15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS   

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La RIVIÈRE - St - SAUVEUR

Canton de Honfleur

Les habitants de la commune sont des  ....


Juin 1928  -  Un accident. -  Deux enfants jouaient sur le pont, près du du  « Clos Canteleu », à la Rivière-Saint-Sauveur, lorsque, après le passage d'une lourde charrette, ils voulurent  traverser la chaussée. Au même moment, survint une auto masquée par la charrette. Le conducteur, M. Courcelles, négociant à Vernon, ne pu voir Gladys Oblin, 10 ans, qui fut renversée et  passa sous la voiture. Dégagée avait de graves  contusions, la fillette s'en tirera avec un long repos.  

 

Juin 1929  -  Une vache se jette sur une auto.  -  Une vache que conduisait M. Ernest Moulin, cultivateur à la Rivière-Saint-Sauveur, soudain devenue furieuse, lui échappa, rue Gachin, revint au galop rue de la République, au moment où arrivait l'automobile de M. Gustave Hinfray. La vache en furie fonça tête baissée dans le radiateur de l'automobile. L'animal tomba à terre, mais se releva aussitôt. On eut les plus grandes difficultés à rattraper la bête. L'auto M. Hinfray a subi quelques dégâts.  

 

Janvier 1931   -   Fugue mouvementée.   -   Dernièrement, M. Karl Ullerm constatait la disparition de son canot automobile amarré dans la « Morelle », à La Riviere-St-Sauveur.

L'enquête a établi que le canot avait été vu près de Berville, monté par deux jeunes gens naviguant difficilement avec une voilure de fortune. Les occupants auraient débarqué vers Tancarville et ont dû abandonner le canot qui se serait brisé, car diverses épaves ont été retrouvées. Un des « excursionnistes » aurait été vu depuis à Honfleur. ( Le Bonhomme Normand)

 

 Janvier 1932   -   Geste de brut.    -   M. Lemorinière, propriétaire à la Rivière-Saint-Sauveur, avait sept bœufs et vaches dans un herbage sur les bancs d'alluvions. Un individu que l'on  recherche activement à blessé  profondément avec un bâton, deux des animaux dont l'un a dû être abattu. Le préjudice est évalué à 3000 francs.  

 

Janvier 1932   -   Mutilation d’animaux.   -   M. Lamorinière, propriétaire à La Rivière-Saint-Sauveur, possède, dans un herbage sur les bancs d'alluvions, sept bœufs et vaches. Un inconnu, que l'on recherche activement, a blessé profondément, avec un bâton, deux des animaux, dont l'un a dû être abattu.

Le préjudice est évalué à 3 000 francs.

M. Lamorinière offrirait une somme importante à celui qui fournirait des renseignements permettant de découvrir le coupable. . (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1932   -   Un fils dénaturé.   -    Eugène Lihaut, 27 ans, ouvrier d'usine à La Rivière-Saint-Sauveur, vivait chez sa mère, journalière, en dehors de son travail.

Fréquemment, depuis 10 ans, il s'est livré envers elle à des brutalités de toutes sortes. Mme veuve Lihaut, 64 ans, très estimée dans la commune, n'aurait jamais voulu porter plainte si les faits n'étaient devenus plus fréquents et plus graves, au point que les voisins se sont émus. Le fils ingrat frappait sa mère à coups redoublés, lui blessant un bras, un doigt, la mettant à la porte en pleine nuit.

Lihaut, qui n'a manifesté aucun regret, vient d'être traduit devant le tribunal correctionnel de Pont-l'Évêque. Pendant sa prévention, il a écrit à sa mère, mais pour lui demander de l'argent.

