Janvier
1832 -
Propos séditieux. -
Dans le courant
du mois 'de décembre dernier, le sieur Gillette, confiseur à Caen, en
sortant du presbytère de la commune de Sallen, entra dans un cabaret, où
il tint, contre le gouvernement et Louis-Philippe, divers propos qui
sonnèrent mal aux oreilles des assistants. Les propos du confiseur
arrivèrent jusqu'au maire de la commune, qui, après une information sur
les dires reprochés au sieur Gillette, rédigea procès-verbal et le fit
parvenir à l'autorité compétente.
Le
juge d'instruction de Bayeux, saisi de la connaissance de l'affaire,
décerna contre le prévenu un mandat, par suite duquel il fut déposé à
la maison d'arrêt, d'où il est sorti trois jours après, sous caution.
L'instruction
de cette affaire touche, dit-on, à son terme. (Le Pilote du Calvados)
Mars
1832 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Il
était trois heures du matin, et le sieur Martin, maréchal à Sallen,
était déjà debout, le 10 octobre, se disposant à se rendre à la foire
St- Denis. Etant sorti pour allumer sa chandelle chez son voisin, au
retour il trouva dans sa maison un autre voisin, Michel Dudouet,
jardinier, qui lui demanda s'il n'allait pas à Bayeux, ayant, dit-il, une
lettre à y porter. Martin lui répondit négativement, en lui indiquant
une personne qui pourrait faire sa commission.
En
revenant de la foire, Martin vit avec étonnement une de ses fenêtres
ouvertes, et avec plus d'étonnement encore une corde descendant de cette
fenêtre, et qui semblait avoir servi de moyen d'évasion à un voleur. Le
tiroir d'une table où il plaçait son argent avait été forcé, et 360
francs étaient disparus. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur
Dudouet, chez lequel une perquisition eut lieu, qui fit découvrir une
somme de 160 francs cachée en différent endroits.
Dudouet
mis en état d'arrestation a nié constamment le vol qui lui était
imputé, et est parvenu à établir la légitime possession de la somme
trouvée chez lui, par suite de la vente qu'il avait faite quelques jours
auparavant de plusieurs bestiaux dont le prix était destiné à acquitter
une dette pour laquelle il était poursuivi.
Cette
justification a rendu facile la défense de Dudouet qui a été acquitté.
(Le Pilote du Calvados)
Mars
1832 -
Délit politique. - «
J'étions, I'maire, l'adjoint, l'garde-champêtre, mé et deux ou trois
autres, à bère d'pys le matin, cheux la mère Trolley, auprès de l'église
de Sallen, le 11 décembre, et j'étions tous un miot vacchinés par la
bechon, quand no vint à sorti d'vêpres. Y'un d'la société avisit
Gillette qui sortait ; faut l'faire veni, dit l'maire, j'allons le
piquir. ( piquer. - C'hest
un ami du Curé. J'gage qui n'viendra pas, dit un autre. J'gage que si,
que j'dis, et j'allis l'trachir ; y vint.
L'maire,
herpit Gillette, l'y d'mandit l'portement, ( la santé, ) et l'invitit à
bère aveuc nous.
Dans
l'moment, no causait du brit de Lyon, et no dit à Gillette ; vo
v'nez d'Paris, qu'est qu'il y a d'neu ?
-
L'affaires de Lyon, qui dit, c'hest fini, mais ch'nest pas fini à Paris.
No n'y écoute plus le Roi, la garde nationale n'veut put faire de
service, et deux jous avant man départ l'y avait une tiée de gens autour
d'la maison du Roi qui voulaient l'renversir. Y dit enco qu'no zy faisait
des r'présentations d'la personne du Roi, sous des images tout à fait
insolens et que cha s'vendait sans qu'no dit rien aux marchands.
Et
v'là c'que j'ai ouï dire à Gillette, et quand no l'y dit qu'il avait
tort de parler comme cha, y dit que ch'était la vérité et qu'y l'dirait
bien d'vant tout l'monde, sus le milieu d'la place.
Telle
a été la déposition devant le jury, de l'un des témoins assignés à
charge contre le sieur Giilette, confiseur à Caen, prévenu d'avoir tenu
dans un lieu public des propos injurieux
contre la personne du Roi et contre le gouvernement. Cette déposition,
que nous transcrivons à peu près littéralement, résume toute
l'affaire.
