Juin
1901 -
Malveillance stupide. -
Chez un fermier
de St-Germain-de-Montgommery, près Livarot, on a empoisonné le chien,
une vingtaine de pommiers greffés ont été mutilés, plusieurs bestiaux
blessés, une jument a reçu un coup de faucillon.
Les
auteurs de ces actes inqualifiables sont activement recherchés.
—
Le sieur Constant Maufras, propriétaire à Ryes, a constaté qu'on avait
coupé le pis d'une de ses vaches qui était à l'herbage. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Louerie et marché.
- Le
conseil municipal de Ryes a décidé la création d'une louerie d'ouvriers
agricoles, qui se tiendra tous les jours jusqu'au 1er novembre
en face la mairie, à partir de 4 heures du matin, Il a voté également
l'établissement d'un marché d'approvisionnement, franc de tous droits,
qui aura lieu le vendredi de chaque semaine et ouvrira à 9 heures du
matin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Une marcheuse. -
La femme Cécile Jeanne, 70
ans, née à Ryes, factrice rurale depuis 1848, a pris sa retraite.
Elle
faisait tous les jours ses 28 kilomètres. En admettant qu'elle ait
bénéficié d'une année de congés divers, elle a donc fait 52 ans de
service continu. Or, 52 années à 365 jours font 18 980 jours de marche,
qui, à 28 kilomètres par jour, mettent à son actif le total de 531 440
kilomètres, soit mille et une fois environ le chemin de Paris à Lyon ou
treize fois la circonférence de la terre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Histoire d’ici.
- Où
le lecteur va voir que le proverbe « l'habit ne fait pas le moine » est
toujours vrai.
Les
époux Croque étaient invités de noce aux environs de Ryes.
Madame,
trouvant que les habits de son mari n'étaient pas assez beaux, son brave
homme de mari lui dit :
—
Va-t'en d'mander ceux à Jules Moineau... Tu sais, y n'te r'fuse rin.
Une
fois la veste grise et le pantalon chamois de Jules Moineau enfilés par
Croque, le couple partit.
C'était
une chouette noce où il y avait plus à boire qu'à manger. Aussi, Madame
Croque s'en fourra-t-elle au point d'en perdre la raison et la mémoire.
Etant
sortie de la salle pour se soulager, elle aperçut la veste grise et le
pantalon chamois de Jules Moineau. Ne se rappelant plus que c'était son
mari qui était dedans, elle lui sauta au cou en disant tout bas :
—
Fais-mé yeun bécot, man p'tit Moineau. Que j'sis hureuse de t'vais...
Mais,
au lieu d'un bécot, ce fut une torgnole que Croque envoya à sa femme
pour lui rappeler que, si « l'habit ne fait pas le moine », il ne fait
pas non plus le moineau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - La mort de M. Guernier.
- M. C. Guernier, maire de Ryes, conseiller général, ancien
bâtonnier des avocats de Caen, vient de mourir, emporté subitement par
une congestion, dans la nuit de samedi à dimanche. C'est dans sa maison
de Ryes que la mort est venue le surprendre.
M.
Guernier était âgé de 68 ans. C'était un avocat de grand talents II a
eu une très belle carrière oratoire et a remporté d'éclatants succès
au barreau. Sa mort est une vraie perte pour le parti républicain du
département où les hommes sont rares.
M.
Guernier était souffrant. Son échec aux dernières élections
sénatoriales l'avait vivement affecté. Ceux qui l'ont poussé à se
porter assument une triste responsabilité. Plusieurs fois, M. Guernier
servit de défense au Bonhomme normand. C'était un homme dévoué et un
ami sûr dont nous regrettons profondément la perte.
L'inhumation
a eu lieu mercredi. Dans son testament, M. Guernier demandait à être
enterré civilement. Rien, dans son attitude, ne faisait prévoir cette
étrange détermination. A ses obsèques, on disait que M. d'Arthenay,
rédacteur de « l'Impartial, de Bayeux », se présenterait
pour remplacer M. Guernier au conseil général. .
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1903 - Élections
municipales. - Des élections municipales ont eu lieu
dimanche à Ryes, pour procéder à la nomination de deux conseillers en
remplacement de M. Guernier, maire, décédé, et de M. Maufras,
démissionnaire.
Un
seul des candidats, M. Houard, a été élu. Un second tour de scrutin
sera nécessaire pour compléter le conseil municipal.