A plusieurs reprises, le Président lui a demandé quel pouvait être le mobile de ses brutalités : « Toujours elle me servait le même menu ! » ... Et pendant que la pauvre mère, courbée en deux sous la honte et brisée par la douleur s'éloigne en pleurant, Lihaut l'air arrogant, regagne la maison d'arrêt entre deux gendarmes, condamné à un an de prison et dix ans d'interdiction de séjour. Pas cher ! (Bonhomme Normand)

 

Mars 1936  -  Suicide.  -  Profitant de l'absence de son mari parti à son travail à l'usine de matières plastiques, Mme Albertine Gourel, née Delalande, 57 ans, a mis fin à ses jours en  s'asphyxiant à l'aide du charbon du bois. Souffrant depuis quatre ans d'une maladie incurable, elle avait, à différentes reprises, déclaré qu'elle se suiciderait. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mars 1937  -  Dans une crise de désespoir une épicière se suicide.  -  Dimanche matin, Mme Petit entrait dans le magasin de sa belle-sœur. Mme Rochelieu, épicière. Ne voyant point  apparaître la commerçante, elle pénétra dans les appartements et fut amenée à ouvrir un petit réduit contigu à une chambre. Mme Rochelieu gisait inerte pendue à une poutre du plafond.

On coupa la corde mais la mort avait fait son oeuvre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  A Saint-Clair le 14 juillet.  -  L'Inauguration du Belvédère de St-Clair a connu, un très gros succès. Favorisée par un temps superbe, cette fête magnifique a eu lieu en présence  de plus de quinze cents personnes, la plupart de la région. Et ce qui en faisait le charme, c'était la sympathie visible de tous les visiteurs, heureux de se trouver ensemble pour  partager les  mêmes pensées, le même enthousiasme. Un très bel orchestre dirigé par Mme Frémont, faisait entendre des airs joyeux. Mme la duchesse d'Harcourt présidait. Dans un discours d'une haute tenue littéraire et artistique, M. l'abbé Delacotte, curé de Cossesseville, a expliqué le sens de la fêle et remercié chaleureusement tous ceux qui ont été les ouvriers, artisans et bienfaiteurs de l’œuvre. Ensuite, Mme la duchesse a coupé le ruban symbolique tricolore, et pendant qu'elle gravissait les marches du Belvédère avec sa suite, Maurice Gautier, entonnait la « Marseillaise » que la foule a chanté avec enthousiasme, accompagnée par l'orchestre. 

Des centaines de personnes y sont montées ensuite, tandis que les autres se rendaient à la source, pour y boire de cette eau merveilleuse qui donne vie et santé. Pendant plusieurs heures, la fêle s'est poursuivie au pied du Belvédère où l'on ne se lassait pas de monter, car du haut de cette tour, la vue embrasse les quatre cinquièmes de l'horizon, et avec une bonne jumelle on y discerne parfaitement la baie de la Seine, la ville du Havre et la pointe de la Hève. 

Ce fut une belle, une magnifique après-midi et quand l'on se sépara, vers sept heures, chacun disait : Quelle belle fête pour la Suisse normande !  

Mme la Duchesse d'Harcourt était ravie, et quand, du haut du balcon, elle but à la santé de tous en criant : Vive la France, la foule assemblée fit écho à sa parole en l'applaudissant  chaleureusement. 

Dans un prochain article, nous parlerons plus longuement de la fontaine St-Clair, de son histoire et de ses vertus curatives. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Dramatique suicide.  - II y a quelque temps, le jeune André Simon, 18 ans, ouvrier agricole au service de M. Roussel, cultivateur à La Riviere-Saint-Sauveur, près  Honfleur  quartier d'Ingres, s'éprenait d'une petite voisine, âgée seulement de 17 ans.

Cette idylle, bien innocente du reste, contraria la mère de la jeune fille qui lui intima l'ordre de rompre toutes relations avec André Simon. Elle s'arrangeait en même temps pour évincer le  jeune homme. C'est qu'elle estimait qu’ils étaient trop jeunes l'un et l'antre pour faire des projets d'avenir.

Le malheureux en vint à se persuader qu'il ne réaliserait jamais son rêve d'union. Cette idée que rien, semble-t-il, justifiait, devait le conduire au suicide.

Jeudi soir, après avoir dîné en famille avec M. Roussel et s'être montré aussi enjoué que de coutume, il annonça qu'il allait « faire un tour ». Aucun de ses familiers n'attacha d'importance à cette déclaration, ce n'était pas la première fois que Simon sortait après son travail. Que fit-il ensuite ? Nul ne le sait.

