1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

ST - AGNAN - le - MALHERBE

Canton d'Aunay-sur-Odon

Les habitants de la commune de Saint-Agnan-le-Malherbe sont des ...

Avril 1864   -   Par arrêtés des 19 et 23 avril.   -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Saint-Martin-Don, M. Desrues (Emmanuel), conseiller municipal, en remplacement de M. Lepelletier, décédé.

-        Maire de la commune de Boulon, M. Subtil de Beaumont, en remplacement de M. Paulmier, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Agnan-le-Malherbe, M. Boulon, conseiller municipal, en remplacement de M. Heudier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Septembre 1867   -   Un incendie.   -   Samedi, un incendie, attribué à la prudence de quelque fumeur, à consumé une meule de 8000 bourrées de tiges de colza, qui se trouvaient placées sur le bord d'un chemin rural. Elles appartenaient au sieur Bidère Charles, cultivateur à Saint-Agnan-le-Malherbe.

 

Octobre 1867   -   Les présages de l'hiver.   -   Certains signes semblent présager que l'hiver qui arrive sera rigoureux. Le départ des hirondelles a été, cette année, plus précoce que d'habitude, et l'on a signalé de bonne heure des passages d'oiseaux émigrant du nord vers le sud.

Voici qu'on écrit de Clermont-Ferrand que jeudi dernier les habitants se montraient avec stupéfaction le sommet du Puy-de-Dôme couvert de neige, chose qui ne s'était pas vue, dans une saison aussi peu avancée, depuis un demi-siècle.

D'un autre côté, des télégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a déjà fait son apparition dans la partie occidentale de l'État de New-York.

Comme nous venons de traverser une période De quelques années pendant lesquelles la température de l'hiver n'a point été très basse, le calcul des probabilités nous interdit de compter sur le retour d'une pareille circonstance. En outre, la terre n'ayant pas reçu une grande quantité de chaleur, elle ne tardera pas à épuiser la quantité de calories qu'elle aura reçue si la provision recueillie dans l'été n'est point entretenue par un soleil d'hiver excessivement chaud.

Il a gelé, mercredi la nuit, dans la banlieue lyonnaise. La neige a fait son apparition sur les montagnes du haut Beaujolais et de l'Izeron.  

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs vœux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en automne.  

 

Avril 1871   -   Fait divers.   -   En la commune de Saint-Agnan, Mlle Turlurette, après avoir, par jalousie, renvoyé son amoureux, a mis tout en oeuvre pour le rappeler à ses pieds.

En désespoir de cause, la belle a eu recours à la sorcellerie : après s'être cinq fois piqué la main gauche avec une épingle, elle a, entre onze heures et minuit, invoqué Saint-Lerot.

L'opération a réussi, l'amoureux est revenu, mais l'explication a été longue, et une nuit tout entière a à peine suffi pour liquider la situation.

Avoir recours à Saint-Lerot et aux épingles, c'est un jeu dangereux. Prenez-y garde, jeunes filles, qui s'y frotte s'y pique.  

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   infanticide.  -  Par suite des investigations de la gendarmerie, l'auteur de l'infanticide constaté à St-Agnan-le-Malherbe, canton de Villers-Bocage, a été découvert, c’est une fille Marie Lavallay, âgée de 20 ans, servante chez M. Binet, maire et propriétaire de la ferme où se trouve la mare dans laquelle fut trouvé le cadavre de l'enfant. Amenée à passer des aveux, cette malheureuse a fait connaître qu'étant parvenue à dissimuler son état aux yeux de tous, elle accoucha seule et sans bruit dans la nuit, et s'étant le lendemain levée comme d'habitude, elle put, tout en se livrant à ses occupations, jeter son enfant dans la mare où il a été trouvé. 

Le jour de cette découverte, elle était occupée à laver a cette même mare, et mangeait un morceau de pain en ayant devant les yeux le cadavre de son enfant. Elle a été écrouée à la maison d'arrêt.  

 

Juillet 1874   -   La canicule.  -  Le 24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain. Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Août 1874   -   Vandalisme.  -  Deux jeunes pommiers appartenant au sieur Quevillon, propriétaire à St-Agnan-le-Malherbe, ont été mutilés.

 

Septembre 1886  -  Incendie.  -  A Saint-Aignan-le-Malherbe, deux meules de grains, appartenant au sieur Léon Lecaine, fermier, ont été consumées par un incendie attribué à la malveillance.  

 

Octobre 1886  -  Drôle de commune.  -  C'est de celle de St-Agnan que nous voulons parler. Il y a, dans ce pays, un chemin classé depuis 1880, qui ne se fait pas ; il y a une école qui devrait être faite depuis 1883 et qui n'en finit pas. La semaine dernière, à l'occasion de l'arrivée d'un nouveau curé, il y a eu banquet, mais plusieurs haut huppés de la commune n'y ont pas assisté, parce que leurs femmes n'y étaient point admises. Est-ce assez drôle !

 

Juin 1905  -  Deux vaches tuées par la foudre.  -  Dimanche, la foudre est tombée dans un herbage, à Saint-Agnan, où se trouvaient dix vaches appartenant à M. Alexandre Bisson, cultivateur. Deux d'entre elles ont été tuées. Le préjudice éprouvé est de 900 francs. M. Bisson n'était malheureusement pas assuré.

 

Juillet 1921  -   Un Incendiaire.   -   Le fait d'avoir incendié volontairement, une meule de paille appartenant à M. Beaujean, cultivateur à St-Agnan-Ie-Malherbe, est reproché à Victor Courvalet, 25 ans, domestique à Cabourg. Considéré comme peu intelligent, Courvalet a été examiné au point de vue mental, et on a conclu à une responsabilité atténuée. Comme il a fait vaillamment son devoir pendant la guerre, et que, blessé deux fois, il a obtenu une citation, la Cour l'a acquitté, — Défenseur: Me  Jouanne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1937  -   Un clapier au pillage.     Au cours de la nuit, un malfaiteur s'est introduit dans la propriété de M. Gamblin, cultivateur, et a dérobé six lapins angora. La gendarmerie enquête. M. Gamblin évalue son préjudice à 200 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

NOTRE NORMANDIE  

La Promenade en famille

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