UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 2
ST-ANDRÉ  s/ ORNE

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des  ...


Mai 1876   -  Armée.  -  Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait  que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Juin 1876   -  Pêcheurs, prenez garde !  -  Dimanche dernier, la gendarmerie a fait, sur les rives de l'Orne, une razzia de pêcheurs à la ligne flottante. Une douzaine de procès-verbaux ont été dressés, neuf des délinquants sont assignés à comparaître samedi prochain devant le tribunal correctionnel de Caen.  

 

Juillet 1876   -  Question de pêche.  -  La rivière d'Orne étant considérée comme navigable jusqu'à Saint-André, les personnes seules qui sont inscrites sur les rôles de l'inscription maritime ont le droit de pêcher avec des filets. Cependant l'épervier est interdit absolument même aux pêcheurs inscrits, depuis l'embouchure jusqu'à une ligne qui se trouve placée sur la limite de Maltot et de Feuguerolles. Quant aux pêcheurs amateurs, ils n'ont, de Ouistreham jusqu'à Saint-André, le droit de pêcher qu'à la ligne.  

 

Juillet 1877   -  Vacances.  -  Les vacances des lycées sont fixées au 6 août ; celles des écoles primaires commenceront le mardi 31 juillet et se termineront le dimanche 2 septembre.

 

Juillet 1877   -  Les loups.  -  Nous rappelons que l'État accorde des primes à ceux qui détruisent les animaux nuisibles. Il est donné : 80 fr. pour un loup ou une louve ; 40 fr. pour un louveteau ; 100 fr. pour une louve pleine, et 200 f. pour un loup ou une louve ayant attaqué l'homme. 

 

Juillet 1877   -  Un poisson royal.  -   Un esturgeon, dit Poisson-Royal, a été péché dans l'Orne, sur le territoire de Saint-André, il pesait 110 livres.

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de  vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Saint-André-de-Fontenay, travaux à l'église. Montant de la dépense 8 106, 47 fr. déficit : 2 700 fr.

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours suivants viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après : Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr. ; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr. ; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville, achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux de restauration de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly, restauration de l'église, 800 fr.  ; Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au presbytère, 1 000 fr.  

 

Juillet 1881  -  Les suites de l’imprudence.  -  Mardi matin, un cultivateur de Grandchamp, nommé Doublet, a voulu passer sur la voie du chemin de fer, au moment où arrivait un train de ballast, il a été atteint par la locomotive et mis en pièces. Cet homme était complètement  sourd. La locomotive, parait-il, n'avançait qu'avec la vitesse réglementaire. Les restes de la  victime étaient échelonnés sur un parcours de vingt-quatre mètres environ.

Jeudi, à la gare de Feuguerolles-Saint-André, le sieur Leroy, dont la famille habite la rue du Vaugueux, à Caen, employé supplémentaire de la Compagnie de l'Ouest, voulant monter en wagon avant l'arrêt complet du train, a eu les deux jambes broyées sous les roues. Il a succombé le lendemain.  

 

Avril 1882  -  Encore et toujours les chiens .  -   Dimanche, à St-André-de-Fontenay, un chien a mordu grièvement un homme au bras. Lundi, ce même chien se trouvant à May-sur-Orne a mordu un enfant. Mardi, en la même commune, il s'est jeté sur un ouvrier qui se trouvait sur les carrières. On fait la chasse, à cet animal dangereux et le maire a fait apposer des affiches à ce sujet.

 

Mai 1884  -  Un noyé.    Vendredi matin, un habitant de Saint-André-de-Fontenay, qui péchait le saumon dans l'Orne, a trouvé arrêté dans un de ses filets le cadavre d'un noyé. On a reconnu que ce corps était celui d'un jeune homme de 25 ans, Pierre François, journalier à St-Martin-de-Fontenay. Cette mort est accidentelle, mais on ignore comment elle s'est produite.

 

Mars 1885  -  Les inondations.  -  De tous côtés on signale des crues produites par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur notre région depuis quelques jours. Le débordement des rivières a d'abord commencé dans la Pays-d'Auge. La Dives a fait irruption dans un assez grand nombre de prairies. Jeudi, par suite de ces inondations, la circulation des trains entre Dozulé et Dives a été arrêtée pendant quelques heures. La vallée de l'Orne est presque entièrement couverte entre Caen et Saint-André, le long de la ligne de Granville. Toutes les prairies d'Allemagne sont sous l'eau.  

