1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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RYES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Rissois, Rissoises

Octobre 1877   -  Incendie.  -  Dimanche, à une heure du matin, un incendie dont les causes sont inconnues a détruit à Ryes, trois corps de bâtiments à usage de grange, contenant une quantité considérable de gerbes de blé, de l'avoine, de la paille et autres objets mobiliers, au préjudice des dénommés ci-après : 1° M. Guernier, avocat à Caen ; 2° M. Manoury, cultivateur à Ryes ; 3° Mme de Caumont, demeurant à Caen ; 4° la dame veuve Dérétable, propriétaire à Ryes. Les pertes générales s'élèvent à 100 000 francs.  

 

Avril 1879   -  Télégraphie.  -  On nous communique la note suivante : « Ryes était, depuis longtemps, avec Bourguébus et Morteaux-Coulibœuf, l'un des trois seuls chefs-lieux de canton du département ne possédant pas de bureau télégraphique. Cette lacune vient d'être comblée en ce qui concerne Ryes ». 

« Au moyen d'une souscription ouverte par le maire et à laquelle ont bien voulu prendre part, avec un assez grand nombre d'amis personnels de celui-ci, les principaux habitants et  fonctionnaires de la commune, on a pu réunir une somme qui, jointe à une subvention du Conseil général, suffira pour solder, sans qu'il ait été besoin d'imposition spéciale et sans que, par suite, il en coûte un centime aux contribuables. Le bureau télégraphique de Ryes a été ouvert au public samedi dernier ».  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Ryes, 420 habitants, Mme Lavigne (Désirée), 22 élèves payantes, 12 gratuites ; 450 fr. de traitement en 1878 ; indemnité  personnelle accordée 75 fr.

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Gendarmerie.  -  Nous apprenons que sur la demande du maire et du conseil municipal de Ryes, le ministre de la guerre vient de décider que la brigade de  gendarmerie d'Asnelles sera transférée à Ryes.  

 

Août 1879  -  La Poste.  -  Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Évrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli.

Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste.

Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.  

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage 1épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi  beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.

A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la  côte, se précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans l’estimation des pertes.  

 

Juillet 1880  -  Manœuvre de la dernière heure.  -  Dans le canton de Ryes, des :gens mal intentionnés répandent le bruit que les nouveaux candidats au Conseil général et au Conseil d'arrondissement veulent faire interdire la chasse aux alouettes sur nos côtes. C'est un mensonge.  

 

Août 1880  -  Un maire en jupons.  -  Dans une commune du canton de Ryes, les fonctions de secrétaire de mairie sont exercées par une ancienne institutrice, qui demeure à Bayeux. Le maire ne fait rien sans elle (en ce qui concerne les affaires de la mairie, bien entendu), et chaque fois que sa présence est nécessaire, il fait atteler et va la chercher. La consultation terminée, il la reconduit. Dans le pays, on s'en scandalise fort, car l'ex-institutrice étant demoiselle on trouve qu'il est peu régulier qu'elle soit... maire.

 

Janvier 1881  -  Gendarmerie.  -  La brigade de gendarmerie d'Asnelles est transférée depuis le 1er janvier à Ryes, chef-lieu de canton.

 

Août 1881  -  Des bâtons dans les roues.  -  Le concours agricole de l'arrondissement de Bayeux doit avoir lieu le 11 septembre à Ryes. Le conseil de Ryes a voté des fonds, M. de Toustain, conseiller général, et M. Trémoulet, conseiller d'arrondissement et les principaux habitants de Ryes ont souscrit, de fortes sommes. Bref, tout le monde paraissait d'accord. Mais quand il a fallu trouver un emplacement pour le comice, les organisateurs n’ont pas rencontré le même désintéressement. Le sieur Verolles, fermier, a refusé de le laisser installer, dans son herbage,  le sieur Souef, autre fermier, a demandé 200 fr. pour prêter le sien. Ce que voyant, l'adjoint de Ryes a donné gratuitement, pour servir d'emplacement au comice, un herbage qu'il possède dans la commune, et a trompé ainsi ceux qui essayaient démettre des bâtons dans les roues.

