Juin
1928 -
Un accident. - Deux enfants jouaient sur le pont,
près du du « Clos
Canteleu », à la Rivière-Saint-Sauveur, lorsque, après le passage
d'une lourde charrette, ils voulurent traverser la chaussée. Au
même moment, survint une auto masquée par la charrette. Le conducteur,
M. Courcelles, négociant à Vernon, ne pu voir Gladys Oblin, 10 ans, qui
fut renversée et passa sous la voiture. Dégagée avait de
graves contusions, la fillette s'en tirera avec un long repos.
Juin
1929 -
Une vache se jette sur une auto.
-
Une vache que conduisait M. Ernest Moulin, cultivateur à la
Rivière-Saint-Sauveur, soudain devenue furieuse, lui échappa, rue Gachin,
revint au galop rue de la République, au moment où arrivait l'automobile
de M. Gustave Hinfray. La vache en furie fonça tête baissée dans le
radiateur de l'automobile. L'animal tomba à terre, mais se releva
aussitôt. On eut les plus grandes difficultés à rattraper la bête.
L'auto M. Hinfray a subi quelques dégâts.
Janvier
1931 -
Fugue mouvementée. -
Dernièrement, M. Karl Ullerm constatait la disparition de son
canot automobile amarré dans la « Morelle »,
à La Riviere-St-Sauveur.
L'enquête
a établi que le canot avait été vu près de Berville, monté par deux
jeunes gens naviguant difficilement avec une voilure de fortune. Les
occupants auraient débarqué vers Tancarville et ont dû abandonner le
canot qui se serait brisé, car diverses épaves ont été retrouvées. Un
des « excursionnistes » aurait été vu depuis à Honfleur. ( Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1932 -
Geste de brut. -
M. Lemorinière,
propriétaire à la Rivière-Saint-Sauveur, avait sept bœufs et vaches
dans un herbage sur les bancs d'alluvions. Un individu que l'on
recherche activement à blessé profondément avec un bâton, deux
des animaux dont l'un a dû être abattu. Le préjudice est évalué à
3000 francs.
Janvier
1932 -
Mutilation d’animaux.
- M.
Lamorinière, propriétaire à La Rivière-Saint-Sauveur, possède, dans
un herbage sur les bancs d'alluvions, sept bœufs et vaches. Un inconnu,
que l'on recherche activement, a blessé profondément, avec un bâton,
deux des animaux, dont l'un a dû être abattu.
Le
préjudice est évalué à 3 000 francs.
M.
Lamorinière offrirait une somme importante à celui qui fournirait des
renseignements permettant de découvrir le coupable. . (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1932 -
Un fils dénaturé. -
Eugène Lihaut, 27 ans,
ouvrier d'usine à La Rivière-Saint-Sauveur, vivait chez sa mère,
journalière, en dehors de son travail.
Fréquemment,
depuis 10 ans, il s'est livré envers elle à des brutalités de toutes
sortes. Mme veuve Lihaut, 64 ans, très estimée dans la commune, n'aurait
jamais voulu porter plainte si les faits n'étaient devenus plus fréquents
et plus graves, au point que les voisins se sont émus. Le fils ingrat
frappait sa mère à coups redoublés, lui blessant un bras, un doigt, la
mettant à la porte en pleine nuit.
Lihaut,
qui n'a manifesté aucun regret, vient d'être traduit devant le tribunal
correctionnel de Pont-l'Évêque. Pendant sa prévention, il a écrit à
sa mère, mais pour lui demander de l'argent.
A
plusieurs reprises, le Président lui a demandé quel pouvait être le
mobile de ses brutalités : « Toujours
elle me servait le même
menu ! » ... Et
pendant que la pauvre mère, courbée en deux sous la honte et brisée par
la douleur s'éloigne en pleurant, Lihaut l'air arrogant, regagne la
maison d'arrêt entre deux gendarmes, condamné à un an de prison et dix
ans d'interdiction de séjour. Pas cher ! (Bonhomme Normand)
Mars
1936 - Suicide. - Profitant
de l'absence de son mari parti à son travail à l'usine de matières
plastiques, Mme Albertine Gourel, née Delalande, 57 ans, a mis fin à ses
jours en s'asphyxiant à l'aide du charbon du bois. Souffrant depuis
quatre ans d'une maladie incurable, elle avait, à différentes reprises,
déclaré qu'elle se suiciderait. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Dans une crise de désespoir une épicière se suicide.
