1er Mars 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - AUBIN  s/ ALGOT

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Saint-Aubinais, Saint-Aubinaises


Septembre 1860   -  Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, en date du 23 août : 

- M. Esnault, instituteur à Saint-Aubin-sur-Algot, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école de Donnay, en remplacement du sieur Lepetit.

- M. Lefort, breveté, est chargé provisoirement de la direction de l'école de Saint-Aubin-sur-Algot.

- M. Frédéric, instituteur à Ouilly-le-Tesson, est nommé à Truttemer-le-Grand, en remplacement de M. Lefèvre.

- M. Aulne, instituteur-adjoint à Isigny, est nommé à Ouilly-le-Tesson. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1867   -   Un accident   -   Le 27 de ce mois, à 7 heures du matin, le cadavre du nommé Quignette Pierre-Tranquille, âgé de 14 ans, demeurant chez son père, propriétaire à Saint-Aubin-sur-Algot, a été retiré d'une Fontaine située en ladite commune.

La levée et la constatation du cadavre ont fait connaître que la mort était le résultat d'un accident dû à l'ivresse.  

 

Octobre 1868   -   La mort du médecin.   -   Lundi dernier, M. Prévost, médecin à Cambremer, parti de chez lui pour faire chez ses malades la visite accoutumée. Peu d'instants après, il fut trouvé à Saint-Aubin-sur-Algot, non loin du village de la Poste, étendu sans connaissance auprés de son cheval, il avait été frappé d'une apoplexie foudroyante.

Lorsqu'on lui ôta de la main les rênes de la bride du cheval qu'il tenait serrées fortement, on s'aperçut que le pouls avait encore quelques pulsations.

On le transporta immédiatement dans une maison voisine, la famille fut avertie, un médecin accourut et les soins les plus énergiques furent prodigués. Mais tout fut inutile, et à 4 heures, M. Prévost expira.

M. Prévost était un excellent médecin, très aimé dans sa localité, tout dévoué à ses malades, très charitable pour les pauvres ..... La commune de Cambremer fait en lui une perte d'autant plus sérieuse qu'il était maintenant le seul médecin de la localité.  

 

Mars 1869   -   Une noyée.   -   La nommée Marie Émilie Prévost, femme Piel, âgée de 36 ans, journalière à Saint-Aubin-sur-Algot, a disparu dans la nuit de samedi à dimanche. Cette femme qui avait, assure-t-on, des habitudes d'intempérance a été retrouvée noyée dans la petite rivière l'Algot, sur la commune de Monteilles.

 

Janvier 1885  -  Le crime de Saint-Aubin-sur-Algot.  -  La veuve Pillon, âgée de 79 ans, habitait seule une petite maison au milieu d'une cour plantée : économe et de goûts modestes, elle passait pour posséder au moins 20 000 francs.

Compatissante et généreuse on ne lui connaissait pas d'ennemis. Aussi fut on vivement impressionné dans la contrée lorsque le 21 janvier, on apprit qu'elle venait d'être victime d'un assassinat. La veuve Pilon fut trouvée étendue sur le côté droit, les cheveux épars, le visage ensanglanté et n'ayant d'autre vêtement qu'une chemise en lambeaux et une camisole.  L'autorité fut prévenue et, peu de jours après les deux auteurs de ce crime, les nommés Heurtevent et Monsallier furent arrêtés.

Tous les deux sont des repris de justice. C'est dans la maison d'arrêt de Caen qu'ils se sont connus  et appréciés ; c'est la qu'ils ont jeté les premières bases de leur association pour le  crime. Heurtevent, libéré le 21 septembre, rentra à Manerbe, où Monsallier se hâta de le rejoindre le 15 octobre. Depuis cette époque, ils ont vécu uniquement du produit de leurs vols et rapines.

Le mardi 20 janvier, dans l'après-midi, Heurtevent alla faire une provision de café. En rentrant chez lui, il trouva sa femme qui faisait de la soupe pour le repas du soir. Il lui ordonna de vider sur le champ sa marmite et de faire aussitôt du café dedans. Sitôt fait, le café fut bu. "  Buvez bien, disait la femme, cela enhardit. " Nos deux misérables, après s'être enhardis se dirigèrent vers la maison de la veuve Pilon.

