1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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SOMMERVIEU

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Sommerviducasses


Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Sommervieu et Magny, 656 habitants. Mlle Nouant (Marie-Françoise), 22 élèves payantes, 15 gratuites ; 600 fr. de  traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 30 fr. 

Deux institutrices, dont l'une s'occupe des travaux manuels et des petits enfants.

 

Février 1882  -  Le Pot au feu du Séminaire.  -  Dimanche matin, le cuisinier et l'économe du séminaire de Sommervieu ont été désagréablement surpris. Le pot au feu destiné aux séminaristes avait disparu. Ils ne cherchèrent pas longtemps le coupable et prévinrent la gendarmerie qui se rendit droit au domicile du nommé Constant Cautru, âgé de 20 ans, ancien domestique de la maison. Le voleur ne put nier, car il était entrain d'essayer de manger à lui seul le pot au feu de tout le séminaire. Il est probable que Cautru n'aura pas si bonne cuisine dans l’établissement où les gendarmes l’ont conduit.

 

Mars 1882  -  Le prix d’un pot-au-feu.  -  On n'a pas oublié le singulier vol qui fut commis, il y a quelque temps, à Sommervieu. Le pot-au-feu du séminaire fut fort adroitement enlevé par un ancien domestique de l'établissement. Cet amateur de bouillon gras était le nommé Louis-Constant-Alphonse Cautru, 20 ans, ouvrier charron à Sommervieu, né à St-Pierre-la-Vieille. Il vient d'être condamné à un an de prison et 16 fr. d'amende.  

 

Octobre 1883  -  Noyé.    M. Colleville, maire de Sommervieu, se trouvait chez son fils, M. Jean Colleville. Pendant l'absence de ce dernier, il se rendit au lavoir de la propriété pour examiner où en était le travail de curage entrepris dans la matinée par un journalier de Vaux-sur-Aure, nommé Richard Deslandes. M. Colleville fut très étonné en ne le voyant pas. Il s'approche, trouve le chapeau de l'ouvrier engagé dans la vase, le soulève et constate avec effroi que le malheureux Deslandes est tombé dans l'eau et ne donne plus signe de vie. On suppose que cet homme a succombé à la suite d'une attaque d'apoplexie foudroyante, car il était sujet à des étourdissements, il était âgé de 45 ans, il laisse dans le plus profond dénuement une veuve et cinq enfants, dont l'aîné a quinze ans.  

 

Février 1885  -  Double malheur.  -  La semaine dernière, le nommé Gustave Suzanne, dit Le Dragon, 29 ans, charpentier à Sommervieu. abattait du bois à Villiers-le-Sec, lorsque, par suite d'une fausse manœuvre, un arbre tomba sur lui. Le malheureux eut deux côtes enfoncées et les jambes brisées, le genou de l'une d'elles avait pénétré profondément en terre. On  l'a rapporté mourant à son domicile, où il a expiré le surlendemain dans les plus atroces souffrances. Gustave Suzanne, n'était pas marié, il habitait avec sa mère. Cette pauvre femme, à  l’aspect du pitoyable état dans lequel on ramenait son fils, est tombée paralysée. Ses jours sont en danger.  

 

Octobre 1887  -  Parents veillez.  -  La semaine, dernière, à Sommervieu, la dame X….., qui a trois petits enfants, avait, avant de sortir pour aller traire dans la campagne, posé sur le feu la soupe qui devait servir, au repas du soir, quand l'un des petits, s'étant approché, par curiosité, trop près de la cheminée, mit le feu à ses vêtements. En voulant porter secours à leur jeune frère, les deux autres enfants furent promptement atteints par le feu et ils allaient probablement être brûlés, quand des voyageurs de passage, attirés par les lueurs de la flamme, sont vite descendus de voiture, et ont porté, secours aux pauvres petits dont l'un d’eux est mort des suites de ses brûlures qu'il a reçues.

