Septembre
1828 -
Orage et inondation. -
Le
dimanche 14 de ce mois, une pluie d'orage est tombée avec une telle
violence à Rye ( arrondissement de Bayeux ), que ce village fut presque
submergé. L'orage éclata pendant la nuit, et les habitants, réveillés
en sursaut, trouvèrent leurs demeures remplies d'eau. M. le curé, que
l'on appelait en lui demandant une échelle, crut d'abord que le feu
était dans la paroisse, et descendant pour chercher de la lumière, se
trouva plongé dans l'eau
jusqu'au cou, obligé de regagner l'escalier presqu'à la nage.
Dans
une cave des tonneaux vides se trouvant soulevés, frappèrent le plancher
avec une telle force qu'ils le brisèrent. Jamais on n'avait eu d'exemple
dans ce pays d'une pareille inondation. (Le Journal de Caen et de la
Normandie)
Janvier
1829 -
Un incendie. -
Dimanche dernier, dans la soirée, un
incendie a éclaté à Ryes, arrondissement de Bayeux, et une ferme a
été entièrement brûlée. Les habitants des campagnes voisines ont
rivalisé de zèle pour porter secours, on remarquait au milieu d'eux M.
Gustave de Grimouville, officier supérieur de la garde-royale, M.
Alexandre Duhomme et son épouse, et plusieurs riches propriétaires des
environs. Malgré leurs efforts et ceux des pompiers de Bayeux appelés
trop tard, on n'a pu parvenir qu'à préserver les maisons voisines. (Le
Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1830 -
Tragédie sur la grève.
- Ces
jours derniers un sieur Leroux, cultivateur à Ryes, arrondissement de
Bayeux, accompagné de son domestique, alla sur la grève pour prendre
dans sa voiture du sable d'engrais. Ils eurent l'imprudence de trop
s'avancer, et leur voiture s'étant engagée dans le sable, au moment de
la marée montante, ils firent d'inutiles efforts pour dégager leur équipage,
eux-mêmes songèrent trop tard à leur salut, ils ont été submergés
ainsi que leurs chevaux, et ce n'est que le
lendemain que l'on a retrouvé leurs cadavres sur le rivage.
(Le Pilote du Calvados)
Janvier
1840 - Une ordonnance. - Une
ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000
jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.
Pour
cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers
numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre
arrondissement : Balleroy, 52. — Bayeux, 39. — Caumont, 21. —
Isigny, 60. — Ryes, 45. — Trévières, 44. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1840 - Alerte à la rage. -
La
semaine dernière l'hydrophobie s'est déclarée avec violence chez un
chien appartenant à un boucher du bourg de Ryes.
Cet
animal, après avoir mordu plusieurs chiens, a pris la fuite, et on ne l'a
pas revu depuis samedi, nous nous empressons d'en donner avis à MM. les
Maires des communes voisines : il est noir, de petite taille, et à
long poil.
M.
le Maire de Ryes a pris aussitôt les mesures les plus sévères contre
les chiens errants, et fait tuer immédiatement trois de ceux qui avaient
été mordus par le chien que nous venons de signaler. (Source
: L'Indicateur de
Bayeux)
Février
1840 -
L'année des tempêtes. -
On
ne se rappelle pas d'avoir vu une année aussi féconde en désastres que
celle-ci. Depuis le commencement de l'hiver, les journaux de toutes
les parties de la France sans nulle exception, signalent des sinistres de
la plus cruelle gravité, causés par les ouragans et les tempêtes. Ce
sont partout des fleuves débordés,
des vaisseaux échoués, des bâtiments entiers renversés par l'orage, on
dirait qu'une révolution physique s'opère sur notre globe. Des familles
sont ruinées par ces événements, et l'on a
déplorer un grand nombre de morts.
(Source : L'Indicateur de Bayeux)
Avril
1840 -
Un témoignage de loyauté. -
M. Alexandre André Duhomme, de Ryes, vient de donner à la
bibliothèque de Bayeux, pour être déposé dans le musée de cette
ville, deux mausolées en pierre de Caen, qui existaient avant la
révolution dans l'église de Ryes.
Le
premier représente Jacques André écuyer sieur de Ste-Croix, qui mourut
le 28 janvier 1637, lequel est en habit de guerre, son casque d'un côté,
son épée, ses gantelets et ses éperons de l'autre. Le second
représente demoiselle Marie Davot, son épouse, qui décéda au mois de
février 1628.
Ces
tombeaux qui ont été sculptés par un artiste de Caen, qui prend
modestement le titre de maître maçon, sont fort bien exécutés, et
méritent d'être conservés comme un souvenir de l'état des arts dans
notre pays. Mais une autre circonstance vient encore ajouter de
l'intérêt à la statue de Jacques André, c'est que les registres de la
famille attestent que ce fut lui qui fut député
par MM. de la ville de Bayeux, pour porter les clefs de cette ville à
Henri IV et la remettre sous son obéissance, après la bataille d'Ivry et
lorsqu'il faisait le siège de Falaise.
Cette
circonstance se rapporte parfaitement au post-scriptum d'une lettre que ce
prince écrivit le 8 janvier 1590 à la belle de Guiche ( Corisande d'Andoins)
pour lui annoncer la prise des villes de Séez, Argentan et Falaise, et
où il dit : « En achevant cette lettre ceux de Baieux m'ont
apporté les clefs, qui est une très bonne ville ».
M.
Duhomme avait inutilement tenté et à plusieurs reprises, en s'adressant
à l'autorité ecclésiastique et à l'autorité civile, la
réintégration des monuments de ses ancêtres dans l'église de Ryes, n'ayant
pu l'obtenir il a dû songer à leur donner une position durable en les
offrant à la ville, qui les fera placer dans l'appartement qui précède
la Galerie Malhilde.
M.
Duhomme vient encore de donner pour le même établissement deux haires en
crin et trois cilices, deux en fil de fer et le troisième en crin. Ces
instruments de pénitence sont assez curieux.
(Source : L'Indicateur de Bayeux)
Avril
1840 -
Les campagnes s'épanouissent.
-
Nous sommes heureux de pouvoir annoncer, d'après les
renseignements qui nous arrivent de différents côtés, que chaque jour
vient ajouter aux espérances que l'état de nos campagnes permet de
recevoir depuis trois semaines.
Les
blés sont magnifiques, la floraison des pommiers se fait favorablement.
Toutes les poires et les pommes précoces sont généralement assurées,
aussi la baisse dans le prix des blés et du cidre continue-t-elle en
s'affermissant. ( Source : Pilote du Calvados.)
Décembre
1840 -
Élection.
- La garde nationale du canton de Ryes vient de réélire
, à l'unanimité, pour son chef de bataillon M. Sosthène Hervieu, notre
collaborateur. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Décembre
1840 -
Nouvelles locales. - Un fâcheux accident, qui pouvait avoir des
conséquences encore plus graves et renouveler dans une commune voisine le
désastre de Creully, vient d'arriver à Ryes. Nous devons à cette
occasion exprimer le regret qu'on éprouve auprès de l'administration
tant de difficultés pour faire renfermer au Bon-Sauveur, les malheureux
dont l'aliénation est souvent si dangereuse pour les localités qu'ils
habitent.
La
semaine dernière, le fils d'un boucher de cette commune, le jeune Bouet,
qui était né complètement imbécile, profita d'un moment d'absence de
sa mère pour jeter de la paille de colza sur de la braise. Le feu se
communiqua instantanément à ses vêtements, et en quelques minutes il
fut brûlé de la tête aux pieds, malgré les secours de son père
accouru à
ses cris, et qui eut lui-même les mains brûlées. Les soins les plus
empressés lui ont été prodigués en vain, ce malheureux aliéné a
succombé après quarante heures de souffrances inouies….. et sans qu'il
ait été possible de le soulager un instant !
Eugène
Bouet avait onze ans et demi. Il avait manqué déjà une fois de mettre
le feu à sa maison et par suite au village, sans que les demandes
réitérées du conseil municipal aient pu le faire renfermer au
Bon-Sauveur, à titre d'aliéné dangereux.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - Nous citions dans notre dernier numéro plusieurs faits
d'opérations de strabisme qui avaient eu lieu à Caen. Deux autres
opérations de ce genre
viennent d'être pratiquées avec succès par M. Coblentz, aide-major au
55e, sur deux personnes de notre ville : L'une d'elles surtout
louchait considérablement et nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui elle
n'est plus reconnaissable. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - A partir de dimanche dernier 14 mars les facteurs
ruraux attachés aux bureaux de Bayeux, Ryes, Creully et St-Léger ne
seront expédiés qu'après l'arrivée du courrier de Paris. Les lettres
de ces bureaux seront distribuées le même jour dans toutes les communes
qui en dépendent. Ce service se continuera jusqu'au 1er
octobre. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Septembre
1841 - Nouvelles locales.
