UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - AUBIN - LÉBIZAY 

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des  ...


Décembre 1846   -  Cour d'assises du Calvados.  -  Les nommés Raymond, Ch. B……., âgé de 50 ans, son fils Raymond, Isidor, âgé de 18 ans, tous deux demeurant à St-Aubin-Lebisey, et Vauquelin, Arsène A……., âgé de 33 ans, journalier , demeurant à St Jouin, sont accusés d'une tentative de vol avec bris de serrures et de meubles, chez les époux Richard, de Rumesnil.

Soit que les voleurs ne cherchassent que de l'argent ou qu'ils eussent été troublés dans leurs opérations, aucune soustraction n'avait eu lieu.

Des paroles imprudemment lâchées par les inculpés, l'impossibilité dans laquelle ils étaient de rendre compte de l'emploi de leur temps dans cette journée du 23 août, étaient des indices suffisant, qui ont amené à la confirmation des charges. Raymond et Vauquelin étaient repris de justice. Le premier a été condamné à 20 ans de travaux forcés ; le second à 12 années de la même peine, et le fils Raymond à 12 ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.   -   Audience du 1er  juin. 

   Un mendiant de l'espèce la plus redoutable, le nommé Jean Guérin, né à St-Aubin-de-Lébizey, arrondissement de Pont-l’Évêque, domicilié à Caen, comparaissait devant le jury sous l'accusation d'avoir mendié avec violence, d'avoir porté volontairement des coups de poing à la demoiselle Heudier et au sieur Georget et d'avoir en outre, pendant la foire de Caen, frappé d'un coup de couteau, le sieur Chauvin, garçon cafetier. 

Déclaré coupable sur tous les chefs, Guérin a été condamné à 5 ans de travaux forcés. (source Journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Nous lisons dans « Le Pays-d'Auge ».  -  Une famille de la commune de Saint-Aubin-Ie-Bisey a été frappée, dimanche dernier, dans ses affections les plus chères, Mme veuve Lesauvage, née Massinot, âgée de 75 ans, revenait de Cambremer dans une voiture, en compagnie de M. Etienne Sorel, son gendre, âgé de 44 ans. Ils retournaient à leur domicile qu'ils avaient quitté le matin. Ils trouvèrent la petite rivière de Rumesnil énormément grossie par la pluie qui était tombée en abondance pendant leur voyage, et cependant le désir de regagner leur domicile, où leur[1]famille les attendait, les décida à tenter le passage.

La rivière, qui a son lit sur le chemin qui conduit à leur demeure avait pris une telle élévation et le courant était si vif que les infortunés voyageurs se sont vus engloutis dans les eaux où ils ont trouvé la mort, ainsi que le cheval qui les traînait, M. Sorel laisse une veuve et quatre enfants.

Il n'y a pas de pont sur cette rivière dont le lit est rocailleux et rempli d'aspérités qui donnent au courant une rapidité[1]extraordinaire dans les crues d'eau. L'autorité de la commune de Rumesnil n'attendra certainement qu'un aussi terrible exemple se reproduise pour faire poser un pont sur ce cours d 'eau. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Un remède contre la goutte.  -  Voici un remède qu'on dit merveilleux et des plus efficaces contre la goutte, et que ceux de nos lecteurs qui seraient atteints de cette insupportable maladie nous sauront gré de leur avoir fait connaître, s'il est réellement salutaire.

Ce sont des bains de pied avec de l'eau dans laquelle on fait bouillir, pendant trois heures, des fleurs de frêne mélangées avec des fleurs de sureau. Au bout de deux jours, quatre au plus, la goutte disparaît complètement.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1869   -   La neige.   -  Mercredi matin, les côtes du Pays-d'Auge apparaissaient aux regards couverts de neige. On nous rapporte que la couche qui couvrait les territoires des communes de Saint-Jouin, Saint-Aubin-Lébisey, Beaufour et les environs, avait une épaisseur de cinq à six centimètres. Jeudi, la neige est tombée assez abondamment à Caen. Elle a également fait son apparition dans le département de l'Orne, du côté de Flers et de la Ferté-Macé. 

 

Octobre 1886  -  Tentative de meurtre.  -  Jeudi l'après-midi, le nommé Marie travaillait sur la route de Beuvron à Saint-Aubin-Lébisay, quand un Breton, se disant maréchal, lui demanda le chemin de la forge Moisy. Ce dernier, se trouvant mal renseigné, entra dans une maison voisins, où il chercha querelle à ceux qu'il interrogeait.

Marie s'était rapproché, lui dit qu'il ferait mieux de continuer sa route, un coup de bâton, heureusement paré fut la réponse du Breton, Marie s'était à peine retourné pour aller à son travail qu'il reçut deux coups de couteau, d'une violence extrême, l'un à la cuisse, l'autre à l'épaule gauche, malgré le sang qu'il a répandu en abondance, sa vie n'est pas en danger.

