1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ROUCAMPS

Canton d'Aunay-sur-Odon 

Les habitants de la commune sont des  ...


Janvier 1835   -   Un incendie.   -   Le 29 décembre dernier, dans la soirée, un corps de bâtiments qu'habitaient dans la commune de Roucamp, arrondissement de Vire, le maire de cette commune et deux autres familles, a été consumé par un incendie attribué à un acte d'imprudence,  le dépôt, dans un grenier, de braises mal éteintes.

Les nombreux désastres de ce genre, occasionnés par la même cause, devraient conseiller la plus grande précaution.

La perte est évaluée à 6 000 f. environ. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1835   -   Le temps.   -   Au lieu d'amener une pluie si nécessaire, depuis si longtemps désirée, le temps paraît devoir se fixer à la gelée.

La nuit dernière, le thermomètre est descendu jusqu'à 6° au-dessous de zéro. L'atmosphère est très pure, le baromètre est plus élevé qu'il ne l'ait été de l'année, et tout fait présager un froid vif et soutenu. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Le conseiller d'Angerville.

Audience du 20 Novembre.     ( Marie-Antoine ) cultivateur, demeurant à Roucamps.

Depuis quelque temps, des vols nombreux étaient commis dans la commune de Roucamps, et on ne savait à qui les attribuer, lorsqu'une circonstance vint fixer les soupçons sur Launay. Il venait de subir dans la maison de Vire, une peine de trois mois de prison, pendant son incarcération, aucun vol n’a[1]n’avait été commis dans le pays, et, immédiatement après sa libération, ils recommencèrent.

Le 17 juillet dernier pendant l'absence d'une femme Faucon, qui faisait paître sa vache derrière la maison de Launay, un voleur s'introduisit dans son domicile en forçant la porte d'entrée, deux armoires avaient ensuite été ouvertes, l'une à l'aide d'effraction, l'autre avec une fausse clef, et l'on avait pris une somme de 44 fr. et un peloton de laine bleue.

Une perquisition faite au domicile de Launay fit découvrir ce peloton de laine et divers instruments, ainsi que la clef dont le malfaiteur avait dû se servir pour ouvrir les portes chez la femme Faucon. Des voisine de Launay, qui avaient assisté à cette perquisition, reconnurent aussi d'autres objets pour leur avoir été soustraits par Launay. C'est ainsi que l'on constata, indépendamment de plusieurs vois simples, deux autres vols qualifiés, commis l'un au mois de mars 1853, l'autre au mois d'avril dernier.

Le premier de ces crimes, avait été commis à Davon, pendant la grand'messe, au préjudice d'une femme Lecourt. On s'était introduit chez elle en forçant la porte d'entrée, et on lui avait pris un pot de grès, contenant du beurre, 5 kilogrammes de pain, 14 œufs, 4 verres à boire et du linge enfin, le 24 avril, pendant l’absence du sieur Leroux, on avait ouvert son coffre, à l'aide d'effraction, et on lui avait pris une somme de 90 fr. Launay, qui, pendant la perquisition, était parvenu à se sauver, fut trouvé par des habitants de la commune, qui s’étaient mis à sa poursuite, dans un trou plein d'eau. Il a opposé constamment à toutes ces charges un système de dénégation absolue.

Déclaré coupable cependant, Launay a été condamné à 8 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1861   -   les nominations.   -   Par arrêtés de M. le préfet en date des 19, 20, 21 et 22 août, ont été nommés :

-   Adjoint au maire de Saint-Julien-le-Faucon, M. Lemonnier (Jean-Baptiste), en remplacement de M Marais, décédé.

-   Adjoint au maire de Roucamp, M. Leroyer (Amand).

-   Maire de la commune de Mondeville, M. Aumont, négociant, propriétaire dans cette commune.

-   Maire de la commune de Noron, M. Sevin (Philippe), en remplacement de M. Marchand, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1864   -   Par arrêté du 23 mai.   -    M. le préfet du Calvados a nommé M. Lebissonnais (Pierre-Charles) maire de la commune de Roucamps, en remplacement de M. Chaslot, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premier abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....

 

Juin 1867   -   Un pèlerinage.   -   C'est lundi prochain, 3 juin, que la paroisse de Roucamps, canton d'Aunay-sur-Odon, va faire son pèlerinage à Saint-Vaast, à deux lieux et demi Villers-Bocage, pour obtenir la discussion des mans ou vers blancs (larve de hannetons), qui ont si cruellement éprouvé le pays l'année dernière. On partira de Roucamps à 4 heures du matin, qu'on se le dise.  

