1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

4

RANVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont les Ranvillais et Ranvillaise


Mars 1927  -  Découverte doublement funeste.  -  Le 31 décembre, M. Exupère Houlbey, maire à Ranville, s'était noyé accidentellement dans l'Orne. On ne put retrouver son cadavre.  Or, l'autre matin, son frère, M. Eugène Houlbey, 26 ans, aperçu, en suivant le chemin de halage de l'Orne, une épave arrêtée par un vieux bateau. Curieux, le jeune homme s'approcha et reconnu, avec une douloureuse stupeur, le cadavre de son frère, déjà en état de décomposition.

 

Mai 1927  -  Tragique fin d'un gendarme.  -  Dimanche, vers 19 heures, M. Jean Grenouillac, 25 ans, gendarme à la brigade de Colombelles, revenait à bicyclette de Bénouville avec un ami lui-même monté sur une motocyclette, lorsque, en s'engageant à vive allure sur le pont de Ranville, la roue de son vélo se prit dans un rail de tramway.

Projeté par dessus le parapet, le gendarme essaya bien de s'y agripper, mais tomba presque aussitôt dans l'Orne. 

Les secours,  immédiatement organisés par un témoin, M. Félicien, furent impuissants, à cause de la marée montante, a sauver le malheureux qui, après s'être débattu un moment,  coula sans avoir pu saisir les cordes qu'on lui lançait. L'infortuné militaire, originaire de Baladou (Lot) avait prêté serment il y a un mois à peine. Il était très estimé de  ses chefs et de ses camarades. Les recherches entreprises pour retrouver son corps sont, jusqu'ici, restées vaines.

 

Juin 1927  -  Triste épilogue.  -  On se souvient de l'accident mortel survenu, le 29 mai dernier au gendarme Jean Grenouillac, de Colombelles : la roue de son vélo s'étant prise dans un  rail, sur le pont de Ranville, le malheureux était projeté dans l'Orne où son corps ne put être retrouvé. Or, samedi, un pêcheur, M. Ducellier, de Longueval, ramenait un cadavre sur la berge, c'était celui de l'infortuné gendarme. Le  corps a été porté à Colombelles, puis dans le Lot, pays d'origine de M. Grenouillac.  

 

Juillet  1928  -  Un terrible accident d'auto.  -  Dans un virage, sur la route de Troarn à Petiville, la roue arrière d'une auto pilotée par M. Jean Lemoine, à Ranville, a chassé dans le fossé, caché à cet endroit par des herbes très hautes.
En voulant redresser sa voiture, M. Lemoine est allé heurter dans un poteau de la ligne téléphonique, qui se trouvait à quelques mètres du lieu du dérapage. Par le choc, un ami de M. Lemoine, qui était assis à côté de lui, M. René Robin, de Ranville également, a été projeté sur le sol il est resté sans connaissance.
Transporté à l'hôpital quelques instants après, il y est décédé des suites de ses blessures.

 

 Juin 1930   -   Un incendie détruit le château de Longueval.   -   Au cours de la nuit, vers 2 h. 30, un incendie s'est déclaré au château de Longueval, propriété de Mme Piotet, qui en était absente depuis une huitaine de jours.

Seul, le chauffeur Youg Cordhuis, 30 ans, de nationalité hollandaise, se trouvait au château lorsque éclata le feu. M. Cordhuis dormait dans sa chambre, située au second étage et au centre du bâtiment principal, quand il fut tiré de son sommeil par le bruit de chute des matériaux dans les appartements voisins. La pièce étant envahie par la fumée et toute retraite lui étant coupée, le chauffeur jeta par la fenêtre le matelas de son lit et se précipita dans le vide. Par malheur, il tomba à côté du matelas, sur des pots de fleurs, et demeura sur place, évanoui.

Peu après, apercevant des flammes, un habitant de Longueval, M.Couvrand, demeurant à 150 mètres du château, donna l'alarme.

