UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 2
REVIERS

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Revitais et Revitaises


Septembre 1876   -  Une belle et bonne oeuvre.  -  En traversant Reviers, près Creully nous avons appris qu'un M. Lechesne (libre penseur) avait doté cette commune de 100 000 fr., destinés à la construction d'un hospice. La donation remonte à 1868, et l'hospice ne sera terminé qu'en 1877, au grand regret des indigents de la commune, qui se demandent si la commission municipale chargée de cette affaire agit conformément au désir du défunt.  

 

Mars 1880  -  Agression et chute.  -  Un triste accident s'est produit dans la nuit de dimanche à lundi, aux environs de Creully. M. Planchon, 42 ans, journalier à Creully, est tombé dans une carrière abandonnée, profonde d'environ 15 mètres. Ce malheureux a été rapporté chez lui quelques instants après, dans un état qui inspire de sérieuses inquiétudes. Cet accident se serait produit dans les circonstances suivantes : Planchon revenait de Reviers, avec son fils, âgé de 14 ans, lors, qu'il fut arrêté sur la route par deux individus restés inconnus qui lui on cherché querelle. C'est en voulant leur échapper que le malheureux Planchon s'est égaré et est aller tomber dans cette carrière, son fils qui le suivait heureusement arrête, sans cela il eût subi le même sort que son père. Le jeune homme courut à Creully donner l'alarme, et les gendarmes se sont rendus immédiatement sur les lieux pour porter secours à Planchon père. Cet homme est père de 5 enfants dont le plus âgé l'accompagnait lors de l'accident.  

 

Octobre 1881  -  Victime de son imprudence.  -   La semaine dernière, à Reviers, un jeune valet de ferme a été victime d'une habitude dont nous avons souvent signalé les dangers. Il conduisait un cheval et avait enroulé la longe autour de son bras. Le cheval s'est emporté et a traîné le malheureux valet pendant plus de 100 mètres. L'infortuné jeune homme a eu le crane fracturé, et est mort trois heures après l’accident.  

 

Janvier 1886  -  Accident.  -  Le sieur Lenaud, cultivateur à Saint-Aubin-sur-Mer, revenant de la foire de Saint-Lo, traversait le bourg de Reviers, lorsque la roue de sa voiture se heurta violemment à une borne placée au coin d'un chemin situé au milieu du bourg. Le sieur Lenaud fut jeté à terre et perdit connaissance, lorsqu'on la releva, il perdait du sang par la bouche et les oreilles.  

 

Juin 1898  -  Les enfants martyrs.     Dans une maison de Reviers, habitée par un homme et une femme, il se passe presque chaque nuit de véritables orgies dont sont victimes, surtout, les enfants de la femme, l'un d'eux, tout dernièrement, a gardé le lit pendant plusieurs jours à la suite d'une de ces scènes. C'est en effet un véritable martyre pour ces pauvres enfants, frappés avec une brutalité féroce, dont sont justement indignés les voisins, que ces scènes devenues fréquentes troublent aussi dans leur sommeil. Pourquoi ne portent-ils pas plainte ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1889  -  Brûlé dans son lit.  -  La semaine dernière, à Reviers, des personnes, en passant dans la rue, ont aperçu du feu dans le domicile du sieur Victor Huet, 66 ans, garde particulier. On a pénétré dans le domicile du sieur Huet en brisant la fenêtre du premier étage, et on a trouvé son cadavre carbonisé. De l'enquête, il résulte que Huet se livrait à la boisson et avait la mauvaise habitude de fumer dans son lit. Tout porte à croire qu'étant ivre il a mis involontairement le feu à son lit et n'a pu se sauver.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Mort accidentelle.  -  Lundi de la semaine dernière, le sieur Louis Hamon, cultivateur à St-Aubin-sur-Mer, revenait de Reviers, conduisant une voiture chargée de pierres et attelée d'un cheval, derrière lui, marchait le jeune Paul Bréhon, 15 ans, qui conduisait également une voiture attelée d'un cheval et chargée de pierres. Ils avaient monté la côte de Reviers se dirigeant vers Courseulles, lorsque tout à coup le jeune Bréhon tomba sous la roue. Le sieur Guillerny, journalier, qui passait sur la route, aida Hamon à relever le malheureux Bréhon, qui avait perdu connaissance, ils déchargèrent l’une des voitures et déposèrent dedans le jeune blessé afin de le rapporter à St-Aubin. Mais, pendant le trajet, il rendit le dernier soupir. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1899  -  Le « rabiot » de maître Simon.   -    Le sieur Ferdinand Simon, 48 ans, boulanger à Reviers, près Courseulles, avait été dénoncé comme ne donnant pas le poids à ses clients.

