1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

RYES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Rissois, Rissoises

Septembre 1828   -   Orage et inondation.  -   Le dimanche 14 de ce mois, une pluie d'orage est tombée avec une telle violence à Rye ( arrondissement de Bayeux ), que ce village fut presque submergé. L'orage éclata pendant la nuit, et les habitants, réveillés en sursaut, trouvèrent leurs demeures remplies d'eau. M. le curé, que l'on appelait en lui demandant une échelle, crut d'abord que le feu était dans la paroisse, et descendant pour chercher de la lumière, se trouva plongé dans  l'eau jusqu'au cou, obligé de regagner l'escalier presqu'à la nage.

Dans une cave des tonneaux vides se trouvant soulevés, frappèrent le plancher avec une telle force qu'ils le brisèrent. Jamais on n'avait eu d'exemple dans ce pays d'une pareille inondation. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Janvier 1829   -   Un incendie.   -   Dimanche dernier, dans la soirée, un incendie a éclaté à Ryes, arrondissement de Bayeux, et une ferme a été entièrement brûlée. Les habitants des campagnes voisines ont rivalisé de zèle pour porter secours, on remarquait au milieu d'eux M. Gustave de Grimouville, officier supérieur de la garde-royale, M. Alexandre Duhomme et son épouse, et plusieurs riches propriétaires des environs. Malgré leurs efforts et ceux des pompiers de Bayeux appelés trop tard, on n'a pu parvenir qu'à préserver les maisons voisines. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1830   -   Tragédie sur la grève.   -    Ces jours derniers un sieur Leroux, cultivateur à Ryes, arrondissement de Bayeux, accompagné de son domestique, alla sur la grève pour prendre dans sa voiture du sable d'engrais. Ils eurent l'imprudence de trop s'avancer, et leur voiture s'étant engagée dans le sable, au moment de la marée montante, ils firent d'inutiles efforts pour dégager leur équipage, eux-mêmes songèrent trop tard à leur salut, ils ont été submergés ainsi que leurs chevaux, et ce n'est que le  lendemain que l'on a retrouvé leurs cadavres sur le rivage.  (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1840  -  Une ordonnance.  -  Une ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.

Pour cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre arrondissement : Balleroy, 52. — Bayeux, 39. — Caumont, 21. — Isigny, 60. — Ryes, 45. — Trévières, 44. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -  Alerte à la rage.  -  La semaine dernière l'hydrophobie s'est déclarée avec violence chez un chien appartenant à un boucher du bourg de Ryes.

Cet animal, après avoir mordu plusieurs chiens, a pris la fuite, et on ne l'a pas revu depuis samedi, nous nous empressons d'en donner avis à MM. les Maires des communes voisines : il est noir, de petite taille, et à long poil.

M. le Maire de Ryes a pris aussitôt les mesures les plus sévères contre les chiens errants, et fait tuer immédiatement trois de ceux qui avaient été mordus par le chien que nous venons de signaler. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Février 1840   -  L'année des tempêtes.  -  On ne se rappelle pas d'avoir vu une année aussi féconde en désastres que celle-ci. Depuis le commencement de l'hiver, les journaux de toutes les parties de la France sans nulle exception, signalent des sinistres de la plus cruelle gravité, causés par les ouragans et les tempêtes. Ce sont partout des fleuves débordés, des vaisseaux échoués, des bâtiments entiers renversés par l'orage, on dirait qu'une révolution physique s'opère sur notre globe. Des familles sont ruinées par ces événements, et l'on a  déplorer un grand nombre de morts.  (Source  : L'Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1840   -  Un témoignage de loyauté.  -  M. Alexandre André Duhomme, de Ryes, vient de donner à la bibliothèque de Bayeux, pour être déposé dans le musée de cette ville, deux mausolées en pierre de Caen, qui existaient avant la révolution dans l'église de Ryes.

Le premier représente Jacques André écuyer sieur de Ste-Croix, qui mourut le 28 janvier 1637, lequel est en habit de guerre, son casque d'un côté, son épée, ses gantelets et ses éperons de l'autre. Le second représente demoiselle Marie Davot, son épouse, qui décéda au mois de février 1628.

Ces tombeaux qui ont été sculptés par un artiste de Caen, qui prend modestement le titre de maître maçon, sont fort bien exécutés, et méritent d'être conservés comme un souvenir de l'état des arts dans notre pays. Mais une autre circonstance vient encore ajouter de l'intérêt à la statue de Jacques André, c'est que les registres de la famille attestent que ce fut lui qui fut député par MM. de la ville de Bayeux, pour porter les clefs de cette ville à Henri IV et la remettre sous son obéissance, après la bataille d'Ivry et lorsqu'il faisait le siège de Falaise.

Cette circonstance se rapporte parfaitement au post-scriptum d'une lettre que ce prince écrivit le 8 janvier 1590 à la belle de Guiche ( Corisande d'Andoins) pour lui annoncer la prise des villes de Séez, Argentan et Falaise, et où il dit : « En achevant cette lettre ceux de Baieux m'ont apporté les clefs, qui est une très bonne ville ».

M. Duhomme avait inutilement tenté et à plusieurs reprises, en s'adressant à l'autorité ecclésiastique et à l'autorité civile, la réintégration des monuments de ses ancêtres dans l'église de Ryes, n'ayant pu l'obtenir il a dû songer à leur donner une position durable en les offrant à la ville, qui les fera placer dans l'appartement qui précède la Galerie Malhilde.

M. Duhomme vient encore de donner pour le même établissement deux haires en crin et trois cilices, deux en fil de fer et le troisième en crin. Ces instruments de pénitence sont assez curieux.   (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1840   -   Les campagnes s'épanouissent.   -   Nous sommes heureux de pouvoir annoncer, d'après les renseignements qui nous arrivent de différents côtés, que chaque jour vient ajouter aux espérances que l'état de nos campagnes permet de recevoir depuis trois semaines.

Les blés sont magnifiques, la floraison des pommiers se fait favorablement. Toutes les poires et les pommes précoces sont généralement assurées, aussi la baisse dans le prix des blés et du cidre continue-t-elle en s'affermissant. ( Source : Pilote du Calvados.)  

 

Décembre 1840   -   Élection.  -   La garde nationale du canton de Ryes vient de réélire , à l'unanimité, pour son chef de bataillon M. Sosthène Hervieu, notre collaborateur.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1840   -   Nouvelles locales.  -   Un fâcheux accident, qui pouvait avoir des conséquences encore plus graves et renouveler dans une commune voisine le désastre de Creully, vient d'arriver à Ryes. Nous devons à cette occasion exprimer le regret qu'on éprouve auprès de l'administration tant de difficultés pour faire renfermer au Bon-Sauveur, les malheureux dont l'aliénation est souvent si dangereuse pour les localités qu'ils habitent.

La semaine dernière, le fils d'un boucher de cette commune, le jeune Bouet, qui était né complètement imbécile, profita d'un moment d'absence de sa mère pour jeter de la paille de colza sur de la braise. Le feu se communiqua instantanément à ses vêtements, et en quelques minutes il fut brûlé de la tête aux pieds, malgré les secours de son père accouru à ses cris, et qui eut lui-même les mains brûlées. Les soins les plus empressés lui ont été prodigués en vain, ce malheureux aliéné a succombé après quarante heures de souffrances inouies….. et sans qu'il ait été possible de le soulager un instant !