- Sur la demande du conseil municipal de Ryes, le conseil
général donne un avis favorable à l'établissement dans cette commune
d'un marché de comestibles, le dimanche matin, et d'une louerie
d'ouvriers pendant les mois de juillet, août et septembre, sur la place
de la Croix, à Ryes.
Vu
la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, le conseil est
d'avis que l'autorisation demandée par les communes de Littry et
Trévières d'établir de nouvelles foires, ne soit point accordée. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Novembre
1841 -
Instruction.
- Nous nous plaisons
à signaler tous les efforts qui sont tentés, tous les moyens qui sont
employés dans le but de rendre plus facile le développement de
l'instruction dans nos campagnes, et nous savons que dans notre
arrondissement plusieurs instituteurs communaux se dévouent à cette
œuvre de morale et de civilisation avec une patience et un zèle dignes
d'éloges.
M.
Chabriac, instituteur de la commune de Ryes, vient de prendre, avec
l'agrément de M. le maire de cette commune, une mesure utile et que nous
enregistrons comme un bon exemple à suivre. Un cours public et gratuit
d'orthographe usuelle, d'écriture et de calcul sera professé par cet
instituteur, à l'école communale, trois fois par semaine, jusqu'au mois
de mars prochain. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Instruction
primaire. -
Tout ce qui se
rattache au développement de l'instruction primaire dans nos campagnes
doit être soigneusement recueilli et nous saisirons toutes les occasions
qui nous seront offertes de signaler à l'attention publique les efforts
qui seront tentés vers ce but de progrès et de civilisation.
Dans
notre numéro du 10 novembre dernier, nous avions annoncé qu'un cours
public et gratuit d'orthographe usuelle, d'écriture et de calcul serait
professé dans l'école de Ryes, par l'instituteur de cette commune
jusqu'au mois de mars. Nous nous sommes procurés des renseignements sur
les résultats produits par ces leçons qui ont eu lieu ainsi qu'elles
avaient été annoncées. Plus de soixante élèves sont venus
régulièrement s'asseoir sur les bancs de cette école : les pères y
accompagnaient souvent leurs enfants, et les soirées d'hiver, autrefois
fort mal employées ont été consacrées au travail et à l'étude.
M.
Chabriac, qui se dévoue avec zèle et assiduité à tout ce qui peut
contribuer à l'amélioration de l'instruction primaire dans son canton, a
promis à ses nombreux auditeurs et sur leur demande, qu'il sera ajouté,
pour l'hiver prochain, au cours déjà professé des leçons de lecture.
Nous sommes heureux d'avoir à constater d'aussi louables efforts et
d'aussi utiles résultats.
—
Le conseil municipal de la même commune vient de décider qu'un local
serait consacré à la création d'une bibliothèque à l'usage des
habitants de la commune. C'est un moyen sûr et efficace de faire faire un
grand pas a l'instruction primaire dans les campagnes.
(Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - Un
arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 28
février, conforme à la délibération du conseil académique de Caen, a
réparti aux instituteurs et institutrices du ressort académique, qui se
sont le plus distingués dans l'exercice de leurs fonctions, les
médailles et mentions honorables à décerner pour l'année
scolaire 1840-41. Voici celles de ces récompenses qui concernent notre
arrondissement : Rappel de médaille de bronze. — M. Cordier, directeur
de l'école primaire supérieure de Bayeux. — Rappel de médaille
d'argent : M. Thieulin, directeur de l'école mutuelle de Bayeux. —
Mention honorable : M. Pierre-François Chabriac, instituteur communal à
Ryes. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Avril
1842 - Nouvelles locales.
- L'un
de nos collaborateurs, M. Victor Paquet (de Tour), attaché au Jardin du
Roi, vient de faire hommage à la bibliothèque communale de Ryes, de six
exemplaires de son ouvrage sur les poids et mesures métriques.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1842
- Académie de Caen.
- Un
avis de M. le recteur de l'Académie de Caen, en date du 22 juin,
prévient les aspirants au brevet de
capacité
d'instituteurs et d'institutrices, que les commissions d'instruction
primaire des départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne,
ouvriront leur deuxième session ordinaire de 1842, le 2 août prochain à
Caen, sous la présidence du recteur à St-Lô, et à Alençon, sous celle
d'un inspecteur de l'Académie.
Les
candidats, âgés de 18 ans accomplis, et domiciliés dans le
département, qui désirent obtenir le Brevet de capacité nécessaire
pour exercer les fonctions d'instituteur primaire, devront s'inscrire,
avant le mardi 2 août prochain, chez M. l'inspecteur de l’instruction
primaire du département. Ils auront à produire leur acte de naissance en
forme, et un certificat du maire de leur commune constatant leur domicile.
Les
jeunes gens âgés de 16 ans accomplis et n'en ayant pas plus de 25, qui
désirent être admis à l'école normale primaire départementale,
devront s'inscrire avant le vendredi 5 août, chez M. l'inspecteur
de l'instruction primaire, secrétaire de la commission. Les aspirantes au
brevet de capacité d'institutrices, âgées, de 20 ans et domiciliées
dans le département, devront s'inscrire avant le mardi 9 août, chez M.
l'inspecteur de l'instruction primaire. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Un
avis de M. du Préfet du Calvados, inséré dans le bulletin des actes
administratifs, fait connaître qu'il est établi dans la commune de Ryes,
un marché hebdomadaire, qui se tiendra le dimanche. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Les
travaux de la récolte des blés sont bien avancés dans notre contrée.
On paraît généralement satisfait des produits et la qualité du blé
est jugée très bonne. II en a été de même de la récolte des colzas
qui cette année surtout a été une augmentation de richesse pour les
cultivateurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Administration des Postes.
- L'inspecteur
du département a l'honneur de faire connaître au public, qu'à partir du
10 du courant, il sera établi une direction des postes à Ryes, par
laquelle il pourra recevoir et expédier des articles d'argent et des
lettres chargées.
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Les
électeurs des cantons de Trévières et Ryes étaient convoqués jeudi
dernier, en la commune de Tour, pour procéder à l'élection d'un membre
du conseil général du Calvados.
M.
le comte d'Houdetot, pair de France, seul membre sortant pour notre
arrondissement a été réélu à la presque unanimité des suffrages
exprimés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Service des dépêches dans le canton de Ryes.
- A
l'occasion de notre article du 7 courant, dans lequel nous avons réclamé
de l'administration supérieure des Postes une amélioration dans le
service des lettres pour le canton de Ryes, nous avons appris qu'une
pétition en date du 10 juillet dernier, avait été adressée à cet
effet à M. le directeur général par les fonctionnaires publics et un
grand nombre de propriétaires de
ce canton. Cette pétition, dont copie nous est communiquée , fait
ressortir, ainsi que nous l'avons fait, les mêmes inconvénients
attachés au mode de service actuel, on y réclame un service à cheval de
Bayeux à Creully, en signalant les délais
de plusieurs jours qui existent
dans la remise des correspondances, entre plusieurs communes distantes
seulement les unes des autres d e 2 à 3 kilomètres.
Par
une lettre du 19 janvier dernier, un propriétaire de ce canton, M. Lair
de Bauvais, a rappelé au souvenir de M. le directeur général des Postes
l'objet et l'importance de cette réclamation. On a donc lieu d'espérer
que cet appel réitéré, appuyé par M. le sous-préfet de Bayeux, appel
auquel nous nous sommes joint nous même dans notre dernier numéro, sera
pris en considération par la direction générale et que des ordres
seront donnés prochainement à l'administration locale, d'examiner la
question et de la résoudre favorablement si aucun obstacle, qu'on ne peut
d'ailleurs prévoir, ne vient s'y opposer. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Classe de 1842. -
Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le
contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février prochain,
dans les différents cantons de notre arrondissement, dans l'ordre suivant
: Ryes, 20 février, Balleroy,
21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24 ; Bayeux, 27.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à
remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de
toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Classe de 1842.
