15 Novembre 2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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SAINT-AUBIN s/ MER |
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Canton de Douvres-La-Délivrande |
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S'il faut s'en rapporter aux dires de cette fillette, elle serait de Paris où elle aurait été volée il y a quatre ans. Cette enfant a été mise dans une communauté des environs en attendant le résultat de l'enquête qui se poursuit. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1901 - Promenade en mer tragique. - Lundi, après leur déjeuner, quelques baigneurs, descendus dans un hôtel à Langrune, voulurent faire une promenade en mer. C'étaient M. et Mme Anchel, 41 et 38 ans, de Bar-le-Duc, avec leur petite fille, 13 ans, Mme Le Hello, des haras du Pin, et ses deux enfants, et Mlle Blain. Ils s'embarquèrent dans la barque « l'Albatros », conduite par le crieur de la pierre à poisson, le sieur Rouelle, 39 ans, et le mousse Cyrille, 13 ans. « L'Albatros » pouvait porter cinq personnes. En ayant neuf, il était surchargé. Subitement se monta un fort coup de vent du Nord-Est. On dit que des dames se trouvant malades insistèrent pour que la barque regagnât la côte. En virant, l'embarcation pencha et, les promeneurs s'étant portés du côté où elle s'inclinait, elle chavira. Des marins de Saint-Aubin et de Langrune se portèrent au secours des naufragés. On put en sauver quelques uns, mais le baigneur Rouelle. M. et M me Anchel ainsi que leur petite fille ont péri. Le mousse Cyrille a sauvé une fillette qui s'était cramponnée à la barque. Le
cadavre de Rouelle a été retrouvé lundi soir. Le frère de M.
Anchel, directeur du grand bazar du Mans, est venu reconnaître ses
parents. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1901 - Tous les mêmes. - Les baigneurs de Saint-Aubin ne sont pas contents de l'administration municipale qui aurait laissé, sous un misérable hangar, les cadavres des quatre victimes de l'Albatros. Le maire n'a pas non plus accompagné les cercueils quand on les a portés au chemin de fer. Comme le maire de Caen. il est resté chez lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Grâce de la Fenayrou. - Parmi les grâces qui seront accordées à l'occasion de la visite des souverains russes, on parle de celle de Gabrielle Fenayrou qui, le 18 mai 1882, aida son mari à tuer le pharmacien Louis Aubert, originaire de St-Aubin-sur-Mer. Aubert, établi boulevard Malesherbes, avait été élève en pharmacie chez Fenayrou, rue Ferme-des-Mathurins, et était devenu l'amant de sa femme. Fenayrou, ruiné par de mauvaises spéculations, voulait se venger d'Aubert. Il décida sa femme à lui donner rendez-vous dans une villa, à Chatou, et là il l'assassina en le frappant par derrière pendant que Gabrielle l'embrassait. Ils portèrent ensuite le cadavre au pont de Chatou et le jetèrent dans la Seine. Tous deux furent condamnés à mort par la cour d'assises de Versailles.
En sortant, elle touchera la masse provenant du produit de son travail pendant sa détention. Il s'élève à environ 2 500 francs. Il y a des assassins qui ont plus de veine que des honnêtes gens. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Les écraseurs. - Un automobile appartenant au sieur Zulanine, cycliste au 136e de ligne, à Saint-Lô, a renversé, au carrefour de la rue de Courseulles, à Saint-Aubin-sur-Mer, le sieur Honoré Lesage, 87 ans, chevalier de la Légion d'honneur, demeurant à Versailles. Le soldat, qui conduisait à une vitesse modérée, prétendit qu'il n'y avait pas de sa faute et voulut s'en aller, mais, comme il se montrait grossier et insolent, il courut un moment le risque d'être malmené par la foule indignée. Le sieur Lesage a une jambe fracturée en deux endroits. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Triste perspective. - L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation. — A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau. —
La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an
dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Faits rétablis. - On nous prie de dire que c'est à tort qu'on a critiqué M. Favreau, maire de Saint-Aubin-sur-Mer, parce qu'il n'a pas accompagné les cercueils des noyés de l' « Albatros » à la gare. Si
M. Favreau ne s'est pas rendu à la gare, c'est par suite d'un
malentendu de la part d'un des membres de la famille qui est venu
remercier le maire de Saint-Aubin de son attitude dans cette triste
circonstance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Ce qu'il en coûte d'écraser les gens. - Joseph Zurine, 25 ans, propriétaire à Clichy-Paris, faisait ses treize jours au 136e, à Saint-Lô, où il s'était rendu avec son quadricycle à vapeur. Un dimanche, il vint avec sa machine se promener au bord de la mer. Mais, à Saint-Aubin, comme il débouchait de la rue Canet pour prendre la route de Luc, en allant à une allure, qui ne lui permettait plus d'être maître de son quadricycle, il atteignit un vieillard, M. Lesage, 79 ans, qui s'était réfugié sur le trottoir. Le sieur Lesage eut une jambe fracturée, il n'est pas encore rétabli. Zurine,
poursuivi pour blessures par imprudence, n'a pas jugé à propos de
répondre à l'assignation lancée contre lui. C'est donc par défaut
qu'il a été condamné par le tribunal
Novembre 1901 - Le téléphone. - Une seconde liaison téléphonique Caen-Paris est établie. Mais le branchement de la côte de Nacre tarde : Les municipalités d'Hermanville, Lion, Saint-Aubin et Courseulles rechignent à voter leur souscription.
Janvier 1903 - Tentative de vol dans une école. - Dans la nuit de mercredi à jeudi à Saint-Aubin-sur-Mer, deux individus ont escaladé le mur de l'école laïque, qui remplace celle des religieuses. Les institutrices ayant entendu du bruit ont appelé au secours. Les voleurs se sont enfuis. Le
garde champêtre et quelques voisins, accourus, les ont poursuivis
inutilement. . (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mars 1903 - Le cyclone. - La violente tempête de mardi dernier a occasionné de grands dégâts sur nos côtes, notamment à Saint-Aubin-sur-mer. La mer déferlait des vagues énormes, et vers midi, à l'heure de la marée, la digue a été enlevée sur une longueur de quarante mètres. Cette partie de digue se trouve située en face la villa des Hirondelles, appartenant à M. Hamelin, négociant à Caen. Les dégâts peuvent être évalués à plus de 10 000 francs.
