1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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La ROQUE - BAIGNARD

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de La Roque-Baignard sont des ...


Septembre 1847  -  Conseil Général du Calvados.   -   Le Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le classement de trois chemins de moyenne communication.

1° De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et Saint-Benoit-d'Héberlot.

2° De Léaupartie à Laroque-Baiguard.

3° De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par Saint-Hymer et Saint Eugène.

Le conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il n'y avait lieu à délibérer.

Non plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande communication, de celui de Blangy à Bernay.

Il a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source : Journal de Honfleur) 

 

Juillet 1850   -   Nouvelles Locales.   -   On lit dans le « Pays d'Auge ». La semaine dernière, le nommé Lecourt, de Laroque-Baignard, a été trouvé pendu dans un des appartements de son habitation, mais y a lieu de croire qu'un assassinat avait précédé cette pendaison.

La femme de la victime et le nommé Noël-François Prudhomme, ont été mis en état d'arrestation et déposés dans la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque, sous l'inculpation de ce crime.

On comprend qu'une extrême réserve nous est imposée en pareil circonstance. Nous devons laisser l'action de la justice libre, et espérer que les investigations auxquelles elle se livre, atteindront les auteurs de ce crime épouvantable. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 2 août.

Trois affaires ont également occupé cette audience.

La première concernait le nomme Sandret (Joseph Louis), âge de 41 ans, domestique, à Laroque-Baiguard.

Un vol d'objets mobiliers avait été commis en novembre 1851, en la commune de Montreuil, dans une maison inhabitée appartenant aux époux Lévêque. L'auteur en était resté inconnu. Une perquisition faite récemment à l'occasion d'un autre méfait chez Sandret, fait découvrir les objets volés aux époux Lévéque.

Sandret avait subi déjà plusieurs condamnations correctionnelles, celle que la Cour lui a infligée, lui a valu six ans de travaux forcés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1867   -   Un accident.   -   Voici quelque temps un nommé Ferdinand Ménard, âgé de 17 ans, domestique du sieur Arsène Bourgeot, cultivateur à la Roque-Baignard, a failli devenir victime d'un grave accident. Au moment où la lourde voiture chargée de blé en gerbes, sur laquelle il était monté, passait devant le moulin de la Roque, l'équilibre manqua tout à coup au domestique, qui fut précipité sur la route, devant l'une des roues du véhicule.

Il n'a dû son salut qu'à la présence d'esprit de l'homme qui conduisait les trois chevaux qui ont pu être arrêtés instantanément, une seconde de plus, c'en était fait du  malheureux qui en a été quitte pour quelques contusions.

 

Décembre 1867   -   Découverte d'un cadavre.   -   Le 2 de ce mois, vers huit heures du matin, dans un champ nommé « La Bruyère » (commune de La Rocque-Baignard), a été découvert le cadavre du nommé Delamorinière Victor, âgé de 72 ans, maçon, demeurant à Auvillars. La levée du cadavre a fait reconnaître que la mort était le résultat de l'ivresse.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Dans le canton de Cambremer, tout proche de la Roque-Baignard, a été célébré le jour saint-Clair, un mariage sans cérémonie.

En l'absence du curé, c'est le bedeau de la paroisse qui a tout dit et tout fait.

Et dire que ce n'est que trois Jours après que la mariée s'est avisée de demander si, devant la loi, ce mariage-là en valait bien un autre.  

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux.

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Décembre 1874   -   La neige.  -  La neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit victimes.

Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.

 

Janvier 1875   -   Les suites de l’ivresse.  -  Le 1er janvier 1875, le nommé Pierre Levillain, cordonnier, âgé de 44 ans, né à Saint-Philibert-des-Champs, demeurant, à La Roque-Baignard, a été trouvé mort dans un chemin vicinal de cette commune. La constatation du cadavre a fait connaître que la mort était le résultat d'une congestion cérébrale déterminée par l'ivresse.

 

Avril 1876   -  Les Pommiers.  -  Malgré les gelées, les intempéries et les perturbations atmosphériques de ce printemps, les pommiers, dans notre région, ont jusqu'à présent une superbe apparence et promettent une récolte exceptionnelle telle, au dire des cultivateurs de certains pays, et notamment de la Manche, qu'on n'en a pas va depuis trente ans. 