Arrivés a une certaine distance, ils s'arrêtent et font le gué pendant environ trois quarts d' heure. Lorsqu'enfin toute lumière parut éteinte, Heurtevent partagea avec son complice le contenu d'une bouteille d'eau-de-vie qu'il avait eu soin d'apporter et dit que l'heure était venue d'agir. Ils approchent alors de la maison de leur victime.

Heurtevent, le premier, s'avance, brise deux carreaux d'une fenêtre par laquelle il entre dans la chambre où reposait la veuve Pilon. Monsallier prend le même chemin, et tous deux saisissent la pauvre femme en lui demandant où est son argent. Comme elle refusait de leur répondre, ils se mirent à la frapper à coups de gros bâtons dont ils étaient porteurs. Épuisée et sentant qu'ils n'auraient aucune pitié d'elle, la malheureuse céda enfin et leur indiqua la place de son argent. Ne trouvant que deux Louis de 20 francs, les assassins reviennent vers leur victime qu'ils frappent de nouveau.

Vainement essaya-t-elle de leur déclarer qu'elle n'avait pas d'autre argent chez elle, que ses capitaux étaient à Lisieux au Crédit Foncier ; Inutiles furent  ses prières : " Heurtevent, disait-elle, ne me faites pas de mal ; vous avez pris mon argent, ne me prenez pas la vie ". Les misérables, sourds à tous ses accents, la laissèrent pour morte et ne se retirèrent qu'après avoir mis toute la maison au pillage.

Ils partent donc ; mais, au bout de quelques mètres, Heurtevent, craignant que la bonne femme n'en réchappe et ne le dénonce, rebrousse chemin, pénètre de nouveau dans la maison et n'en ressort qu'après avoir achevé la veuve Pilon. De leur propre aveu, l'agonie de leur victime aurait duré à peu près une heure. En quittant le théâtre de leurs funèbres exploits, ils  vont chez une dame Duclos s'emparer de plusieurs volailles. C'est chargé de ce butin qu'ils sont rentrés vers huit heures à la maison de Heurtevent.

Monsallier, ayant reproché à Heurtevent d'avoir tué la femme Pilon pour 40 francs, une querelle s'engagea à la suite de laquelle Heurtevent menaça Monsallier de le tuer avec un  fauchet. Monsallier, dans un moment l'ivresse, ayant trop parlé, fut arrêté; il fit des aveux des plus complets.

Heurtevent et Monsallier ont été condamnés à la peine de mort. L'exécution devra avoir le lieu sur l'une des places publiques de la ville de Caen. En entendant la terrible sentence, Monsallier est resté impassible ; Heurtevent a pali et a dit au moment où les gendarmes l'emmenait : " je suis innocent ! Je suis injustement condamné ! "

La femme Heurtevent qui avait été complice dans la poursuite, a été acquittée.  

 

Mai 1885  -  Le père aux chats.  -  Il vient de mourir, à St-Aubin-sur-Algot, un vieillard de 68 ans, qui, dans ces derniers temps, s'était pris d'une véritable passion pour les chats. Il en possédait une vingtaine qu'il soignait lui-même.

Depuis la mort de leur maître, ces chats qui n'ont plus la pâtée quotidienne, font la maraude au grand détriment des basses-cours. C'est dans le voisinage un vrai massacre de poulets et de lapins. On parle même d'un procès en responsabilité intenté aux héritiers du défunt.

 

Juillet 1885  -  Derniers mots sur l'exécution de Heurtevent.  -  Le bruit a couru, une dépêche a même été envoyée dans ce sens à un journal de Paris, que Heurtevent avait mordu au bras l'un des aides du bourreau qui voulait le forcer à placer sa tête sous la lunette. Heurtevent n'a pas mordu ; mais, en se débattant, il a essayé de mordre à plusieurs reprises un des aides.