Mars 1903 - Le vin du patron. - Le sieur Chrétien, entrepreneur à St-Aubin-sur-Mer, avait fait une provision respectable de vin. En le vérifiant, il constata qu'il y avait une fuite. Il la rechercha et la trouva en la personne de sa jeune servante, Thérèse Loudic, 17 ans. Le vin était porté chez Henri Greffin, boucher, et bu, en compagnie des garçons, à la santé du patron. Henri Greffin affirme qu'il ignorait que le vin était volé. Il aurait pu ajouter que le patron de la bobonne ne lui ayant pas donné son « vin » en entrant, il supposait qu'il lui donnait après coup, pour en boire un, sous les espèces du vin qu'elle apportait. Le tribunal s'est montré sévère pour Greffin, car il l'a condamné à un mois de prison, sans loi Bérenger, et la jeune servante à huit jours, avec la loi de sursis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - La tempête. - La violente tempête de la semaine dernière a causé de grands dégâts sur nos cotes. A Saint-Aubin-sur-Mer, la digue a été enlevée sur une longueur de 40 mètres. On évalue les dégâts à plus de 10 000 fr. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - Les voleurs d’églises. - D'audacieux malfaiteurs ont pénétré, la nuit, dans les églises de Lion-sur-Mer, Hermanville, Saint-Aubin et Bernières. Ils n'ont trouvé que deux francs dans le tronc de l'église d'Hermanville. Celui de Lion-sur-Mer ne contenait pas d'argent. A St-Aubin-sur-Mer, ils ont enlevé les deux troncs de St-Antoine où ils n'ont trouvé que quatre sous. Ces deux troncs ont été retrouvés dans les champs. Ils ont tenté aussi, mais sans résultat, de voler dans l'église de Bernières-sur-Mer. A
Lessard-et-le-Chêne, près Lisieux, deux francs ont été volés dans
le tronc de l'église. (Source : Le Bonhomme Mars 1903 - Chevaux de gendarmes. Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1903 - Le vin du patron. - Cette affaire est revenue devant la cour, sur appel du sieur Henri Greffin, boucher à Saint-Aubin-sur-Mer. Rappelons les faits : la fille Thérèse Loudic, 17 ans, était servante chez M. Chrétien, entrepreneur à Saint-Aubin. Il se fournissait de viande chez Greffin. En batifolant sans doute avec les garçons, la jeune Thérèse déchira un rideau. Le boucher lui dit qu'il faudrait lui payer la déchirure. Elle la paya en effet, mais avec le vin de son patron : une vingtaine de bouteilles bues avec Greffin, ses garçons et autres invités. En police correctionnelle, Greffin avait été condamné à un mois de prison, sans loi Bérenger, la cour a maintenu la peine, mais en accordant la loi de sursis. Et
dire que si cette affaire a eu des suites, c'est la faute à Greffin.
Rencontré par Chrétien, celui-ci le traita de voleur. Greffin lui
envoya une lettre du juge de paix. C'est alors que M. Chrétien, qui
s'était contenté de renvoyer sa servante chez ses parents à
St-Vigor-le-Grand, porta plainte.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Un marin-pêcheur de Saint-Aubin et un autre de Bernières coulent avec leur barque, "assaillis par un coup de mer ".
Juin 1903 - Les victimes de la mer . - Samedi, à quatre heures du matin, Modeste Jamet, 62 ans, marin à St-Aubin, et Albert Marie, 57 ans, marin à Bernières, partaient pour la pêche. Vers huit heures, ils se disposaient à rentrer, à Saint-Aubin, lorsqu'ils ont été assaillis par un coup de mer qui a fait couler leur embarcation. Des marins qui se trouvaient un peu plus loin n'ont pas pu porter secours aux naufragés qu'on a vus, de la plage, un instant suspendus aux mâts. L'endroit où ils se sont perdus est très dangereux : trois barques y ont été déjà englouties. Marie a deux grandes filles ; Modeste Jamet, un excellent homme, bon marin, d'une grande conduite, laisse cinq orphelins et une malheureuse femme, enceinte de sept mois. Les cadavres n'ont pas été retrouvés. Une souscription est ouverte pour venir en aide aux veuves et aux orphelins des malheureux noyés. Les souscriptions sont reçues par M. Tesnières, maire de Bernières ; Favreau, maire de St-Aubin, et aux bureaux du journal le Calvados. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 -
Élections municipales.
- Voici le
résultat des élections qui ont eu lieu dimanche dernier pour la
nomination de deux conseillers municipaux. Pillier, ancien maire,
113 voix, élu ; Hugot, 98 voix ; Colonel Claverie,
58 voix ; Hamon, 55 voix.
L'Union commerciale a fait remettre 50 fr. aux deux veuves, dont l'une, la dame Jamet, est digne du plus grand intérêt. Une fête de bienfaisance va être organisée à Saint-Aubin pour leur venir en aide. — Vendredi, l'Union commerciale donnera un grand concert sur le Cours dont le produit est destiné à fournir un fonds de caisse pour venir immédiatement au secours des malheureux atteints par des sinistres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Démission. - M. Favreau, maire de Saint-Aubin-sur-Mer, vient de donner sa démission afin de pouvoir se consacrer tout entier à l'élevage de ses bestioles. C'est probablement l'ancien maire, M. Pillier, qui sera renommé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Les victimes de la mer. - Le cadavre du malheureux Jamet, noyé, il y a douze jours, devant St-Aubin, n'a pas encore reparu. Sa veuve a reçu de nombreux témoignages de sympathie, qu'elle mérité du reste, ainsi que l'a reconnu le commissaire de la marine. Un anonyme de Biéville lui a fait remettre 100 fr. D'autres dons lui sont parvenus, mais ils seront vite épuisés à élever cinq enfants, dont quatre tout jeunes, et un qui va naître dans quelques jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Les victimes de la Mer. - Le cadavre de Modeste Jamet, le pêcheur qui s'est noyé devant St-Aubin-sur-Mer, a été retrouvé au large du Havre, dans un état de décomposition très avancé. — M. Osmont, administrateur de l'inscription maritime, à Caen, ayant signalé à la Société de secours aux familles des marins français naufragés la situation malheureuse des veuves Jamet et Marie et des cinq orphelins de Jamet.