Eugène Bouet avait onze ans et demi. Il avait manqué déjà une fois de mettre le feu à sa maison et par suite au village, sans que les demandes réitérées du conseil municipal aient pu le faire renfermer au Bon-Sauveur, à titre d'aliéné dangereux.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1841   -   Nouvelles locales.  -   Nous citions dans notre dernier numéro plusieurs faits d'opérations de strabisme qui avaient eu lieu à Caen. Deux autres opérations de ce genre viennent d'être pratiquées avec succès par M. Coblentz, aide-major au 55e, sur deux personnes de notre ville : L'une d'elles surtout louchait considérablement et nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui elle n'est plus reconnaissable. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1841   -   Nouvelles locales.  -   A partir de dimanche dernier 14 mars les facteurs ruraux attachés aux bureaux de Bayeux, Ryes, Creully et St-Léger ne seront expédiés qu'après l'arrivée du courrier de Paris. Les lettres de ces bureaux seront distribuées le même jour dans toutes les communes qui en dépendent. Ce service se continuera jusqu'au 1er octobre. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1841   -   Nouvelles locales.   -    Sur la demande du conseil municipal de Ryes, le conseil général donne un avis favorable à l'établissement dans cette commune d'un marché de comestibles, le dimanche matin, et d'une louerie d'ouvriers pendant les mois de juillet, août et septembre, sur la place de la Croix, à Ryes.

Vu la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, le conseil est d'avis que l'autorisation demandée par les communes de Littry et Trévières d'établir de nouvelles foires, ne soit point accordée. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1841   -   Instruction.   -  Nous nous plaisons à signaler tous les efforts qui sont tentés, tous les moyens qui sont employés dans le but de rendre plus facile le développement de l'instruction dans nos campagnes, et nous savons que dans notre arrondissement plusieurs instituteurs communaux se dévouent à cette œuvre de morale et de civilisation avec une patience et un zèle dignes d'éloges. 

M. Chabriac, instituteur de la commune de Ryes, vient de prendre, avec l'agrément de M. le maire de cette commune, une mesure utile et que nous enregistrons comme un bon exemple à suivre. Un cours public et gratuit d'orthographe usuelle, d'écriture et de calcul sera professé par cet instituteur, à l'école communale, trois fois par semaine, jusqu'au mois de mars prochain.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1842  -   Instruction primaire.   -   Tout ce qui se rattache au développement de l'instruction primaire dans nos campagnes doit être soigneusement recueilli et nous saisirons toutes les occasions qui nous seront offertes de signaler à l'attention publique les efforts qui seront tentés vers ce but de progrès et de civilisation.

Dans notre numéro du 10 novembre dernier, nous avions annoncé qu'un cours public et gratuit d'orthographe usuelle, d'écriture et de calcul serait professé dans l'école de Ryes, par l'instituteur de cette commune jusqu'au mois de mars. Nous nous sommes procurés des renseignements sur les résultats produits par ces leçons qui ont eu lieu ainsi qu'elles avaient été annoncées. Plus de soixante élèves sont venus régulièrement s'asseoir sur les bancs de cette école : les pères y accompagnaient souvent leurs enfants, et les soirées d'hiver, autrefois fort mal employées ont été consacrées au travail et à l'étude.

M. Chabriac, qui se dévoue avec zèle et assiduité à tout ce qui peut contribuer à l'amélioration de l'instruction primaire dans son canton, a promis à ses nombreux auditeurs et sur leur demande, qu'il sera ajouté, pour l'hiver prochain, au cours déjà professé des leçons de lecture. Nous sommes heureux d'avoir à constater d'aussi louables efforts et d'aussi utiles résultats.

— Le conseil municipal de la même commune vient de décider qu'un local serait consacré à la création d'une bibliothèque à l'usage des habitants de la commune. C'est un moyen sûr et efficace de faire faire un grand pas a l'instruction primaire dans les campagnes.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1842  -   Nouvelles locales.   -   Un arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 28 février, conforme à la délibération du conseil académique de Caen, a réparti aux instituteurs et institutrices du ressort académique, qui se sont le plus distingués dans l'exercice de leurs fonctions, les médailles et mentions honorables à décerner pour l'année scolaire 1840-41. Voici celles de ces récompenses qui concernent notre arrondissement : Rappel de médaille de bronze. — M. Cordier, directeur de l'école primaire supérieure de Bayeux. — Rappel de médaille d'argent : M. Thieulin, directeur de l'école mutuelle de Bayeux. — Mention honorable : M. Pierre-François Chabriac, instituteur communal à Ryes.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1842  -   Nouvelles locales.   -  L'un de nos collaborateurs, M. Victor Paquet (de Tour), attaché au Jardin du Roi, vient de faire hommage à la bibliothèque communale de Ryes, de six exemplaires de son ouvrage sur les poids et mesures métriques. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1842    -  Académie de Caen.   -   Un avis de M. le recteur de l'Académie de Caen, en date du 22 juin, prévient les aspirants au brevet de

capacité d'instituteurs et d'institutrices, que les commissions d'instruction primaire des départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne, ouvriront leur deuxième session ordinaire de 1842, le 2 août prochain à Caen, sous la présidence du recteur à St-Lô, et à Alençon, sous celle d'un inspecteur de l'Académie.

Les candidats, âgés de 18 ans accomplis, et domiciliés dans le département, qui désirent obtenir le Brevet de capacité nécessaire pour exercer les fonctions d'instituteur primaire, devront s'inscrire, avant le mardi 2 août prochain, chez M. l'inspecteur de l’instruction primaire du département. Ils auront à produire leur acte de naissance en forme, et un certificat du maire de leur commune constatant leur domicile.

Les jeunes gens âgés de 16 ans accomplis et n'en ayant pas plus de 25, qui désirent être admis à l'école normale primaire départementale, devront s'inscrire avant le vendredi 5  août, chez M. l'inspecteur de l'instruction primaire, secrétaire de la commission. Les aspirantes au brevet de capacité d'institutrices, âgées, de 20 ans et domiciliées dans le département, devront s'inscrire avant le mardi 9 août, chez M. l'inspecteur de l'instruction primaire. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Un avis de M. du Préfet du Calvados, inséré dans le bulletin des actes administratifs, fait connaître qu'il est établi dans la commune de Ryes, un  marché hebdomadaire, qui se tiendra le dimanche. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Les travaux de la récolte des blés sont bien avancés dans notre contrée. On paraît généralement satisfait des produits et la qualité du blé est jugée très bonne. II en a été de même de la récolte des colzas qui cette année surtout a été une augmentation de richesse pour les cultivateurs. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Administration des Postes.   -   L'inspecteur du département a l'honneur de faire connaître au public, qu'à partir du 10 du courant, il sera établi une direction des postes à Ryes, par laquelle il pourra recevoir et expédier des articles d'argent et des lettres chargées.

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Les électeurs des cantons de Trévières et Ryes étaient convoqués jeudi dernier, en la commune de Tour, pour procéder à l'élection d'un membre du conseil général du Calvados.

M. le comte d'Houdetot, pair de France, seul membre sortant pour notre arrondissement a été réélu à la presque unanimité des suffrages exprimés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Service des dépêches dans le canton de Ryes.   -   A l'occasion de notre article du 7 courant, dans lequel nous avons réclamé de l'administration supérieure des Postes une amélioration dans le service des lettres pour le canton de Ryes, nous avons appris qu'une pétition en date du 10 juillet dernier, avait été adressée à cet effet à M. le directeur général par les fonctionnaires publics et un grand nombre de propriétaires de ce canton. Cette pétition, dont copie nous est communiquée , fait ressortir, ainsi que nous l'avons fait, les mêmes  inconvénients attachés au mode de service actuel, on y réclame un service à cheval de Bayeux à Creully, en signalant les délais de plusieurs jours qui existent dans la remise des correspondances, entre plusieurs communes distantes seulement les unes des autres d e 2 à 3 kilomètres. 

Par une lettre du 19 janvier dernier, un propriétaire de ce canton, M. Lair de Bauvais, a rappelé au souvenir de M. le directeur général des Postes l'objet et l'importance de cette réclamation. On a donc lieu d'espérer que cet appel réitéré, appuyé par M. le sous-préfet de Bayeux, appel auquel nous nous sommes joint nous même dans notre dernier numéro, sera pris en considération par la direction générale et que des ordres seront donnés prochainement à l'administration locale, d'examiner la question et de la résoudre favorablement si aucun obstacle, qu'on ne peut d'ailleurs prévoir, ne vient s'y opposer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Classe de 1842.   -   Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février prochain, dans les différents cantons de notre arrondissement, dans l'ordre suivant : Ryes, 20 février,  Balleroy, 21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24 ; Bayeux, 27. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril.

