15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - AUBIN - d'ARQUENAY

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Saint-Aubinais, Saint-Aubinaises


Juin 1828   -   Une noyade.  -   Le 5, le nommé Jacques Brodin, enfant naturel, âgé de 6 ans, demeurant à St-Aubin-d'Arquenay, s'est noyé dans un fossé. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Décembre 1846   -  Cour d'assises du Calvados.  -  Thomas Guillouet, âgé de 22 ans, était accusé, alors qu'il était domestique à gage ? d'avoir soustrait frauduleusement, au préjudice du sieur Ponchy, de St-Aubin-d’Arquenay, dans le courant de l'année 1843,  1° une somme de vingt francs ; 2° différents effets mobiliers ; et 3° un écusson en or, au préjudice du sieur Édouard Ponchy, fils du précédent, et ce dans une dépendance de la maison où il était employé comme domestique à gages.

Il était en outre accusé, pendant qu'il était employé au service de M. Marcel Renouf, propriétaire à Varaville, de lui avoir frauduleusement soustrait un sac rempli de tabac.

Ces faits, qui n'avaient pas d'abord été dénoncés, n'étaient venus à la connaissance du ministère public que par suite de l'enlèvement d'une serpe commis par Guillouet au préjudice du sieur Elie, propriétaire à Périers, M. Élie, en effet, qui avait fait faire une perquisition chez l'accusé pour retrouver la serpe, perquisition qui fut infructueuse, avait cependant hautement déclaré et publié que Guillouet lui avait volé sa serpe. Ce dernier eut la malheureuse idée d'intentés une action en diffamation contre le sieur Élie, devant le juge de paix de Dozulé, mais avant l'audience, les parties se concilièrent, et M. Elie fit signer un écrit le 7 juillet 1846, à Guillouet, dans lequel celui-ci s'obligeait à remettre, dans les vingt quatre heures, la serpe qu'il avait volée.

Du reste, il avait été bien entendu que rien ne serait révélé de cet arrangement qui devait rester secret. Cependant M. Elie avait pris des informations sur Guillouet, il apprit de MM. Renouf et Ponchy qu'il leur avait fait tort, que pour ce ils l'avaient renvoyé de leur service. Alors ayant eu occasion de rencontrer ultérieurement la gendarmerie de Dives, M. Elie déclara que son voleur était bien connu, que c'était Guillouet, et que chez MM. Ponchy et Renouf il avait dû commettra de nombreuses infidélités.

De là l'information, et enfin les poursuites en cour d'assises.

L'accusé méconnaît à l'audience toutes les infidélités qu'on lui reproche, cependant la famille Ponchy déclare qu'avant d'être chassé Guillouet avait avoué bien positivement les soustractions qui du reste, étaient constantes — Pour le vol Renouf, il proteste. L'objet était de peu de valeur.

Cependant le jury, déterminé par les circonstances au milieu desquelles cette accusation était née, et qu'a su faire valoir la défense, confiée à Me Villey, et sans doute aussi par le minime préjudice, a déclaré l'accusé non coupable sur toutes le questions.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Février 1849  -  Cour d’assises du Calvados.   -   Audience du 31   -   Présidence de M le conseiller Démiau de Cronzilhac, en remplacement de M. Regnault, indisposé, et de M. Le Menuet de la Jugannière, qui avait connu des affaires de la journée comme membre de la chambre des mises en accusation. 

Le nommé Isidor-Désiré Maheult dit Mancel, âgé de 17 ans, était accusé d'avoir, dans le mois d'octobre dernier, à St-Aubin-d'Arquenay, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence, sur une enfant âgée de 3 ans 1/2 nommée Adelphine-Pélagie Émélie Lecointe, chez les parents de laquelle il était alors serviteur à gages. 

Les débats de cette affaire ont eu lieu à huis-clos. Déclaré coupable du crime odieux qui lui était reproché, Maheult a été condamné à 6 ans de réclusion ( circonstances atténuantes ) II avait déjà subi 2 mois d'emprisonnement pour délit de vol. (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1861   -   Par arrêté.   -    Par arrêté préfectoral du 19 juin  : MM. Henry, instituteur suppléant à Saint-Aubin-d'Arquenay ; Briens, instituteur suppléant à Fontaine-Étoupefour, et Leclerc, instituteur suppléant Banneville-sur-Ajon, sont nommés instituteurs publics, sans changer de résidence.

M. Sechet, actuellement instituteur à Donnay, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école du Bò, en remplacement de M. Noël.

Mlle Hardy, actuellement institutrice libre au Vey, est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école de Saint-Omer, en remplacement de M. Anne, décédé. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1863   -   Par arrêté du 4 mars.   -    M. le préfet a nommé M. André, maître breveté, instituteur public à Saint-Aubin-d'Arquenay, en remplacement de M. Henry, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1867   -   La récolte.   -   L'état actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre  ont été fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit moyen.