Septembre 1903 - Triste bilan. - L'hiver s'annonce mal. Par suite des temps pluvieux, la récolte des blés s'est mal faits, il a fallu, aussitôt coupé, le mettre en meulettes au lieu de le laisser sécher. Dans ces conditions, le prix du pain ne diminuera guère, heureux encore s'il n'augmente pas. — Les pommes de terre aussi se récoltent dans de mauvaises conditions, l'humidité ayant propagé la maladie. Peu de fruits de table et presque pas de pommes à cidre. Les bouchers caennais parlent aussi d'augmenter la viande. Voilà le bilan, il n'est pas gai. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Un aspirant cycliste
- Un
amateur de bécane a volé, à Saint-Aubin-sur-Mer, une bicyclette de
dame de 275 fr, dans la remise d'une villa occupée par M. Philippe,
avocat. Il parait que le voleur ne savait pas monter à bicyclette,
car plusieurs personnes l'ont vu la conduisant à la main. Mais, s'il
n'est pas pincé, il va pouvoir apprendre à son aise. (Source :
Le Bonhomme
Septembre 1903 - Fin de saison et tempêtes. - La saison d'été se meurt, noyée dans la pluie et le vent. Le vide se fait de plus en plus sur nos plages et le mois de septembre n'aura pas produit grand'chose. Les quelques baigneurs qui s'obstinent à rester malgré tout n'ont même plus la ressource d'aller tromper leur ennui dans leurs cabines, car la mer les a enlevées. La dernière tempête a, en effet, causé de grands ravages partout. Des branches d'arbres, des arbres entiers, des cheminées, des mâts de navires ont été enlevés par le vent qui, à la tour Eiffel, atteignait la vitesse de 42 mètres à la seconde ! — A Saint-Aubin, 100 cabines ont été démolies et 30 complètement enlevées. Ce sont les gens de Langrune qui en ont hérité, car le flot y a porté les épaves. — Au Havre, le quartier Saint-François a été envahi par la mer, les pompiers ont dû travailler à vider les caves submergées. Le service des bateaux du Havre a été interrompu complètement et le vapeur le « Rapide » est même resté en détresse en vue de Trouville. — Quelques pilotes qu'on croyait perdus ont été retrouvés à bord des navires qui les avaient recueillis. Mais le bateau-pilote « Fellow - n°-21 », du port du Havre, a coulé au large de Barfleur, trois hommes qui le montaient ont été noyés, un mousse et un matelot, réfugiés sur un radeau, ont pu, après de longues heures, être aperçus du vapeur « Ella » qui les a rapatriés. En face Cherbourg, le cotre « Marcel », de Paimpol, a coulé aussi, trois noyés. Un canot de pèche, de Cayeux, s'est perdu devant Dieppe, encore trois noyés. — Au Tréport, la bourrasque a tout ravagé et au casino d'Étretat les pertes sont de 70 000 fr. Après
le vent, le froid. On gèle déjà le matin et le soir. Dans le Midi
et dans l'Est, les montagnes commencent à se couvrir de neige.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Tentative de viol.
- Jules
Mériel, 18 ans, de St-Aubin-sur-Mer, rencontrant, l'autre matin, sur
le chemin du Home, une femme de Gonneville-sur-Merville, canton de
Troarn, se jeta sur elle pendant qu'elle se baissait, la renversa et
l'aurait violée si la malheureuse ne s'était défendue et n'avait
appelé. Mériel s'est enfui. Il est déjà l'objet d'une plainte en
abus de confiance de la part du sieur Bidgrain, marchand de bestiaux
à Janville, où' il était domestique. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre 1903 - Passé sous sa voiture. - Le sieur Augustin Lemoine, occupé chez son père, cultivateur et exploitant de carrières à Reviers, conduisait à Saint-Aubin-sur-Mer une voiture chargée de moellons. En traversant un passage à niveau, Lemoine trébucha sur des cailloux et tomba si malheureusement qu'une roue de la voiture lui passa sur le corps. Le médecin qui a examiné le blessé n'a relevé aucune fracture du bassin, mais n'a pu se prononcer sur les contusions internes dont souffre la victime de cet accident. Lemoine
est marié et il est père de quatre jeunes enfants. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Accident de pêche.
- Deux pêcheurs de coquillages, les époux Meston, habitant
Lion-sur-mer, le mari âgé de 38 ans, la femme de 35 ans, s'étant
attardés à Cet
îlot est des plus dangereux, car pour s'y rendre, il faut traverser
un espace étroit et à droite et à gauche, c'est un véritable
gouffre produit par la haute mer. Tout
porte à croire que Meslon a dû être emporté le premier par le
courant, car on a entendu, pendant une demi-heure, des cris
déchirants. Des marins conduisant un bateau chargé d'étoiles
de mer ont tenté de se porter à leur secours ; mais la brume fort
épaisse les empêchait de distinguer quoique ce soit. Leur
petite fille, âgée de 13 ans, qui tout d'abord avait dû les
accompagner, par bonheur est restée à la maison. La pauvre enfant a
été recueillie par M. Lesongeur, beau-frère de Meslon. Les cadavres ont été retrouvés, celui de la femme, jeudi vers 11 heures du matin, sur la plage de Courseulles, à 1500 mètres environ de la jetée, par son cousin le patron Pain François. Le cadavre du mari a été retrouvé vendredi vers 7 heures sous le sémaphore de Saint-Aubin - Bernières.
Juillet
1904 - Naufrage. - Le patron pêcheur
Félix Lemonnier, du picoteux " St-André ", a recueilli à
quatre milles de dans le N. E. De Saint-Aubin-sur-mer, une ancre du
poids de cinq kilos environ marquée T R 52. Cette ancre paraît avoir
séjourné très longtemps de l'eau.
Août 1904 - Pour danser ! - Deux soubrettes aimant à rire et à s'amuser, comme toutes les soubrettes parisiennes, se trouvent en ce moment en villégiature, à Saint-Aubin-sur-Mer, avec leurs maîtres. La
femme Lemarchand, dite « la Rasquelle », flairant le désir des
demoiselles, leur proposa deux vieux billets à 25 cent., donnant
droit d'entrée à un soi-disant bal qui devait avoir lieu à l'hôtel
de la Marine. Les deux soubrettes se mirent sur leur trente et un et
se rendirent à l'hôtel où on leur dit qu'il n'y avait pas de bal ;
et, comme elles insistaient, on les fit valser sur un air qui ne leur
plut pas, car elles déposèrent plainte contre « La Rasquelle »,
qui a été condamnée à un mois de prison. C'est peut-être un peu
cher un mois pour 50 cent. ; mais il y a une raison, c'est que la
voleuse est une habituée de la police correctionnelle et on voudrait
bien lui en faire perdre le goût. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre 1904 - Les livres scolaires. - Dans les écoles publiques des villes, les livres sont le plus souvent donnés ou prêtés gratis aux enfants. Il n'en est pas toujours de même à la campagne où les mère de famille pauvres voient venir la rentrée avec appréhension. Le pis c'est que, chaque année, il y a toujours des livres nouveaux à acheter. On finirait par croire que certains maîtres ont un intérêt à faire changer, tous les ans, l'Histoire de France ou l'Arithmétique qui pourtant ne changent jamais. (Source : Le Bonhomme Normand)
Aussi
le conseil municipal a-t-il décidé de lui offrir une médaille d'or
en remerciement. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Octobre 1904 - En villégiature. - Pendant qui M. Vibert, rentier, avenue de l'Observatoire, à Paris, se reposait à Saint-Aubin-sur-Mer, des malfaiteurs ont tenté deux fois de cambrioler son hôtel. La
police, qui les guettait, n'a pu surprendre les voleurs qui ont
laissé sur place une pince-monseigneur. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre 1904 - Les victimes de la mer. - La population maritime de St-Aubin-sur-Mer vient encore d'être éprouvée. La semaine dernière, Pierre Meriel, 50 ans, en voulant regagner son bateau, le soir, est tombé dans le bassin de Fécamp. Mériel
laisse une veuve et quatre enfants d'âge à gagner leur vie.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1905 - Naufrage. - Le 28, le picoteux "Sainte-Marie" fait naufrage devant Saint-Aubin : 3 marins-pêcheurs noyés, dont 2 beaux-frères.
