1er Août 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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PROUSSY |
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Canton de Condé-sur-Noireau |
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Attirés par les cris de la malheureuse mère, les voisins prodiguèrent en vain les secours les plus empressés à la victime de cet accident ; elle expira au bout de quelques heures. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre 1863 - On lit dans le Journal de Vire. - Un déplorable accident vient, dans des circonstances vraiment épouvantables, d'occasionner la mort d'une malheureuse femme de Proussy, près Condé. La dame Pierre Lair, agée de soixante et quelques années, habitait, avec son mari et l'une de ses filles, le village des Hayes. Depuis plus de vingt ans, elle était privée de l'usage de tous ses membres par suite d'une maladie. Dimanche matin, son mari alla à la messe et sa fille fut appelée dehors par ses occupations, il y avait à peine quelques moments que celle-ci était absente, lorsqu'une jeune fille accourut tout effarée la prévenir qu'une épaisse fumée sortait de l'appartement occupé par la malade. Qu'on juge de la douleur de la fille, lorsqu'en rentrant elle trouva sa mère entourée par les flammes, qui avaient déjà gagné les rideaux du lit. Elle parvint cependant, en jetant de l'eau, à éteindre le feu, mais la pauvre infirme avait, sans pouvoir faire aucun mouvement, été si cruellement atteinte par les flammes, qu'elle expira presque aussitôt dans les bras de sa fille, en prononçant ces paroles : « Ah ! ma pauvre fille ! » Il
parait que le feu se serait communiqué aux vêtements de la malade par
une chaufferette qu'elle avait sous les pieds. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre 1870 - Fait divers. - Un vol de volailles et de légumes, d'une valeur d'une quarantaine de francs, a été commis, dans la nuit de dimanche à lundi dernier, au domicile et au préjudice des époux Bazin, cultivateurs à Montbray, commune de Proussy. La dame Bazin, qui s'éveilla au bruit que faisait le voleur, crut reconnaître en lui un nommé Brûlé, tisserand au pont de la Roque (St-Pierre-du-Regard).
Décembre
1871 -
Fait divers.
- Un
vol d'environ 20 kilos de lard et de divers objets mobiliers a été
commis, dimanche, au préjudice de M. Eugène Gondier, cultivateur à
Proussy. Les soupçons planent sur deux domestiquas que M. Gondieravait à
son service et qui, le vol découvert avait se sont empressés de quitter
la maison sans demander leur compte.
Novembre 1873 - Pronostics. - Depuis quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.
Décembre
1873
-
Mort violente.
- Un
jeune homme de Proussy,
près Condé, qui avait été domestique chez les époux Eugène Goudier,
cultivateurs à la Blare, est mort des suites d'un cruel accident. Ce
jeune homme avait une triste infirmité, S'étant levé sans doute pour
faire sécher ses draps, il aura allumé des copeaux et se sera endormi
pendant cette opération. Toujours est-il qu’il fut trouvé le lendemain
matin, couché par terre, la tête dans le feu, et ne donnant plus signe
Novembre
1880 -
Dans un puits.
- Dernièrement, à
Proussy, le sieur Lémière étant entré dans le jardin du sieur Trolley,
cultivateur, est tombé dans un puits couvert de branches qui se trouve
dans ce jardin. Attirés par ses cris, les voisins s'empressèrent
d'accourir et de le tirer de cette dangereuse position.
Septembre 1883 - Parricide sans le vouloir. – Ces jours derniers, après dîner, le jeune des garçons du sieur François Besnard, cultivateur à Proussy, ayant attrapé le fusil de son frère aîné, en faisait jouer les batteries. Son frère lui dit : « Prends garde. » — « Je m'y connais, » répondit-il. Il avait à peine fini de parler qu'un des chiens, lui échappant, retomba sur l'amorce d'un des canons chargés. Le coup partit et défonça, à bout portant, le bas de l'épine dorsale de son père qui se chauffait, Le malheureux, qui avait 65 ans. est mort après un jour et demi d'épouvantables souffrances, après avoir pardonné à son fils sa fatale imprudence.
Septembre 1886 - Les orages. - Les orages de ces derniers jours ont causé plusieurs sinistres. A Saint-Mards-du-Fresne, la foudre a atteint trois ouvriers qui travaillaient dans les champs, deux ont été tués, le troisième a été gravement blessé, les récoltes qu'ils ramassaient ont été brûlées. Deux incendies dus à la même cause ont détruit à Angerville et à Orbec deux fermes et tout ce qu'elles contenaient. Vendredi,
au Cours de l'orage, le sieur Tirard, 56 ans, cultivateur à Proussy,
rentrait son attelage. Tout à coup, son cheval, effrayé par les
éclairs, fit un mouvement brusque. Tirard, pris entre la voiture et le
bâtiment, eut la poitrine écrasée et rendit le dernier soupir quelques
minutes après.