Août
1903 -
Élection de Ryes. -
Ainsi qu'il était facile de le prévoir, M. d'Arthenay a battu le
candidat du « carreau dans l'œil » et le républicain de la dernière
heure. On se demande si, selon l'usage, le président du conseil général
adressera des paroles de bienvenue à ce nouveau copain qui sera accueilli
comme un chien dans un jeu de quilles par beaucoup de ses collègues. M.
d'Arthenay a eu 1 023 voix sur 2 455 électeurs inscrits ; M. de
Bonvouloir, 544; M. Heuzé, 182. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1903 -
Protestations. -
Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les
banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour
l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec
raison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Les pommes. -
Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu
plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être
vendeurs, seront acheteurs.
Nous
sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par
le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison
Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Emballement. - M.
d'Arthenay, le nouveau conseiller général du canton de Ryes, est la
bête noire du parquet de Bayeux. En voilà la preuve.
M.
d'Arthenay avait chez lui une nièce de 15 ans et demi. M. d'Arthenay
avait décidé de l'envoyer à Londres, d'après lui pour apprendre
l'anglais. Cette idée ne souriait pas à la mère. M. d'Arthenay passa
outre.
La
mère porta plainte pour détournement de mineure au parquet de Bayeux,
qui télégraphia à celui de Cherbourg d'arrêter l'oncle et la nièce.
Mercredi soir, le procureur de la République de Cherbourg, son substitut,
le commissaire central, un autre commissaire et quatre agents se
présentèrent sur le bateau en partance pour l'Angleterre, ainsi que le
consul anglais qui avait été mandé.
M.
d'Arthenay et sa nièce refusèrent de quitter le bateau. La scène durait
depuis deux heures lorsque tout ce monde s'aperçut qu'il venait de faire
une gaffe, n'ayant pas de mandat d'amener, d'un autre côté, comme M. d'Arthenay
était sur un bateau anglais, les autorités françaises n'avaient pas le
droit de l'arrêter.
Vendredi
matin, M. d'Arthenay débarquait à Cherbourg et était arrêté, le
parquet de Bayeux ayant délivré un mandat d'amener. M. d'Arthenay
déclara qu'il était le subrogé tuteur de la jeune fille qu'il avait
conduite dans un couvent à Londres et exhiba un reçu pour trois mois de
pension. M. d'Arthenay fut ramené à Bayeux par deux agents en bourgeois.
Mais, la plainte ayant été retirée, il fut remis en liberté.
Puisque
M. d'Arthenay revenait volontairement en France, mieux eût valu
assurément attendre son retour à Bayeux pour lui demander des
explications.
Encore
quelques emballements de ce calibre là et M. d'Arthenay pourrait bien,
aux prochaines élections législatives, remplacer M. Gérard comme
député de l'arrondissement de Bayeux. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Enfant abandonné.
- Une servante de
Crépon, canton de Ryes, Célestine Tirel, veuve Leligeois, vit depuis
cinq ans séparée de son mari. Elle avait mis son enfant de onze ans en
garde à St-Martin-des-Entrées ; mais comme elle ne payait pas la
pension, on lui rendit l'enfant.
La
mère l'emmena à Bayeux, le fit déjeuner et lui dit : « Va-t'en ! » Le
pauvre petit s'en alla chez son grand-père, à Villy-Bocage ; c'est du
moins ce qu'il raconte. Une enquête est ouverte.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Récompenses. -
Des
médailles et diplômes d'honneur ont été accordés aux sapeurs-pompiers
: Lemarchand, à Bény-Bocage, Jort, Ryes et Bacon, à Cahagnes qui
comptent plus de 30 ans de services et ont accompli de nombreux actes de
dévouement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1906 - Arrestation d'un conseiller général. -
Samedi dernier, 17 mars, la gendarmerie de Bayeux a procédé à
l'arrestation, en vertu d'une contrainte par corps, de M. Louis Danthenay,
43 ans, conseiller général de Ryes, ancien directeur de journal
l'Impartial.
Novembre
1906 - Découverte d'un cadavre. - On a
trouvé, dimanche matin, pendu dans sa maison un journalier, Édouard Aze,
âgé de 54 ans. Depuis quelque temps Aze vivait séparé de sa
femme, qui révoltée de l'inconduite de son mari, lequel ne voulait pas
travailler et se livrait à la boisson, avait quitté le domicile
conjugal. On suppose que le malheureux journalier se sera donné la
mort dans un accès de folie
alcoolique.
