UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - ANDRÉ - D'HÉBERTOT

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Andrébertotois, Andrébertotoises


Janvier 1878 - Une jeune fille noyée. - Jeudi une jeune fille de 15 ans, originaire de Saint-André-d'Hébertot, domestique chez les époux Bellecourt, cultivateur à Surville, s'est noyée dans une mare profonde, en lavant du linge.

La malheureuse jeune fille a été trouvée au fond de l'eau par une autre jeune servante, que Mme Bellecourt lui envoyait pour l'aider à finir son travail.

Tout a été fait inutilement par les personnes de la ferme et des environs pour la rappeler à la vie.

 

Octobre 1878   -  Secours aux communes.  -  Le Ministre de l'instruction publique a accordé les secours ci-après à des communes du département savoir : Saint-André-d'Hêbertot, 1 500 fr. pour travaux exécutés à l'église ; à Parfouru-l'Eclin, 400 fr., pour solde de la construction du presbytère ; à Saint-Martin-de-Fontenay 250 fr., pour l'acquisition d'objets mobiliers destinés à l'église ; à Montchauvet, 1 900 fr. pour construction d'une salle de classe.  

 

Mai 1880  -  Enfant brûlé vif.  -  Samedi, à St-André-d'Hébertot, un petit garçon âgé de 4 ans, nommé Louis-Alphonse Ledellier, ayant mis le feu à de la paille, en jouant avec des allumettes, a été victime de son imprudence. Ses parents, prévenus par la vue des flammes s'échappant du bâtiment, sont accourus pour étouffer ce commencement d'incendie, et, lorsqu'ils sont parvenus à l'éteindre, ils ont eu la douleur d'apercevoir leur enfant mort, asphyxié et presque entièrement carbonisé.  

 

Décembre 1880  -  Tentative d’assassinat.  -  Dans la nuit du 17 au 18 décembre, vers: minuit et demi, une tentative d'assassinat a été commise sur la personne de Mlle Honorine Rebut, 70 ans, propriétaire à St-André-d'Hébertot, par deux individus restés inconnus. Ces hommes ont pénétré dans la chambre à coucher de la victime, munis d'une chandelle allumée, et l'ont bâillonnée au moyen d'un torchon sale, pour l'empêcher de crier. Les assassins ayant sans doute été dérangés par une cause que l'on ignore, sont sortis de la maison sans perpétrer entièrement leur crime, et sans voler aucun objet. On suppose que ces malfaiteurs ne sont pas étrangers au pays et que leur mobile était le vol, parce que Mlle Rebut passe pour être riche et avare. Elle a été heureusement quitte de cette criminelle agression pour une grande frayeur et une légère contusion aux lèvres.

 

Octobre 1888  -  Un homme sans mémoire.  -  Le sieur Marmion, de Saint-André-d'Hébertot, prétendait avoir été victime, sur la route qui conduit de Genneville à Hébertot, d'une attaque nocturne. De l'enquête, il semble résulter que le sieur Marmion aurait été victime non d'une agression, mais d'une chute à la suite de laquelle il  aurait perdu connaissance. Ses souvenirs ne sont pas très précis, d'ailleurs, tout ce qu'on a pu constater, c'est que la blessure qu'il porte sur le cou paraît avoir été occasionnée non par des coups de bâton, comme il l'avait déclaré d'abord, mais plutôt par la roue de sa voiture.

 

Février 1890  -  Suicide.  -  Mercredi matin, la dame Biron, 28 ans, servante à Saint-Andrè-d'Hébertot, a été trouvée noyée dans une pièce d'eau près le château de Mme Gillotin. Les constatations ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1891  -  Le mauvais temps.  -   La semaine dernière, gelée et verglas, suivis d'accidents nombreux, cette semaine, gelée et neige, avec la misère pour  beaucoup. Vrai, ce n'est pas gai. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1891  -  Incendie.  -  A St-André-d'Hébertot, un incendie accidentel a consumé une maison d'habitation appartenant au sieur Deschamps, cultivateur à St-Gatien, et habitée par la veuve Delasalle. Pertes, 2 800 francs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Incendie.  -  Un incendie, de cause inconnue, a éclaté dans le bâtiment de Mme Ernoult à Saint-André-d'Hébertot. Pertes, 8 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Écrasé.  -  L'autre soir, à Saint-André-d'Hébertot, vers 9 heures 1/2, le nommé Graimont, 30 ans, journalier, rentrait chez son patron, monté sur une voiture chargée de sacs de pommes conduite par un domestique de celui-ci. Le conducteur de la voiture ayant entendu le bruit d'une chute, fit aussitôt arrêter son attelage et aperçut sous la roue du véhicule le corps inanimé de son malheureux compagnon. Les cotes brisées par l'énorme pression de la voiture lourdement chargée, avaient perforé le cœur. La mort avait été instantanée. Graimont laisse une veuve et cinq enfants en bas âge. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1894  -  L’assassin de 20 ans.  -  L'individu qui a tenté d'assassiner la dame Vastel est un nommé Dasnières, né à Hébertot, arrondissement de Pont-l'Evêque, il n'a que 20 ans. Dasnières a d'abord frappé sa victime d'un coup de caillou, puis lui a passé une corde au cou pour l'étrangler. La victime était sans connaissance pendant que l'assassin fouillait la maison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Toujours le baptême du lait.   -  Les tribunaux de Lisieux et Pont-l'Evêque ne sont occupés qu'à prononcer des condamnations pour fraude sur le lait. 