Au dernier moment, l'abbé Cosson a essayé de convertir Heurtevent. - " Si vous êtes innocent, si la justice des hommes a fait une erreur, vous le direz au tribunal de Dieu... " - Heurtevent aurait interrompu l'aumônier pour lui répondre : " Comment voulez-vous que je lui cause, au bon Dieu, puisque je n'aurai plus de tête ! ... "

 

Février 1891  -  Noyé.  -  On a trouvé noyé dans une mare le sieur François Duvieux, 75 ans, charpentier à St-Aubin-sur-Algot.

 

Avril 1894  -  Les voleurs de vaches.  -   La semaine dernière, une vache appartenant au sieur Nicolas, propriétaire à Saint-Aubin-sur-Algot a été volée dans une cour. Mercredi, le voleur a été arrêté à Vieux-Pont. C'est un nommé Mellion, 25 ans. Il avait également volé une vache au sieur Deshayes de St-Désir. 

— Le sieur Eugène Pesnel, cultivateur à St-Pierre-des-Ifs, s'est plaint, qu'on lui a volé une vache. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Accident.  -  L'autre jour, le sieur Labsolu, maire de Saint-Aubin-sur-Algot, rentrait du marché de Lisieux, monté sur une voiture chargé de paille. Arrivé en face du château de Mme Ecorcheville, frappé sans doute d'une congestion, il tomba du haut de la voiture sur la chaussée. Quelques instants après, le sieur Ecorcheville fils le trouva gisant dans une mare de sang,  il le releva et, après lui avoir prodigué des soins, le reconduisit à son domicile. (source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1895  -  Deux sur un.  -  Antoine Maloisel, 28 ans, journalier à St-Ouen-le-Pin, et son beau-frère Eugène Dujardin, 26 ans, cultivateur à Saint-Aubin-sur-Algot, avaient eu une discussion avec le sieur Henri Gautier, 52 ans, marchand de chiffons à Lisieux, qui parcourt les campagnes avec son cheval et sa voiture, achetant des chiffons et vendant de la faïence. 

Gautier n'avait pas voulu leur prêter son cheval. Les trois hommes se rencontrèrent un soir sur la route de Lisieux. Sous prétexte que Gautier les avait frôlés, Maloisel et Dujardin se jetèrent sur lui, le renversèrent, lui écrasèrent la poitrine avec le talon de leurs bottes et le serrèrent à la gorge pour l'étouffer. Quand il reprit ses sens, Gautier constata que son porte-monnaie, son tabac, sa pipe et son couteau avaient disparu. 

Le lendemain, Gautier entrait à l'hôpital de Lisieux avec une jambe démise, deux côtes brisées, le visage et le corps couverts d'ecchymoses. Les prévenus soutiennent n'avoir donné que deux coups de poing à Gautier. Le tribunal ne les a pas moins condamnés solidairement à 2 000 fr. de dommages-intérêts et chacun à huit mois de prison. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Vols de chevaux et de voitures.   -   Un cheval et une voiture ont été volés au sieur Léon Lerenard, messager à Cresserons, près Douvres. 

— Un vol d'une jument et d'une voiture, le tout d'une valeur de 1 100 fr., a été commis au préjudice du sieur Théodule Gallet, cultivateur à St-Aubin-sur-Algot, par le nommé Auguste Lebailly, actuellement en fuite. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Invités qu’on attend pas.  -   La dame Mathurine Follebarbe a 32 ans, elle habite ou plutôt aurait dû habiter avec son mari à Saint-Aubin-sur-Algot. 

Mais ayant fait la connaissance de Henri Grandière, 22 ans, charpentier, elle alla le trouver au Mesnil-Simon. Pour se garder à carreau, Grandière écrivit au mari de venir chercher sa femme et l'invita à dîner. Au lieu du mari invité, ce furent les gendarmes qui se présentèrent et qui constatèrent le flagrant délit, au grand désappointement de Grandière. « J'avais écrit à Follebarbe d'veni trachi sa femme », a-t-il dit pour excuse aux gendarmes. « Y n'est pas v'nu. J'pouvais-t'y f...che sa femme d'hors. J'l’y ait dis de s'couchi, et comm' y avait qu'un liet, je m'sieux couchi d'aveuque elle. Vos êriez fait comme mé, s'pè ? »

— C'est le tribunal de Lisieux qui s'est chargé de la réponse en condamnant la femme à quinze jours de prison et le bel Henri, son complice, à huit jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Accidents mortels.  -   Deux voitures, appartenant, l'une au sieur Constant Lepelletier, 46 ans, boulanger à Airan, près Argences, et conduite à toute vitesse, l'autre au sieur Marais, maître d'hôtel à Mézidon, se sont rencontrées au hameau du Breuil. Le choc fut si violent que Lepelletier, lancé hors de son véhicule, alla s'abîmer sur le sol et expira pendant qu'on le transportait chez lui.