Toutefois,
nous devons ajouter qu'il est résulté de l'information et des débats
que le sieur Achard, maire de Sallen, avait envoyé lui-même chercher le
sieur Gillette, à la sortie des Vêpres, le 11 septembre, pour le piquer
( c'est-à-dire l'exciter à jaser), qu'à plusieurs reprises, il lui fit
des questions sur les affaires publique, et que ce fut en y répondant que
le sieur Gillette fit entendre devant toutes les personnes qui se
trouvaient dans le cabaret les propos dont le lendemain le maire rédigea
ou fit rédiger procès-verbal, et qui amenaient par suite le sieur
Gillette devant les assises. Les débats ont établi en outre qu'une réclamation
de quelques habitants contre l'élection du sieur Achard, au conseil
municipal, à laquelle on disait généralement que le sieur Gillette
prenait un vif intérêt, avait excité contre lui l'animosité du maire.
Enfin,
le prévenu a protesté contre les sentiments carlistes qu'on lui a prêtés,
et a établi que c'est lui qui fit confectionner, sur la simple invitation
du maire lui-même, le drapeau tricolore de la commune de Sallen,
qu'habite sa famille, et qu'il contribua pour sa part au paiement de ce
drapeau, qu'inscrit de bonne heure sur les contrôles de la garde
nationale de Caen, il fut un des premiers habillés et équipés et qu'il
a toujours bien fait son
service, sans se mêler jamais de politique, et que s'il a, le 11 décembre,
tenu une partie des propos qu'on lui impute, il y a été provoqué par
les questions qui lui étaient adressées et par la discussion qui en fut
la suite, mais sans avoir en aucune intention de commettre le délit qu'on
lui reproche.
L'accusation
tombait d'elle-même devant les débats, aussi, le ministère public
n'a-t-il pris la parole que pour blâmer la conduite du maire de Sallen,
qu'il a traitée d'odieuse, puisque c'est lui qui a provoqué la
discussion à l'occasion de laquelle il a porté plainte contre Gillette.
Le
défenseur du prévenu n'a ajouté quelques mots que pour faire ressortir
tout ce que le fait du maire de Sallen a de répréhensible, et sentir que
la destitution de ce fonctionnaire est devenue indispensable. Enfin, le président
des assises à son tour blâmé ce même fonctionnaire, qui, comme
officier de police judiciaire, se trouvait devant lui responsable de ses
actes.
Le
jury, après quelques minutes de délibération, a déclaré la
non-culpabilité du prévenu. C'est maintenant à l'administration à révoquer
un fonctionnaire qui s'est mis dans cette fâcheuse position.
(Le Pilote du Calvados)
Septembre
1842 - Orage du 30 juin.
- Le conseil
engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande considération
la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie, Cormolain,
Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 3o juin, et
qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. -
A
l'audience du 7 courant, le tribunal de police correctionnelle de Bayeux a
prononcé les condamnations suivantes : Un mois d'emprisonnement , contre
Jacques Tirel, domestique à Sallen, prévenu d'avoir porté des
coups et blessures au sieur Hermine, de cette commune.
—
Treize mois de la même peine ont été infligés à Pierre Asse,
dit Lerat, journalier à Blay, pour vols de vaches.
—
La femme Colombe,
couturière, de Colombières, paiera dix francs d'amende, pour s'être
approprié un morceau de mousseline brodée appartenant à la femme Cohuet.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Une disparition. -
« Le Haro » annonce qu'une femme Le Barbey, née
Pringots (Marie), de la commune de Sallen, arrondissement de Bayeux, a
disparu depuis le 19
décembre, et les recherches dont elle a été l'objet sont restées
jusqu'ici sans effet.
Voici
le signalement de cette femme : âgée de 38 ans, cheveux et sourcils
blonds, yeux gris, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage court,
teint pâle, vêtue d'une coiffe en grosse mousseline, d'un châle fond
vert usé, d'une camisole fond vert avec pois rouges, d'un jupon bleu,
d'un mauvais tablier rayé, chaussée de sabots.
—
Transmettre les renseignements qu'on pourrait obtenir à la
sous-préfecture. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
- Audience du 9 juin 1847.
—
Pierre-Laurent Sevêtre,
journalier, demeurant à Sallen, subira six mois d'emprisonnement pour vol
d'argent dans le comptoir du sieur Achard, marchand mercier à Caumont.