On songea tout d'abord à M. Cordhuis dont on s'enquit vainement. On crut ce dernier asphyxié dans sa chambre et l'on se porta à son secours. C'est à ce moment que fut découvert le  chauffeur, toujours inanimé. Des soins empressés lui furent prodigués, l'état de M. Cordhuis qui avait subi une forte commotion n'inspire aucune inquiétude.

En dépit des efforts des pompiers de Colombelles, tout le château comprenant 17 pièces a été détruit à l'exception de deux chambres de bonnes. Quelques meubles du salon, seuls, ont été sauvés.

Les dégâts sont considérables. Le château et son mobilier étaient assurés. On ignore les causes du sinistre sur lesquelles la gendarmerie enquête.  

 

 Août 1930   -   L'exploit d'une chauffarde.   -   Passant à bicyclette sur le pont de Ranville, M. Émile Bussy, 52 ans, voyageur de commerce, 9, rue Calibourg, à Caen, a été renversépar une automobile portant le n° 1836  R. D. 4, occupée par trois femmes, et dont la conductrice a poursuivi son chemin.

Blessé au genou et au côté droit, M. Bussy à portait plainte à la gendarmerie de Blainville. Dans sa déposition, il précise que l'une des voyageuses dés aussitôt l'accident, regarda par la glace arrière de la voiture ... et sourit !  

 

Septembre 1930   -   Une ferme en feu.   -   Un incendie dont les causes sont encore inconnues, a détruit une ferme importante à Ranville, sur la route qui relie  Ouistreham-Riva-Bella   à  Cabourg. Peu après avoir traversé le pont de Bénouville et de Ranville, s'élevait une coquette maison d'habitation, propriété de Mme Langlois, qui l'habitait avec son gendre et sa  fille,  M. et Mme Lemanissier.

Dans la fin de l'après-midi, le feu se déclarait dans la ferme. Malgré la promptitude des secours apportés par les pompiers de Ranville et de Bénouville, et par la moto-pompe de la Maternité de Bénouville, tous les bâtiments de la ferme et de la maison d'habitation ont été détruits. Rien n'a pu être sauvé à l'exception de quelques meubles. Les bestiaux qui se trouvaient dans les étables et les écuries ont été carbonisés.

En coopérant aux opérations de sauvetage, un des pompiers de Ranville, M. Louis Marie, a fait une chute d'une dizaine de mètres et a été sérieusement blessé. Il a reçu les soins d'un docteur.

Les dégâts sont considérables et peuvent, en première estimation, être évalués à plus de 500 000 francs.

M. le capitaine Bercier des brigades de gendarmerie de Caen s'est rendu sur les lieux pour enquêter.

 

Mai 1932   -   Triste fin.   -   En prenant de l'eau dans un puits voisin de chez elle, Mme Adelaïde Quesnel, 53 ans, demeurant à Ranville, canton de Troarn, a perdu l'équilibre et est tombée dans ce puits. A ses cris, des voisins sont accourus mais quand ils parvinrent à retirer la malheureuse, elle avait cessé de vivre.   (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1936  -   Un malfaiteur opère à Ranville.  -  Au cours de la nuit, un malfaiteur s'est introduit dans la boucherie Latour, à Ranville. Le malandrin a fait main basse sur une somme de 25 francs environ se trouvant dans un meuble-caisse, et sur trois kilogs de viande. La gendarmerie enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

 Février 1937  - La fâcheuse mésaventure d’un garde-champêtre.  -   Ces jours derniers, un sapin était abattu et volé dans le bois Colmiche, dépendant de la ferme, exploitée par un cultivateur de la localité, M. A. Lacour. Ce dernier porta plainte. L'enquête ouverte par la gendarmerie d'Ouistreham a permis d'établir que le vol avait été commis par une veuve Pierre,  22 ans, et par son frère, Pierre Crouay, 19 ans, fille et fils de la maîtresse du garde-champêtre de Ranville, Paul Fleury, 64 ans. Le sapin ayant été débité et en partie brûlé au domicile du représentant de la loi, celui-ci sera poursuivi pour recel bien qu'il se défende d'avoir été au courant du vol. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville,  Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du  25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

 Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture.