Mais vendredi matin, à l'aube, en ouvrant la porte de sa maison, la mère de la jeune fille aperçut, à quelques pas devant elle, un homme, la tête affreusement déchiquetée qui gisait inanimé dans une marc de sang. C'était André Simon. Dans sa main crispée, il tenait encore le fusil de chasse qui lui avait servi à se donner la mort.

Avant d'accomplir son geste fatal, l'infortuné jeune homme avait pris soin d'écrire sur une ardoise le motif de son acte et cette ardoise il l'avait glissée sous la porte d'entrée de la maison où reposait la jeune fille dont il était épris.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Les enfants martyrs.   -   Un passant ayant découvert à Genneville. le petit Maurice Hémery, tout ensanglanté, il le conduisit chez un médecin et alerta aussitôt le maire de la  localité.

Les gendarmes questionnèrent l'enfant qui déclara avoir été frappé à coups de bâton par son père. Le malheureux bambin avait de graves contusions près de l'arcade sourcilière gauche, avec œdème et plaie linéaire d'environ deux centimètres et de multiples contusions.

Les époux Hémery habitent au lieudit « quartier Saint-Nicol », sur la commune de la Rivière-St-Sauveur. Le mari, Maurice Hémery, 36 ans, originaire d'Honfleur, n'a pas d'occupations bien définies. C'est un ivrogne invétéré dont la réputation est déplorable, il est. du reste, connu sous le sobriquet de « Gros Bœuf ». La femme, 35 ans, ouvrière à la dynamiterie s'est mise à  boire sans doute à l'instigation de son mari. Ils ont deux enfants, Maurice, 9 ans, la petite victime, et Ginette, 6 ans.

Ces malheureux enfants ne vont que très irrégulièrement à l'école qui est du reste assez éloignée et, quoique très jeunes, ils doivent s'occuper des soins du ménage. Ils sont, la plupart du  temps, privés de nourriture le midi, car ils préfèrent s'enfuir pour ne pas subir les mauvais traitements du père toujours ivre.

Le père reconnaît tous les faits et les met sur le compte de l'ivresse. La population demande que les petits Hémery soient enlevés à leurs parents.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

 Septembre 1938   -   Une odieuse agression.  -  Dans l'après-midi, une habitante de La Rivière-Saint-Sauveur, hameau de « Honnaville », âgée de 35 ans, très bien considérée et d'une conduite exemplaire, suivait le chemin de la Fontaine, quand au lieu dit « la Vallée d'Ingrès », un homme dissimulé derrière une haie se jeta sur elle et la renversa. Comme elle appelait au secours, il sortit un couteau de sa poche et la menaça de la tuer, si elle continuait de crier.

Puis, il la bâillonna et lui ligota les mains derrière le dos. Enfin, comme elle essayait de se dégager et qu'elle se débattait furieusement pour y parvenir, il saisit de nouveau son couteau et l'en menaça encore. Ayant réussi dans ses odieux desseins, l'homme prit la fuite. Après de longs efforts, la victime put se délier les mains, mais il lui fut impossible de dénouer le bâillon qui  l'étouffait. Elle revint sur ses pas jusqu'à la « fontaine d'Ingres" où des personnes qui s'y trouvaient achevèrent de la délivrer de ses liens et la reconduisirent chez elle après lui avoir prodigué des soins.

Prévenus téléphoniquement, les gendarmes commencèrent leurs recherches qui se poursuivent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   L'odieuse agression était une pure invention.  -   On se souvient de l'agression ayant eu lieu à La Rivière-Saint-Sauveur le 2 courant. 

Une personne du quartier « Honnaville », Mlle Hélène Reculard, 35 ans. avait été attaquée dans l'après-midi de ce jour-là, dans un lieu désert, bâillonnée, ligotée et avait subi les derniers  outrages de la part d'un misérable non identifié. 

Or, grâce à la perspicacité du gendarme Donis, commandant provisoirement la brigade d'Honfleur, et de son collègue Lecerf, cette affaire vient d'avoir un dénouement aussi singulier qu'inattendu. 

