Octobre
1877
-
Incendie. -
Dimanche,
à une heure du matin, un incendie dont les causes sont inconnues a
détruit à Ryes, trois corps de bâtiments à usage de grange, contenant
une quantité considérable de gerbes de blé, de l'avoine, de la paille
et autres objets mobiliers, au préjudice des dénommés ci-après : 1°
M. Guernier, avocat à Caen ; 2° M. Manoury, cultivateur à Ryes ; 3°
Mme de Caumont, demeurant à Caen ; 4° la dame veuve Dérétable,
propriétaire à Ryes. Les pertes générales s'élèvent à 100 000
francs.
Avril
1879
-
Télégraphie. -
On nous
communique la note suivante : « Ryes était, depuis longtemps, avec
Bourguébus et Morteaux-Coulibœuf, l'un des trois seuls chefs-lieux de
canton du département ne possédant pas de bureau télégraphique. Cette
lacune vient d'être comblée en ce qui concerne Ryes ».
«
Au moyen d'une souscription ouverte par le maire et à laquelle ont bien
voulu prendre part, avec un assez grand nombre d'amis personnels de
celui-ci, les principaux habitants et fonctionnaires de la commune,
on a pu réunir une somme qui, jointe à une subvention du Conseil
général, suffira pour solder, sans qu'il ait été besoin d'imposition
spéciale et sans que, par suite, il en coûte un centime aux
contribuables. Le bureau télégraphique de Ryes a été ouvert au public
samedi dernier ».
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet,
répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr.
inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de
filles. Ryes, 420 habitants, Mme Lavigne (Désirée), 22 élèves
payantes, 12 gratuites ; 450 fr. de traitement en 1878 ; indemnité
personnelle accordée 75 fr.
Juin
1879
-
Le dénichage des oiseaux. -
A cette époque de l'année, nous ne saurions
trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une
loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs
élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un
véritable service à l'agriculture.
Juillet
1879
-
Écoles primaires. -
Les
vacances des écoles
primaires commenceront le 1er août
pour finir le 1er septembre.
Août
1879
-
Gendarmerie. -
Nous
apprenons que sur la
demande du maire et du conseil municipal de Ryes, le ministre de la guerre
vient de décider que la brigade de gendarmerie d'Asnelles sera
transférée à Ryes.
Août
1879 -
La Poste. -
Les bureaux de
poste et les
bureaux télégraphiques
ont été fusionnés à Vire,
Condé, Orbec,
Dives, Livarot,
Argences,
Dozulé et Évrecy. La
fusion sera
bientôt à Honfleur
un fait accompli.
Deux
bureaux télégraphiques
ont été ouverts à Ryes
et à
Crèvecœur. Un bureau
permanent a été
substitué au
bureau temporaire de
Cabourg. Le
bureau de
Deauville va être incessamment
réouvert et
transféré au
bureau de
poste.
Enfin,
des études
se poursuivent pour doter
d'un bureau
télégraphique les communes
de Saint-Aubin,
Morteaux-Coulibœuf,
Clécy, Bonnebosq, Lison et
Bonneville-la-Louvet.
Novembre
1879 -
Dons et subventions. - Les
secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes,
mobilier d'église, 300 fr. -
Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr. - Courseulles,
restauration de l'église, 1 000 fr.
- Saint-Aubin-sur-Mer,
école de garçons, 3 900 fr. -
Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.
- Bernières-le-Patry
, école de garçons, 8 300 fr. -
Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.
- Saint-Martin-de-Tallevende,
école mixte, 630 fr. -
Neuville, école de garçons, 3 000 fr.
- Mesnil-Caussois,
mobilier d'église, 300 fr. -
Rully, école de garçons, 600 fr.
- Viessoix, école de
garçons, 10 000 fr.
Juillet
1880 -
Les orages.
- Samedi
soir, un orage 1épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents
et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été
renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi
qu'à Louvigny
Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle.
Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et
hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais
les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus
d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés
sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même
détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est
un désastre complet. Les communes les plus frappées sont :
Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot
et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales
fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.
Dans
le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les
dégâts causés par la grêle.
A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.
A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps,
maître d'hôtel. A Billy.
elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans
lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers
dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a
eu un véritable déluge.
A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus.
Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy :
la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux
personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de
graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à
une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr.
Assurée.
A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant
du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu
d'elle même échapper au danger qui la menaçait.
Le
préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils
doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant
nominativement les cultivateurs sinistrés
et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les
noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister
les contrôleurs dans l’estimation des pertes.
Juillet
1880
- Manœuvre de la
dernière heure. - Dans le canton de Ryes, des :gens
mal intentionnés répandent le bruit que les nouveaux candidats au
Conseil général et au Conseil d'arrondissement veulent faire interdire
la chasse aux alouettes sur nos côtes. C'est un mensonge.