Triste coïncidence : c'est le même cheval qui tua, il y a environ six mois et presque au même endroit, le sieur Laugeois, entrepreneur à Mézidon.

— Le sieur Théodule Gallet, débitant à St-Aubin-sur-Algot, canton de Mézidon, est tombé de dessus une voiture chargée de bois, qu'il était allée chercher à Manerbe, et s'est fait des blessures mortelles.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Singulier payeur.  -   Sous ce titre, nous disions dans notre dernier numéro que M. Reverchot, huissier à Crèvecœur-en-Auge, s'était rendu à Saint-Aubin-sur-Algot pour réclamer à un habitant de cette commune une somme de trois cents et quelques francs, en exécution d'un jugement rendu par le tribunal de commerce de Lisieux. Le débiteur, le sieur Alphonse Desamaison, 38 ans, cultivateur demanda au huissier de lui montrer la grosse du jugement. Comme M. Reverchot exhibait le document, Desamaison, le lui arracha des mains, le mit dans sa poche et invita l'huissier à sortir en lui adressant des injures.

Desamaison nie avoir injurié M. Reverchot, mais reconnaît avoir pris le papier timbré, et promet de le rendre.

Le tribunal correctionnel de Lisieux a condamné Desamaison à quinze jours de prison avec la loi Berenger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Voleurs d’églises.  -   Des malfaiteurs inconnus ont dérobé, dans un tronc, une somme de 60 francs, dans l'église de Saint-Aubin-sur-Algot, canton de Mézidon.

— Le sacristain de l'église Saint-Martin, à Condé-sur-Noireau, a surpris la femme Catherine Steinhyser, 73 ans, originaire des Vosges, au moment où, à l'aide d'une baguette enduite de glu, elle explorait le tronc de saint Antoine de Padoue, d'où elle avait déjà extrait 7 fr. 50. Elle a été arrêtée.

— Des voleurs inconnus se sont introduits, la nuit, par effraction, dans l'église de Beuzeval et ont fracturé plusieurs troncs. Le montant des sommes soustraites n'est pas connu.

— L'église du Mesnil-Eudes, près Lisieux, a été aussi visitée par les cambrioleurs. Toutefois leur butin a été bien maigre, ils n'ont trouvé à prendre qu'une bouteille de vin de messe et trois sous dans un tiroir. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Mauvaise spéculation.  -   Le sieur Nicolas, cultivateur à Saint-Aubin-sur-Algot, avait acheté un veau, sur le marché de Lisieux, à Emile Dumaine, 29 ans, gardien d'herbages à Ouilly-le-Vicomte. L'acheteur paya la bête et fut l'attacher un peu plus loin, puis il alla en prendre pour un sou avec son vendeur.

Mais quand le sieur Nicolas revint pour reprendre son achat, il ne le trouva pas. Il allait pleurer comme le veau perdu, lorsqu'il l'aperçut traîné par une dame Loir, marchande de bestiaux.

C'était Dumaine qui le lui avait revendu et en avait reçu une deuxième fois le prix. Cette multiplication n'a pas réussi à Dumaine, car, malgré ses dénégations, il a été condamné à un mois de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Histouère d’pays.   -   La femme du père Deprodis était toujours sur le point de trépasser, mais ne mourrait jamais.

Cependant, comme cela pouvait arriver d'un moment à l'autre, son bonhomme, afin de ne pas être pris au dépourvu, fit venir un menuisier de Saint-Aubin-sur-Algot pour prendre les dimensions de sa femme.

— Est-t'à donc défunte, vot'e bergeoise ? demanda le menuisier.