 

Août 1891  -  Noyé.  -  Lundi, à Saint-Aubin-Lébizay, près Dozulé, le sieur Ursin Mouret, propriétaire, 72 ans, s'est noyé dans sa mare en y faisant des réparations.  

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1899  -  Morts subites.  -  Le sieur Charles Legrand, 47 ans, régisseur des fermes de M. le comte de Saint-Quentin, à Garcelles-Secqueville, est mort subitement dans un champ.

— On a trouvé dans un vieux chemin, à Beuvron-en-Auge, le cadavre du sieur Jéhanne, 46 ans, tonnelier à St-Aubin-Lebizay, près Cambremer. Jéhanne était disparu de son domicile depuis plusieurs jours. Comme il était adonné à la boisson, il a succombé à une congestion cérébrale.

— Le sieur Victor Marie, 37 ans, épicier et débitant à Condé-sur-Noireau, souffrant depuis quelques jours, se sentant pris de faiblesse, monta à sa chambre pour s'y reposer. Il y était à peine arrivé qu'il expirait. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Juillet 1900   -   Parents veillez.  -   Le jeune Julien Leblanc, 2 ans, dont les parents habitent à Saint-Aubin-Lebizay, canton de Cambremer, s'est empoisonné accidentellement. 

— Le jeune Charles Lelièvre, 21 mois, s'est noyé dans une mare, sise près la maison de ses grands-parents, à la Vacquerie, près Caumont-l’Eventé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels. 

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Suicides.  -  Le sieur Adolphe Lepelletier, 58 ans, ouvrier gazier à Lisieux, a été trouvé, par sa femme, asphyxié par le charbon. Le malheureux était malade depuis quelques jours, et on suppose que les souffrances qu'il endurait l'ont poussé à se donner la mort.

—   On a retiré d'une mare, où il s'était jeté volontairement, le cadavre du sieur Louis Costard, âgé de 47 ans, journalier à Livarot.

—   Le sieur Jean-Nicolas Quintric, 69 ans, terrassier à Saint-Aubin-Lebisay, près Dozulé, s'est pendu dans  sa maison. Causes inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1903    -  Fermeture d’écoles.   -  Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.

Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1914 - Incendie. - Un incendie s'est déclaré, dimanche vers 8 heures du matin, chez M. Paul Hardy, propriétaire â Saint-Aubin-Lébizay. Le feu a pris dans la cheminée de la cuisine et ne tarda pas à s'étendre aux boiseries et aux meubles. 

 M. l'abbé Vielle, curé de Saint-Jouin qui passait à ce moment, commença à organiser les secours, tandis qu'on prévenait les pompiers de Beuvron-en-Auge. Lorsque ceux-ci arrivèrent, tout danger était conjuré. Les dégâts assez importants sont couverts par une assurance.

 

 Septembre 1919  -  Accident de chasse.  -  MM. Louis Mouret, 19 ans, cultivateur ; Auguste Adjacent, tourneur sur métaux, et Féron, conducteur au 251e régiment d'artillerie, à Angoulême, chassaient ensemble dans la campagne, à Saint-Aubin-Lébizay.

Ils étaient à la poursuite d'un lapin et marchaient l'un derrière l'autre, le long de la haie, Mouret allant le premier. Soudain la gâchette du fusil de Adjacent rencontra une ronce qui la fit fonctionner et un coup de fusil partit, atteignant Mouret à l'omoplate gauche. Le blessé a été immédiatement transporté au domicile de ses parents. Il n'y a eu, dans cet accident, aucun acte d'imprudence de la part des chasseurs.

 

Décembre 1936  -   On demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.  -  En vue de procurer aux mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque, l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12 décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de travailler dans ces mines. 

Sont aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres vigoureux.  Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été reconnues les aptitudes physiques nécessaires. 

Salaires journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ; chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en principe à la charge de la Mine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Noyée dans une mare.  -  Alors qu'il ramassait des pommes dans un herbage avoisinant la propriété exploitée par les époux Bard, M. Mouret Joseph entendit une chute dans une mare située au-delà d'une haie. S'approchant de l'endroit, M. Mouret aperçut une étoffe noire flottant sur la surface de l'eau. In^mp)trigué, il franchit la haie et se trouva en présence du corps immergé de Mme Bard, qu'il retira précipitamment de l'eau. Malheureusement, la mort avait fait son oeuvre. 

La défunte était âgée de 61 ans et souffrait d'une paralysie depuis 9 ans environ. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1945  -  Ne conservez pas de matériel militaire.    Le public est averti de la nécessité pour l’armée de renter d’urgence en possession des appareils d’optique et surtout des appareils de pointage des pièces d’artillerie qui peuvent être encore actuellement détenus par des civils. Ces appareils sont indispensable pour doter l’armée française de l’artillerie qui lui manque.

Il importe que chacun fasse son devoir, en déposant d’urgence à la mairie le matériel d’optique qu’il détient. 

SCENES DE LA VIE NORMANDE

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