—
Jean-Louis Couespel,
journalier, demeurant à Tour, a été condamné pour avoir, le 27 avril
1846, volé des objets mobiliers au préjudice du sieur Lemenicier,
cultivateur à Cussy, en un an et un jour d'emprisonnement.
—
François-Auguste Hardoin, journalier, demeurant à Tilly-sur-Seulles,
subira quinze jours de prison, pour avoir, à Port-en-Bessin, détourné
une somme de dix francs, au préjudice du sieur Ménage. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Févriers
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 5 février 1851.
—
Une amende de 5 francs a été infligée au sieur Victor Guérin,
âgé de 54 ans, cultivateur, demeurant en la commune de La Vacquerie,
pour exercice illégale de la chirurgie.
—
La demoiselle Louise-Adélaïde Gautier, institutrice à Sallen,
inculpée du même délit, a été acquittée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1852 -
Un incendie. - Un
nouvel incendie, dont on ignore la cause, s'est manifesté samedi dernier
dans le bois de Montaubeuf, commune de Sallen. Huit hectares de bois
environ ont été la proie des flammes. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1852
-
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 11 octobre 1852.
Une
soustraction de produits agricoles, sur une pièce de terre saisie sur
lui, a valu à Jacques Bellenger, âgé de 30 ans, voiturier à Sallen, 6
jours d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1855 -
Une imprudence. -
Un nommé Jean Lamare, laboureur à Saint-Georges-d'Elle, a passé,
le 13 de ce mois, sous la roue d'une voiture conduite, sur la route de
Saint-Lô à Bayeux, par un sieur Ygnouf, meunier à Sallen.
On
attribue cet accident à l'imprudence d'Ygnouf, qui était monté sans
guides dans sa voilure, attelée de plusieurs chevaux. Les blessures,
quoique légères retiendront quelques jours au lit la victime de cette
imprudence . (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1859 -
Un incendie. –
Le
23 août courant, un incendie attribué à l'imprudence de plusieurs
jeunes enfants qui jouaient avec des allumettes chimiques, a éclaté vers
quatre heures du soir, en la commune de Sallen. Deux petites maisons et
leurs dépendances ont été la proie des flammes. La perte est évaluée
à 1 730 francs. Rien n'était assuré .
( L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1866 -
Par décret. - Par
décret impérial du 16 juin 1866, la donation faite à la fabrique de
l'église succursale de Sallen par la dame Jeanne Élisabeth Tillard,
veuve Étienne, et consistant en une rente annuelle et perpétuelle de 60
francs, à la charge de faire célébrer chaque année 20 messes basses, a
été approuvée.
Juin
1868 - La
sécheresse. - Depuis
plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont
exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est
peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands
services.
L'orage
de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que
nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a
occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été
de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.
Dans
les environs de Bourg-Achard, dit l'arrondissement du Havre, les colzas
ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en
quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de
graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des
plus belles espérances.
La
moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente
sous le plus belle aspect.
Juin
1868 - Un
incendie. - Un
incendie accidentel a éclaté dans la commune de Sallen, dimanche, à
trois heures du matin, et a consumé, outre un corps de bâtiment servant
d'habitation, une assez grande quantité de linge de ménage, plusieurs
effets d'habillement, deux hectolitres de sarrasin, du blé, du bois et
divers objets mobiliers, le tout appartenant au sieur Prosper Youf,
propriétaire.
Août
1868 -
Un incendie. -
Le 5 de ce mois, à une heure du matin, un incendie dont les causes
sont inconnues, mais que l'on croit devoir attribuer à la malveillance, a
consumé un corps de bâtiment à usage de cave et de boulangerie, un
tonneau de cidre, 150 bourrées et divers instruments aratoires au
préjudice de la nommée Chauvin Modeste, veuve Marie, propriétaire à
Sallen.
Mars
1878
-
Accident mortel. -
Le nommé
Charles Gilles, âgé de 72 ans, propriétaire à Sallen, s'était assis
sur le brancard de sa voiture, en revenant du marché de Caumont,
son cheval ayant pris le galop, il voulut descendre, ses pieds
s'embarrassèrent dans le marchepied, et il tomba sous sa voiture, dont
une des roues lui passa sur le côté droit du corps. Secouru par un
voisin, il fut ramené à son domicile, où il succomba le lendemain matin
aux suites de l'accident.
