15 Avril 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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SALLEN

Canton de Caumont-l'éventé

Les habitants de la commune de Sallen sont des  ...


Janvier 1832    -   Propos séditieux.   -   Dans le courant du mois 'de décembre dernier, le sieur Gillette, confiseur à Caen, en sortant du presbytère de la commune de Sallen, entra dans un cabaret, où il tint, contre le gouvernement et Louis-Philippe, divers propos qui sonnèrent mal aux oreilles des assistants. Les propos du confiseur arrivèrent jusqu'au maire de la commune, qui, après une information sur les dires reprochés au sieur Gillette, rédigea procès-verbal et le fit parvenir à l'autorité compétente.

Le juge d'instruction de Bayeux, saisi de la connaissance de l'affaire, décerna contre le prévenu un mandat, par suite duquel il fut déposé à la maison d'arrêt, d'où il est sorti trois jours après, sous caution.

L'instruction de cette affaire touche, dit-on, à son terme. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Il était trois heures du matin, et le sieur Martin, maréchal à Sallen, était déjà debout, le 10 octobre, se disposant à se rendre à la foire St- Denis. Etant sorti pour allumer sa chandelle chez son voisin, au retour il trouva dans sa maison un autre voisin, Michel Dudouet, jardinier, qui lui demanda s'il n'allait pas à Bayeux, ayant, dit-il, une lettre à y porter. Martin lui répondit négativement, en lui indiquant une personne qui pourrait faire sa commission.

En revenant de la foire, Martin vit avec étonnement une de ses fenêtres ouvertes, et avec plus d'étonnement encore une corde descendant de cette fenêtre, et qui semblait avoir servi de moyen d'évasion à un voleur. Le tiroir d'une table où il plaçait son argent avait été forcé, et 360 francs étaient disparus. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur Dudouet, chez lequel une perquisition eut lieu, qui fit découvrir une somme de 160 francs cachée en différent endroits.

Dudouet mis en état d'arrestation a nié constamment le vol qui lui était imputé, et est parvenu à établir la légitime possession de la somme trouvée chez lui, par suite de la vente qu'il avait faite quelques jours auparavant de plusieurs bestiaux dont le prix était destiné à acquitter une dette pour laquelle il était poursuivi.

Cette justification a rendu facile la défense de Dudouet qui a été acquitté. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1832    -    Délit politique.   -   « J'étions, I'maire, l'adjoint, l'garde-champêtre, mé et deux ou trois autres, à bère d'pys le matin, cheux la mère Trolley, auprès de l'église de Sallen, le 11 décembre, et j'étions tous un miot vacchinés par la bechon, quand no vint à sorti d'vêpres. Y'un d'la société avisit Gillette qui sortait ; faut l'faire veni, dit l'maire, j'allons le piquir. ( piquer. - C'hest un ami du Curé. J'gage qui n'viendra pas, dit un autre. J'gage que si, que j'dis, et j'allis l'trachir ; y vint.

L'maire, herpit Gillette, l'y d'mandit l'portement, ( la santé, ) et l'invitit à bère aveuc nous.

Dans l'moment, no causait du brit de Lyon, et no dit à Gillette ; vo v'nez d'Paris, qu'est qu'il y a d'neu ?

- L'affaires de Lyon, qui dit, c'hest fini, mais ch'nest pas fini à Paris. No n'y écoute plus le Roi, la garde nationale n'veut put faire de service, et deux jous avant man départ l'y avait une tiée de gens autour d'la maison du Roi qui voulaient l'renversir. Y dit enco qu'no zy faisait des r'présentations d'la personne du Roi, sous des images tout à fait insolens et que cha s'vendait sans qu'no dit rien aux marchands.

Et v'là c'que j'ai ouï dire à Gillette, et quand no l'y dit qu'il avait tort de parler comme cha, y dit que ch'était la vérité et qu'y l'dirait bien d'vant tout l'monde, sus le milieu d'la place.

Telle a été la déposition devant le jury, de l'un des témoins assignés à charge contre le sieur Giilette, confiseur à Caen, prévenu d'avoir tenu dans un lieu public des propos injurieux contre la personne du Roi et contre le gouvernement. Cette déposition, que nous transcrivons à peu près littéralement, résume toute l'affaire.