Juin 1887 - Tué avec des ciseaux. - Le sieur Henry Demorieux, 67, ans, propriétaire, hameau de la Blare, à Proussy, allait, dans une cour voisine de son habitation, couvrir une ruche à abeilles. Il tenait à sa main une paire de cisailles. A environ 15 mètres de sa maison, il se mit à rire et à jouer avec les nommés Marie et Goudier. En jouant, il est tombé sur ses cisailles qui l'ont blessé à la cuisse gauche. A la vue du sang qui coulait abondamment, il s’est affaissé sans prononcer une seule parole. On l'a transporté à son domicile où il a rendu le dernier soupir, dix minutes environ après l'accident. Cette mort est attribuée à la perte du sang au moment de la digestion, Demorieux sortait en effet de prendre son repas du soir.
Juin
1887 -
Les
fortes chaleurs.
-
Les fortes
chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères
eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une
période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la
fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En
1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et
60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute
d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés.
L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température
exceptionnelle pour la saison.
Juillet
1887 -
La
rage chez les vaches.
-
Nous avons dit
qu'une vache atteinte de la rage avait été abattue à Proussy, canton de
Condé. Une seconde vient de succomber au même mal.
Mars 1890 - Une femme volage. - M. X……..., propriétaire à Proussy, canton de Condé, avait un ami qu'il crut devoir congédier parce qu'il était trop assidu auprès de sa femme. Mme X……... vient de partir pour Jersey avec cet ami, en emportant une somme d'argent assez forte appartenant à son mari. Celui-ci a porté plainte au parquet de Vire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1891 - Infanticide. - Dans la nuit du 14 au 15 octobre, la fille Marie Lemaréchal, 20 ans, née à Vassy, domestique chez le sieur Pierre Bazin, cultivateur à Proussy, est accouchée clandestinement, chez son maître, d'un enfant du sexe masculin et, après l'avoir étranglé, l'a enfoui dans le jardin de ses maîtres. Prévenu par une lettre anonyme, le parquet a fait faire une enquête par la gendarmerie de Condé et la fille Lemaréchal, après avoir nié, a fini par avouer son crime et indiquer l'endroit où était le cadavre de son enfant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1893 - Religieuses suspectes. - Mercredi, deux religieuses demandaient l'hospitalité pour la nuit au presbytère de Proussy, sur le refus du curé, elles le prièrent de les laisser passer la nuit dans l'église. Le curé refusa encore. Au lieu de reprendre leur route, ces deux religieuses entrèrent dans l'église et prirent place sur un banc. Quelques instants après, le sacristain arriva et ferma les portes sans savoir qu'il mettait ainsi deux personnes sous clé. Le curé lui ayant alors demandé de regarder si les religieuses n'auraient pas pénétré à son insu dans l'église, il les trouva, et mit dehors ces deux étranges religieuses qui partirent dans la direction de Condé. Stupéfait d'une attitude si insolite le curé de Proussy s'en alla, une lanterne à la main, accompagné de plusieurs hommes, à la recherche de ces religieuses, mais il ne put les rejoindre. Ces femmes appartiennent-elles à une communauté régulière ?... Leur allure le fait pas croire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Affaire délicate. - Un cultivateur de Proussy, canton de Condé-sur-Noireau, a porté plainte contre le nomme Martel, 20 ans, habitant Condé, qui l'aurait frappé et lui aurait volé sa montre. Martel reconnaît avoir frappé le plaignant, quant à la montre , il ne l'aurait pas volée. Il en serait devenu le propriétaire à la suite de circonstances trop délicates pour que nous puissions les rapporter ici. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Incendies. -
De 70 à 80 hectares de
bois taillis à la marquise de Grouchy, à la Ferrière-Duval. Portes, 5
000 fr. —
De bruyères au sieur de Chambarmes, au Pin. Pertes, 1 000 fr. —
D'une meule de 4 à 5 000 bottes de paille au sieur Lefrère, à
Magny-la-Campagne. — De paille dans l'étable de la dame Goudier, à Proussy. Deux veaux ont été brûlés. Pertes, 350 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Par sa faute. - Le curé de Proussy, canton de Condé-sur-Noireau, ne décolère pas depuis que le gouvernement lui a supprimé son traitement. C'est, cependant, par sa faute, par sa très grande faute. Au
lieu de chercher querelle à l'instituteur et à ses partisans, au lieu de
critiquer les actes du ministère en pleine église, s'il s'était
exclusivement occupé de son ministère, assurément
Mai 1903 - Singulier accident. - Le sieur Le Tainturier, propriétaire à Proussy, près Condé-sur-Noireau, charriait du fumier dans ses champs. Le banneau culbuta en courbant, un instant, une branche de pommier. Celle-ci, se redressant aussitôt, attrapa au passage le sieur Le Tainturier, qui eût malheureusement un œil crevé et une partie de l'arcade sourcilière arrachée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Paroles ministérielles. - M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1903 - Incendies. - Au Tronquay, canton de Balleroy, d'un bâtiment au sieur Duval. Pertes. 3 000 fr. Assuré. — A Proussy, d'un bâtiment appartenant au sieur Radulph et autres bâtiments endommagés, Pertes, 1 600 fr. — Dans l'arrière-boutique du sieur Modeste, boulanger, rue Campion, à Caen. Pertes, 2 000 fr. Assuré. Le feu a pris par des flamèches du four. — D'une meule de sainfoin de 2 400 fr. à M. Lenormand, cultivateur, à Grentheville. —
De 4 000 gerbes de blé au sieur Ferdinand Bourbon, cultivateur à Barbery.