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Classe de 1842.   -   M. le préfet du Calvados vient de faire publier le tableau présentant la sous-répartition, entre les cantons, du contingent de 1 008 hommes assigné au Calvados par ordonnance du 30 mars 1843. Voici le contingent proportionnel de chacun des cantons de l'arrondissement de Bayeux :

Le canton de Balleroy sur 115 inscrits, aura à fournir 30 conscrits ; celui de Bayeux sur 145, 38 ; Caumont sur 89, 23 ; lsigny, sur 118, 31 ; Ryes, sur 79, 21 ;  Trévières, sur 105, 28.

—Notre arrondissement aura donc à fournir un contingent de 171 hommes sur 171 qui ont pris part au tirage. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Conseil de révision.   -   L'itinéraire du conseil de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842, est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :

à Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et Bayeux ; à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de Caumont ; à Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Élections rurales.   -   Les élections municipales de la commune de Ryes ont donné les résultats suivants : inscrits, 75 ; votants, 34.

Ont été nommés au premier tour de scrutin ; MM. Trublard aîné, 27 voix ; Vautier père, 26 ; Mariette-Dumesnil (Edouard), 22 ; Blanlot fils, 19 et Bouët, 18.

Au second tour, M. Fouchaux, 16 sur 27 votants. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.

On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée.

Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -   Administration des postes.   -   Le directeur des postes de Bayeux a l'honneur de prévenir le public qu'à compter du 1er octobre prochain, le service en voiture de Bayeux à Creully, passant par Ryes, sera mis en activité. L'arrivée à Bayeux aura lieu à sept heures et demie du matin, et le départ à onze heures et demie du matin. La dernière levée de la boîte se fera à onze heures quinze  minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843  -  Nouvelles locales.   -   Vendredi dernier, la gendarmerie de Bayeux a procédé à l'arrestation du nommé Jacques Le Brethon, de la commune de Ryes, sous l'inculpation de vol qualifié et de nombreuses escroqueries.

Ce jeune homme qui avait servi, comme domestique, dans plusieurs maisons honorables de notre ville, en avait été successivement renvoyé. Il y a quelques jours, il s'était présenté chez des personnes de sa connaissance, en cherchant à exciter leur intérêt par l'annonce mensongère de son départ pour le service militaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Nouvelles Locales.   -   La commune de Ryes vient d'assurer pour longtemps, si ce n'est pour toujours, l'existence du bureau de bienfaisance, dont nous avons eu plus d'une fois déjà l'occasion d'entretenir nos lecteurs. 

Les souscripteurs-fondateurs n'avaient d'abord contracté d'engagement que pour trois ans, dans la crainte que cette philanthropique tentative ne fût pas couronnée d'un succès complet, et ne parvint pas à la parfaite extinction de la mendicité. Mais ce succès a dépassé toutes les espérances, et, au mois de novembre dernier, toutes les souscriptions ont été renouvelées, par quelques-uns, pour cinq ans et, par le plus grand nombre, pour le temps de leur résidence à Ryes. Voilà des faits qui parlent assez haut pour se passer de commentaires ! 

Nous apprenons à l'instant que M. le général de Mylius vient d'adresser à M. le maire de Ryes deux cents francs offerts par lui, à titre d'encouragement, au comité d'administration de cette institution que le général appelle « Toute chrétienne », dans sa lettre d'envoi. 

Puisse ce digne vétéran de notre grande armée trouver ici un témoignage bien mérité de la reconnaissance des habitants de Ryes !…..  Nous lui adressons de sincères remerciements, au nom des indigents de cette commune, et de tous ceux qui leur viennent en aide. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Classe de 1843.  -   3 871 jeunes gens ont pris part cette année au tirage dans le département du Calvados ; c'est 37 de plus que l'an dernier.

Voici le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ; Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières, 104. Total : 683.

Notre arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de 1842, est de 32. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.   -   M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux termes de l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -   Voici les noms de MM. les jurés de l'arrondissement de Bayeux, qui sont sortis de l'urne, pour la prochaine session des assises du Calvados qui s'ouvrira à Caen, le 6 mai prochain :

MM. Deslandes, maire à Saint-Marcouf-du-Rochy. — Jourdain, cultivateur à Ryes.  — Henri, maire à Hottot.   Frestel, avoué à Bayeux. —  Pillet, percepteur à Bayeux.   Philippe-Grandchamp, propriétaire à Colombières. —  Fleuriot, propriétaire à Castillon. —  Tardif, propriétaire, à Bayeux.    Loynel, propriétaire à Littry. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Le Conseil de révisions.   -   L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté pour les cantons de l'arrondissement de Bayeux.

A Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont ;

A Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le canton de Balleroy

Isigny, le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;

A Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le canton de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Nouvelles locales.  -   Une personne qui vient de parcourir le littoral du canton de Ryes, écrit que la végétation des arbres situés sur les hauteurs a entièrement disparu sous l'influence des vents froids qui y ont régné dans la nuit du 2 au 3 juin. 

Les haies elles-mêmes ont perdu leur feuillage dans les parties exposées au nord. On se croirait au milieu de l'hiver, si les prés fleuris des vallées et les blés qui continuent d'être magnifiques ne rachetaient pas ce qu'un pareil contraste a de triste et de désolé. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -  Il y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze jours à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui en quelques heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est nous jouissons d'une véritable température printanière qui fait pousser les feuilles des arbres et ferait assurément naître des fleurs, si elle continuait encore quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1845   -  Classe de 1844.   -  L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les sous-préfets et maires du département un état au moyen duquel elle fait connaître à ces fonctionnaires le jour et l'heure où l'examen des tableaux du recensement et le tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1844 auront lieu dans chacun des cantons du Calvados.

L'appel prescrit sur cette classe est de 80 000 hommes, mais la répartition entre les départements et les cantons ne sera faite qu'après le tirage.

Voici quel sera l'itinéraire de M. le Sous-Préfet de Bayeux pour les opérations de ce tirage :

Le 22 février 1845, à onze heures du matin, pour le canton de Bayeux ; — le 24 février, à onze heures, pour le canton d'Isigny ; — le 25 février, à onze heures, pour le canton de Trévières ; — le 26 février, à onze heures, pour le canton de Caumont ; — le 27 février, à dix heures, pour le canton de Balleroy ;  le 28 pour le canton de Ryes. à la même heure. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1845   -  Nouvelles locales.   -   Nous apprenons que, sur la demande du général d'Houdetot, M. le ministre de l'intérieur vient d'accorder une somme de 1 000 fr. pour contribuer à la restauration de l'église de Ryes. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1845   -  Nouvelles locales.   -   Nous recevons de l'un de nos abonnés de la commune de Ryes la lettre suivante : « Ryes, 18 mai 1845 ».

Je ne sais, M. le Rédacteur, s'il vous est parvenu un récit détaillé du sinistre de jeudi dernier, mais dans le cas où votre compte-rendu ne contiendrait pas un éloge particulièrement mérité, à cette occasion, par les pompiers de Saint-Gabriel et la brigade de gendarmerie de Creully, je vous prierais de donner place, dans votre journal, à nos sincères remerciements. Je dis nos, parce que je ne suis ici que l'interprète de sentiments exprimés par chacun, autour de moi pendant et depuis l'incendie .

Jeudi, vers 4 heures l/2, le feu s'est déclaré subitement avec une violence inouïe à l'une des plus belles fermes de Ryes, appartenant à Mme Le Pelletier. Les flammes ont exercé leurs ravages avec une telle rapidité, qu'en quelques minutes, nous avons vu tomber avec fracas 40 mètres de charpente et de couverture.