Toutefois, nous devons ajouter qu'il est résulté de l'information et des débats que le sieur Achard, maire de Sallen, avait envoyé lui-même chercher le sieur Gillette, à la sortie des Vêpres, le 11 septembre, pour le piquer ( c'est-à-dire l'exciter à jaser), qu'à plusieurs reprises, il lui fit des questions sur les affaires publique, et que ce fut en y répondant que le sieur Gillette fit entendre devant toutes les personnes qui se trouvaient dans le cabaret les propos dont le lendemain le maire rédigea ou fit rédiger procès-verbal, et qui amenaient par suite le sieur Gillette devant les assises. Les débats ont établi en outre qu'une réclamation de quelques habitants contre l'élection du sieur Achard, au conseil municipal, à laquelle on disait généralement que le sieur Gillette prenait un vif intérêt, avait excité contre lui l'animosité du maire.

Enfin, le prévenu a protesté contre les sentiments carlistes qu'on lui a prêtés, et a établi que c'est lui qui fit confectionner, sur la simple invitation du maire lui-même, le drapeau tricolore de la commune de Sallen, qu'habite sa famille, et qu'il contribua pour sa part au paiement de ce drapeau, qu'inscrit de bonne heure sur les contrôles de la garde nationale de Caen, il fut un des premiers habillés et équipés et qu'il a  toujours bien fait son service, sans se mêler jamais de politique, et que s'il a, le 11 décembre, tenu une partie des propos qu'on lui impute, il y a été provoqué par les questions qui lui étaient adressées et par la discussion qui en fut la suite, mais sans avoir en aucune intention de commettre le délit qu'on lui reproche.

L'accusation tombait d'elle-même devant les débats, aussi, le ministère public n'a-t-il pris la parole que pour blâmer la conduite du maire de Sallen, qu'il a traitée d'odieuse, puisque c'est lui qui a provoqué la discussion à l'occasion de laquelle il a porté plainte contre Gillette.

Le défenseur du prévenu n'a ajouté quelques mots que pour faire ressortir tout ce que le fait du maire de Sallen a de répréhensible, et sentir que la destitution de ce fonctionnaire est devenue indispensable. Enfin, le président des assises à son tour blâmé ce même fonctionnaire, qui, comme officier de police judiciaire, se trouvait devant lui responsable de ses actes.

Le jury, après quelques minutes de délibération, a déclaré la non-culpabilité du prévenu. C'est maintenant à l'administration à révoquer un fonctionnaire qui s'est mis dans cette fâcheuse position. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1842    -  Orage du 30 juin.   -   Le conseil engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande considération la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie, Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 3o juin, et qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  A l'audience du 7 courant, le tribunal de police correctionnelle de Bayeux a prononcé les condamnations suivantes : Un mois d'emprisonnement , contre Jacques Tirel, domestique à Sallen, prévenu d'avoir porté des coups et blessures au sieur Hermine, de cette commune.

  Treize mois de la même peine ont été infligés à Pierre Asse, dit Lerat, journalier à Blay, pour vols de vaches.

 La femme Colombe, couturière, de Colombières, paiera dix francs d'amende, pour s'être approprié un morceau de mousseline brodée appartenant à la femme Cohuet. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -   Une disparition.   -   « Le Haro » annonce qu'une femme Le Barbey, née Pringots (Marie), de la commune de Sallen, arrondissement de Bayeux, a disparu depuis le 19 décembre, et les recherches dont elle a été l'objet sont restées jusqu'ici sans effet. 

Voici le signalement de cette femme : âgée de 38 ans, cheveux et sourcils blonds, yeux gris, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage court, teint pâle, vêtue d'une coiffe en grosse mousseline, d'un châle fond vert usé, d'une camisole fond vert avec pois rouges, d'un jupon bleu, d'un mauvais tablier rayé, chaussée de sabots.

— Transmettre les renseignements qu'on pourrait obtenir à la sous-préfecture. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 9 juin 1847.