 

Juillet 1868   -   Un orage.   -   Jeudi dernier, un violent orage a éclaté à Aunay-sur-Odon et dans les environs.

Le tonnerre est tombé à Rouchamps, chez le sieur Brion, il a pour ainsi dire effleuré, la femme Brion et le bourrelier Mercier, sans cependant leur faire de mal. La foudre a aussi frappé une vache mortellement.

 

Septembre 1874   -  Adultère et assassinat .   -  Depuis plusieurs années, dans la petite commune de Roucamps, près Aunay-sur-Odon, un nommé Chalot, âgé de 40 ans, célibataire,  entretenait des relations avec la femme Nicolle. Cette femme, âgée de 44 ans, loin d'être belle, cherchait toutes les occasions possibles de se rencontrer avec Chalot. Plusieurs rixes  avaient déjà eu lieu entre Chalot et le mari de sa maîtresse, âgé de 53 ans, Chalot était toujours le plus fort.

Jeudi dernier, dans la soirée, une querelle s'était encore élevée entre eux, et à la suite Nicolle avait dû tenir ce propos : « Avant vingt-quatre heures je le pincerai ». C'est le lendemain matin qu'a été commis l'assassinat. Vers sept heures, Chalot était dans sa pièce semant du grain, un chemin sépare cette pièce de celle de Nicolle, qui labourait de l'autre côté. La dispute de la veille recommença et Nicolle vint dans la pièce de Chalot recommençant à l'insulter et à le menacer. Une nouvelle rixe s'engagea, et Nicolle étant, toujours le plus faible, tira son couteau et en frappa Chalot de quatorze coups, dont un dans le ventre avait fait une ouverture par laquelle sortaient les intestins percés. Aucun témoin n'assistait à cette scène qui s'est terminée dans le petit chemin bordé de haies qui sépare les deux champs.

Nicolle fut chez le maire de Roucamps, qui ne le fit pas arrêter et l'engagea seulement à se rendre à Vire, où il a été écroué. Chalot n'est mort que dimanche matin.

 

Mai 1877  -  Les sangliers.   Depuis quelques temps, les sangliers font de grands, ravages dans la commune de Roucamps, plusieurs chasses ont été faites sans succès.

Lundi, un mâle pesant 38 kilos a été tiré par le sieur Lucien Lefrançois, cantonnier. L'animal a été débité et distribué aux habitants.

 

Mai 1887  -  Battues au sanglier.  -  Des battues au sanglier ont eu lieu dans le courant de la, semaine dernière, à Roucamps, Plessis-Grimoult et communes environnantes, sous la direction de M. Morin, lieutenant de louveterie de Vire. Deux sangliers ont été abattus.  

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Jean Vasnier, 49 ans, cultivateur à Burcy, 25 fr. pour fausse plaque et défaut de guides. 

— Marie Lemaitre, 25 ans, née à St-Georges-d'Aunay, 12 fr., injures envers un garde-barrière et introduction sur la voie des chemins de fer. 

— Pierre Quesnot, 41 ans, cultivateur à Roucamps, 16 fr., chasse sans permis. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1894  -  Incendies.  -  Mercredi, à Rapilly, le feu s'est déclaré dans les dépendances du château de M. de Magny. Cet incendie est attribué à la malveillance.

— A Roucamps, le feu a détruit l'étable et la maison des époux Lecomte. Une génisse a été brûlée.

— Un incendie a détruit, à Bernières-le-Patry, divers bâtiments appartenant au sieur Jules Desrues.

— Un incendie a: éclaté chez le sieur Armand Aubert, propriétaire à Ablon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Ecrasé sous sa voiture.  -  Le sieur Émile Burel, 45 ans, aubergiste à Roucamp, revenait, le soir, d'Aunay-sur-Odon où il était allé conduire un matériel de bouilleur. Voulant arrêter son cheval qui avait pris une allure un peu vive, il tomba si malheureusement qu'une des roues du véhicule lui passa sur le corps. 