 

Avril 1885  -  Le jeu des aiguilles.  -  Les riverains de l'Orne, de Caen à St-André, se plaignent vivement des fréquents déplacements du barrage à aiguilles établi près de la passerelle du Grand-Cours. Qu'on l'enlève dans les crues, rien de plus naturel, mais on l'enlève aussi lors des basses-eaux. De là, effondrement des bords, chute des arbres, envasement des abreuvoirs où les bestiaux, ne peuvent plus se désaltérer et impossibilité d'établir des lavoirs fixes qui sont tantôt noyés, tantôt envasés. Ajoutons que ces vases chauffées par le soleil dégagent des miasmes dangereux. L'administration a ainsi installé sur l'espace de deux lieues un vaste foyer de fièvres, qu'il lui serait facile de supprimer en se livrant moins souvent au jeu des aiguilles.  

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Juin 1887  -  Les dangers de la pêche.  -   Jeudi midi, le sieur Clément, peintre, 70 ans, péchait sur les bords de l'Orne, près du pont de Saint-André, lorsque, par suite d'un faux  mouvement, il est tombé à la rivière. Un enfant, qui se trouvait auprès de lui, lui tendit une ligne, Clément put la saisir, mais, la ligne s'étant cassée, le malheureux n'a pas tardé à disparaître. L'enfant courut alors au village cherché du secours. Après de nombreuses recherches, on parvint à retrouver le corps de Clément, mais il fut impossible de la rappeler à la vie.

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y  eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1890  -  Attaque nocturne.  -  En revenant de la fête de May, dans la nuit, le sieur Bance, musicien de la fanfare, regagnait sa demeure à St-André-de-Fontenay. Arrivé en face de l'avenue des Sapins, qui se trouve entre May et Saint-Martin, le sieur Bance fut assailli par quatre individus qui le frappèrent à coups redoublés avec des bâtons. Terrassé, le malheureux n'en pouvait et c'est avec peine qu'il a pu rentrer chez lui. Il a dû rester au lit pendant quelques jours par suite de blessures à la tête et de contusions sur diverses parties du corps. On croit connaître les agresseurs.  

 

Septembre 1890  -  Incendie.  -  La cidrerie du sieur Trouvé, créée l'année dernière, à St-André-de-Fontenay, a été détruite par un incendie qui s'est communiqué aune confiserie contiguë, exploitée par le sieur Témoins, confiseur à Caen, et l'a également détruite. Les pertes sont de 530 000 fr.  

 

Octobre 1891  -  Mines de fer.  -  Du minerai très riche en fer vient d'être découvert dans un espace assez étendu, depuis Feuguerolles-St-André jusqu'à Verrières. Les travaux d'exploitation sont commencés : 2 puits d'environ 8 mètres de profondeur et 2 galeries sont établis dans la propriété de M. Solange à St-André-de-Fontenay, et les fouilles vont se continuer. 

A May-sur-Orne, le minerai très abondant se trouve dans le bois de M. le maire, et le filon va se continuant vers Fontenay-le-Marmion. L'exploitation se poursuit avec activité sur tous ces  points. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1892  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, un ouvrier de la minoterie Lemanissier, à St-André-de-Fontenay, originaire de la Mayenne, revenant, dans la soirée, de May, est tombé dans une des carrières qui longent le chemin. Lundi soir, on aperçut une casquette surnageant sur l'eau dont la carrière est remplie, on fit des recherches et ce n'est que mardi matin que l'on put retirer de cette cavité, profonde de 15 mètres, le corps de ce malheureux, victime de son intempérance.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1892  -  Fête.  -  Saint-André-de-Fontenay. — Fête St-Pierre et St-Paul, le 3 juillet. Jeux divers, illuminations, bal champêtre, retraite aux flambeaux avec musique. (Source B.N.)

 

Octobre 1892  -  Bœuf écrasé.  -  Jeudi matin, à St-André-de-Fontenay, un boeuf appartenant au sieur Mauger, cultivateur à Allemagne, qui se trouvait sur la ligne de Flers à Caen, au passage à niveau d'Etavaux, a été broyé par un train de marchandises. Perte, 350 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1893  -  Les mines de fer du Calvados.  -  Aux mines de fer de St-André, de nombreux ouvriers du pays trouvent à gagner de bonnes journées. En 1892, Saint-André a expédié en Angleterre environ 11 mille tonnes de minerai dont la qualité serait supérieure à celle de Saint-Rémy. 