L'agression n'était qu'une histoire inventée par la plaignante dans l'intention de fournir à certaines éventualités une explication plausible et de se disculper aux yeux des personnes de son entourage(Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un motocycliste blessé dans une collision.   -   Un camion automobile de la maison Frémont frères, négociants en grains à Honfleur, que conduisait le chauffeur Portier,  est entré en collision avec une moto pilotée par M. Poret, demeurant rue Bourdet, à Honfleur. 

Ce dernier a été renversé si malheureusement qu'il a dû être transporté à l'hôpital d'Honfleur, le docteur qui l'a examiné redoute une fracture d'une jambe.  (Source  : Le Moniteur du  Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Des voleurs de bestiaux menaient un troupeau de bœufs.   -   Alors qu'il se rendait sur le banc d'alluvions, sis sur la commune de La Rivière-Saint-Sauveur, où il a des bestiaux au pâturage, M. Beaudouin, 56 ans, cultivateur à Ablon, croisa un individu qui lui demanda si parmi ses bœufs il ne s'en trouvait pas un ne lui appartenant pas. M. Beaudouin  répondit par la négative et invita son interlocuteur à se rendre compte sur place, ce à quoi il se refusa.

Deux heures plus tard, à son retour du banc, M. Beaudoin eut son attention attirée par quatre hommes descendant d'une auto et se dirigeant vers le banc.

Il pensa tout d'abord se trouver en présence de chasseurs se rendant au gabion, mais constata qu'ils n'avaient pas de fusil et crut reconnaître parmi eux l'individu qui l'avait interpellé deux heures plus tôt.

Le cultivateur eut soudain le pressentiment qu'il se trouvait en présence de suspects, aussi demanda-t-il à des chasseurs, rentrant du marais, de vouloir bien lui tenir compagnie un instant et, se dissimula, avec eux, à proximité.

Bien lui en prit, car, au bout d'un moment, il vit les quatre individus faire, sortir trois de ses bœufs de l'herbage où ils se trouvaient, puis, comme les animaux prenaient aussitôt la direction de la ferme de leur propriétaire, leur faire rebrousser chemin pour leur faire emprunter la route nationale, en direction de Pont-Audemer.

M. Beaudouin crut devoir interpeller les conducteurs des bestiaux sur la destination qu'ils prenaient.

Ne se doutant pas à qui ils avaient affaire, ils lui répondirent naïvement : « Nous les conduisons chez M. Rabel, au Torpt ».

M. Rabel suivait, en effet, en automobile, il essaya bien, tout d'abord, de persuader M. Beaudouin que les bœufs lui appartenaient.

Le propriétaire véritable des bestiaux exigea que ceux-ci n'allassent pas plus loin, et alerta aussitôt la gendarmerie de Honfleur.

Les quatre larrons, qui s'étaient emparés des bœufs sont : Legrand Pierre, 35 ans ; Rabel Fernand, 27 ans, cultivateurs au Torp (Eure), deux des comparses connus. Ginois et Bouillette, ont  été signalés à la gendarmerie de Beuzeville (Eure). (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Macabre découverte.   -  Dimanche matin, M. Charles Durvieu, ouvrier d'usine à La Rivière-St-Sauveur, demeurant dans la vallée d'Ingrets, a mis à jour, en bêchant son jardin,  des vieux ossements. Intrigué et poursuivant ses investigations, il découvrit un squelette, qui se trouvait à 40 centimètres du sol environ.

L'adjudant de gendarmerie Lavit, appelé aussitôt, vint sur les lieux. Le squelette fut identifié par le docteur Vauvaine, comme avant appartenu à un homme décédé depuis 40 où 50 ans. Il  n'est pas douteux qu'il ne s'agisse d'un crime, ainsi que de nombreux indices le prouvent, mais, celui-ci est à coup sûr largement couvert par la prescription. Néanmoins, le squelette sera examiné par un médecin légiste. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Dans une usine de matières plastiques une presse hydraulique fait explosion.   -   Une explosion qui a fait cinq blessés, dont deux grièvement atteints, et des dégâts matériels importants s'est produite, hier matin, vers 6 h. 30, à l'usine de matières plastiques Nobel, dans un bâtiment servant à la déshydratation du coton nécessaire à la confection des  pellicules vierges pour les films.