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Quatre blessés dans une collision.  -  Au cours de la matinée, une collision s'est produite au croisement du chemin le G .C. 37 et d'un chemin vicinal, entre une automobile pilotée par M. Pierre Lancien, 30 ans, employé de commerce, demeurant à Bihorel (Seine-Inférieure) et un camion conduit par le chauffeur René Besmer, 29 ans, au service de M. Denis, marchand de primeurs, rue des Jacobins à Caen, et demeurant dans cette ville, rue de la Seine, 67.

Sous la violence du choc, l'auto de M. Lancien fit plusieurs tours sur elle-même et capota après que l'un de ses pneus eut éclaté.

M. Lancien, sa femme, et un couple qui les accompagnait, M. et Mme Cointrot, de Créteil, ont été blessés légèrement. Ils ont été transportés à l'Hôtel Morel, de Bénouville, où ils étaient descendus.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938   -  Un commencement d’incendie.  -  Un commencement d'incendie s'est déclaré jeudi, vers 21 heures, au château « Le Haulme », situé au Bas-de-Ranville, appartenant à M. Doix.

Il y avait peu de temps que les habitants du château étaient couchés, lorsque leur attention fut attirée par un bruit insolite provenant d'une salle à manger située au rez-de-chaussée de la maison : un meuble se trouvant dans cette pièce venait de tomber.

Aussitôt, pour se rendre compte de ce qui venait de se passer, M. Doix, ainsi que sa famille et les domestiques, se levèrent et se rendirent dans la salle â manger. On devine la surprise, en ouvrant la porte, de voir, autour de la cheminée, le parquet tout en feu et le cadre de cette cheminée en partie consumé.

Vite des secours s'organisèrent, on para au plus urgent pendant qu'était alertée la gendarmerie d'Ouistreham et les pompiers de Ranville et de Caen.

Aussi rapidement qu'ils le purent, tous se rendirent au château et le sinistre fut combattu avec activité. Il devait être rapidement maîtrisé grâce à la promptitude de ces secours.

Sur les lieux, se trouvaient le capitaine Gaubert. commandant les brigades de l'arrondissement, en compagnie de l'adjudant Michel, et les gendarmes de la brigade d'Ouistreham.

Les pompiers de Caen étaient commandés par le capitaine Bonza et le lieutenant Foucher.

Les dégâts sont évalués à environ 10 000 francs. Si le chiffre est si élevé, c'est que le meuble tombé dans les flammes contenait de l'argenterie de prix qui a été endommagée, le cadre de la cheminée, qui a été brûlé était en chêne sculpté.

On croit que le feu est parvenu d'une ancienne bouche de chaleur dont les propriétaires ignoraient d'ailleurs l'existence. (Source  : l’Ouest-Éclair)

 

Janvier 1938  -  Un cadavre dans l’Orne.  -  On a découvert hier après-midi, dans l'Orne, au lieu dit « Longueville », territoire de la commune de Ranville, le cadavre d'un noyé dont le corps avait séjourné quelque temps dans l'eau. Amené sur la berge, le corps a été fouillé. On a trouvé dans les poches des papiers au nom de Allain Marie,  cantonnier aux Chemins de  fer de l'État, demeurant à Pontaubault (Manche), né en 1912, à Pleine-Fougères. 

Le corps ne portant aucune trace de blessure, il semble que toute idée de crime doive être, dès maintenant écartée. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Coup de tonnerre à Berlin !  -   Hitler se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.

Devant l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont mis à la retraite. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La mort horrible d'une jeune femme.   -   Avant-hier soir, vers 20 h. 30, Mme Lemasson, née Rouault femme d'un ouvrier métallurgiste, demeurant au bas-Ranville, emplissait de pétrole une lampe encore allumée, lorsque celle-ci prit feu. 