Ramené chez lui, le blessé, qui était marié et père de trois enfants, a succombé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Écrasée.   -  A Roucamps, près d'Aunay, une dame Louise Le Révérend travaillait à la carrière de Montpinçon, lorsqu'elle fut prise sous un bloc de pierre qui se détacha tout d'un coup. Quand on la dégagea, elle avait les cuisses cassées et de nombreuses plaies. Son état est grave, mais on espère réussir à la sauver.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   Les armes à feu.    Un journalier, habitant St-Georges-d'Aunay, le sieur Aimé Bourguet, bien connu comme braconnier, se promenait à Roucamps avec un fusil à un coup, lors[1]qu'il voulut — dit-il — tirer sur une pie. Le fusil éclata et lui broya la main gauche. Il se rendit à l'Hôtel-Dieu de Caen où l'amputation a été immédiatement pratiquée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.

 

Juin 1922  -  Le feu.    -   Un incendie a détruit à Roucamps, canton d'Aunay, une grange exploitée par Mme veuve Gauguin, cultivatrice et son frère Louis Gonfroy, garde particulier.

Les dégâts estimes à 1 500 fr. seul couverts par une assurance. Le propriétaire de l'immeuble, M. Rault, libraire à Vire, est également assuré. Les causes de ce sinistre sont restées inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1925  -  Qui a tendu les collets ?  -  Un cultivateur de Roucamps, le nommé Laniel, âgé de 50 ans, est poursuivi pour avoir été surpris, le 17 avril, par le garde particulier Gaugain, au moment il regardait si un lapin n'était pas pris dans un collet placé en bordure l'une haie. Laniel se déclare innocent et il se défend avec une telle force et en des termes si codasses qu'il soulève, à maintes reprises l'hilarité du public. Cependant, le Tribunal jugeant que la déposition du garde n'est pas suffisamment affirmative, qu'en conséquence l'auteur de cette affaire doit bénéficier du doute, et acquitte Laniel des fins de la poursuite.

 

Octobre 1930   -   Un bâtiment agricole détruit par le feu.   -   A Roucamps, un incendie dont on ignore les causes, a complètement détruit, malgré les efforts des voisins accourus, un bâtiment à usage de cave, couvert en chaume, dépendant de la ferme de M. Abel Grelley, cultivateur au hameau « La Pâture ». 600 bottes de foin, 23 hectos de pommes, 2 de carottes, du matériel agricole ont été la proie des flammes. Les dégâts atteignent 25 000 francs environ.  

 

Décembre 1937  -  Un cycliste blesse un Garde-champêtre et s’enfuit.  -   M. Arthur Heuzé, 61 ans, garde-champêtre et bouilleur ambulant demeurant à la « Tourpinière », commune de Roucamps, se dirigeait,  le soir, vers le hameau « Le Grand Chemin », à Ondefontaine, quand arrivé au lieu dit « Le Montamel », il fut renversé par un cycliste, André Eudine, de Montchauvet, qui rentrait de Lassy, en compagnie d'un jeune camarade de travail. 

M. Heuzé se releva la figure ensanglantée, ressentant de violentes douleurs dans l'épaule et le bras droit et s'aperçut que les cyclistes avaient disparu. 

S'étant fait délivrer un certificat médical par M. le docteur Lacaine, d'Aunay-sur-Odon, le garde-champêtre a porté plainte, en soulignant le délit de fuite. Une enquête est ouverte.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1944   -   Le camouflage des lumières.   -   Le directeur urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaises que le camouflage des lumières doit être complet, pour semaine du 28 mai 1944 au 3 Juin 1944, de 22 h. 15 à 5 h. 30. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Roucamps (Chapelle St Cèlerin).   -   Le pèlerinages traditionnels à Saint-Cèlerin auront lieu le jeudi de l'Ascension et lundi de la Pentecôte. Messes à 19 h. vêpres à 5 h. (heure officielle), Le lundi la Pentecôte, la messe sera dite pour les prisonniers et les requis, et les offices seront présidés par le curé-doyen d'Aunay-sur-Odon. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   En cas de bombardement.   -   La mairie de Caen fait savoir qu'en cas de bombardement, ou même en cas d'intervention de la D. C. A., il est recommandé instamment à tous les habitants de se vêtir rapidement, de se chausser, et de tenir à portée de la main les couvertures dont ils pourraient se munir s'ils devaient quitter précipitamment leur habitation.

Il est également recommandé de préparer, pour être emportés dans le même cas, des couverts, toutes pièces d'identité et les cartes d'alimentation. Ces mesures faciliteraient la tâche des services organisés pour l'accueil aux sinistrés et elles résultent de l'expérience acquise dans les villes bombardées. Elles seraient à prendre évidemment sans préjudice de toutes autres mesures prescrites par les Services de Défense Passive.   (Journal de Normandie)

ROUCAMPS (Calvados)  -  L'Église St-Laurent

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