Mars
1886
- Brûlée vive. - Jeudi,
à Sallen, on a trouvé la femme Lebeau, journalière, 75 ans,
complètement carbonisée, au milieu de l’âtre où, elle était sans
doute tombée accidentellement. Le corps de cette malheureuse était
réduit à l’état de tronçons informes détachés les uns des autres.
Août
1889. -
Cyclone. -
L'autre
dimanche, un cyclone d'une étendue de plus de trente mètres a ravagé la
bourgade
de
Sallen. Beaucoup de pommiers ont été arrachés. (
Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Les dévaliseurs de morts.
-
Marie Laurent, 44 ans, étant depuis douze ans au service du sieur
Ledain, propriétaire à Sallen, près Caumont, se croyait un peu
maîtresse ; c'est pour cela qu'à la mort de son maître elle s'entendit
avec Édouard Bailleul, 45 ans, et Hippolyte Marie, 46 ans, pour enlever,
la nuit même du décès, un baril d'eau-de-vie,
un lit de plume, une montre en or, un rouleau de toile, un parapluie en
soie, une poule, de la vaisselle, du linge et divers objets mobiliers qui
furent transportés au domicile de Marie Laurent.
L'accusation
reproche aussi à Marie Laurent et à Bailleul de s'être fait payer plus
que leurs gages par les héritiers du défunt. Marie Laurent a été
condamnée à six mois ; ses complices, à un mois chacun.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Encore des disparus. -
Le
sieur Arsène Allain, 38
ans, cultivateur à Campagnolles, près Vire, dont l'état mental laisse
à désirer, a quitté son domicile, emmenant avec lui une jument.
Jusqu'à ce jour, les recherches pour le retrouver sont demeurées
infructueuses.
—
On recherche le jeune Jules Déréac, 10 ans, qui a disparu de chez sa
mère, à Epinay-sur-Odon.
—
Un garçon épicier, employé chez la darne Vaudra, épicière à
Saint-Pierre-sur-Dives, avait été envoyé porter en voiture, du côté
de Sassy, des fournitures chez différents clients
de la région. Contrairement à son habitude, il n'est pas rentré le
soir, et, depuis, on n'a pu avoir aucune nouvelle de lui, sauf qu'il a
été rencontré sur la route en état d'ébriété.
—
Disparu également le jeune enfant de la dame Douchin, demeurant à Sallen.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Retrouvés. -
Charles
Baille, garçon épicier, employé chez la dame Vaudru, épicière à
Saint-Pierre-sur-Dives, dont nous avons annoncé la disparition dans notre
dernier numéro, a été retrouvé à Paris, où il s'était offert un
voyage. Il en est de même du jeune Emile Douchin, 8 ans, demeurant chez
sa mère, à Sallen, rencontré vagabondant à Saint-Evremond-de-Bonfossé
(Manche). (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Tuée d’un coup de pied de cheval.
- La
femme Thomasse, 65 ans, demeurant à Sallen, près Caumont où elle se
rendait, s'était garée sur le bord de la route pour laisser passer
une carriole quand elle reçut d'un cheval, attaché d'un peu trop long
derrière la voiture, un coup de pied qui lui fracassa la mâchoire. La
malheureuse fut tuée presque
sur le coup. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Tentative d’avortement.
-
Une
jeune fille de Sallen, près Caumont-l'Eventé, se serait rendue coupable
d'une tentative d'avortement. Telle est du moins la déclaration qu'une
servante a faite à la gendarmerie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1899
- Empoisonnée
par de la galette.
- La
jeune Céline Marie, 6 ans, dont les parents habitent Sallen, près
Caumont-l'Evénté, venant de manger de la galette, se
trouva subitement indisposée.
Le
repas avait été préparé dans un récipient rétamé sans doute avec du
plomb au lieu de l'être avec de l’étain. La fillette, ayant absorbé
une trop grande quantité d'oxyde de plomb, a succombé après de cruelles
souffrances. La mère, avec ses trois autres enfants, et l'enfant d'un
voisin, qui avaient mangé de cette galette, ont été très malades, mais
ils
sont heureusement hors de danger. (source le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Incendie. -
De deux bâtiments, dont l'un mesure 25 mètres de longueur sur 5
de largeur et l'autre 10 mètres de longueur sur 6 de largeur, au sieur
Lhonoré, à Sallen. Un porc a été brûlé. Pertes, 4 500 fr. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
Disparitions. -
Le
sieur Léopold Courey, 57 ans, jointoyeur à Deauville, n'a pas reparu à
son domicile depuis le 11 décembre. Les recherches sont demeurées
jusqu'ici infructueuses.