- Dimanche
matin, Mme Petit entrait dans le magasin de sa belle-sœur. Mme Rochelieu,
épicière. Ne voyant point apparaître la commerçante, elle
pénétra dans les appartements et fut amenée à ouvrir un petit réduit
contigu à une chambre. Mme Rochelieu gisait inerte pendue à une
poutre du plafond.
On
coupa la corde mais la mort avait fait son oeuvre. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - A
Saint-Clair le 14 juillet. -
L'Inauguration
du Belvédère de St-Clair a connu, un très gros succès. Favorisée par
un temps superbe, cette fête magnifique a eu lieu en présence de
plus de quinze cents personnes, la plupart de la région. Et ce qui en
faisait le charme, c'était la sympathie visible de tous les visiteurs,
heureux de se trouver ensemble
pour partager les mêmes pensées, le même enthousiasme. Un
très bel orchestre dirigé par Mme Frémont, faisait entendre des airs
joyeux. Mme la duchesse d'Harcourt présidait. Dans
un discours d'une haute tenue littéraire et artistique, M. l'abbé
Delacotte, curé de Cossesseville, a expliqué le sens de la fêle et
remercié chaleureusement tous ceux qui ont été les ouvriers, artisans
et bienfaiteurs de l’œuvre. Ensuite, Mme la duchesse a coupé le ruban
symbolique tricolore, et pendant qu'elle gravissait les marches du
Belvédère avec sa suite, Maurice Gautier, entonnait la « Marseillaise
» que la foule a chanté avec enthousiasme, accompagnée par
l'orchestre.
Des
centaines de personnes y sont montées ensuite, tandis que les autres se
rendaient à la source, pour y boire de cette eau merveilleuse qui donne
vie et santé. Pendant plusieurs heures, la fêle s'est poursuivie au pied
du Belvédère où l'on ne se lassait pas de monter, car du haut de cette
tour, la vue embrasse les quatre cinquièmes de l'horizon, et avec une
bonne jumelle on y discerne parfaitement la baie de la Seine, la ville du
Havre et la pointe de la Hève.
Ce
fut une belle, une magnifique après-midi et quand l'on se sépara, vers
sept heures, chacun disait : Quelle belle fête pour la Suisse normande !
Mme
la Duchesse d'Harcourt était ravie, et quand, du haut du balcon, elle but
à la santé de tous en criant : Vive la France, la foule assemblée fit
écho à sa parole en l'applaudissant chaleureusement.
Dans
un prochain article, nous parlerons plus longuement de la fontaine
St-Clair, de son histoire et de ses vertus curatives. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Dramatique suicide. -
II y a
quelque temps, le jeune André Simon, 18 ans, ouvrier agricole au service
de M. Roussel, cultivateur à La Riviere-Saint-Sauveur, près
Honfleur quartier d'Ingres, s'éprenait d'une petite voisine, âgée
seulement de 17 ans.
Cette
idylle, bien innocente du reste, contraria la mère de la jeune fille qui
lui intima l'ordre de rompre toutes relations avec André Simon. Elle
s'arrangeait en même temps pour évincer le jeune homme. C'est
qu'elle estimait qu’ils étaient trop jeunes l'un et l'antre pour faire
des projets d'avenir.
Le
malheureux en vint à se persuader qu'il ne réaliserait jamais son rêve
d'union. Cette idée que rien, semble-t-il, justifiait, devait le conduire
au suicide.
Jeudi
soir, après avoir dîné en famille avec M. Roussel et s'être montré
aussi enjoué que de coutume, il annonça qu'il allait « faire un tour
». Aucun de ses familiers n'attacha d'importance à cette déclaration,
ce n'était pas la première fois que Simon sortait après son travail.
Que fit-il ensuite ? Nul ne le sait.
