1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
ROCQUANCOURT

Canton de Honfleur

Les habitants de la commune sont des Rocquancourtois, Rocquancourtoises


Septembre 1834   -   Tribunal de Police Correctionnelle de Caen.   -   Audience du samedi 30 août 1834.  Présidence de M. Lhermitte.

-   Six individus, journaliers ou carriers à Frénouville, à Rocquancourt et à Allemagne, comparaissaient comme prévenus d'avoir, le 2 mai dernier, à la complicité les uns des autres, dans la commune de Rocquancourt, outragé par paroles et gestes les employés des droits réunis dans l'exercice de leurs fonctions, et de leur avoir enlevé, à l'aide de violence et de voies de fait, six barils d'eau-de-vie qu'ils venaient de saisir.

Le tribunal a trouvé insuffisantes les charges de rébellion, quant aux outrages par gestes et par menaces, deux des prévenus en ont été déclarés coupables, et, comme tels, condamnés solidairement chacun en 25 fr. d'amende et aux dépens, ce sont les sieurs Constant Lengliney, demeurant à Rocquancourt,  et Pierre Cauchard, demeurant à Allemagne. Les quatre autres ont été acquittés. (Mémorial du Calvados)

 

At 1854  -  Réunion d'une fraction de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt.  -  La pétition adressée à M. le Préfet, le 29 juillet 1853 , par les habitants de la section de Fontenay-le-Marmion, qui sollicitent eux-mêmes leur distraction de cette commune et leur jonction à celle de Rocquancourt. Considérant que les raisons qui ont déterminé, en 1851, les avis du Conseil d'arrondissement et du Conseil général en faveur du changement sollicité, existent encore aujourd'hui, les motifs sur lesquels le Conseil d'État fonde son rejet, du 16 mars 1853, s'inspirent de l'idée que l'initiative de la réunion d'une fraction de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt aurait été prise par cette dernière commune pour s'agrandir aux dépens de l'autre, tandis que Rocquancourt n'a fait que céder aux instances de 42 habitants de Fontenay-le-Marmion, dont l'intérêt incontestable est d'être réunis pour le culte comme pour le civil à Rocquancourt, puisqu'ils en touchent pour ainsi dire le clocher, plutôt que de continuer à appartenir à Fontenay-le-Marmion dont le clocher est à 2 kilom. d'eux. Les autres motifs du rejet prononcé par le Conseil d'État sont basés sur deux erreurs.

La première, sur ce que Fontenay-le-Marmion serait déjà une commune trop faible, cependant, même après la distraction des 42 individus, elle serait encore, avec les 645 habitants qui lui resteraient, une des plus populeuses du canton de Bourguébus et même de l'arrondissement de Caen.

La seconde, sur ce que la section de Fontenay-le-Marmion, dont la jonction à Rocquancourt est demandée, serait déjà réunie à cette dernière commune quant au culte, ce qui est inexact, car elle dépend toujours de la cure de Fontenay-le-Marmion dont l'église est à une si grande distance d'elle, le desservant de Rocquancourt a été parfois imposé à la prestation en nature de Fontenay-le-Marmion , parce que son presbytère est situé sur le territoire de cette dernière commune, précisément dans cette section de 42 habitants qui demande, à cause de la proximité, son passage à Rocquancourt, cette situation du presbytère de Rocquancourt ajoute un motif de plus à tous ceux qui militent en faveur de la pétition présentée, le 29 juillet 1853, par les habitants de la section.

Les enquêtes de commodo et incommodo, faites à Fontenay-le-Marmion le 5 juillet 1851, n'expriment qu'une volonté négative dépourvue de raisons solides, tandis que la bonté du changement de circonscription est démontrée par l’avis unanime de toutes les autorités départementales et par celui de Mgr l’Évêque de Bayeux, si, en procurant aux 42 habitants d'un certain nombre de maisons dépendant de Fontenay-le-Marmion, situées à 2 kilom. de l'église de ce lieu, l'avantage d'être administrés au spirituel et au temporel par les autorités de Rocquancourt, sous la main desquelles ils se trouvent, il en résulte une plus grande régularité dans le périmètre de Rocquancourt et une plus grande importance relative pour cette commune, ces améliorations sont d'autant plus heureuses qu'elles ne coûtent en définitive à Fontenay-le-Marmion qu'une diminution de 25 hectares sur 1 004 quant à son territoire, et une diminution de 8 f. 50 c. sur 378 f. 60 c.