On
craint que le disparu, qui, presque aveugle, était ivre au moment où il
est sorti de chez lui, ne soit tombé accidentellement dans le sas écluse
de Deauville.
—
Le 14 décembre, le jeune Armand Lebret, 13 ans, quittait le domicile de
sa mère, à Sallen, près de Caumont, pour se rendre au bureau de
placement de Villers-Bocage, où il devait se louer comme domestique, mais
il n'y parût pas, et on ignore ce qu'il est devenu. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1914 -
La chasse au collet.
- Depuis
près d'un mois cinq chats avaient disparu de la ferme des Fieffés,
exploitée par M, Auvray et après recherches dans les haies voisines, ces
animaux ont été découverts pris dans des collets. Le braconnier, la
terreur des matous, qui avait tendu ces engins, mécontent qu'ils
aient été enlevés, adressa des reproches à M. Auvray. La gendarmerie
ayant eu connaissance de ces faits, se livra à une enquête à la suite
de laquelle Albert Guernier, 56 ans, journalier à Sallen, a été l'objet
d'un procès-verbal pour chasse avec engins
prohibés.
Février
1917 -
L’heure d’été. -
On nous la promet
pour le commencement du printemps : il faudrait alors lui trouver un autre
nom. Nous nous y rallierons comme tout le monde,
par patriotisme. Mais il reste bien entendu que ce changement présente,
avec de nombreux avantages, de sérieux inconvénients, ne serait-ce que
celui de nous faire rompre avec des habitudes ancestrales auxquelles
se cramponnent toujours les irréductibles traditionalistes que nous
sommes, nous autres Normands. Et puis, l'heure dite d'été
convient surtout à la vie factice des citadins, elle est en contradiction
avec celle des ruraux. Tous les édits du monde ne pourront jamais changer
quoi que ce soit aux grandes lois naturelles auxquelles les travailleurs
des champs sont contraints d'obéir.
Février
1917 -
Les victimes du froid. -
Un
vieillard de Sallen, près
de Caumont-l'Eventé, M. Léon Martin, 72 ans, était disparu depuis
plusieurs jours. On l'avait cherché en vain un peu partout.
Dernièrement, M. Bouler, journalier, trouva dans un fossé le cadavre du
pauvre vieux, dont le visage était tout déchiqueté par les corbeaux. Il
avait succombé à une congestion causée par le froid.
Avril
1917 -
Voul’ous vend vos caudières ?
-
L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en
France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics
devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos
bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils
mieux les conserver quand même. On
ne sait jamais ce qui peut arriver !
Avril
1917 -
Les enfants de Reims dans le Calvados.
-
On annonce l'arrivée,
prochaine dans notre département d'un millier d'enfants, de 6 à 14 ans,
évacués de Reims. Les personnes qui désireraient recueillir un ou
plusieurs de ces enfants sont priées d'en donner avis à la mairie de
leur résidence.
Avril
1917 -
Un a envoyer aux Boches. -
Mécontent
d'une observation que lui faisait M. Désiré Martin, 35 ans, ouvrier
agricole, Joseph Bourdon, 16 ans, domestique chez Mme Gilles, à Sallen,
prés Caumont, se jeta sur lui, l'assomma a moitié à coups de manche de
fouet et lui cassa la jambe droite d'un coup de pied. Puis cette jeune
brute s'en alla,
abandonnant sur place sa victime qu'il refusa de ramener. C'est Mme Gilles
elle-même qui dut venir chercher Martin et le reconduisit.
Septembre
1921 -
Le feu. -
Un incendie dont les causes restent
inconnues a éclaté dans un bâtiment de ferme appartenant à Mme
veuve Chaillon, à Sallen, canton de Caumont. L'immeuble a été
entièrement détruit. Il y a 35 000 fr. de dégâts. Mme Chaillon était
assurée pour 7 000 francs seulement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Un désespéré. -
Jean Ygouf, menuisier à Sallen, canton de Caumont, a été
trouvé mort dans son lit, tenant encore à la main le revolver avec
lequel il s'était suicidé. Ygouf, âgé de 54 ans, était célibataire.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Et les mœurs ! -
Léon Lecarpentier, 26 ans, directeur de cinéma ambulant, a été
arrêté à Sallen, canton de Caumont. Cet individu s'était livré à
d'ignobles pratiques en présence d'une fillette de 8 ans.