— Non, répondit le père Deprodis. Mais comm’cha l'y pend au bout du nez, j'aime mieux qu'cha sait fait d'avanche… Nos z'a terjoux assez à faire dans ces moments-là.

Le menuisier prit la mesure.

Mais quand la mère Deprodis sut de quoi il retournait, elle se redressa sur ses ergots. Et, pour montrer à son bonhomme qu'elle n'était pas encore défunte, elle lui flanqua une claque qui ne fut pas donnée de main morte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Écrasé par sa voiture.  -    Mme Élisa Lefort, couturière à Notre-Dame-d'Estrées, a trouvé sur le bord du chemin de Saint-Aubin-sur-Algot le cadavre de M. Oscar Lelièvre, âgé de 26 ans, gardien d'herbages à Notre-Dame-d'Estrées, qui portait une profonde blessure a la tête. A quelques mètres, la voiture de ce dernier était renversée et, en outre, on remarqua par l'empreinte des roues que la voiture avait monté sur le haut-bord du chemin.

M. Lelièvre a dû être projeté sur le sol et il se sera fait une blessure à la tête, blessure qui a entraîné la mort. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1917  -  L’église s’adapte ! -   Les temps que nous vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en  notable partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les quatre-temps  et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.

 

Août 1917  -  Aux champs. -  Pendant qu'un certain nombre de cultivateurs se plaignent amèrement du manque de main-d’œuvre, on dit qu'il en est d'autres qui en trouveraient facilement s'ils se résignaient à la payer ce qu'elle vaut. On prétend aussi que certains usent et abusent des enfants d'hospice qui leur sont confiés. On nous en signale même, assez  prés de Caen, chez lesquels les malheureux gosses sont accablés de si rudes tâches qu'ils en deviennent difformes. 

Comme salaire, ces enfants ont des coups. Les quelques journaliers restant les communes, excédés de travailler à un taux dérisoire, sont partie dans les usines voisines. Et pourtant le  mois d’août et il pleut sur notre pain.

 

Septembre 1917  -  Une désespérée. -  On a découvert dans le ruisseau l'Algot, le cadavre de Mme Leveneur, 80 ans, propriétaire à Salnt-Aubin-sur-Algot, près Cambremer. Mme Leveneur n'avait pu surmonter le chagrin que lui avait causé la mort de son fils, M. Leveneur. maire de Saint-Aubin, tué sur le front.

 

Août 1920   -   Ou est-elle ?   -    Depuis une quinzaine de jours, Mme veuve Bruneaux, demeurant à Saint-Aubin-sur-Algot, canton de Mézidon, a disparu de son domicile.

Ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales, la pauvre femme a dû se perdre dans la campagne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Une triste fin.   -   On a trouvé, à St-Aubin-sur-Algot. canton de Mézidon, dans un bâtiment isolé de la ferme de M. Bauvillain, propriétaire à St-Ouen-le-Pin, le cadavre d'une femme en complète décomposition, et près de lui, celui d'un nouveau-né. Les papiers retrouvés sur cette femme ont permis d'établir son identité.

C'est Élise Legendre, épouse divorcée d'Albert Rousseau. D'après la constatation médicale, la malheureuse aurait accouché dans ce bâtiment et aurait succombé, sans secours, à une hémorragie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  Un inconnu blesse une débitante et tue sa fille.  -  Un crime sauvée a été commis cette nuit à Saint-Aubin-sur-Algot dans les circonstances suivantes. Sur le bord de la route de Lisieux à Caen, à deux kilomètre de la station de La Houblonnière ligne Paris-Cherbourg, se trouve un café-épicerie ou habite, depuis 27 ans. la veuve Desamaison. âgée de 57 ans qui, avec sa fille Berthe, âgée de 29 ans, vivait tranquillement du produit de sont commerce.

Hier soir, à dix heures et demie, un individu d'allure paisible entra dans le café, la veuve Desamaison et sa fille s'y trouvaient, l’inconnu commanda une consommation, qu'il but et régla sans rien dire, puis il se leva et, toujours sans prononcer une parole, il sortit son revolver de sa poche, et tira deux coups sur la veuve Desamaison qui fut atteinte à la face et à l'épaule. Ensuite il déchargea son arme sur Berthe Desamaison qui lui tournait le dos.