Août
1880
- Un maire en jupons. -
Dans une commune du canton de Ryes, les fonctions de secrétaire de
mairie sont exercées par une ancienne institutrice, qui demeure à
Bayeux. Le maire ne fait rien sans elle (en ce qui concerne les affaires
de la mairie, bien entendu), et chaque fois que sa présence est
nécessaire, il fait atteler et va la chercher. La consultation terminée,
il la reconduit. Dans le pays, on s'en scandalise fort, car
l'ex-institutrice étant demoiselle on trouve qu'il est peu régulier
qu'elle soit... maire.
Janvier
1881 - Gendarmerie.
-
La brigade de gendarmerie d'Asnelles est transférée depuis le 1er
janvier à Ryes, chef-lieu de canton.
Août
1881
- Des bâtons dans
les roues. -
Le concours agricole de l'arrondissement de Bayeux doit avoir lieu
le 11 septembre à Ryes. Le conseil de Ryes a voté des fonds, M. de
Toustain, conseiller général, et M. Trémoulet, conseiller
d'arrondissement et les principaux habitants de Ryes ont souscrit, de
fortes sommes. Bref, tout le monde paraissait d'accord. Mais quand il a
fallu trouver un emplacement pour le comice, les organisateurs n’ont pas
rencontré le même désintéressement. Le sieur Verolles, fermier, a
refusé de le laisser installer, dans son herbage, le sieur Souef,
autre fermier, a demandé 200 fr. pour prêter le sien. Ce que voyant,
l'adjoint de Ryes a donné gratuitement, pour servir d'emplacement au
comice, un herbage qu'il possède dans la commune, et a trompé ainsi ceux
qui essayaient démettre des bâtons dans les roues.
Janvier
1885 - Secours aux communes
- Sur la demande de M. le préfet et de M. Guernier, maire de
Ryes, le gouvernement vient d'accorder a cette commune un secours de 12
000 fr. pour les travaux de l'église.
Juillet
1885
- Échos du 14 juillet.
- Quelques
incidents ont signalé la fête du 14 Juillet dans plusieurs localités de
notre département.
Le
curé d'une commune du canton de Ryes, peu respectueux du
règlement fait par l’évêque et le préfet, a refusé de laisser
sonner les cloches.
A
Littry, on n'a vu le maire nulle part, et, sans le concours spontané de
la musique, la fête eût été des plus tristes. Il y avait bien un mât
de cocagne pour l'égayer, mais, quand il a été dressé, on s'est
aperçu qu'on avait oublié d'y mettre les prix. Aucune des autorités n'a
poussé le patriotisme jusqu'à grimper les y pendre.
Dans
une commune de l'arrondissement de Caen, on a beaucoup remarqué que le
maire, décoré il y a quelques mois, a oublié de mettre un drapeau pour
remercier la République d'avoir pavoisé sa boutonnière.
Une
compagnie de pompiers du pays d’Auge a montré plus de zèle. Le 14
Juillet, elle a fait des exercices de tir. La cible était large, mais
personne n'a mis dedans, et pourtant aucun
des tireurs n'y était encore.
Lors
du défilé des écoles, à la fête enfantine, le maire de Caen, qui,
comme on le sait, est passionné pour l'économie sociale, a fait
remarquer à ses voisins qu'il y avait beaucoup de filles et bien
moins de garçons. « Il y a là, a t-il ajouté, un danger contre lequel
les bons citoyens doivent garantir la République. » Eh bien M. le
maire, garantissez, vous et vos amis, garantissez...
A
Anctoville, le drapeau a été placé au cimetière. Quel nez ont dû
faire les trépassés
réacs !
Novembre
1886 - Les inondés.
-
Le
Parlement et la presse
parisienne ont ouvert une souscription pour venir en aide aux inondés du
Midi. Les offrandes sont reçues dans tous les établissements
financiers publics et privés.
Décembre
1886 -
L’ouragan. -
Dans la nuit de
dimanche à lundi, un ouragan d'une violence inouïe s'est déchaîné sur
notre région. A Caen,
tuiles et ardoises jonchaient les rues, plusieurs cheminées ont été
renversées. Dans la campagne, les dégâts sont grands. Beaucoup d'arbres
ont été brisés ou arrachés. Dans la canton de Ryes plus de 1 500
superbes pommiers ont été détruits.
Mai
1887 -
Les
monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -
Jeudi
dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation
des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.
A
la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en
extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :
Monuments
du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :
Asnières.
— Église.
- Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du
séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la
bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ;
Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n°
1 ; Maison place de la cathédrale.
- Saint-Loup de Bayeux. — Église.
- Bricqueville. — Église.
- Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle
sud. - Colleville-sur-Mer. —
Église. - Colombiers-sur-Seulles. — Tour de
l'église.