 

Mai 1876   -  Armée.  -  Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines  bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des  craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Mai 1876   -  Fait divers.  -  Dimanche, on a trouvé à la Roque-Baignard, canton de Cambremer, dans un étang du château, le cadavre d'une femme connue dans le pays sous le nom de Sainte-Hélène, âgée d'environ 50 ans, habitant Lisieux. Est-ce accident ou suicide ? Cette dernière hypothèse semblerait assez vraisemblable, puisque la semaine dernière elle disait à qui voulait l'entendre qu'elle allait se noyer. 

Cette femme était atteinte fréquemment d'accès d'aliénation, et elle buvait.  

 

Janvier 1892  -  Chasse au sanglier.  -   Samedi, un fermier d'une propriété appartenant à Mme Gide, du château de la Roque-Baignard, apprit qu'un sanglier se trouvait dans les bois voisins de la ferme, et courut prévenir M. Desaunez, régisseur des propriétés. Celui-ci convoqua aussitôt cinq chasseurs, ses voisins, les fit placer autour du bois et la battue commença. Dix minutes à peine après ces préparatifs, un énorme sanglier sortait du bois en face du garde Belleuvre, qui lui logea deux balles à bout portant, la bête tomba morte cinquante pas plus loin. L'animal était un vieux solitaire qui posait 125 kilos.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Le déplacement des marché.   -  Le conseil d'État vient de décider qu'en cas de déplacement d'un marché on doit réduire la contribution foncière imposée aux propriétaires du quartier où il était situé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Adultère.  -  Armand Levannier, 45 ans, et la femme Augustine Aubry, de la Roque-Raignard, ont été pris ces jours derniers en flagrant délit d'adultère. Procès-verbal  a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Médecine gratuite.  -  Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes. 

Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. 

Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Une femme qui n’aime pas être battue.  -  La femme Joséphine Aubry, 20 ans, demeurant à la Roque-Baignard, a un mari qui, en fait de douceurs, ne lui administre que des coups. La dame, qui aime à être caressée autrement qu'avec le poing, s'adressa à plusieurs amis de son mari. Armand Levannier,46 ans, était en train de la consoler lorsque les gendarmes se présentèrent, et, trouvant la femme Aubry et son Armand dans le même lit, ils ne purent faire autrement que de dresser procès-verbal. Le tribunal de Pont-l'Evêque n'a pas été trop sévère. Il a bien condamné la femme Aubry à quinze jours de prison, mais avec la loi Bérenger. Quant à son consolateur, il s'en tire avec 50 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Une grave affaire.  -  Deux gardes du domaine de la Roque-Baignard, les sieurs Lhair et Camus ont été mis en état d'arrestation par le parquet de Pont-l'Evêque. Ils sont prévenus d'avoir fait payer 170 fr. à un sieur Dusoir, qui chassait sans permis au lieu de verbaliser contre lui.

Une lettre anonyme a dénoncé le fait au parquet et, le sieur Dusoir, ayant reconnu avoir versé cette somme, les deux gardes ont été arrêtés malgré leurs dénégations formelles.

Cette affaire a produit une très grande émotion dans la contrée de Cambremer où les avis sont partagés : les uns, en grand nombre, prennent parti contre les gardes ; les autres croient à une vengeance. Les deux accusés ont pour défenseurs Me  Henri Robert, du barreau de Paris, et Me  Le Comte, avocat à Falaise. Quand les gardes; ont rencontré Dusoir à la  chasse, sur une autre propriété que celle confiée à leur surveillance, il venait, paraît-il, de tuer un lapin. Encore une fois de plus, c'est le lapin qui a commencé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Un voleur de chevaux.   -   « A cheval volé, on ne regarde pas à la dent », dit le proverbe. Il faut croire que le nommé. Constant, dit Dupont, 59 ans, à la Rocque-Baignard, se montrait aussi assez peu exigeant sur l'âge des chevaux qu'il rencontrait la nuit, car le tribunal de Lisieux vient de lui. appliquer, pour ce fait, quatre ans de prison et 500 fr. d'amende. Il est vrai que ce cambrioleur d'herbages en était à sa dixième condamnation.