Les deux femmes tombèrent et l'individu en profita pour se sauver. Mais Berthe, courageuse, se releva, sortit sur la route et se dirigea vers une habitation située à 500 mètres du lieu du crime. Elle ne put aller loin. Blessée à l'omoplate, perdant son sang, elle tomba sur la route après avoir seulement marché pendant une centaine de mètres. C'est qu'elle a été  trouvée morte, ce matin. Vers 5 heures par M. Mauduit employé de chemin de fer.
Mme Desamaison, craignant le retour de l'assassin, n'avait pas osé sortir et passa seule chez elle le reste de la nuit.
Le Parquet de Lisieux s'est transporté aujourd’hui sur les lieux ai
nsi que le docteur Loisnel qui a procédé cet après-midi l'autopsie de Berthe Desamaison.
Le signalement de l’assassin a été donné la gendarmerie par la mère de la victime. Il est activement recherche.

 

Octobre 1923  -  Un second décès.  -  On se souvient du drame survenu dans cette paisible localité dans la nuit du 11 au 12 septembre dernier un individu, encore inconnu déchargeait son revolver sur deux femmes, Mme Desamaison et sa fille. Cette dernière, mortellement frappée, succomba presque sur le coup.
Sa mère atteinte à la figure et à l'épaule gauche, n'a pu malgré les soins dont elle fut entourée survivre à ses blessures. Elle vient de succomber à son domicile, ou elle avait été ramenée.
Le Parquet s'est transporté sur les lieux aux fins d'enquête complémentaire.

 

Février 1924  -  On tient l’assassin. On n'a pas oublié dans quelles circonstances tragiques une débitante de Saint-Aubin-sur-Algot, Mme Desamaison, et sa fille, furent, le 12 septembre dernier. un signalement assez précis de l'assassin et ses indications permirent à M. Belhaiche, l'actif commissaire de la brigade mobile, d'identifier l'auteur de ce double crime. Les parents de l'individu, soupçonnés, aidèrent malheureusement, à lui créer un alibi en déclarant que le jour où fut commis l'attentat, leur fils était rentré chez eux à l'heure habituelle.

Cette déclaration était mensongère. M. Belhaiche surveilla étroitement le suspect et ne le perdit,  pas de vue. Il y a quelques, jours l'homme était arrêté pour vol dans l'arrondissement de Baveux. Cette opération facilita la tache des policiers et après certaines vérifications, ils eurent bientôt la preuve de la culpabilité dans le double meurtre de Saint-Aubin. Interrogé, à ce sujet, le malfaiteur L.... a déclaré qu'étant atteint de fièvre, il accomplissait par moment des actes dont il a peine à se souvenir ensuite. Les constatations qui ont été faites par le commissaire, M. Belhaiche, ne laissent aucun doute sur la responsabilité du misérable, mais il serait, prématuré, dans l'intérêt de la Justice, de révéler aujourd'hui certains détails sur lesquels nous reviendrons les jours prochains.

 

Avril 1925  -  Bénédiction d’une statue.  -  Le 13 avril, jour du lundi de Pâques, une grande fête religieuse aura lieu en l'église de St-Aubin-sur-Algot, à l'occasion de la bénédiction d'une statue de la Bienheureuse Thérèse de l’Enfant-jésus.

A 10 heures, grand'messe. A 3 heures, pres, panégyrique de la Bienheureuse Thérèse de l’Enfant-jésus par M. l'abbé Tabard, curé de Manerbe. Bénédiction de la statue, salut, cantique la Bienheureuse par Mlle E. Lebœuf, accompagnée par M. Lafosse, organiste à Cambremer.

 

Janvier 1925  -  Brunet et Lepage sont graciés.  -  Le président de la République a gracié Brunet qui assassina la veuve Hélie, débitante à Saint-Omer, prés de Falaise, et qui avait été condamné à mort par la cour d'assises du Calvados. 