Les flammes se communiquèrent aux vêtements de la malheureuse qui, rapidement transformée en torche vivante, s'enfuit en poussant d'horribles cris. Un voisin, M. Poulain, se précipita à son secours et parvint à étouffer les flammes à l'aide de son veston, dont il s'était dépouillé. 

Effroyablement brûlée sur tout le corps, Mme Lemasson est décèdé, après d'atroces souffrances, à l'hôpital de Caen, où elle avait été transportée. Originaire de Sens-de-Bretagne  (Ille-et-Vilaine), la victime était âgée de 34 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un accident.   -   Vers 15 heures, dans le bourg de Ranville, un motocycliste de la localité, M. André Poirier, 25 ans, chauffeur-mécanicien, qui sortait d'une cour, s'est jeté contre une automobile, pilotée pur M. Bernard Saguez, de Breuvery, inspecteur aux Etablissements Peugeot, à Caen.

Dans l'accident, Mme Poirier, qui avait pris place à l'arrière de la moto, a été légèrement blessée à la jambe gauche. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938 - Un énergumène. - M. Edmond Chaumont, 49 ans, débitant à Ranville, prévenait hier par téléphone les gendarmes de Ouistreham qu'un ivrogne faisait du scandale chez lui, l'avait frappé et le menaçait de mort. Il s'agissait d'un ouvrier agricole, Alphonse Avice, âgé de 29 ans. sans domicile fixe, qui étant en effet, en état complet d'ivresse.

Cet individu qui avait été déjà plusieurs fois condamné était entré dans le café tenu par M. Chaumont et réclamait à boire. Comme le débitant refusait de le servir il le  poursuivit dans sa cour et le brutalisa. Auparavant il avait frappé sa mère qui ne voulait pas le recevoir.

Les gendarmes ont dressé procès-verbal à ce mauvais garçon. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Une vache a été volée.   -  Dans la nuit de samedi à dimanche une vache d'une valeur de 3 200 fr. a été volée au préjudice de M. Armand Lacour, cultivateur à Ranville. Plainte a été portée.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  Un garçonnet se jette contre une auto.   -  Au carrefour du Maresquet, à Ranville, le jeune Rolland Vasnier, âgé de 9 ans, a été renversé devant le domicile de ses parents par l'automobile de M. Marcel Rossignol, 40 ans, boucher à Sallenelles. L'enfant ayant surgi devant lui, M. Rossignol avait donné un coup de volant à gauche pour  tenter de l'éviter,  mais en vain. Le garçonnet a eu la jambe droite fracturée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941    -    Encore un câble coupé !   -    Mardi, la garde des câbles sur la route de Falaise était levée à Caen.

Mercredi, entre Ranville et Colombelles, un autre câble a été coupé à environ 1800 mètres au sud-ouest de Ranville. La gendarmerie française qui a ouvert l'enquête fait un appel  pressant à la population pour qu'elle lui donne, sans délai, les indications utiles pour la recherche du coupable. C'est la rapidité des renseignements recueillis qui peut permettre d'obtenir un résultat. Quiconque a fait des observations utiles doit les communiqués immédiatement à la brigade la plus proche.

Disons une fois encore combien ces actes anonymes de sabotage sont odieux et lâches ; combien aussi ils sont absurdes et inutiles, puisque le matériel de détection que possèdent les  troupes allemandes leur permet de découvrir rapidement le lieu de sectionnement. Bref, les seules victimes de ces méfaits sont les populations françaises  frappées de sanctions collectives et de fatigues dont elles se passeraient bien. Or on arrive à se demander si le but profond de tant de sabotages n'est justement pas de rendre les français encore plus malheureux aigris et haineux...  

 

Juin 1944  -   Bataille de Normandie.  -  Ranville a été le premier village de France libéré le 6 juin 1944 par le 13e bataillon parachutiste britannique,  commandé par le  Lieutenant-Colonel Peter Luard.  Le clocher médiéval de l'église a été le théâtre d'un fait tragique : un tireur allemand embusqué au sommet a abattu trois parachutistes  britanniques, avant d'être lui-même tué. Il repose aujourd'hui auprès de ses victimes dans le cimetière civil à quelques mètres du clocher.