Le fait ayant été constaté, le sieur Simon a été poursuivi devant le tribunal correctionnel de Caen. Il n'a pas nié la chose et a soutenu bonassement qu'il croyait avoir droit à 10 grammes par livre à titre de « rabiot ».

Ayant promis qu'il ne recommencerait pas, le tribunal ne l'a condamné qu'à 30 fr. d'amende, après avoir entendu les explications de Me  Tesnière, le nouveau conseiller général du canton. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Mort en travaillant.  -   On a trouvé mort dans un champ à Reviers, près Courseulles, le sieur Émile Boitard, 58 ans, journalier.

Le malheureux avait succombé à une maladie de cœur dont il souffrait depuis longtemps. Il avait encore dans sa main gauche quelques brins de colza et dans la main droite le piquet qui servait à les planter. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1901   -   Pour éviter des poursuites.  -   Le sieur Sasiphe Lefèvre, 67 ans, cultivateur à Reviers, près Courseulles-sur-Mer, s'est suicidé en se tirant un coup de fusil dans la tète. Le malheureux était sous le coup de poursuites judiciaires.

— On a trouvé dans la rivière la Souleuvre, au Tourneur, près Bény-Bocage, le cadavre du sieur Alphonse Moisseron, 58 ans, cultivateur. Le malheureux, dans la crainte de poursuites judiciaires, s'était fait, avec son rasoir, deux énormes blessures au cou et au ventre, puis s'était traîné jusqu'au bord de la rivière dans laquelle son cadavre a été trouvé.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Mauvais garnement.  -   Le jeune Jules Lefèvre, 15 ans, fait la désolation de ses parents, de très honnêtes gens, habitant Reviers, canton de Creully. C'est pour cela qu'on ne l'a pas, jusque-là, dénoncé à la justice. Mais, ces jours-ci, comme il a frappé brutalement et légèrement blessé plusieurs enfants en les menaçant de les tuer, les parents se sont décidés à déposer une plainte au parquet. .  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Année d’abondance.     Dans les vallées normandes, des sources que l'on croyait taries jaillissent de nouveau. C'est, parait il, présage d'une année d'abondance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Triste accident.    -   A Reviers, près Creully, le sieur Victor Lemonnier, 29 ans, journalier, s'était rendu au bord de la Seulles pour y pécher des anguilles. Il ne revint pas et on le chercha toute une journée. Le garde champêtre trouva enfin le cadavre du malheureux, qui était sujet à des attaques d'épilepsie et en avait jusqu'à sept ou huit par jour. C'est au cours d'une attaque que Lemonnier est tombé à l'eau et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   Entre gardes.    -   M. Lamy ne l'est pas de celui qui l'a remplacé comme garde-champêtre de Reviers, près Creully. Mercredi, notre dégommé s'est rendu à la séance du conseil municipal et s'est exprimé à peu près en ces termes : « Comme j'ai zu l'honneu de l'dire à la préfecture, moussieu l'Mare salit sa ventrette en conservant comme garde-champêtre un salaud », sans doute pour rimer avec Butaud, le nom du nouveau garde. 