Mais
vendredi matin, à l'aube, en ouvrant la porte de sa maison, la mère de
la jeune fille aperçut, à quelques pas devant elle, un homme, la tête
affreusement déchiquetée qui gisait inanimé dans
une marc de sang. C'était André Simon. Dans sa main crispée, il tenait
encore le fusil de chasse qui lui avait servi à se donner la mort.
Avant
d'accomplir son geste fatal,
l'infortuné jeune homme avait pris soin d'écrire sur une ardoise le
motif de son acte et cette ardoise il l'avait glissée sous la porte
d'entrée de la maison
où reposait la jeune fille dont il était épris. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Les
enfants martyrs. - Un
passant ayant découvert à Genneville. le petit Maurice Hémery, tout
ensanglanté, il le conduisit chez un médecin et alerta aussitôt le
maire de la localité.
Les
gendarmes questionnèrent l'enfant qui déclara avoir été frappé à
coups de bâton par son père. Le malheureux bambin avait de graves
contusions près de l'arcade sourcilière gauche, avec œdème et plaie
linéaire d'environ deux centimètres et de multiples contusions.
Les
époux Hémery habitent au lieudit « quartier Saint-Nicol », sur la
commune de la Rivière-St-Sauveur. Le mari, Maurice Hémery, 36 ans,
originaire d'Honfleur, n'a pas d'occupations bien définies. C'est un
ivrogne invétéré dont la réputation est déplorable, il est. du reste,
connu sous le sobriquet de « Gros Bœuf ». La femme, 35 ans,
ouvrière à la dynamiterie s'est mise à boire sans doute à
l'instigation de son mari. Ils ont deux enfants, Maurice, 9 ans, la petite
victime, et Ginette, 6 ans.
Ces
malheureux enfants ne vont que très irrégulièrement à l'école qui est
du reste assez éloignée et, quoique très jeunes, ils doivent s'occuper
des soins du ménage. Ils sont, la plupart du temps, privés de
nourriture le midi, car ils préfèrent s'enfuir pour ne pas subir les
mauvais traitements du père toujours ivre.
Le
père reconnaît tous les faits et les met sur le compte de l'ivresse. La
population demande que les petits Hémery soient enlevés à leurs
parents. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
Une odieuse agression. -
Dans
l'après-midi, une habitante de La Rivière-Saint-Sauveur, hameau de
« Honnaville », âgée de 35 ans, très bien considérée et
d'une conduite exemplaire, suivait le chemin de la Fontaine, quand au lieu
dit « la Vallée d'Ingrès », un homme dissimulé derrière une haie se
jeta sur elle et la renversa. Comme elle appelait au secours, il sortit un
couteau de sa poche et la menaça de la tuer, si elle continuait de crier.
Puis,
il la bâillonna et lui ligota les mains derrière le dos. Enfin, comme
elle essayait de se dégager et qu'elle se débattait furieusement pour y
parvenir, il saisit de nouveau son couteau et l'en menaça encore. Ayant
réussi dans ses odieux desseins, l'homme prit la fuite. Après de longs
efforts, la victime put se délier les mains, mais il lui fut impossible
de dénouer le bâillon qui l'étouffait. Elle revint sur ses pas
jusqu'à la « fontaine d'Ingres" où des personnes qui s'y
trouvaient achevèrent de la délivrer de ses liens et la reconduisirent
chez elle après lui avoir prodigué
des soins.
Prévenus
téléphoniquement, les gendarmes commencèrent leurs recherches qui se
poursuivent. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
L'odieuse agression était une pure invention.
-
On
se souvient de l'agression ayant
eu lieu à La Rivière-Saint-Sauveur
le 2 courant.
Une
personne du quartier « Honnaville »,
Mlle Hélène Reculard, 35
ans. avait été attaquée dans l'après-midi
de ce jour-là, dans un
lieu désert, bâillonnée, ligotée et
avait subi les derniers
outrages de
la part d'un misérable non identifié.
Or,
grâce à la perspicacité du gendarme
Donis, commandant provisoirement
la brigade d'Honfleur,
et de son collègue
Lecerf, cette
affaire vient d'avoir un dénouement
aussi singulier
qu'inattendu.
