur
d'anciens combattants des deux guerres. Le lendemain,
le cercueil recouvert de nombreuses couronnes et de gerbes, précédé
par les drapeaux des sociétés patriotiques et une délégation des
gendarmes de Potigny en armes. Un camarade de combat suivait le
corbillard portant sur un coussin les décorations du défunt.
Après
une absoute donnée par M. l'abbé Huard, curé de la paroisse, le
cortège gagna le cimetière où le maire de Potigny rappela la vie de
François Krikwinski et donna lecture de la magnifique citation à
l'ordre de l'armée que lui mérita son héroïsme. Nous présentons à
sa famille. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Un dramatique suicide à Potigny.
- Monsieur
Yves Hairon, 37 ans, pâtissier à Bourguébus, ayant demeuré longtemps
à Falaise, était venu passer les fêtes du nouvel An chez son
beau-frère.
Toute
la famille ayant formé le projet d'aller rendre visite à des amis, M.
Hairon refusa de se joindre au groupe. A leur retour, ses parents l'ont
découvert pendu dans un grenier.
On
s'empressa de secourir le désespéré qui ce succomba peu après des
suites de la rupture d'une vertèbre. M. Hairon avait laissé deux
lettres adressées à son beau-frère et à ses enfants leur manifestant
son intention de se donner la mort et leur demandant pardon.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 - Les
suites d’une hécatombe. -
Las de voir son champ de luzerne envahi par les volailles
de ses voisins, M. René Marie, cultivateur à Potigny, a, de deux coups
de fusil, abattu six coqs et poules appartenant à M. Arthur André. Ce
dernier furieux, a pris M. Marie à partie et lui a porté un coup de
poing.
L'affaire
aura son épilogue en justice. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
A l'honneur. - Dimanche
dernier trois communes du Calvados martyr ont ajouté leurs noms au
livre d'or de la reconnaissance de la Nation. En présence de M.
Gervais, conseil général ; les localités d'Ussy,
Soumont-Saint-Quentin et Potigny ont reçu avec le
cérémonial traditionnel des mains de M. Villatte, secrétaire
général de la Préfecture, la Croix de Guerre que leur a méritée
leurs souffrances et leur héroïsme.
Les
cérémonies se déroulèrent devant les Monuments aux Morts et les
maires eurent l'honneur de recevoir des Croix de Guerre bien mérités
en présence des populations accourues.
La
clique d'Ouilly-le-Tesson et la société de musique « L'Espérance »,
de Soumont-Potigny prêtèrent leur concours aux cérémonies.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949
-
Deux incendies.
-
M. Arthur Delcourt, 44 ans, cultivateur à Potigny, avait
allumé du feu pour faire brûler des herbes sèches et des brindilles
provenant de la haie clôturant son herbage. Il s'absenta 5 minutes, ce
laps de temps fut suffisant pour permettre qu’une flammèche poussée
par un coup de vent aille enflammer une meule de paille située à une
quarantaine de mètres plus loin.
Les
pompiers furent appelés et combattirent le feu pendant 3 heures. La
meule de paille appartenant à M. Delcourt, qui estime son préjudice à
30 000 francs.
-
En bordure de la voie ferrée Caen-Laval, au lieu-dit « La
Roche Hue », le feu s'est déclaré dans les herbes sèches et se
propageant rapidement s'est étendu à un herbage et un bois de taillis
voisin.
Au
total, 4 hectares de ce bois et un hectare d'herbage ont été brûlés.
Le
préjudice non évalué atteint MM. Lucien Leteinturier et Constant
Saillard, cultivateurs à Saint-Denis-de-Méré, lesquels ont porté
plainte. On présume qu'une étincelle échappée d'une locomotive aura
causé ce sinistre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
En feu ! -
A Potigny, une étincelle provenant d'un feu de
broussailles allumer par M. Arthur Delcourt à incendié une meule de
paille se trouvant à proximité.