Décembre
1905 -
Enterrements civils. -
Deux
enterrements civils ont eu lieu, ces jours-ci, dans le Calvados. A
Pont-l’Évêque, le sieur Georges Legrand, employé de la minoterie
Mars, décédé à la suite d'un accident, a été, sur son désir,
enterré civilement. —
Le corps de la dame Louise Houyvet, décédée à Douvres, a été
rapporté à Saint-Aubin-sur-Mer, chez son oncle, un cordonnier
qui a la bosse des manifestations. L'enterrement de la dame Houyvet a
eu lieu civilement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1906 - Tentative de déraillement. - L'aiguilleur Jean-baptiste Mériel, employé à la gare a constaté jeudi matin, vers 6 heures, que l'on avait retiré la broche du levier de manœuvre à l'aiguillage de manière à provoquer le déraillement du train de Courseulles à Caen. En visitant les autres aiguilles, il vit que l'une d'elles avait été forcée et ne pouvait plus manœuvrer. À la bascule de la gare, différents objets avait été également mutilés et d'autres volés.
Août 1906 - Nous signalons la présence, à Saint-Aubin de l'administrateur de la Comédie Française, M. Jules Charette, venant de faire à Ouistreham, une conférence très applaudie sur l'Art de la mise en scène au théâtre.: Cette
semaine, c'est une autre célébrité en villégiature à Saint-Aubin
: un des plus glorieux représentants de la composition musicale en
France, l'auteur de Marie-Magdeleine et de Manon, M. Massenet qui est
l'hôte de la villa Favorite. C'est là que la jeune artiste de
l'Opéra, Lucy Arbell, se rétablit d'une grave maladie et d'un
accident d'automobile
Juillet
1907 -
Brutalités.
- Un agent de
location bien connu sur la plage de Saint-Aubin-sur-mer, M. Martin, a
été l'objet d'une sauvage agression, qui lui a causé des blessures
internes et l'a même obligé à s'aliter pendant quelques
jours. Le fait se serai passé, nous dit-on, à la suite du renvoi d'une bonne pour laquelle un garçon boucher de la commune aurait pris parti jusqu'au point d'aller demander des explications à M. Martin. Celles qu'il reçut n'était pas à son goût, il revint à la charge, le lendemain ; l'agent de location dut le prier de sortir. Cet individu s'exécuta, mais, quelques instants après, il heurta violemment la porte que M. Martin avait dû lui fermer au nez et, saisissant une barre de fer qui servait à fermer le magasin et qui mesure deux mètres de longueur, il en frappa violemment l'agent de location, qui eut beaucoup de peine à le désarmer et dut s'aliter après avoir reçu eu les soins du docteur Tessel. Une enquête est ouverte par la gendarmerie.
Août
1907 -
Un baigneur imprudent. -
Un
baigneur en villégiature à Saint-Aubin-sur-mer, et résidant villa
Jeannette, s'étant avancé au loin sur les rochers est tombé dans
une nause, vers 6 heures du matin. Heureusement M. Delarette, cocher
chez M. Druneau, le directeur bien connu de l'hôtel de la Terrasse,
occupé à ramasser du varech, l'aperçut en train de se débattre.
Aidé du jeune Jamet,
peintre, et du contremaître de M. Chrétien, le sympathique
entrepreneur de Saint-Aubin, il se précipitèrent à son
secours et eurent le bonheur de pouvoir l'arracher à une mort
certaine. Le baigneur imprudent put être reconduit à son domicile, où des soins énergiques le ramenèrent à la vie. Toutes nos félicitations aux deux sauveteurs.
Septembre 1907 - C'était utile. - Le rendez-vous des baigneurs de cette jolie station balnéaire e st chaque jour à la pierre à poissons, dont M. Quiquemelle, le vendeur par excellence, procède aux enchères. Le terre-plein étant défoncé un peu partout, il était urgent d'y remédier. Ce que l'on va faire. Les travaux de cimentage, ainsi que l'exhaussement sont confiées à M. Chrétien, l'entrepreneur bien connu des stations balnéaires. Le rétablissement d'un banc autour de la pierre, comme il existait autrefois, faciliterait aux baigneurs la vue des poissons qu'il se voit adjuger souvent sans les avoir aperçus. Ce sont toujours ceux qui sont aux premières places qui n'achètent rien. Ils se régalent de la vue. D'où le préjudice aux bons pêcheurs qui verraient le produit de leur pêche s'accentuer davantage. L'exhaussement de la pierre serait, nous assure-t-on, visible du Havre. Nous verrons bien.
Mars
1908 - Vol.
- M. Bisson, épicier à Saint-Aubin-sur-mer, s'est aperçu
lundi matin que pendant la nuit des malfaiteurs avaient pénétré
dans sa cage et lui avaient dérobé
Août
1908 - Incendie. - Mme Roberge, marchande
de légumes à Saint-Aubin-sur-mer, avait eu l'imprudence de
s'endormir lundi soir avec sa bougie allumée ; dans la nuit le feu
prit aux rideaux du lit ; Mme Roberge, réveillée en sursaut se sauva
avec ses deux enfants et appela au secours ; des voisins accoururent
et se rendirent maîtres de ce commencement d'incendie.
Août 1910 - Les baigneuses de SaintAubin-sur-Mer réclament, à proximité de la plage, "un endroit discret où elles pourraient satisfaire aux inexorables lois de la nature".
Avril 1912 - Fait divers. - Un inconnu a volé six bastings estimées à 20 francs, appartenant à M. Eugène Chrétien, entrepreneur de travaux publics à Saint-Aubin sur mer. M. Chrétien a été également victime d'un vol d'une brouette qu'il a vu entre les mains de M. Roberge, demeurant rue des Bains. Ce dernier lui a chefs déclaré qu'elle lui avait été prêtée par le charretier Patard. Celui -ci a dit qu'elle avait été empruntée au chantier de M. Levillain, entrepreneur. Et M. Levillain prétend en effet que c'est bien sa brouette. Débrouillera-t-on l'affaire ?
13
août 1912 - Un
raz-de-marée - A Saint-Aubin-sur-mer et Langrune, la
mer est montée soudain à l'assaut des côtes et a balayé une grande
quantité de cabines. Les plages, sont couvertes de débris ;
les baigneurs sont terrifiés. De graves dégâts ont été causés
par la mer, dit-on.