Pertes, 1 500 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1903 - Accidents de voitures. - Près de Condé-sur-Noireau, la voiture que conduisait M. Martin, adjoint à Proussy, a été rencontrée en montant une côte par celle du sieur Quéruel, épicier à Condé, qui descendait à fond de train. La voiture de M. Martin fut brisée sans que celui-ci ait aucun mal. Mais Quéruel fut précipité à terre et serré par le devant de la voiture et le cheval. Il a eu plusieurs côtes brisées et une forte compression du cœur. Le choc lui a enlevé la mémoire, il ne se souvient pas de l'accident. On espère pourtant qu'il en reviendra. —
Le sieur Léon Touchet, domestique chez M. Bricon, pépiniériste à
Tournebu, avait été victime d'un accident de voiture. Transporté à
l'hospice de Falaise, il vient d'y subir l'amputation d'une jambe.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1904 - Trop parler nuit. - Un curé pas commode, c'est l'abbé Mullois, de Proussy, près Condé-sur-Noireau. Depuis douze ans, il rendait la vie dure à l'instituteur de la commune, M. Vautier, homme très dévoué, pourtant, et généralement estimé. A différentes reprises, l'abbé Mullois l'avait insulté, une fois, même, en présence du maire et de l'inspecteur. L'affaire avait eu des suites et le traitement du curé de Proussy avait été suspendu. Mais la leçon n'avait pas profité, car il recommença à attaquer l'instituteur en chaire et à le dénoncer à chaque instant. Enfin, lors des obsèques d'une institutrice, l'abbé Mullois s'en prit à l'inspecteur primaire de Vire, lui-même, M. Vesiez. A peine celui-ci avait-il commencé son discours sur la tombe, que le curé fit sonner les cloches à grand fracas. Pour comble, il traita M. Vesiez de malhonnête et prononça même le mot de canailles en parlant de l'inspecteur et de son subordonné.
Décembre
1906 -
Un vieillard brûlé vif.
-
M. Noget, boulanger à Condé-sur-Noireau, se présentait, vendredi
l'après-midi, 28 décembre, chez M. Jules Beaudouin, âgé de 79 ans,
sans profession, demeurant au bourg de Proussy, pour lui remettre un pain.
En pénétrant dans la cuisine, M. Noget aperçu le vieillard couché à
plat ventre devant la cheminée et ayant les vêtements en feu. Avec
l'aide d'un voisin, M. Ferdinand Bidard, M. Noget put éteindre le
feu qui dévorait les effets de M. Beaudouin. Quand
à ce malheureux, il était couvert de brûlures et ne donnait plus signe
de vie. Il avait la main droite crispée à un barreau d'une chaise
renversée à côté de lui et commençant à brûler, ce qui fait
supposer que le vieillard devait être assis sur cette chaise en train de
se chauffer. Le feu s'étant communiqué à ses vêtements, il aura été
suffoqué par la fumée elle sera
tombé à la renverse près du foyer où on l'a trouvé. Après
examen du cadavre, le docteur a conclu que la mort de M. Beaudouin était
due à une congestion. Le vieillard était sujet à des étourdissements
et sa mort accidentelle n'a étonné aucune des personnes le connaissant.