- M. le préfet
du Calvados vient de faire publier le tableau présentant la
sous-répartition, entre les cantons, du contingent de
1 008 hommes assigné au Calvados par ordonnance du 30 mars 1843. Voici le
contingent proportionnel de chacun des cantons de l'arrondissement de
Bayeux :
Le
canton de Balleroy sur 115 inscrits, aura à fournir 30 conscrits ; celui
de Bayeux sur 145, 38 ; Caumont sur 89, 23 ; lsigny, sur 118, 31 ; Ryes,
sur 79, 21 ; Trévières, sur
105, 28.
—Notre
arrondissement aura donc à fournir un contingent de 171 hommes sur 171
qui ont pris part au tirage. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Conseil de révision. -
L'itinéraire du conseil
de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842,
est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :
à
Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et Bayeux ;
à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de Caumont ; à
Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et
les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre
arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la
police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les
nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui
abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à
l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Élections rurales. -
Les élections municipales de la commune de Ryes ont donné les
résultats suivants : inscrits, 75 ; votants, 34.
Ont
été nommés au premier tour de scrutin ; MM. Trublard aîné, 27
voix ; Vautier père, 26 ; Mariette-Dumesnil (Edouard), 22 ; Blanlot fils,
19 et Bouët, 18.
Au
second tour, M. Fouchaux, 16 sur 27 votants. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la
brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.
On
prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois
blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On
renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la
partie brûlée.
Plusieurs
personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus
prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1843 -
Administration des postes.
- Le directeur des postes de Bayeux a l'honneur de
prévenir le public qu'à compter du 1er octobre prochain, le
service en voiture de Bayeux à Creully, passant par Ryes, sera mis en
activité. L'arrivée à Bayeux aura lieu à sept heures et demie du
matin, et le départ à onze heures et demie du matin. La dernière levée
de la boîte se fera à onze heures quinze minutes du matin.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout
couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids
des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont
surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus
frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
Vendredi dernier, la gendarmerie de Bayeux a procédé à
l'arrestation du nommé Jacques Le Brethon, de la commune de Ryes, sous
l'inculpation de vol qualifié et de nombreuses escroqueries.
Ce
jeune homme qui avait servi, comme domestique, dans plusieurs maisons
honorables de notre ville, en avait été successivement renvoyé. Il y a
quelques jours, il s'était présenté
chez des personnes de sa connaissance, en cherchant à exciter leur
intérêt par l'annonce mensongère de son départ pour le service
militaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844
-
Nouvelles Locales.
-
La commune de Ryes vient d'assurer pour longtemps, si ce n'est pour
toujours, l'existence du bureau de bienfaisance, dont nous avons eu plus
d'une fois déjà l'occasion d'entretenir nos lecteurs.
Les
souscripteurs-fondateurs n'avaient d'abord contracté d'engagement que
pour trois ans, dans la crainte que cette philanthropique tentative ne
fût pas couronnée d'un succès complet, et ne parvint pas à la parfaite
extinction de la mendicité. Mais ce succès a dépassé toutes les
espérances, et, au mois de novembre dernier, toutes les souscriptions ont
été renouvelées, par quelques-uns, pour cinq ans et, par le plus grand
nombre, pour le temps de leur résidence à Ryes. Voilà des faits qui
parlent assez haut pour se passer de commentaires !
Nous
apprenons à l'instant que M. le général de Mylius vient d'adresser à
M. le maire de Ryes deux cents francs offerts par lui, à titre
d'encouragement, au comité d'administration de cette institution que le
général appelle « Toute chrétienne », dans sa lettre
d'envoi.
Puisse
ce digne vétéran de notre grande armée trouver ici un témoignage bien
mérité de la reconnaissance des habitants de Ryes !….. Nous lui
adressons de sincères remerciements,
au nom des indigents de cette commune, et de tous ceux qui leur viennent
en aide. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Classe de 1843.
- 3 871 jeunes
gens ont pris part cette année au tirage dans le département du Calvados
; c'est 37 de plus que l'an dernier.
Voici
le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de
l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ;
Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières, 104. Total : 683.
Notre
arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a
augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de 1842,
est de 32. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du courant,
que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux termes de
l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du
mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Voici les noms de MM. les jurés de l'arrondissement de Bayeux, qui
sont sortis de l'urne, pour la prochaine session des assises du Calvados
qui s'ouvrira à Caen, le 6 mai prochain :
MM.
Deslandes, maire à Saint-Marcouf-du-Rochy. — Jourdain, cultivateur à
Ryes. — Henri, maire à
Hottot. — Frestel, avoué à Bayeux. — Pillet, percepteur à Bayeux. — Philippe-Grandchamp,
propriétaire à Colombières. — Fleuriot,
propriétaire à Castillon. — Tardif,
propriétaire, à Bayeux. —
Loynel, propriétaire à Littry. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Le Conseil de révisions.
-
L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques
modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté
pour les cantons de l'arrondissement de Bayeux.
A
Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont ;
A
Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le canton
de Balleroy
Isigny,
le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;
A
Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à
onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le canton
de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1844
-
Nouvelles locales.
- Une
personne qui vient de parcourir le littoral du canton de Ryes, écrit que
la végétation des arbres situés sur les hauteurs a entièrement disparu
sous l'influence des vents froids qui y ont régné dans la nuit du 2 au 3
juin.
Les
haies elles-mêmes ont perdu leur feuillage dans les parties exposées au
nord. On se croirait au milieu de l'hiver, si les prés fleuris des
vallées et les blés qui continuent d'être magnifiques ne rachetaient
pas ce qu'un pareil contraste a de triste et de désolé. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1845
-
Nouvelles locales.
-
Il
y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze jours
à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui en quelques
heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est nous jouissons d'une
véritable température printanière qui fait pousser les feuilles des
arbres et ferait assurément naître des fleurs, si elle continuait encore
quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1845
-
Classe de 1844.
-
L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les sous-préfets et maires du
département un état au moyen duquel elle fait connaître à ces
fonctionnaires le jour et l'heure où l'examen des tableaux du recensement
et le tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1844 auront lieu dans
chacun des cantons du Calvados.
L'appel
prescrit sur cette classe est de 80 000 hommes, mais la répartition entre
les départements et les cantons ne sera faite qu'après le tirage.
Voici
quel sera l'itinéraire de M. le Sous-Préfet de Bayeux pour les
opérations de ce tirage :
Le
22 février 1845, à onze heures du matin, pour le canton de Bayeux ; —
le 24 février, à onze heures, pour le canton d'Isigny ; — le 25
février, à onze heures, pour le canton de Trévières ; — le 26
février, à onze heures, pour le canton de Caumont ; — le 27 février,
à dix heures, pour le canton de Balleroy ; —
le 28 pour le canton de Ryes. à la même heure. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1845
-
Nouvelles locales.
-
Nous
apprenons que, sur la demande du général d'Houdetot, M. le ministre de
l'intérieur vient d'accorder une somme de 1 000 fr. pour contribuer à la
restauration de l'église de Ryes. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845
-
Nouvelles locales.
-
Nous recevons de l'un de nos abonnés de la commune de Ryes la
lettre suivante : « Ryes, 18 mai 1845 ».
Je
ne sais, M. le Rédacteur, s'il vous est parvenu un récit détaillé du
sinistre de jeudi dernier, mais dans le cas où votre compte-rendu ne
contiendrait pas un éloge particulièrement mérité, à cette occasion,
par les pompiers de Saint-Gabriel et la brigade de gendarmerie de Creully,
je vous prierais de donner place, dans votre journal, à nos sincères
remerciements. Je dis nos, parce que je ne suis ici que l'interprète de
sentiments exprimés par chacun, autour de moi pendant et depuis
l'incendie .
Jeudi,
vers 4 heures l/2, le feu s'est déclaré subitement avec une violence
inouïe à l'une des plus belles fermes de Ryes, appartenant à Mme Le
Pelletier. Les flammes ont exercé leurs ravages avec une telle rapidité,
qu'en quelques minutes, nous avons vu tomber avec fracas 40 mètres de
charpente et de couverture.
A
5 heures, 50 autres mètres s'écroulaient encore, malgré les efforts de
nombreux travailleurs accourus de toutes parts au son du tocsin.