 

Août 1872   -  Loi sur les boissons.   -  Tout détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration énonçant le nombre et la capacité de ses appareils.

 

Août 1872   -  La fin du monde.   -  On sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août, selon les uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.

 

Août 1872   -  Fait divers.   -  Je ne sais à quelle occasion, l'autre dimanche, les habitants de Saint-Aubin-d'Arquenay étaient en liesse, on banquetait !

Après le repas, les convives se sentant l'esprit et le corps tournés à la danse, se mirent en place.

On en dansa une, puis deux, mais à la troisième, une discussion s'éleva parce que l'une des belles du pays, malgré sa promesse, refusait de valser avec l'un de ses admirateurs.

On se dispute, on s'échauffe, on se bouscule, et bientôt de ce tohu-bohu on n'entend plus que ces mots :

    T'as d'quiré ma chemise de cent sous, disait l'un.….

    La mienne itou est minchie, et à m’coutait quinze francs à la tentation, répondait un autre.….

    Ma baverette est chiffonnée, reprenait une demoiselle…...

    Et man chignon ? Et man d'vanté, criaient les autres.

Peu à peu le calme se rétablit, on allait se remettre en place pour un nouveau quadrille, quand une grande belle fille mit tout sans dessus dessous, en hurlant :

    Ah ! mon Dieu ! je viens, d'perdre man innocence !…...

Qu'est-ce que c'est que cela ?…... vont se demander en riant mes lecteurs et surtout mes lectrices....

Eh bien ! apprenez, curieux, qu'à Saint-Aubin-d'Arquenay on appelle innocence une petite croix que les jeunes filles s'attachent au cou avec un cordon de soie ou de velours.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE  MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Juillet 1873   -   Dévouement.   -   Mardi, vers midi, deux enfants de sept et dix ans, conduisaient boire à la mare de Saint-Aubin-d'Arquenay, un cheval sur lequel ils étaient montés. Le cheval étant entré trop avant, les deux étourdis auraient infailliblement péri sans le courageux dévouement du sieur Auguste Lerenard, ancien militaire médaillé qui oubliant qu'il venait de dîner, se jeta résolument à leur secours. La mare de Saint-Aubin mesure en eau et vase 8 mètres environ de hauteur. 

 

Août 1878   -  Secours.  -  Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Saint-Aubin-d'Arquenay, 284 habitants, Mlle Ledresseur (Marie), 11 élèves payantes, 9 gratuites ; 400 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée, 25fr. Bonne école, entretenue par Mme de Coustou.

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.  

 

Septembre 1891  - Manœuvres du 5e.  -  Du 3 au 11 septembre, aux environs de Caen, du 12 au 16 septembre, sur le terrain longeant la cote, entre l'embouchure de l'Orne et Bayeux. 

  Direction générale des opérations : Saint-Aubin-d'Arquenay, Douvres, Courseulles et Bayeux. 

  Cantonnements : le 12 septembre, Douvres ; le 13 , Courseulles, deux bataillons ; Graye, un bataillon ; le 14 Bayeux, deux bataillons ; Vaux-sur-Aure, un bataillon ; le 15 Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1892  -  Incendie.  -  Le sieur Lequesne, cultivateur, à Saint-Aubin-d'Arquenay, ayant envoyé son domestique étendre de la paille dans la campagne, ce dernier commit l'imprudence de mettre le feu à la paille, puis s'en alla déjeuner. Pendant son repas, le feu se communiqua à trois meules de gerbes de blé appartenant aux sieurs Lequesne, Lerenard et Lemarignier. Perte 2 000. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Le vin triste.  -  Lundi l'après-midi, la femme Vimard, âgée d'environ 50 ans, journalière à St-Aubin-d'Arquenay, se promenait sur la plage de Ouistreham. On ne sait pourquoi. Elle ne le savait probablement pas elle-même, car elle avait quelque peu fêté la dive bouteille et, n'ayant pas le vin gai, il lui prit tout à coup fantaisie de se jeter à l'eau pour se noyer. Elle n'aurait que trop bien réussi dans ce fatal projet, si deux courageux citoyens ne s'étaient trouvés là. Ils se portèrent rapidement à son secours et parvinrent à l'arracher à une mort certaine. 