Quatre presses y fonctionnent, la pression par centimètre carré est d'environ 150 kilos. L'opération de déshydratage était commencée quand soudain, une panne se déclara.

Le conducteur de la machine, M. Houlette Gustave, âgé de 23 ans, demeurant à Honfleur, rue Charrière-Saint-Léonard, était monté sur la passerelle où se trouvent les commandes et qui est surélevée de 1 m. 50. du sol.

Il fit prévenir le chef mécanicien, M. Touzin Pierre, âgé de 60 ans, demeurant à La Rivière-St-Sauveur, qui vint examiner le tableau de commande. C'est à ce moment que se produisit l'explosion. Les deux ouvriers furent arrachés de la passerelle et projetés sur le sol.

Par suite de explosion, une réserve d'alcool s'enflamma et les vêtements des deux ouvriers prirent feu.  D'autre part, près d'une des presses, trois ouvrières se tenaient debout pour recevoir le coton traité. Elles furent toutes trois commotionnées gravement et l'une d'elles, Mme Michaux Louise, demeurant à Honfleur, fut presque dépouillée de ses vêtements.

Ce furent les ouvrières qui procédèrent aux premiers secours, en effet, véritables torches vivantes, les deux mécaniciens se débattaient dans d'atroces souffrances.

Le premier, Houlette, se jeta à terre sur un tas de sable, tandis que les ouvrières le recouvraient de gravier et parvenaient ainsi à éteindre le feu qui l'entourait. Les deux victimes furent transportées à l'hôpital de Honfleur.

M. Houlette est gravement brûlé au visage et aux bras, le chef mécanicien Touzin a été blessé gravement à la tête, d'autre part, il est très grièvement brûlé au visage et aux membres  supérieurs.

Le Parquet de Pont-l'Évêque et le sous-préfet de Lisieux se sont rendus sur les lieux.

Jusqu'à maintenant, la cause de l'explosion n'a pas été déterminée. Une enquête technique va être ouverte et confiée à des ingénieurs-experts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  L’enquête sur l’explosion de l’usine des matières plastiques.  -  Nous avons relaté, hier, le pénible accident survenu à l'usine des matières plastiques de la Rivière-Saint-Sauveur, le 26 juin.

Aux dernières nouvelles, les trois femmes qui avaient été commotionnées par l'explosion, sont dans un état satisfaisant. Quant à MM. Houlette et Touzin. ils continuent de recevoir de l'hôpital de Honfleur les soins vigilants que nécessite la gravité de leur état qui reste stationnaire.

Hier mardi, a eu lieu sur place une minutieuse enquête, à laquelle prirent part M. Fatome, procureur de la République ; M. de Monte-Rossi, juge d'instruction; M. le capitaine de gendarmerie Sardet, de Pont-l'Evêque , et l'adjudant Lavit, de Honfleur, assistés de plusieurs ingénieurs des établissements Nobel.

La presse ayant explosé faisait partie d'un groupe de quatre, disposées en losange, mais elle fonctionnait isolément. Elle recevait la matière de nitro-cellulose pour en exprimer l'eau avant qu'elle ne soit additionnée de l'alcool nécessaire pour sa préparation définitive. Plusieurs hypothèses ont été envisagées par les enquêteurs, mais il n' a pas été possible jusqu'ici de déterminer de façon formelle la cause de l'explosion de la presse.

Nous croyons savoir que le Parquet va commettre un ingénieur du service des usines à l'effet d'approfondir les renseignements déjà recueillis. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Le chômage.  -  Les quatre fonds municipaux de chômage allouent des secours à 103 chômeurs, dont 63 à Caen.

Le fonds de chômage de Trouville est suspendu à partir du 1er juillet 1939.. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1939  -  L’un des blessés de l’explosion de La Rivière-Saint-Sauveur succombe.  -  M. Pierre Touzin, 60 ans, chef mécanicien aux usines de matières plastiques de La Rivière-Saint-Sauveur grièvement brûlé dans l'explosion, qui, le 26 juin, se produisit dans l'un des ateliers de ces établissements, a succombé à l'hôpital de Honfleur, où il avait été transporté.