A
ce moment le feu était déjà coupé dans la direction du sud-ouest, la
seule où il pût trouver de nouveaux aliments, et l'on s'occupait de
sauver le mobilier et d'inonder les planchers, lorsque la pompe de
Saint-Gabriel arriva au galop avec la brigade de Creully. Tant de
célérité aurait pu nous faire croire à l'improvisation d'un chemin de
fer, car il y avait à peine 3/4 d'heure que les premières étincelles
avaient jailli !... Depuis lors, cette pompe constamment dirigée avec
courage et habileté, a rendu de grands services !
Vers
6 heures 1/2 sont arrivées les autorités, la gendarmerie et les pompes
de Bayeux qui, prévenues trop tard sans doute, n'ont voulu quitter la
place qu'après avoir achevé de noyer les monceaux de débris
incandescents qui auraient pu se rallumer au milieu de la nuit, à 9
heures, elles fonctionnaient encore. Aux pompiers de Bayeux nous devons
donc aussi de vifs remerciements !
Heureusement
ni l'eau ni les bras n'ont manqué, chacun à son poste a fait son devoir,
quelques-uns avec courage et intelligence, tous avec zèle et activité.
Les élèves du séminaire de Villiers, accourus des premiers sur le lieu
du sinistre, ont prouvé qu'ils occupaient là leur place accoutumée !
Enfin,
on est heureux de le dire en terminant un pareil récit, personne n'a
péri. Un maître charpentier de Ryes, asphyxié et tombé de 5 mètres de
haut sur des monceaux de paille enflammée, a été enlevé à l'instant
et en a été quitte pour des contusions. Un autre journalier de Ryes,
blessé à la tête assez gravement, ne laisse aujourd'hui aucune
inquiétude.
Je
profite de cette occasion, M. le Rédacteur, pour faire connaître à qui
de droit que trois sceaux en osier et un levier de manœuvres, recueillis
après l'incendie par les rondes de nuit, ont été déposés chez M.
Hervieu, où l'on peut les faire signaler.
Agréez,
etc..
L'un de vos abonnés.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1845
-
Nouvelles Locales.
-
Vendredi dernier la gendarmerie de Caumont a mit en état
d'arrestation la fille Marie-Victoire Daigremont, soupçonnée
précédemment d'avoir été l'auteur de l'incendie de la ferme de M.
Jahiet à Ryes. On assure que cette malheureuse a passé à ce sujet les
aveux plus complets. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Victoire-Marie
Daigremont, âgée de 27 ans, demeurant à Ryes, accoucha le 17 mars
d'une
fille qu'elle résolut
de garder, au
lieu de la placer à l'hôpital, comme elle avait fait d'un premier enfant, mais trois jours
après son enfant mourut. Elle l'avait pressé contre sein pendant un quart d'heure jusqu'à
ce qu'il expirât.
Arrêtée
alors, elle fut relaxée, n'ayant point été prouvé que la mort eût été donnée
volontairement. Le 16 mai, à la suite d'une discussion avec le cultivateur
chez lequel elle servait, elle fut soupçonnée d'avoir mis le feu à une chareterie. Elle fut
encore relaxée.
Cependant
à la suite de propos tenus par cette fille, elle fut arrêtée de nouveau, elle avoua alors ses
deux crimes.
Malgré ses mauvais antécédents, le jury a accordé des circonstances atténuantes en sa
faveur. Elle a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité et
à l'exposition.
(Source : Journal de Honfleur)
Novembre
1845 -
Chronique de la Cour d’Assises.
- La cour
d'assises avait a statuer pendant le cours de sa session, sur les faits
reprochés à Victoire-Marie Daigromont, âgée de 27 ans, domestique à
Ryes. Voici ce qui résulte
de l'acte d'accusation :
Dans
la journée du 17 mars dernier, la fille Daigremont mit au monde un enfant
bien vivant et bien constitué. Deux jours après, elle appela au secours
ses voisins, disant que son enfant venait de mourir. Cette mort si
imprévue causa quelque étonnement, car deux heures avant l'enfant
paraissait plein de vie et se nourrir parfaitement.
La
justice informée fit procéder à l'autopsie du cadavre, et l'homme de
l'art constata que le visage était bleuâtre, les lèvres violettes, le
nez aplati comme s'il eût été soumis à une pression, les poumons et
les vaisseaux du cerveau étaient gorgés de sang. De ces indices, le
médecin conclut que la mort était le résultat d'une compression
exercée pendant certain temps sur le nez, la bouche et la poitrine de
l'enfant, sans toutefois pouvoir indiquer si elle avait eu lieu
volontairement ou sans intention. De cette incertitude une ordonnance de
non lieu fut rendue en faveur de la fille Daigremont qui fut remise en
liberté.
En
sortant de prison l'accusée entra comme domestique chez M. Le Carpentier,
fermier à Ryes. Elle y avait passé quelques semaines, lorsque le 15 mai,
à 4 heures d'après midi, un incendie éclata dans les bâtiments servant
de grange et d'écurie. Le feu fit de rapides progrès et tous les
bâtiments devinrent la proie des flammes, ce fut à grande peine que l'on
put préserver la maison manable ; le dommage s'éleva a plus de 8 000 fr.
Ce sinistre était évidemment le résultat de la malveillance, mais on ne
savait à qui l'attribuer.
La
fille Daigremont fut arrêtée peu de temps après sous la prévention
d'un vol de laine commis au préjudice des époux Le Carpentier, et dans
la maison d'arrêt elle fit des confidences qui devaient éclairer la
justice. « Mes maîtres sont méchants et de mauvaise foi, dit-elle
à Marie Leroy. Je sais qui a mis le jeu a leur maison, mais je n'en
parlerai pas, quatre heures avant que la flamme parût, je sais qu'elle
allait paraître », et comme celle qui était mise dans le secret,
insistait pour en connaître l'auteur, eh bien, c'est moi, répondit
l'accusée.
La
fille Daigremont avait également dit à Pauline Hardy, sa co-détenue :
« Il n'est pas difficile de se débarrasser d'un enfant, on peut
bien lui faire du mal sans que les médecins s'en aperçoive ; ce n'est
pas moi qui en nourrirais un pour un gars qui se moquerait de moi ».
La
justice informée de ces propos, dirigea de nouveau des poursuites, la
fille Daigremont pressée de questions, hésita longtemps, mais à la fin
elle finit par avouer les deux crimes qu'on lui imputait. Elle reconnut
qu'elle avait donné la mort à son enfant, en lui pressant le visage
contre elle pendant assez longtemps.
Quant
à l'incendie, elle dit qu'elle avait porté un tison ardent et des
allumettes dans les bâtiments de M. Le Carpentier, et mis le feu à une
botte de paille, mais que ce n'était que pour
effrayer par un commencement d'incendie qu'un ouvrier pût facilement
arrêter ! Mais il reste démontré qu'en agissant ainsi, elle avait voulu
se venger de ses maîtres, qui lui avaient contesté le produit, des
saillies du taureau de leur ferme.
Tous
ces faits reprochés à l'accusée n'étaient pas douteux puisque ses
aveux étaient venus confirmer la prévention. Déclarée coupable avec
circonstances atténuantes, elle a été condamnée aux travaux forcés
perpétuels. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
La société des Antiquaires de Normandie fait exécuter en ce
moment des fouilles sur l'emplacement de l'ancien palais des Thermes, dans
le cimetière de l'église St-Laurent.
—
Sur la demande de Mgr l'évêque de Bayeux, la société française pour
la conservation des monuments a accordé à la commune de Louvières une
allocation de 200 fr., pour lui aider à réparer, le clocher de son
église, dernièrement mutilé par la foudre.
Elle
a également disposé d'une somme de 50 francs en faveur de l'église de Ryes.
—
Madame la baronne de Wimpffen vient de faire don au Musée de la ville
d'un joli choix d'échantillons de minéralogie, parmi lesquels on
remarque du cuivre cristallisé, de l'argent natif, du cuivre gris avec
cristaux de zinc sulfuré, de l'argent rouge, du plomb carbonate, des
aiguilles de plomb phosphaté, des roches arséniatées, etc…(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
On nous adresse quelques observations touchant des abus qui
seraient commis journellement par des instituteurs primaires, du ressort
de l'académie de Caen.
Il
paraîtrait que quelques-uns d'entr'eux monopolisant entre leurs mains la
vente des livres destinés à leurs élevés défendraient formellement à
ceux-ci de se procurer ces mêmes livres ailleurs que chez eux,
instituteurs, et qu'ils réaliseraient ainsi par ce débit forcé une
sorte de bénéfice illicite au préjudice des pères de familles.