Février 1914 - Un chasseur sachant chasser... sans permis. - Le sieur Paul Lavieille, 51 ans, plâtrier à Saint-Aubin-sur-mer, est allé se promener sur la grève et s'est amusé à chasser. Le malheur est qu'il fut surpris, et comme il n'avait pas de permis, il se vit dresser procès-verbal : 16 francs d'amende.
Mai 1914 - Le faux inspecteur de police mobile. - Le 22 mal, vers 5 h. 45 du soir, un individu s'était présenté à M. Henri Pillier, maire de Saint-Aubin, comme inspecteur de la police mobile. II lui fit prendre un arrêté sur les chiens et menaça nombre d'habitants, propriétaires de chiens, de leur faire des procès parce que leurs animaux n'étaient pas muselés. Après s'être fait faire un pansement gratuit par M. Malassis, pharmacien, et servir une consommation par M. Wilmès, 24 ans, hôtelier, l'inspecteur de police mobile reçut même 0 fr. 50 de Mme veuve Gilard, qui le pria de lui envoyer les renseignements qu'il pourrait trouver au sujet d'un chien qu'elle avait perdu. Pendant ce temps, le garde-champêtre, M. Jacob Collorec, annonçait à son de caisse l'avis de M. le Maire sur les chiens ! L'affaire venait à cette audience devant le tribunal correctionnel. Elle amenait sur le banc des accusés, Gustave Lampiérière, 23 ans, maréchal-ferrant à Langrune (Calvados). Me Tardif présente la défense de Lampérière qui n'a commis somme toute qu'une bonne farce et dont tout le crime consiste dans une mystification un peu trop audacieuse. Le tribunal, s'en référant à la jurisprudence, condamne Lampérière à quatre mois d'emprisonnement.
Septembre 1914 - Les hôpitaux du Littoral. - On nous demande pourquoi, alors que, pour y installer des hôpitaux militaires, on avait réquisitionné les principaux hôtels et villas de Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles, on a négligé Luc, la première station balnéaire du chemin de fer de Caen à la mer. Nous renvoyons cette question à qui de droit. -
Au dernier moment, on nous informe que le casino de Luc serait réquisitionné
aussi. (Bonhomme Normand)
Mai
1915
-
Après les naufrages sur les cotes normandes.
-
Nous avons reçu de plusieurs blessés, en traitement dans les
stations balnéaires de la côte normande, situées entre Luc et
Courseulles, plusieurs lettres qui nous signalaient un fait curieux.
Nous avons voulu nous rendre compte par nous-mêmes de l ‘exactitude
de leurs dires, et nous venons de faire à pied le trajet
Langrune – Bernières-sur-mer. Et voici ce que nous avons
vu : Tout le long, tout le long des plages, au bord de la
mer et sur les cordons littoraux de galets et de
mouillages, se trouve une exposition ininterrompue de
morceaux d’animaux morts. Ce sont des masses énormes de
viande en décomposition, surtout des quartiers de bœuf entiers,
auxquels les os blanchis par le sel adhèrent encore. De
Langrune à Bernières, nous en avons compté plusieurs
centaines ; les amas sont parfois assez rapprochés, parfois
distants d’une cinquantaine de mètres. Dans le trajet, nous
avons également rencontré quatre cadavres de chiens, dont un
parfaitement conservé. Les lettres que nous avons reçues et
des renseignements recueillis, il résulte que ces morceaux d’animaux
et ces cadavres proviennent des récents naufrages survenus dans la
Manche. La grande marée qui vient d’avoir lieu a rejeté toutes ces épaves de chair sur le rivage, avec une régularité surprenante. On m’a assuré que, en deux jours, des habitants d’une de ces plages avaient recueilli à mer basse un tombereau de bois de toutes sortes. Cependant, il importe de signaler le danger très sérieux qui résulte de ce dépôt de chair en décomposition sur tout ce coin de littoral. Les mouches pullulent sur ces débris, et les charognes. Les plages en ce moment sont fréquentées et parcourues par le grand air pur de la mer. Il est absolument urgent que des mesures promptes soient prises pour l’enlèvement de ces foyers d’infection.
Mai 1915 - La guerre aux mouches. - Il est incontestable qu'un grand danger nous menace, cet été, qu'il faut à tout prix détourner. Ce sont les maladies pestilentielles et, en particulier, celle qui peuvent être transmises par les mouches. Dans nos plaines du Nord gisent, hélas des milliers de cadavres en décomposition, plus ou moins recouverts de terre. Des germes morbides vont se développer dans cet effroyable charnier sous l'influence, de la chaleur, et, de proche en proche, les mouches peuvent les propager. Le péril est très grand, il ne faut pas se le dissimuler. Donc, guerre aux mouches meurtrières, guerre chez soi et au dehors. On connaît les moyens à employer : propreté méticuleuse des intérieurs, et, à l'extérieur, suppression de tous les liquides stagnants, purins, baquets d'eau croupie, mares, etc….., emploi du crézyl et du pétrole pour détruire les larves.
Juin 1915 - Sur le littoral. - La guerre nous amene avec les sous-marins et leurs tristes exploits des détritus et des animaux morts de toute espèces. A St-Aubin-sur-Mer, à Langrune, on a fait enterrer ces épaves funèbres. A Luc, on va les brûler. Qu’on
se hâte, car avec les chaleurs ça ne sentirait pas la rose, au
contraire. Juin
1915 -
La situation agricole au 1er mai dans le Calvados.
- Le
mois d’avril a été favorable à l’exécution des travaux
agricoles. On a achevé les semailles d’avoine et commencé celles d’orges
et de betteraves. La végétation n’a pas été favorisée par la
température dans la seconde quinzaine du mois. Néanmoins l’aspect
général des cultures en terre reste satisfaisant.
Juin 1915 - Sur le littoral. - Le monde arrive un peu partout sur nos plages, lentement au dire des gens qui ne sont jamais contents de rien, et assez vite en égard aux circonstances. D’ordinaire, à cette époque, on entendait dire « les arrivages sont rares, il faut attendre le 14 », comme cette année la fête est supprimée, les gens voudraient voir les parisiens venir nous apporter leur galette, mais il ne faut pas oublier qu’elle est rare, ne pas se montrer trop avide et se garder d’oublier que personne n’est à la fête avec la guerre.
Juin 1915 - Manifestations patriotiques. - Dimanche dernier, très belle cérémonie aux hôpitaux militaires de la Vierge Fidèle et à celui de Saint-Aubin-sur-mer. Le général Vayssières, commandant la place de Caen, est venu remettre solennellement la médaille militaire à François Deylett, soldat de 2e classe au 53e régiment d’infanterie, blessé très grièvement et qui tout dernièrement avait dû subir l’amputation de la jambe. Tous les blessés et les médecins–majors et infirmières étaient présents.