A 5 heures, 50 autres mètres s'écroulaient encore, malgré les efforts de nombreux travailleurs accourus de toutes parts au son du tocsin.

A ce moment le feu était déjà coupé dans la direction du sud-ouest, la seule où il pût trouver de nouveaux aliments, et l'on s'occupait de sauver le mobilier et d'inonder les planchers, lorsque la pompe de Saint-Gabriel arriva au galop avec la brigade de Creully. Tant de célérité aurait pu nous faire croire à l'improvisation d'un chemin de fer, car il y avait à peine 3/4 d'heure que les premières étincelles avaient jailli !... Depuis lors, cette pompe constamment dirigée avec courage et habileté, a rendu de grands services !

Vers 6 heures 1/2 sont arrivées les autorités, la gendarmerie et les pompes de Bayeux qui, prévenues trop tard sans doute, n'ont voulu quitter la place qu'après avoir achevé de noyer les monceaux de débris incandescents qui auraient pu se rallumer au milieu de la nuit, à 9 heures, elles fonctionnaient encore. Aux pompiers de Bayeux nous devons donc aussi de vifs remerciements !

Heureusement ni l'eau ni les bras n'ont manqué, chacun à son poste a fait son devoir, quelques-uns avec courage et intelligence, tous avec zèle et activité. Les élèves du séminaire de Villiers, accourus des premiers sur le lieu du sinistre, ont prouvé qu'ils occupaient là leur place accoutumée !

Enfin, on est heureux de le dire en terminant un pareil récit, personne n'a péri. Un maître charpentier de Ryes, asphyxié et tombé de 5 mètres de haut sur des monceaux de paille enflammée, a été enlevé à l'instant et en a été quitte pour des contusions. Un autre journalier de Ryes, blessé à la tête assez gravement, ne laisse aujourd'hui aucune inquiétude.

Je profite de cette occasion, M. le Rédacteur, pour faire connaître à qui de droit que trois sceaux en osier et un levier de manœuvres, recueillis après l'incendie par les rondes de nuit, ont été déposés chez M. Hervieu, où l'on peut les faire signaler.

Agréez, etc..   L'un de vos abonnés.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1845   -  Nouvelles Locales.   -   Vendredi dernier la gendarmerie de Caumont a mit en état d'arrestation la fille Marie-Victoire Daigremont, soupçonnée précédemment d'avoir été l'auteur de l'incendie de la ferme de M. Jahiet à Ryes. On assure que cette malheureuse a passé à ce sujet les aveux plus complets. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1845   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Victoire-Marie Daigremont, âgée de 27 ans, demeurant à Ryes, accoucha le 17 mars d'une fille qu'elle résolut de garder, au lieu de la  placer à l'hôpital, comme elle avait fait d'un premier enfant, mais trois jours après son enfant mourut. Elle l'avait pressé contre sein pendant un quart d'heure jusqu'à ce qu'il expirât.

Arrêtée alors, elle fut relaxée, n'ayant point été prouvé que la mort eût été donnée volontairement. Le 16 mai, à la suite d'une discussion avec le cultivateur chez lequel elle servait, elle fut soupçonnée d'avoir mis le feu à une chareterie. Elle fut encore relaxée.

Cependant à la suite de propos tenus par cette fille, elle fut arrêtée de nouveau, elle avoua alors ses deux crimes. Malgré ses mauvais antécédents, le jury a accordé des circonstances atténuantes en sa faveur. Elle a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à l'exposition. (Source  : Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1845   -  Chronique de la Cour d’Assises.  -   La cour d'assises avait a statuer pendant le cours de sa session, sur les faits reprochés à Victoire-Marie Daigromont, âgée de 27 ans, domestique à Ryes. Voici ce qui résulte de l'acte d'accusation :

Dans la journée du 17 mars dernier, la fille Daigremont mit au monde un enfant bien vivant et bien constitué. Deux jours après, elle appela au secours ses voisins, disant que son enfant venait de mourir. Cette mort si imprévue causa quelque étonnement, car deux heures avant l'enfant paraissait plein de vie et se nourrir parfaitement.

La justice informée fit procéder à l'autopsie du cadavre, et l'homme de l'art constata que le visage était bleuâtre, les lèvres violettes, le nez aplati comme s'il eût été soumis à une pression, les poumons et les vaisseaux du cerveau étaient gorgés de sang. De ces indices, le médecin conclut que la mort était le résultat d'une compression exercée pendant certain temps sur le nez, la bouche et la poitrine de l'enfant, sans toutefois pouvoir indiquer si elle avait eu lieu volontairement ou sans intention. De cette incertitude une ordonnance de non lieu fut rendue en faveur de la fille Daigremont qui fut remise en liberté.

En sortant de prison l'accusée entra comme domestique chez M. Le Carpentier, fermier à Ryes. Elle y avait passé quelques semaines, lorsque le 15 mai, à 4 heures d'après midi, un incendie éclata dans les bâtiments servant de grange et d'écurie. Le feu fit de rapides progrès et tous les bâtiments devinrent la proie des flammes, ce fut à grande peine que l'on put préserver la maison manable ; le dommage s'éleva a plus de 8 000 fr. Ce sinistre était évidemment le résultat de la malveillance, mais on ne savait à qui l'attribuer.

La fille Daigremont fut arrêtée peu de temps après sous la prévention d'un vol de laine commis au préjudice des époux Le Carpentier, et dans la maison d'arrêt elle fit des confidences qui devaient éclairer la justice. « Mes maîtres sont méchants et de mauvaise foi, dit-elle à Marie Leroy. Je sais qui a mis le jeu a leur maison, mais je n'en parlerai pas, quatre heures avant que la flamme parût, je sais qu'elle allait paraître », et comme celle qui était mise dans le secret, insistait pour en connaître l'auteur, eh bien, c'est moi, répondit l'accusée.

La fille Daigremont avait également dit à Pauline Hardy, sa co-détenue : « Il n'est pas difficile de se débarrasser d'un enfant, on peut bien lui faire du mal sans que les médecins s'en aperçoive ; ce n'est pas moi qui en nourrirais un pour un gars qui se moquerait de moi ».

La justice informée de ces propos, dirigea de nouveau des poursuites, la fille Daigremont pressée de questions, hésita longtemps, mais à la fin elle finit par avouer les deux crimes qu'on lui imputait. Elle reconnut qu'elle avait donné la mort à son enfant, en lui pressant le visage contre elle pendant assez longtemps.

Quant à l'incendie, elle dit qu'elle avait porté un tison ardent et des allumettes dans les bâtiments de M. Le Carpentier, et mis le feu à une botte de paille, mais que ce n'était que pour effrayer par un commencement d'incendie qu'un ouvrier pût facilement arrêter ! Mais il reste démontré qu'en agissant ainsi, elle avait voulu se venger de ses maîtres, qui lui avaient contesté le produit, des saillies du taureau de leur ferme.

Tous ces faits reprochés à l'accusée n'étaient pas douteux puisque ses aveux étaient venus confirmer la prévention. Déclarée coupable avec circonstances atténuantes, elle a été condamnée aux travaux forcés perpétuels. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   La société des Antiquaires de Normandie fait exécuter en ce moment des fouilles sur l'emplacement de l'ancien palais des Thermes, dans le cimetière de l'église St-Laurent.

— Sur la demande de Mgr l'évêque de Bayeux, la société française pour la conservation des monuments a accordé à la commune de Louvières une allocation de 200 fr., pour lui aider à réparer, le clocher de son église, dernièrement mutilé par la foudre.

Elle a également disposé d'une somme de 50 francs en faveur de l'église de Ryes.