La femme Vimard menaçant de recommencer, les gendarmes durent la mettre au violon pour la protéger contre elle-même. Ajoutons qu'une fois dégrisée elle les remercia vivement et se retira trop heureuse de s'être manquée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Ne pas confondre.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons parlé d'une femme Vimard, de St-Aubin-d'Arquenay, qui a voulu se noyer à Ouistreham. Elle est née Vimard, c'est vrai, mais c'est une femme Jules Viel. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Conciliation ratée.     Louis Bouquet, 40 ans, et sa femme Mélina Bouquet, 41 ans, habitent St-Aubin-d'Arquenay. Ils étaient en discussion avec le sieur Alphonse Chopin, leur propriétaire. 

Ne pouvant parvenir à s'entendre, ils vinrent en conciliation devant le juge de paix de Douvres. Chacun commença par raconter son petit boniment, puis il se mirent à causer, tous trois ensemble, si bien que la femme Bouquet flanqua un coup de poing sur le nez de son proprio, pour le faire taire. Le juge de paix et son greffier voulurent s'interposer, mais on les envoya s'asseoir dans leur fauteuil. C'était le bouquet ! En effet, les époux Bouquet ont été poursuivis, et condamnés à :chacun six jours de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1899  -  Suites d’élection.  -   Au cours de la période électorale dans le canton de Douvres, Auguste Laporte, 40 ans, cultivateur à St-Aubin-d'Arquenay, rencontrait le fils Thomas, propriétaire à Ouistreham, et lui disait : « Vit-en baire à la santé d'moussieu Lemarinier ». — « Non, je n'veux pas ».

Ce refus exaspéra Laporte, qui tomba sur Thomas et le bouscula si rudement que plainte fut portée. A la suite, Laporte a été condamné à deux journées de travail par le juge de paix. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Les voleurs de grand chemin.   -   Le sieur Félix Juste, 60 ans, journalier à Saint-Aubin-d'Arquenay, près Ouistreham, se rendait à Hérouville-Saint-Clair, quand, à 150 mètres au delà de Blainville, il fut assailli par deux individus se trouvant de chaque côté de la route. Après l'avoir frappé, ils lui volèrent sa pipe et une blague contenant 26 francs, puis prirent la fuite.

Malheureusement, on n'a qu’un signalement incomplet de ces agresseurs, car les coups reçus sur les yeux par Juste l'empêchèrent de distinguer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Rencontre de voitures.    -   La dame Mauger, boulangère à la Délivrancle, passait en voiture, avec, sa fille, la veuve Deslandes, et le petit garçon de cette dernière, âgé de 5 ans, dans une rue de Saint-Aubin-d'Arqueuay. Survint une autre voiture, à la dame Ficher, de Blainville, qui venait en sens inverse. Il y eut rencontre et le choc fut si violent que le cheval de la dame Mauger s'abattit pendant qu'elle-même et ses enfants étaient jetés à terre. Mme Mauger a été blessée grièvement à la tête.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  - Location du presbytère.  -  Le conseil Municipal de Saint-Aubin-d'Arquenay a consenti au curé de cette paroisse un bail de dix huit ans au prix de 1 fr. par an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1922  -   Le feu.    -   Une meule de paille, appartenant à M. Laurent, cultivateur à St-Aubin-d'Arquenay, canton de Douvres, a été détruite par le feu, qui s'est communiqué à une batteuse, appartenant à M. Delivet, entrepreneur à Venoix.

Les dégâts, couverts par une assurance, sont évalués à 16 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un satyre.   -   Joachim Guillou, 58 ans, mécanicien à St-Aubin-d'Arquenay, canton de Douvres, a été arrêté pour outrage public à la pudeur. Ce satyre s'était livré devant deux fillettes de 11 ans, à des exhibitions d’un goût douteux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant  une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Juin 1930   -   Violences.   -   Procès verbal a été dressé contre Eugène Restout, 23 ans, et André Lepailleur, 26 ans, journalier, pour violences sur la personne de M. Vimard, garde-chasse.

 

Juillet 1936  -  Reconstruction en un temps record.  -  Entièrement reconstruite dans un style qui lui conserve son aspect antérieur, l'église de St-Aubin-d'Arquenay qui avait été détruite par un incendié, durant la nuit du 14 au 15 mai 1935, va de nouveau accueillir les fidèles. 

Rebâtie en un an, elle sera consacrée, jeudi 2 juillet, par S. Exe. Mgr Picaud, évêque de Bayeux et Lisieux, au cours d'un office qui débutera à 9 h. 45. 

L'après-midi aura lieu la bénédiction du Chemin de Croix et de deux cloches. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Tribunal correctionnel.  -  Surpris en action de chasse, avant l'ouverture, le 28 août 1938, à Beuville, Picplu Paul, 28 ans et Marie Alphonse, 21 ans, journaliers à  Saint-Aubin-d'Arquenay ont outragé le garde champêtre, ils ont été condamnés chacun à 100 francs d'amende avec suivis. Défenseur Me  Souron. 