Il
paraîtrait encore qu'en d'autres lieux, quelques maîtres, pour ajouter
un peu d'agent au produit de leur trop mince rétribution, s'occuperaient,
pendant les heures de classe aussi bien que dans les moments de
repos, à divers ouvrages manuels, soit à tricoter, soit à faire de la
tapisserie, soit à confectionner des meubles, etc..., et que les enfants,
poussés par la curiosité naturelle à leur âge, passeraient à examiner
ces travaux, le temps qui doit être spécialement consacré à leur
instruction.
Nous
ne publions ces faits que sous toute réserve, et nous sommes persuadés
que M. le recteur s'empressera de couper pied à de tels abus, s'il lui
est établi clairement par des renseignements que, du reste, il sera plus
à même que personne de se procurer, qu'ils ont bien réellement été
commis. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1845 -
Nouvelles locales. - Nous
venons d'apprendre que, sur la demande de M. le curé de Ryes, appuyée
par M. le général d'Houdetot, le roi a bien voulu accorder, sur
sa cassette, 200 fr. à l'église de cette commune pour contribuer à
l'achat d'ornements dont cette église a le plus pressant besoin.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1846 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 10 mars.
Alexandre
Devaux, convaincu d'avoir, le 19 février dernier, vers 6 heures du soir,
en la commune de Ryes, avec préméditation, porté des coups ayant
occasionné des blessures graves au sieur Basset, jardinier, subira 3 mois
de prison.
—
Pierre-Victor Fontaine, âgé de 13 ans, prévenu d'avoir commis le
délit de mendicité habituelle hors du canton de sa résidence et
notamment d'avoir été, le 10 de ce mois, trouvé
mendiant en la ville de Bayeux, a été renvoyé acquitté.
—
Charles Bailleul, journalier, et Marie Lefrançois, veuve
Letourneur, convaincus d'avoir, à la complicité l'un de l'autre, en la
commune de Tour, dans les mois de janvier et février derniers, commis au
préjudice du sieur Senot, le vol d'une certaine quantité de glui, ont
été condamnés, Bailleul, en 6 mois de prison, et la veuve Letourneur en
1 mois.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Nicolle
et Basset, son gendre, demeurant à Ryes, prévenus d'avoir, dans le mois
d'avril dernier, en la commune de Ryes, sur une pièce appartenant au
sieur Devaux, coupé dans sa haie une assez grande quantité de petit bois
pour faire des haris, paieront une amende de 1 fr. chacun. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846
-
Nouvelles locales.
-
Des
coups et blessures faites avec une faulx à la femme Devaux, de la commune
de Ryes, a motivé l'arrestation du nommé Joseph Nicolle, prévenu de ce
fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846
-
Nouvelles locales.
-
La
chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de la
récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier soir, a rafraîchi
l'atmosphère et a baissé un peu la température.
Voici
l'état des thermomètres comparatifs de M. Nessy : hier, à midi, au nord
33°, au sud 34° 5, au soleil 42.
Température
la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1846
-
Nouvelles locales.
-
Mardi
dernier, M. le Préfet a procédé dans notre ville aux opérations du
conseil de révision pour les cantons de Bayeux et de Ryes réunis. Ces
opérations ont continué les jours suivants pour les autres cantons de
notre arrondissement, dans lequel elles sont complètement terminées.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846
-
Nouvelles locales
-
M. le Préfet sur les fonds départementaux, vient d'accorder
une somme de 1 000 francs à la commune de Louvières, 150 francs à la
commune de Ryes, 222 francs à la commune de Juaye, pour restaurations de
leurs églises. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1848 -
Un accident de voiture. -
Dimanche dernier 30, un accident déplorable est arrivé à Ryes.
Vers neuf heures du soir, et par une nuit assez sombre, on entendit passer
rapidement un banneau, dont on aurait pu croire le cheval échappé, tant
son allure était vive ! Puis au coin du mur qui clôt la cour de M. S. H………
un grand fracas.
Les
domestiques de la maison accourent avec des lanternes, voient le rustique
équipage renversé sens dessus-dessous , et parviennent à grand peine à
dételer le cheval qui se débattait comme un furieux, les jambes en l'air
! Mais quel n'est pas leur effroi en apercevant une main qui dépassait le
devant du banneau !
Des
voisins viennent prêter leur assistance, on relève ce pesant véhicule,
et l'on met à découvert le corps d'un jeune homme qu'aucun secours n'a
pu rappeler à la vie.
Le
Maire de la commune, immédiatement prévenu, a requis M. Guernier,
médecin, de venir faire la levée du cadavre. Au premier examen, ce
dernier a reconnu une luxation complète de la colonne vertébrale qui a
dû rendre la mort instantanée, aussi les premiers arrivés n'ont-ils pas
entendu un seul gémissement sortir de ce jeune corps, plein de vie
quelques minutes avant.
Le
lendemain, l'identité de la victime a pu être constatée, c'est un
nommé Pierre Fleuret, né à Cartigny-Tesson en 1826.
Mourir
au coin d'une borne à 22 ans, et probablement pour avoir trop bu ! Encore
une rude leçon pour les ivrognes ! !……. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1848 -
Nouvelles locales. -
Par arrêté du 14 novembre, M. Tallevast (Louis-Adolphe-Alfred)
a été nommé juge de paix du canton de Ryes, arrondissement de Bayeux,
en remplacement do M. Coueffin, décédé. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1848 -
On nous adresse du canton de Ryes, les détails suivants sur la
fête de la promulgation de la Constitution.
-
La présence momentanée à Ryes de
M. Hervieu, représentant du peuple, a donné, dans ce chef-lieu de
canton, une certaine solennité à la promulgation de la Constitution.
Le
samedi soir, M. Hervieu avait fait distribuer, à ses frais, un franc à
chacun des nombreux indigents de la commune, de sorte que plusieurs
familles ont reçu à cette occasion 6 à 7 francs pour le repas du
lendemain.
Le
dimanche matin, la garde nationale au grand complet, fut prendre M.
Hervieu chez lui, et l'on se rendit à la place de la Mairie, où, après
avoir fait former le cercle autour du Conseil municipal, notre honorable
Représentant réclama du maire de Ryes l'honneur de lire à ses nombreux
auditeurs, cette Constitution de 1848, fruit principal des travaux de
l'Assemblée nationale, pendant six mois.
Après
cette lecture écoulée avec une religieuse attention, M. Hervieu, dans
une chaleureuse improvisation que nous regrettons de ne pouvoir reproduire
textuellement, commença par remercier, avec une émotion qui partait du cœur,
ses compatriotes des nombreuses marques de sympathies prodiguées, par eux
tous, à sa famille, pendant l'anxiété des néfastes journées de juin
!... Sans me permettre une absence de 24 heures, pendant six mois entiers,
dit l'orateur, je suis resté au poste où vous m'avez envoyé !.... Je
tenais à honneur que le nom de votre représentant fût inscrit au bas de
la Constitution de 1848 ! Mais, avant de retourner à Paris, permettez-moi
d'appeler toute votre attention sur l'élection si grave que vous aurez à
faire prochainement. Je suis de ceux qui ont cru devoir voter pour la
nomination directe, par la nation, du Président de la République, j'ai
donc le droit de vous dire aujourd'hui que le sort de la France est entre
vos mains !... Si vous savez choisir un homme ferme et résolu qui ait
fait ses preuves, en donnant des garanties sérieuses à l'ordre
et à la liberté, tout à la fois, je puis vous l'affirmer hardiment : la
société est sauvée !!
Nous
avons encore remarqué ce passage, s'adressant particulièrement aux
ouvriers : Quant à vous, mes amis, vous ne pouviez être compris dans la
distribution faite par moi hier aux indigents, des ouvriers valides qui
ont du cœur et des bras n'acceptent pas l'aumône, mais il vous faut du
travail pour les mauvais jours de l'hiver, et je prie M. le maire de Ryes
de me regarder comme son débiteur de cent francs, aussitôt que les
première gelées permettront de vous employer à terminer, la tranchée
du mont de Ryes.
Cette
péroraison fut suivie de nombreux cris de : Vive la constitution de 1848,
et le cortège se remit en marche, tambour battant, en ligne déployée,
pour l'église, où le TE DEUM termina une grand'messe militaire,
après laquelle la garde nationale et le conseil municipal ont insisté
pour reconduire M. Hervieu à son domicile. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Févriers
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 5 février 1851.
