1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

PRÉAUX - BOCAGE 

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune sont des Préauxois, Préauxoises

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Les environs du bourg d'Évrecy ne cesse pas d'être visités par les loups dont les ravages ne font qu'augmenter, c'est ainsi que dans la nuit de jeudi à vendredi une bande de ces dangereux  animaux a dévoré dans la commune de Préaux un mouton et une génisse. Quand donc voudra-t-on faire un e battue générale pour en débarrasser ces localités ? (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1866   -   Une donation.   -    Un décret impérial du 28 avril 1866, autorise l'acceptation de la donation faite à la fabrique de l'église succursale de Préaux, par le sieur Pierre Toussaint Fouque, consistant en une rente 3 % sur l'état, de 90 francs, à la charge de faire célébrer, chaque année, à perpétuité, une messe et un service d'obit, annoncés au prône.  

 

Février 1869   -   Une tentative de meurtre.   -   La commune de Préaux a été mise en émoi par une tentative de meurtre.

Lundi, le sieur Morière, journalier, célibataire, était sorti de la maison où il travaillait, emportant un fusil chargé de petit plomb, dans l'intention de tuer des oiseaux, arrivé près d'un bâtiment où une femme Dutheil était occupée à plumer une volaille, il plaça le fusil près de la haye, s'approcha et se mit à engager la conversation.

Survint le mari de la femme Dutheil, domestique lui-même dans la même maison, qui se saisit du fusil, adressa de violents reproches à Morière en le menaçant.

Ce dernier se sauva et Dutheil tira sans l'atteindre. Morière revint alors sur ses pas, Dutheil

prit le fusil par le canon et en asséna plusieurs cours sur son adversaire, qui para avec le bras.

 

Août 1881  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, à Préaux, une petite fille de 30 mois est tombée dans une mare, où elle s'est noyée. Cette enfant avait, pendant un instant, échappé à la surveillance de sa mère, la dame Joachim.  

 

Mai 1885  -  Eau bénite et migraine.  -  Un banquet de 65 couverts a eu lieu à Évrecy à l'occasion de la révision. Les curés de Préaux et de Ste-Honorine y assistaient L'un d'eux avait même dans sa poche une bouteille d'eau bénite, dont le doyen l'avait engagé à ce munir en cas de besoin pour purifier l'assemblée. 

Ce porteur d'eau a voulu en tamponner les tempes du préfet atteint d’une migraine, qui l'a empêché d'attendre la fin de la révision. M. Monod, en protestant, a refusé ce remède  catholique, et est rentré à Caen immédiatement avec son mal de tête.  

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation  de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mort d’un épileptique.  -  Un homme inconnu dans le pays séjourna une partie de la journée aux environs de la ferme du maire de Préaux, à plusieurs reprises, il menaça de son couteau les personnes qu'il rencontra. Le maire le fit transporter, le soir, à la gendarmerie d'Évrecy où un médecin constata qu'il était atteint d'épilepsie. 

Cet homme était porteur d'un livret de marin au nom de François Thudo, 23 ans, né à Plélos (Côtes-du-Nord). 

Arrêté sous la prévention de vagabondage, il fut enfermé dans la chambre de sûreté. 

Son état ne s'étant pas amélioré, on ne put le transporter à Caen. Thudo est mort dans la journée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Morts accidentelles.   -   Le sieur Désiré Deschamps, boucher à St-Martin-des-Besaces, canton de Bény-Bocage, a été trouvé noyé dans une mare où il était tombé accidentellement.

— Le sieur Letellier, jardinier à Esson, qui était venu voir sa mère, à Préaux, près Évrecy, a été trouvé noyé dans un fossé de la route où il était tombé.