La mine de fer de May-sur-Orne a expédié en 1892 à peine 3 000 tonnes. Il paraît que cette expédition est faite à M. Mayer, résidant à Rotterdam, lequel l'expédierait en Allemagne. M. Mayer possède des mines de fer à Bilbao, en Espagne, et l'on croit qu'il va s'occuper aussi de l'exploitation de sa propre mine, celle de May donnant peu. La mine de May n'a pas beaucoup d'ouvriers, et encore ne sont-ils pas toujours d'accord avec leurs patrons ou directeurs. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1893  -  On demande des rondes de nuit.  -  Est-ce que dans les campagnes, où les vols sont habituels, on ne devrait pas avoir des gardes champêtres alertes, un peu jeunes, anciens militaires, mieux rétribués, qui pourraient faire des rondes pendant la nuit ? 

La plupart des communes possèdent des gardes champêtres invalides, âgés de 60 à 70 ans, incapables de faire une surveillance après neuf heures du soir. 

C'est le cas de Saint-André-de-Fontenay, où un vol important a été commis chez Mme veuve Lamy, dans la nuit de samedi : 30 poules égorgées sur place, 10 lapins et une barrique de gros cidre transvasé dans une barrique que les malfaiteurs sont allés chercher sous un hangar, ont été enlevés, pour entrer, on a fait un trou dans un gros mur. Le chien n'a donné aucun signal, cela fait supposer que les voleurs en étaient connus. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Les mines de fer du Calvados.  -  Le succès de nos mines de fer, à St-André-de-Fontenay et à May-sur-Orne, s'accentuel et promet pour l'avenir. Le minerai est très riche en fer, aussi riche qu'on peut le désirer, et la quantité répond à la qualité. Si, comme on l'a fait à Dives pour le cuivre, on construisait des hauts fourneaux dans le pays de May, quelle source de richesse pour la contrée, quel travail aussi pour les ouvriers. Le minerai sortant de la mine et livré sur place aux hauts fourneaux, qui nous donneraient la fonte, quoi de plus économique ?

C'est à l'étranger qu'on exporte, c'est de l'étranger qu'on importe ces produits, dont les prix sont élevés par suite du transport, des sorties et des entrées. St-Rémi, St-André et May alimenteraient facilement des hauts fourneaux. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -  Charles Laffont, 27 ans, Félix Levallois, 32 ans, Louis Laffont, 57 ans, Jean Desplanques, 39 ans, Albert Pierre, 32 ans, et Henry Radiguet, 36 ans, tous demeurant à Caen, ont commis à St-André-de-Fontenay, Hubert-Folie, Caen, etc……., de nombreux vols de volailles pour lesquels ils ont été condamnés : Charles Laffont et Levallois, à 5 ans de travaux forcés ; Louis Laffont, à 3 ans de prison, et Desplanques à 2 ans ; Pierre et Radiguet, poursuivis comme receleurs, ont été acquittés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Bestiaux foudroyés.  -  La semaine dernière, à St-André-de-Fontenay, trois veaux qui s'étaient réfugiés sous un arbre pendant l'orage, ont été tués par le tonnerre. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Mort accidentelle.  -   Dimanche, M. Miray, sacristain à St-André-de-Fontenay, étant ivre, est tombé de son jardin dans les carrières. Il s'est brisé la colonne vertébrale et est mort sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Incendie.  -  Ces soirs derniers, le feu a consumé un appartement chez M. Trouvé, propriétaire à St-André-de-Fontenay. Les dégâts ne sont pas très importants. C'est la troisième fois que le feu prend dans cette propriété. Il y a deux ou trois ans, la cidrerie de M. Trouvé fut ainsi anéantie dans une nuit. Pertes, 5 000 fr. M. Trouvé avait d'ailleurs été menacé de « sauter », une lettre contenant cette menace avait été remise dans sa boîte. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1894  -  Sus aux vagabond.   -  Toutes les communes voisines de Caen sont visitées par des maraudeurs qui pénètrent la nuit dans les basses-cours et les maisons pour y dérober tout ce qu'ils y trouvent : lapins, canards, cidre, légumes, fleurs rares, etc…., tout leur est bon. A Saint-André-de-Fontenay, ils ont volé 200 bégonia ? chez M. Gombeaux. 

Les auteurs de ces vols sont toujours introuvables. Il est vraiment à regretter que la gendarmerie et les gardes champêtres soient si peu soucieux des intérêts des habitants des campagnes, et qu'ils laissent impunément rôder des gens dont le seul but est le vol et souvent le crime, s'ils sont surpris. 