 

Janvier 1885   -   Secours aux communes   -   Sur la demande de M. le préfet et de M. Guernier, maire de Ryes, le gouvernement vient d'accorder a cette commune un secours de 12 000 fr.  pour les travaux de l'église.  

 

Juillet 1885  - Échos du 14 juillet.  -  Quelques incidents ont signalé la fête du 14 Juillet dans plusieurs localités de notre département. 

Le curé d'une commune du canton de Ryes, peu respectueux du règlement fait par l’évêque et le préfet, a refusé de laisser sonner les cloches. 

A Littry, on n'a vu le maire nulle part, et, sans le concours spontané de la musique, la fête eût été des plus tristes. Il y avait bien un mât de cocagne pour l'égayer, mais, quand il a été dressé, on s'est aperçu qu'on avait oublié d'y mettre les prix. Aucune des autorités n'a poussé le patriotisme jusqu'à grimper les y pendre. 

Dans une commune de l'arrondissement de Caen, on a beaucoup remarqué que le maire, décoré il y a quelques mois, a oublié de mettre un drapeau pour remercier la République d'avoir pavoisé sa boutonnière. 

Une compagnie de pompiers du pays d’Auge a montré plus de zèle. Le 14 Juillet, elle a fait des exercices de tir. La cible était large, mais personne n'a mis dedans, et pourtant aucun des tireurs n'y était encore. 

Lors du défilé des écoles, à la fête enfantine, le maire de Caen, qui, comme on le sait, est passionné pour l'économie sociale, a fait remarquer à ses voisins qu'il y avait beaucoup de filles et  bien moins de garçons. « Il y a là, a t-il ajouté, un danger contre lequel les bons citoyens doivent garantir la République. » Eh bien M. le maire, garantissez, vous et vos amis,  garantissez... 

A Anctoville, le drapeau a été placé au cimetière. Quel nez ont dû faire les trépassés réacs !

 

Novembre 1886  -  Les inondés.  -  Le Parlement et la presse parisienne ont ouvert une souscription pour venir en aide aux inondés du Midi. Les offrandes sont reçues dans tous les établissements financiers publics et privés.

 

Décembre 1886  -  L’ouragan.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un ouragan d'une violence inouïe s'est déchaîné sur notre région. A Caen, tuiles et ardoises jonchaient les rues, plusieurs cheminées ont été renversées. Dans la campagne, les dégâts sont grands. Beaucoup d'arbres ont été brisés ou arrachés. Dans la canton de Ryes plus de 1 500 superbes pommiers ont été détruits. 

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières. — Église. -  Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ; Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale. -  Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle sud.  -  Colleville-sur-Mer. —  Église.  -  Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église. -  Etréham. —  Église. -  Formigny. —  Église. -  Louvières. —  Église. Marigny. —  Église.  -  Ryes. —  Église.  -  Tour. —  Église. -  Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Mai 1888  -  Patriotisme et mutisme.  -  La souscription pour l'érection d'un monument à la mémoire des enfants du Calvados tués pendant la terrible guerre de 1870-71 a été bien accueillie dans toutes les communes. M. Guernier, maire de Ryes, avait écrit aux maires de son canton. Tous lui ont répondu, et les sommes souscrites se sont élevées à la somme de 1 095 fr. 45. 

Le maire de Tierceville est le seul dont on n'ait pas eu de nouvelles. On craint que ce maire n'ait envoyé la souscription de sa, commune au pape, pour augmenter son denier. Ce qui  autorise cette supposition, c'est qu'à l'une des dernières élections, il s'était déjà trompé d'adresse en envoyant à l'évêché les résultats électoraux destinés à la sous-préfecture.

 

Septembre 1889.   -   Incendies.   -   Un incendie a éclaté, à Ryes, dans une ferme appartenant au sieur Delmas, et brûlé les récoltes qu'elle contenait, appartenant au sieur Souef, fermier. Pertes, pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le fermier 8 000 fr.  Le tout assuré.