Par ces motifs, et par ceux qui ont servi de base à sa délibération du 30 août 1851, persiste dans l'avis : que la portion du territoire de Fontenay-le-Marmion, qui touche à la commune de Rocquancourt, renfermant 42 habitants et 25 hectares 9 ares 46 centiares de terrain, et qui est comprise dans la commune de Fontenay-le-Marmion, fasse dorénavant partie de la commune de Rocquancourt, invite M. le Préfet à transmettre la présente délibération à S. Exe. M. le Ministre de l'Intérieur, avec prière d'appeler du jugement du Conseil d'État.  

 

Septembre 1855  -  Réunion d'une section de Fontenay-le-Marmion à Rocquancourt.  -  Vu la demande du Conseil d'arrondissement de Caen du 24 juillet 1855, et ses précédentes délibérations, des délibérations du Conseil général, notamment celles des 31 août 1851 et 24 août 1854.

M. le Ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur, par lettre déclare que l'avis du Conseil d'État est qu'il n'y a pas lieu de donner suite au projet de loi ayant pour objet de réunir à la commune de Rocquancourt une section de la commune de Fontenay-le-Marmion.

Le rapport de M. le Préfet, considérant que les motifs sérieux qui militaient en faveur du projet de loi existent toujours et dans toute leur force.

Toutefois, que dans l'état actuel de cette affaire, le Conseil général, tout en maintenant les considérations qu'il a fait valoir dans ses précédentes délibérations, exprime ses regrets de la décision du Conseil d'Etat devant la persistance duquel il se trouve arrêté.

Considérant que si les habitants de la section qu'il s'agit de réunir à Rocquancourt, continuent en droit à faire partie de la commune de Fontenay-le-Marmion, toutes leurs habitudes et tous leurs intérêts sont de fait les mêmes que ceux de Rocquancourt. Le Conseil général ne peut qu'appuyer le vœu du Conseil d'arrondissement, invite M. le Préfet à transmettre à Son Excellence M. le Ministre de l'Intérieur la présente délibération ainsi que celle du Conseil d'arrondissement de Caen. 

 

Juillet 1860   -   Avis de recherche.   -   Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, trois chevaux placés dans un herbage chez M. Barbey , cultivateur à Rocquancourt, ont rompu leurs liens et se sont échappés sans que le propriétaire ait pu savoir de quel côté ils se sont dirigés. Nous avons été prié de publier le signalement de ces animaux âgés tous trois de 15 mois.

Le premier, bai marron, marque en tête, balzanes aux deux jambes de derrière et une en devant.

Le deuxième, bai pâle, petite tête, sans aucune marque.

Le troisième, gris bleu, tête busquée, sans marque. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Février 1861   -   On lit dans « Le Moniteur du Calvados ».   -   Nous avons dit dans notre dernier numéro que le feu avait commencé à trois heures du soir. De trois à six heures, les habitants de Rocquancourt furent réduits à leurs propres ressources. On comprend facilement que, dans une commune ou la population n'est pas forte et qui se trouve disséminée sur une grande étendue de terrain, il ne soit pas facile d'organiser des secours de préservation. Du reste, le point le premier attaqué est placé de telle manière qu'il semblait que le feu ne put s'étendre bien loin. En effet, le bâtiment où l'incendie a éclaté fait partie d'un groupe de quatre à cinq maisons formant le coin d'une rue et d'une place. En face se trouve une mare. Ce bâtiment est entièrement brûlé, il ne reste que les quatre murs. Les autres maisons du groupe sont intactes, et c'est de l'autre côté du chemin que le feu a successivement pris par les toitures en chaume de tout un quartier, qui offre à présent un aspect navrant.

Le vent avait emporté quelques flammèches sur la maison formant le coin opposé de la rue. A peine ces flammèches étaient-elles tombées sur ce chaume secs et qui ne demande pour ainsi dire qu'à brûler, que le feu prenait ; le vent poussait la flamme vers d'autres maisons, et l'incendie marchait à pas de géant sans qu'il fût possible à aucune force d'en arrêter les progrès. Il est heureux que le vent n'ait pas changé de direction, car au lieu de cinquante maisons, c'est le double, triple, tout le bourg en un mot qui fût devenu la proie du terrible fléau.