Lepage l'assassin de St-Aubin-sur-Algot, à été l'objet de la même clémence de la part de M. Doumergue. ( L’Indicateur de Bayeux )

 

Mars 1928  -  Une gamine qui promet.  -  Une fillette de 12 ans que sa mère avait envoyé mendier dans la région de Cambremer a crocheté la porte de Mme Augustine Zénon, journalière à Saint-Aubin-sur-Algot, après s'être assurée qu'il n'y avait personne, et a volé du pain, des oeufs, et une montre. Dans l'a retrouvée avec ses frères et sœurs, comme elle  continuait de mendier. Des larcins auraient également été commis chez M. Tierce, propriétaire, où cette peu intéressante famille a été employée dernièrement.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :  Saint-Aubin-sur-Algot. — Restauration de l'école. 500 fr.  

 

Juin 1937  -    Une fillette est cruellement mordus par un chien.    L’autre jour, la petite Huguette Rault, 3 ans, jouait dans la cour de ses parents, cultivateurs audit lieu, avec leur  chien de chasse, un épagneul français, dont elle se servait comme d'une monture. 

Dans un moment de mauvaise humeur, l'animal se jeta sur l'enfant et la mordit à trois reprises à la joue droite. 

La petite fille fut transportée à la clinique de la Providence, à Lisieux.  Le chien a payé de sa vie sa brutalité. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Mortel accident prés de Cambremer.    Hier soir, vers 21 heures 45, à Saint-Aubin-sur-Algot, un cycliste, M. Gaston Tudorge, s'est jeté contre une automobile pilotée par Mme Vve Fancy, d'Hottot-en-Auge. M. Tudorge a été tué sur le coup. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Trois blessés dans une collision d’autos.   -   Une violente collision s'est produite à St-Aubin-sur-Algot, au lieu dit la « Ragotterie », sur la route nationale n° 13, de  Lisieux à Caen, dans les circonstances suivantes :

Une auto conduite par M. Bossard Paul, chef de bataillon en retraite, demeurant à Sommervieu, se dirigeait vers Caen. Arrivé sur le territoire de la commune de St-Aubin-sur-Algot, M. Bossard croisa une autre voiture conduite par M. Pégoix, représentant de commerce, demeurant à St-Vigor-le-Grand et se dirigeant vers Lisieux.

A cet endroit, la route est très bombée et les bas-côtés sont en mauvais état. Les deux véhicules tenaient le milieu de la chaussée et les deux conducteurs ne se rangèrent pas suffisamment au moment du croisement. La collision se produisit, très violente. La voiture du commandant Bossard se mit en travers de la route, tandis que l'autre véhicule allait s'arrêter sur la berne droite.

Les trois filles du commandant, qui accompagnaient leur père, furent blessées : l'une fut atteinte d'une fracture du crâne et les deux autres de contusions multiples. Transportées  immédiatement à la clinique Sainte-Thérèse, elles ont reçu les soins nécessités par leur état de la part du docteur Devaux, de Lisieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Une seule tête pour deux corps.   -   M. Félix Joseph, cultivateur à Saint-Aubin-sur-Algot, a obtenu de la première portée d'une jeune truie neuf petits cochons normaux  et bien vivants, et un dixième ayant deux corps, 8 pattes et une seule tête, celle-ci d'une dimension supérieure à la normale. Ce curieux phénomène est mort en arrivant au monde. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un motocycliste sérieusement blessé.  -  Dimanche soir, M. Jean Galisson, receveur d'octroi à Lisieux, regagnait son domicile à motocyclette, quand, au hameau de La « Ragoterie », une automobile, en le dépassant, le heurta et le précipita dans le fossé.

Le conducteur de la voiture, M. Michel Sorel, représentant à Bernay, ne s'étant pas aperçu de l'accident, continuait sa route, mais un automobiliste qui le suivait, M. Achille Ferté, de  Falaise, le rejoignit et le prévint de l'accident qu'il venait de provoquer.

M. Galisson, qui porte des blessures et des contusions multiples à la tête et aux genoux, a été transporté à l'hôpital de Lisieux, puis à la clinique de la Providence.

Les gendarmes de Cambremer ont procédé à l'enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1939  -  Deux suicides.    L'un à Saint-Aubin-sur-Algot.   -  Mme Martinet, cultivatrice à St-Aubin-sur-Algot, a découvert, mardi, dans la soirée, en rentrant de faire des courses à Cambremer, le cadavre de son mari, pendu à une poutre de sa chambre.