 

Mars 1945  -  In memoriam.  -   La Fédération des anciens Combattants Belges du Calvados fera célébrer, dimanche à 10 h. 30, en l’église de Ranville, un service solennel à la mémoire des soldats de l’Armée belge de Libération, morts au champ d’honneur.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Pour leur belle conduite durant l’occupation, et pendant le débarquement : M. Arthur Lequen, Ranville  -  « Grand blessé de la guerre 14-18, médaillé militaire. A fait preuve, pendant toute la période du 6 juin au 17 août du dévouement le plus absolu pour les Anglais et les réfugiés. Est resté sans se mettre à l’abri un instant et sans prendre aucun  repos à leur  entière  disposition, se prodiguant pour les nourrir et les abriter sous les bombardements ».

  -  M. Laurent André, garde-champêtre à Ranville  -  « Blessé de la guerre 1914-18. Pendant l’occupation allemande,  a cherché constamment à faire échapper les hommes au travail  obligatoire et à les camoufler malgré les risques qu’il courait. Dés l’arrivée des Anglais, s’est mis à leur entière disposition et leur a rendu des grands services par les renseignements  qu’il leur a procurés souvent sous un violent bombardement ».

Nous pouvons être fiers des ces vaillants compatriotes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  La fête de Longueval.  -  Le coquet hameau de Longueval, dépendant de Ranville, premier village libéré de France, voit renaître, cette année, sa fête  patronale fixée au dimanche 30 septembre.

Sous l’énergique impulsion de M. Colin, nouveau conseiller municipal, et du Comité de Fêtes, tous les habitants ont rivalisé de zèle pour l’organisation de cette fête locale qui aura,  cette année, un attrait particulier. Un programme magnifique fera la joie de la population qui oubliera dimanche et lundi les dévastations et les ruines.

Les visiteurs seront nombreux et ne regretteront pas leur déplacement. Qu’on se le dise ! (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Les fêtes du débarquement.  -  Ranville qui fut libérée à l’aube du débarquement par les troupes de parachutistes alliés célébrera le 6 juin, le deuxième anniversaire de sa  délivrance en présence d’un détachement de la 6e Division Airborne. A 10 h. 30, messe en musique, avec le concours d’un groupe de la « Fraternelle » de Caen, à l’issue de la messe,  dépôt d’une gerbe aux monuments aux morts Français, Belges et Anglais au cimetière Pégasse ; Fête foraine sur la place de la Libération ; 16 h. Dépôt d’une gerbe à la plaque commémorative ; Vin d’honneur ; à 22 h., Bal, entrée 40 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Les dangers de la récupération.  -  Deux habitants de Blonville, René Jeanne, 32 ans, et Hélène Devinast, récupéraient, pour leur compte, des douilles d’obus sur le territoire de la commune de Ranville. L’un des engins fit explosion tuant sur le coup René Jeanne. Grièvement blessée, sa compagne fut transportée à l’hôpital de Caen où elle a subi  l’amputation de la main droite.

Un polonais, nommé Micheliech qui se trouvait sur les lieux n’a pas été atteint par les éclats du projectile. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises  en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Janvier 1947  -  L’entretien des tombes des militaires alliés.     La commission Impériale des sépultures militaires britanniques procède à l’aménagement définitif des nécropoles  ci-après : Cimetières militaires britanniques de Fontenay-le-Pesnel, Secqueville-en-Bessin, Ryes, Cambes, Douvres-La-Délivrande, Tilly-sur-Seulles, Hottot-les-Bagues, Hermanville, Brouay, Saint-Manvieu, Ranville-Jeruzalem, tombes britanniques du cimetière communal de Ranville, cimetières militaires canadiens de Bretteville-sur-Laize et Bény-sur-Mer, Cimetière militaire polonais de Langannerie.