Le chef mécanicien Pierre Touzin incarnait le type accompli du travailleur consciencieux et honnête, il jouissait tant à La Rivière qu'aux usines Nobel, de l'estime et de la considération  générales.

Nous nous inclinons devant la dépouille de ce brave homme. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1939  -  Tombé d’un camion un tuyau en ciment blesse mortellement un passant.   -   Un camion de la maison Alexandre, de Honfleur, chargé de tuyaux de ciment, et, conduit par  le chauffeur Lucien Moisy, demeurant, 14, rue Notre-Dame, à Honfleur, suivait la roule nationale 180, lorsque, en raison de la déclivité de la chaussée, dans un virage, l'inclinaison du  véhicule fit pencher le chargement et les tuyaux qui le composaient furent projetés sur le sol. Un piéton, qui passait sur le trottoir à ce moment, reçut l'un d'eux. Il s'affaissa, gravement blessé à la face et les jambes brisées.

Le chauffeur, qui, tout d'abord, ne s'était pas aperçu de l'accident, s'arrêta un peu plus loin sur l’injonction des témoins. Des voisins du lieu s'empressèrent auprès du malheureux piéton, et  le docteur Gallot, de Honfleur, mandé ordonna son transfert d'urgence à l'hôpital. Il devait y rendre le dernier soupir, à 22 heures.

Il s'agit de M. William Roulland, 6o ans, ouvrier d'usine à La Rivière-Saint-Sauveur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée  des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

 Juin 1941  -  Démission d'un maire.  -  Pour des raisons personnelles, M. Harel, maire de La Rivière-Saint-Sauveur, adressait, il y a quelques semaines, sa démission au préfet. Ses adjoints, MM. A. Simon et R. Bréard, le suivirent dans ce geste.

La démission de M. Harel a été acceptée, mais non celles de ses adjoints, et M. Auguste Simon vient d'être désigné pour faire fonction de maire, en attendant d'éventuelles élections dans le cadre de la future législation municipale.

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   A la Rivière-St-Sauveur, un ouvrier, père de 7 enfants, M. Georges Desmortreux, 37 ans, employé à la Société des Matières Plastiques, était occupé à gratter un bac en celluloïd et se trouvait, de ce fait, penché sur celui-ci. Mais il avait omis de mettre les cales de sûreté bloquant le plateau compresseur, d'un poids de 3.000 kilos.

  Aussi celui-ci, continuant sa descente, coinça littéralement le malheureux qui put cependant appeler au secours. Mais malgré tous le zèle de ses camarades, quand il put être dégagé, la  cage thoracique était écrasée et le malheureux avait cessé de vivre.  

 

Mars 1945  -  L’écharpe tricolore.  -   M. Auguste Simon, a été élu maire de la Rivière-Saint-Sauveur et M. Raymond Bréard a été choisi comme adjoint.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Octobre 1946  -  A éclaircir.  -   Une vache volée à M. André Lamorinière, herbager à la Rivière-St-Sauveur, a été retrouvée dans un wagon en gare de Honfleur. La bête aurait été vendue en même temps qu’un veau, également disparu, à M. Paul Laurent, herbager, à la Rivière-St-Sauveur, par un nommé Léon Chaulieu, domicilié à Ablon, que l’on recherche. (Source : Le  Bonhomme Libre) 

 

Avril 1947  -  La série continue.    Deux prisonniers boches évadés du commando de St-Gatien-des-Bois ont été appréhendés par les gendarmes à la Rivière-Saint-Sauveur. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Une ménagère périt tragiquement.    Mme André Liétout, 40 ans, de La Rivière-Saint-Sauveur, a été découverte par son mari noyée dans un lavoir. On suppose que la  malheureuse femme a été prise d’un malaise qui a entraîné sa chute. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un commerçant en défaut.  -  Le Préfet a prononcé la fermeture pour une durée de deux mois de la charcuterie exploitée par M. Deguette, à La Rivière-Saint-Sauveur, pour vente de charcuterie un jour interdit. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Pris au piège.  -  Plusieurs habitants d’Ablon, La Rivière-Saint-Sauveur et Fiquefleur recevaient des lettres anonymes leur enjoignant, sous menaces de mort pour l’un de déposer des sommes d’argent à un endroit qui leur était désigné. Pris à son propre piège par les gendarmes, le maître-chanteur, André Lecas, 26 ans, ouvrier à Ablon, a été écroué à la prison de Pont-l’Evêque. 