-       Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré.

-       Un incendie s'est déclaré à Martragny et a consumé la couverture d'un corps de bâtiment appartenant à M. Pierre Poret. Pertes, 800 francs. Assuré.

-        Samedi, un incendie a éclaté à Grandcamp, chez le sieur Prosper Lelandais, et a occasionné une perte de 350 fr. - non assurée.

Le feu a été mis par le fils Lelandais, âgé de 7 ans, qui jouait avec des allumettes.   ( Bonhomme Normand)

 

Juin 1890  -  Flagrant délit d’adultère.  -  Jeudi, à quatre heures du matin, le juge de paix de Ryes, accompagné de gendarmes de la brigade, a constaté le délit d'adultère commis par un  sieur P..... et une dame B….. Ils ont été arrêtés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Adultère et coup.  -  Louise Letellier, femme Eugène Bacon, 45 ans, née à Hérouville, épicière à Ryes, a été surprise en flagrant délit d'adultère avec un jeune homme de 26 ans, Firmin Poulard, couvreur, né à Ducy-Ste-Marguerite. Les deux coupables, ayant aggravé leur affaire en portant des coups et en faisant des blessures, se sont vu condamner : la femme Bacon à 1 mois de prison, et Poulard, à 15 jours, plus 50 fr. d'amende.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Encore les armes à feu.  -  Le sieur Pergeaux, domestique à Ryes, ayant résolu de veiller la nuit pour surprendre les malfaiteurs qui coupent les crins aux chevaux mis au piquet dans les champs, se munit d'un fusil qu'il chargea, mais, son maître lui ayant fait observer qu'il avait mis une quantité de poudre quatre fois trop forte, il se mit en devoir de débourrer son arme, en employant le tire-bourre, sans s'apercevoir que les chiens étaient levés. L'un des deux s'abattit, le coup partit en faisant éclater le canon et Pergeaux eut la  main  gauche fracassée.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Danger des armes à feu.  -  Le sieur Pergeaux , domestique à Ryes, qui s'était blessé dernièrement à une main avec une arme à feu trop fortement chargée, est mort du tétanos, provoqué par sa blessure.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1890  -  Les voleurs de pommes.  -  Dans presque toutes les communes, on signale des vols de pommes. Du reste, il faut reconnaître que les autorités ne mettent pas beaucoup d'ardeur à rechercher les voleurs. Ils se contentent de demander si on a des indices et l'enquête reste là. D'autres fois, quand le maraudeur est pris sur le fait, on arrange l'affaire moyennant une somme pour les pauvres. Cela est encore arrivé dernièrement dans une commune du canton de Ryes.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Éventré par un taureau.  -  Vendredi matin, un nommé Marie dit Majet, domestique chez M. Jean Sebire, à Ryes, en changeant un taureau de piquet, a été éventré par l'animal. L'état du blessé est grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Noyés.  -  La veuve Bouillard, 37 ans, à Totes, a été trouvée noyée dans une mare au bord de laquelle elle était occupée à laver du linge. 

— Un jardinier de Ryes, Louis Travers, 69 ans, est tombé accidentellement dans une mare et s'est noyé. 

(source le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Ou s’arrêtera le vol ?  -   Dimanche soir, plusieurs personnes s'arrêtaient, une demi-heure, dans l’établissement du sieur Porée, cabaretier à Ryes, et y prenaient un verre de cidre. Après leur départ, le débitant s'aperçut qu'il lui manquait une chaise. Il courut après ses clients d'occasion et les retrouva porteurs de l'objet volé. Ceux-ci restituèrent la chaise, mais invectivèrent le débitant qui a porté plainte à la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Sages lenteurs.   -   Notre département est l'un de ceux où les travaux de tout genre marchent avec une trop sage lenteur. Depuis plusieurs années, on nous promet de relier entre elles plusieurs localités importantes du Calvados avec des chemins de fer à voie étroite.