L'agression
n'était qu'une histoire
inventée par la plaignante dans
l'intention de fournir à certaines
éventualités une explication
plausible et de se disculper aux
yeux des personnes de
son
entourage.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un motocycliste blessé dans une collision.
- Un
camion automobile de la maison Frémont frères, négociants en grains à
Honfleur, que conduisait le chauffeur Portier, est entré en
collision avec une moto pilotée par M. Poret, demeurant rue Bourdet, à
Honfleur.
Ce
dernier a été renversé si malheureusement qu'il a dû être transporté
à l'hôpital d'Honfleur, le docteur qui l'a examiné redoute une fracture
d'une jambe. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Des voleurs de bestiaux menaient un troupeau de bœufs. - Alors qu'il se rendait sur le banc
d'alluvions, sis sur la commune de La Rivière-Saint-Sauveur, où il a des
bestiaux au pâturage, M. Beaudouin, 56 ans, cultivateur à Ablon, croisa
un individu qui lui demanda si parmi ses bœufs il ne s'en trouvait pas un
ne lui appartenant pas. M. Beaudouin répondit par la négative et
invita son interlocuteur à se rendre compte sur place, ce à quoi il se
refusa.
Deux
heures plus tard, à son retour du banc, M. Beaudoin eut son attention
attirée par quatre hommes descendant d'une auto et se dirigeant vers le
banc.
Il
pensa tout d'abord se trouver en présence de chasseurs se rendant au
gabion, mais constata qu'ils n'avaient pas de fusil et crut reconnaître
parmi eux l'individu qui l'avait interpellé deux heures plus tôt.
Le
cultivateur eut soudain le pressentiment qu'il se trouvait en présence de
suspects, aussi demanda-t-il à des chasseurs, rentrant du marais, de
vouloir bien lui tenir compagnie un instant
et, se dissimula, avec eux, à proximité.
Bien
lui en prit, car, au bout d'un moment, il vit les quatre individus faire,
sortir trois de ses bœufs de l'herbage où ils se trouvaient, puis, comme
les animaux prenaient aussitôt la direction de la ferme de leur
propriétaire, leur faire rebrousser chemin pour leur faire emprunter la
route nationale, en direction de Pont-Audemer.
M.
Beaudouin crut devoir interpeller les conducteurs des bestiaux sur la
destination qu'ils prenaient.
Ne
se doutant pas à qui ils avaient affaire, ils lui répondirent naïvement
: « Nous les conduisons chez M. Rabel, au Torpt ».
M.
Rabel suivait, en effet, en automobile, il essaya bien, tout d'abord, de
persuader M. Beaudouin que les bœufs lui appartenaient.
Le
propriétaire véritable des bestiaux exigea que ceux-ci n'allassent pas
plus loin, et alerta aussitôt la gendarmerie de Honfleur.
Les
quatre larrons, qui s'étaient emparés des bœufs sont : Legrand Pierre,
35 ans ; Rabel Fernand, 27 ans, cultivateurs au Torp (Eure), deux des
comparses connus. Ginois et Bouillette, ont été signalés à la
gendarmerie de Beuzeville (Eure). (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Macabre découverte. -
Dimanche matin, M. Charles
Durvieu, ouvrier d'usine à La Rivière-St-Sauveur, demeurant dans la
vallée d'Ingrets, a mis à jour, en bêchant son jardin, des vieux
ossements. Intrigué et poursuivant ses investigations, il découvrit un
squelette, qui se trouvait à 40 centimètres du sol environ.
L'adjudant
de gendarmerie Lavit, appelé aussitôt, vint sur les lieux. Le squelette
fut identifié par le docteur Vauvaine, comme avant appartenu à un homme
décédé depuis 40 où 50 ans. Il n'est pas douteux qu'il ne
s'agisse d'un crime, ainsi que de nombreux indices le prouvent, mais,
celui-ci est à coup sûr largement couvert par la prescription.
Néanmoins, le squelette sera examiné par un médecin légiste. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Dans une usine de matières plastiques une presse hydraulique fait
explosion. -
Une explosion qui a fait cinq blessés, dont deux grièvement
atteints, et des dégâts matériels importants s'est produite, hier
matin, vers 6 h. 30, à l'usine de matières plastiques Nobel, dans un
bâtiment servant à la déshydratation du coton nécessaire à la
confection des pellicules vierges pour les films.