Les premiers secours furent organisés par M. le maire de Rocquancourt. Les habitants montrèrent beaucoup de zèle. A six heures, environ. arrivait la pompe de Fontenay-le-Marmion. Le maire de Fontenay, M. Oscar Marie, qui était à Caen et qu'on était venu chercher, prêtait à son collègue, depuis une heure déjà, tout son dévouement et toute son ardeur, M. Marie est un des éleveurs les plus intelligents de la plaine de Caen. Son établissement renferme une quarantaine de chevaux de prix, il est situé sur Fontenay, mais à la limite extrême de cette commune, si bien qu'il semble faire partie intégrante du bourg de Rocquancourt. M. Marie demeure a deux pas de l'église, et une place seulement le sépare du foyer principal de l'incendie.

A sept heures, la pompe de May-sur-Orne arrivait aussi. Une escouade de Gendarmes, de la brigade de Caen était là depuis une demi-heure. Presque au même moment les 500 hommes du 98e de ligne apportaient un renfort considérable, et dont le zèle ne s'est pas un instant ralenti.

Pendant ce temps, notre compagnie de pompiers faisait ces préparatifs. L'estafette venant réclamer du secours, arrivait à Caen à six heures moins quelques minutes. A six heures un quart, nous voyions déjà les hommes se rendre au dépôt, rue de l'Hôtel de Ville. A sept heures, vingt-deux pompiers, sous les ordres de M. Lechangeur, partaient en poste, emmenant avec eux une pompe. Ils ont parcouru les douze kilomètres de Caen à Roquancourt en une heure à peine.

Au moment de leur arrivée, le mal était immense. Il n'était plus possible déteindre l'incendie qui avait pris des proportions enormes. On s'occupa de suite de faire la part du feu. Cinquante maisons en flammes, sous l'action d'un vent qui soufflait en tempête, présentaient un foyer trop vaste, trop ardent, pour qu'on pût songer à rien sauver de tout ce qui était atteint. Mais il fallait préserver les entourages, arrêter le fléau et le concentrer dans le rayon malheureusement trop grand qui s'agit tracé en si peu de temps. Ce fut là une besogne longue et pénible.

Toute la nuit y fut employée. Enfin, vers cinq heures, hier matin, le feu s'éteignit peu à peu, et l'on put juger, au jour naissant, des dégâts qu'il avait causés.

De ces cinquante maisons, les murs seuls sont restés debout. De côté et d'autre, on aperçoit encore quelques débris de meubles, au milieu des ruines, des monceaux de chaume, de paille, etc..., fument encore, et de temps en temps les flammes courent sur ces monceaux et dévorent ce qui peut rester à dévorer. Un poulain et trois veaux ont été brûlés dans les écuries du sieur Chrétien, fermier.

Le nombre des victimes s'élève à 40 familles, ne comptant pas moins de 200 personnes, qui ont perdu la plus grande partie de leur avoir, et se trouvent sans asile. Un certain nombre manque de pain. ( L’Écho Honfleurais)

 

Novembre 1865   -   Par arrêtés.   -   M. le préfet du Calvados, en date des 2 et 4 novembre :

-       M. Fresnil (Paul-Constant), conseiller municipal, est nommé adjoint de la commune de Vaudeloges, en remplacement de M. Lebrun, démissionnaire.

-       M. Lefrère (Louis-Arsène), conseiller municipal, est nommé adjoint de la commune d'Auquinville, en remplacement de M. Caboulet, démissionnaire.

-       M. Dujardin (Victorin), conseiller municipal, est nommé adjoint de la commune de Rocquancourt, en remplacement de M. Lucas, démissionnaire.

-       M. Morel (Eugène), conseiller municipal, est nommé adjoint de la commune de Saint-Germain-du-Pert, en remplacement de M. Yger, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Un halo-lunaire.  -   Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   le feu.  -   Mercredi dernier, à sept heures du matin, le feu s'est déclaré dans un grenier, d'où il s'est communiqué à la ferme voisine, exploitée par Mme Barbot, à Rocquancourt.

Cinquante-quatre mètres de bâtiments ont été brûlés, ainsi que 4000 gerbes de blé, 1500 bottes de foin, et une quantité assez considérable de graines. La perte est estimée à 5000 francs.

Les pompiers de Fontenay-le-Marmion, sous la conduite de leur sous-lieutenant, M. Delaunay, sont arrivés de bonne heure sur le théâtre de l'incendie, et ont travaillé avec leur ardeur accoutumée.

 

Octobre 1869   -   Incendie.   -   Dans la nuit du 8 au 9 du courant, vers minuit, un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté au domicile du nommé Victor Frilay, marchand de braise, village de Lorguichon, commune de Rocquancourt.