A la sortie, on a félicité en riant Lamy en lui disant : « Tu devrais t'porter comme député, t'as assez d'goule por cha ». .(Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1905  -  Coup de pied de cheval.  -  Le jeune Jules Corbon, 16 ans, dont les parents habitent Reviers, faisait trotter un cheval sur la place d'Armes, de Caen. Il tomba et reçut de l'animal, un coup de pied qui lui cassa le bras droit et deux côtes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Outrages.  -  Le garde champêtre de Reviers venait comme témoin à l'audience du tribunal correctionnel. Il y a un mois, lorsque la femme Wilfrid. née Marie Jeanne,  l'une de ses administrées le traita de fainéant avec gestes appropriés. 48 heures de prison. (Source : Le Moniteur du Calvados) (Source : Le Moniteur du Calvados) (Source : Le Moniteur du Calvados) (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1908  -  Élection du maire. -  M. Lucien Marie, adjoint, a été nommé maire de Reviers, en remplacement de M. Edmond Rolland, décédé.

 

Mars 1912  -  Accident d'automobile.  -  Le 24 mars, à 4 heures du soir, l'automobile du docteur Jamin, médecin à Creully, a heurté un cheval attelé à une voiture où se trouvait M. Queudeville, cultivateur à Reviers. La bête a eu la jambe droite avant brisée. L'automobile a été légèrement détériorée.

L'enquête établira des responsabilités, tâche difficile, car les témoignages recueillis sont contradictoires.

 

Mai 1915  -  Les habillements militaires.  -  A côté de la confection des capotes, vareuses et pantalons, pièces principales du costume militaire, celle des accessoires moins  importants procure du travail aussi à pas mal d'ouvrières. C'est ainsi que la confection des écussons portant le numéro matricule du régiment et devant être cousus sur le col des capotes ou vareuses occupe quelques personnes. Ces écussons, comportant trois chiffres à coudre comme ceux du 236e, étaient payés cinq francs le cent aux ouvrières. Comme l'écusson est double (un de chaque côté du col, cela faisait donc six cents chiffres pour 5 fr. Ceux des régiments dont le matricule ne comporte que deux chiffres, comme le 36e, n'étaient payés que 4 fr. le cent. On concevait bien le motif de cette différence. Mais depuis quelques jours, sans qu'on sache trop pourquoi, les écussons de trois chiffres ne sont plus payés que 4 fr. aussi. Si ce tarif uniforme est maintenu, toutes les ouvrières vont demander à faire des écussons pour le 5e de ligne.

 

Mai 1915  -  Police du roulage.  -  M. Hendlé, préfet du Calvados, vient de modifier l'arrêté préfectoral du 30 septembre 1853 sur la police du roulage aux termes duquel il était  défendu de faire conduire un attelage par un enfant de moins de 10 ans. Considérant l'absence à peu près totale d'hommes valides et de jeunes gens, le Préfet a abaissé, par arrêté  du 1er mai courant, cette limite d'âge à 14 ans.

 

Mai 1915  -  Les Saints de Glace.  -  Connaissez vous Mamert, Pancrace et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et dont on commémore la fête les 12, 13 et 14 mai. On ne sait trop pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une recrudescence de gelées dangereuse pour les arbres à fruit. Servais, Pancrace et Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non plus, et si nous en parlons après coup, c’est qu'ils ont trouvé des  imitateurs dans leurs camarades des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il ne semble pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la floraison se poursuit  dans d'excellentes conditions.

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est morts pour la patrie :  M. Abel Michel, caporal au 36e, a été tué le 11 mai dernier. Ce jeune homme, qui est tombé en héros, était le fils de notre confrère. M. Édouard Michel, de Reviers, auquel nous offrons nos sincères condoléances.

 

Décembre 1915  -  Noyé.  -  On a trouvé à Reviers, prés Creully, le cadavre d’un cantonnier de Langrune, Georges Martin, 48 ans, dans un fossé rempli d’eau. On croit se trouver en  présence d’un accident.  

REVIERS par COURSEULLES-sur-MER

L'Église

4.    REVIERS   -   Cascade du Pont de Reviers

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