—
Pour avoir outragé le sieur Xavier Jean, garde champêtre de la
commune de Ryes, dans l'exercice et à l'occasion de l'exercice de ses
fonctions, le nommé Auguste Eudine, âgé de 37 ans, domestique de
meunier, demeurant à Vienne, a été condamné en 30 francs d'amende et
aux dépens. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1851 -
Création d’une gendarmerie.
- Une
brigade de gendarmerie à cheval de cinq hommes, vient d'être créée
pour le canton de Ryes. Le point sur lequel elle doit être établie,
n'est pas encore déterminé . (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Parents veillés. - Les
parents ne sauraient exercer trop de surveillance sur le danger de laisser
des allumettes chimiques en la possession de
leurs enfants.
Plusieurs
incendies de bourrées ont eu lieu la semaine dernière à Sommervieu, et
à Ryes par la faute d'enfants jouant avec ces allumettes. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853
-
Organisation de pompiers.
-
Il y a par
exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant
s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous
entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres
graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à
faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de
faire leurs propositions :
Ryes,
Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau,
Coulibœuf, Orbec.
J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28
cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer
l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend
la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à
l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le Conseiller Lenteigne. Audience du 16 mai.
Louis
Anatole Niard, âgé de 23 ans, tailleur d'habits, né à Meuvaines,
domicilié à Ryes, accusé d'avoir, le 10 octobre dernier, commis un
attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violence sur une jeune
fille, âgée de moins de 15 ans accomplis, a été acquitté. (source Le
Journal de Honfleur)
Juin
1855 -
Nomination des Maires et adjoints.
-
Par décret du 14 juin, ont été nommés maires et adjoints des
communes de notre arrondissement ci-après désignées, savoir :
Bayeux.
— Maire, M.
Gauquelin-Despallières (Auguste). —
Adjoints. MM. Gardin de Villers (Georges) ; Niobey (Louis[1]Eugène).
Balleroy.
— Maire, M. Senot (Pierre).
— Adjoint. M, James-Lalande (Jean).
Caumont.
— Maire, M. Goubot (Pierre). — Adjoint. M. Mariette (Pierre-Auguste).
Ryes.
— Maire, M. Blanlot (Arsène). — Adjoint, M. Lélédier (Philippe).
Trévières.
— Maire, M. Guilbert
(Jacques-Philippe). — Adjoint. M. Lebreton (Charles). (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1855 -
Les aides du ministre. -
Par décision récente, M. le ministre des cultes a accordé des
secours aux communes ci-après :
1°
Arromanches, 300
fr. pour aider à la restauration de son presbytère.
2°
Ryes,
400 fr. à titre de secours dans la construction d'une chapelle à son
église.
3°
Asnelles, 100 fr. pour la construction d'un clocher. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1856 -
Pour les monuments historiques.
- M.
le Préfet a, tout récemment, accordé sur le crédit destiné à la
conservation des monuments historiques départementaux, des secours aux
communes ci-après : Gueron, 300 fr. — Ryes,
150 fr. — ColIeville-sur-Mer,
150 fr. —
Formigny, 150 fr. — Total,
750 fr.
Une
aussi large part (relativement à l'importance du crédit) pour notre
arrondissement, prouve tout le prix que l'administration accorde à la
direction intelligente avec laquelle les restaurations de nos anciens
monuments sont dirigées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1856 -
Les récoltes. - Nous
jouissons ici de la plus belle température, aussi les blés sont
magnifiques, et jamais, au dire même de nos cultivateurs, nos campagnes
n'ont donné de plus riches promesses. Fasse, le ciel que nos espérances
ne soient pas déçues ! La Haute-Normandie n'est, pas moins
heureusement partagée que nous.
On
lit dans le Courrier de l'Eure : « Les nouvelles de la récolte
continuent à être très satisfaisantes, ou certaines parties de la
plaine du Nexin, on nous assure qu'elle sera triple de ce qu'elle a été
les années précédentes.
On
a craint un instant les pluies d'orage, qui peuvent faire verser
prématurément les blés forts. Mais le temps s'est remis au beau, et un
soleil d'été a donné une nouvelle vigueur aux céréales. Nous pouvons
affirmer, sans criante de démentis, et en dépit des pessimistes, qu'à
moins d'accidents imprévus, la recolle sera magnifique cette année.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1856 -
L’église. -
L'église de
Ryes, classée parmi les monuments historiques, et sans contredit une des
plus importantes et des plus intéressantes de notre arrondissement, voit
en ce moment reconstruire, dans le style gothique pur du XIIIe
siècle, sa chapelle latérale du midi.
L'ancienne
chapelle, de construction très postérieure au reste du monument,
n'offrait aucun caractère architectonique, et était un disparate
choquant pour l'édifice, type le plus pur de
l'architecture romane du XIe et
du XIIe siècle,
et de l'architecture gothique du XIIIe.
Grâce
à la haute intelligence de la fabrique et de l'administration locale de
Ryes, qui se sont reposées sur le bon goût de notre architecte,
conservateur des monuments historiques de l'arrondissement, le vieux
monument de Ryes, que l'on peut prendre comme modèle de notre
architecture religieuse nationale, ne tardera pas à se trouver
régulièrement complété. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1857 - Les
aides. -
M. le préfet
du Calvados vient d'accorder sur les fonds départementaux (exercice 1856
) des secours aux communes ci-après pour restaurations à leurs églises,
classées dans les monuments historiques : A Gueron, 300 fr. ; à
Colleville, 130 fr. ; à Ryes, 130 fr.
—
S. Ex. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder un secours
de 1 000 fr. à la commune de Surrain pour l'aider dans la construction
d'une maison d'école. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1857 -
Poste. - Entreprise
du transport des dépêches de Bayeux à Ryes, par distance de sept
kilomètres environ, à exécuter à pied. -— Les personnes qui
désireraient concourir à l'adjudication de l'entreprise du service des
dépêches sur la route ci-dessus désignée, sont invitées à se
présenter tous les jours, de dix heures du matin à quatre heures du
soir, jusque et compris le seize du mois de mars 1857, aux bureaux des
postes de Bayeux et de Ryes, pour prendre connaissance des charges de
l'entreprise et y déposer leurs soumissions, que les directeurs des dits
bureaux sont chargés de transmettre à l’Administration des postes. Les
soumissions devront être écrites sur papier timbré et signées des
soumissionnaires, ou, à défaut de leurs mandataires en vertu de
procurations notariées, jointes aux soumissions.
Elles
devront être conformes aux modèles annexés au cahier des charges ;
elles seront remises cachetées.
Toute
soumission extra conditionnelle, indéterminée, ou qui ne donnerait pas
une désignation exacte du service, sera considérée par l'Administration
comme nulle et non avenue.
Tout
candidat devra joindre à sa soumission, et sous la même enveloppe, un
certificat, délivré par le maire de sa commune, constatant non seulement
sa moralité, mais encore sa solvabilité et son aptitude ; faute par lui
d'avoir fourni cette pièce, sa soumission serait considérée comme non
avenue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
La suites des orages. -
Les
renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour
constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les
mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons
de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.
L'orage
de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de
Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de
Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des
pertes énormes occasionnées par la grêle.
Le
même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut
comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule,
entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais
sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à
Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours
des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
La saison. -
L'été a
commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du
solstice d'été et des plus longs jours.
Depuis
le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi
intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à
Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.
Les
orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général
assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de
dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves,
les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ;
les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer,
dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1857 -
Les secours. -
Les secours suivants ont été accordés,
sur la proposition de M. le préfet, par M. le ministre de l'intérieur
aux bureaux de bienfaisance des communes de l'arrondissement de Bayeux
ci-après : Balleroy, 50 fr.
—
Litlry, 50 fr. —
Isigny, 50 fr. —
Arromanches, 30 fr. —
Trévières, 50 fr. —
Ryes, 50 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1858 -
Découverte macabre. -
Le 4 ce mois, en la commune de Ryes, une femme Dessillons (Marie),
âgée de 75 ans, a été trouvée dans un chemin boueux ne donnant, plus
signe de vie. On pense qu'en revenant du château de Bazenville, où elle
était allée la veille dans la soirée, elle a fait une chute et qu'elle
n'a pu se relever. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1858 - La fin de la sécheresse. -
La neige et la pluie qui sont tombées depuis une quinzaine de
jours, ont été un véritable bienfait.