Des arbustes et des fleurs vont y être plantés. Les personnes ayant adopté des tombes de soldats sont priées de n’y déposer que des fleurs coupées et de s’abstenir de déposer des couronnes artificielles ou des récipients quelconques (vases, douilles d’obus, etc…). (Source : Le Bonhomme Libre)

Janvier 1947  -  L’écharpe tricolore.     M. Césare Doix a été élu adjoint au maire de Ranville en remplacement de M. le comte Louis de Rohan-Chabot, décédé. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1947  -  La mort qui rode.     A Ranville, habitant le hameau de Longueval, Mme Favre, qui dessertissait un obus pour récupérer le cuivre, a été mortellement blessée par  l’explosion de l’engin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Des récoltes flambent à Ranville.    Un incendie, provoqué par le jeune J…… B……., de Bavent, qui aurait jeté une allumette enflammée prés d’une meule, a détruit cent  quintaux d’avoine appartenant à M. Lacour, cultivateur, 100 000 fr. de pertes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Un bel exploit des pompiers caennais à Ranville.    Pendant des opérations de désobusage  un incendie prenait naissance, mardi dernier, prés du dépôt de munitions de Ranville, menaçant de faire sauter 150 tonnes d’explosifs. Avec un courage digne d’éloges, les pompiers de Caen, sous les ordres du commandant Fallevoz, s’employèrent durant plus d’une heure à conjurer la catastrophe. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Les suites des l’explosion de Ranville.    Nous avons relaté la semaine dernière la catastrophe dont furent menacés les habitants de Ranville et de la région par suite de  la propagation d’un feu d’herbages à proximité d’un dépôt de munitions refermant 150 tonnes d’explosifs. Les déflagrations partielles qui se produisirent ont provoqué le bris de 150  carreaux à la Maternité de Bénouville. Des vitres ont également volé en éclats à blainville. On signale un blessé au hameau de Longueval. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Blessé par un engin de guerre.    M. Léon Chardinne, au service de M. René Doix, qui labourait un champ à Ranville, a été blessé à un œil par l’explosion d’un engin de guerre. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    Le voleur était aux trois-quarts honnête.  -   S’étant rendue à Caen, Mme Monique Filet, cultivatrice à Ranville, avait oublié sur un fauteuil, dans sa chambre un sac renfermant une somme de 65 000 fr.

A son retour, la propriétaire a eu la désagréable surprise de constater la disparition de 15 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  On ne passe plus !  -  La circulation sur le pont de Ranville est interdite aux véhicules jusqu’au 5 janvier. (Source : Le Bonhomme Libre)  

Janvier 1948   -   Des munitions explosent à Ranville.  -   Pour la 3e  fois une violente déflagration c’est produite provoquée par l’explosion d’un engin de guerre pesant une tonne dans le dépôt de munitions installer au carrière de Longueval.

Les pompiers de Caen sont intervenus. Un ouvrier qui travaillait à la réfection du pont de Bénouville a été blessé à une main par un éclat du projectile. Dans de nombreuses  habitations, les  vitres volèrent en éclats.

Le préfet s’est rendu à la Maternité Départementale où tous les carreaux ont été brisés et des fenêtres enfoncées. Deux vitres de 85 cm sont tombées sur des berceaux sans heureusement atteindre les bébés. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -  Un acte de banditisme à Ranville.     -   Deux clients qui était déjà venus dans l'établissement il y a une quinzaine de jours entraient l'autre soir chez Mme et M. Fressonnet, âgé de 70 et 69 ans, exploitants du café à l'enseigne du « Pont Pégase », près de l'Orne. Il était environ 20 h. lorsque les consommateurs se retirèrent. Peu après les individus faisaient à nouveau irruption dans le café « Haut les mains ! vos billets ! » dirent-ils au commerçant tandis qu'un coup de feu tiré par l'un des inconnus brisait la vaisselle d'un buffet après avoir frôlé M. Fressonnet.