— Les époux Jules Ecorcheville, cultivateurs à Saint-Andrè-d'Hèbertot, viennent d'être condamnés à 50 fr. et à la publicité pour avoir livré du lait trop baptisé au sieur Gaillard, fabricant de fromages aux Authieux-sur-Calonne. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  Dramatique suicide.  -  Le sieur Gustave Lefèvre, 27 ans, cordonnier et receveur-buraliste à Saint-André-d'Hébertot, canton de Blangy, a été trouvé pendu dans son grenier après une dispute avec l'un de ses voisins. 

Sur le parquet, des empreintes sanglantes, dont on ne s'expliquait pas la provenance, faisaient supposer qu'un crime mystérieux avait peut-être causé la mort de cet infortuné, mais le médecin a constaté que cette mort était le résultat d'un suicide amené par une attaque d'aliénation mentale. L'hypothèse d'un crime doit donc être  écartée. Le malheureux s'est frappé d'un coup de tranchet à la partie postérieure de l'une des jambes, mais pas assez profondément pour produire une hémorragie  capable d'occasionner la mort. C'est en voyant l'insuccès de cette première tentative qu'il aurait songé à se pendre, et les empreintes sanglantes sur le parquet ne seraient autre chose que la trace de ses pas. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Vol important.  -  Pendant que la dame veuve Guibert, de Saint-André-d'Hébertot, était à la messe, des voleurs se sont introduits par effraction chez elle et ont  dérobé 900 francs d'or et de bijoux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mouvement de la population dans le Calvados.  -  Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Noyés.   -  Le cadavre du sieur François Thermo, 70 ans, a été retiré de la Calonne, sur le territoire de Saint-André-d'Hébertot.

— Anne Pagny, femme Robillard, 39 ans, journalière à Bretteville-sur-Dives, est tombée accidentellement dans un fossé rempli d'eau et de vase et s'est noyée.

— Mercredi, on a retiré du bassin de Caen le cadavre du nommé Hivert Robe, 57 ans, ramoneur à Caen, sans domicile fixe. Le corps a été transporté à la Morgue. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Arrestation importante.  -   Nous avons annoncé en son temps que, dans la nuit du 3 au 4 octobre dernier, le sieur Lefèvre, journalier à St-André-d'Hébertôt, avait été trouvé ensanglanté, à la suite d'un coup reçu à la nuque, et était mort peu de temps après. L'auteur soupçonné de cet assassinat vient d'être arrêté. C'est le nommé Alphonse Biret, 37 ans, raccommodeur de faïence ambulant, que l'on avait vu avec la victime, quelques heures avant son décès, et qui, depuis, était disparu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Tentative de viol.   -   Une tentative de viol a été commise sur la jeune Louise Taurin, 9 ans 1/2, demeurant chez ses parents, à St-André-d'Hébertot, l'auteur de cet ignoble attentat est Costé, dit la Calotte, 50 ans, journalier, sans domicile fixe. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1898  -  Affaires de mœurs.   -  La jeune Azéline Ansel, 12 ans 1/2, se rendait à l'école à Saint-Georges-d'Aunay, quand elle rencontra Jean Lelandais, 25 ans,  domestique, né à Isigny (Manche), qui lui barra la route et se jeta sur elle. La fillette réussit à s'esquiver, mais le malfaiteur, l'ayant rejointe, la renversa de nouveau, essayant de la violer et menaçant de l'étrangler si elle criait. Lelandais était ivre ou fou, car, ne pouvant accomplir son forfait, il dit à sa jeune victime de lui faire subir une cruelle mutilation, lui promettant de lui donner un sou pour sa peine ou de la tuer si elle ne le faisait pas. Il parait que cette mutilation a eu un commencement d'exécution. Malgré la bonne plaidoirie de  Me Delahaye, Lelandais a été condamné à dix ans de travaux forcés.

— Louis-Samuel Barbe, 18 ans, né a Coutances, garçon boulanger à Vaubadon attentat à la pudeur sur la jeune Marie Marie, dite Letot, âgée de 8 ans. Barbe s'en tire avec deux ans de prison. Défenseur :  Me Gallier.

— Louis Coté dit La Calotte, 53 ans. né à Bonneville-la-Louvet, maçon, attentat à la pudeur commis à St-André-d'Hébertot, sur la jeune Marie Césarine dite Louise, âgée de 9 ans. Défendu par Me  Chédot, Coté n'a été condamné qu'à 15 mois de prison, Les pénalités, comme on le voit, vont en diminuant.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Trop parler nuit. - Pierre Senécal à 36 ans, et sa femme, Eugénie, en à 34. Ils sont buralistes à Saint-André-d'Hêbertot, aux lieu et place d'un sieur Desmonceaux, aujourd'hui garde champêtre, qui leur garde une dent à ce sujet.

Or, les poules des époux Senécal divaguant sur les terrains d'alentour, le garde leur dressa procès-verbal. Peu satisfaits, la femme Senécal traita Desmonceaux de « rosse » et son  mari lui reprocha de traîner sa culotte sur ses talons, parce qu'il «n'avait plus de bretelles ».

Les époux Senécal sont bien vus à Saint-André, nous ne savons s'il en est de même du garde. Finalement et après une remise de l'affaire, le tribunal de Pont-l'Evêque a  condamné les époux Senécal à 16 fr. d'amende chacun et le mari, en plus, à trois journées de travail communal. (Source  : Le Bonhomme Normand)

St-ANDRÉ-D'HÉBERTOT.   -   Manoir de Trianon

St-ANDRÉ-D'HÉBERTOT  (Calvados)  

Battage du Blé

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