Sur neuf chantages, l’escroc n’avait ramassé que 50 fr. ! Une perquisition à son domicile a fait découvrir une mitraillette, quatre sabre-baïonnette qui proviendraient aux dires du délinquant, du maquis de Beuzeville. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Pincé !   -   Tandis que M. Camille Bosquet de Fiquefleur, se trouvait chez un habitant de La Rivière-Saint-Sauveur, M. Blain, un colis avait été volé dans son automobile stationnée à proximité de la demeure de ce dernier.

MM. Bosquet et Blain se mirent immédiatement à la recherche du malandrin. Leurs soupçons se portèrent sur un individu de réputation douteuse qu'ils aperçurent sortant de la boutique d'un marchand de fruits. Il trouvèrent dans le magasin où le voleur l’avait caché, le paquet dérobé. L'homme a été appréhendé peu après par les gendarmes prévenus. Il s'agit d'Eugène Tuvache, marchand de balais, sans domicile fixe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Une explosion dans une usine de la Rivière-Saint-Sauveur.   -   Vers 4 heures du matin, pour une cause inconnue, une cuve en acier contenant 1 500 kilos de coton nitré a explosé dans un atelier de l'usine Nobel. Sous la violence de la déflagration, le bâtiment a été détruit.

Les dégâts matériels sont importants. Il n'y a pas eu d'accident de personne à déplorer, la dernière équipe d'ouvriers ayant quitté L'établissement 22 heures. ( Bonhomme Libre

 

Janvier 1950   -   L’usine Nobel, a honoré ses morts et ses vieux travailleurs. .   -   Une manifestation du souvenir, présidée par M. Galliot, directeur général, qu'entouraient divers membres de la direction de l'entreprise ; le docteur Debeyre, conseiller général ; M. Rilhouey, maire, et son adjoint M. Mаtesse, a marqué l'inauguration d'une stèle érigée dans la cour de l'usine de la Société Nobel Française à la mémoire de ses collaborateurs morts au champ d'honneur en 14-18 et 39-45 ou décédés des suites d'accidents de travail.

Les personnalités visitèrent ensuite les nouveaux bâtiments sociaux : lavabos, douches, vestiaires, réfectoire, salle de coopérative et salle de réunion du comité de l'établissement. Enfin un vin d'honneur fut offert à l'occasion de distinctions décernées aux employés dont les noms suivent :

Médaille du Travail.

Usine de La Rivière : 40 ans, M. Mouvelot Etienne ; 30 ans, MM. Dugour Victor père, Soufflant Maurice, Leroy Jules.

Usine d'Ablon : 40 ans, Audou Julien, 30 ans, Cordier Auguste, Desmouceaux Louis, Leroy Lucien, Lucas Émile, Ridel Maurice.

Médailles des industries chimiques.  

Usine de La Rivière : 20 ans, Mlle Hébert Thérèse, Mme Lamaze Louise, Mme Marchis Antonia, Mme Martin Marguerite, MM Allezy Léon, Barrier Marcel, Berrurier Maurice, Brière Fernand, David Daniel, Legrand Robert, Lepinay Charles, Lelièvre Marcel, Neel Georges, Oho Adrien, Runemberg Francis.

Usine d'Ablon : 20 ans, Amice Roger, Douguet Ernest, Ferrey Marcel, Joseplt Jean, Gimer Georges, Lelièvre Adonis, Lesaint Emile, Meulen Andrien. ( Le Bonhomme Libre )

LA RIVIÈRE-SAINT-SAUVEUR

L'Église et la Mairie

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