Juin
1915
- L’hôpital.
- A l’hôpital
Belle-Plage, de Saint-Aubin-sur-Mer, si bien administré par Mme Canet
dont le dénouement de tous les instants est au-dessus de tout éloge,
le général a remis la Croix de Guerre aux brigadiers Dufour, 3e
chasseur à cheval, et à Paul-Ferdinand Hieffer, soldat au 231e
régiment d’infanterie, dont la citation à l’ordre du
régiment mérite d’être connue : « A assisté à
la bataille de Frianville, le 25 août, au combat d’Iverny-Montyon
le 5 septembre, à la bataille de la Marne le 6 A fait bravement son devoir et a bien mérité de la Patrie. Fait en campagne, le 22 mars 1915 » Paul Hieffer était soldat au 231e d’infanterie. « Compagnie de mitrailleuses » Quand le général donna l’accolade à ces braves, l’émotion a été grande et tous les assistants ont acclamé les soldats au milieu des applaudissements du public et aux cris de « Vive l’armée ! ». Une charmante fillette accompagnée par Mlle Lucy Arbell, retour de Vichy, qui a repris ses fonctions gracieuses d’infirmière, a offert une magnifique gerbe de fleures aux nouveaux médaillés.
Juillet 1915 - Échos balnéaires. - Le croira-t-on, c’est pourtant la vérité, la saison malgré les moments d’angoisse que nous traversons, promet d’être bonne et, d’ores et déjà sur presque tout le littoral, elle s’annonce sous les meilleurs auspices. A Luc-sur-Mer, à Langrune, à Saint-Aubin-sur-Mer : Les difficulté dont nous avons parlé, ne sont apaisées généralement entre les propriétaires et les réfugiés. Suivant les conseils donnés par l’excellent curé du haut de la chaire, des deux cotés on y a mis du sien et à très rares exceptions près chacun est resté sur ses positions. Aussi, le nombre des maisons à louer pour peu que cela continue, sera sans doute inférieur à celui des autres années. C’est le cas de suivre l’avis qu’on trouve aux annonces à la 4e page des journaux « Ne pas attendre se presser ».
Août 1915 - Équipes agricoles. - Le Préfet du Calvados croit utile de rappeler aux maires qui ont dans leur commune des équipes de travailleurs militaires qu'ils n'ont nullement le droit d'accorder à ces soldats des permissions pour se rendre soit chez eux, soit ailleurs. En le faisant ils engageraient gravement leur responsabilité. Les militaires, de leur coté, s'exposent à de très sévères punitions s'ils s'absentent de la commune, où ils ont été envoyés, sans une permission régulièrement délivrée par leurs chefs de corps. Il importe que de part et d'autre, la période de séjour des équipes soit considérée comme une période de travail intensif et non comme une période de repos à la campagne. Les soldats qui travaillent en ce moment à la récolte des moissons remplissent, comme ceux qui se battent sur le front, un devoir national.
Août
1915
- Le gaz veut
toujours monter. -
Son prix
aussi. Comme celle de Lisieux, la Cie qui éclaire Saint-Aubin et la
côte prétend relever le prix de sa marchandise. On refuse
d'accéder à sa demande. Elle menace de fermer son compteur et de
fiche tout le monde à tâtons. Ce serait plutôt une farce de
mauvaise Compagnie.
Juillet
1916 -
Les blessés en Normandie.
- Après
être restés assez
longtemps vides, nos hôpitaux sa remplissent de nouveau. Dans
certaines formations sanitaires, les grands blessés sont assez
nombreux. Par malheur, les infirmières se raréfient. Les femmes
dévouées qui, depuis deux ans. sont demeurées à leur poste,
commencent à se Nos voisins de la Manche ont reçu, eux, des blessés Boches. A Coutances, il en est arrivé 280, qu'on a logés dans le grand séminaire. Ce sont des prisonniers faits dans les premiers jours de juillet. Il y en a de grièvement atteints et plusieurs, déjà, ont succombé.
Juillet 1916 - Macabre trouvaille. - A St-Aubin-sur-Mer, on a trouvé, sur la plage, en face de la villa des Essarts, le cadavre d'un individu qu'on croit être un marin du commerce. On n'a pu établir son identité. Le corps avait séjourné longtemps dans l'eau.
Septembre 1916 - Ce que l’on voit en l’air. - De magnifiques dirigeables français d'un nouveau modèle ont fait, ces temps derniers, des évolutions au-dessus de la baie de Seine et sur notre côte, l'autre jour, tous les gens de Langrune et de Saint-Aubin avaient le nez en l'air pour en voir passer un. On signale de nombreux cas de torticolis.
Décembre
1916 -
Et l’hygiène !
-
Voici
deux questions qu'on nous prie d'adresser au service de santé : 1°
Croit-on qu'il soit bien opportun d'envoyer à l'hôpital militaire
de Saint-Aubin des soldats tuberculeux ?
On se figurait jusqu'ici que l'air de la mer n'était pas
indiqué pour ce genre de maladie. 2°
Croit-on
qu'il soit conforme aux règles de l'hygiène de jeter
sur la voie publique les linges de pansement et les tampons d'ouate
souillés de sang et de pus ainsi qu'on le fait à l'hôpital en
question ? Le vent soulève ces loques répugnantes et les
envoie parfois au visage des passants. C'est beau l'antisepsie, mais
ça ne nous rend pas anti-sceptiques.
Janvier
1917 -
A qui les frusques. -
On
a trouvé, ces
jours-ci, dans un bosquet du parc de la villa des Essarts, à
Saint-Aubin-sur-Mer, des effets ayant appartenu a un soldat du 22e
d'artillerie, sur le pantalon,
étaient écrits, à l'encre indélébile, le nom
« Guérin », et un numéro matricule. Aucun soldat de ce
nom ne figure sur les contrôles des hôpitaux de la région.
Ceux qui ont fait un crime à cette compagnie de n'avoir pu les éclairer comme en temps de paix, pendant quelques jours, avec l'arrière-pensée de ne pas être obligés d'éclairer eux-mêmes, vont-ils attaquer en dommages-intérêts, l'état qui, dans un but patriotique, leur enlève le gaz avec lequel ils pouvaient lutter contre la pénurie du charbon ? Qui donc osera tenter le procès du pot de terre contre le pot de fer.
Avril 1917 - Pas de fermeture. - L'usine de Saint-Aubin-sur-mer va fonctionner encore pendant un certain temps, parce qu'on a pu, mais non sans peine et au prix des plus grands sacrifices à la ravitailler avec plusieurs wagons de charbon.