Le
sinistre fut combattu par les gendarmes, la paille qui n'a pas flambé a
été rendu inutilisable par l'eau qui fut déversée sur le foyer.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1949 -
Un accident de chasse.
- Son
fusil ayant éclaté alors qu'il tirait un renard, M. Roger Gaumont,
mineur à Potigny, a du être hospitalisé à Falaise pour subir
l'amputation de la première phalange d'un doigt de la main droite. ( Le
Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Une fillette renversée par une auto.
- M. André
Jolivet, 44 ans, boucher à Aubigny, traversait en auto les cités
nouvelles de Potigny, lorsqu'une fillette de 5 ans, la petite Edmonde
Jakzewski, surgit brusquement de derrière un camion en stationnement.
Malgré
les efforts de l'automobiliste pour l'éviter l’enfant fut heurtée
par le phare droit de la voiture et légèrement blessée au visage. (
Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Pour fêter la Croix .
- Dimanche,
à Potigny, la Croix d'Officier de la Légion d'Honneur, à titre
militaire, a été remise officiellement au lieutenant de réserve
Casanova, percepteur.
Le
commandant Klein, de la Subdivision de Caen, épingla la Croix sur la
poitrine du légionnaire en présence d'une nombreuse assistance. Les
gendarmes de la brigade rendaient les honneurs. La Clique des sapeurs-
pompiers et l'Espérance de Soumont prêtaient leur concours à cette
cérémonie.
Nous
avons noté la présence de M. Paillier, trésorier payeur ; du
lieutenant de gendarmerie Bernadac, commandant la gendarmerie de la
région de Falaise ; de MM. Gervais, conseiller général ;
Denis, inspecteur du Trésor ; Chanzy, président du Conseil
Administration des mines de Soumont ; Riout, directeur des
Mines ; Gibert, maire de Potigny, entouré du Conseil municipal et
des Maires des communes voisines. On notait également des délégations
d'anciens combattants avec leurs drapeaux.
Un
vin d'honneur offert par la municipalité réunit à la mairie les
personnalités présentes. Enfin, un banquet organisé par les maires de
la Circonscription de M. Casanova, permit à celui-ci d'apprécier la
sympathie qui l'entoure. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Un déséquilibré se fait Hara-kiri.
- Un ouvrier
charpentier de Potigny, Georges Audonnet, 42 ans, s'est donné la mort
dans des circonstances atroces. Le désespéré qui avait manifesté
dans la journée des signes de dérangement cérébral se rendit
derrière la mine puis, se déshabillant jusqu'à la ceinture, s'est
ouvert le ventre d'un coup de
couteau.
Le
malheureux qui était originaire de la Creuse, a succombé peu après
son admission à l'hôpital de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )
Juin
1950
-
Un as du volant.
-
M. Raymond Valette, entrepreneur à Ouilly-le-Tesson, avait
laissé son camion en stationnement à Potigny, sur la route nationale.
Survint un autre camion qui accrocha au passage le véhicule à
l'arrêt. Sans se soucier des conséquences de l'accident. le conducteur
poursuivit sa route. Pris en chasse par M. Valette, le fuyard fut
rejoint 3 kilomètres plus loin.
Il
a déclaré se nommer Brilliet, boulevard de Rethel à Caen, et ne
posséder sa voiture que depuis deux jours.
Dans
le camion de M. Valette se trouvait la bicyclette de M. Marcel Dubien,
de Villiers-Canivet, qui a été endommagée. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950 -
La remise d’un drapeau aux anciens combattants polonais de
Potigny. -
Les anciens
de la Première Division blindée polonaise, section de Potigny, vous
invitent cordialement à la cérémonie de la remise du drapeau à la
section, en présence de l'ancien commandant de la division, le général
Maczek.
Une
messe sera dite le 10 septembre, à 10 h., au cimetière de la division,
à Langannerie, et à 12 h., une séance commémorative se déroulera
salle Bouquet, à Potigny. (Le Bonhomme Libre)
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