- Etréham. — Église.
- Formigny. — Église.
- Louvières. — Église.
- Marigny. — Église.
- Ryes. —
Église.
- Tour. — Église.
- Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.
Dans
la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la
Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.
Mai
1888 -
Patriotisme et mutisme.
- La
souscription pour l'érection d'un monument à la mémoire des
enfants du Calvados tués pendant la terrible guerre de 1870-71 a été
bien accueillie dans toutes les communes. M. Guernier, maire de Ryes,
avait écrit aux maires de son canton. Tous lui ont répondu, et les
sommes souscrites se sont élevées à la somme de 1 095 fr. 45.
Le
maire de Tierceville est le seul dont on n'ait pas eu de nouvelles. On
craint que ce maire n'ait envoyé la souscription de sa, commune au pape,
pour augmenter son denier. Ce qui autorise cette supposition, c'est
qu'à l'une des dernières élections, il s'était déjà trompé
d'adresse en envoyant à l'évêché les résultats électoraux destinés
à la sous-préfecture.
Septembre
1889. -
Incendies. -
Un incendie a
éclaté, à Ryes, dans une ferme appartenant au sieur
Delmas, et brûlé les récoltes qu'elle contenait, appartenant au sieur
Souef, fermier.
Pertes, pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le fermier 8 000 fr.
Le tout assuré.
-
Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au
sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant
au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré.
-
Un incendie s'est déclaré à Martragny et a consumé la
couverture d'un corps de bâtiment appartenant à M. Pierre Poret. Pertes,
800 francs. Assuré.
-
Samedi, un incendie a éclaté à Grandcamp, chez le sieur Prosper
Lelandais, et a occasionné une perte de 350 fr. - non assurée.
Le
feu a été mis par le fils Lelandais, âgé de 7 ans, qui jouait avec des
allumettes.
( Bonhomme Normand)
Juin
1890 -
Flagrant délit d’adultère.
-
Jeudi,
à quatre heures du matin, le juge de paix de Ryes, accompagné de
gendarmes de la brigade, a constaté le délit d'adultère commis par
un sieur P..... et une dame B….. Ils ont été arrêtés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Adultère et coup. -
Louise
Letellier, femme Eugène Bacon, 45 ans, née à Hérouville, épicière à
Ryes, a été surprise en flagrant délit d'adultère avec un jeune homme
de 26 ans, Firmin Poulard, couvreur, né à Ducy-Ste-Marguerite. Les deux
coupables, ayant aggravé leur affaire en portant des coups et en faisant
des blessures, se sont vu condamner : la femme Bacon à 1 mois de prison,
et Poulard, à 15 jours, plus 50 fr. d'amende.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Encore les armes à feu. -
Le sieur Pergeaux, domestique à Ryes,
ayant résolu de veiller la nuit pour surprendre les malfaiteurs qui
coupent les crins aux chevaux mis au piquet dans les champs, se
munit d'un fusil qu'il chargea, mais, son maître lui ayant fait observer
qu'il avait mis une quantité de poudre quatre fois trop forte, il se mit
en devoir de débourrer son arme, en employant le tire-bourre, sans
s'apercevoir que les chiens étaient levés. L'un des deux s'abattit, le
coup partit en faisant éclater le canon et Pergeaux eut la
main gauche fracassée.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Danger des armes à feu. -
Le sieur Pergeaux , domestique à Ryes, qui s'était blessé
dernièrement à une main avec une arme à feu trop fortement chargée,
est mort du tétanos, provoqué par sa blessure.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1890 -
Les voleurs de pommes. -
Dans presque toutes les communes, on signale des vols de pommes. Du
reste, il faut reconnaître que les autorités ne mettent pas beaucoup
d'ardeur à rechercher les voleurs. Ils se contentent de demander si on a
des indices et l'enquête reste là. D'autres fois, quand le maraudeur est
pris sur le fait, on arrange l'affaire moyennant
une somme pour les pauvres. Cela est encore arrivé dernièrement dans une
commune du canton de Ryes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Éventré
par un taureau. -
Vendredi
matin, un nommé Marie dit Majet, domestique chez M. Jean Sebire, à Ryes,
en changeant un taureau de piquet, a été éventré par l'animal. L'état
du blessé est grave. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1895 - Noyés.
- La
veuve Bouillard, 37 ans, à Totes, a été trouvée noyée dans une mare
au bord de laquelle elle était occupée à laver du linge.
—
Un jardinier de Ryes, Louis Travers, 69 ans, est tombé accidentellement
dans une mare et s'est noyé.
(source
le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Ou s’arrêtera le vol ?
- Dimanche
soir, plusieurs personnes s'arrêtaient, une demi-heure, dans l’établissement
du sieur Porée, cabaretier à Ryes, et y prenaient un verre de cidre.