Un corps de bâtiments, composé d'une maison d'habitation, cave et grenier, a été complètement détruit, ainsi qu'une partie du mobilier et divers instruments aratoires. La perte totale, dont une partie seulement est couverte par assurance, est assurée approximativement à la somme de 1.600,fr.  

 

Août 1878   -  Secours.  -  Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.

 

Février 1881  -  Limitation des communes.  -  Depuis 1851, la commune de Rocquancourt était en instance pour obtenir la réunion à son territoire d'une fraction de la commune de Fontenay-le-Marmion. Grâce aux démarches et aux instances de M. Armand Paris, maire de Rocquancourt, le Conseil d'État vient de décréter cette annexion.  

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La  récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Le calvaire de la Croix.  -  Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, l'arrestation de l'abbé Jacques La Croix, 46 ans, vicaire à Notre-Dame-des-Victoires de Trouville depuis 1896.

De 1881 à 1896, abbé La Croix a été curé à Rocquancourt, arrondissement de Caen. On dit qu'à certain moment il n'aurait pas eu la tête à lui et aurait été interné pendant quelque temps au Bon-Sauveur.

L'abbé La Croix est prévenu d'attentats à la pudeur sur des fillettes de l'école des Sœurs auxquelles il faisait le catéchisme. Il aurait aussi frappé l'une d'elles. La mère porta plainte et, au cours de l'enquête, on apprit que l'abbé La Croix, sous prétexte qu'elles n'étaient pas sages, avait enfermé dans la sacristie des petites filles et leur aurait relevé les jupes pour les fesser.

L'abbé La Croix est-il allé plus loin ? C'est ce que recherche le juge d'instruction de Pont-l'Evêque, car plusieurs fillettes, après avoir été interrogées, ont subi un examen médical. L'abbé La Croix a été écroué à la prison de Pont-l'Evêque dans la même chambre que Bruneau, l'ex-sous-chef de gare de Trouville, condamné pour vol.

Il est calme et ne parait nullement inquiet. Il proteste de son innocence. « C'est mon calvaire ! » dit l'abbé La Croix. Du reste, il ne reconnaît pas la justice des hommes et prétend ne relever que de celle de Dieu. Si les faits qui lui sont reprochés sont prouvés, il est probable que la justice des hommes ne reconnaîtra pas non plus celle de cet abbé « fesseur » qui rappelle le refrain de la vieille chanson populaire : « C'est nous qui fessons et refessons les petits enfants ».

On nous écrit de Trouville qu'en raison de ces faits l'administration municipale serait décidée à laïciser les écoles de filles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900 - Incendies. - A Croisilles, de deux maisons appartenant aux sieurs Lebailly, à Paris, et Guérin, à Courvaudon, et occupées par le sieur Chauvel. Pertes pour les propriétaires, 1 200 fr. ; pour le locataire, 150 fr. Assurés.

—  A Éterville, d'une cabane de berger à la dame Guillet, de Louvigny. Pertes, 300 fr.

—  D'une meule de paille et d'avoine au sieur Delaunay, à Rocquancourt. Pertes, 600 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Vols de chevaux.   -   Une jument de 400 fr. a été volée au sieur Émile Leblanc, cocher à Deauville.

— On a volé un cheval de 700 fr. qui était au piquet dans un champ, appartenant au sieur Louis Madeleine, cultivateur, demeurant commune de Rocquancourt, près Bourguébus. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Suicide.    -   La veuve Dudoit, 70 ans, propriétaire à Rocquancourt, près Bourguébus, habitait avec son neveu et sa nièce, M. et Mme Lemarchand. L'autre jour, son neveu l'a trouvée étranglée à l'aide d'un foulard attaché à l'espagnolette de sa fenêtre. Depuis longtemps la veuve Dudoit souffrait et parlait d'en finir avec la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1913  -  A part ça. Il ne s'emballe jamais!  -   Alfred Guimond ayant appris que sa voisine, la femme Hallegouarch, avait cassé du sucre sur le dos de sa légitime, se rendit chez la coupable, et lui administra une effroyable tripotée. Hallegouarch essaya d'intervenir au secours de son épouse, Guimond s'emparant d'une chaise, la lui brisa sur l'épine dorsale. Un  voisin arriva heureusement et après des  efforts inouïs réussit à exploser Guimond, dont la fureur était au paroxysme. Mis à la porte, Guimond ramassa des pierres. La maison Hallegouarch fut criblée de projectiles. Successivement volèrent en éclats, deux carreaux, une lampe à pétrole, un pot en grès. Les époux Hallegouarch furent grièvement blessés et pour comble, dans son délire, Guimond se blessa lui-même au front. La gendarmerie reconstitue la scène en vue des sanctions futures.