Quatre
presses y fonctionnent, la pression par centimètre carré est d'environ
150 kilos. L'opération de déshydratage était commencée quand soudain,
une panne se déclara.
Le
conducteur de la machine, M. Houlette Gustave, âgé de 23 ans, demeurant
à Honfleur, rue Charrière-Saint-Léonard, était monté sur la
passerelle où se trouvent les commandes et qui est surélevée de 1 m.
50. du sol.
Il
fit prévenir le chef mécanicien, M. Touzin Pierre, âgé de 60 ans,
demeurant à La Rivière-St-Sauveur, qui vint examiner le tableau de
commande. C'est à ce moment que se produisit l'explosion. Les deux
ouvriers furent arrachés de la passerelle et projetés sur le sol.
Par
suite de explosion, une réserve d'alcool s'enflamma et les vêtements des
deux ouvriers prirent feu. D'autre
part, près d'une des presses, trois ouvrières se tenaient debout pour
recevoir le coton traité. Elles furent toutes trois commotionnées
gravement et l'une d'elles, Mme Michaux Louise, demeurant à Honfleur, fut
presque dépouillée de ses vêtements.
Ce
furent les ouvrières qui procédèrent aux premiers secours, en effet,
véritables torches vivantes, les deux mécaniciens se débattaient dans
d'atroces souffrances.
Le
premier, Houlette, se jeta à terre sur un tas de sable, tandis que les
ouvrières le recouvraient de gravier et parvenaient ainsi à éteindre le
feu qui l'entourait. Les deux victimes furent transportées à l'hôpital
de Honfleur.
M.
Houlette est gravement brûlé au visage et aux bras, le chef mécanicien
Touzin a été blessé gravement à la tête, d'autre part, il est très
grièvement brûlé au visage et aux membres supérieurs.
Le
Parquet de Pont-l'Évêque et le sous-préfet de Lisieux se sont rendus
sur les lieux.
Jusqu'à
maintenant, la cause de l'explosion n'a pas été déterminée. Une
enquête technique va être ouverte et confiée à des
ingénieurs-experts. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
L’enquête sur l’explosion de l’usine des matières
plastiques. -
Nous avons
relaté, hier, le pénible accident survenu à l'usine des matières
plastiques de la Rivière-Saint-Sauveur, le 26 juin.
Aux
dernières nouvelles, les trois femmes qui avaient été commotionnées
par l'explosion, sont dans un état satisfaisant. Quant à MM. Houlette et
Touzin. ils continuent de recevoir de l'hôpital de Honfleur les soins
vigilants que nécessite la gravité de leur état qui reste stationnaire.
Hier
mardi, a eu lieu sur place une minutieuse enquête, à laquelle prirent
part M. Fatome, procureur de la République ; M. de Monte-Rossi, juge
d'instruction; M. le capitaine de gendarmerie Sardet,
de Pont-l'Evêque , et l'adjudant Lavit, de Honfleur, assistés
de plusieurs ingénieurs des établissements Nobel.
La
presse ayant explosé faisait partie d'un groupe de quatre, disposées en
losange, mais elle fonctionnait isolément. Elle recevait la matière de
nitro-cellulose pour en exprimer l'eau avant qu'elle ne soit additionnée
de l'alcool nécessaire pour sa préparation définitive. Plusieurs
hypothèses ont été envisagées par les enquêteurs, mais il n' a pas
été possible jusqu'ici de déterminer de façon formelle la cause de
l'explosion de la presse.
Nous
croyons savoir que le Parquet va commettre un ingénieur du service des
usines à l'effet d'approfondir les renseignements déjà recueillis. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Le chômage. -
Les quatre
fonds municipaux de chômage allouent des secours à 103 chômeurs, dont
63 à Caen.
Le
fonds de chômage de Trouville est suspendu à partir du 1er
juillet 1939.. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
L’un des blessés de l’explosion de La Rivière-Saint-Sauveur
succombe. - M.