Après leur départ, le débitant s'aperçut qu'il lui manquait une
chaise. Il courut après ses clients d'occasion et les retrouva porteurs
de l'objet volé. Ceux-ci restituèrent la chaise, mais invectivèrent le
débitant qui a porté plainte à la gendarmerie. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Sages lenteurs.
-
Notre
département est l'un de ceux où les travaux de tout genre marchent avec
une trop sage lenteur. Depuis plusieurs années, on nous promet de relier
entre elles plusieurs localités importantes du Calvados avec des chemins
de fer à voie étroite.
De
temps à autre, les entrepreneurs font publier des notes annonçant que
les travaux sont poussés avec la plus grande activité, puis on apprend
que les travaux n'ont pas avancé d'un demi-kilomètre.
Telle
est la situation de la petite ligne de Courseulles à Arromanches et de
Bayeux à Ryes : Elle est commencée depuis cinq à six ans.
Dernièrement, on annonçait son achèvement pour la saison
prochaine. Cette inauguration est douteuse aujourd'hui, car le travail a
été de nouveau interrompu et pour une cause peu ordinaire : parce que la
compagnie des Tramways du Calvados manque de rails ! C'est un comble! Cela
nous promet de beaux jours pour le temps lointain où, enfin, marchera
cette lignette de quelques kilomètres qui aura demandé des années à
construire. (source
le Bonhomme Normand)
Juillet 1899
- Les Chemin de fer du Calvados. -
Une voie ferrée d'intérêt local à 60 cm est ouverte entre Courseulles
et Bayeux par les Chemins de fer du Calvados. Le même jour, une branche
partant de Ryes vers Arromanches est également mise en service. La ligne
principale et son embranchement sont déclassés du réseau le
29 septembre 1932. (source
le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Un oubli. -
Le gouvernement
décerne des médailles d'argent et de bronze aux facteurs méritants,
C'est bien.
Mais
tous ces médaillés n'ont peut-être pas plus de vingt-sept ans de
service dans les postes, comme ce facteur fidèle de l'arrondissement de
Bayeux, canton de Ryes, aujourd'hui dans sa vingt-huitième année de
service, dont vingt-cinq dans le même bureau, et qu'on a oublié de
médailler. (source le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 -
Le banquet de Ryes. -
Le banquet
offert par souscription à M. Guerrier maire de Ryes, vice-président du
conseil général et bâtonnier de l'ordre des avocats de
Caen, à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion
d'honneur, a pris les proportions d’une véritable manifestation.
Très
nombreux étaient les assistants venus pour donner une nouvelle marque de
sympathie et d'estime à l'homme qui peut avoir des adversaires
politiques, mais auquel nous ne connaissons pas d'ennemis.
—
A l'occasion de cette fête, la Compagnie du tramway avait organisé un
train spécial pour le retour.
Le
préfet avait jugé prudent de faire avancer l'heure du départ, espérant
que, grâce à cette précaution, on arriverait à temps à la gare de
Bayeux. Mais, comme de coutume, le tramway y est arrivé en retard. Le
train de 4 h. 34, que les personnages officiels voulaient prendre pour
revenir à Caen, était parti, et ils ont dû faire le pied de grue
jusqu'au départ du train suivant. (source
le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Justice préfectorale. -
Nos
lecteurs se le rappellent : à l'issue du banquet de Ryes, en l'honneur de
M. Guernier, le tramway qui ramenait les Caennais à Bayeux arriva
en retard. Le train de Caen était parti. Les voyageurs, y compris le
préfet, durent croquer le marmot pendant deux heures.
Le
retard était dû, paraît-il, au mauvais état de la machine. Cela n'a
pas empêché le préfet de rendre responsable de ce retard l'employé qui
la dirigeait et de prendre un arrêté enjoignant à la Compagnie de le
révoquer.
Singulière
justice. C'est la machine qui a tort et on frappe son conducteur. Mieux
vaudrait, ce nous semble, mettre la Compagnie des tramways en demeure de
changer ses machines et de veiller sur son matériel qui ne vaut pas un
clou. (source le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Bras broyé. -
Le sieur Pierre Gérard, 46 ans, journalier à Ryes, était
employé à battre à la mécanique. En voulant ouvrir le volet du
ventilateur, alors que la machine était en marche, sa blouse se prit dans
l'engrenage, entraînant après elle l'avant-bras droit qui fut
littéralement broyé. L'amputation a été pratiquée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Noyé. -
Le
sieur Jacques Foucher, 59 ans, débitant à Ryes, s'est noyé
accidentellement dans une mare voisine de son habitation, en y puisant un
seau d'eau. Le malheureux était sujet à des étourdissements.
(Source : Le Bonhomme Normand)
|