Les volés sont : le sieur Hardy, propriétaire à Notre-Dame-de-Courson, et la veuve Torton, fermière à Courtonne-la-Ville.

Dupont emmenait les chevaux dans son étable où il les laissait séjourner le moins de temps possible et les revendait avec profit. Seulement, les hennissements des animaux le trahissaient.

À l'audience, il a bien essayé de faire croire que c'était une vieille jument blanche, à lui appartenant, qui lui donnait ainsi poulains sur poulains, mais le tribunal de Lisieux n'a pas cru à ce cas de fécondité si rare et il a salé Dupont comme il le méritait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1913  -  Au conseil municipal  -  Le conseil municipal a voté 1250 francs pour le goudronnage des routes et émis un avis favorable au rattachement de la commune de Bénerville au canton de Trouville.

 

Janvier 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston  Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.

 

Novembre 1923  -  Incendie cause par la foudre.  -  Samedi, la foudre a mis le feu chez M. Émile Letrésor, cultivateur, à La Roque-Baignard, un bâtiment à usage de grange et de grenier à foin, qui a été entièrement détruit.

 

Mai 1924  -  Inauguration du monument aux morts. -  Une très belle manifestation patriotique et religieuse a eu lieu pour l'inauguration du monument aux morts de la commune de Montreuil-en-Auge, Grandouet, Léaupartie et la Roque-Baignard. Des oriflammes claquaient au vent et des arcs de triomphe avaient été dressés pour saluer l'évêque du diocèse et pour glorifier la mémoire des braves soldats tombés au champ d'honneur.

La foule venue assister à la cérémonie religieuse du matin, était si dense que beaucoup de fidèles ne purent trouver place dans l'église de Montreuil, décorée avec un goût parfait. Mgr Lemonnier donna sa confirmation aux enfants de Montreuil, Grandouet, Léaupartie, La Roque-Baignard et Bonnebosq. Il annonça aux fidèles rassemblés, une nouvelle qui a été accueillie avec infiniment de joie et de reconnaissance. Le dévoué et distingué curé de Montreuil, M. l'abbé Simon, est nommé chanoine honoraire. A midi, un banquet admirablement servi par M. Guibou, de Lisieux, réunissait un grand nombre de notabilités et d'invités et les anciens combattants. 

De nombreux discours furent prononcés. M. Flandin, dépu du Calvados, porta un toast chaleureux à la Paix et à la France. L'après-midi, il y avait une foule nombreuse et recueillie aux pieds du monument du Calvaire. Chef-d’œuvre de M. Chauvière, de Caen, un artiste consciencieux et un homme de goût.

 

Janvier 1941  -  Au feu !  -  A la Roque-Baignard, un fort incendie a détruit une étable-grenier à foin que M. Mouchel, propriétaire, avait louée à M. Joseph Lallemand .

Celui-ci mit cinq jeunes veaux et entreposé plus de 1 000 bottes de foins. S'étant aperçu que le feu était au batiment, M. Lallemand alerta les pompiers de Cambremer et organisa les premiers secours. Après une heure de lutte on ne put que sauvegarder un poulailler attenant au batiment, qui fut anéanti avec son contenu, y conpris les cinq veaux.

 

Juin 1950   -   V’la l’vitrier !   -   Vers 1 heure du matin. M. Mennissant, gardien d'herbages à La Roque-Baignard, était réveillé par des coups frappés à sa porte bientôt suivis d'un bruit de verres brisés.

En descendant dans sa cuisine il découvrit un soulier qui lancé de l'extérieur avait brisé plusieurs carreaux. Le lendemain quelle ne fut pas sa surprise en recevant la visite de sa belle-sœur, Germaine Poutrelle, 19 ans, de Lisieux, venue lui réclamer la chaussure avec laquelle elle avait brisé les carreaux. M. Mennissant a porté plainte. (Le Bonhomme Libre)

111   -   LA ROQUE-BAIGNARD (Calvados).      Le Château, Coté ouest.

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