 Pierre-Laurent Sevêtre, journalier, demeurant à Sallen, subira six mois d'emprisonnement pour vol d'argent dans le comptoir du sieur Achard, marchand mercier à Caumont.

 Jean-Louis Couespel, journalier, demeurant à Tour, a été condamné pour avoir, le 27 avril 1846, volé des objets mobiliers au préjudice du sieur Lemenicier, cultivateur à Cussy, en un an et un jour d'emprisonnement.

— François-Auguste Hardoin, journalier, demeurant à Tilly-sur-Seulles, subira quinze jours de prison, pour avoir, à Port-en-Bessin, détourné une somme de dix francs, au préjudice du sieur Ménage.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

Févriers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 5 février 1851.

  Une amende de 5 francs a été infligée au sieur Victor Guérin, âgé de 54 ans, cultivateur, demeurant en la commune de La Vacquerie, pour exercice illégale de la chirurgie.

  La demoiselle Louise-Adélaïde Gautier, institutrice à Sallen, inculpée du même délit, a été acquittée.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Un incendie.  -   Un nouvel incendie, dont on ignore la cause, s'est manifesté samedi dernier dans le bois de Montaubeuf, commune de Sallen. Huit hectares de bois environ ont été la proie des flammes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 11 octobre 1852.

Une soustraction de produits agricoles, sur une pièce de terre saisie sur lui, a valu à Jacques Bellenger, âgé de 30 ans, voiturier à Sallen, 6 jours d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1855   -  Une imprudence.   -   Un nommé Jean Lamare, laboureur à Saint-Georges-d'Elle, a passé, le 13 de ce mois, sous la roue d'une voiture conduite, sur la route de Saint-Lô à Bayeux, par un sieur Ygnouf, meunier à Sallen.

On attribue cet accident à l'imprudence d'Ygnouf, qui était monté sans guides dans sa voilure, attelée de plusieurs chevaux. Les blessures, quoique légères retiendront quelques jours au lit la victime de cette imprudence . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1859   -   Un incendie.    Le 23 août courant, un incendie attribué à l'imprudence de plusieurs jeunes enfants qui jouaient avec des allumettes chimiques, a éclaté vers quatre heures du soir, en la commune de Sallen. Deux petites maisons et leurs dépendances ont été la proie des flammes. La perte est évaluée à 1 730 francs. Rien n'était assuré . ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1866   -   Par décret.   -   Par décret impérial du 16 juin 1866, la donation faite à la fabrique de l'église succursale de Sallen par la dame Jeanne Élisabeth Tillard, veuve Étienne, et consistant en une rente annuelle et perpétuelle de 60 francs, à la charge de faire célébrer chaque année 20 messes basses, a été approuvée.  

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que  d'insignifiants  dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, dit l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.

 

Juin 1868   -   Un incendie.    -   Un incendie accidentel a éclaté dans la commune de Sallen, dimanche, à trois heures du matin, et a consumé, outre un corps de bâtiment servant d'habitation, une assez grande quantité de linge de ménage, plusieurs effets d'habillement, deux hectolitres de sarrasin, du blé, du bois et divers objets mobiliers, le tout appartenant au  sieur Prosper Youf, propriétaire.  

 

Août 1868   -   Un incendie.   -   Le 5 de ce mois, à une heure du matin, un incendie dont les causes sont inconnues, mais que l'on croit devoir attribuer à la malveillance, a consumé un corps de bâtiment à usage de cave et de boulangerie, un tonneau de cidre, 150 bourrées et divers instruments aratoires au préjudice de la nommée Chauvin Modeste, veuve Marie, propriétaire à Sallen.  

 

Mars 1878   -  Accident mortel.  -  Le nommé Charles Gilles, âgé de 72 ans, propriétaire à Sallen, s'était assis sur le brancard de sa voiture, en revenant du marché de Caumont, son cheval  ayant pris le galop, il voulut descendre, ses pieds s'embarrassèrent dans le marchepied, et il tomba sous sa voiture, dont une des roues lui passa sur le côté droit du corps. Secouru par un voisin, il fut ramené à son domicile, où il succomba le lendemain matin aux suites de l'accident.  