 

Juillet 1926  -  Tentative de viol et violences.  -  Les gendarmes de Brettevilie-sur-Laize viennent d'arrêter à Fontenay-le-Marmion et écrouer à la prison de Caen, le nommé Lange Victor-Marcel, 18 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, originaire de l'Orne, qui s'est rendu coupable à Rocquancourt de tentative de viol et violences.

Une polonaise, la veuve Stachmai, 30 ans, servante chez M. Thomasse, cultivateur à Rocquancourt, était occupée à traire les vaches dans un champ, lorsqu'un individu arriva derrière elle, la renversa brutalement et essaya, mais en vain d'abuser d'elle, une lutte s'engagea et pour étouffer les cris l'individu essaya de la bâillonner, mais les appels furent entendus par Mlle Catherine Licholat qui accourut et reçut de l'agresseur plusieurs coups de poing ainsi que la victime, la veuve Stachmai, puis il prit la fuite. Arrêté le lendemain dans
une ferme de Fontenay-le-Marmion, il a reconnu tous les faits.

 

Juillet  1928  -  Acharné à mourir.  -   M. Armand G., 62 ans, horloger, au cours d'une crise de neurasthénie, a tenté de se suicider en se tirant une balle de revolver dans la tête, et se tailladant le cou avec un rasoir. Il se fit de graves blessures et le docteur Rolvin a ordonné son transfert à l'hôpital de Caen.  

 

Juillet 1932   -   Suicide.   -   Souffrant d'un mal incurable, M. Fortuné Lorieul, 63 ans, de Rocquancourt, canton de Bourguébus, s'est pendu à la cloison, près de son lit, durant un moment d'inattention de ceux qui le soignaient. Ce fut Mme Lorieul qui, en arrivant, a trouvé son mari dans cette triste position.

Elle a coupé la corde, mais, malgré tous les soins, le malheureux n'a pu être ranimé. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1937  -  Méfiez-vous du « Misaneuf ».  - II y a quelques semaines, des épiciers de la région de La Forêt-Auvray (Orne) portaient plainte contre deux escrocs, venus en automobile,  qui leur avaient vendu, sous le nom de « Misaneuf », un produit soi-disant destiné au nettoyage des lainages, et qui était tout simplement du plâtre contenu dans un paquet fort bien présenté. Pour inspirer confiance, les deux individus se disaient représentant de la maison « Persil et Lux ». 

Les faux voyageurs de commerce viennent de renouveler leur exploit à Rocquancourt, où, par le même procédé, ils ont escroqué 360 francs à un épicier M. Cingal. En partant, ils  déclarèrent a ce dernier que le camion publicitaire de la maison « Persil » passerait le lendemain dans la commune pour faire connaître le fameux produit « Misaneuf » et favoriser sa vente. Bien entendu, le camion n'est pas venu et la maison « Persil », informée par l'épicier, a fait connaître que ce n'était pas la premier fois que les aigrefins se présentaient ainsi en son nom. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Novembre 1937  -   Le drame de Lorguichon a été reconstitué.   -  Nous avons relaté le drame qui se déroula dans la nuit du 11 au 12 octobre, et dont faillit bien être victime le gendarme Lemoine, de la brigade de Bretteville-sur-Laize. Une rixe ayant éclaté entre ouvriers italiens et portugais, Alfonso Manuel, 31 ans, blessé deux adversaires à coups de couteau, s'arma d'une hache et menaça de descendre quiconque l’approcherait. Puis il disparut dans la nuit avec son arme.

Les gendarmes Glineur et Lemoine, de Bretteville, coururent à Lorguichon.

Ils recueillirent quelques renseignements, et se mirent, dans la nuit, à la recherche du dangereux Manuel.

Explorant son jardin, le gendarme Lemoine aperçut une ombre derrière une haie. Il s'élança, mais glissa sur le sol gras et tomba. Au lieu de profiler de la chute de l'agent pour fuir, le Portugais — car l'ombre était la sienne — se précipita sur le gendarme et, de sa hache, le frappa à la tête.

Le visage en sang, le gendarme ne perdit pas la tête. Manuel, s'approchant de nouveau, la hache levée, le militaire étendu sur le dos, ramena ses genoux sous le menton, détendit brusquement les jambes et, des deux pieds, frappant au creux de l'estomac, envoya le bandit sur le sol. Le Portugais se releva et, de nouveau, bondit, la hache haute.