— Madame la baronne de Wimpffen vient de faire don au Musée de la ville d'un joli choix d'échantillons de minéralogie, parmi lesquels on remarque du cuivre cristallisé, de l'argent natif, du cuivre gris avec cristaux de zinc sulfuré, de l'argent rouge, du plomb carbonate, des aiguilles de plomb phosphaté, des roches arséniatées, etc…(source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   On nous adresse quelques observations touchant des abus qui seraient commis journellement par des instituteurs primaires, du ressort de l'académie de Caen.

Il paraîtrait que quelques-uns d'entr'eux monopolisant entre leurs mains la vente des livres destinés à leurs élevés défendraient formellement à ceux-ci de se procurer ces mêmes livres ailleurs que chez eux, instituteurs, et qu'ils réaliseraient ainsi par ce débit forcé une sorte de bénéfice illicite au préjudice des pères de familles.

Il paraîtrait encore qu'en d'autres lieux, quelques maîtres, pour ajouter un peu d'agent au produit de leur trop mince rétribution, s'occuperaient, pendant les heures de classe aussi  bien que dans les moments de repos, à divers ouvrages manuels, soit à tricoter, soit à faire de la tapisserie, soit à confectionner des meubles, etc..., et que les enfants, poussés par la curiosité naturelle à leur âge, passeraient à examiner ces travaux, le temps qui doit être spécialement consacré à leur instruction.

Nous ne publions ces faits que sous toute réserve, et nous sommes persuadés que M. le recteur s'empressera de couper pied à de tels abus, s'il lui est établi clairement par des renseignements que, du reste, il sera plus à même que personne de se procurer, qu'ils ont bien réellement été commis. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -   Nous venons d'apprendre que, sur la demande de M. le curé de Ryes, appuyée par M. le général d'Houdetot, le roi a bien voulu accorder, sur sa cassette, 200 fr. à l'église de cette commune pour contribuer à l'achat d'ornements dont cette église a le plus pressant besoin. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1846   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 10 mars.

Alexandre Devaux, convaincu d'avoir, le 19 février dernier, vers 6 heures du soir, en la commune de Ryes, avec préméditation, porté des coups ayant occasionné des blessures graves au sieur Basset, jardinier, subira 3 mois de prison.

   Pierre-Victor Fontaine, âgé de 13 ans, prévenu d'avoir commis le délit de mendicité habituelle hors du canton de sa résidence et notamment d'avoir été, le 10 de ce mois, trouvé mendiant en la ville de Bayeux, a été renvoyé acquitté.

  Charles Bailleul, journalier, et Marie Lefrançois, veuve Letourneur, convaincus d'avoir, à la complicité l'un de l'autre, en la commune de Tour, dans les mois de janvier et février derniers, commis au préjudice du sieur Senot, le vol d'une certaine quantité de glui, ont été condamnés, Bailleul, en 6 mois de prison, et la veuve Letourneur en 1 mois.

 (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   Nicolle et Basset, son gendre, demeurant à Ryes, prévenus d'avoir, dans le mois d'avril dernier, en la commune de Ryes, sur une pièce appartenant au sieur Devaux, coupé dans sa haie une assez grande quantité de petit bois pour faire des haris, paieront une amende de 1 fr. chacun. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -   Des coups et blessures faites avec une faulx à la femme Devaux, de la commune de Ryes, a motivé l'arrestation du nommé Joseph Nicolle, prévenu de ce fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -   La chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de la récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier soir, a rafraîchi l'atmosphère et a baissé un peu la température.

Voici l'état des thermomètres comparatifs de M. Nessy : hier, à midi, au nord 33°, au sud 34° 5, au soleil 42.

Température la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -   Mardi dernier, M. le Préfet a procédé dans notre ville aux opérations du conseil de révision pour les cantons de Bayeux et de Ryes réunis. Ces opérations ont continué les jours suivants pour les autres cantons de notre arrondissement, dans lequel elles sont complètement terminées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -   M. le Préfet sur les fonds départementaux, vient d'accorder une somme de 1 000 francs à la commune de Louvières, 150 francs à la commune de Ryes, 222 francs à la commune de Juaye, pour restaurations de leurs églises. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1848   -  Un accident de voiture.   -  Dimanche dernier 30, un accident déplorable est arrivé à Ryes. Vers neuf heures du soir, et par une nuit assez sombre, on entendit passer rapidement un banneau, dont on aurait pu croire le cheval échappé, tant son allure était vive ! Puis au coin du mur qui clôt la cour de M. S. H……… un grand fracas.

Les domestiques de la maison accourent avec des lanternes, voient le rustique équipage renversé sens dessus-dessous , et parviennent à grand peine à dételer le cheval qui se débattait comme un furieux, les jambes en l'air ! Mais quel n'est pas leur effroi en apercevant une main qui dépassait le devant du banneau !

Des voisins viennent prêter leur assistance, on relève ce pesant véhicule, et l'on met à découvert le corps d'un jeune homme qu'aucun secours n'a pu rappeler à la vie.

Le Maire de la commune, immédiatement prévenu, a requis M. Guernier, médecin, de venir faire la levée du cadavre. Au premier examen, ce dernier a reconnu une luxation complète de la colonne vertébrale qui a dû rendre la mort instantanée, aussi les premiers arrivés n'ont-ils pas entendu un seul gémissement sortir de ce jeune corps, plein de vie quelques minutes avant.

Le lendemain, l'identité de la victime a pu être constatée, c'est un nommé Pierre Fleuret, né à Cartigny-Tesson en 1826.

Mourir au coin d'une borne à 22 ans, et probablement pour avoir trop bu ! Encore une rude leçon pour les ivrognes ! !……. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848   -     Nouvelles locales.   -   Par arrêté du 14 novembre, M. Tallevast (Louis-Adolphe-Alfred) a été nommé juge de paix du canton de Ryes, arrondissement de Bayeux, en remplacement do M. Coueffin, décédé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848   -     On nous adresse du canton de Ryes, les détails suivants sur la fête de la promulgation de la Constitution.   -   La présence momentanée à Ryes de M. Hervieu, représentant du peuple, a donné, dans ce chef-lieu de canton, une certaine solennité à la promulgation de la Constitution.

Le samedi soir, M. Hervieu avait fait distribuer, à ses frais, un franc à chacun des nombreux indigents de la commune, de sorte que plusieurs familles ont reçu à cette occasion 6 à 7 francs pour le repas du lendemain.

Le dimanche matin, la garde nationale au grand complet, fut prendre M. Hervieu chez lui, et l'on se rendit à la place de la Mairie, où, après avoir fait former le cercle autour du Conseil municipal, notre honorable Représentant réclama du maire de Ryes l'honneur de lire à ses nombreux auditeurs, cette Constitution de 1848, fruit principal des travaux de l'Assemblée nationale, pendant six mois.

Après cette lecture écoulée avec une religieuse attention, M. Hervieu, dans une chaleureuse improvisation que nous regrettons de ne pouvoir reproduire textuellement, commença par remercier, avec une émotion qui partait du cœur, ses compatriotes des nombreuses marques de sympathies prodiguées, par eux tous, à sa famille, pendant l'anxiété des néfastes journées de juin !... Sans me permettre une absence de 24 heures, pendant six mois entiers, dit l'orateur, je suis resté au poste où vous m'avez envoyé !.... Je tenais à honneur que le nom de votre représentant fût inscrit au bas de la Constitution de 1848 ! Mais, avant de retourner à Paris, permettez-moi d'appeler toute votre attention sur l'élection si grave que vous aurez à faire prochainement. Je suis de ceux qui ont cru devoir voter pour la nomination directe, par la nation, du Président de la République, j'ai donc le droit de vous dire aujourd'hui que le sort de la France est entre vos mains !... Si vous savez choisir un homme ferme et résolu qui ait fait ses preuves, en donnant des garanties sérieuses à l'ordre et à la liberté, tout à la fois, je puis vous l'affirmer hardiment : la société est sauvée !!