 

Juin 1888  -  Voleur maladroit.  -  Le nommé Pierre Paris, marchand de charrée à Sommervieu, passait sur la route de Fontaine-Henry avec son cheval et sa voiture. Il aperçoit un tas de phosphate de chaux, appartenant au sieur Mauger, ancien député. Paris se mit à emplir sa voiture, mais il la chargea tant et si bien que, lorsqu'il voulut se mettre en route, l'essieu cassa net et le voleur fut obligé de laisser sa voiture sur place. Il regagna donc sa demeure avec son cheval après avoir arraché la plaque de la carriole sur laquelle son nom était écrit. Précaution inutile, car la voiture a été reconnue et Paris condamné à 15 jours.  

 

Août 1889.   -   Mort subite.   -   Mercredi, une femme Euphrasie Auvray, 56 ans, journalière à Esquay-sur-Seulles, était en train de lier du blé dans un champ à Sommervieu, lorsqu'elle s'affaissa sur le sol.

Les personnes qui travaillaient avec elle s'empressèrent de lui donner des soins. Un docteur fut mandé en toute hâte et ne put que constater la mort. . ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1891  -  Violation de sépulture.  -  Procès-verbal a été dressé contre un sieur Carabœuf, 25 ans, journalier à St-Vigor-le-Grand, accusé de violation de sépulture dans le cimetière de Sommervieu.  

 

Avril 1891  -  Le Conseil général.  -  Le conseil a émis le vœu que la société Decauville soit autorisée à installer immédiatement le tramway de la gare de Luc à Ouistreham, de façon que  la ligne puisse être livrée au public dès l'ouverture de la saison des bains. 

En ce qui concerne le tramway de l'arrondissement de Bayeux, il a émis l'avis qu'il y a lieu de mettre à l'étude une section raccordant directement à Bayeux la section de Courseulles à Arromanches, qui passerait par Ryes  et Sommervieu et serait substituée à la section d'Arromanches à Port-en-Bessin. (Source C.G.)

 

Avril 1891  -  1870.  -  Sur la convocation de quelques anciens soldats de 1870, un certain nombre de ceux qui ont combattu pour la Patrie dans la guerre contre l'Allemagne se sont réunis. 

Après une allocution patriotique de M. Guillouard, les membres présents ont exprimé le désir de former une association amicale des anciens combattants de 1870 et ils ont procédé à la constitution d'un bureau provisoire ainsi composé : président : M. Guillouard ; vices-présidents : MM.  Paris et Levalois ; secrétaire : M. Planquette ; trésorier : M. Quesnot.  (Source B. N.)

 

Mai 1891  -  Vacances.  -  Les vacances, malgré les réclamations de certaines familles, restent fixées comme d'usage, au mois d'août

 

Décembre 1891 -  Mort de froid.  -  On a trouvé, à Sommervieu, derrière le Grand-Séminaire, le cadavre d'un inconnu qu'on avait vu dans la soirée de la veille rôder aux alentours. A coté du corps se trouvait un pain de 6 livres à peine entamé et qui avait dû être soustrait à un boulanger de Ryes pendant que celui-ci faisait avec sa voiture sa livraison dans le pays. Le cadavre a été reconnu pour celui du nommé Louis Lerenard, 43 ans, originaire d'Arromanches. Il était dans la plus affreuse misère et vagabondait dans la région. Sa mort est attribuée au froid et aux privations. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Mort sur la route.  -   Le sieur François Constant, conduisant une voiture sur la route de Sommervieu, fut frappé d'une congestion. Quand on s'en aperçut, il avait cessé de vivre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Vol à Sommervieu.  -  Charles Châtel, 32 ans, domestique chez la veuve Richard, propriétaire a Sommervieu, a profité de l'absence de sa maîtresse pour lui voler des bijoux et 620 fr. en espèces, qu'il a dépensés en orgies. Il a été condamné à 3 ans de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Tentative de viol.  -  Une servante, à Sommervieu, 28 ans, mariée, s'en retournait de Bayeux, lorsque, près du couvent de la Charité, elle fut jetée à terre par un individu qui tenta de lui faire subir les derniers outrages. Une voiture venant à passer mit en fuite le coupable, qui a été reconnu. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1897  -  Chasseurs attention ?  -  Dernièrement, le sieur Lebreton, boulanger à Vienne, étant à la chasse, entra se rafraîchir chez le sieur Hallard, cafetier à Sommervieu. Il appuya son fusil contre la cheminée de la salle, sans prendre la précaution de le désarmer. La servante de la maison qui ignorait la présence de l'arme en cet endroit jeta du bois dans le bûcher. L'un des chiens du fusil fut atteint par une branche et une détonation retentit tout à coup, blessant légèrement la servante à la joue droite. Le sieur Lebreton a été condamné à 16 francs d'amende pour blessures par imprudence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Morts subites.  -  La dame veuve Marie Doisnard, 74 ans, à Ste-Marguerite-de-Viette est morte subitement, la nuit, d'une congestion pulmonaire. 