Dans
les campagnes, on se réjouit de ce changement de temps, qui vient mettre
un terme à la grande sécheresse qui régnait depuis plusieurs mois. Les
recolles, malgré cette sécheresse,
ont une fort belle apparence. Grâce à cette neige, l'eau qui manquait
tout à fait dans les nombreuses fermes éloignées des rivières a
reparu, dans les citernes et dans les mares.
Les
observations faites dans beaucoup de localités et recueillies par la
statistique autorisent à considérai la sécheresse de l'hiver de 1858
comme une des plus grandes qui se soient produites depuis un très grand
nombre d'années. Le niveau des eaux de quelques-uns des plus grands
fleuves de l'Europe s'est abaissé à ce point d'en arrêter le cours. Le
Rhin et le Danube ont laissé voir des rochers placés au fond de leurs
lits, qu'on n'avait point aperçus depuis plus d'un siècle, ainsi qu'on a
pu le constater par les inscriptions, écrites sur leurs flancs.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - L’orage.
-
Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage
épouvantable a éclaté sur notre ville et sur une partie de notre
contrée.
Depuis
le matin, l'atmosphère était d'une chaleur écrasante, lorsque
tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d'éclairs,
vint à fondre avec violence, en quelques minutes, les rues inondées
n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les communications.
Puis une véritable trombe d'énormes grêlons et de morceaux de glace
vint compliquer le désastreux effet de cette bourrasque, et causer de
grands dégâts dans tous les quartiers. Des toitures en verre, des
serres, des cloches à melons ont été complètement brisées, des
jardins ont été ravagés, des planches entières de légumes et de
fleurs ont été littéralement hachées. Une hirondelle a été ramassée
morte, tuée par la grêle. Enfin, dans la plupart des habitations, ce
n'étaient que débris d'ardoises, de carreaux et de plâtre.
Personne
n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.
Ce
cataclysme, ne paraît pas d'ailleurs s'être étendu sur toute la
contrée. Il s'est fait sentir surtout sur une partie des cantons de
Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully.
Sur
le territoire de la commune du Molay, une femme âgée, conduisant une
vache, a été tuée par la foudre, ainsi que la Vache, qui a été
portée à plus de vingt mètres de l'endroit où elle a été frappée.
Une autre femme de 28 à 30 ans, qui se trouvait à quelques pas de la
première, est restée paralysée.
On
nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze
centimètres. On s'accorde heureusement jusqu'à présent à constater que
les désastres sur les récoltes ne sont
pas aussi considérables qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage à
sévi, beaucoup de pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Nouveaux orages.
-
Samedi, vers cinq heures du matin, de violents déchirements du
tonnerre, accompagnés d'éclairs continus, vinrent surprendre et
réveiller brusquement notre population. Après une nuit dont la
fraîcheur n'était pas de nature à le faire appréhender, un nouvel
orage éclatait sur la ville, et pendant près de deux heures, une pluie
torrentielle s'étendait sur la contrée. La foudre est tombée à
plusieurs endroits sans causer d'accidents notables. Un des deux sapins
situés sur le bord de la route de Port, à la sortie de l'octroi, a été
fendu dans toute sa longueur, deux poules, qui s'étaient réfugiées sous
cet arbre, ont été asphyxiés. Aucun sinistre regrettable n'a été
signalé.
Hier
matin, lundi, à dix heures, par un vent d'est assez froid, une
bourrasque, entremêlée de tonnerre et d'éclairs, de pluie et de vent,
et venant dans la direction de l'ouest, s'est de nouveau abattue sur
Bayeux. Pendant une heure, la pluie est tombée avec abondance ; le reste
de la journée a été beau.
Heureusement
que ces deux orages n'étaient pas compliqués de ces énormes grêlons et
morceaux de glace qui avaient, dans la soirée de mercredi, jonché nos
habitations et nos jardins d'une masse de débris de toute sorte. Le
séminaire de Villiers surtout a beaucoup souffert de la violence de cet
orage. Là sont tombés de gros morceaux de glace, et en telle abondance,
que les toitures en ardoise de l'établissement en ont été
littéralement broyées. On n'évalue pas le dégât à moins de dix mille
francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Nouveaux orages.
-
De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une partie
de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà mentionné,
parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des résultats
regrettables.
La
foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée.
Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut
jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été
dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres
bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être
retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un
lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte au
cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une légère
brûlure. Personne autre n'a été blessé.
Presqu'au
même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant à
M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché là
un abri et en blessai une quatrième.
Le
tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines, notamment,
dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé, jusqu'à présent,
qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.
Le
même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de
véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une
violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi
les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.
Mardi,
à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue pendant
un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie
torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée et
la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1859 -
Contingent de la classe de 1858.
- La
sous-répartition du contingent départemental, entre les cantons
proportionnellement au nombre des jeunes gens inscrits, est fixée pour le
Calvados au chiffre total : inscrits, 3 659 ; contingent à fournir, 1
674.
Voici
la répartition pour les six cantons de l'arrondissement de Bayeux :
Balleroy, inscrits 130, contingent 59 ; Bayeux,
inscrits 82, contingent 38 ; Caumont,
inscrits 87, contingent 40 ; lsigny,
inscrits 137, contingent 63 ; Ryes,
inscrits 74, contingent 34 ; Trévières,
inscrits 97, contingent 44. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1859 -
Un accident de chasse.
- Le
5 de ce mois, vers onze heures du matin, un cultivateur de Ryes a eu la
main mutilée en tirant une perdrix. Son fusil s'était crevé. Cet homme
a subi l'amputation jusqu'à la moitié de l'avant-bras. ( L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1861 - Deux suicides.
- Deux
suicides ont été constatés dans la journée du 27. Le premier est celui
du nommé Onfroy, bonnetier, âgé de 36 ans, demeurant à Falaise, qui
s'est noyé à la suite d'excès de boisson. Le second est celui du nommé
Lefort (Victor-Antoine),
âgé de 64 ans, ancien boulanger, demeurant à Ryes, dont le mauvais
état de ses affaires avait dérangé les facultés intellectuelles, et
qui s'est pendu dans son grenier. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1862 -
Par arrêté de M. le préfet. -
Ont
été nommées directrices des postes :
1°
Au bureau de Beuvron-en-Auge
(création), Mlle Lemarié, distributrice à Saint-Léger-Carcagny.
2°
Au bureau de
Saint-Léger-Carcagny, Mlle Retout (Marie-Victorine), demeurant à Caen.
3º
Au bureau de Ryes,
Mlle Morice, en remplacement de Mme veuve Simon. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1862 - On nous écrit
de Ryes. -
En la date
de lundi 15 septembre courant, que le Comice agricole, organisé cette
année par la Société d'agriculture de Bayeux, a eu hier un succès
inespéré. Il n'y a pas d'exemple que la commune de Ryes ait jamais
présenté un aspect aussi animé, aussi joyeux. Il n'y a pas
d'exagération à dire que toute la contrée, encouragée par un temps
trop exceptionnel en Normandie, s'était donné rendez-vous sur les belles
routes, sur les chemins ombragés, dans les magnifiques prairies qui
traversent et entourent la commune.
Les
efforts faits par l'administration municipale de Ryes pour intéresser et
amuser le public expliquaient cet empressement inusité. Des jeux, des
boutiques, des restaurateurs en plein vent, donnaient à cette fête,
véritablement champêtre, la physionomie d'une de nos foires les plus
fréquentées et les plus brillantes.
Le
concours agricole a offert un grand intérêt. Près d'une cinquantaine de
vaches ou de taureaux de premier choix, des moutons et des porcs en assez
grand nombre, ont passé sous les yeux du jury, chargé de constater leurs
mérites. Des machines agricoles, témoignages des progrès qui se sont
accomplis dans les méthodes de culture du canton de Ryes, étaient
exposées aux regards e t
à la curiosité de la foule. Au concours de labourage, les primes ont
été vivement disputées. Vingt-et-un laboureurs habiles sont venus
prouver que le canton, déjà si renommé pour la tenue des herbages, ne
le cède à aucun autre pour la culture de la terre de labour.
A
quatre heures, M. le baron de Saint-Priest, sous-préfet de Bayeux ; M.