 

Mars 1886  -  Brûlée vive.  -  Jeudi, à Sallen, on a trouvé la femme Lebeau, journalière, 75 ans, complètement carbonisée, au milieu de l’âtre où, elle était sans doute tombée accidentellement. Le corps de cette malheureuse était réduit à l’état de tronçons informes détachés les uns des autres.

 

Août 1889.   -   Cyclone.   -   L'autre dimanche, un cyclone d'une étendue de plus de trente mètres a ravagé la bourgade

de Sallen.   Beaucoup de pommiers ont été arrachés. ( Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Les dévaliseurs de morts.   -  Marie Laurent, 44 ans, étant depuis douze ans au service du sieur Ledain, propriétaire à Sallen, près Caumont, se croyait un peu maîtresse ; c'est pour cela qu'à la mort de son maître elle s'entendit avec Édouard Bailleul, 45 ans, et Hippolyte Marie, 46 ans, pour enlever, la nuit même du décès, un baril d'eau-de-vie, un lit de plume, une montre en or, un rouleau de toile, un parapluie en soie, une poule, de la vaisselle, du linge et divers objets mobiliers qui furent transportés au domicile de Marie Laurent.

L'accusation reproche aussi à Marie Laurent et à Bailleul de s'être fait payer plus que leurs gages par les héritiers du défunt. Marie Laurent a été condamnée à six mois ; ses complices, à un mois chacun.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Encore des disparus.  -  Le sieur Arsène Allain, 38 ans, cultivateur à Campagnolles, près Vire, dont l'état mental laisse à désirer, a quitté son domicile, emmenant avec lui une jument. Jusqu'à ce jour, les recherches pour le retrouver sont demeurées infructueuses. 

— On recherche le jeune Jules Déréac, 10 ans, qui a disparu de chez sa mère, à Epinay-sur-Odon. 

— Un garçon épicier, employé chez la darne Vaudra, épicière à Saint-Pierre-sur-Dives, avait été envoyé porter en voiture, du côté de Sassy, des fournitures chez différents clients de la région. Contrairement à son habitude, il n'est pas rentré le soir, et, depuis, on n'a pu avoir aucune nouvelle de lui, sauf qu'il a été rencontré sur la route en état d'ébriété. 

— Disparu également le jeune enfant de la dame Douchin, demeurant à Sallen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Retrouvés.  -  Charles Baille, garçon épicier, employé chez la dame Vaudru, épicière à Saint-Pierre-sur-Dives, dont nous avons annoncé la disparition dans notre dernier numéro, a été retrouvé à Paris, où il s'était offert un voyage. Il en est de même du jeune Emile Douchin, 8 ans, demeurant chez sa mère, à Sallen, rencontré vagabondant à Saint-Evremond-de-Bonfossé (Manche). (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Tuée d’un coup de pied de cheval.   -   La femme Thomasse, 65 ans, demeurant à Sallen, près Caumont où elle se rendait, s'était garée sur le bord de la route pour laisser  passer une carriole quand elle reçut d'un cheval, attaché d'un peu trop long derrière la voiture, un coup de pied qui lui fracassa la mâchoire. La malheureuse fut tuée presque sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Tentative d’avortement.   -   Une jeune fille de Sallen, près Caumont-l'Eventé, se serait rendue coupable d'une tentative d'avortement. Telle est du moins la déclaration qu'une servante a faite à la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Empoisonnée par de la galette.   -   La jeune Céline Marie, 6 ans, dont les parents habitent Sallen, près Caumont-l'Evénté, venant de manger de la galette, se trouva subitement indisposée. 