Avril 1917 - Marins rapatriés. - Une barque de pêche a ramené à Saint-Aubin-sur-mer, trois marins survivants d'une barque de pêche du port de Trouville qui a été coulée. Ces marins ont été ramenés à Caen, d'où ils seront rapatriés.
Juin
1917
- Sur la
plage ! -
On croit
généralement que si les règles de l'hygiène doivent être
strictement observées quelque, part, c’est bien dans un hôpital.
Il parait que
c'est une erreur, à en juger par la petite opération à
laquelle on se livrait, ces temps derniers, en plein jour, à
l'hôpital Belle Plage, à Saint-Aubin. A l'aide
d 'une
pompe, deux infirmiers déversaient tranquillement, oh ! très
tranquillement, sur
la plage même, qui en porte encore les traces, un liquide noir et
nauséabond provenant des latrines de l’établissement. C'est le
système du tout à l'égout et la mer qui devient l'égout.
Juillet
1917 - L'écho des plages. - Jusqu'à
ce jour, les étrangers sont moins nombreux que l'an dernier à
pareille époque, mais on annonce l'arrivée de très nombreux
parisiens. On
sait que St-Aubin est leur plage favorite et des locations importantes
sont déjà faites. Les
concerts bimensuel vont être données dans la Salle des Fêtes, ce
sera certainement un charme de plus pour nos hôtes, qui, pour la
plupart, sont des dilettanti di primo cartello. La saison sera, comme toujours excellente à Saint-Aubin-sur-mer.
Juillet
1917
- L'écho
des plages. -
M. Rousselle, notre excellent ami qui depuis longtemps par
suite de la maladie du regretté M. Pillier, remplit avec un
dévouement La propreté règne partout et la vie n'est malgré le nombre chaque jour croissant des étrangers, pas plus cher que sur les plages les plus renommées, au contraire.
Août
1917 -
L'écho des plages.
- Le mois de
juillet a été moins bon que les années précédentes. On sait
pourquoi. Le service de santé l'ignore encore moins. Malgré
cela, soyez sûr que la saison sera, comme toujours, excellente. En
effet, à Saint-Aubin, comme sur toutes les plages à la mode, c'est
le mois d'août qu'on affectionne le plus, les propriétaires le
savent bien, et ils en profitent pour tenir leurs prix. Cette
année, comme toujours, ils tireront leur épingle du jeu. Mais, à
propos, on nous demande pour quelle raison les jeux permis ailleurs,
sont interdits. Le monde arrive en masse et les petits logements sont pris d'assaut. On se les disputes, car ils sont rares. Seules, quelques grandes villas attendent toujours le processeur de la forte somme, en attendant, les propriétaires ont refusé de belles propositions faites par des gens bien calés.
Décembre 1917 - Un dirigeable s'est échoué. - Jeudi dernier, tout Saint-Aubin était en émoi, vers 9 heures du soir, à la nouvelle d'un dirigeable qui survola l'église et faillit s'abattre sur le clocher. Équipage cornait pour avoir du secours. Dans les ténèbres, ces appels étaient sinistres. En un clin d'œil, la population toute entière fut sur pied, M. Hamelin, cultivateur et sa fille, furent les premiers à saisir la corde. Le major Gauillard accueillit les trois aviateurs et leur donna du réconfort. Les aviateurs d'un camp voisin ne firent qu'un chemin toute la nuit pour aider à établir le dirigeable, qui manquait d'essence. Il venait du Hâvre et s'était perdu dans la brume. Vendredi matin, il reprenait son envol pour une destination inconnue.
Novembre
1918 -
Une adresse à M. Clemenceau.
- A
l'occasion
de
l'ouverture
de
la
souscription
à
l'Emprunt
de
la
Libération,
le
Conseil
municipal,
réuni
en
séance
extraordinaire,
sous
la
présidence
de
M.
Gustave
Rousselle,
adjoint
faisant
fonctions
de
maire,
a voté
par
acclamation
l'adresse
suivante : Salue
M.
Clemenceau,
président
du
Conseil,
pour
sa
conduite
énergique
de
la
guerre. Il
le
remercie
d'avoir
étouffé
les
voix
d'outre-Rhin
qui
proposaient
l'évacuation
volontaire
de
la
France
pour
obtenir
un
armistice
intéressé
et
trompeur,
et
d'avoir,
au
contraire,
fièrement
donné
la
parole
à
nos
canons
et
fusils
pour
nettoyer
d'eux-mêmes
le
sol
français.
Jusqu'au
bout,
Monsieur
le
président
du
Conseil,
le
nettoyage
lie
la
France
par
l'anéantissement
des
barbares
et
des
traîtres !
Décembre 1919 - Gros temps. - En 2 grandes marées, la mer emporte la digue de Saint-Aubin, dénudant les fondations des villas, et la jetée du casino. Après la 1er destruction, la seule réaction avait été un projet de création d'un syndicat de défense des propriétaires : La digue est en effet la propriété privé des riverains.
Février
1920 -
Une princesse philanthrope.
- Un de nos confrères de Trouville annonce que la princesse de
Poix, s'occuperait activement de créer à St-Aubin-sur-Mer, un
hôpital de cent lits, pour les enfants du département de l'Aisne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1920 - Monument aux Morts. — Ces Jours derniers avait lieu A Saint-Aubin-sur-Mer, la cérémonie de la pose de la première pierre du monument aux morts. Dans le cadre charmant du jardin public la cérémonie favorisée par un temps superbe avait attiré une foule nombreuse d'habitants et de baigneurs. M. Depineaux, maire entouré de la municipalité prit le premier la parole pour remercier les nombreuses personnalités présentes, au nombre desquelles, le général Segonne, MM. Chéron, sénateur, Engerand Blaisot, Flandin députés, Tessière, conseiller général. M. Depineaux maire prit la parole ainsi le général Segonne et M. Chéron, sénateur.
Janvier
1921 -
Mauvais voisinage. -
M. Albert Demay, journalier à Saint-Aubin-sur-Mer, canton de
Douvres, a porté plainte contre sa voisine, Mme Isabelle, qui lui a
volé 400 fr. Mme Isabelle a reconnu les faits. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août 1922 - Une fête réussie. - C'est celle qu'ont organisée dimanche dernier, à St-Aubin-sur-Mer, un groupe de baigneurs, parmi lesquels nos amis P.-W. Chauveau et Bazin, de l'A. G. E. C, avec le concours des baigneurs et de la Fraternelle. II
y avait une fantaisiste Noce normande avec mariage civil comportant un
contrat en bonne et due forme que Bazin, aspirant-notaire, avait
rédigé et que Chauveau, aspirant-maire, a célébré. Un
discours en patois aragi, un défilé avec garde-champêtre et
violoneux (M. Mollier : complaisance et talent réunis) ont corsé la
cérémonie. Un bal normand avec quadrilles, farandole, kermesse, etc…
l'ont terminée. Nota
: la mariée était ravissante. Parbleu ! ne le sont-elles pas toutes,
chez nous ! (Source : Le Bonhomme Normand)
L'auteur
de l'accident, M. Maurice Barthélemy, 22 ans, négociant à
Aunay-sur-Odon, a été condamné à 25 francs d'amende. Il versera,
en outre, à M. Lebecq père, qui s'est porté partie civile, une
provision de 10 000 francs, en attendant que les médecins aient
statué définitivement sur l'état de son fils, qui, on s'en
souvient, avait eu les deux jambes brisées. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Le dribler des poules.
