UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

 

Page 1

 

PRÉAUX - St-SEBASTIEN

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Préauxois, Préauxoises


Octobre 1858   -   Avis.   -   Au moment où l'on pressure les pommes et où les habitants de la ville ont l'habitude de faire leurs provisions dé cidre, nous croyons utile de rappeler à nos lecteurs que l'emploi de tuyaux en plomb pour faire couler le cidre dans les tonneaux des caves est très dangereux. Nous ne nous étendrons point sur les causes de l'empoisonnement du cidre, nous dirons, seulement que ces sortes de conduits, dont on se sert assez communément, ont occasionné dans plusieurs endroits de graves accidents.

 On se rappelle le cruel malheur arrivé il y a quelques années, à une famille de la ville de Caen après avoir fait usage de cidre transvasé au moyen d'un tuyau de ce genre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   Les suites d’un pèlerinage.   -   Le pèlerinage de Préaux est un des plus populaires de notre pays. Pendant tout l'été, on y voit accourir des charretées de pèlerins qui chantent le long des chemins des cantiques et des litanies pour attirer sur leurs récoltes les bénédictions du ciel. Mais, si le matin on prie Dieu avec ardeur, le soir on défonce des tonneaux de cidre avec une conviction, non moins réelle, et l'on finit quelquefois par s'injurier ou se battre, c'est ce qui est arrivé le 17 avril dernier. Un nommé Auguste-Emile Ruault, âgé de 18 ans, né au Boscrenoult, était à boire en compagnie d'une femme et d'une fille Blard. Ils rencontrèrent le sieur Dallet qu'ils invitèrent à prendre du café avec eux, cette inviation avait simplement pour but de faire payer à celui-ci toute la dépense des autres consommateurs. Dallet s’y refusa, et Ruault, qui était déjà à moitié Ivre, se jeta sur lui, lui déchira sa blouse, et le frappa assez brutalement. Dallet cependant s'en retournait avec un voisin, mais chemin faisant, Ruault le rejoignit dans la commune de Meulles, et le frappa de nouveau avec violence. Dallet est plus grand et plus fort que Ruault, cependant il ne s'est pas défendu, il est vrai qu'il était en pèlerinage, et qu'il s'est cru obligé de pratiquer la maxime évangélique, qui prescrit de tendre la joue gauche quand on a déjà reçu un soufflet sur la droite, On ne peut que féliciter Dallet de cette modération, mais ma foi, si Ruault, qui paraît être déjà un assez mauvais sujet, avait reçu une bonne correction ce jour-là, je suis convaincu que le bon saint qu'on adore à Préaux n'en eût pas été formalisé. Le tribunal correctionnel de Lisieux, moins clément, a condamné Ruault à 100 fr. d'amende. 

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Décembre 1929 - L'état des cultures. - L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel : Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux. Par suite de la douceur de la température, l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des pluies.

 

Décembre 1929 - Les méfaits de deux chiens. - Deux chiens se sont introduits dans la propriété de M. Louis Tierce, cultivateur à Préaux, et se sont attaqués à quatre agneaux qui paissaient à proximité de la maison d'habitation. M. Tierce survenant, les chiens s'enfuirent. Ils avaient en partie dévoré deux agneaux et en avaient grièvement mordu deux autres, causant ainsi un préjudice de 100 francs environ.

Le même jour, deux animaux s'attaquaient à deux brebis appartenant à M. Alfred Royer, boucher à Meulles. Là, le préjudice dépasse 400 francs.

La gendarmerie d'Orbec a ouvert une enquête pour découvrir le propriétaire des deux chiens.

 

Janvier 1940  -  Nécrologie.  -  Nous apprenons la mort de M. Halmet, ancien maire de Préaux, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à l'âge de 88 ans.

M. Halmet avait été décoré pour les grands services qu'il avait rendus à la commune pendant plus de 30 ans.

Nous adressons à sa famille nos bien vives condoléances.

 

Juin 1950   -   Carriole contre auto.   -    Une collision s'est produite au carrefour de Préaux, entre une voiture automobile conduite par M. Jouvin, cultivateur agricole à Biéville-en-Auge, et une voiture hippomobile conduite par M. Jouvin, cultivateur à Tordouet, accompagné de son épouse.

Sous la violence du choc, la voiture de M. Jouvin a été renversée et les occupants contusionnés. (Le Bonhomme Libre)

PRÉAUX-ST-SEBASTIEN (Calvados)

Commentaires et informations : Facebook - @