15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
REVIERS

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Revitais et Revitaises


Juin 1831    -    Vol à Caen : une femme enceinte condamnée.   -   Une femme Ricard ( Scholastique le Fèvre ), demeurant à Réviers, prévenu d'avoir soustrait frauduleusement plusieurs coupons de marchandises dans un magasin de nouveautés de Caen, a fait l'aveu de la culpabilité, disant toutefois qu'elle ne pouvait s'expliquer pourquoi elle avait commis cette action, mais qu'elle s'était trouvée irrésistiblement entraînée à cette soustraction.

Le défenseur , s'appuyant sur l'autorité d'Orfila dans son Traité de la médecine légale, a prétendu que l'état de grossesse de la femme Ricard avait seul occasionné le penchant qu'elle avait éprouvé à commettre le vol. Ce moyen a été rejeté par le tribunal , qui ne reconnaissant pas que la prévenue fût dans un état accidentel de démence, capable de faire disparaître la criminalité du fait, l'a condamnée à une année d'emprisonnement. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1852   -  Inondations.   -  A Reviers, l'invasion des eaux a été tellement subite et violente que beaucoup d'habitants se sont immédiatement réfugiés à Creully, montés sur des charrettes avec une partie de leur mobilier.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1854   -   Un suicide.   -   Dernièrement, on a retiré de la Seulles, près le pont de Reviers, le cadavre d'un individu, qui a été reconnu pour être un habitant de la commune de Vienne, que la misère a poussé au suicide. Il laisse une femme malade et deux enfants en bas age. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  présidence de Monsieur le conseiller d’Angerville. Audience du 19.

Le nommé Hamel, déclaré coupable d’avoir, dans la nuit du 17 au 18 novembre dernier, tenté de voler une certaine quantité de graine de colza dans un grenier dépendant d’un moulin sis à Reviers, et exploité par un sieur Tirel, et d’avoir commis cette tentative à l’aide d’escalade, a été condamne à 3 ans de prison, grâce à l’admission des circonstances atténuantes. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   Présidence de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 6 Août.

Meurtre. — Le 12 mai dernier, une noce se célébrait à Reviers {arrondissement de Caen), Florence Vimbert venait de se marier, et devait partir, le soir même, pour Bernières-sur-Mer, où demeure son mari. Sa mère qui, malgré les instances d’un de ses fils, Médard Vimbert, avait résolu de quitter Reviers, pour aller habiter avec les nouveaux mariés, devait les accompagner. Ce projet contrariait Médard ; il refusa d’assister à la noce et passa la journée dans une commune voisine, à Banville.

Il revint vers six heures du soir, un peu échauffé par la boisson. Et son arrivée fut pour les convives le signal du départ. Le bruit se répandit, en effet, qu’il exigeait que tout le monde fût parti dans cinq minutes, et les invités, craignant que leur présence ne devint la cause d’une scène, se levèrent de table et se retirèrent. Vimbert (François-Victor), âgé de 54 ans, maçon, demeurant à Reviers, mécontent de cette retraite précipitée, alla s’en plaindre à son frère Vimbert (Médard), en lui rapportant le propos qu’on lui attribuait. Ils se querellèrent à ce sujet et en seraient venus aux mains si l’on ne se fut interposé entre eux. Enfin François-Victor alla reconduire la mariée jusqu’au calvaire de Reviers. Mais l’irritation de Médard ne s’était pas calmée, il sortit pour se remettre à la recherche de son frère. Il ne tarda pas à le rejoindre, alors qu’il était accompagné de sa femme et du sieur Dauval. Après des reproches mutuellement échangés, les deux frères se menacèrent et se provoquèrent. Vainement, la femme de François-Victor Vimbert et le sieur Dauval s’efforcèrent de les retenir. Ils leurs échappèrent et s’apprêtèrent à se jeter l’un sur l’autre. François-Victor Vimbert s’arma de son couteau et cria à son frère : « Viens maintenant, je t'attends ! » Médard s’élança sur son adversaire, mais à peine l’eùt-il atteint, qu’il reçut dans le côté gauche un premier coup de couteau suivi de trois autres coups, un à la tête, un autre au ventre, le dernier au bras gauche. Une artère coupée laissa échapper le sang en abondance, les intestins sortirent de l’abdomen. Le malheureux Médard voulut se relever. Il fit quelques pas, mais ses forces l’abandonnèrent et il s’affaissa privé de sentiment.

Alors, au lieu de secourir son frère, François-Victor s’éloigna avec sa femme et alla chez le maire porter plainte contre sa victime.

Le sieur Dauval, resté seul, tenta de ranimer Médard ; mais, voyant que tous secours étaient inutiles, il courut à Reviers annoncer la triste nouvelle, et bientôt après, Médard, rapporté à  son domicile, rendit le dernier soupir sans avoir repris connaissance.

François-Victor Vimbert fut arrêté. Dans son interrogatoire, il a reconnu qu’il est le meurtrier de son frère ; mais il essaie de se défendre en disant qu’il a cédé à la nécessité de la légitime défense. Après avoir ainsi que sa femme, subi déjà les violences de Médard, il a dû   dit-il   concevoir les plus vives alarmes, lorsqu’il l’a vu, dans un état d’exaspération extrême, s’élancer sur lui, en proférant des menaces de mort... Mais ces allégations sont formellement démenties par le sieur Dauval, qui ne l’a pas quitté un seul instant, depuis le début de la scène jusqu’à son terrible dénouement.

Telles sont les charges invoquées contre François-Victor Vimbert par la justice et mentionnées dans l’acte d’accusation. Reconnu coupable du crime qui lui est reproché, l’accusé s’entend condamner à vingt ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1860  -  Dessèchement des marais.  -  Nous ne rentrerons pas dans les détails fournis l'année dernière sur le dessèchement des marais. Les dispositions prises continuent à bien fonctionner et la plus-value des terrains à augmenter. Les travaux des marais de Morières sont retardés par l'opposition du propriétaire du moulin de Carel. C'est une chose fâcheuse, puisque, pour une dépense de 2 400 fr., on obtiendra une plus-value que l'on peut fixer, sans exagération, à 110 000 fr.

Le syndicat des marais de Fontaine-Henry et de Reviers fait exécuter des curages qui donnent déjà de bons résultats. On peut espérer voir assainir de ce côté plus de 80 hectares.

 

Décembre 1860   -  Un arrêté.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 11 décembre : Mme Lucas est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école réunie des garçons et des filles de la commune de Reviers.

Mlle Queudeville, actuellement institutrice à Potigny, est nommée institutrice suppléante de 2e classe au Mesnil-au-Grain. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Novembre 1866   -   Un arrêté.   -   Par arrêté du 9 novembre, M. le Préfet a autorisé les instituteurs dont les noms suivent à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leur commune respectives, à savoir : MM. Ballé, à Cléville ; Lecorbeiller, à Reviers ; Tostain, à Clarbec ; Delacour, à Vaudeloges ; Osmont, à Montbertrand.

 

Avril 1867   -   Un acte de bienfaisance.   -   Nous sommes heureux de porter à la connaissance de nos lecteurs un acte de bienfaisance digne de toute éloge. M. Lechesne, habitant de Réviers (Calvados), a légué récemment, avant sa mort, à la commune, 200 000 francs pour bâtir et doter un hospice.

Réviers conservera, nous n'en doutons pas, un impérissable souvenir d'un tel bienfaiteur.  

 

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr.  à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.

REVIERS  (Calvados)  -  La Colonnie

1.   REVIERS   -  L'Église

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