De temps à autre, les entrepreneurs font publier des notes annonçant que les travaux sont poussés avec la plus grande activité, puis on apprend que les travaux n'ont pas avancé d'un  demi-kilomètre.

Telle est la situation de la petite ligne de Courseulles à Arromanches et de Bayeux à Ryes : Elle est commencée depuis cinq à six ans. Dernièrement, on annonçait son achèvement pour la  saison prochaine. Cette inauguration est douteuse aujourd'hui, car le travail a été de nouveau interrompu et pour une cause peu ordinaire : parce que la compagnie des Tramways du Calvados manque de rails ! C'est un comble! Cela nous promet de beaux jours pour le temps lointain où, enfin, marchera cette lignette de quelques kilomètres qui aura demandé des années à construire. (source le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Les Chemin de fer du Calvados.  -  Une voie ferrée d'intérêt local à 60 cm est ouverte entre Courseulles et Bayeux par les Chemins de fer du Calvados. Le même jour, une branche partant de Ryes vers Arromanches est également mise en service. La ligne principale et son embranchement sont déclassés du réseau le 29 septembre 1932. (source le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Un oubli.   -   Le gouvernement décerne des médailles d'argent et de bronze aux facteurs méritants, C'est bien. 

Mais tous ces médaillés n'ont peut-être pas plus de vingt-sept ans de service dans les postes, comme ce facteur fidèle de l'arrondissement de Bayeux, canton de Ryes, aujourd'hui dans sa vingt-huitième année de service, dont vingt-cinq dans le même bureau, et qu'on a oublié de médailler. (source le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Le banquet de Ryes.   -   Le banquet offert par souscription à M. Guerrier maire de Ryes, vice-président du conseil général et bâtonnier de l'ordre des avocats de Caen, à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur, a pris les proportions d’une véritable manifestation.

Très nombreux étaient les assistants venus pour donner une nouvelle marque de sympathie et d'estime à l'homme qui peut avoir des adversaires politiques, mais auquel nous ne connaissons pas d'ennemis.

— A l'occasion de cette fête, la Compagnie du tramway avait organisé un train spécial pour le retour.

Le préfet avait jugé prudent de faire avancer l'heure du départ, espérant que, grâce à cette précaution, on arriverait à temps à la gare de Bayeux. Mais, comme de coutume, le tramway y est arrivé en retard. Le train de 4 h. 34, que les personnages officiels voulaient prendre pour revenir à Caen, était parti, et ils ont dû faire le pied de grue jusqu'au départ du train suivant.  (source le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1899   -   Justice préfectorale.   -   Nos lecteurs se le rappellent : à l'issue du banquet de Ryes, en l'honneur de M. Guernier, le tramway qui ramenait les Caennais à Bayeux  arriva en retard. Le train de Caen était parti. Les voyageurs, y compris le préfet, durent croquer le marmot pendant deux heures. 

Le retard était dû, paraît-il, au mauvais état de la machine. Cela n'a pas empêché le préfet de rendre responsable de ce retard l'employé qui la dirigeait et de prendre un arrêté enjoignant à la Compagnie de le révoquer. 

Singulière justice. C'est la machine qui a tort et on frappe son conducteur. Mieux vaudrait, ce nous semble, mettre la Compagnie des tramways en demeure de changer ses machines et de veiller sur son matériel qui ne vaut pas un clou. (source le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Bras broyé.  -  Le sieur Pierre Gérard, 46 ans, journalier à Ryes, était employé à battre à la mécanique. En voulant ouvrir le volet du ventilateur, alors que la machine était en marche, sa blouse se prit dans l'engrenage, entraînant après elle l'avant-bras droit qui fut littéralement broyé. L'amputation a été pratiquée.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Noyé.   -   Le sieur Jacques Foucher, 59 ans, débitant à Ryes, s'est noyé accidentellement dans une mare voisine de son habitation, en y puisant un seau d'eau. Le malheureux était sujet à des étourdissements. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

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RYES (Calvados)  -  Les Écoles

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