Nous avons encore remarqué ce passage, s'adressant particulièrement aux ouvriers : Quant à vous, mes amis, vous ne pouviez être compris dans la distribution faite par moi hier aux indigents, des ouvriers valides qui ont du cœur et des bras n'acceptent pas l'aumône, mais il vous faut du travail pour les mauvais jours de l'hiver, et je prie M. le maire de Ryes de me regarder comme son débiteur de cent francs, aussitôt que les première gelées permettront de vous employer à terminer, la tranchée du mont de Ryes.

Cette péroraison fut suivie de nombreux cris de : Vive la constitution de 1848, et le cortège se remit en marche, tambour battant, en ligne déployée, pour l'église, où le TE DEUM termina une grand'messe militaire, après laquelle la garde nationale et le conseil municipal ont insisté pour reconduire M. Hervieu à son domicile. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Févriers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 5 février 1851.

  Pour avoir outragé le sieur Xavier Jean, garde champêtre de la commune de Ryes, dans l'exercice et à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, le nommé Auguste Eudine, âgé de 37 ans, domestique de meunier, demeurant à Vienne, a été condamné en 30 francs d'amende et aux dépens. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1851   -   Création d’une gendarmerie.   -   Une brigade de gendarmerie à cheval de cinq hommes, vient d'être créée pour le canton de Ryes. Le point sur lequel elle doit être établie, n'est pas encore déterminé . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Parents veillés.  -   Les parents ne sauraient exercer trop de surveillance sur le danger de laisser des allumettes chimiques en la possession  de leurs enfants.

Plusieurs incendies de bourrées ont eu lieu la semaine dernière à Sommervieu, et à Ryes par la faute d'enfants jouant avec ces allumettes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Organisation de pompiers.   -   Il y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de faire leurs propositions :

Ryes, Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Coulibœuf, Orbec.

J'invite les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)       

 

Mai 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le Conseiller Lenteigne. Audience du 16 mai.

Louis Anatole Niard, âgé de 23 ans, tailleur d'habits, né à Meuvaines, domicilié à Ryes, accusé d'avoir, le 10 octobre dernier, commis un attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violence sur une jeune fille, âgée de moins de 15 ans accomplis, a été acquitté. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -  Nomination des Maires et adjoints.   -  Par décret du 14 juin, ont été nommés maires et adjoints des communes de notre arrondissement ci-après désignées, savoir :

Bayeux. —  Maire, M. Gauquelin-Despallières (Auguste). —  Adjoints. MM. Gardin de Villers (Georges) ; Niobey (Louis[1]Eugène).

Balleroy. —  Maire, M. Senot (Pierre). — Adjoint. M, James-Lalande (Jean).

Caumont. — Maire, M. Goubot (Pierre). — Adjoint. M. Mariette (Pierre-Auguste).

Ryes. — Maire, M. Blanlot (Arsène). — Adjoint, M. Lélédier (Philippe).

Trévières.    Maire, M. Guilbert (Jacques-Philippe). — Adjoint. M. Lebreton (Charles). (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Les aides du ministre.   -   Par décision récente, M. le ministre des cultes a accordé des secours aux communes ci-après :

    Arromanches, 300 fr. pour aider à la restauration de son presbytère.

    Ryes, 400 fr. à titre de secours dans la construction d'une chapelle à son église.

3°     Asnelles, 100 fr. pour la construction d'un clocher. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1856   -   Pour les monuments historiques.  -  M. le Préfet a, tout récemment, accordé sur le crédit destiné à la conservation des monuments historiques départementaux, des secours aux communes ci-après : Gueron, 300 fr. —  Ryes, 150 fr. ColIeville-sur-Mer, 150 fr.   Formigny, 150 fr. — Total, 750 fr.

Une aussi large part (relativement à l'importance du crédit) pour notre arrondissement, prouve tout le prix que l'administration accorde à la direction intelligente avec laquelle les restaurations de nos anciens monuments sont dirigées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1856   -   Les récoltes.  -   Nous jouissons ici de la plus belle température, aussi les blés sont magnifiques, et jamais, au dire même de nos cultivateurs, nos campagnes n'ont donné de plus riches promesses. Fasse, le ciel que nos espérances ne soient pas déçues ! La Haute-Normandie n'est, pas moins heureusement partagée que nous.

On lit dans le Courrier de l'Eure : « Les nouvelles de la récolte continuent à être très satisfaisantes, ou certaines parties de la plaine du Nexin, on nous assure qu'elle sera triple de ce qu'elle a été les années précédentes.

On a craint un instant les pluies d'orage, qui peuvent faire verser prématurément les blés forts. Mais le temps s'est remis au beau, et un soleil d'été a donné une nouvelle vigueur aux céréales. Nous pouvons affirmer, sans criante de démentis, et en dépit des pessimistes, qu'à moins d'accidents imprévus, la recolle sera magnifique cette année. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -   L’église.  -  L'église de Ryes, classée parmi les monuments historiques, et sans contredit une des plus importantes et des plus intéressantes de notre arrondissement, voit en ce moment reconstruire, dans le style gothique pur du XIIIe siècle, sa chapelle latérale du midi.

L'ancienne chapelle, de construction très postérieure au reste du monument, n'offrait aucun caractère architectonique, et était un disparate choquant pour l'édifice, type le plus pur de l'architecture romane du XIe  et du XIIe  siècle, et de l'architecture gothique du XIIIe.

Grâce à la haute intelligence de la fabrique et de l'administration locale de Ryes, qui se sont reposées sur le bon goût de notre architecte, conservateur des monuments historiques de l'arrondissement, le vieux monument de Ryes, que l'on peut prendre comme modèle de notre architecture religieuse nationale, ne tardera pas à se trouver régulièrement complété. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   Les aides.  -  M. le préfet du Calvados vient d'accorder sur les fonds départementaux (exercice 1856 ) des secours aux communes ci-après pour restaurations à leurs églises, classées dans les monuments historiques : A Gueron, 300 fr. ; à Colleville, 130 fr. ; à Ryes, 130 fr.

— S. Ex. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder un secours de 1 000 fr. à la commune de Surrain pour l'aider dans la construction d'une maison d'école. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1857   -   Poste.  -   Entreprise du transport des dépêches de Bayeux à Ryes, par distance de sept kilomètres environ, à exécuter à pied. -— Les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de l'entreprise du service des dépêches sur la route ci-dessus désignée, sont invitées à se présenter tous les jours, de dix heures du matin à quatre heures du soir, jusque et compris le seize du mois de mars 1857, aux bureaux des postes de Bayeux et de Ryes, pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leurs soumissions, que les directeurs des dits bureaux sont chargés de transmettre à l’Administration des postes. Les soumissions devront être écrites sur papier timbré et signées des soumissionnaires, ou, à défaut de leurs mandataires en vertu de procurations notariées, jointes aux soumissions.

Elles devront être conformes aux modèles annexés au cahier des charges ; elles seront remises cachetées.

Toute soumission extra conditionnelle, indéterminée, ou qui ne donnerait pas une désignation exacte du service, sera considérée par l'Administration comme nulle et non avenue.

Tout candidat devra joindre à sa soumission, et sous la même enveloppe, un certificat, délivré par le maire de sa commune, constatant non seulement sa moralité, mais encore sa solvabilité et son aptitude ; faute par lui d'avoir fourni cette pièce, sa soumission serait considérée comme non avenue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La suites des orages.  -   Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.

L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle.

Le même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule, entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La saison.  -   L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours.

Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.

Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   Les secours.  -   Les secours suivants ont été accordés, sur la proposition de M. le préfet, par M. le ministre de l'intérieur aux bureaux de bienfaisance des communes de l'arrondissement de Bayeux ci-après :  Balleroy, 50 fr.    Litlry, 50 fr.    Isigny, 50 fr.     Arromanches, 30 fr.    Trévières, 50 fr.    Ryes, 50 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Découverte macabre.   -   Le 4 ce mois, en la commune de Ryes, une femme Dessillons (Marie), âgée de 75 ans, a été trouvée dans un chemin boueux ne donnant, plus signe de vie. On pense qu'en revenant du château de Bazenville, où elle était allée la veille dans la soirée, elle a fait une chute et qu'elle n'a pu se relever. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   La fin de la sécheresse.   -   La neige et la pluie qui sont tombées depuis une quinzaine de jours, ont été un véritable bienfait.

Dans les campagnes, on se réjouit de ce changement de temps, qui vient mettre un terme à la grande sécheresse qui régnait depuis plusieurs mois. Les recolles, malgré cette sécheresse, ont une fort belle apparence. Grâce à cette neige, l'eau qui manquait tout à fait dans les nombreuses fermes éloignées des rivières a reparu, dans les citernes et dans les mares.

Les observations faites dans beaucoup de localités et recueillies par la statistique autorisent à considérai la sécheresse de l'hiver de 1858 comme une des plus grandes qui se soient produites depuis un très grand nombre d'années. Le niveau des eaux de quelques-uns des plus grands fleuves de l'Europe s'est abaissé à ce point d'en arrêter le cours. Le Rhin et le Danube ont laissé voir des rochers placés au fond de leurs lits, qu'on n'avait point aperçus depuis plus d'un siècle, ainsi qu'on a pu le constater par les inscriptions, écrites sur leurs flancs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   L’orage.   -  Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage épouvantable a éclaté sur notre ville et sur une partie de notre contrée.

Depuis le matin, l'atmosphère était d'une chaleur écrasante, lorsque tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d'éclairs, vint à fondre avec violence, en quelques minutes, les rues inondées n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les communications. Puis une véritable trombe d'énormes grêlons et de morceaux de glace vint compliquer le désastreux effet de cette bourrasque, et causer de grands dégâts dans tous les quartiers. Des toitures en verre, des serres, des cloches à melons ont été complètement brisées, des jardins ont été ravagés, des planches entières de légumes et de fleurs ont été littéralement hachées. Une hirondelle a été ramassée morte, tuée par la grêle. Enfin, dans la plupart des habitations, ce n'étaient que débris d'ardoises, de carreaux et de plâtre.

Personne n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.

Ce cataclysme, ne paraît pas d'ailleurs s'être étendu sur toute la contrée. Il s'est fait sentir surtout sur une partie des cantons de Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully.

Sur le territoire de la commune du Molay, une femme âgée, conduisant une vache, a été tuée par la foudre, ainsi que la Vache, qui a été portée à plus de vingt mètres de l'endroit où elle a été frappée. Une autre femme de 28 à 30 ans, qui se trouvait à quelques pas de la première, est restée paralysée.

On nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze centimètres. On s'accorde heureusement jusqu'à présent à constater que les désastres sur les récoltes ne sont pas aussi considérables qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage à sévi, beaucoup de pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   Samedi, vers cinq heures du matin, de violents déchirements du tonnerre, accompagnés d'éclairs continus, vinrent surprendre et réveiller brusquement notre population. Après une nuit dont la fraîcheur n'était pas de nature à le faire appréhender, un nouvel orage éclatait sur la ville, et pendant près de deux heures, une pluie torrentielle s'étendait sur la contrée. La foudre est tombée à plusieurs endroits sans causer d'accidents notables. Un des deux sapins situés sur le bord de la route de Port, à la sortie de l'octroi, a été fendu dans toute sa longueur, deux poules, qui s'étaient réfugiées sous cet arbre, ont été asphyxiés. Aucun sinistre regrettable n'a été signalé.

Hier matin, lundi, à dix heures, par un vent d'est assez froid, une bourrasque, entremêlée de tonnerre et d'éclairs, de pluie et de vent, et venant dans la direction de l'ouest, s'est de nouveau abattue sur Bayeux. Pendant une heure, la pluie est tombée avec abondance ; le reste de la journée a été beau.

Heureusement que ces deux orages n'étaient pas compliqués de ces énormes grêlons et morceaux de glace qui avaient, dans la soirée de mercredi, jonché nos habitations et nos jardins d'une masse de débris de toute sorte. Le séminaire de Villiers surtout a beaucoup souffert de la violence de cet orage. Là sont tombés de gros morceaux de glace, et en telle abondance, que les toitures en ardoise de l'établissement en ont été littéralement broyées. On n'évalue pas le dégât à moins de dix mille francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une partie de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà mentionné, parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des résultats regrettables.

La foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée. Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte au cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une légère brûlure. Personne autre n'a été blessé.

Presqu'au même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant à M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché là un abri et en blessai une quatrième.

Le tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines, notamment, dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé, jusqu'à présent, qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.

Le même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.

Mardi, à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue pendant un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée et la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1859   -   Contingent de la classe de 1858.   -  La sous-répartition du contingent départemental, entre les cantons proportionnellement au nombre des jeunes gens inscrits, est fixée pour le Calvados au chiffre total : inscrits, 3 659 ; contingent à fournir, 1 674.

Voici la répartition pour les six cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, inscrits 130, contingent 59 ;  Bayeux, inscrits 82, contingent 38 ;  Caumont, inscrits 87, contingent 40 ;  lsigny, inscrits 137, contingent 63 ;  Ryes, inscrits 74, contingent 34 ;  Trévières, inscrits 97, contingent 44. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Un accident de chasse.   -  Le 5 de ce mois, vers onze heures du matin, un cultivateur de Ryes a eu la main mutilée en tirant une perdrix. Son fusil s'était crevé. Cet homme a subi l'amputation jusqu'à la moitié de l'avant-bras. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1861   -   Deux suicides.   -   Deux suicides ont été constatés dans la journée du 27. Le premier est celui du nommé Onfroy, bonnetier, âgé de 36 ans, demeurant à Falaise, qui s'est noyé à la suite d'excès de boisson. Le second est celui du nommé Lefort (Victor-Antoine), âgé de 64 ans, ancien boulanger, demeurant à Ryes, dont le mauvais état de ses affaires avait dérangé les facultés intellectuelles, et qui s'est pendu dans son grenier. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1862   -   Par arrêté de M. le préfet.    -   Ont été nommées directrices des postes :

 Au bureau de Beuvron-en-Auge (création), Mlle Lemarié, distributrice à Saint-Léger-Carcagny.

 Au bureau de Saint-Léger-Carcagny, Mlle Retout (Marie-Victorine), demeurant à Caen.

 Au bureau de Ryes, Mlle Morice, en remplacement de Mme veuve Simon. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   On nous écrit de Ryes.   -   En la date de lundi 15 septembre courant, que le Comice agricole, organisé cette année par la Société d'agriculture de Bayeux, a eu hier un succès inespéré. Il n'y a pas d'exemple que la commune de Ryes ait jamais présenté un aspect aussi animé, aussi joyeux. Il n'y a pas d'exagération à dire que toute la contrée, encouragée par un temps trop exceptionnel en Normandie, s'était donné rendez-vous sur les belles routes, sur les chemins ombragés, dans les magnifiques prairies qui traversent et entourent la commune.

Les efforts faits par l'administration municipale de Ryes pour intéresser et amuser le public expliquaient cet empressement inusité. Des jeux, des boutiques, des restaurateurs en plein vent, donnaient à cette fête, véritablement champêtre, la physionomie d'une de nos foires les plus fréquentées et les plus brillantes.

Le concours agricole a offert un grand intérêt. Près d'une cinquantaine de vaches ou de taureaux de premier choix, des moutons et des porcs en assez grand nombre, ont passé sous les yeux du jury, chargé de constater leurs mérites. Des machines agricoles, témoignages des progrès qui se sont accomplis dans les méthodes de culture du canton de Ryes, étaient exposées aux regards et à la curiosité de la foule. Au concours de labourage, les primes ont été vivement disputées. Vingt-et-un laboureurs habiles sont venus prouver que le canton, déjà si renommé pour la tenue des herbages, ne le cède à aucun autre pour la culture de la terre de labour.