Mais le gendarme avait pu saisir son pistolet. Il visa et fit feu. Les doigts brisés par la balle, Manuel laissa tomber son arme.

Le gendarme Glineur, accourut, appréhenda le meurtrier et donna des soins à son camarade.

Vendredi, le dangereux personnage fut extrait de la maison d'arrêt et conduit à Lorguichon, où les magistrats procédèrent, à la reconstitution du drame.

Des constatations, il résulte que le Portugais, revenu trois fois à la charge, voulait bel et bien tuer le gendarme et que celui-ci ne dut son salut qu'à un heureux hasard et surtout à son  sang-froid.

Le coup de hache avait, coupé le turban du képi — fort épais et formé de drap et cuir — du gendarme, qui dut à cette circonstance de ne pas avoir le crâne ouvert.

Le gendarme Lemoine a repris son service, il y a quelques jours, et assistait à la reconstitution. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  L'escroc du « Misaneuf » est mis l'ombre.  -  En janvier 1937 Verdier Gaston, 41 ans, chauffeur, sans domicile fixe, s'est présenté chez M. Cingal, épicier à Rocquancourt, comme représentant de la maison Persil. Il prit les commandes de M. Cingal pour les produits de cette maison, l'assurant qu'il serait livré incessamment, une voiture de la maison le suivant dans la même tournée.

Il lui proposa ensuite un produit qu'il disait lancé par la maison Persil, le « Misaneuf ». M. Cingal, confiant dans la marque que disait représenter Verdier, accompagné lui-même d'un autre individu, lui acheta comptant pour 300 francs de « Misaneuf ». Ce produit était inutilisable et ne contenait qu'une poudre blanchâtre, il n'avait jamais été lancé par la maison Persil et l'usine de Neuilly, où il était fabriqué le fameux produit n'existait que sur le carton enveloppant le « Misaneuf ».

Verdier, titulaire de plusieurs condamnations et recherché par plusieurs parquets pour escroqueries, a été condamné à 1 an d'emprisonnement et à 50 fr. d'amende par défaut. Un mandat d'arrêt est lancé contre lui.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Elle vendait des poules volées.  -   Arrêtée à Mondeville, alors qu'elle vendait des poules,  la femme Hubert, née Marie Blanchard, sans domicile fixe, ne fit pas de difficultés pour déclarer qu'elles les avait volées à Rocquancourt, au cours de la nuit précédente. C'était vrai. Le mineur Donato du Saguzi, 40 ans, avait eu son poulailler visité par cette femme, qui avait capturé nuitamment, quatre poules et un coq, causant ainsi un préjudice de 150 francs. Donato a pu rentrer en possession de ses pensionnaires.

 

Janvier 1947  -  Un incendie.     Un incendie a ravagé durant la nuit, à Rocquancourt, un hangar appartenant à M. Brussel ainsi que la récolte de M. Brunet, conseiller municipal. Vingt tonnes de foin, de paille, de pois fourragers, soixante quintaux de blé, cent quintaux d’avoine , deux charrettes à gerbes, un semoir et d’autres appareils agricoles ont été la proie des flammes.

Les dégâts qui s’élèvent à plus d’un million sont couverts par une assurance. La lenteur des transmissions n’a permis aux pompiers de Caen que d’arriver une heure et demie après le début du sinistre. Ceux-ci parvinrent à isoler un dépôt de munitions voisin qui risquait de provoquer une terrible explosion. Les constatations autorisent à penser qu’on se trouve en présence d’un attentat criminel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Tout arrive !  -  Par une décision du 26 octobre dernier, la commune de Rocquancourt, détruite dans les proportions de 90 % vient d’être officiellement reconnue comme localité sinistrée. Il n’a pas fallu moins de trois ans et quatre mois, à l’administration, pour le reconnaître. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un tour de cochon.  -  Un porc pesant environ 100 kilos a été enlevé, au cours de la nuit, dans une porcherie de M. Chatelain, à Rocquancourt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une cachette éventée.   -   Mme Germaine Ledard, ménagère à Rocquancourt a été victime du vol d'un portefeuille renfermant 11 000 francs et divers papiers qu'elle avait caché dans sa chambre sous un oreiller. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1948   -   Le feu dans la plaine.   -   Un incendie a ravagé, à Rocquancourt, une meule de 2 000 bottes de paille appartenant à un cultivateur de la commune, M. Busnel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

ROCQUANCOURT   -  La Place
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