— Le sieur Augustin Desson, 37 ans, au service de M. Caignan, à Honfleur, s’est brisé le crâne en montant au grenier où il couchait. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  L’immoralité aux champs.  -  Joseph Lemire, qui n'a rien de commun avec le Joseph de l'antiquité, est un fort gaillard de 19 ans, domestique à Préaux. Une après-midi, il aperçut au coin d'un bois, sur la route d'Orbec à Lisieux, la fille Houssaye, couchée ivre-morte. Pour cacher la honte qui devait lui monter au front de se trouver dans cet état, notre Joseph lui releva ses jupons sur la figure. Cette précaution lui a valu quinze jours de prison, mais avec la loi Bérenger. 

 — Un midi, le jeune belge Van Estraëte, 16 ans, rencontrait la dame Plichon, sur la route des Deauville à Villers, ayant voulu s'assurer si elle portait des pantalons, il mit sa main où elle n'avait que faire. Cet excès de curiosité lui coûte quatre jours de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Laïcisation.   -   C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont  été laïcisées à partir du 1er novembre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Vol d'une vache.   -   Une vache de 300 fr. a été volée au sieur Alphonse Vautier, cultivateur à Préaux, près Évrecy.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1918  -  Un infanticide.  -  Le 6 mars dernier, la fille Deschamps Germaine mettait au monde un enfant viable du sexe masculin qu'elle étranglait. Son amant le nommé Alphonse Bure, 31 ans, emporta le petit cadavre et l'enterra dans un de ses champs, quelques jours après il semait de l'avoine.
La mère criminelle, qui pensait que son état n'avait point été remarqué vivait depuis dans une inquiétude profonde. Aussi qu'elle ne fut pas sa frayeur lorsqu'au commencement de cette semaine elle vit arriver les gendarmes chez elle. Dénoncée, elle fut obligée de passer par des aveux. Elle a été arrêtée ainsi que son complice. On recherche activement le corps de l'enfant
.

 

Septembre 1922   -   Le terrible accident de Préaux.   -   M. Martin, huissier et maire de Clécy, canton de Thury-Harcourt, s'était rendu en automobile à Amfréviile pour un règlement de compte chez le notaire. Il était accompagné de Mme Vve David, 69 ans, de Clécy, de M. Hubert, 47 ans, d'Ouilly-le-Basset, et de la fillette de M. Hubert, 8 ans.

Au retour, l'après-midi, M. Martin avait résolu de rentrer par la route de Hamars. Arrivé à Préaux, il vit venir à toute vitesse une forte limousine noire tenant le milieu de la route et dont il voulut se garer. Sa voiture a patiné sur l'herbe humide et rejetée sur la gauche après une nouvelle embardée, elle a versé sur le côté, en travers de la route. Trois pneus avaient éclaté et le volant était rompu. M. Martin qui était accroché à l'auto avait une épaule démise et une plaie profonde au genou. Après bien des efforts, il a réussi à se dégager et à constater que la fillette était indemne.

M. Hubert, pris sous le marchepied avait succombé à une commotion cérébrale. Mme David, qui avait la tête écrasée, était morte sur le coup.

L'auto qui avait été la cause indirecte de l'accident et que l'on croit connaître, avait continué sa route.

On dit que dans cette tragique circonstance la conduite de certain magistral municipal, mériterait bien des critiques et qu'il se serait même refusé à faire relever les victimes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Un désespéré.   -   Un propriétaire de Préaux, canton d’Évrecy, M. Pierre Boisne, 82 ans, s'est pendu dans sa chambre. Plusieurs fois il avait manifesté des idées de suicide. Une fois même, il y a quelques mois, un cantonnier était arrivé juste à temps pour l'empêcher de se pendre à un pommier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1931  -  Électrification.  -  Le nombre des communes du Département est de 763 sur lesquelles 53 seulement étaient électrifiées avant la guerre. Le nombre signalé en août 1931 était de 579.

A l'heure actuelle le nombre des communes du Calvados pour lesquelles une autorisation de circulation de courant a été délivrée par le service du Contrôle est de 611. La construction des réseaux ruraux se poursuit donc à une allure satisfaisante.