A quatre heures, M. le baron de Saint-Priest, sous-préfet de Bayeux ; M. Douesnel, député de Bayeux et président de la Société d'agriculture ; M. le maire de Ryes ; MM. de La Boire et de Bonnechose, vice-présidents de la Société ; M. le marquis de Fournès, rapporteur de la commission du concours, ont pris place autour de la table du jury et ont procédé à la distribution des récompenses.

Dans l'assistance on remarquait : MM. Desclosières et Niobey, membres du Conseil général ; Despallières, maire de Bayeux ; M. le juge de paix ; M. le doyen du canton ; M. Dumanoir de Juaye, membre du Conseil d'arrondissement ; M. de Bonnechose, et les autres membres de la Société d'agriculture, etc..., etc…

Dans un discours remarquable par le fond et par la forme, M. de La Boire, tout en rendant hommage aux efforts faits par les cultivateurs de Ryes depuis 1856, époque du dernier concours cantonal, leur a reproché d'être encore en arrière pour la disposition de leurs assolements et pour quelques-unes de leurs méthodes de culture. En conséquence, a ajouté M. de La Boire, la commission n'a pas jugé qu'il y eût lieu d'accorder aux cultivateurs du canton les deux médailles d'or attribuées au concours de Ryes par M. le ministre de l'agriculture. Elle les décerne au contraire, cette année, aux propriétaires qui ont fait le plus de sacrifices, soit pour drainer leurs terres, soit pour réparer et reconstruire leurs fermes.

M. de Fournés a ensuite rendu compte, dans un rapport détaillé, des visites faites par la Commission dans trente-six exploitations rurales du canton. Sans être aussi sévère que M. de La Boire, le rapporteur du concours, organe de la Commission, a donné à entendre que le progrès fait, depuis six ans, dans la tenue des fermes du canton de Ryes, ne lui avait pas semblé correspondre aux sacrifices et aux améliorations réalisées par les propriétaires. Sur les propositions de la Commission, la médaille d'or pour le drainage a été accordée à M. Charles de Bonvouloir, propriétaire-cultivateur à Magny, un des hommes qui a le mieux réussi à initier nos contrées aux secrets et aux bienfaits de l'agriculture perfectionnée. - La médaille d'or pour l'amélioration des constructions rurales a été décernée à M. Charles Desnoyers, propriétaire à Ryes, qui a dépensé, depuis deux ans, près de trente mille francs à la reconstruction intelligente des bâtiments d'une ferme considérable.  - Une troisième médaille en or, due à la munificence de M. Douesnel, président de la Société d'agriculture, a été attribuée à M. Batton, cultivateur à Magny, pour sa magnifique vacherie, une des gloires agricoles du canton de Ryes.

A la suite de la distribution des primes, un banquet de 120 couverts a réuni les dignitaires et aussi les lauréats du jour; et, comme il n'y a pas plus de banquet sans toast que de comice sans banquet, les plus chères santés, selon l'usage, ont été portées au dessert. M. le sous-préfet de Bayeux a porté un toast à l'Empereur, à l’impératrice, au Prince Impérial, sous les auspices duquel, a dit M. le sous-préfet, une Société nouvellement fondée et déjà puissante viendra ajouter de nouveaux bienfaits à ceux que l'agriculture doit déjà au gouvernement.

M. Anatole Deshameaux, un des secrétaires de la Société, a porté un toast à S. Exc. le ministre de l'agriculture. On a bu aussi à la santé du conseil général, à la santé du canton de Ryes, et, pour finir, à la santé du jury et des organisateurs du concours, ce qui n'était que justice. Sur les écussons qui ornaient la tente ou avait lieu le banquet, on remarquait avec plaisir, entr'autres noms qu'il n'est pas permis d'oublier dans la contrée, les noms de d'Osseville, de Ver, agronome éminent du temps passé, ancêtre de l'honorable M. d'Osseville, et le nom de Caumont, qu'il serait injuste de ne pas associer aux splendeurs d'une fête normande.

La fête a contínué par un feu d'artifice et une illumination dont nos villes eussent été jalouses. On ne nous dit pas si la fête est actuellement terminée. Ce qu'il y a de certain et de sérieux, c'est qu'elle fait le plus grand honneur à ceux qui l'ont préparée, notamment à M. le maire de Ryes et à M. l'adjoint Bessin, dont l'intelligence et l'activité ont été pour beaucoup dans le succès de cette solennité. Nous félicitons surtout ces messieurs de l'idée qu'ils ont de conserver et de rajeunir les décorations de la fête d'hier, pour célébrer la visite de Mgr l'évêque, qui viendra, demain mardi, donner la confirmation aux enfants du canton. Il ne faut pas qu'on puisse dire que, dans une seule de nos localités, la religion ait été moins fêtée que l'agriculture.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Un accident.     -   Un déplorable accident est arrivé dimanche à Ryes. M. Margrie, agent-voyer cantonal, étant entré chez un boucher de cette commune, a posé par mégarde sa main droite sur la table où l'on découpait la viande. Le couperet s'est abattu et lui a enlevé entièrement l'index.

On espère que cette cruelle mutilation, dont la guérison paraît devoir être assez prompte, ne nuira en rien aux fonctions que M. Margrie remplit à la satisfaction du public. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Beny-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées  avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces  insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est  abattue aux environs de Paris.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Octobre 1871   -  Fait divers.   -  Un pénible accident est arrivé dans la commune de Ryes, en rentrant de pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Délivrande, une voiture dans laquelle étaient quatre femmes et une petite fille est venue dans un tournant heurter contre une borne, et a été violemment renversée, dans le choc, le cheval et la voiture ont été abîmés, la malheureuse petite  fille est couverte de contusions et a une épaule démise, les autres personnes en ont été quittes pour la peur et quelques blessures sans importance.  

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Accident.   -  Un sieur Verrolles, âgé de 40 ans environ, tirait à Ryes, les coqs avec un mauvais fusil qu'il avait eu l'imprudence de charger outre mesure. Au premier coup le fusil éclata et l'un des éclats coupa une artère du poignet gauche de Verrolles.

Le docteur Morice, immédiatement appelé, a pu arrêter l’effusion de sang et opérer la ligature de l'artère, en affirmant toutefois que la blessure  était grave et en manifestant la  crainte que  le tétanos ne vint à se déclarer.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Mai 1873   -   Brutalité.   -   Dans le courant de la semaine dernière, à Ryes, près Bayeux, une scène assez violente de coups et blessures a eu lieu entre le sieur François Laloë, journalier, et un vieillard, nommé Bacon. Ce dernier a été frappé brutalement à la tête à coups de louchet, son état a paru assez grave pour qu'on ait cru devoir en informer la gendarmerie.

 

Mai 1873   -   Incendie.   -   Vers une heure du matin, un incendie s'est déclaré dans une maison sise à Ryes, hameau de Beauvaiss et habitée par un sieur Bourguet, journalier. On a pu préserver un groupe considérable de maisons et de fermes voisines toutes couvertes en chaume, la maison seule et le mobilier du sieur Bourguet ont été consumés. On attribue cet incendie à la malveillance.  

 

Juin 1873   ???????.   -   Depuis quelques jours, dit l’lndicateur de Bayeux, il n'est bruit dans la ville que d'un prétendu crime commis dans la commune de Ryes. Après avoir été aux informations, nous avons appris que la justice s'était transporte mercredi dernier sur les lieux, et que M. Basley, docteur-médecin, avait procédé à  l'autopsie de la nommée Catherine Connin, femme de Michel Huet, dit Marie, laquelle était décédée depuis lundi. Aucune arrestation n'a été faite.

729.   RYES (Calvados) -  L'Église  -  Le Portail

Commentaires et informations : Facebook - @