Le repas avait été préparé dans un récipient rétamé sans doute avec du plomb au lieu de l'être avec de l’étain. La fillette, ayant absorbé une trop grande quantité d'oxyde de plomb, a succombé après de cruelles souffrances. La mère, avec ses trois autres enfants, et l'enfant d'un voisin, qui avaient mangé de cette galette, ont été très malades, mais ils sont heureusement hors de danger. (source le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Incendie.   -   De deux bâtiments, dont l'un mesure 25 mètres de longueur sur 5 de largeur et l'autre 10 mètres de longueur sur 6 de largeur, au sieur Lhonoré, à Sallen.  Un porc a été brûlé. Pertes, 4 500 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Décembre 1905  -  Disparitions.  -   Le sieur Léopold Courey, 57 ans, jointoyeur à Deauville, n'a pas reparu à son domicile depuis le 11 décembre. Les recherches sont demeurées jusqu'ici infructueuses.

On craint que le disparu, qui, presque aveugle, était ivre au moment où il est sorti de chez lui, ne soit tombé accidentellement dans le sas écluse de Deauville.

— Le 14 décembre, le jeune Armand Lebret, 13 ans, quittait le domicile de sa mère, à Sallen, près de Caumont, pour se rendre au bureau de placement de Villers-Bocage, où il devait se louer comme domestique, mais il n'y parût pas, et on ignore ce qu'il est devenu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1914  -   La chasse au collet.  -  Depuis près d'un mois cinq chats avaient disparu de la ferme des Fieffés, exploitée par M, Auvray et après recherches dans les haies voisines, ces animaux ont été découverts pris dans des collets. Le braconnier, la terreur des matous, qui avait tendu ces engins, mécontent qu'ils aient été enlevés, adressa des reproches à M. Auvray. La gendarmerie ayant eu connaissance de ces faits, se livra à une enquête à la suite de laquelle Albert Guernier, 56 ans, journalier à Sallen, a été l'objet d'un procès-verbal pour chasse avec engins prohibés.

 

Février 1917  -  L’heure d’été.  -  On nous la promet pour le commencement du printemps : il faudrait alors lui trouver un autre nom. Nous nous y rallierons comme tout le monde, par patriotisme. Mais il reste bien entendu que ce changement présente, avec de nombreux avantages, de sérieux inconvénients, ne serait-ce que celui de nous faire rompre avec des  habitudes ancestrales auxquelles se cramponnent toujours les irréductibles traditionalistes que nous sommes, nous autres Normands. Et puis, l'heure dite d'été convient surtout à la vie factice des citadins, elle est en contradiction avec celle des ruraux. Tous les édits du monde ne pourront jamais changer quoi que ce soit aux grandes lois naturelles auxquelles les travailleurs des champs sont contraints d'obéir.

 

Février 1917  -  Les victimes du froid.  -  Un vieillard de Sallen, près de Caumont-l'Eventé, M. Léon Martin, 72 ans, était disparu depuis plusieurs jours. On l'avait cherché en vain un peu  partout. Dernièrement, M. Bouler, journalier, trouva dans un fossé le cadavre du pauvre vieux, dont le visage était tout déchiqueté par les corbeaux. Il avait succombé à une congestion causée par le froid.  

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !

 

Avril 1917  -  Les enfants de Reims dans le Calvados.  -  On annonce l'arrivée, prochaine dans notre département d'un millier d'enfants, de 6 à 14 ans, évacués de Reims. Les personnes qui désireraient recueillir un ou plusieurs de ces enfants sont priées d'en donner avis à la mairie de leur résidence.

 

Avril 1917  -  Un a envoyer aux Boches.  -  Mécontent d'une observation que lui faisait M. Désiré Martin, 35 ans, ouvrier agricole, Joseph Bourdon, 16 ans, domestique chez Mme Gilles, à Sallen, prés Caumont, se jeta sur lui, l'assomma a moitié à coups de manche de fouet et lui cassa la jambe droite d'un coup de pied. Puis cette jeune brute s'en alla, abandonnant sur place sa victime qu'il refusa de ramener. C'est Mme Gilles elle-même qui dut venir chercher Martin et le reconduisit.