 

Août 1931  -  Dénomination de Communes. -  Par une délibération en date du 20 février dernier, le Conseil municipal de Préaux (canton d'Évrecy) a demandé que cette commune soit désormais autorisée à porter le nom de Préaux-Bocage. Cette décision est motivée par le fait qu'il existe, dans le canton d'Orbec, une commune ayant une appellation identique, et l'adjonction du complément de « Bocage » a pour but de rendre toute confusion impossible avec la commune homonyme. 

M. le Directeur des Postes consulté se montre favorable à cette modification, qui est notamment de nature à accélérer l'acheminement des correspondances à destination de ces deux localités.  

 

Août 1939  -  Tragique accident à Préaux-Bocage.  -   Au carrefour de la Bigude, vers 19 heures 45, un cycliste, M. Émilien Dauvergne, 18 ans, ouvrier agricole, demeurant à Longvillers, s'est jeté contre une automobile conduite par M. André Brémenson, 40 ans, débitant à Condé-sur-Noireau. Le crâne fracturé et les vertèbres cervicales rompues. M. Dauvergne fut tué sur le coup.

Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Vol.  -   M. Louis Suzanne, 22 ans, ouvrier agricole chez Mme Lefoulon, à Préaux-Bocage, avait pla une somme de 145 francs dans son livret militaire déposé dans le tiroir de sa table de nuit. Quant il vint pour recompter son argent, M. Suzanne constata qu’il lui manquait 55 francs. Il porta plainte a la gendarmerie d'Évrecy et le gendarme Roussel identifia l'auteur du vol pour être Alphonse D…, domestique agricole à Beuville, qui avait travaillé à Préaux avec Suzanne, dont il partageait la chambre. Le jeune homme a d'ailleurs offert de rembourser la somme robée.

 

Août 1942   -   Dénonciation.   -   Dénoncée par lettre anonyme, Juliette Collard, 19 ans, domestique chez Mme Veuve Lefoulon, à Préaux-Bocage, a dû avouer à la gendarmerie d'Évrecy qu'étant enceinte, elle avait eu recours à une faiseuse d'anges, la nommée Louise Legouay, 52 ans, journalière à Ste-Honorine-du-Fay.

Toutes deux ont été arrêtées, ainsi qu'une autre « cliente » de la femme Legouay, Catherine Szostack, 26 ans, ouvrière agricole à Ste-Honorine-du-Fay. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1944  -  Ferme attaquée.  -  Dimanche, vers 22 h. 30, deux jeunes bandits masqués et armés de mitraillettes ont fait irruption au domicile de Mme veuve Ferault, cultivatrice au hameau de la Filandière, commune de Préaux-Bocage. Sous la menace de leurs armes, ils se sont fait remettre une somme de 8.000 fr. et ont disparu. La gendarmerie alertée les recherche.   

 

Octobre 1947  -    Une razzia dans un herbage.  -   Un cultivateur de Préaux, M. Albert Boudin, avait parqué un troupeau de bestiaux dans un herbage, à Meulles. 

L’autre matin, le propriétaire a constaté la disparition d’une vache de 5 ans et de deux génisses de 4 et 3 ans. Le montant du vol est évalué à 140 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Evrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Au voleur !   -   Dix-huit stères de bois provenant d'une coupe effectuée sur les communes de Préaux et de Cernay, et déposés sur le bord de la route ont été volés au préjudice de M. Manuel Balestejos, exploitant forestier à Saint-Martin-de-Bienfaite. La gendarmerie a été alertée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   À l'honneur.  -   Dimanche prochain, le colonel Gras, et M. Robiquet, chef de division à la Préfecture, remettrons la Croix de Guerre au commune d'Éterville, 9 h. ; Vacognes, 10 h. ; Préaux, 10 h. 45 ; Montigny, 11 h. 30 ; La Caine, 12 h. 15 ; Curcy, 15 h. 15, ; Hamars, 16 h. et Saint-Martin-de-Sallen, 17 h. 15. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Préaux (Calvados) - Intérieur de l´église (Autel du XVIIe)
EN NORMANDIE  -  Le Repas des Poules
Commentaires et informations : Facebook - @