A ce propos, un garde champêtre, auquel une brave femme des environs de Caen se plaignait qu'on lui avait pris ses lapins, lui répondait : « Fallait les manger, on ne vous les aurait pas volés ». La réflexion est drôle, mais, après cela, il n'est pas étonnant que les voleurs de poules et de lapins exercent en toute sécurité leur industrie. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Mort en jouant.   -   Pierre Bourdin était à travailler dans les carrières de Saint-André-de-Fontenay. Samedi l'après-midi, après la collation, Pierre Bourdin, en jouant avec le sieur Poisson, tomba avec lui. Ils se relevèrent tous les deux, mais, presque aussitôt, Pierre Bourdin se trouva pris d'un malaise subit. Il fut transporté dans un appartement voisin  où il est mort cinq minutes après. 

Cette mort est attribuée à la rupture d'un anévrisme déterminée par les efforts que ce jeune homme avait faits en jouant. Il avait 21 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Écrasé.   -   Lundi sieur, le sieur Léon Gilles, 57 ans, de Saint-André-de-Fontenay, domestique chez M. Auger, à Caen, est tombé sous sa voiture sur la route, à Allemagne, et a été écrasé. La mort a été instantanée. (source B. N.)

 

Juillet 1897  -  Voyageur de commerce noyé.  -  Le sieur Auguste Legentil, 37 ans, voyageur en liquides, à Saint-André-de-Fontenay, revenait de Caen en voiture, mardi la nuit, par la Basse-Allemagne, lorsque son cheval prit un chemin conduisant dans les herbages. La voiture a versé dans un fossé d'un mètre de profondeur où le malheureux Legentil s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1897  -  Victime du travail.  -  Le sieur Victor Refurelle était occupé à dépicter du minerai de fer à Saint-André-de-Fontenay, lorsqu un bloc s'est subitement détaché et est tombé en lui brisant une cote et lui enlevant deux doigts de la main gauche. Victor Refurelle est veuf et père d'un enfant de 9 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Attaqués la nuit.  -  Le sieur Aristide Varin, 63 ans, garde champêtre à Saint-André-de-Fontenay, qui revenait de sa tournée habituelle, a été assailli brusquement rue de l'Église, vers 10 heures du soir, et renversé violemment sur le sol par des individus qu'il n'a pu reconnaître Les nombreuses contusions qu'il porte à la tête et au front semblent faites avec un bâton.

— Les nommés Cyprien Leviels, 20 ans, et Legoff, 31 ans, journaliers à Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, se sont rués, le soir, étant ivres, sur le sieur Dubourg,  marchand-mercier à Lisieux, qui se trouvait dans le bourg avec sa voiture de marchandises. Sans l'intervention du garde champêtre, peut-être serait-il resté comme mort sur place.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1899  -  Il l’a échappé belle.  -  Le sieur Vital Dayos, cultivateur à Venoix, voulant faire boire son cheval, tout attelé, dans l'Orne, à Saint-André-de-Fontenay, a été entraîné par le courant, avec cheval et voiture, dans un trou profond de 3 mètres. Il a été sauvé par les sieurs Deschamps, facteur mixte à la gare de Feuguerolles, et Challes, à Saint-André.   (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   Orages.  -  Samedi, un violent orage s'est abattu sur notre région. A Caen, la foudre est tombée près de la gare Saint-Martin, à l'aiguillage du chemin de fer de l'Ouest. Les employés qui, heureusement, avaient eu la précaution d'interrompre le courant grâce à leur isolateur, en ont été quittes pour la peur.

A Hérouvillette, la foudre est tombée dans un champ et a culbuté tout un troupeau de moutons qui n'ont pas eu d'autre mal.

Elle est tombée également sur un arbre à Saint-André-de-Fontenay. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés dans la campagne à Creully, Crépon et Saint-Côme-de-Fresné.

Un cheval, appartenant au sieur Henri Viel, a été tué dans un herbage à Saint-Gabriel. Des orages ont eu lieu ainsi dans le Midi. A Toulon, une pluie de grenouilles est tombée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

LES BORDS DE L'ORNE   -   SAINT-ANDRÉ, prés Caen: Le Déversoir   -   LD.

SAINT-ANDRÉ-sur-ORNE (Calvados) -  Le Pont

St-André-sur-Orne (Calvados) -  La Passerelle

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