 

Septembre 1921  -   Le feu.   -  Un incendie dont les causes restent inconnues a éclaté dans un bâtiment de ferme appartenant à Mme veuve Chaillon, à Sallen, canton de Caumont. L'immeuble a été entièrement détruit. Il y a 35 000 fr. de dégâts. Mme Chaillon était assurée pour 7 000 francs seulement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Un désespéré.    -   Jean Ygouf, menuisier à Sallen, canton de Caumont, a été trouvé mort dans son lit, tenant encore à la main le revolver avec lequel il s'était suicidé. Ygouf, âgé de 54 ans, était célibataire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Et les mœurs !   -   Léon Lecarpentier, 26 ans, directeur de cinéma ambulant, a été arrêté à Sallen, canton de Caumont. Cet individu s'était livré à d'ignobles pratiques en présence d'une fillette de 8 ans.

— Désiré Hamel, 42 ans, manœuvre, rue de la Cavée à Condé-sur-Noireau, a également été arrêté sous l'inculpation d'attentat à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Un désespéré.   -   Un journalier de Sallen, canton de Caumont, Désiré Jeanne, 29 ans, s'est pendu dans la grange de son patron, M. Lebrun, cultivateur. Jeanne, qui buvait beaucoup, avait souvent des idées de suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1929  -  Incendie.  -  Le 31 mars, vers 13 heures, on a constaté que le feu avait pris dans un coin du bois du Mont-au-bœuf, appartenant à M. Guernier, huissier à Trèvières. 10  hectares de bois taillis ont été la proie des flammes.

On croit que celui -ci a été provoqué par l'imprudence d'un fumeur qui, passant sur la route allant du bourg de Sallen à Montrabot, aurait jeté une allumette dans les herbes sèches. Les  dégâts sont assez importants.  

 

Février 1936  -  Une septuagénaire met le feu.  -   La bonne de M. Kobier, cultivateur à Sallen, apercevant de la fumée sortant de la maison de Mme Vve Tabard, née Marie Terrier, 74 ans, qui habitait seule, prévint son patron qui, son tour, alerta le maire de la commune. Pénétrant dans les liens, ils constatèrent que plusieurs foyers d'incendie couvaient en différents points de l'unique pièce, dégageant une épaisse et abondante fumée. 

Mme Tabard était allongée à terre, près de la cheminée, partiellement dévêtue. 

Immédiatement le feu fut éteint par les personnes présentes et la septuagénaire transportée dans un hangar voisin où les soins nécessaires lui furent prodigués. 

Des constatations faites, il semble résulter que Mme Tabard a mis le feu à son lit avec une brique qu'elle avait mis à chauffer sur la braise dont, une partie, adhérant à la brique, aura été transportée dans la literie avec celle-ci. 

La malheureuse femme, bien que malade, s'est refusée à être hospitalisée. Elle est décédée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Un cycliste renverse un passant et prend la fuite.  - M. Édouard Philippe, 63 ans, marchait tranquillement sur le côté de la route. Il venait de passer un tournant un peu plus loin que l'église lorsqu'un cycliste descendant à vive allure le raidillon qui se trouve à cet endroit se trouva brusquement en sa présence et n'ayant pas le temps matériel de freiner, entra en collision avec lui.

M. Philippe tomba à terre et le cycliste Aimé Collette, 20 ans, tomba sur lui, tandis que la bicyclette se couchait au travers de la route. 

Le jeune homme n'ayant pas de mal enfourcha sa bicyclette et disparut, tandis que les témoins donnaient les premiers soins au blessé qui ayant perdu connaissance saignant abondamment. 

Le docteur Picot, de Caumont, appelé aussitôt, constata qu'il était atteint à l’œil gauche et portait des contusions multiples. Le blessé fut transporté à l'hôpital de Caen. (source B.N.)

 

Novembre 1937  -   Une facteur indélicat à Sallen.   -  La commune de Sallen vient d'être mise en émoi par les détournements d'un fonctionnaire indélicat, M. Pierrette, qui assumait les fonctions de facteur rural et qui, dans ses encaissements oubliait souvent de verser à son administration le montant des mandats qu'il encaissait. 

Un inspecteur ayant été vérifier ses comptes, constata que la somme de 2 578 fr. 95 manquait dans sa caisse. 