Douesnel, député de Bayeux et président de la Société d'agriculture ;
M. le maire de Ryes ; MM. de La Boire et de Bonnechose, vice-présidents
de la Société ; M. le marquis de Fournès, rapporteur de la commission
du concours, ont pris place autour de la table du jury et ont procédé à
la distribution des récompenses.
Dans
l'assistance on remarquait : MM. Desclosières et Niobey, membres du
Conseil général ; Despallières, maire de Bayeux ; M. le juge de paix ;
M. le doyen du canton ; M. Dumanoir de Juaye, membre du Conseil
d'arrondissement ; M. de Bonnechose, et les autres membres de la Société
d'agriculture, etc..., etc…
Dans
un discours remarquable par le fond et par la forme, M. de La Boire, tout
en rendant hommage aux efforts faits par les cultivateurs de Ryes depuis
1856, époque du dernier concours cantonal, leur a reproché d'être
encore en arrière pour la disposition de leurs assolements et pour
quelques-unes de leurs méthodes de culture. En conséquence, a ajouté M.
de La Boire, la commission n'a pas jugé qu'il y eût lieu d'accorder aux
cultivateurs du canton les deux médailles d'or attribuées au concours de
Ryes par M. le ministre de l'agriculture. Elle les décerne au contraire,
cette année, aux propriétaires qui ont fait le plus de sacrifices, soit
pour drainer leurs terres, soit pour réparer et reconstruire leurs
fermes.
M.
de Fournés a ensuite rendu compte, dans un rapport détaillé, des
visites faites par la Commission dans trente-six exploitations rurales du
canton. Sans être aussi sévère que M. de La Boire, le rapporteur du
concours, organe de la Commission, a donné à entendre que le progrès
fait, depuis six ans, dans la tenue des fermes du canton de Ryes, ne lui
avait pas semblé correspondre aux sacrifices et aux améliorations
réalisées par les propriétaires. Sur les propositions de la Commission,
la médaille d'or pour le drainage a été accordée à M. Charles de
Bonvouloir, propriétaire-cultivateur à Magny, un des hommes qui a le
mieux réussi à initier nos contrées aux secrets et aux bienfaits de
l'agriculture perfectionnée. - La médaille d'or pour l'amélioration des
constructions rurales a été décernée à M. Charles Desnoyers,
propriétaire à Ryes, qui a dépensé, depuis deux ans, près de trente
mille francs à la reconstruction intelligente des bâtiments d'une ferme
considérable. - Une
troisième médaille en or, due à la munificence de M. Douesnel,
président de la Société d'agriculture, a été attribuée à M. Batton,
cultivateur à Magny, pour sa magnifique vacherie, une des gloires
agricoles du canton de Ryes.
A
la suite de la distribution des primes, un banquet de 120 couverts a
réuni les dignitaires et aussi les lauréats du jour; et, comme il n'y a
pas plus de banquet sans toast que de comice sans banquet, les plus
chères santés, selon l'usage, ont été portées au dessert. M. le
sous-préfet de Bayeux a porté un toast à l'Empereur, à l’impératrice,
au Prince Impérial, sous les auspices duquel, a dit M. le sous-préfet,
une Société nouvellement fondée et déjà puissante viendra ajouter de
nouveaux bienfaits à ceux que l'agriculture doit déjà au gouvernement.
M.
Anatole Deshameaux, un des secrétaires de la Société, a porté un toast
à S. Exc. le ministre de l'agriculture. On a bu aussi à la santé du
conseil général, à la santé du canton de Ryes, et, pour finir, à la
santé du jury et des organisateurs du concours, ce qui n'était que
justice. Sur les écussons qui ornaient la tente ou avait lieu le banquet,
on remarquait avec plaisir, entr'autres noms qu'il n'est pas permis
d'oublier dans la contrée, les noms de d'Osseville, de Ver, agronome
éminent du temps passé, ancêtre de l'honorable M. d'Osseville, et le
nom de Caumont, qu'il serait injuste de ne pas associer aux splendeurs
d'une fête normande.
La
fête a contínué par un feu d'artifice et une illumination dont nos
villes eussent été jalouses. On ne nous dit pas si la fête est
actuellement terminée. Ce qu'il y a de certain et de sérieux, c'est
qu'elle fait le plus grand honneur à ceux qui l'ont préparée, notamment
à M. le maire de Ryes et à M. l'adjoint Bessin, dont l'intelligence et
l'activité ont été pour beaucoup dans le succès de cette solennité.
Nous félicitons surtout ces messieurs de l'idée qu'ils ont de conserver
et de rajeunir les décorations de la fête d'hier, pour célébrer la
visite de Mgr l'évêque, qui viendra, demain mardi, donner la
confirmation aux enfants du canton. Il ne faut pas qu'on puisse dire que,
dans une seule de nos localités, la religion ait été moins fêtée que
l'agriculture. (l’Ordre et
la Liberté)
Novembre
1863 - Un accident. -
Un déplorable accident est arrivé dimanche à Ryes. M. Margrie,
agent-voyer cantonal, étant entré chez un boucher de cette commune, a
posé par mégarde sa main droite sur la table où l'on découpait la
viande. Le couperet s'est abattu et lui a enlevé entièrement l'index.
On
espère que cette cruelle mutilation, dont la guérison paraît devoir
être assez prompte, ne nuira en rien aux fonctions que M. Margrie remplit
à la satisfaction du public. (l’Ordre et la Liberté)
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est
définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en
huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes,
Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième
bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Beny-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent
provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Août
1871 -
Fait divers.
- Des
phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le
département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie
de fourmis
ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits
des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été
ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à
elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons
s'est abattue aux environs de Paris.
Août
1871 -
Les impôts
- Seigneur
! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur
tout.
Sur
les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.
Mais
ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en
aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on
mette un impôt sur la
teurgoule.
La
teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les
petites maîtresses et les muscadins.
Mes
petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les
gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..
Et
cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de
telles cuillerées de ce mets délectable, que la....
bouche leur en teurd !
Octobre
1871 -
Fait divers.
- Un
pénible accident est arrivé dans la commune de Ryes, en rentrant de
pèlerinage à
Notre-Dame-de-la-Délivrande, une voiture dans laquelle étaient quatre
femmes et une petite fille est venue dans un tournant heurter contre une
borne, et a été violemment renversée, dans le choc, le cheval et la
voiture ont été abîmés, la malheureuse petite fille est couverte
de contusions et a une épaule démise, les autres personnes en ont été
quittes pour la peur et quelques blessures sans importance.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour
le reconnaître.
Avril
1872 -
Accident.
- Un
sieur Verrolles, âgé de 40 ans environ, tirait à Ryes, les coqs avec un
mauvais fusil qu'il avait eu l'imprudence de charger outre mesure. Au
premier coup le fusil éclata et l'un des éclats coupa une artère du
poignet gauche de Verrolles.
Le
docteur Morice, immédiatement appelé, a pu arrêter l’effusion de sang
et opérer la ligature de l'artère, en affirmant toutefois que la
blessure était grave et en manifestant la crainte
que le tétanos ne vint à se déclarer.
Mai
1873
-
Les Événements.
- Samedi
soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République
française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE
MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.
Mai
1873 -
Brutalité.
-
Dans le courant de la
semaine dernière, à Ryes, près Bayeux, une scène assez violente de
coups et blessures a eu lieu entre le sieur François Laloë, journalier,
et un vieillard, nommé Bacon. Ce dernier a été frappé brutalement à
la tête à coups de louchet, son état a paru assez grave pour qu'on ait
cru devoir en informer la gendarmerie.
Mai
1873 -
Incendie.
-
Vers une heure du matin,
un incendie s'est déclaré dans une maison sise à Ryes, hameau de
Beauvaiss
et habitée par un
sieur Bourguet, journalier. On a pu préserver un groupe considérable de
maisons et de fermes voisines toutes couvertes en chaume, la maison seule
et le mobilier du sieur Bourguet ont été consumés. On attribue cet
incendie à la malveillance.
Juin
1873
- ???????. - Depuis quelques
jours, dit l’lndicateur de Bayeux, il n'est bruit dans la ville que d'un
prétendu crime commis dans la commune de Ryes. Après avoir été aux
informations, nous avons appris que la justice s'était transporte
mercredi dernier sur les lieux, et que M. Basley, docteur-médecin, avait
procédé à l'autopsie de la nommée Catherine Connin, femme de
Michel Huet, dit Marie, laquelle était décédée depuis lundi. Aucune
arrestation n'a été faite.
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