Nanti d'une somme de 3 000 francs et d'une bouteille de Calvados les bandits se retirèrent abandonnant leurs victimes terrorisées par cet exploit. Le signalement des malfaiteurs a été donnait aux services de la police et de la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une macabre découverte.   -  Le corps de M. Louis Avice, 73 ans, retraité de la marine marchande, demeurant à Ranville, hameau de Longueval, qui avait chaviré avec son embarcation dans la baie de l'Orne, le 14 mars dernier a été retrouvé au bac de Colombelles par un pêcheur, M. Violette, à l'endroit même où celui-ci avait déjà découvert la barque du naufragé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Tué par un obus.   -   M. Pierre Lombard, 22 ans, démineur à la Société Métal-Fer, domicilié à Bénouville qui travaillait dans les carrière de Longueval, à Ranville, a été mortellement blessé par l'explosion prématurée d'un obus.

La victime venait  d’être rapatriée d'Indochine où elle avait fait campagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les fraudeurs d'alcool vont trinquer.   -   Enquêtant au sujet d'un cambriolage commis de 10 octobre chez les époux Couvrant, hameau de Longueval, à Ranville, les gendarmes étaient amenés à vérifier les emplois du temps de Léon Charles, 27 ans, de Gonneville-sur-Merville, et de Henri Panelle, même âge, garde-chasse à Ranville.

Léon Charles fut amené à révéler qu'il avait confié ce jour-là 12 litres d'eau de vie de cidre à Panelle chargé d’en effectuer clandestinement la vente.

Les deux fraudeurs seront poursuivis, le premier pour transport sans pièce de régie, le second pour détention d'alcool dans les mêmes conditions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une section Normandie-Canada à Ranville.   -   Sur l'initiative de Mme la comtesse de Rohan-Chabot ; M. Arthur Roussel, président de l'Association Familiale ; de M. le curé et de l'instituteur, un groupement local affilié à la Fédération Normandie-Canada est en voie de formation.

Des réunions culturelles comporteront la projection de films canadiens, l'interprétation des oeuvres poétiques et musicales de la Nouvelle-France et des conférences sur le Canada. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un cambriolage à Ranville.   -   Après avoir démastiqué un carreau des inconnus ont pénétré au domicile de M. Couvrant, cultivateur, hameau de Longueval, et fait main basse sur une somme de 72 000 fr. renfermée dans une armoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La récupération.   -   Une certaine quantité de matériel de récupération d'une valeur de 17 000 francs ayant été dérobée sur un chantier de la  Société Metal-Fer, à Ranville, un nommé René Gibert, 27 ans, domicilie à Biéville, surpris en flagrant délit de vol de 30 kilos de cuivre et 40 kilos d'aluminium, a reconnu avoir déjà tapé dans le tas. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une crise municipale à Ranville.  -   Par suite de mésentente le Conseil Municipal a remis sa démission au Préfet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Une famille de Ranville reçoit le prix département Nestlé.   -    Un prix Nestlé de 25 000 francs a été attribué cette année à la famille Robert, de Ranville.

Rien ne pouvait mieux récompenser le mérite de cette belle famille dont le chef travaille à la S.M.N. en qualité de magasinier.

M. et Mme Arthud Robert, sont mariés depuis 1930. Huit enfants sont nés de leur union : Pierre, 19 ans, ajusteur à la S.M.N. ; Marie, 16 ans, aide-compcable ; Jean, 16 ans, ajusteur à la S.M.N. ; Monique, 15 ans ; Claude, 13 ans ; Thérèse, 10 ans ; Jeanne, 10 ans et Guy, 6 ans.

La remise solennelle du prix aura lieu vers la fin de septembre par les soins du directeur régional de la Société Nestlé, sous la présidence de M. le Préfet du Calvados, assisté de diverses personnalités s'intéressant particulièrement aux familles nombreuses. ( Le Bonhomme Libre )

Les Bords de l'Orne   -   Le Pont de Ranville

RANVILLE  (Calvados) 

Commentaires et informations : Facebook - @