— Sur opposition au jugement par défaut qui l'avait  condamné, le 4 avril 1939, à 1 mois d'emprisonnement pour coups, Tempère Hector, 27 ans, terrassier, actuellement à Bénouville a obtenu le sursis. Défenseur Me  Jouanne.   ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1941 - Avis à la population. - « Étant donné que, ces derniers temps, les cas de sabotage des câbles se multiplient dans le département d'une façon invraisemblable, le  lieutenant-colonel Feldkommandant se voit, à son regret, dans l'obligation de décider pour l'avenir des mesures plus sévères.

L'autorité militaire allemande ordonnera donc désormais, en plus de la punition collective de la garde des câbles,  le séjour en caserne pendant la nuit, de tous les habitants masculins des localités intéressées de l'âge de 18 ans à 40 ans.

Cette dernière mesure a déjà été appliquée pour la première fois, le 11 février 1941, aux communes de Bénouville et de Saint-Aubin pour sabotage d'un câble militaire, dans les environs de ces localités ». Signé : lieutenant-colonel Elster.

 

Avril 1941   -   L'alcool tue.   -   Le cadavre de la veuve Augustine B........., 37 ans, demeurant à Saint-Aubin-d'Arquenay, demeurant chez son gendre, M. Charles D....., a été découvert au pied d'une meule proche d'un chemin, au lieu-dit « la Holque », sur Bénouville. La mort, due à une congestion, remontait à deux jours.

De l'enquête, il résulte que la défunte avait été vue pour la dernière fois dans un débit de Bénouville, et qu'elle était prise de boisson.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juillet 1941   -   Noyades.   -   Trois jeunes gens de St-Aubin-d'Arquenay, Raymond Lemarchand, 20 ans, bûcheron, Roger Legentil, 17 ans, et Raymond Levieux, 19 ans, étaient allés se baigner, en fin d'après-midi, au pont de Bénouville. Ne sachant pas nager, Raymond Lemarchand avait emporté, en guise de bouée, une chambre à air d'auto que ses camarades retenaient avec des ficelles du haut du pont. A un moment donné, Lemarchand voulut s'asseoir sur la bouée, mais il bascula et s'accrocha à une des ficelles qui céda. Précipité dans l’eau, le jeune homme coula à pic et ce n'est qu'au bout d'une heure que des militaires allemands retrouvèrent son cadavre. 

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Douvres.   -  Bénouville (R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville (R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ; Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay (R) ; Tailleville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Cinq communes du canton de Douvres à l'honneur.   Dimanche prochain, en présence du représentant du préfet et de Me  Tesnière, conseiller général, le colonel Gras, remettra la Croix de Guerre aux communes de : Bénouville ; Saint-Aubin-d'Arquenay ; Hermanville ; Colleville, et Ouistreham.

Voici le programme des manifestations qui auront lieu dans cette dernière localité :

A 10 h., mairie, réunion des sociétés, 10 h. 15, messe en musique avec le concours de l'Union Musicale et du patronage Michel-Cabieu. A 11 h. 30 réception des personnalités, remise de la Croix de Guerre, lâcher de pigeons voyageurs par la société « Les Messagers de la Côte de Nacre », dépôt de gerbe au monument aux morts. A 12 h. 30, Hôtel du Chalet, déjeuner amical, participation : 1 000 frs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Suprême hommage.   -   La commune de Saint-Aubin-d'Arquenay a rendu un dernier hommage à l'un de ses enfants, Eugène Lemarchand, mort au combat dans le maquis de l'Ain et dont les cendres ont été ramenées en terre natale.

Une foule nombreuse à laquelle s'étaient jointes les délégations des sociétés patriotiques des environs avec leurs drapeaux assista à l'office funèbre célébré par M. l'abbé Queudeville, curé-desservant. Des discours furent prononcés par : MM. Legentil, maire de St-Aubin ; Lefauconnier, conseiller municipal et ancien maire d'Ouistreham ; Léonard Gille, conseiller général, président du Comité Départemental de Libération.

Nous adressons à la famille d'Eugène Lemarchand nos bien sincères condoléances. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une mort suspecte.  -   Il y a quelques jours, sur la route de Saint-Aubin-d'Arquenay à Fénouville, Mlle Marie-Louise Nicolet, 35 ans, institutrice libre à Saint-Aubin-d'Arquenay était heurtée par une voiture conduite par M. Camille Fossey de Cresserons.

Mlle Nicolet ne paraissait s'être blessée que légèrement dans sa chute et regagna son domicile par ses propres moyens. Mais elle ne tardait pas à ressentir de violents maux de tête, au point qu'elle devait être transportée 48 heures plus tard à l'hôpital où elle est décédée.

Le Parquet a ordonné une autopsie du corps de la victime. ( Le Bonhomme Libre )

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