M. Aimé Martinet était âgé de 61 ans. Journalier agricole, il était père d'une nombreuse famille. Depuis longtemps, il était malade.

L'autre à Cambremer.   -   Mardi, vers 20 h. 40, M. Fenot ne voyant pas revenu son frère, Maurice Fenot, 30 ans, ouvrier agricole chez son père à la ferme du Montargis, à Cambremer, qui était parti depuis 8 heures du matin, alla à sa recherche. Il devait découvrir le malheureux jeune homme pendu dans un bois, à un frêne. Le désespéré était célibataire. Rien ne faisait prévoir ce geste funeste.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -  Nos rations d'octobre.    -   L' « officiel » vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et J1.

Désormais, les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la feuille semestrielle.

 

Octobre 1942   -   Des suppléments.    -   Le ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2 kilos.

Le ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre, aura une valeur de 30 gr.

 

Octobre 1942   -   Fait divers.    -   Un domestique de ferme, André R......, 30 ans, de Victot-Pontfol, A été arrêté pour vol de bestiaux, la nuit chez MM. Fortier, à Notre-Dame-de-Livaye, et Hermilly, de Saint-Aubin-sur-Algot.

Il va être traduit devant le tribunal spécial avec son complice Henri B....., boucher à Montreuil-en-Auge, qui abattait des bêtes volées moyennant 200 francs. Trois cultivateurs de Victot-Pontfol et Cambremer, qui avaient vendu des bestiaux à R....., seront poursuivis pour infraction à la police économique.

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   Le 27 septembre, vers 12 h. 30, un incendie, qui devait avoir par la suite de tragiques conséquences, s'est déclaré à St-Aubin-sur-Algot, dans un vaste battaient de 25 m. de long, à usage de cave, pressoir, écurie, atelier de menuiserie, surmonté d'un grenier contenant du foin, appartenant à Mme Jaillard, de Cambremer, et loué à son gendre, M. Allaire.

On pense que le feu a été provoqué par le jeune Jean-Pierre Allaire, 4 ans, qui a été vu par son frère alors qu'il montait l'échelle conduisant au grenier, une boite d'allumettes à la main. Tout le bâtiment a été la proie des flammes et l'enfant n'ayant pas été revu depuis ce moment, on craignit aussitôt que son corps carbonisé soit resté sous les décombres. En effet, les recherches qui permis de retrouver les membres calcinés du pauvre petit. Les dégâts sont évalués à 130.000 fr.

 

Juin 1945   -   Une grande martyre.   -   Le 6 juin, Mlle Edmonde Robert, institutrice à Saint-Aubin-sur-Algot, revenait dans un cercueil des bagnes hitlérien.

Son corps déposé dans une chapelle ardente à l'Hôpital fut entouré de toutes les attentions, membres de l'Enseignement et de la Municipalité, écolières, scouts, Union des Femmes Françaises et groupes divers de résistance, vinrent apporter le témoignage de leur sympathie et de leur reconnaissance à cette grande et noble française morte en soldat. Et puis après la levée du corps au cours de laquelle M. le chanoine Brault sut dire les belles paroles que son âme de bon patriote a toujours pensées, nous vîmes partir la martyre pour sa dernière sépulture à Falaise. (Source  : Le Lexovien Libre)

 

Février 1949   -   Encore des dupes des escrocs à la photo.   -   Décidément les filous dont nous avons dans nos précédents numéros signalé les « exploits » ont largement opéré dans le Calvados.

Aux plaintes déposé par des habitants des régions de Vire, de Villers-Bocage, de Livarot et Orbec, viennent de s'ajouter celles de M. Mauret-Levasseur de Saint-Aubin-sur-Algot, Gaston Granval et Daniel Dagorn, de Cambremer, et Dutheil de Saint-Ouen-le-Pin.

Ces derniers comme les autres victimes des escrocs ont versé une certaine somme pour l'achat d'un cadre et non jamais reçu l'objet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Église de St-AUBIN-sur-ALGOT

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