Pierre Touzin, 60 ans, chef mécanicien aux usines de matières plastiques
de La Rivière-Saint-Sauveur grièvement brûlé dans l'explosion, qui, le
26 juin, se produisit dans l'un des ateliers de ces établissements, a
succombé à l'hôpital de Honfleur, où il avait été transporté.
Le
chef mécanicien Pierre Touzin incarnait le type accompli du travailleur
consciencieux et honnête, il jouissait tant à La Rivière qu'aux usines
Nobel, de l'estime et de la considération générales.
Nous
nous inclinons devant la dépouille de ce brave homme. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Tombé d’un camion un tuyau en ciment blesse mortellement un
passant. -
Un camion de la maison Alexandre, de Honfleur, chargé de
tuyaux de ciment, et, conduit par le chauffeur Lucien Moisy,
demeurant, 14, rue Notre-Dame, à Honfleur, suivait la roule nationale
180, lorsque, en raison de la déclivité de la chaussée, dans un virage,
l'inclinaison du véhicule fit pencher le chargement et les tuyaux
qui le composaient furent projetés sur le sol. Un piéton, qui passait
sur le trottoir à ce moment, reçut l'un d'eux. Il s'affaissa, gravement
blessé à la face et les jambes brisées.
Le
chauffeur, qui, tout d'abord, ne s'était pas aperçu de l'accident,
s'arrêta un peu plus loin sur l’injonction des témoins. Des voisins du
lieu s'empressèrent auprès du malheureux piéton, et le docteur
Gallot, de Honfleur, mandé ordonna son transfert d'urgence à l'hôpital.
Il devait y rendre le dernier soupir, à 22 heures.
Il
s'agit de M. William Roulland, 6o ans, ouvrier d'usine à La
Rivière-Saint-Sauveur. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété
privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des
tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire
allemande la plus proche.
Juin
1941 -
Démission
d'un maire.
- Pour des raisons
personnelles, M. Harel, maire de La Rivière-Saint-Sauveur, adressait, il
y a quelques semaines, sa démission au préfet. Ses adjoints, MM. A.
Simon et R. Bréard, le suivirent dans ce geste.
La
démission de M. Harel a été acceptée, mais non celles de ses adjoints,
et M. Auguste Simon vient d'être désigné pour faire fonction de maire,
en attendant d'éventuelles élections dans le cadre de la future
législation municipale.
Octobre
1943 - Fait
divers. -
A la Rivière-St-Sauveur,
un ouvrier, père de 7 enfants, M. Georges Desmortreux, 37 ans, employé
à la Société des Matières Plastiques, était occupé à gratter un bac
en celluloïd et se trouvait, de ce fait, penché sur celui-ci.
Mais il avait omis de mettre les cales de sûreté bloquant le plateau
compresseur, d'un poids de 3.000 kilos.
Aussi
celui-ci, continuant sa descente, coinça littéralement le malheureux qui
put cependant appeler au secours. Mais malgré tous le zèle de ses
camarades, quand il put être dégagé, la cage thoracique était
écrasée et
le malheureux avait cessé de vivre.
Mars
1945
- L’écharpe
tricolore.
- M. Auguste
Simon, a été élu maire de la Rivière-Saint-Sauveur et M. Raymond
Bréard a été choisi comme adjoint.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
A éclaircir. - Une vache volée à
M. André Lamorinière, herbager à la Rivière-St-Sauveur, a été
retrouvée dans un wagon en gare de Honfleur. La bête aurait été vendue
en même
temps qu’un veau, également disparu, à M. Paul Laurent, herbager, à
la Rivière-St-Sauveur, par un nommé Léon Chaulieu, domicilié à Ablon,
que l’on recherche. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
La série continue. –
Deux prisonniers boches évadés du commando de St-Gatien-des-Bois
ont été appréhendés par les gendarmes à la Rivière-Saint-Sauveur. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Une ménagère périt tragiquement.
–
Mme André Liétout, 40 ans, de La Rivière-Saint-Sauveur, a été
découverte par son mari noyée dans un lavoir. On suppose que la
malheureuse femme a été prise d’un malaise qui a entraîné sa chute. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Un commerçant en défaut.