- Un
chapardeur inconnu est entré, l'autre nuit, dans la maison de M.
Wilmès, rue Gustave-Courbet, à Saint-Aubin-sur-Mer, et a coupé le
cou à un certain nombre de poules, qu'il a emportées ensuite. On le
recherche. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars 1923 - Les hécatombes. - On nous signale de lamentables coupes d'arbres sur la côte où déjà il n'y en a pas trop. A
Houlgate, Cabourg, Villers et St-Aubin des abattages ont eu lieu et
dans cette dernière localité, place de la Gare, quatre arbres
superbes viennent d'être jetés à terre. Est-ce en faisant « plage
nette » qu'on espère attirer les étrangers ? (Source : Le
Bonhomme
Normand)
Avril 1923 - L’amusement des enfants. - Ce n'est pas toujours la tranquillité des parents car, à St-Aubin-sur-Mer, deux gosses ont forcé la porte de la maison de M. Lecarpentier, de Paris, beau-frère du maire et s'y sont, installés à sabler le Champagne. Mais soudain, pris de peur, ils ont déménagé presto, abandonnant leurs outils. Les
gendarmes de Douvres les ont mis provisoirement à l'abri.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Trop précoce !
- Les
gosses cambrioleurs de Saint-Aubin-sur-Mer ne s'étaient pas
contentés de sabler le Champagne dans la villa de M. Lecarpantier,
beau-frère du maire, ils avaient aussi emporté un chronomètre
qu'ils ont remis aux gendarmes quand on les a pincés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Sur la cote. -
Les rivages
de la mer n'offrent qu'une stabilité relative. Pendant que, sur
certains points, des alluvions les envasent ou les ensablent, sur
certains autres, l'eau les corrode, les désagrège et les envahit.
C'est ainsi que sur toutes la partie du littoral calvadosien. entre
l'embouchure de l'Orne et celle de l'Aure, la mer gagne sensiblement.
On peut s'en rendre compte en observant son action continue sur les
falaises. On
sait comment, à St-Aubin, par exemple, celles du Castel se sont
trouvées modifiées sous l'action acharnée et perpétuelle des
marées. Plus loin, près de Port, les « demoiselles » de Longues,
ces curieux rochers monolithes isolés sur la plage, ont vu leurs
bases rongées par les flots et ont disparu. On s'est, de tous temps,
préoccupé de cette invasion des eaux, on a élevé des digues,
lancé des jetées, consolidé les falaises, construit des épis et
autres ouvrages protecteurs, et on a bien fait. Mieux encore, on a C'est
ainsi qu'il est interdit, on le sait, sous peine d'amende d'enlever du
rivage ne serait-ce qu'une seule brouette de sable. Cette consigne
ultra sévère est assez rigoureusement observée, les douaniers se
chargent de la faire respecter. On se demande dès lors comment il se
fait que l'administration soi-disant compétente et qui dans
l'espèce, compète de travers, tolère sur certains points
l'enlèvement en masse, par banneaux de sable, gravier, galets, etc…
que certains entrepreneurs y vont ostensiblement chercher
? A
la place de ce qu'on enlève, il reste des trous et dans ces trous il
vient de l'eau salée. Le rivage recule d'autant... Mais,
j’y pense ces gens-là ont peut-être entrepris de rectifier
l'alignement de nos côtes du Calvados simplement pour que nos gosses,
à l'école, aient moins de mal à dessiner leur carte du
département. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Pour fêter Pasteur.
- la
ville de
Saint-Aubin-sur-Mer va
fêter Pasteur,
Le grand
savant a
passé sur
cette commune ses
vacances de
1891, 1893,
1894. 16
heures, Discours
officiel aux
Parcs publics.
Juillet
1923
-
A Saint-Aubin-sur-Mer.
-
C'est le
dimanche 22 juillet qu'auront lieu les fêtes du centenaire de
Pasteur, en cette coquette plage que le grand savant fréquentait et
dont une villa porte son nom.
Juillet 1923 - A Saint-Aubin. - C'est une très jolie fête qui s'est déroulée dimanche à St-Aubin, pour commémorer les séjours répétés du grand savant Pasteur sur cette aimable plage. Des éléments nombreux y ont participé et ont été mis en œuvre avec intelligence. Réceptions, banquet, défilés, manifestations populaires, tout s'est passé le mieux du monde. Une plaque commémorative a été inaugurée dans la mairie. Elle porte cette inscription : « Centenaire de Pasteur. En souvenir de son séjour dans la commune pendant les années 1891, 1893, 1894, 22 juillet 1923 ». (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1924 - Les
règlements de
la pêche.
-
Victor
Thomine,
27 ans,
pécheur, à
St-Aubin-sur-Mer, a
contrevenu aux
règlements maritimes
en se
trouvant à
la pêche
sur une
barque qui
ne portait
pas le
numéro et
la lettre
du quartier
de Caen.
En outre,
il pêchait
en deçà
des trois
milles de la
laisse de
banc mer.
10 francs
d'amende par
défaut.
Août
1924
-
Pour abus de blanc-seing.
-
M.
Fourrier,
électricien,
70,
rue
Pasteur,
à Saint-Aubin-sur-Mer,
vient
de
saisir
le
Parquet
d'une
plainte
pour
escroquerie
et
abus
de
blanc-seing,
motivée
par
les
faits
suivants :
Août 1925 : Mardi 4, le maire de Saint-Aubin invite ses collègues et les conseillers généraux de la Côte de Nacre, à une réunion pour créer un Syndicat d'Initiative de Littoral.
Octobre 1925 - Un cadavre sur la plage. - On a trouvé sur la côte, près de St-Aubin-sur-Mer, le cadavre d'un inconnu qui semble avoir séjourné environ trois semaines dans l'eau. Cet inconnu semble âgé de 45 à 50 ans, taille 1 m. 70, assez forte corpulence. Les vêtements semblent indiquer qu'il s'agirait d'un matelot appartenant à un bateau de commerce. |
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SAINT-AUBIN-s/-MER - Après la Tempête |
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SAINT-AUBIN-SUR-MER Villa des Tourelles - L. D. |
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