—
Désiré Hamel, 42 ans, manœuvre, rue de la Cavée à Condé-sur-Noireau,
a également été arrêté sous l'inculpation d'attentat à la pudeur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 - Un désespéré.
- Un
journalier de Sallen, canton de Caumont, Désiré Jeanne, 29 ans, s'est
pendu dans la grange de son patron, M. Lebrun, cultivateur. Jeanne, qui
buvait beaucoup, avait souvent des idées de suicide. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1929 -
Incendie. - Le
31 mars, vers 13 heures, on a constaté que le feu avait pris dans un coin
du bois du Mont-au-bœuf, appartenant à M. Guernier, huissier à
Trèvières. 10 hectares de bois taillis ont été la proie des
flammes.
On
croit que celui -ci a été provoqué par l'imprudence d'un fumeur qui,
passant sur la route allant du bourg de Sallen à Montrabot, aurait jeté
une allumette dans les herbes sèches. Les dégâts sont assez
importants.
Février
1936 -
Une septuagénaire met le feu.
- La
bonne de M. Kobier, cultivateur à Sallen, apercevant de la fumée sortant
de la maison de Mme Vve Tabard, née Marie Terrier,
74 ans, qui habitait seule, prévint son patron qui, son tour, alerta le
maire de la commune. Pénétrant dans les liens, ils constatèrent que
plusieurs foyers d'incendie couvaient en différents points de l'unique
pièce, dégageant une épaisse et abondante fumée.
Mme
Tabard était allongée à terre, près de la cheminée, partiellement
dévêtue.
Immédiatement
le feu fut éteint par les personnes présentes et la septuagénaire
transportée dans un hangar voisin où les soins nécessaires lui furent
prodigués.
Des
constatations faites, il semble résulter que Mme Tabard a mis le feu à
son lit avec une brique qu'elle avait mis à chauffer sur la braise dont,
une partie, adhérant à la brique, aura été transportée dans la
literie avec celle-ci.
La
malheureuse femme, bien que malade, s'est refusée à être hospitalisée.
Elle est décédée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Un cycliste renverse un passant et prend la fuite. - M.
Édouard Philippe, 63 ans, marchait tranquillement sur le côté de la
route. Il venait de passer un tournant un peu plus loin que l'église
lorsqu'un cycliste descendant à vive allure le raidillon qui se trouve à
cet endroit se trouva brusquement en sa présence et n'ayant pas le temps
matériel de freiner, entra en collision avec lui.
M.
Philippe tomba à terre et le cycliste Aimé Collette, 20 ans, tomba sur
lui, tandis que la bicyclette se couchait au travers de la route.
Le
jeune homme n'ayant pas de mal enfourcha sa bicyclette et disparut, tandis
que les témoins donnaient les premiers soins au blessé qui ayant perdu
connaissance saignant abondamment.
Le
docteur Picot, de Caumont, appelé aussitôt, constata qu'il était
atteint à l’œil gauche et portait des contusions multiples. Le blessé
fut transporté à l'hôpital de Caen.
(source B.N.)
Novembre
1937 -
Une facteur indélicat à Sallen. -
La
commune de Sallen vient d'être mise en émoi par les détournements d'un
fonctionnaire indélicat, M. Pierrette, qui assumait les fonctions de
facteur rural et qui, dans ses encaissements oubliait souvent de verser à
son administration le montant des mandats qu'il encaissait.
Un
inspecteur ayant été vérifier ses comptes, constata que la somme de 2
578 fr. 95 manquait dans sa caisse.
Pierrette,
dont la principale profession était bourrelier, dit s'être servi de cet
argent pour payer des marchandises qu'il avait acquises. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
500 kilos de fils de cuivre sont volés dans un préau d’école.
- La
Société générale Électrique, procédant actuellement à des
installations dans la région de Sallen, avait déposé, sous le préau de
l'école de cette localité, des bottes de cuivre en assez grosse
quantité.
Elles
devaient trouver amateurs, car l'autre matin, ladite Société venait
déposer, à la gendarmerie de Caumont-l'Eventé, une plainte pour vol
d'environ 550 kilos de cuivre en fils de six millimètres,
représentant une valeur de 10 000 francs environ. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940
- Pour
l'installation du
réseau électrique.