Pierrette, dont la principale profession était bourrelier, dit s'être servi de cet argent pour payer des marchandises qu'il avait acquises. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  500 kilos de fils de cuivre sont volés dans un préau d’école.  -  La Société générale Électrique, procédant actuellement à des installations dans la région de Sallen, avait déposé, sous le préau de l'école de cette localité, des bottes de cuivre en assez grosse quantité. 

Elles devaient trouver amateurs, car l'autre matin, ladite Société venait déposer, à la gendarmerie de Caumont-l'Eventé, une plainte pour vol d'environ 550 kilos de cuivre en fils de six  millimètres, représentant une valeur de 10 000 francs environ. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

   

Janvier 1940  -  Pour l'installation du réseau électrique.  -  M. Cautru, Sénateur, ancien ministre, vient d'informer M. le Maire de Sal!en, que M le Ministre de l'Agriculture a décide d'accorder à la commune un relèvement de 88 235 fr sur la subvention antérieurement allouée, dont le maximum est ainsi porté à 159 486 fr. II s'agit de la subvention accordée en vue de l'installation du réseau électrique.

 

Juillet 1940  -  Un veau disparaît.  -  M. Émile Hue, 51 ans, maire de Sallen, a constaté la disparition d'un veau de 2 ans, au pacage dans un herbage qu'il exploite au lieu dit « Le Lieu Hardy », et qu'il estimait à 3.000 francs.  Les gendarmes de Balleroy ont ouvert une enquête sur cette affaire.

 

Mai 1944   -   Chutes d’avions.   -   Trois avions anglo-américains ont été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non précisées.

De même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à Lion-sur-Mer.

Le 16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg.

Le 20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9 ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une grenade allemande qu'il avait trouvé.

Le 26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très grièvement blessés.

Le 27 mars à 16 heures, l'ambulance du sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de Neuville.

Melle Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé.

Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source  : Archives du Calvados)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un journalier fait une chute grave.   -   A Sallen, un ouvrier agricole, M. Gaston Lepoultier, 21 ans , au service de M. René Auvray, est tombé d'un tombereau sur lequel il était monté et a fait une chute de deux mètres.

Atteint d'une fracture du crâne, le malheureux journalier a été transporté d'urgence à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   De dangereux « souvenirs ».   -   Les gendarmes ont découvert chez M. André Marie, 36 ans, cultivateur à Sallen, des grenades d'origine anglaise et des détonateurs. M. Marie a déclaré que ces engins lui avaient été offerts par des soldats anglais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un cavalier trop empressé.   -   Après avoir rendu visite à sa sœur demeurant à Cormolain, Mme Odette Lecoq née Hurel, 26 ans, ouvrière agricole à Sallen, regagnait son domicile à bicyclette en compagnie de Raymond Mahieu, 25 ans, journalier à Planquery.

En cours de route celui-ci offrir à la jeune femme un apéritif. Puis, toujours en cours de route, le galant cavalier aurait abusé, par violence de sa compagne. Tout en reconnaissant l'essentiel des faits, Mahieu, qui se défend d'avoir employé la force, n'en a pas moins été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une fillette blessée dans une scène de violence.  -  Alors que Mme Léonie Chouquard, 50 ans, de Sallen, se trouvait dans la cour de son habitation avec ses deux fils et une fillette de 4 ans, la petite Renée Marie dont elle a la charge, survinrent deux individus ; Durenne, 45 ans, et Louis Leneveu, 19 ans. Ceux-ci injurièrent Mme Chouquard et ses enfants.

Une rixe s’ensuivit. Saisissant une pelle, Leneveu la lança dans la direction du groupe. L'outil atteignit la fillette qui, blessée assez grièvement à la tête perdit connaissance. Les gendarmes ont été prévenus. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1971  -  Un veau disparaît.  -  Le 15 du mois , alors que 71 personnes sont réunies dans la salle des fêtes pour un repas de mariage, le plancher s'effondre sous leur poids. On déplore treize morts, tombés dans un ancien puits recouvert au gré des aménagements. Accusé de négligences pour ne pas avoir mis aux normes la salle des fêtes, et suspendu de ses fonctions provisoirement par le sous-préfet de Bayeux, le maire se suicide le 31 mai suivant.

SALLEN.   -  Intérieur de l'Église

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