— La veuve Adeline, demeurant à Orbec, a été, ces jours derniers, trouvée morte dans son lit. 

— Le sieur Adam, 64 ans, ouvrier tailleur à Sommervieu, a succombé, subitement, à une congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Destruction des hannetons.  -  L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Enfant brûlé vif.  -  Le jeune Daguet, 5 ans 1/2, dont le père est cultivateur à Sommervieu, près Bayeux, est tombé dans un chaudron d'eau bouillante en jouant dans la cour de la ferme. Malgré tous les soins, le pauvre petit expirait, après une longue agonie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Suicides.   -   Le sieur Arnaud Harivel, 60 ans, cultivateur à Bures, canton de Bény-Bocage, s'est noyé volontairement dans un réservoir où il n'y avait que soixante centimètres d'eau. On attribue le suicide du malheureux à ses mauvaises affaires qui auraient entraîné à bref délai la saisie de son bien.

— Le sieur Antoine Cécile, 42 ans, maçon à Sommervieu, près Bayeux, s'est pendu dans son grenier, par suite de chagrins de famille. Son fils, de 14 ans, atteint d'une cataracte, était parti avec sa mère à Paris, pour y subir l'opération. C'est pendant leur absence que le malheureux Cécile, qui était très affecté de la maladie de son enfant, s'est donné la mort.

— Le sieur Louis Marquet, 77 ans, journalier à Chicheboville, près Argences, a été trouvé pendu à un soliveau de sa cuisine. Marquet était souffrant depuis quelque temps, il vivait seul. On suppose que c'est dans un accès de fièvre qu’il a mis fin à ses jours.

— Le sieur Basile Dieulafait, 45 ans, journalier à Lisieux, s'est suicidé par le charbon. Un papier laissé sur une table par le malheureux, qui s'adonnait à la boisson, annonçait sa volonté de mettre fin a ses jours.

— Le cadavre du sieur Auguste Lefèvre, 73 ans, a été retrouvé dans le canal de M. de Neuville, à Livarot, Depuis longtemps Lefèvre souffrait beaucoup, on suppose qu'il a voulu mettre un terme à ses souffrances.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Noyé accidentellement.   -   La jeune Marie Septvents, 14 ans, servante chez le sieur Colleville, maire de Sommervieu, près Bayeux, est tombée accidentellement dans un lavoir où elle lavait du linge et s'est noyée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1899  -  Accident mortel.   -   Le sieur Tranquille Madelaine, 54 ans, équarrisseur à Creully, passait en voiture à Sommervieu, sur la route de Ryes quand son cheval, effrayé par le tramway qui arrivait, se mit à reculer en poussant la voiture en travers de la voie. 

Malgré tous les efforts du mécanicien pour arrêter, cheval et conducteur furent culbutés. Celui-ci, relevé évanoui, le crâne fracturé, fut transporté à l'hospice de Bayeux, où il est mort sans avoir repris connaissance.  (Source  : Le Bonhomme Normand))pà

Séminaire de SOMMERVIEU  -  Une des Avenues

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