- M.
Cautru, Sénateur,
ancien ministre,
vient d'informer
M. le Maire
de Sal!en,
que M le
Ministre
de l'Agriculture
a décide d'accorder
à la commune
un relèvement
de 88 235
fr sur
la subvention
antérieurement allouée,
dont le
maximum est
ainsi porté
à 159
486 fr.
II s'agit
de la
subvention
accordée en
vue de l'installation
du réseau
électrique.
Juillet
1940
-
Un veau disparaît.
-
M.
Émile
Hue,
51
ans,
maire
de
Sallen,
a
constaté
la
disparition
d'un
veau
de
2
ans,
au
pacage
dans
un
herbage
qu'il
exploite
au
lieu
dit
« Le
Lieu
Hardy »,
et
qu'il
estimait
à
3.000
francs.
Les gendarmes
de Balleroy
ont
ouvert
une enquête
sur cette
affaire.
Mai
1944 -
Chutes d’avions.
- Trois avions anglo-américains ont été abattus par la
D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont
percuté au sol pour
des raisons non précisées.
De
même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à
Lion-sur-Mer.
Le
16 mars 1944, monsieur Langlois
Charles? cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les
autorités allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure
a été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg.
Le
20 mars, le jeune Triholet Jacques,
âgé de 9 ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par
l'explosion d'une grenade allemande qu'il avait trouvé.
Le
26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes
gens requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans
un champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très grièvement
blessés.
Le
27 mars à 16 heures, l'ambulance
du sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des
balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de
Neuville.
Melle
Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie,
chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre
véhicule qui passait à ce moment a été également blessé.
Le
28 mars, un domestique de ferme et
un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par
l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il
manipulait. (Source : Archives du Calvados)
Juin
1947
-
6 juin, férié.
–
Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les
administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Un journalier fait une chute grave.
- A
Sallen, un ouvrier agricole, M. Gaston Lepoultier, 21 ans , au service de
M. René Auvray, est tombé d'un tombereau sur lequel il était monté et
a fait une chute de deux mètres.
Atteint
d'une fracture du crâne, le malheureux journalier a été transporté
d'urgence à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
De dangereux « souvenirs ».
- Les
gendarmes ont découvert chez M. André Marie, 36 ans, cultivateur à
Sallen, des grenades d'origine anglaise et des détonateurs. M. Marie a
déclaré que ces engins lui avaient été offerts par des soldats
anglais. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 -
Un cavalier trop empressé.
- Après
avoir rendu visite à sa sœur demeurant à Cormolain, Mme Odette Lecoq
née Hurel, 26 ans, ouvrière agricole à Sallen, regagnait son domicile
à bicyclette en compagnie de Raymond Mahieu, 25 ans, journalier à
Planquery.
En
cours de route celui-ci offrir à la jeune femme un apéritif. Puis,
toujours en cours de route, le galant cavalier aurait abusé, par violence
de sa compagne. Tout en reconnaissant l'essentiel des faits, Mahieu, qui
se défend d'avoir employé la force, n'en a pas moins été arrêté.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Une fillette blessée dans une scène de violence.
-
Alors que Mme Léonie Chouquard, 50 ans, de Sallen, se trouvait
dans la cour de son habitation avec ses deux fils et une fillette de 4
ans, la petite Renée Marie dont elle a la charge, survinrent deux
individus ; Durenne, 45 ans, et Louis Leneveu, 19 ans. Ceux-ci
injurièrent Mme Chouquard et ses enfants.
Une
rixe s’ensuivit. Saisissant une pelle, Leneveu la lança dans la
direction du groupe. L'outil atteignit la fillette qui, blessée assez
grièvement à la tête perdit connaissance. Les gendarmes ont été
prévenus. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1971
-
Un veau disparaît.
-
Le
15 du mois
, alors que 71 personnes sont réunies dans la salle des fêtes pour un
repas de mariage, le plancher s'effondre sous leur poids. On
déplore treize morts, tombés dans un ancien puits recouvert au gré des
aménagements. Accusé de négligences pour ne pas avoir mis aux normes la
salle des fêtes, et suspendu de ses fonctions provisoirement par le
sous-préfet de Bayeux, le maire se suicide le 31 mai suivant.
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