Novembre
1913 - Un mari étrangle sa
femme. - Victor Ferdinand, dit Cautru, charpentier, 35
ans, demeurant à Proussy, le village du Prépetit, à hier matin, à 6
heures, dans un accès de jalousie, a étranglé sa femme, Marie Lebosq,
33 ans. Cette femme allait fréquemment en journée chez un de ses
voisins. Elle couchait alors chez ce dernier. Cautru provoquait souvent
des scènes de ménage, scènes toujours inspirées par la jalousie. Donc
hier matin, comme elle n'avait pas coucher au domicile conjugal, sa femme
vint chercher chez elle des effets d'habillement. Elle trouva
son mari couché. Une discussion s'engagea entre les époux et au bout de
quelques minutes Cautru se jetant sur sa femme l'étrangla. Puis, effrayé
de l'acte qu'il venait de commettre se rendit à la gendarmerie de
Condé-sur-Noireau se constituer prisonnier.
Mars 1915 - Certificat d’études. - Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.
Mars 1915 - Le temps qu’il fait. - On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques. Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.
Avril
1915 -
Mort sur la route. - On
a trouvé dans
un chemin, à Proussy, près Condé-sur-Noireau, le cadavre du sieur Louis
Garnier dit Louisot, journalier, même commune. Il avait succombé à une
congestion causée par le
Avril 1915 - La dernière permission. - Venu en permission de 24 heures chez lui, à Proussy, près Condé-sur-Noireau, M. Pierre Roussel, soldat au 19e territorial, à Falaise, y est mort subitement d'une rupture d'anévrisme.
Mai 1915 - Le temps qu’il fait. - Un maître orage s'est déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?
Septembre 1915 - Ce que nous mangerons l’an prochain. - C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles, de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs d'académie. Si ça recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.
Septembre
1915
- La faute de l’ivrogne.
- Un
facteur caennais, M. Armand
Groult. 53 ans. en permission de quelques jours, se rendait, à
bicyclette, dans sa famille, à Saint-Pierre-du-Regard. Sa femme
l'accompagnait. En passant au hameau de la Blare, à Proussy, il rencontra
un ivrogne, Auguste David dit Bolo, 47ans, qui louvoyait sur la route.
Malgré les efforts de M. Groult pour l'éviter, David vint se jeter sur
lui et le fit tomber. Dans sa chute, le malheureux facteur se fractura le
crâne et il succomba presque aussitôt. Cet accident a causé une vive
émotion dans le quartier de Caen, le Vaugueux, que « le père Groult »,
comme on l'appelait familièrement, desservait, il y sera regretté de
tous. Le défunt avait un fils au front.
Septembre
1916
- Une triste fin.
- Le
jeune Émile
Dary, 14 ans, au service de M. Lautour, entrepreneur de transports à
Condé-sur-Noireau, conduisait un banneau d'ordures dans un champ, sur le
bord de la route de Proussy. Une roue heurta un pommier et le banneau se
renversa. Le jeune garçon fut pris dessous, la tète enfouie dans les
immondices. Quand on le retira, quelques instants après, il avait cessé
de vivre. Il avait été asphyxié.
Avril
1921 -
Domestique voleuse. -
Profitant de
l'absence de M. Théodore Leprince, propriétaire à Proussy, canton de
Condé-sur-Noireau, sa domestique Noémie Soisnard, a fracturé une
armoire et pris un billet de 1 000 fr. dans un portefeuille. Elle le cacha
ensuite dans une garde-robe. Pressée de questions, la domestique avoua
son vol. On l'a arrêtée et écrouée à Vire. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Maigre récolte ! -
Des
malfaiteurs ont pénétré, en fracturant la porte, dans la chapelle de
Nôtre-Dame-du-Salut, à Proussy, canton de Condé-sur-Noireau. Après
avoir
Novembre 1922 - Le feu. - Une meule de paille et de foin, appartenant à M. Martin, propriétaire à Proussy, canton de Condé-sur-Noireau a été détruite par un incendie. Dégâts : 10 000 fr., en partie assurés. —
A la suite d'un feu de cheminée qui s'était déclaré chez M. Brunet,
couvreur à Pierrefont, les étincelles ont mis le feu à la couverture en
chaume. La toiture et la charpente ont été détruites. Préjudice :
3.000 fr. Il y a assurance. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre 1936 - Un chasseur mécontent. - M. Lemullois Lucien, 31 ans, cultivateur à Proussy, village de Trepetit, revenait de la chasse vers 17 h. 30 à son domicile. Mécontent sans doute de revenir bredouille, il posa son arme d'un geste brusque sur la table, et, au même instant, retentit une détonation, alors que le dossier d'une chaise volait en éclats et que les carreaux d'une fenêtre étaient brisés. Mme Lemullois, née Lebailly Émilenne, 30 ans, qui se trouvait à proximité de l'endroit où la cartouche avait fait balle, reçut par ricochet, des plombs qui la blessèrent aux cuisses. Le
docteur Trolley, de Condé, appelé à soigner Mme Lemullois, a
déclaré que les blessures paraissaient peu graves.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Un hangar détruit par le feu.