- Le Préfet a
prononcé la fermeture pour une durée de deux mois de la charcuterie
exploitée par M. Deguette, à La Rivière-Saint-Sauveur,
pour vente de charcuterie un jour interdit. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Pris au piège.
- Plusieurs habitants
d’Ablon, La Rivière-Saint-Sauveur et Fiquefleur recevaient des lettres
anonymes leur enjoignant, sous menaces de mort pour l’un de déposer des
sommes d’argent à un endroit qui leur était désigné. Pris à son
propre piège par les gendarmes, le maître-chanteur, André Lecas, 26
ans, ouvrier à Ablon, a été écroué à la prison de Pont-l’Evêque.
Sur
neuf chantages, l’escroc n’avait ramassé que 50 fr. ! Une
perquisition à son domicile a fait découvrir une mitraillette, quatre
sabre-baïonnette qui proviendraient aux dires du délinquant, du maquis
de Beuzeville. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 -
Pincé ! -
Tandis
que M. Camille Bosquet de Fiquefleur, se trouvait chez un habitant de La
Rivière-Saint-Sauveur, M. Blain, un colis avait été volé dans son
automobile stationnée à proximité de la demeure de ce dernier.
MM.
Bosquet et Blain se mirent immédiatement à la recherche du malandrin.
Leurs soupçons se portèrent sur un individu de réputation douteuse
qu'ils aperçurent sortant de la boutique d'un marchand de fruits. Il
trouvèrent dans le magasin où le voleur l’avait caché, le paquet
dérobé. L'homme a été appréhendé peu après par les gendarmes
prévenus. Il s'agit d'Eugène Tuvache, marchand de balais, sans domicile
fixe. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1949 -
Une explosion dans une usine de la Rivière-Saint-Sauveur. -
Vers 4
heures du matin, pour une cause inconnue, une cuve en acier contenant 1
500 kilos de coton nitré a explosé dans un atelier de l'usine Nobel.
Sous la violence de la déflagration, le bâtiment a été détruit.
Les
dégâts matériels sont importants. Il n'y a pas eu d'accident de
personne à déplorer, la dernière équipe d'ouvriers ayant quitté
L'établissement 22 heures. ( Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
L’usine Nobel, a honoré ses morts et ses vieux travailleurs. .
- Une
manifestation du souvenir, présidée par M. Galliot, directeur général,
qu'entouraient divers membres de la direction de l'entreprise ; le
docteur Debeyre, conseiller général ; M. Rilhouey, maire, et son
adjoint M. Mаtesse, a marqué l'inauguration d'une stèle érigée
dans la cour de l'usine de la Société Nobel Française à la mémoire de
ses collaborateurs morts au champ d'honneur en 14-18 et 39-45 ou
décédés des suites d'accidents de travail.
Les
personnalités visitèrent ensuite les nouveaux bâtiments sociaux :
lavabos, douches, vestiaires, réfectoire, salle de coopérative et salle
de réunion du comité de l'établissement. Enfin un vin d'honneur fut
offert à l'occasion de distinctions décernées aux employés dont les
noms suivent :
Médaille
du Travail.
Usine
de La Rivière :
40 ans, M. Mouvelot Etienne ; 30 ans, MM. Dugour Victor père,
Soufflant Maurice, Leroy Jules.
Usine
d'Ablon : 40
ans, Audou Julien, 30 ans, Cordier Auguste, Desmouceaux Louis, Leroy
Lucien, Lucas Émile, Ridel Maurice.
Médailles
des industries chimiques.
Usine
de La Rivière :
20 ans, Mlle Hébert Thérèse, Mme Lamaze Louise, Mme Marchis Antonia,
Mme Martin Marguerite, MM Allezy Léon, Barrier Marcel, Berrurier Maurice,
Brière Fernand, David Daniel, Legrand Robert, Lepinay Charles, Lelièvre
Marcel, Neel Georges, Oho Adrien, Runemberg Francis.
Usine
d'Ablon : 20 ans,
Amice Roger, Douguet Ernest, Ferrey Marcel, Joseplt Jean, Gimer Georges,
Lelièvre Adonis, Lesaint Emile, Meulen Andrien. ( Le Bonhomme Libre )
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