Avril
1908 - Incendie. -
Mardi, le verre 1 heure de l'après-midi, un violent incendie a éclaté
dans la ferme exploitée par M. Ernest Lecouvreur, au hameau du
Petit-Fontaine. Appelés par le tocsin, qui sonnait au clocher
d'Arromanches, les pompiers et les habitants d'Arromanches accoururent,
bientôt rejoints par ceux de Ryes. Malheureusement, un vent violent
d'ouest activait le feu, et malgré tout le dévouement des
sauveteurs, un corps de bâtiment couvert en chaume et un hangar couvert
en tuile furent détruits, ensevelissant sous les décombres cinq
veaux gras, à grande peine, trois vaches furent sauvées non sans
avoir reçu de sérieuses brûlures. Les pertes sont des plus importantes.
M.
Lecouvreur, n'est pas heureux. Pendant l'été 1906, lors de l'incendie de
la ferme Mauquest, le feu gagna un corps de bâtiment appartenant à M.
Lecouvreur qui subit des pertes énormes.
Mai
1912 - Tombée dans son puits.
- Le 20, M. Henri Lerenard, 45 ans, entrepreneurs de maçonnerie au
hameau de Beauvais, a trouvé sa mère, Mme Veuve Lerenard, née
Eugénie Anne, 73 ans, noyée dans le puits de sa demeure. La pauvre
femme a dû y tomber accidentellement. On avait cru d'abord un suicide,
parce qu'elle avait des chagrins de famille, mais elle n'avait jamais
manifesté la moindre intention de se donner la mort.
Avril
1914 - Les monuments historiques du
Calvados. - Voici, d'après le officiel, la liste des
immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation
de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :
Parfouru-l'Eclin,
Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de
l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes
: Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades,
Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ;
Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ;
Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais :
Église ; Saint-Pierre-sur-Dives : Église, Salle capitulaire, Halles,
etc...
Décembre
1914 -
Macabre découverte. -
On a trouvé
inanimé sur la fumière de la ferme et le crâne fracturé, le jeune
Arthur Jeanne, 12 ans et demi, petit domestique chez M. François Sebire,
cultivateur à Ryes.
On
l'a transporté à l'hôpital de Bayeux où il a succombé peu après. On
croit qu'il avait reçu un coup de pied de cheval. (Bonhomme Normand)
Juin
1919 -
Mort du Tétanos. -
Un petit domestique de M. Arthur Gilles, cultivateur à Ryes,
le jeune Léopold Tesson, Agé de 12 ans et demi, vient de succomber dans
des conditions particulièrement pénibles.
Depuis
un mois, le jeune Tesson était au service de M. Gilles, peu après son
arrivée, il fut mordu au pied par le chien de son patron.
Malheureusement, on ne fit pas attention à cette morsure et la plaie non
soignée s'envenima.
Le
tétanos se déclara. Lorsqu'on appela les docteurs Guillet et Mariette,
il était trop tard. Léopold Tesson succombait au terrible mal malgré
l'intervention de ces deux praticiens. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1921 -
Un écraseur qui se dérobe.
- Sur
la route de Ryes a Arromanches, une auto, débouchant de l’avenue de la
Gare, sans corner, et prenant son virage à gauche, a renversé M. Arthur
Gilles, cultivateur à Ryes, hameau du Petit-Fontaine, qui passait sur la
route à bicyclette. La machine se trouva prise sous l »auto, et,
dans sa chute, le cycliste se blessa au genou.
Le
conducteur de l'auto, pour se dégager, fit marche en arrière et s'enfuit
dans la direction de Bayeux. M. Gilles a porté plainte contre le
conducteur de I’auto, qui porte le n° 1939-E-6. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Jeu d’enfant !
-
Une tentative de déraillement a été commise sur la ligne des
Chemins de fer du Calvados, sur le bord de la route d'Arromanches à Ryes.
Un enfant de 9 ans, Jean Sébire, accompagnait les domestiques de son
père, cultivateur à Ryes, qui labourait non loin de là, et, pour
s'amuser, a-t-il dit. il avait placé un gros caillou sur les rails.
Fort
heureusement, le mécanicien a pu arrêter sa machine à temps et éviter
un accident. (Source : Le Bonhomme Normand)
|