- Un
incendie vient de ravager trois herbages, aux lieux dits « Les Isles »
et « l'Épine
Coup
de Feu », détruisant un hangar qui contenait 2 000 kilos de
paille et foin, appartenant à M. René Foyer, grainetier, rue du Chêne,
à Condé-sur-Noireau. Le feu, qui se propageait rapidement, a pu être
éteint, alors qu'il menaçait le bois de M. Courtillé. M. Foyer estime
ses dégâts à 4 000 francs. La gendarmerie enquête pour découvrir la
cause du sinistre. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Ouverture
d'un débit
de boissons
sans autorisation. - Un
Jour, les
gendarmes
de la
brigade
de Condé
étaient
à Proussy
où ils
apprirent
que M.
Corlay
Joseph avait
ouvert
un débit
de boissons
sans autorisation
et qu'il
vendait
des alcools
sans licence. En
effet,
M. Corlay
ne se
préoccupait
pas des
suites
graves
qui pouvaient
résulter
de cette
sorte de
défi qu'il
lançait
à l'Administration
des Contributions
Indirectes.
Il vendait
donc de
l'alcool,
soit à
consommer
chez lui
soit
à emporter.
L'Administration, saisie de cette affaire, a poursuivi Corlay qui est condamné à 20 francs d'amende avec sursis et à payer à la Régie une amende de 500 francs, les décimes de cette amende. II supporte, en outre, tous les frais et dépens.
Octobre 1943 - Fait divers. - Pour une corvée de battage, M. Beaudoin, cultivateur à Proussv, avait engagé plusieurs personnes, dont M. Lucien Lemercier. A un moment, le propriétaire de la machine, M. Albert Marie, de St-Germain-du-Crioult, ayant du s'éloigner du cylindre d'engrenage, M. Lemercier l'y remplaça. Soudain, ce dernier poussa un cri, son avant-bras venait, d'être happé et déchiqueté par les dents du cylindre. Le malheureux fut aussitôt porté dans une clinique de Flers.
Septembre
1946 -
Un incendie à Proussy. -
Le feu s’est
déclaré dans une ferme exploitée au Vieux-Douet par M. Edgar Lecomte.
Le toit de l’habitation a été entièrement
consumé ainsi qu’un bâtiment voisin. On déplore également la
perte de 1 200 bottes de foin, d’une écrémeuse, et d’une baratte.
Les pompiers de Condé-sur-Noireau sont parvenus à limiter
les dégâts qui s’élèvent à 100 000 francs.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Au champ d’honneur. –
Nous apprenons la mort de M. Roger Louis, de Proussy, mort pour la
France en Indochine. Nous adressons à la famille l’expression de nos
respectueuses condoléances. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril 1948. Une élection municipale. - M. Désiré Duchatellier a été élu maire de Proussy et M. Eugène Vautier, adjoint. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Guerre au chauffard. -
Après avis de la commission départementale de retrait des permis
de conduire, le Préfet du Calvados a suspendu : deux permis pour 15
jours et deux permis jusqu'à décision judiciaire, il a prononcé le
retrait de deux permis pour une durée d'un mois et d'un permis pour une
période de 3 mois. Dans ces deux dernier cas, le retrait entraîne
l'annulation du permis avec obligation pour l'automobiliste, pour un
obtenir un autre de se présenter à nouveau devant l'inspecteur des
examens à l'expiration du délai imparti. De
conducteurs ayant fait l'objet d'une condamnation pour défaut de
certificat de capacité ont été frappés de l'interdiction au droit du
permis de conduire pendant 6 mois. Enfin plusieurs automobilistes et
motocyclistes ont reçu un avertissement. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier 1949 - Le Calvados à l'honneur. - Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division. Arrondissement de Vire. Canton de Condé-sur-Noireau : Condé-sur-Noireau (A) ; Lenault (R) ; Pontécoulant (R) ; Proussy (R) ; Saint-Jean-le-Blanc (R) ; Saint-Pierre-la-Vieille (R). |
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PROUSSY - L'Église |
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